Le quotidien dans la presse de 1864
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 28 mars 1864 :
..- M. l'abbé Gérard, vicaire général du diocèse, vient d'adresser à MM. les curés de l'arrondisssement de Nancy, l'itinéraire que doit suivre Mgr l'Evèque dans la tournée de confirmation que Sa Grandeur se propose de faire cette année. Voici cet itinéraire :
..Avril. - ... /...
..Mai. - Lundi 2. - ... /...
..Lundi 16. - A neuf heures : Pompey, Frouard et Marbache. - A trois heures : Belleville et Dieulouard.
..Mardi 17. - ... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 15 août 1864 :
..- Dans la nuit du 11 au 12 de ce mois, une bande de loups est venue fondre sur le troupeau de M. Th. Paté, professeur d'agriculture, à la côte de Malzéville. Le berger fut réveillé par les aboiements de son chien ; mais il était impuissant contre la rage de ces féroces animaux. Comme ceci se passait derrière la ferme, on a pu fort heureusement arriver pour empêcher le massacre du troupeau entier, car, en moins de quinze minutes, les loups ont étranglé onze moutons et en ont blessé quatre, que du reste on sera obligé d'abattre. On ne peut préciser le nombre des loups ; mais il faut qu'il y en ait eu au moins cinq ou six, pour faire un ravage aussi considérable en si peu de temps.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 28 septembre 1864 :
..- Le testament de M. de Lasalle occupe depuis longtemps, et à juste titre, l'attention publique. Les legs magnifiques attribués aux hospices de Nancy et aux hospices de plusieurs communes rurales justifient assez ces préoccupations.
..On sait qu'une clause particulière instituait, dans un cas donné, les princes d'Orléans légataires universels. Nous croyons savoir que les princes d'Orléans, lorsqu'ils ont eu connaissance des dispositions du testament, ont notifié leur intention de n'intervenir en rien dans les discussions ou contestations auxquelles pourrait donner lieu le règlement des intérêts engagés dans cette affaire ; ils ont dit que, prêts à donner une renonciation complète aux avantages qui leur étaient éventuellement faits, ils ne désiraient que faciliter l'exécution des projets qui intéressent la ville de Nancy et d'importants établissements de bienfaisance.
..La solution des différends survenus entre les hospices et les héritiers du sang sont, nous dit-on, ou terminés déjà, ou bien prêts de l'être : les termes de l'arrangement survenu entre les héritiers et les hospices étant fixés et acceptés. Nancy pourrait donc aviser prochainement à faire jouir ses établissements de bienfaisance des dispositions si largement généreuses du testament de M. de Lasalle. - A. Lemachois.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 28 octobre 1864 :
..- Le 23 de ce mois, le sieur Martin, brigadier des forêts à la résidence de Montenoy, faisant une tournée de surveillance dans les bois communaux de Faulx, rencontra un loup d'assez forte taille, sur lequel son chien se précipita. Le sieur Martun mit fin à la lutte acharnée qui se livrait entre les deux animaux en abattant le loup d'un coup de baïonnette.
..Dans la même forêts, il y a environ six semaines, une louve a été tuée de la même manière par le sieur Martin, qui a déjà détruit, depuis trois ans, cinq de ces animaux nuisibles.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 3 novembre 1864 :
..- Nous savons qu'il circule dans nos contrées quelques pièces de 5 fr., de 2 fr. et de 1 fr. fausses qui ont un aspect assez semblable à celui des pièces légales.
..- Nous continuons à emprunter des extraits au procès-verbal des délibérations du Conseil Général :
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..Le rapport de M. le préfet appelle plus spécialement votre attention sur les retards fâcheux qu'éprouve la mise à exécution du projet de canalisation de la Moselle, entre Frouard et Metz. Les efforts faits par les importantes industries métallurgiques établies dans ces régions, prouvent assez toute l'importance que présentent pour elles ces travaux, sans lesquels elles ne pourront participer aux avantages que la mise en activité du canal des houillères doit procurer aux établissements situés à proximité du canal de la Marne au Rhin.
..Leurs réclamations sont d'autant plus fondées que la facilité et le bon marché des transports sont la première condition pour la lutte avec la concurrence étrangère, et c'est avec raison qu'elles demandent de ne pas être exclues d'avantages, dont doivent profiter les industries voisines.
