Le quotidien dans la presse de 1846
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 7 mars 1846:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 10 avril 1846:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 20 mai 1846:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 5 juin 1846:
Chemin de fer de Paris à Strasbourg.
Etat des travaux.
..Le chemin de fer de Paris à Strasbourg doit être construit dans les conditions de la loi de juin 1842; la pose du ballast et de la voie, la construction du matériel sont laissées à la charge de la compagnie.
..Les embranchements sur Reims d'une part et sur Metz et Saarbruck, d'autre part, seront exécutés entièrement par la compagnie, à ses frais, risques et périls.
..Portion des travaux à la charge de l'Etat. - Les travaux d'art et de terrassements sont en pleine activité aux deux extrémités ; de Strasbourg à Hommarting, sur une longueur de 68 kilomètres, les constructions sont en voie d'achèvement, et tout donne à penser que cette partie du chemin qui comprenait un travail d'art si difficile, le souterrain d'Hommarting, pourra être mise en état de recevoir la voie dans l'automne de 1846.
..De Hommarting à Nancy, les études des tracés sont avancées, et les travaux vont commencer.
..La section de Paris à Epernay, d'une longueur de 140 kilomètres, comprend la partie entre Paris et Meaux, sur laquelle les tracés ont été déterminés, les études de travaux préparées, et déjà plusieurs lots d'adjudication approuvée par le conseil des travaux des ponts et chaussées, et la partie comprise entre Meaux et Epernay, longue de 90 kilomètres , sur laquelle les travaux sont arrivés à un haut degré d'avancement, et pourront être terminés dans le courant de cette année.
..Travaux à la charge de la compagnie. - La compagnie se met en mesure d'exécuter les travaux qui la concernent dans le plus prompt délai ; des commandes importantes, pour toute la ligne, ont été faites, des marchés on été passés pour l'acquisition des rails, coussinets, traverses et locomotives ; les commandes ; au nombre desquelles on cite une fourniture de 60 mille tonnes de rails que la compagnie aurait obtenue de l'usine d'Hayange au prix très favorable de 350 fr. la tonne rendue à pied-d'oeuvre, ces commandes permettront d'achever promptement la ligne, lorsqu'elle sera livrée à la compagnie par l'administration des ponts et chaussées.
..L'administration du chemin de fer de Strasbourg, qui avait choisi pour ingénieur du matériel, un ingénieur aussi distingué qu'habile, a organisé le personnel d'exécution des travaux.
..La ligne entière, y compris les embranchements, a été divisée en 4 sections. Les embranchement de Frouard à Metz et Saarbruck qui ont ensemble une étendue de 129 kilomètres, ont été confiés à M. Thirion, ingénieur en chef du département des Ardennes. Des ingénieurs habiles ont été placés sous ses ordres : M. Sauvage, ingénieur des mines, M. Michel, ingénieur des ponts et chaussées, et M. Thomas, ont été nommés ingénieurs ordinaires.
..M. Thirion a déjà commencé les études définitives et a installé son personnel sur la section qui lui était confiée. M. Vuigner, ingénieur civil, qui a fait de beaux travaux sur le canal de l'Ourcq, a été nommé ingénieur principal de la section de Paris à Epernay et de l'embranchement d'Epernay à Reims. La section de Nancy à Strasbourg a été confiée à M. Emile Chevalier, ancien ingénieur principal du chemin de fer de Paris à Rouen. Nous constatons avec plaisir les efforts fait par l'administration du chemin de fer de Paris à Strasbourg, pour donner à l'exécution des travaux l'impulsion nécessaire et pour hâter l'ouverture de cette ligne.
Le journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 9 juin 1846:
..- On écrit de Liverdun qu'un accident déplorable vient d'arriver au chantier du chemin de fer et du canal, situé sur le territoire de ladite commune, près du Chalet de M. Favier-Gervais. Trois ouvrier ont été couverts par un éboulement. L'un est mort à l'instant ; il a été transporté à Liverdun, et enterré le lendemain. Le deuxième est mort en route, et le troisième est à l'hôpital à Nancy.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 17 juin 1846:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 29 juillet 1846:
Coup-d'oeil sur les courses de Nancy en 1846 (1)
..........................Abscedet à me hoec oegrimonia................PLAUT.
