création : 14 mai 2021

 

 

 

Fréchin Paul Arthur
  Paul Arthur FRÉCHIN

 

 

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Dès que le moment s'y prêtait Paul nous racontait ses années de guerre, cruelle période qui a marqué à tout jamais l'Histoire de l'humanité.
Mars 1982, Paul avait alors 85 ans, à cette époque où les moyens d'enregistrement grand public étaient peu nombreux, près de trois heures de récits de cette intense fraction de sa vie ont été enregistrées sur cassettes magnétiques au moyen d'un walkman par son petit-fils Jean-Luc, les voici numérisées, restaurées et audibles via Internet.

 

 

L'avant 14-18

L'engagement volontaire

L'instruction militaire

Le front (Épisode 1)

Le front (Épisode 2)

La grosse blessure

Missions aux États-Unis d'Amérique

L'après 14-18

 

 

 

 

Paul Arthur Fréchin est né le 18 février 1897 à Saulxures-sur Moselotte (Vosges). Son père Paul Amédé est né à Fresse-sur-Moselle (Vosges) et sa mère Marie Berthe Pierre à Saulxures-sur-Moselotte ; ils travaillent dans les filatures ; à la naissance de Paul ils logent à Cornimont (Vosges). Ils déménagent successivement à Rupt-sur Moselle (Vosges), puis à Valdoie commune limitrophe de Belfort (Territoire de Belfort), dans cette dernière ville Paul y commence sa scolarité.

En 1901, à l'âge de 11 ans, il débute sa vie professionnelle en travaillant avec sa mère à la Filature et Tissage de coton Raphaël Dreyfus et Cie à Belfort. A eux deux ils font fonctionner 4 métiers à tisser.

Valises à la main ils reprennent leur vie errante et emménagent à Rochesson (Vosges). Paul n'est pas attiré par le métier de tisserand, il entre comme apprenti chez un maréchal-ferrant. Il n'est pas payé mais il est nourri et logé dans un petit cagibi suffisamment grand pour mettre un lit.

Paul Amédé Fréchin et Marie Berthe Pierre, les parents de Paul
Paul Amédé Fréchin et
Marie Berthe Pierre
(Collection particulière ©Jean-Luc GOURET)

 

Charrue Brabant

Après deux années de pratique, souhaitant gagner quelques sous, Paul se fait embaucher chez Comont à Senones (Vosges). Il se spécialise dans la fabrication des charrues Brabant qu'il façonne jusqu'à la dernière pièce.

Estimant avoir acquis suffisamment d'expérience il demande une augmentation qui lui est refusée.

 

Fresse-sur-Moselle au lieu dit la Hardoye, le tissage Duchêne

Fresse-sur-Moselle au lieu dit la Hardoye, le tissage Duchêne.
(Collection Jean-Luc GOURET)

 

Ses parents s'installant à Fresse-sur-Moselle afin de travailler aux tissages de ce lieu, Paul les suit et se fait embaucher dans un atelier de fonderie et de mécanique, chez Jean Duchêne. Il travaille notamment sur des machines outils et passera un examen de tourneur sur métaux à l'Arsenal d'Épinal.

 

Certificat de tourneur sur métaux obtenu à l'Arsenal d'Épinal

C.A.P. de tourneur obtenu à l'Arsenal d'Épinal.
(Collection particulière ©Jean-Luc GOURET)

 

Ordre de mobilisation générale

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France, Paul a 17 ans. C'est l'ordre de mobilisation général, tous les jeunes de 21 ans sont convoqués sous les drapeaux.

Paul voit passer le 15e régiment de chasseurs à pied de Remiremont montant sur les hauteurs vosgiennes de Bussang qui se trouvent être la frontière avec l'Allemagne depuis la défaite de 1870.
Ni une ni deux, Paul avec la fougue de son jeune âge et quelques autres jeunes du village, suivent ce régiment dans lequel se trouve son cousin Albert Chevrier. Habillé en civil il participe avec les soldats à des "coups de feu" mais retrouvé avec ses camarades par la gendarmerie, ils sont ramenés de force chez leurs parents.
Paul veut absolument servir son pays, il se rend à Épinal et s'engage pour une période de sa vie qui le marquera jusqu'à son dernier soupir.

