NOUET Nicolas
..NOUET ( Nicolas - Antoine ), astronome, naquit à Pompey en Lorraine, le 30 août 1740, et entra dans l'ordre de Citeaux, où il resta jusqu'à l'époque de la suppression des communautés religieuses sous la révolution. Pendant plusieurs années, il fut connu sous le nom de dom Nouet et comme un studieux astronome. Il vint à Paris en 1780, étudia sous Cassini, l'aida dans ses travaux avec deux autres élèves, et notamment dans les Mémoires de l'académie des sciences. Il y donna le calcul de la première elliptique de la planète Uranus. En 1784, il fut envoyé à Saint-Domingue pour y dresser la carte des débouquemens et de la côte française de cette île. De retour à Paris, l'année suivante il publia, dans la Connaissance des temps ( 1786 ), les longitudes et les latitudes des villes de la France, d'après le sphéroïde aplati, suivant les calculs trigonométriques de Cassini. Après la réorganisation de l'administration de l'observatoire, par la Convention nationale, Cassini et ses trois élèves demeurèrent simples professeurs. Le premier refusa toutes fonctions ; mais Nouet fut employé au dépôt de la guerre, en 1795, où il |
continua ses travaux astronomiques, et lia par de grands triangles les départemens du Rhin à la France. Il exécuta les mêmes opérations en Savoie, où il se rendit en 1796, et deux ans après il fut de l'expédition d'Egypte. Ses travaux dans cette contrée sont consignés dans un mémoire sous le titre d'Exposé des résultats des opérations astronomique faites en Egypte depuis le 1er juillet 1798 jusqu'au 28 août 1800. Cet exposé est imprimé dans le tome 1er de la Description de l'Egypte. Le tome 2 contient un autre Mémoire posthume relatif à des observations thermométriques et hygrométriques.Ce sont les seuls ouvrages de Nouet ; ils font partie de la Description de l'Egypte,tome 1er ( mémoires). Il donna en outre, quelques conjectures sur les Monumens d'Esné et de Denderach , ainsi que sur l'astronomie égyptienne et son antiquité; mais un horizon continuellement rembruni ne lui permit pas d'observer le lever héliaque de Sirius, qui annonçait aux anciens Egyptiens le débordement du Nil. Il revint à Paris en 1802, et occupa la place d'ingénieur au bureau de la guerre, qu'il préféra à celle d'astronome adjoint au bureau des longitudes. Peu de temps après, il se rendit encore en Savoie, comme directeur des opérations topographiques de la carte du Mont-Blanc. Il y mourut le 23 avril 1811, âgé de 71 ans. M. Delamabre a donné une Notice sur Nouet. Quelque temps avant sa mort, on lui avait conféré le titre de colonel. |