..O infidélité de la fortune ! ô inconstance du temps ! disions-nous le dimanche, 19 de ce mois, en quittant le champ des courses ; on ne peut donc pas se fier au temps ! C'est un maître insouciant qui trône sur des ruines et dans l'indifférence, et qui ne s'est jamais chargé de protéger ce qu'il a vu naître! Ces réflexions se reportaient à l'époque où sur ce même hippodrome de Nancy, aujourd'hui si isolé, les amateurs du turf se souviennent d'avoir vu, il y a quelques douze ans, des concurrents assez nombreux pour être placés sur deux rangs, et pour occuper encore la largeur de la lice. Mais on voit, la fortune et les courses sont changeantes, et cette année, il faut en convenir, de cet état antérieur, il n'y paraissait plus.
..Plusieurs causes ont produit ce résultats ; je n'ai pas la prétention de faire des adeptes de mon opinion, et je la donnerai, comme dit Montaigne, non comme bonne, mais comme mienne.
..Depuis plusieurs années avant 1841, l'arrêté réglementaire de M. le ministre du commerce et de l'agriculture sur les courses publiques de chevaux, qui autorisait sans conserver des droits réciproques, les chevaux du département de la Seine à venir lutter sur l'hippodrome de Nancy, avait jeté du découragement.
..Plusieurs de ces chevaux, constamment préparés et toujours tenus prêts à disputer, soit des prix de courses, soit des paris particuliers, furent amenés ici, comme on peut se le rappeler, et eurent un véritable succès en 1840.
..Auriol, poulain de trois ans, appartenant à M. Fould, banquier à Paris, gagna le 19 juillet, même année, le prix de la première course ; les trois autres prix furent obtenus les 19, 21 et 23 du même mois, par Coalition, cheval entier à M. Charles Laffitte. Enfin aucun cheval lorrain ne réussit dans les courses de 1840. C'était la première fois qu'un tel désavantage avait lieu.
..M. le préfet de la Meurthe s'empressa de demander des modifications au réglement ; mais quoique cette réclamation eût l'effet désiré, elle ne put obvier à l'impression déjà produite, et M. le marquis de Germigny, qui avait déjà pris part à ces mêmes courses de 1840, par Rapide, cheval alezan d'une grande distinction, qui avait obtenu le succès d'une première épreuve contre Coalition, ne présenta plus de chevaux sur l'hyppodrome de Nancy, à dater de ce moment.
..M. Bonvié, de Vaucouleurs, l'avait abandonné après les courses de 1839, et après avoir battu et distancé en 1838, dès la première manche, avec Anna Boléna, Bélida, fille de Tandem (2) et de Ténériffe, appartenant à M. Lupin, de Paris.
..C'était donner là une bonne leçon à des adversaires qui avaient trop compté sur l'infériorité du vainqueur.
..En outre, quoique ne nous décidant que d'après des données plus apparentes que vérifiées, nous croyons à la nécessité du rétablissement des primes que nous avons toujours approuvées ; elles excitent le cultivateur à bien élever, et la montre annuelle de ses produits présentés au concours, guide l'entraîneur que des circonstances peu favorables empêcheraient de se livrer à l'élève chevaline. Là il est renseigné et il peut acheter plus tard les chevaux qu'il sait lui convenir.
..La saillie gratuite qui n'est pas en usage en France, aurait pour avantages d'autoriser à faire un choix des animaux que l'on y destinerait, et détruirait sans doute la vogue qu'obtiennent près des cultivateurs les étalons-rouleurs, en annulant les inconvénients qu'ils produisent par la construction toujours ignoble et souvent vicieuse qu'ils apportent dans la race du pays. Les habitudes de la campagne, la peine d'y acquérir, l'importance et l'effet que produit le plus léger don, prouvent par avance l'efficacité qu'obtiendrait ce mode d'amélioration. Du moins tant que l'expérience n'aura pas désabusé de la confiance en cette théorie des moyens de bonne production, on peut croire à leur réussite, en face des résultats incomplets et insuffisants que tout le monde reconnaît.
..Offrir gratuitement la saillie à ceux qui jusqu'à présent l'ont payée, serait s'adresser à leur reconnaissance, autoriserait à choisir les juments, et engagerait leurs propriétaires à se laisser diriger.
