création : 20 novembre 2016
dernière modification : 20 novembre 2016

 

REGNARD de GIRONCOURT Alexis-Léopold

(1750-1824)

..Alexis-Léopold Regnard de Gironcourt est né à Epinal, le 30 octobre 1750 ; il était fils de Henry-Antoine Regnard de Gironcourt et de Jeanne Puis.
..Son père, qui appartenait à une des plus anciennes familles de la Ville-Neuve de Nancy, y était né le 13 juin 1719 et il est mort à Varangéville le 10 janvier 1786. Justin Lamoureux lui a consacré une notice dans la « Biographie Michaud, » et une autre dans la « Biographie Hæfer. »
..Cette famille, très ancienne en Lorraine puisqu'elle se compte parmi les petits chevaux, a fourni à la ville de Nancy plusieurs Conseillers de Ville et plusieurs Consuls.
..Alexis-Léopold fut reçu avocat à la Cour en novembre 1771 et y exerça jusqu'en 1774. En 1772, il demeurait Grande-Rue Ville-Vieille, 113 — 1, puis en 1773, rue des Carmes, 373 —13, probablement dans la maison du Houx de Dombasle, maintenant au « Rocher de Cancale. » Il cesse d'exercer de 1774 à 1777, époque à laquelle nous le retrouvons avocat rue des Minimes, 494. Peut-être était-ce rue de la Poissonnerie, 45 actuel, où il habitait encore pendant l'époque révolutionnaire.
..Il se maria le 17 octobre 1776, à la paroisse Saint-Roch, avec Anne-Elisabeth de Thiballier, fille de Claude-Théodore de Thiballier et de Jeanne Claude de Condé. Par le fait de cette union, il se trouvait allié aux familles Guilbert de Pixerécourt et Guiot de Saint-Remy.
..Vers 1780, il reçut de son père la charge de chevalier d'honneur au bureau des finances de Metz et d'Alsace, qu'il remplit jusqu'en 1790, époque à laquelle ces sortes d'emplois furent supprimés.

..Le 7 février 1790, il était élu maire de Pompey. Nous le voyons exercer à Nancy la profession d'homme de loi, lorsqu'il préparait les matériaux pour sa statistique, quoique son « Précis, » publié en l'an X, fût signé : « Regnard-Gironcourt, citoyen de Nancy, l'un des notables communaux. »
..C'est à cette époque qu'il fut nommé juge au tribunal de première instance de Cologne, alors chef-lieu du département français de la Roër. Il y instruisit, en qualité de directeur du jury, le procès du curé Schaeffer, qui avait assassiné les deux sœurs avec lesquelles il vivait. Le soin et le zèle qu'il apporta dans cette affaire lui valurent les félicitations de Portalis, conseiller d'Etat, ministre des cultes. La lettre de celui-ci a été publiée dans le n° 68 (30 novembre 1805) du Journal général, paraissant à Cologne ; elle est datée du 26 brumaire an XII.
..L'invasion des départements de la rive gauche du Rhin, en décembre 1813, lui fit perdre sa place; « il n'obtint pour dédommagement, dit Justin Lamoureux, que le vain titre de juge honoraire au tribunal de Metz. Dès lors, il se livra tout entier à des recherches sur l'histoire de Lorraine ; mais il mourut en 1824, sans avoir achevé les « Ephémérides lorraines, » ni publié une « Histoire de Nancy, » dont le prospectus seul a paru. »
..Il obtint sa retraite comme juge d'instruction au tribunal de Metz et y fut nommé juge honoraire, avec les prérogatives attachées à ces fonctions, par ordonnance du 29 novembre 1820; c'est alors qu'il revint à Nancy et remplaça Psaume au Journal de la Meurthe, seulement pour la partie historique, Boiselle s'étant chargé de la partie politique.
..Malgré l'affirmation de Justin Lamoureux, son contemporain et son biographe, Regnard de Gironcourt a publié dans la Meurthe, de 1820 à 1824, de nombreux extraits de son « Histoire de Nancy, » principalement sous la rubrique : « Ephémérides lorraines. » Ce ne sont pas là précisément des « Ephémérides, » mais bien des extraits. Malgré tout, son ouvrage est demeuré manuscrit. Il est à la Bibliothèque, où personne, pas même nous, ne le consulte.
..Ses nombreuses notes biographiques ont été dispersées ; on en trouve dans toutes les collections. Les plus curieuses sont émargées sur un exemplaire de D. Pelletier, qui est à la Bibliothèque publique.
..Il avait à Pompey une petite propriété où il passait la belle saison. Il est mort à Nancy le 2 janvier 1824, impasse du Lycée (rue Gilbert, n° 11), dans la maison Pierre. On voit qu'il affectionnait singulièrement la rue des Minimes, au moment de sa mort, impasse du Lycée.

Source: par gallica.bnf.fr
Promenades historiques à travers les rues de Nancy au XVIIIe siècle, à l'époque révolutionnaire et de nos jours. Recherches sur les hommes et les choses de ces temps, par Ch. COURBE
Imprimé à Nancy, chez l'auteur, Rue de Malzéville, 18
1883

 

 

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