Le quotidien dans la presse de 1856
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 6 janvier 1856:
..- En décembre 1855, les vents pluvieux du midi ont continuellement varié avec les vents froids et secs du nord-est. Une légère couche de neige a tenu sur terre. Des froids assez vifs ont arrêté les rivières. Le 21 décembre, le froid est descendu jusqu'à 14° sous zéro. Le 27 et le 28, la température s'est relevée à 8°, 5' au-dessus, et a déterminé la débâcle des glaces, sans crue d'eau. La température moyenne du mois a été au-dessous de celle ordinaire : 0°, 55' au-dessous de zéro.
..Quoiqu'imparfaitement couvert par la neige, les blés hivernaux n'ont pas souffert des froids secs de décembre. Il n'y a pas eu de dégels subits. - Guérard.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 7 février 1856 :
..- Quelque personnes nous affirment avoir vu, dimanche soir, à huit heures et quart environ, un météore lumineux, qui a parcouru l'horizon du sud-est à l'ouest. Nous espérons que quelques détails nous parviendront bientôt sur ce fait.
..Le même phénomène a été observé à Angers, à Valenciennes, à Laon, à Paris, etc.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 19 février 1856 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 12 mars 1856 :
..- Sur la somme mise à sa disposition dans le crédit de dix millions, ouvert par décret du 22 septembre 1855, M. le préfet de la Meurthe, par arrêtés des 29 janvier, 19 et 22 février, a accordé de nouvelles subventions aux communes et bureaux de bienfaisance ci-après désignés, pour l'établissement d'atelier de travail pendant l'hiver 1855-1856, et distributions en nature aux indigents, savoir :
..Communes qui ont voté des ressources. - ... /...
..Communes qui ont obtenu des secours sans conditions de concours pécuniaire pour ouvrir des ateliers de charité. - ... /... ; Dieulouard, 150 fr. ; Leyr, 50 fr. ; Phlin, 100 fr. ; Pompey, 60 fr. ; ... /...
..Secours à des bureaux de bienfaisance ou à des communes dépourvues de bureau de bienfaisance, pour être distribués en nature aux indigents. - ... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 28 mars 1856 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 15 avril 1856 :
..- A l'occasion de la naissance du Prince Impérial, S.M. l'Empereur a reçu les adresses suivantes :
..Des préfets et conseils de préfecture des départemens de la Meurthe et des Vosges.
..Des conseils municipaux de : ... /..., Laloeuf, Lebeuville, Leyr, Loisy, Lupcourt, Neuve-Maisons, Pompey, Pulnoy, Saffais, ... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 19 avril 1856 :
..- Il nous parait utile de rappeler encore une fois que les anciennes monnaies de cuivre cesseront d'avoir cours légal et forcé, savoir : les pièces d'un liard et de deux liards et les pièces d'un centime à la tête de la liberté, le 1er juillet prochain ; les pièces d'un sou et de deux sous et les pièces de cinq et de dix centimes à la tête de la liberté, le 1er octobre suivant.
..Jusqu'aux époques ci-dessus fixées, ces monnaies seront reçues en paiement des droits et des contributions publiques ou échangées successivement contre d'autres espèces aux caisses et suivant le mode et les proportions déterminés par l'administration.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 25 avril 1856 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 6 juin 1856 :
..- Les départemens du midi sont affligés en ce moment de désastres extraordinaires. Les champs sont ravagés ; un grand nombre de maisons, et de villages tout entiers ont disparu sous les eux.
..En présence des souffrances qui sont la suite de ces calamités, la France d'un commun élan voudra venir au secours des malheureux.
..Une souscription à laquelle déjà l'autorité s'est empressée de participer, est ouverte à Nancy, au secrétariat de la mairie, en faveur des victimes de l'inondation. ............(Communiqué.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 2 juillet 1856 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 8 juillet 1856 :
..- Par arrêté de M. le préfet du département de la Meurthe, officier de la Légion-d'Honneur, en date du 1er juillet, les vacances sont fixées pour toutes les écoles primaires publiques du département, et pour la présente année, du 1er septembre au 1er octobre.