..La race des chevaux de selle, la plus difficile à établir, y gagnerait surtout et augmenterait en produits.
..Dans une note sur l'industrie chevaline en Allemagne, et publiée en 1845, M. le duc de Grammont observe qu'en Bavière la saillie avec les étalons de l'Etat avait toujours été gratuite jusqu'en 1844, et que depuis on s'aperçoit d'une grande diminution dans la nature des produits. L'auteur ajoute qu'il est à croire qu'on reviendra au premier moyen.
..Sans l'absence et avec l'emploi et le secours des divers modes de direction qui viennent d'être expliqués, il est permis de croire que l'amélioration chevaline y eût généralement beaucoup gagné et que l'hippodrome de Nancy, n'aurait pas été aussi dépourvu et aussi négligé qu'on l'a vu ces jours derniers, nonobstant encore, prétend-on, l'inquiétude qu'inspirerait aux entraîneurs l'établissement de M. de Lasalle, de Pompey.
..Le dimanche, 19 juillet, les courses ont été malheureuses ou languissantes, les chevaux paraissaient mal disposés ; les sportsmen eux-mêmes semblaient découragés et occupés de regrets et de souvenirs ; on aurait pu croire à la puissance malicieuse d'un charme, et qu'un jettatore avait répandu sur chevaux et jockeys l'influence d'un mauvais oeil. Les hommes oubliaient de courir ou tombaient de cheval ; les chevaux sautaient mal ou n'arrivaient pas.
..La critique même n'absorbait pas l'ennui, signe certain de sa violence, et chacun paraissait pressé d'en voir arriver la fin.
..Examinons plus en détail les motifs du médiocre intérêt porté à ces diverses luttes sur l'hippodrome.
..D'abord, pour le début, la première course n'a pas eu de résultat satisfaisant, le prix destiné aux poulains et pouliches de trois ans n'a pu être délivré. Négligeant cette sage maxime d'Olivier Cromwell, d'enlever au hasard tout ce qu'on peut lui ôter de possible, les jockeys oubliant l'heure et n'ayant pas de montres attachées au poignet, n'arrivèrent au poteau qu'après le temps fixé, Fleur-des-Bois, pouliche à M. de Lasalle, première, en retard de deux secondes.
..On pensait avec raison que la distraction des jockeys et non l'insuffisance de moyens de vitesse des chevaux, avait seule fait défaut au prix. En cela, l'opinion se montrait d'accord avec les probabilités. Fleurs-des-Bois a eu pour aïeul Félix, étalon du haras de Viroflay, propriété de feu M. Rieussec, l'une des illustrations les plus brillantes du turf et de l'éducation chevaline.
..Félix fut le premier de tous les chevaux français qui fit deux fois le tour du Champ-de-Mars en quatre minutes cinquante secondes, vitesse prodigieuse, quand on se souvient que Vittoria, élève du haras de Meudon, qui acquit en 1827 une grande réputation de vitesse et de beauté, et que Vesta, célèbre jument à M. Labastide, de Limoges, mirent toujours plus de 5 minutes pour parcourir la même distance.
..Le prix ne fut donc pas accordé. Un prix non mérité est un regret pour le spectateur lui-même qui voit son espoir déçu et qui aime tout naturellement à rencontrer, après une lutte, un vainqueur et une couronne.
..Venaient ensuite deux courses de haies : dans la première, M. Collet courait contre lui-même ; deux pouliches de trois ans, dont il est le propriétaire, étaient engagées, et comme il n'y avait point de condition de temps, à moins d'accidents graves, la réussite était infaillible. Pouvoir courir seul un prix sans délai déterminé, est une obligation par trop bénévole, il faut en convenir, malgré les justes égards que mérites les dépenses et les soins des éleveurs qui font bien, d'alleurs, de profiter de l'autorisation. Toutefois, c'était très-peu amusant, et personne ne cachait cette impresion, quand la chute de l'un des coureurs, heureusement inoffensive, est venue faire diversion.
..L'arrêté réglementaire que l'on envoie de Paris tous les ans, et que la commission des courses ne peut changer, et a pour mission d'appliquer, aurait convenablement à subir des modifications ; du moins faudrait-il qu'il y eût un temps fixé pour les courses de haies, de même qu'il existe pour celles au galop, et s'il n'est pas équitable de priver un concurrent parce qu'il se trouve seul en lice, il serait convenable qu'il ne reçut point de prix sans conditions. La même observation doit s'appliquer aux attelages.