Paul se plaisait à conter à qui voulait l'entendre ses histoires, qui heureusement ont été en partie enregistrées :

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Cliquer pour écouter le récit de l'engagement volontaire
Récit de 16 min 26 s.


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Marche du 5e bataillon de chasseurs à pied de Remiremont

 

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Le 5e bataillon de chasseurs à pied de Remiremont au rassemblement
devant les bâtiments du 5e et 15e
 

 

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Urbès (sur le territoire du Haut-Rhin annexé)

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Cliquer pour écouter le récit de l'instruction militaire
Récit de 17 min 48 s.

 

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Périgueux la gare
côté voies

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Entrée de la gare
de Périgueux

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Caserne de Périgueux
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Faubourg de Périgueux
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Le 34e d'artillerie
 

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Entraînement à l'utilisation
du canon de 75 mm

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Cliquer pour écouter le premier épisode au front
Récit de 8 min 53 s.

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Paul Arthur Fréchin
au 101e d'artillerie

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Équipages d'artillerie de 75 mm

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Insigne du crapouillot
fabriqué dans les tranchées

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Crapouillot

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Crapouillot

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Canon de 75 mm

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Canon de 75 mm

 

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Cliquer pour écouter le second épisode au front
Récit de 31 min 11 s.

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Biaches - La maisonnette

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Mitrailleuse allemande

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Mont Cornillet

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Cliquer pour écouter le récit de sa grave blessure reçue sur le front
Récit de 58 min 18 s.

 

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Transport d'un blessé
dans la tranchée

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Blessés dans l'attente
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Évacuation d'un blessé

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Rapatriement des blessés
par train

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Hôpital militaire de
Châlons-sur-Marne

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Les éclats d'obus
dans la tête de Paul

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Cliquer pour écouter le récit de ses missions aux U.S.A.
Récit de 49 min.

 

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Paquebot au départ
dans le port de Bordeaux

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Le paquebot Espagne

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Paquebot passant devant
la statue de la Liberté

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Le Camp Jackson
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Le Camp Jackson

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Le Camp Jackson

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Le Camp Jackson

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Descendre les canons du train

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Le Camp Jackson

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Exercices de tir au
75mm au Camp Jackson

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Au Camp Jackson
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Au Camp Jackson
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Au Camp Jackson

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Au Camp Jackson
 

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Paul (à gauche)
à Columbia

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Recto de la carte de Paul de membre
de la Haute commission Française
©Jean-Luc Gouret

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Verso de la carte de Paul de membre
de la Haute commission Française
©Jean-Luc Gouret

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Bateaux sur la rivière
de Pittsburg

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Un des hôtels de Pittsburg

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Une rue de Pittsburg

 

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Le Capitol à Washington
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Les chutes du Niagara
en hiver

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Liste des poinçons
perçus par Paul

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Paul quitte les U.S.A. le 1er février 1919 et rentre par bateau en France, il est démobilisé le 30 août 1919.

Il revient chez ses parents à Fresse-sur-Moselle et se fait embaucher comme mécanicien au Tissage de Laine au Thillot.

Trois années après Paul est contacté par la Compagnie Générale Électrique à Nancy, celle-ci a reçu commande de 5 moteurs électriques pour sous-marins. Elle souhaiterait lui confier la surveillance de la fabrication. Paul accepte, il emménage rue de La Salle à Nancy et commence le travail à la C.G.E. le 1er mars 1923.

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Le personnel ouvriers

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Le personnel cadres

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Compagnie Générale Électrique
Station centrale de Nancy

 

Le lundi 26 avril 1926, il épouse Geneviève Marie Michel à Granges-sur-Vologne, ville vosgienne dont elle est originaire. Geneviève avait un frère parti lui aussi défendre son pays contre l'envahisseur. Mais Marcel Camille Michel disparaît le 25 août 1914 dans les violents combats de Rozelieures (Meurthe-et-Moselle), un jugement du tribunal d'instance de Saint-Dié en date du 30 octobre 1920 officialisa son décès. Geneviève disait que « tellement elle avait pleuré la disparition de son frère qu'elle n'avait plus de larmes ».
Le couple s'installe dans l'appartement de Paul rue La Salle.