..L'autorité locale pourra, indépendamment de ce mois, accorder huit jours de congé à l'époque de la moisson, là où la nécessité en sera reconnue.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 18 juillet 1856 :
..- Son Exc. le ministre des travaux publics, par décision du 10 juillet, a fixé, conformément aux indications ci-après, les époques et la durée des chômages, en 1856, des canaux de l'Est, savoir :
..............................Canal latéral à la Marne et canal de Chalifert :
..Pendant vingt-un jours, du 26 août au 16 septembre.
..............................Canal de la Marne au Rhin :
..De Vitry à Nancy, pendant vingt-un jours, du 20 août au 10 septembre.
..De Nancy à Lutzelbourg, pendant vingt-un jours, du 25 août au 15 septembre.
..De Lutzelbourg à Strasbourg, penant vingt-un jours, du 25 août au 15 septembre.
..Les bateaux sont autorisés à circuler, à leurs risques et périls, au-delà des époques fixées pour la fermeture de la navigation, partout où les circonstances permettront de maintenir une hauteur d'eau suffisante dans les biefs.
..Les eaux ne seront d'ailleurs baissées que dans les biefs où il sera nécessaire d'exécuter des travaux; et aussitôt après l'achèvement de ces travaux, elles seront remises au niveau de navigation.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 1er août 1856 :
POLICE DE LA PHARMACIE, SANGSUES CONTENANT DU SANG ÉTRANGER.
...............................................................................Nancy, le 23 juillet 1856.
..Le préfet de la Meurthe, officier de l'ordre impérial de la Légion-d'Honneur,
..A MM. les maires et commissaires de police du département.
..........Messieurs,
..L'attention de M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics a été appelée depuis longtemps sur un genre de fraude qui se pratique trop souvent dans le commerce des sangsues: cette fraude consiste à livrer, pour l'usage médical, des sangsues contenant dans leurs poches digestives une quantité plus ou moins considérable de sang, qu'on leur a fait absorber afin d'augmenter leur volume et leur poids. Une pareille manoeuvre tombait sous l'application de l'article 423 du code pénal : aussi a-t-elle été l'objet d'un assez grand nombre de poursuites et de condamnations.
..Mais il n'y a pas là seulement une fraude commerciale : il peut y avoir dommage pour la santé publique, puisque les sangsues gorgée, ne prenant sur le malade qu'une faible quantité de sang, ou même n'en prenant pas du tout, trompent les intentions du médecin, et peuvent rendre ses prescriptions inefficaces. Les sangsues gorgées sont un médicament falsifié, auquel s'appliquent les dispositions des articles 1er et 2 de la loi du 27 mars 1851.
..Il est à désirer que les sangsues ne soient vendues que tout à fait pures de sang étranger ; c'est là le but auquel on doit tendre, et il n'est pas douteux que les éleveurs, auxquels les avertissements nécessaires seront adressés à ce sujet, ne puissent y arriver, quel que soit le mode d'alimentation des sangsues, en soumettant ces annélides à un jeûne suffisamment prolongé avant de les livrer au commerce. Cependant, comme il serait maintenant impossible de se procurer un nombre suffisant de sangsues complétement exemptes de sang, il a paru convenable à M. le ministre de l'agriculture et du commerce d'accorder provisoirement une certaine tolérance. Cette tolérance, le comité consultatif d'hygiène publique a pensé, après des essais faits sur des sangsues prises chez plusieurs pharmaciens de la capitale, qu'elle pouvait être fixée à 15 p. % du poids net de l'animal, conformément aux clauses des derniers marchés passés pour la fourniture des hôpitaux de la guerre et de la marine. En conséquence, à partir du 1er janvier 1857, délai qui est reconnu suffisant pour mettre le commerce consciencieux en mesure de préparer des sangsues bonnes et marchandes, ne contenant pas plus de 15 p. % de leur poids de sang étranger, vous devez tenir la main à ce qu'il soit usé de sévérité vis-à-vis des débitans qui dépasseraient cette limite. En attendant l'expiration du terme qui vient d'être indiqué, la tolérance pourra s'exercer jusqu'à la quantité de 25 p. % du poids net, mais ne devra jamais excéder cette proportion.
..Il est bien entendu que, fussent-elles tout à fait exemptes de sang, des sangsues devraient être saisies si elles étaient trouvées de mauvaise qualité ou dans un état maladif.
..L'approvisionnement des sangsues devant se renouveler fréquemment dans le commerce de détail, il importerait que les vérifications fussent souvent réitérées. Chez les pharmaciens, les visites ne peuvent être faites que par les professeurs des écoles de médecine et de pharmacie ou par les jurys médicaux ; mais vous devez me signaler les pharmacies qui auraient vendu des sangsues contenant une quantité de sang excédant la tolérance admise, afin de me mettre à même d'ordonner la visite extraordinaire de ces officines. Quant au dépôts de sangsues tenus par des herboristes, des droguistes ou tous autres marchands auxquels on permet ce genre de commerce, ils devront être l'objet d'une surveillance particulière. Dans les lieux qui sont éloignés du siège des écoles ou des jurys médicaux, rien ne s'oppose à ce qu'ils soient inspectés, sous l'autorité du maire, par un commissaire de police, assisté d'un médecin ou d'un pharmacien désigné par le maire à cet effet.
..L'inspection ne doit, du reste, s'exercer que sur les sangsues mises en vente pour être appliquées à l'usage médical ; vous n'aurez donc pas, en général, à vous occuper de celles qui se trouvent en entrepôt.
..Vous devrez d'ailleurs apporter à vos opérations tous les soins nécessaires pour qu'elles offrent la double garantie d'efficacité et d'impartialité que le public et le commerce doivent désirer.
..Je joins à cette circulaire l'instruction du comité consultatif d'hygiène publique, sur les moyens de reconnaître le gorgement des sangsues.
..Recevez, etc.
.............................................................Le préfet, Albert LENGLÉ.
....SOUSCRIPTION OUVERTE AU SECRÉTARIAT DE LA MAIRIE EN FAVEUR DES INONDÉS DU MIDI.
...................................................Onzième liste.
..MM. George, hôtelier, 10 fr. ; Guinet, ferblantier-plombier, 10 fr. ; Guinet fils, 3 fr. ; Moineville, 10 fr. ; Lamblin, fabricant de tissus, 5 fr. ; de Lasalle, propriétaire à Pompey, 500 fr. ; Najel, 10 fr. ; Lemoine fils, docteur-médecin, 20 fr. ; Ferry, cultivateur à Dommartin, 10 fr. ; un anonyme, 5 fr. ; Hermite père, 40 fr.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 11 août 1856 :
JOURS. | Etat du ciel |
VENTS.-MÉTÉORES. |
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3 |
Pur. |
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4 |
Pres. pur. |
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5 |
Nuageux. |
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6 |
Id. |
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7 |
Id. |
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8 |
Id. |
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9 |
Id. |
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Travaux et adjudication.
..Le lundi 20 août 1856, à onze heures du matin, il sera procédé, à Toul, dans la salle destinée aux adjudications publiques, à l'adjudication, au rabais, sur soumissions cachetées, des travaux ci-après désignés savoir :
..Travaux communaux.-
... /...
..Travaux sur chemin vicinaux. -
... /...
..Chemins vicinaux de Liverdun à Pompey et à Saizerais et n°7, dit le Moussu. - Fourniturage et emmétrage de matériaux. Montant du devis, 663 fr.
..Chemin vicinal de Liverdun à Frouard. - Construction d'un aqueduc. Montant du devis, 300 fr.
... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 18 septembre 1856 :
..- Un instituteur du département a été révoqué, par un arrêté préfectoral, en date du 31 juillet, pour avoir été au cabaret, où il s'est querellé après s'être livré au jeu. C'est un exemple de plus qui prouve ce qu'il en coûte aux instituteurs qui oublient les sages prescriptions du règlement interdisant la fréquentation des lieux publics, et c'est une occasion pour nous de leur rappeler qu'aucun excuse ne peut être admise pour justifier la moindre infraction à cette défense.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 24 septembre 1856 :
..- Le Conseil général de la Moselle a renouvelé le voeu qu'il a précédemment émis, pour demander l'amélioration de la navigation de la Moselle dans le département de la Meurthe, sur une longueur d'environ 20 kilom., c'est-à-dire de la Lobe aux écluses du canal de la Marne au Rhin, seule portion de la Moselle qui reste à améliorer, pour établir d'une manière complète la navigation de cette rivière.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 6 octobre 1856 :
Résumé du mois de septembre.
