Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1800

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JOURNAL DE LA MEURTHE du jeudi 2 janvier 1800:
(12 Nivôse AN 8 )

..Nancy. Le département de la meurthe compte : au sénat conservateur, le cit. Jacqueminot ; au tribunat, le cit. Mallarmé ; au corps législatif, les cit. Mollevaut et Grégoire ; au conseil d'état, le cit. Boulay président de la section de la législation civile et criminelle. La misère augmente dans ce département avec le froid ; l'enlévement des grains dont nous avons parlé a été dénoncé au ministre de l'intérieur qui vient de répondre à l'Administration centrale qu'il allait se faire rendre compte des quantités de blé exportées et prendre des mesures pour empêcher que cette exportation ne nuise aux besoins des administrés.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du samedi 4 janvier 1800:
(14 Nivôse AN 8 )

..Nancy. Le ministre de la police générale a transmis à l'administration centrale du département de la Meurthe un arrêté des consuls de la république, en date du 4 de ce mois, par lequel ils défendent l'exportation des blés. Le ministre charge l'administration sous sa responsabilité, de prendre les mesures nécessaires pour empêcher ces exportations, de recueillir tous les renseignements possibles sur les causes, les moyens et les auteurs de ces exportations, et de faire saisir tous les grains qu'on tenterait de faire sortir du territoire français, et de faire arrêter ceux déjà chargés pour l'étranger. Aussitôt l'administration et le commissaire suppléant ont expédié par des ordonnances, copie de l'arrêté des consuls et de la lettre du ministre à toutes les administrations municipales pour en exécuter instament le contenu.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du jeudi 30 janvier 1800:
(10 Pluviôse AN 8 )

..Nancy. Les citoyens du département de la Meurthe qui, après avoir fourni pour les besoins de l'armée depuis le 1er. prairial an 7 jusqu'au 1er nivôse an 8 ; 15300 quintaux de seigle ; 87000 quintaux de foin ; 72500 quintaux d'avoine et 15000 quintaux de paille, avaient conçu l'espérance de ne plus subir de réquisitions, espérance donnée par le gouvernement de faire cesser ce régime, ne paraissaient pas devoir être victimes de l'inconduite des individus composant la compagnie Latourette chargée de l'entreprise des fourrages dans les divisions militaires de l'armée du Rhin, et qui ont laissé manquer le service.
..Cependant le Commissaire ordonnateur Zaiguelius n'ayant plus aucun moyen de faire fournir les fourrages aux troupes stationnées dans la 4e division militaire a présenté aux généraux commandant ces troupes un réglement en 15 articles pour cantonner les troupes chez les habitans du département de la Meurthe, l'espace de tems où elles pourront y trouver les fourrages nécessaire et au-delà des besoins des bestiaux desdits habitants.
..L'administration centrale, dans cette cruelle extrémité, devant avoir recours au seul expédient capable d'assurer le service, sans exposer ses concitoyens à une ruine prochaine, aux désastres et aux vexations qui résulteraient de fournitures faites sans règles et livrées en quelque sorte à discrétion, déclare à ses concitoyens que c'est avec le plus grand regret qu'elle s'et vue forcée de leur demander un nouveau sacrifice de 10 mille quintaux de foin, de 5 mille quintaux de paille et 4 mille sacs d'avoine, et que dans l'extrême détresse où se trouve le service, c'est le seul moyen de les garantir de la violence d'une exécution militaire qu'elle ne pourrait empêcher ; les ordonnances sont parties le 8 porter cette réquisition dans tous les cantons du département !!

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du mardi 29 avril 1800:
(9 Floréal AN 8 )

..Nancy. Incessament finiront les travaux des administrations municipales ; les maires et adjoints de toutes les communes de ce département sont nommés et vont être installés ; nous en donnerons successivement le tableau. Une des premières obligations qu'ils vont remplir est de travailler à l'affermissement du gouvernement républicain, en détruisant l'erreur criminelle répandue sur la prétendue rentrée des émigrés et en élevant la confiance publique qui doit confondre l'espoir des valets de cour étrangère qui osent lutter contre la gloire du nom français et voudraient atténuer l'énergie républicaine. Ils n'oublieront pas que pour parvenir à ce travail, ils doivent tout en respectant les opinions religieuses, contenir chaque exercice de culte dans les bornes prescrites par les lois, et le département de la Meurthe sera par leur zèle toujours cité pour modèle de la tranquilité et du bonheur public.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du dimanche 11 mai 1800:
(11 Floréal AN 8 )

..Nancy. Nous aurions voulu donner en un seul tableau les nominations des maires et adjoints de toutes les communes, mais l'abondance des matières nous force à le donner partiellement ; les citoyens nommés sont : ... /...

