Le quotidien dans la presse de 1872
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 6 janvier 1872 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 7 janvier 1872 :
..- A partir du 15 janvier prochain, il sera procédé par ordre ministériel à la révision du cadastre dans toute l'étendue du territoire. Cette opération immense n'a pas été accomplie depuis cinquante ans.
..FORGES. - St-Dizier, 3 janvier 1872.
..L'année qui vient de s'écouler a été, comme la précédente, mauvaise pour la métallurgie. Les circonstances au milieu desquelles elle a débuté ont pu rendre la première partie calamiteuse. Le second semestre pouvait être bon et un adoucissement aurait pu être apporté aux cruelles souffrances qu'on avaient endurés : un nouvel obstacle, la crise des transports, est venu s'opposer, non à la reprise des transactions, mais, ce qui était plus pénible, à la reprise du travail. les ordres arrivaient abondamment, ils ne pouvaient être exécutés faute de combustible, ou n'étaient pas livrés à temps à cause de l'insuffisance du matériel de transports.
..1872 débute dans des conditions plus favorables. Les usines ont pour la plupart leurs carnets d'ordres bien pourvus et une amélioration se manifeste dans les arrivages de combustible. le matériel est distribué dans une plus large mesure ; cependant les difficultés sont toujours grandes et le nombre de wagons est loin d'être en rapport avec les besoins ; mais enfin les approvisionnements commencent à se faire avec beaucoup moins de lenteur et l'amélioration promet d'être progressive. La saison devenant moins vigoureuse, la navigation va, de son côté, fournir son appoint, en sorte que l'activité ne tardera pas à être complète, et nous n'aurons plus de chômages à déplorer, espérons-le. Tous les ordres pourront être exécutés.
..Il y a un bon nombre d'ordres, disons-nous, et tous les articles sont à peu près également favorisés ; nulle part on ne voit de stocks. Nous n'avons d"exception à noter que pour les fers au coke. il n'ya point de stock parce que la fabrication a été restreinte, mais les commandes alimentent à peine le travail de chaque jour. Nous en avons dit les raisons. On sait que les usines de l'Alsace-Lorraine, profitant des derniers mois pendant lesquels elles pouvaient introduire leurs produits en franchise, les ont largement mis à profit. Le délai est expiré depuis le 31 décembre. Les fers provenant de l'ancienne Moselle doivent acquitter maintenant 15 fr. par tonne à la douane. cette situation nouvelle ne tardera pas à modifier les conditions des usines des groupes voisins qui recevront le sordres habituellement adressés aux forges récemment annexées. il s'ensuivra aussi une amélioration dans les prix, au fur et à mesure que les dépôts approvisionnés par les maisons d'Hayange et d'Ars s'épuiseront.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 14 janvier 1872:
..FORGES. - Nancy, le 12 janvier 1872.
..- ... /...
..Meurthe-et-Moselle. - Ce groupe veut décidément reprendre son ancien rang et revoir sa splendeur. Nous avons parlé déjà d'une partie des projets prêtés aux maîtres de forges de la région, mais nous ne saurions trop y revenir pour prouver la force vitale de l'industrie de l'Est et ses efforts déployés en vue de reconquérir sa place dans la métallurgie. Voici encore quelques renseignements que fournit une correspondance de Nancy :
..« D'un seul coup, les Allemands nous ont pris 210 fours à puddler le fer et l'acier et une trentaine de hauts-fourneaux. En fait de forges-laminoirs, on ne nous a laissé que Gorcy, près de Longwy.
. « On dit que la maison de Wendel veut faire quelque chose dans les environs de Stenay ; ce qu'il y a de certain, c'est que cette maison prévient ses clients des Ardennes qu'elle les desservira comme par le passé.
..« Vous avez dit que MM. de Gouvy, de Hombourg, transfèrent leurs usines à Dieulouard. Vous pouvez ajoutez que le stravaux sont déjà fort avancés ; les machines arrivent.