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Le 10 avril 1927 Geneviève met au monde Marcel André.
Mais la fabrication des cinq moteurs de sous-marins se termine et de ce fait le contrat d'embauche de Paul aussi, il quitte la Compagnie Générales Électrique le 16 avril 1927.

Paul est embauché aux Forges de Pompey comme contremaître au hangar à briques
Les Forges de Pompey (Collection ©Jean-Luc Gouret)


Sans emploi il parcourt les offres dans le journal local et repère une annonce des Forges de Pompey qui recherchent un contremaître pour son hangar à briques. Postulant, il prend son nouveau travail le 19 avril 1927.

La famille Fréchin s'installe dans un appartement du n°12 de la rue des Jardins-Fleuris

Afin de s'en approcher, la petite famille vient loger dans un appartement au n° 12 de la rue des Jardins-Fleuris à Pompey.

Le 15 juin 1928 André Bernard vient agrandir la famille, puis Marie Thérèse le 10 janvier 1932.

 

La maison de la famille Fréchin en 1945 (maison de droite derrière la gendarmerie)
La maison de la famille Fréchin en 1945 (maison de droite située derrière la gendarmerie)

 

Étant un peu à l'étroit dans leur appartement, Paul à acquis un terrain et fait construire une maison, toute en hauteur, rue Nouvelle (rue Sainte-Anne). Ils y emménagent en 1935.

 

Dessin de Lucien Geindre, évacuation de Pompey par les Allemands
Dessin de Lucien Geindre (© Lucien Geindre)

 

En 1944, comme beaucoup de Pompéiens, Paul et ses 3 enfants sont forcés par les allemands de quitter Pompey. A pied ils partent jusqu'à Champigneulles après avoir gravi les échelles du pont de pierre détruit sur la Moselle. Geneviève et ses parents âgés, restent dans la cave de la maison.

 

Les 3 enfants Fréchin
André, Marie Thérèse et Marcel
les trois enfants Fréchin

Quuelques années plus tard, Marcel, Marie Thérèse et André
Devant la maison rue nouvelle quelques années plus tard
Marcel, Marie Thérèse et André Fréchin

 

Les trois hommes de la famille travaillent à l'usine

 


Paul Arthur Fréchin en 1957, le père (© Didier Fréchin)

Marcel Fréchin à l'usine en 1957
Marcel Fréchin (à droite) en 1957, le fils (© Didier Fréchin)

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André Fréchin, le fils (© Didier Fréchin)

 

Les 3 enfants se marient et fondent leur famille.

Le couple Marcel Fréchin
Marcel en 1950
avec Yvette Mangin
(©Didier Fréchin)

Le couple Marie Thérèse Fréchin
Marie Thérèse en 1953
avec Gaston Gouret
(©Jean-Luc Gouret)

Le couple André Fréchin
André en 1956
avec Georgette Choquert
(©Jean-Luc Gouret)

 

La descendance est assurée, Paul et Geneviève ont 3 enfants qui leurs offriront 8 petits-enfants, 12 arrière-petits-enfants et 9 arrière-arrière-petits-enfants.

 

Le 1er avril 1959 Paul prend sa retraite, cela ne l'empêche pas de rester actif. Durant de longues années il est trésorier de la section des anciens combattants de Pompey dont Jean Hartmann, maire de Pompey, est le président.
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Congrès des Médaillés militaires
à Vincennes en 1959

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Congrès de Thonon-
les-Bains en 1960


Cérémonie au monument
aux morts de Pompey

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Anciens combattants
à Verdun en 1963


Assemblée générale
de 1963


1978-Remise drapeau
à la FNCA de Pompey


1978-Remise drapeau
à la FNCA de Pompey

 