..Votre commission n'a donc chargé de vous proposer de renouveler le voeu émis dans votre précédente session, que l'exécution des travaux pour l'amélioration du flottage et de la navigation, sur la Moselle et la Meurthe, ne soit pas plus longtemps ajournés.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 5 novembre 1864 :
..- Il résulte des observations météorologiques faites à Nancy et à Metz pendant le mois de septembre 1864, que la température moyennes a été, à nancy, d 14° 3, et à Metz, de 15 degrés ; que la hauteur barométrique a été à Nancy, de 744 millimètres ; à Metz, de 747.
..Il y a eu à Nancy, 11 jours de pluie, orages, rosée, qui ont donné une quantité d'eau de 60,96 ; à Metz en quinze jours, cette même quantité ne s'est élevée qu'à 45,95
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 7 novembre 1864 :
..- Nous continuons à emprunter des extraits au procès-verbal des délibérations du Conseil général :
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..Il exprime (ndlr : le Conseil) le voeu, qu'en raison de l'importance acquise depuis quelques années par la commune de Frouard, et des difficultés qui ont surgi dans l'administration de cette commune, au point de vue du maintien du bon ordre, par suite de l'augmentation d'une population ouvrière spécialement affectée à l'exploitation des mines de fer ouvertes sur son territoires, une brigade de gendarmerie à pied soit établie dans cette commune, qui prendrait à sa charge les frais de casernement.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 3 décembre 1864 :
..Tableau comprenant une période de 6 années, et indiquant le temps pendant lequel le canal de la Marne au Rhin était gelé de manière à arrêter la navigation.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 11 décembre 1864 :
..- On nous écrit de Clévent, le 9 décembre :
.................« Monsieur le rédacteur,
..« Permettez-moi d'user de la voie de votre journal, pour remercier les populations qui entourent Clévent d'être venues nous secourir avec un empressement admirable pour lutter contre l'incendie qui dévorait ma ferme.
..» A une heure après midi, par une circonstance fortuite, le feu se déclarait dans les avoines non battues et les pailles sous les hangars, et il envahissait avec une effrayante rapidité les greniers remplis de foin et de regain.
..» Tout le monde ici aussitôt se mit à l'oeuvre, mais nos efforts seraient bientôt devenus impuissants, si les habitants de Custines, Malleloy, Bouxières, Pompey, Frouard et Champigneules, arrivant successivement avec leurs pompes, ne se fussent de suite mis à lutter avec énergie.
..Pendant quatre heures, par un froid rigoureux sur un terrain abrupte, une triple chaîne, de plus, de deux cents mètres, alimenta les pompes ; enfants, jeunes filles et femmes, tous rivalisaient avec les hommes, aidés, excités par nos bons curés et dirigés avec intelligence par la gendarmerie, toujours si utile dans les circonstances graves.
..Enfin, à six heures, on put se rendre maître du feu.
..Mais des monceaux incandescents restaient dans les greniers et sur le sol. MM. les maires, d'un commun accord, décidèrent que les pompes avec leurs servants passeraient la nuit pour surveiller et arrêter quelque reprise.
..Enfin, ce matin, le danger a cessé ; il ne reste plus que les ruines.
..Merci à vous tous, bons habitants de nos contrées, et à vos maires, qui vous ont encouragés de leur présence et de leurs conseils.
..Merci aussi aux chef de la gare et aux forges de Frouard, qui nous ont envoyé pompes et nombreux travailleurs ; et à MM. Guével frères, de la tuilerie mécanique des Corvées, près de Bouxières, faisant manoeuvrer avec leurs ouvriers leur énergique petite pompe.
..Merci enfin à toutes les personnes comme M. Henriot, de la ferme de Frouard, qui ont usé de leur ascendant pour diriger avec fermeté et intelligence les masses qui étaient là.
..Recevez tous du fond de mon coeur l'expression de ma vive gratitude.
..Agréez, etc...............ROLLAND DE MALLELOY.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 13 décembre 1864 :
..- Les dégâts produits par l'incendie du 8 décembre, dans les engrangements de la ferme exploitée à Clévent par le sieur Eyman, sont évalués à 27,00 fr. environ ; ils seront presqu"en totalité couverts par l'assurance.