..« MM. Dupont et Dreyfus vont construire un laminoir près de Marbache. Les travaux sont commencés.
..« M. Barbe va fonder une forge. On n'est pas encore fixé sur l'emplacement, mais il paraît que trois ou quatre millions sont souscrits pour cette entreprise.
..« On comptait voir Montataire transporter sa fabrication de fer à Frouard. On doute fort que ce projet s'accomplisse. Frouard continuera à fabriquer de la fonte et il y aura un dépôt des fers de Montataire.
..« J'oubliais que MM. Dupont parlent d'établir des hauts-fourneaux chez nous, à Chavigny. Ils sont sur le point d'obtenir, nous, assure-t-on, une concession qui était demandée par MM. Bekingue, de Saarbruck.
..« On doit créer une nouvelle usine à fonte à côté de celle de Jarville.
..« Le fourneau de Jarville sera bientôt remis à feu.
..« Enfin les deux projets de Sociétés dont vous parliez pour la création d'établissements métallurgiques près de Toul semblent sérieux.
..« Le pays de Longwy manque toujours de combustible. Il y a là trois ou quatre hauts-fourneaux que l'on grille sans oser les mettre à feu. Il paraît que dans ce pays on construit un fourneau monstre qui produira de la fonte à coulée continue.
..« Quand on a rectifié la frontière du côté de Longwy, on a donné aux Allemands une forte partie de nos minerais. Eh bien ! voilà que les maîtres de forges de la Prusse rhénane demandent des concessions dans la partie restée à la France. des demandes sont faites, signées Stum et Beckingue.
..« Le triumvirat messin, comme on a nommé le syndicat formé par Wendel, Dupont et Karcher, fonctionne en Allemagne comme il fonctionnait en France. On vend 26 fr. franco metz-Alsace, avec bonification de 2 fr. 50 aux maisons de premier ordre. Les autres acheteurs ont des remises proportionnelles aux quantités prises. les cornières, qui se cotaient 22 fr., sont à 35 fr. - ces prix sont bien beaux. Malheureusement ce sont des prix allemands.
..« Par contre les maîtres de forges français continuent à se faire une concurrence .....inadmissible. Quand la fonte-affinage est à 90 fr. à Charleroi, on vend de la meilleure fonte à 74 fr. dans la Meurthe. Quand les rails de Thy-le-Château sont à 186 fr. 50 en gare d'Anvers et sans garantie, les forges françaises prennent des rails à 195 fr. Que dire des forges du Nord qui vendent des fers à planchers 195 francs franco Paris ?
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 janvier 1872:
Nancy
..- Avant-hier soir, le théâtre était ouvert ; le corps d'occupation allemand avait fait venir une troupe qui a joué une pièce militaire avec intermède de musique. Il y avait, nous dit-on, dans la salle, un public allemand très nombreux.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 21 janvier 1872:
............................Frouard, le 18 janvier 1872.
..........Monsieur le rédacteur,
..Le cri de délivrance poussé par nos soeurs d'Alsace ne restera pas sans échos dans le coeur des dames françaises. Leurs bourses sont ouvertes depuis longtemps et toutes désireraient concourir à l'affranchissement de la patrie par une souscription nationale. Les tristes événements de la Commune les avaient empêchées de répondre à un premier appel ; mais elles se sont souvenues et reprennent aujourd'hui l'oeuvre réparatrice qui, dans leurs mains généreuses, ne peut manquer de réussir.
..c'est aux femmes que revient encore une fois l'honneur de relever la France, puisque le gouvernement est impuissant à trouver l'argent nécessaire. Que chaque jour, dans chaque village, elles donnent le signal du dévouement et réveillent le patriotisme endormi.
..Prouvons à l'Europe que le fléau de la guerre a porté ses fruits dans nos âmes et que ces Françaises, en apparence si frivoles, ont gardé dans leurs coeurs les vertus de nos héroïnes d'autrefois.
..Les Prussiennes (l'évocation seules de cet exemple devrait suffire pour nous faire rougir !) les Prussiennes, après les guerres du premier empire, vendaient toutes leurs bijoux pour payer la dette de leur patrie : les parures de fer avaient remplacé l'or et les diamants. Croyez-vous qu'elles n'en paraissaient pas plus belles et plus fières ?
..Françaises, resterons-nous au-dessous d'elles !!...
..A l'oeuvre donc, mesdames, vous que la charité trouve toujours prêtes à donner. Qu'un concours de simplicité succède à cette rivalité de luxe qui nous a conduits où nous sommes. Donnons toutes de l'argent si nous n'avons que cela ; mais surtout donnons nos bijoux, nos chaînes d'or qui ne servent que notre vanité, et qui, transformés en numéraire, allégeraient la crise monétaire dont le pays a tant à souffrir. Que la chaîne de deuil soit le symbole du patriotisme; que la simplicité qui nous faisait rougir autrefois soit désormais notre gloire.
..Je vous prie, monsieur le directeur, d'insérer dans votre journal la première liste des souscriptions déjà obtenues par nous en un jour dans les villages de Frouard et de Pompey.
..J'ai l'espoir que de tous côtés on répondra à notre appel et que les personnes qui veulent contribuer à cette oeuvre s'inscriront à votre journal, en attendant le moment où les dons seront recueillis par un comité formé à cet effet.
..Agréez, etc.
...............Henriette PERCIN, Mme HANRIOT, Elisa DIEUDONNÉ.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 25 janvier 1872:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du 31 janvier 1872:
.............................Pompey, le 29 janvier 1872.
..Monsieur le Rédacteur, je vous prie de m'inscrire pour la somme annuelle de deux cent cinquante francs, pour trois ans d'abord et payable d'avance au 1er janvier de chaque année. C'est le chiffre de mes contributions, que je double.
..Mon idéal serait de voir universaliser ce mode d'impôt volontaire et à juste titre proportionnel, tous peuvent et doivent le supporter ; il rapporterait à l'Etat trois milliards de plus en trois années et mettrait fin à bien des tâtonnements.
..Si vous pensez, Monsieur, que cette idée soit applicable, veuillez donc vous, si autorisé, vous en faire le propagateur. Le patriotisme si vivace en France, n'attend qu'une occasion de se manifester et celui-là rendra un grand service, qui indiquera la voie.
..Veuillez. etc. ...........................................................Ch. VIGNERON.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 3 février 1872:
Chronique de l'Est.
..- Nous lisons dans la Correspondance Havas :
..SOUSCRIPTION NATIONALE. - Les délégués du comité de Nancy nous communiquent la note suivante :
..« En vue de procurer gratuitement au Trésor des ressources qui, combinées au plus tard avec l'emprunt ou avec l'impôt, permettent de hâter l'évacuation du territoire, un comité s'est formé à Nancy et a fait appel aux souscriptions volontaires.
..« Ce comité ne s'est pas dissimulé qu'en présence de la dette énorme qui pèse sur la France, il faut cette fois autre chose qu'une simple offrande comme celle que s'impose, à certains jours, la générosité publique. Il faut un sacrifice dans toute l'acceptation du mot ; et ce sacrifice, s'il n'est pas consenti en parti, sera forcément exigé en totalité.
..« Un grand effet moral serait produit, si, avant que la loi ne l'y contraignît, la France se levait pour hâter l'oeuvre de sa délivrance en payant volontairement une partie de sa rançon.
..« Mais comment répondre à l'objection de ceux qui, devant l'énormité de la dette, disent avec raison que, pour éteindre une part considérable de celle-ci, le don patriotique restera une ressource insuffisante, si l'on ne trouve un moyen d'obenir que l'effort tenté sur quelques points se généralise et, de la sorte, devienne productif autant qu'équitable.
..« Le comité de Nancy croit avoir indiqué la solution en fixant une limite au-dessous de laquelle, si elle n'est pas atteinte, les souscriptions seront annulées.
..« Jusqu'ici, sauf pour de petites sommes dont les donnateurs ont tenu à se libérer en souscrivant, sommes qui seront remboursées en cas d'insuccès, le comité n'a reçu aucun versement de fonds. Il a même déclaré qu'il n'en recevrait point, si la souscription ouverte dans toute la France ne produisait pas un total de 500 millions au moins, total équivalent à l'un des premiers termes des paiements stipulés par le traité de paix.
..« 800 millions volontairement souscripts dans toute la France, cela suppose que chacun a compris la nécessité d'un sacrifice égal à environ un dixième d'une année de son revenu, si l'on évalue à 5 milliards la somme des revenus dont il faut tenir compte ; cela revient, si l'on consulte le chiffre de la population , à un impôt volontaire de 16 francs par tête. Surtout, quand on fait la part du nombre considérable des familles dont on ne saurait espérer un tel sacrifice, ce chiffre de 16 fr. par tête semble, au premier abord, impossible à atteindre. Cependant, la ville de Nancy vient, en moins de huit jours, de prouver qu'il peut être atteint et même dépassé. Le télégramme suivant, reçu a Paris, dans la matinée du 31 janvier, le prouve :
..« Résultat de Nancy, mardi au soir : 765,000 francs. Prévision du jour : 80,000 fr. Collecte à domicile durera environ huit jours ; espérances par jour, 40 à 50,000 fr. en moyenne. Nancy seul dépassera largement le million. >>
..La population de la ville de Nancy étant de 50,000 âmes environ, il n'est point, on le voit, chimérique de compter que, pour cette seule ville, le chiffre de l'impôt volontairement consenti, sera de 20 à 25 fr. par tête d'habitant. Et si l'on fait justement observer que dans les communes rurales la proportion ne saurait être la même que dans les villes il y a, par contre, lieu d'espérer que les villes suivront l'exemple donné par Nancy et que, d'ailleurs, sans parler de Paris et de nos grandes cités commerciales, les souscriptions recueillies à l'étranger contribueront à rétablir la moyenne entre les villes et les campagnes.
..« Les délégués du comité de Nancy sont actuellement à Paris. Ils ont, dès leur arrivée, acquis l'assurance que l'idée de la formation d'un grand comité national est généralement accueillie avec faveur.
..« La fonction de ce comité ne serait pas seulement de recueillir des souscriptions sur place. Elle serait aussi et surtout de susciter dans chaque département, dans chaque canton, la création de comités locaux qui, toute considération politique mise à part, sans aucune acceptation de partis, avec un ensemble dont on peut compter que la presse entière se ferait honneur de donner l'exemple, appellerait patriotiquement tous les Français à concourir à la délivrance de la France.
..- Le comité de Meurthe-et-Moselle vient de recevoir la liste de souscription de Pont-Saint-Vincent dont le total se monte à 6,400 fr. Il ne peut encore publier la liste des souscripteurs, mais il tient à rendre immédiatement hommage à l'une des premières communes du département qui ait suivi spontanément le magnifique élan imprimé à Nancy par lettre de M. Gouguenheim. Ajoutons qu'en nous adressant sa liste, le comité de Pont-Saint-Vincent l'intitule première liste.
..- Souscriptions reçues chez M. Jules Gouguenheim:
..MM. Diederichs, capitaine en retraite à Pompey, 100 fr. ; .../ ...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 7 février 1872:
..- Les nouvelles coupures de 5 fr. émises par la Banque ont été mises samedi en circulation.
..Elles sont imprimées en bleu ; le chiffre seul est en noir.
..- L'aurore boréale aperçue dimanche soir à Paris et à Nancy, de sept heures à minuit, a pu être observée sur plusieurs points de l'Europe ainsi que le constatent les dépêches reçues de Turin et de Constantinople.
