Le quotidien dans la presse de 1865
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 4 janvier 1865 :
..- Une solution est enfin définitivement donnée à l'affaire du testament de M. de Lasalle. D'après les arrangements intervenus entre la ville et les cohéritiers, une plus grande liberté d'action reste à la ville qui pourra disposer selon ses besoins, et comme elle l'entendra, du legs magnifique du testateur. Nous espérons donc que l'on va s'occuper maintenant des moyens de centraliser, sur les terrains que possède la ville auprès de la porte Saint-Nicolas, tous les hospice de Nancy.
..Ce sera, une fois encore, pour l'administration municipale, l'occasion d'élever un grand monument, et peut-être arrivera-t-on enfin à faire quelque chose de grandiose et d'irréprochable. Les bons modèles ne manquent pas ; il ne s'agit que de les étudier et de bien choisir. Le terrain et vaste, la somme à dépenser suffisante. Si l'on ne profite pas de l'expérience acquise, si l'on élève pas, sinon le plus grand, au moins le plus complet, le plus parfait des établissements de ce genre, c'est que, véritablement, on ne le voudra pas. - Mais on le voudra.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 23 février 1865 :
..- Vendredi dernier, à six heures et quelques minutes du soir, le ciel étant pur et sans nuages, on a vu, à Nancy, un globe de feu se détacher du ciel et raser de près la terre, allant du nord vers le sud-ouest de la colline de Boudonville. Le noyau ou disque du corps igné, d'un diamètre, apparent à l'oeil, du fond d'un chapeau, était blanc, et laissait derrière lui une longue traînée d'étincelles de feu, le tout sans explosion.
..Dans le firmament, on apercevait une longue raie lumineuse, blanche, laquelle ne tarda pas à modifier sa forme d'arc en ondulations plus ou moins accentuées et ressemblant à de la fumée. Cette espèce de sillon, poussée du sud-ouest au nord, conserva pendant quelque temps sa forme, sa clarté, semblable à celle de la lune. Un certain nombre de personnes ont été témoin de ce phénomène, aux abord du chemin de fer, près de la porte Stanislas, et en ville.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 1er Mars 1865 :
..- Les chasseurs de Bouxières-aux-Dames viennent d'obtenir un nouveau succès. Dans une battue qui a eu lieu mercredi, 22 du courant, une louve a été tuée par M. Léon Guével.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 5 mars 1865 :
..- Le sieur Martin (Joseph-Etienne), âgé de 34 ans, originaire de la province de Liége (Belgique), vient de mourir à Pompey, écrasé par un éboulement qui s'est produit dans une mine où il travaillait.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 21 mars 1865 :
..- L'hiver semble reprendre avec une nouvelle vigueur. Dans la nuit du 19 au 20, le thermomètre a marqué dans les faubourgs de Nancy jusqu'à 10 degrés au-dessous de zéro, et jusqu'à 11 dans la nuit du 20 au 21.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 2 avril 1865 :
..- Le 31 mars, M. Gauzelin, de Houdemont, a tué un loup dans le bois de cette commune. C'est le deuxième qu'il abat depuis peu de temps.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 14 avril 1865 :
..- La compagnie de sapeurs-pompiers de Nancy vient de faire l'acquisition d'un appareil de l'invention de M. A. Galibert, de Paris, et qui permet de pénétrer sans danger dans tous les endroits où l'on peut craindre l'asphyxie. Dans ce nouveau système, l'opérateur attache à son dos une outre remplie d'air pur et dans laquelle aboutissent des tuyaux en caoutchouc chargés de fournir un aliment respiratoire des plus réguliers.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 16 avril 1865 :
..Souscription en faveur des réfugiés polonais. - ... /... ; Diederich, à Pompey, 1fr. ; ... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 20 avril 1865 :
..- Le 8 du courant un loup a été tué par M. Gauzelin, de Houdemont, qui en avait précédemment détruit deux autres.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 3 septembre 1865 :
..- Dimanche 27 août, c'était fête à Pompey. On distribuait des couronnes aux élèves du cours d'adultes et aux enfants des deux écoles publiques de cette commune.
..La cour du château de M. de Lasalle avait été décorée avec beaucoup d'élégance et de goût; au moyen de feuillage et de drapeaux. Presque tout Pompey s'y était donné rendez-vous. M. le maire et les conseillers municipaux, M. le curé, les parents des élèves , des dames et plusieurs des notabilités de l'endroit qui avaient voulu s'associer à cette intéressante cérémonie.
..M. le docteur Grandjean devait présider cette petite fête de famille, les travaux du conseil général l'avaient retenu à Nancy. M. l'inspecteur primaire, désigné par M. l'inspecteur d'académie pour représenter l'autorité Académique à cette distribution, dit quelques mots aux élèves sur l'obligation du travail qui nous est imposé à tous ; il prit de là occasion de leur donner quelques conseils généraux qui furent écoutés avec bienveillance.
..Avant lui, M. Henry, professeur au lycée de Nancy, avait pris la parole au nom d'une commission municipale chargée de régler les détails de la fête. Après avoir donné de justes éloges aux curés, aux instituteurs, et aux institutrices qui ont propagé l'instruction populaire à Pompey, M. Henry s'est exprimé en ces termes :
..« L'année scolaire qui vient de s'écouler comptera parmi les meilleurs. En hivers, près de cent élèves fréquentèrent les deux écoles (soixante deux garçons et trente-six filles) ; en été, soixante dix restèrent fidèles et assidus jusqu'au jour des vacances. Dix-sept adultes suivirent régulièrement, pendant trois mois, le nouveau cours créé par M. Thirion, instituteur ; Ils le suivirent avec tant de profit que l'un d'eux, le jeune Joseph Jacques, mérita la première place au concours cantonal institué par l'inspecteur d'Académie. Enfin deux prix spéciaux destinés à ce lauréat furent envoyés à Pompey, le premier par le ministre de l'instruction publique , le second par le docteur Grandjean, membre du conseil général.
..« En présence de ces faits, les conseillers municipaux pensèrent qu'ils avaient un devoir à remplir, et décidèrent qu'on distribuerait des prix au plus méritants. Puis, sans grever leur budget, qui est celui d'une commune sans revenus, ils trouvèrent moyen de constituer une somme de quatre-vingt quinze francs, savoir : vingt-quatre francs pris sur les fonds communaux ; trente-un francs provenant d'une souscription ouverte en plein conseil, vingt francs offerts par M. Cournault, membre du conseil municipal de Nancy, et vingt francs donnés par quatre notables de Pompey.
..« Faisant deux parts de la somme disponible, la commission municipale, consacra la première à l'achat des prix et des couronnes. La seconde va former une réserve d'une grande importance.
..« Aujourd'hui, on parle beaucoup de la gratuité de l'instruction primaire, et on provoque, autant que possible, en faveur des pauvres, la remise de la rétribution scolaire. C'est un grand bienfait. Mais, malgré cet avantage, l'enfant pauvre n'a pas encore l'outil du travail, les livres, le papier et mille petits objets qu'il faut sans cesse. Notre réserve procurera cet outillage, nous la placerons en un livret de caisse d'épargnes ; si tous les ans on y puise, tous les ans, la générosité des amis de l'instruction populaire couvrira le déficit, et pourra même grossir la somme actuelle. Déjà, à ce moment même, jeunes élèves, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : notre réserve, conseillée par le recteur de l'Académie, a obtenu l'assentiment le plus chaleureux de l'homme distingué qui représente votre canton au conseil général : le docteur Grandjean, s'inscrit sur votre livret pour une somme annuelle de dix francs. Son exemple sera suivi, n'en doutez pas, et vous verrez bientôt d'autres communes imiter la création de notre commission. »
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 7 octobre 1865 :
..- C'est jeudi, le 19 de ce mois, que s'accomplira la dernière des quatre éclipses de l'année 1865. Elle sera annulaire de soleil et en partie visible à Paris, en Europe et dans l'Amérique du Sud, et elle sera centrale dans l'Amérique du Nord et dans l'Ouest de l'Afrique. Pour Paris, le commencement de l'éclipse partielle aura lieu à 4 heures 26 minutes du soir. La plus grande phase aura lieu à 5 heures 22. Et la fin avec le coucher du soleil, à 5 heures 2 minutes. La grandeur de l'éclipse sera des 35 centièmes du disque solaire.