..En Angleterre, ce pays où l'on professe classiquement la course, celle de haies, dit-on, peut se faire en partie au pas.
..Toutefois, comme le mot course représente l'idée d'une allure rapide, et qu'à moins d'une perturbation du sens et du langage, on ne peut pas plus s'expliquer qu'on courre au pas qu'on ne marche au galop, ces hardiesses grammaticales de la langue du sport pourraient être supprimées dans l'application ainsi que les réglements des courses anglaises qui ne vont pas à nos habitudes.
..Asfoura n'ayant pas fourni sa carrière, Fliensé qu'on soupçonnait d'être négligemment conduite surtout au moment des sauts, remporta le deuxième prix des courses de haies. Cette jument appartient à M. de Lasalle.
..Le mardi 21 juillet, l'animation du turf avait un peu reparu : cette facherie chagrine qu'on nomme l'ennui, et communicative comme toutes les impressions, paraissait s'en être allée avec les courses du dimanche.
..M. Collet, seul inscrit encore une fois, obtint le prix destiné aux poulains hongres et aux pouliches de trois ans attelés à un char à quatre roues, et ayant à faire deux fois le tour de la piste au trot.
..M. Collet s'adonne depuis longues années déjà à l'élève du cheval ; il a réussi, souvent lors des concours pour les primes, et quoique les chances de l'hippodrome lui aient été quelquefois peu fructueuses, on doit lui savoir gré de la persistance qu'accompagnent de louables efforts.
..Dans la deuxièmes course au trot pour chevaux hongres et juments de quatre ans et au-dessus, M. Auguste Viriot, de Laneuveville, parcourut en 15 minutes 24 secondes, 6 kilomètres, c'est-à-dire, trois fois l'hippodrome, et gagna, comme l'an dernier, avec les mêmes juments. C'est un prix qui lui paraît dévolu.
..La course au trot avec des chars, quoique offrant généralement un médiocre intérêt, a intéressé cette fois par l'allure diligente et régulière des chevaux.
..Enfin nous tenons une véritable course, à rivalité sérieuse entre jockeys, bien soutenue et bien disputée, quoique établie seulement entre deux champions. En vérité l'on devait bien cette galanterie et cette compensation aux amateurs du turf, des deux sexes, venus le dimanche précédent.
..Bella et Fliensé, la première appartenant à M. Goetzmann, la seconde à M. de Lasalle, sont des juments remarquables et de bonne race. Mais il faut le dire, si ce n'est parmi les amis du propriétaire, avant la première manche, ont eût trouvé peu de parieurs pour Bella contre Fliensé. Toute deux entrent en lice ; le mot : partez, est prononcé et les deux rivales s'élancent ; Fliensé est devant ; à mi-distance, Bella prend la corde et la conserve encore au dernier tournant, endroit souvent décisif, et arrive première.
..Pendant l'entracte, on remarque que Bella a été ménagée et que son antagoniste a le flanc rougi. Mais comme le succès change un cheval ! on le trouve magnifique, on admire sa souplesse nerveuse ; décidément on ne parierait plus contre Bella.
..A la reprise qui eut lieu après la deuxième course des chevaux attelés, Bella de droit a la corde ; mais Pierre Marchal la laisse reprendre, tout de suite au départ, par Nock. Fait-il bien, fait-il mal ? dit-on. La réussite sera son excuse et viendra le justifier. Cette sorte de passe, après une épreuve perdue, peut-être jugée diversement, selon le fonds ou le degré de vitesse de l'animal.
..Un moment Fliensé paraît seule animer le spectacle, occuper l'attention, elle se rapproche ; l'incertitude renaît avec ses émotions diverses plus vives que celles de la réalité. Le but est près : laquelle des deux arrivera première ? les efforts se suivent ; les jockeys penchés en avant sur leurs chevaux, tout à tour activent des mains, ils les élèvent et les baissent ; les jambes aussi travaillent, et l'éperon pique et presse des flancs ensanglantés.