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du mardi 27 mai 1800:
(7 Prairial
AN 8 )

..Nancy. Le Préfet du département de la Meurthe a demandé à chaque commune les noms des citoyens qui sont morts sur le champ de bataille pour la défense de la liberté, après s'être distingués par des actions d'éclats, et des militaires morts, quoique hors du champ de bataille, après avoir rendu des services d'une importance majeurs, pour être lesdits noms inscrits sur la colonne qui sera érigée à Nancy.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du lundi 2 juin 1800:
( 13 Prairial AN 8 )

..Nancy. On remarque depuis plusieurs jours beaucoup de loups dans les forêts de plusieurs cantons de ce département ; sept hommes ont été attaqués par des loups près Villacourt, un d'eux a le bras tout mutilé. -- Les prisonniers autrichiens que nous avons annoncé devoir passer dans cette quinzaine, arrivent par colonnes de 1000 ; 2 de ces colonnes sont déjà passées pour aller dans l'intérieur.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du mercredi 4 juin 1800:
(15 Prairial AN 8 )

..Nancy. Le Préfet du département instruit des accidens arrivés par la fureur des loups dans le canton de Bayon, où des 7 hommes qui ont été attaqués, un a péri et 4 sont grièvement blessés, a ordonné les mesures les plus promptes pour la destruction de ces animaux. Hier la 3e. colonne des prisonniers autrichiens est passée à Nancy, on distinguait parmi eux 400 manteaux rouges, du nombre de ceux que Lecourbe a fait prisonniers au-dessus de Memingen.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du jeudi 24 juillet 1800:
( 5 Thermidor AN 8 )

..Nancy. Un des 5 individus qui ont été mordus par le loup enragé qui a paru près Villacourt, le pâtre de Moncey est mort, un autre a des attaques de rage et n'existe peut-être plus ; un troisième, orphelin et abandonné de tous ne reçoit plus de soins que d'un chirurgien qui surmontant toute répugnance espère encore le sauver.
..La playe de cet infortuné s'étend depuis les soucils jusqu'au-dessous de la nuque, elle exige beaucoup de linges, celui qui a une fois servi ne pouvant plus être lavé ni resservir ; on invite les personnes sensibles à lui en procurer, on pourra le déposer au bureau du Journal, rue de la Constitution, à Nancy, n° 157, d'où il lui parviendra par le cosson de Bayon.
..Chaque jour, chaque heure, il arrive ici des prisonniers autrichiens, mais aujourd'hui il en arrive une colonne de 15 à 1600 et sous deux ou trois jours encore autant.

 

 

JOURNAL DE LA MEURTHE du jeudi 7 août 1800:
(19 Thermidor AN 8 )

..Nancy. Le préfet du département de la Meurthe, vu la lettre du commissaire ordonnateur de la 4e. division militaire, portant avis que le service des vivres est sur le point d'être interrompu par suite de la sécheresse actuelle qui prive les moulins de l'eau nécessaire ; que cette privation est accrue encore, notamment pour les moulins de Nancy, Tomblaine et St-Nicolas, par les usines à eau, lavoirs placés au-dessus et près de ces moulins et par le flottage ; considérant qu'il est indispensable de prendre tous les moyens posibles pour prévenir l'interruption d'un service aussi nécessaire que celui de la fourniture du pain pour les militaires et pour le grand nombre de prisonniers de guerre réunis en ce moment à Nancy ; que la tranquillité intérieure et l'intérêt de tous les citoyens exigent aussi impérieusement que l'on fasse cesser toutes les causes qui peuvent concourir avec la sécheresse à arrêter l'activité des moulins, a arrêté : il est interdit provisoirement et tant que la sécheresse durera, aux propriétaires ou baillistes des usines à eau et lavoirs placés au-dessus des moulins de Nancy, dits les grands moulins, la Machine et de ceux de Tomblaine et de St-Nicolas, de faire aucune prise d'eau pour l'alimentation desdites usines et lavoirs. Le transport des trains de planches par flottages, demeure également suspendu sur la même ligne, sauf indemnité s'il y a lieu.