Chaque année la municipalité de Pompey reçoit les couples de la commune qui fêtent leurs noces d'Or soit 50 ans de mariage. En ce mois de juillet 1976 neuf couples sont mis à l'honneur :

BERTHON Adolphe Pierre (1906-1980) et PONCIN Émilienne Marguerite (1906-1991)
COMTE Marcel Alix (1903-1990) et BERNET Léone Élisa (1907-1993)
COTINAUT Ernest (1905-1978) et MANGINOT Camille Mathilde (1905-1981)
DEVERSINÉ Eugène René (1904-1991) et PIERSON Marie Germaine (1905-1984)
RAPENNE Joseph Henri (1898-1978) et DUBOIS Marguerite (1908-1990)
RENAUX Jean (1932-1970) et CHOQUERT Yvonne Léonie (1905-1997)
SEIGNIER Jean Joseph Auguste (1901-1985) et LELOUP Alix Anna (1898-1978)
TOILIER Marcel (1903-1983) et BERNANOS Madeleine (1909-1996)
FRÉCHIN Paul Arthur (1897-1982) et MICHEL Geneviève Marie (1895-1978)

 

Les couples de Pompey fêtant leurs noces d'Or en 1976 n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 Eugène René DEVERSINÉ (1904-1991) Marie Germaine DEVERSINÉ (1905-1984)née PIERSON Jean RENAUX (1932-1970) Yvonne Léonie CHOQUERT (1905-1997) épouse RENAUX n° 5 n° 6 Paul Arthur FRÉCHIN (1897-1982) Geneviève FRÉCHIN née MICHEL (1895-1978) n° 7 Jean HARTMANN (1903-2000), maire de Pompey

 

c n° 1 n°2 Paul Arthur FRÉCHIN (1897-1982) Geneviève Marie MICHEL (1895-1978) épouse FRÉCHIN Yvonne Léonie CHOQUERT (1905-1997) épouse RENAUX Jean RENAUX (1932-1970)

Paul Fréchin et son épouse Geneviève (à droite), entourés de tous leurs enfants et petit-enfants iront fêter cet exceptionnel moment dans un restaurant de Richardménil (54).

 

 

g
Geneviève MICHEL
(1895-1978)

Le 24 octobre 1978, Paul Fréchin a la grande douleur de perdre son épouse Geneviève Michel.

Il continue à demeurer dans sa maison de la rue Sainte-Anne, entouré de sa famille et surtout de sa fille Marie Thérèse qui habite au bout de la même rue.

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Marie Thérèse FRÉCHIN
(1932-2019)

 

 

Paul FRÉCHIN
..Paul Arthur FRÉCHIN

Le dimanche 9 septembre 1979, au monument aux morts de Pompey, a lieu une cérémonie bien particulière:

« Hier matin, à Pompey, à l'occasion des fêtes anniversaires de la Libération, présidées par M. Merthiaux, sous-préfet, MM. Gerner et Soulière, délégués régionaux de l'Association franco-britannique, ont remis à M. Marcel Le Bihan, adjoint au maire de Pompey, la cravate de commandeur dans l'ordre de la Croix d'honneur franco-britannique.
... /...
Puis, M. le Bihan a remis à M. Hartmann, maire de Pompey, la croix d'officier dans cette distinction et la croix de chevalier à MM. Henri Leclerc, de Maxéville ; Artis, de Marbache ; Fréchin, Grisneaux et Dapont, de Pompey. »

....................................................(Est Républicain du 10 septembre 1979)

médaille franco-britanique

 

 

Deux mois plus tard lors de la cérémonie du 11 novembre 1979 au monument aux morts de Pompey :

« Né à Saulxures-sur-Moselotte en 1897, M. Paul Fréchin s’engagea comme volontaire, à l'âge de 18 ans, au 34e régiment d’artillerie volontaire d’Épinal. Il fut muté par la suite au 57e régiment d'artillerie de tranchées où il gagna ses galons de brigadier puis de maréchal des logis. Blessé au combat le 8 décembre 1916, dans la Somme, et hospitalisé à Amiens, puis en 1917, M. Paul Frechin est titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec citations à l’ordre de la division, du corps d’armée, de l'armée, de la médaille militaire, de la médaille des combattants volontaires, de la médaille des engagés, de la médaille des blessés et de la médaille inter-alliés. Le 16 octobre 1967 il s'est vu décerner la médaille des combattants de la Somme pour sa belle conduite dans les combats.
Hier, lors des cérémonies du 11 Novembre, M. Hartmann, maire, chevalier de la Légion d'honneur, a remis officiellement la médaille de chevalier de la Légion d’honneur, à M. Fréchin, qu’il avait l’honneur de parrainer. »

.................................................................Est Républicain du 12 novembre 1979

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Légion d'honneur
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Deux articles de presse peuvent clore cette page :

 

DEUIL

« Le 12 août, la Section conduisait à sa dernière demeure notre camarade Paul Fréchin. Il était le doyen de la Section, un ancien de la guerre de 1914-1918, âgé de 86 ans, il n’avait pas attendu d’être appelé pour défendre sa patrie la France: à 18 ans, il s’engage et devint au 52e R.A. un spécialiste des crapouillots où il fut blessé et obtint plusieurs citations.
Notre président Jean Hartmann a eu le grand plaisir de lui remettre la Légion d’Honneur en lui disant ces paroles : «elle est peut-être désirée mais elle est bien méritée et bien tardive ».
Notre camarade Fréchin a tenu les fonctions de trésorier au sein de la Section pendant 32 ans, il avait le sens du devoir et du travail bien fait, malgré son âge il avait toujours le sens de l’humour. Si l’église était trop petite à ses obsèques le 12 août, il laisse aussi un grand vide parmi nous. »

............................................La section pompéienne des Anciens Combattants.

 

« Le 18 Août nous avons conduit à sa dernière demeure notre camarade et ami Paul FRÉCHIN âgé de 86 ans, un des rares anciens 14/18 de notre section encore présents.
FRÉCHIN un pur produit du sol vosgien né à Saulxures-sur-Moselotte s'engagea à 18 ans au 34° RA à Épinal muté par la suite au 52° RA de tranchées, il devint un spécialiste incontesté des crapouillots, il y gagna ses galons de brigadier et de maréchal des logis, il fut même désigné pour aller enseigner aux américains, chez eux, la pratique de cette arme redoutable. Blessé au combat le 8/12/16 dans la

Somme, il s'y distingua. FRÉCHIN était titulaire de la croix de guerre 14/18 avec citations à l'ordre de la division, du corps d'armée, de l'armée, de la Médaille Militaire, de la Médaille des combattants volontaires, des engagés, des blessés, de la médaille inter-alliée.
Le 18/10/67 il s'est vu décerner la médaille de la Somme pour sa conduite exceptionnelle au feu mais d'où il ramena une bronchite tenace qui le fit souffrir longtemps. Enfin pour couronner cette belle carrière M. HARTMANN, Maire de POMPEY, officier de la Légion d'Honneur lui remit officiellement la médaille de Chevalier de la Légion d'honneur. Distinction un peu tardive il est vrai, mais distinction tout de même et amplement méritée.
Notre ami FRECHIN était un dur, dur au travail, ses camarades de la SNAP s'en souviennent bien, qui lui avaient donné un surnom (Trompe la mort) prononcé bien respectueusement bien amicalement, mais qui voulait bien dire la réalité, dur également dans ses convictions et idées patriotiques, témoins les 15 médailles épinglées sur le coussin déposé sur son cercueil.
Lors de ses obsèques, l'église était trop étroite pour contenir ses amis et les membres de l'AMC dont FRECHIN était si fier.
Ce camarade nous laissera le souvenir d'un soldat tout au service de sa patrie, ayant poussé au maximum le sens du devoir et de l'honneur du combattant.
A ce titre, nous ne pourrons oublier ce vieux camarade. »

...........................................................................................Est Républicain d'août 1982

 

blason de Pompey permettant le retour à l'accueil