..Bella, après avoir repris la tête, ne l'avait plus quittée : elle arrive victorieuse conduite par Marchal, jockey qui a souvent réussi sur le turf, et autrefois au service de M. Le Duchat, auquel, on doit, par ses conseils et son exemple, l'impulsion donnée aux courses dans les départements de l'Est.
..Sans s'arrêter aux rares essais tenté en France dès 1776 et en ne s'occupant que du siècle présent, on y rencontre dans son commencement, la pensée impériale comprenant de quelle importance peuvent être un jour les courses pour la remonte de la cavalerie, par des chevaux indigènes.
..Le génie national de l'empereur, en vue de cette pensée, fonde le 31 août 1805, des prix dans six départements ; il rétablit les haras, le 4 juillet 1806, et crée trente dépôts d'étalons et deux écoles d'expérience.
..Mais bientôt après, entraîné par les événements de la guerre, il ne peut plus s'en occuper.
..Ce n'est qu'en 1819 que les courses deviennent régulières ; qu'on tient note des noms des propriétaires, de ceux des chevaux, et que les races ainsi que la vitesse sont mentionnées.
..Qu'est-ce donc qu'un peu plus d'un quart de siècle, pour une partie essentielle d'économie politique et d'industrie à laquelle encore se trouvent liées tant de puissantes questions qui la tiennent dans leur dépendance.
..Ce serait vraiment se montrer trop pressé que de vouloir conclure contre les courses comme moyen d'excitation, en présence d'un si court laps de temps et des grandes pensées qui les ont établies et encouragées.
..Mais je reviens à l'hippodrome de Nancy, et je termine par l'annonce d'une promesse qui a été faite devant la commission des courses, par un éleveur distingué de ce département, qui se propose d'y produire, à lui seul, six chevaux, pour l'an prochain.
..Voilà, certes de quoi faire oublier le présent en faveur de l'avenir et les courses du dimanche 19 juillet.
...............................................................................LOUIS COLLENOT.
..(1) Dans le désir d'offrir à nos lecteurs une revue raisonnée des courses de 1846, nous avons dû nous adresser à un homme compétent en pareille matière. Grâce à son obligeance, bien connue d'ailleurs, nous publions aujourd'hui cet article qui, nous en sommes persuadé, sera lu avec l'intérêt, non pas seulement par les sportsmen.
..(2) C'est-à-dire Multum in Parvo ; Tandem est un nom de circonstance, et rappelle un fait curieux.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 2 août 1846:
..- Deux légères secousses de tremblement de terre ont été ressenties à Nancy mercredi, vers 9 heures et demie du soir. Ces secousses qui n'ont duré que 4 ou 5 secondes, ont été tellement peu sensibles que la plupart des personnes qui se trouvaient encore debout ne s'en sont pas aperçues, mais plusieurs de celles qui étaient couchées déjà ont distinctement ressenti les oscillations. Les journeaux de la Moselle annoncent que la même secousse de tremblement de terre s'est faite sentir à Metz et aux environs de Thionville.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 15 octobre 1846:
..- M. de Lasalle, de Pompey, vient de remettre à M. le curé de cette paroisse une somme de 1,000 fr. pour les priers frais d'établissement d'une salle d'école de filles dans la commune. C'est faire un noble usage d'une belle fortune, et donner un excellent exemple.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 20 novembre 1846:
..- installation train à récupérer avec ABBYY FineReader
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 26 novembre 1846:
..- La vallée de Champigneulles, privée naguère de sa belle fabrique de sucre indigène, vient en revanche de s'enrichir d'un établissement métallurgique de premier ordre . Les constructions de la nouvelle fonderie de fer s'élèvent rapidement, les explorations continuent et tout vient confirmer l'abondance extraordinaire du gisement de la mine de fer découverte dans ces lieux. Chaque jour, on extrait des échantillons qui, par leur grosseur et leur bonne qualité, font augurer de plus en plus de la prospérité de cette importante et nouvelle branche d'industrie qui ne laissera pas de verser des capitaux considérables dans la contrée. Il est encore question de créer une autre exploitation rivale dans la vallée de Lay-Saint-Christophe, et leur proximité du chemin de fer de Paris à Starsbourg, le voisinage du canal et le cours de la Meurthe favoriseront singulièrement l'exportation des nouveaux produits.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 28 novembre 1846: