Le quotidien dans la presse de 1862

 

 

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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 3 juin 1862 :

- Il faudrait remonter loin pour trouver une année aussi avancée qu'en 1862. Nous avons vu des pommes de terre fleuries ; le tilleul est en pleine fleur depuis quelques jours déjà ; on nous affirme avoir vu, dans les vignes, quelques grappes à l'état de verjus. - Les seigles sont en fleurs, et magnifiques. Un journal de Lyon prétend que là bas on pense vendanger à la fin d'août. Nous ne sommes pas à Lyon mais, sauf accident, nous pouvons espérer faire la vendange dans la dernière quinzaine de septembre, avoir du très bon vin, et en avoir beaucoup. Peut-être alors deviendrait-il à des prix assez bas pour faire renoncer, provisoirement au moins, à ces éternels mélanges de vin du Midi et d'eau qui ne seront jamais ni aussi bons, ni aussi sains que nos vins de pays - en année passable.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 8 juin 1862 :

..- Les cerises abondent cette année et sont d'une grosseur remarquable. Mail il est à craindre que les chenilles ne les aient touchées et leur aient communiqué un principe nuisible.
..Plusieurs personnes ont déjà éprouvé des indispositions après avoir mangé de ce fruit.
..Nous ne saurions donc trop recommander de laver plusieurs fois, avec le plus grand soin, les cerises que l'on veut manger, et surtout de s'abstenir de la quantité.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 10 juin 1862 :

..- Dimanche 1^er juin, un orage terrible éclatait sur Nancy et ses environs. La commune de Saint-Remimont et plusieurs habitants de Crévéchamps ont partriculièrement souffert. De tous les côteaux descendaient de véritables torrents dévastateurs. A Saint-Remimont, il tomba une telle quantité de grêle, ou plutôt de glaçons aux angles saillants, que le lendemain, vers le milieu du jour, malgré la chaleur qui avait succédé, on aurait pu en ramasser encore énormément. Les dégâts sont très considérables.
..Hier, vers 3 heures de l'après-midi, un autre orage a éclaté sur Nancy. En un instant, les rues ont été changées en torrents.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 8 juillet 1862 :

..- M. le docteur Simonin vient de publier l'excellent et utile mémoire qu'il a lu à l'Acafémie de Stanislas sous ce titre : Météorologie et Climat du département de la Meurthe. Nous y trouvons les détails les plus curieux et les plus intéressants.
..Ainsi, il est malheureusement prouvé que depuis 1816 notre climat a subi une grave altération. En comparant aux observations de M. Simonin, faites pendant 19 années, les observations également faites à Nancy, de 1799 à 1821 par M. l'abbé Vautrin, nous remarquons depuis 1816, les différences suivantes :
..On nous dit, pour nous rassurer, que depuis trois ans, et d'après les observations météorologiques, il y aurait une réaction favorable ; le climat tendrait à regagner le terrain perdu. Nous devons le souhaiter ardemment.

 

..Les observations faites depuis 19 ans prouvent que, pendant cette période, la température moyenne de l'hiver a été de +1°3413 ; la température moyenne du printemps de +8° 8280 ; la température moyenne de l'été +17° 5053 ; la température moyenne de l'automne +9° 5913.
..Année moyenne, il y a a dans la Meurthe 160,210 jours de pluie, 29,210 de neige, et 10,105 de grêle. De 1845 à 1852 inclusivement les territoires de 187 commune ont été frappées par la grêle, de manière à éprouver d'énormes pertes. 11 de ces communes appartiennent à l'arrondissement de Sarrebourg, 15 à celui de Château-Salins, 46 à celui de Nancy, 52 à celui de Lunéville, 63 à celui de Toul.
..Le caractère dominant du climat de la Lorraine consiste en brusque et perpétuelles variations de la température. Enfin, l'air de Nancy pèche par excès d'humidité.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 26 juillet 1862 :

..- Avant-hier est mort à Nancy M. de Lassalle, de Pompey, âgé de 76 ans. Par un testament mystique ou secret, fait il y a environ dix ans, M. de Lassalle, après avoir disposé d'une somme de 53,000 fr. au profit de ses domestiques, fonde dans sa propriété de Pompey un hospice en faveur des quatre communes de Pompey, Frouard, Liverdun et Marbache. Cet hospice, desservi par des Soeurs de Saint-Charles, aura un médecin à 1,500 francs d'appointements et jouira d'une rente annuelle d'au moins 25,000 fr. Il recevra les malades et les vieillards. Le restant de sa fortune, qui est encore de plusieurs millions en biens fonds, est légué à la ville de Nancy, pour fondation de lits dans les hospices. Au cas où le gouvernement serait tenté de faire une réduction sur les legs, M. de Lassalle stipule que toute sa fortune reviendra à la Maison d'Orléans.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 30 juillet 1862 :

..- Avant-hier et hier, nous avons eu à Nancy la chaleur la plus intense. Le thermomètre, placé à l'ombre, a marqué 30 degrés.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 12 septembre 1862 :

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 21 septembre 1862 :

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 26 septembre 1862 :

..- Les vendanges commenceront la semaine prochaine, dans la Meurthe.
..Le raisin est inégalement mûr. Les vignes qui ont conservé leurs feuilles donneront belle quantité et belle qualité. Malheureusement les derniers brouillards et le grand hâle de la semaine dernière ont fait du tort dans nos contrées.
..En somme, pourtant, le vigneron sera plus satisfait qu'il ne pouvait l'espérer il y a un mois.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 16 octobre 1862 :

..- Hier soir, un météore a été aperçu, il marchait de l'est à l'ouest, en traçant dans le ciel un sillon brillant.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 30 octobre 1862 :

..- Le 21 octobre, sur le territoire de Liverdun, des pêcheurs de Pompey ont retiré de la Moselle le cadavre du sieur Privé (Louis-Adrien-Joseph), âgé de 47 ans, apprêteur de chapeaux de paille à Nancy. Cet homme laisse une femme et trois enfants sans fortune. Il était sorti de chez lui depuis huit jours et était atteint d'aliénation mentale.

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 7 décembre 1862 :

..- L'administration des postes a, depuis plusieurs années assuré un service quotidien dans toutes les communes rurales du département de la Meurthe. Déjà même plusieurs de ces communes sont visitées deux fois par jour par le sfacteurs ruraux ; nous pouvons citer les localités de Malzéviile, Pompey, Moyenvic, Neuviller-sur-Moselle, Varangéville, Dombasle, Sommerviller, Niederviller, Bühl, où les correspondances sont distribuées deux fois.
..Une autre amélioration que l'administration des postes réalise, autant que cela lui est possible, consiste à faire repasser les facteurs ruraux dans les communes qu'ils ont parcourues ; de cette façon, le public peut répondre le jour même aux dépèches urgentes. Environ deux cents communes du département profitent déjà de cette utile amélioration.