..Le vent dominant a été celui du sud. Le ciel a été nuageux 24 fois et couvert 6. Il y a eu huit jours de brouillard, un de bruine, 18 de pluie, qui a produit 0m094 d'eau, et 2 de tonnerre.
..La plus grande élévation du mercure dans le baromètre a été de 750mm70.
..Le plus grand abaissement de 723mm.
..Hauteur moyennr de 737mm13.
..La température la plus élevée a été +19mm2/12.
..La plus basse, de +5mm.
..Température moyenne +10mm66/100.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 14 octobre 1856 :
..- L'éclipse de lune, annoncée par les astronomes, a été observée hier à Nancy, grâce à un ciel d'une extrême pureté. A neuf heures, notre satellite a été visiblement engagé. A dix heures, une moitié, au moins, était dans l'ombre. A dix heures cinquante minutes, on n'apercevait plus de la lune qu'un cordon brillant. Les 99/100e étaient cachés.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 20 octobre 1856 :
..- Voici le texte d'une autre circulaire à MM. les Maires, relative à la désignation des enfants qui doivent être admis gratuitement dans les écoles primaires publiques, pendant le cours de l'année 1857.
..........................................................................Nancy, le 10 octobre 1856.
..Monsieur le Maire, je vous prie de vous occuper immédiatement et de concert avec les ministres des différents cultes en fonctions dans votre commune, de la désignation des enfants qui, en vertu des prescriptions de l'article 24 de la loi du 15 mars 1850, rappelées dans l'instruction du 24 janvier 1854 (page 78 du Recueil administratif), doivent être admis gratuitement dans les écoles primaires publiques, pendant le cours de l'année 1857.
..La liste des enfants auxquels le bénéfice de la loi doit être appliqué, sera adressée en trois expéditions au moyen des formules imprimées que je vous adresse ; leur nombre ne pourra sous aucun prétexte, dépasser la fixation que j'ai arrêtée, conformément à l'article 13 du décret du 31 décembre 1854, et qui se trouve indiquée en tête de la liste imprimée.
..Je vous renouvelle la recommandation de porter exactement dans la colonne à ce réservée, le chiffre de la contribution des parents ; ce renseignement qui a été omis l'an dernier, dans la plupart des communes, est nécessaire pour faire apprécier si les enfants appartiennent réellement à des familles indigentes.
..Vous voudrez bien, Monsieur le Maire, soumettre cette liste à l'approbation du Conseil municipal, dans sa session de novembre : vous m'en transmettrez ensuite les trois exemplaires, et lorsqu'ils auront été revêtus de mon approbation, je vous en renverrai deux, l'un pour l'instituteur, l'autre pour être déposé dans les archives de la mairie.
..Toutes les listes des enfants à admettre dans les écoles primaires publiques du département devant être réunis à la Préfecture avant le 1er décembre prochain, je vous invite expressément à ne point dépasser cette époque pour l'envoi de celles de votre commune.
..Recevez, etc................................................Le Préfet, ALBERT LENGLÉ.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 1er novembre 1856 :
..- Dans ce temps de vendanges, où chaque jour la presse a à signaler des cas d'asphyxie, nous croyons utile de répéter ici un conseil qui, quoique assez vulgaire, a besoin encore d'être répendu : On ne doit jamais pénétrer dans une cuve qui contient ou qui a contenu de la vendange en fermentation, sans avoir pris la précaution d'y introduire une chandelle allumée. Si la lumière s'éteint, il y a danger de mort d'y descendre. - Quand on retire de la cuve le marc de vendange, il faut répéter l'épreuve à chaque fois qu'on remue le marc, si l'on ne veut pas s'exposer aux plus graves malheurs.