..Comme au 24 et 25 octobre 1870, l'aurore était au moins autant australe que boréale car non-seulement elle dépassait le Zénith du côté du Sud, mais elle empiétait bien évidemment sur la zône céleste australe. Le ciel à Paris et dans les environs, jusqu'à Orsay où l'on a observé le phénomène, était parsemé de légers nuages, de cirrus qui empêchaient de voir les étoiles. L'aurore s'affaiblissait par instant et était presque réduite à quelques bandes rouges et blanches vers neuf heures ; vers onze heures, elle se composait de quatre faisceaux lumineux divergents. Les jets de lumière se voyaient encore ce matin avant le lever du soleil.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 10 février 1872:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 15 février 1872:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 18 février 1872:
..- Souscriptions reçues au Bureau du Journal de la Meurthe et des Vosges :
.../ ...
..- MM. Dupont et Dreyfus, d'Ars-sur-Moselle, 10,000 fr.
.../ ...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 20 février 1872:
..- Nous recevons du comité de Nancy les renseignements suivants que nous nous empressons de publier.
..Chiffres connus à ce jour dans le département de Meurthe-et-Moselle.
Francs. |
Population. |
|||
1. |
Nancy .......................................... | 1,100,000 |
50,000 |
|
2. |
Bayon .......................................... | 6,550 |
976 |
|
3. |
Saint-Nicolas ................................ | 23,000 |
3,868 |
|
4. |
Frouard ........................................ | 6,500 |
1,576 |
|
5. |
Champigneules .............................. | 2,000 |
1,331 |
|
6. |
Malzéville ..................................... | 18,000 |
1,967 |
|
7. |
Toul ............................................. | 86,000 |
7,410 |
|
8. |
Pont-Saint-Vincent ......................... | 6,500 |
797 |
|
9. |
Clayeures ..................................... | 1,500 |
458 |
|
10. |
Blainville (les ouvriers seulement)..... | 700 |
1,045 |
|
11. |
Laneuveville .................................. | 6,700 |
846 |
|
12. |
Jarville ......................................... | 8,300 |
809 |
|
13. |
Dombasle ..................................... | 5,000 |
1,370 |
|
14. |
Saint-Max ..................................... | 18,000 |
436 |
|
15. |
Essey .......................................... | 3,000 |
745 |
|
16. |
Ludres ......................................... | 2,000 |
506 |
|
17. |
Pagny-sur-Moselle .......................... | 8,000 |
1,037 |
|
18. |
Pont-à-Mousson ............................. | 80,000 |
7,963 |
|
19. |
Norroy .......................................... | 2,000 |
718 |
|
20. |
Lunéville ...................................... | 130,000 |
15,184 |
|
21. |
Nomeny ........................................ | 6,000 |
1,227 |
|
22. |
Flavigny ........................................ |
2,500 |
1,250 |
|
23. |
Faulx ............................................ | 3,722 |
793 |
|
24. |
Malleloy ........................................ | 500 |
324 |
|
25. |
Barisey-aux-Plains .......................... | 500 |
400 |
|
26. |
Chaligny ....................................... | 5,200 |
840 |
|
27. |
Norroy-le-sec ................................. | 3,180 |
604 |
|
28. |
Villers-lès-Nancy ............................ | 2,000 |
642 |
|
29. |
Houdemont ................................... | 4,100 |
279 |
|
------------- |
------------ |
|||
Totaux......... |
1,541,452 |
105,401 |
..La souscription continue partout.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 24 février 1872:
..- SOUSCRIPTION Nationale. - Comité de Nancy. - Voici les résultats des communes du département parvenus dans les journées des 22 et 23.
Sommes. |
Populat. |
||
Saint-Nicolas .................... | 26,000 |
3,868 |
|
Toul .... | 102,000 |
7,410 |
|
Dombasle ..... | 5,500 |
1,370 |
|
Longwy ..... | 35,000 |
3,353 |
|
Phlin ..... | 1,790 |
211 |
|
Haraucourt .... | 3,320 |
878 |
|
Réméréville ..... | 1,558 |
512 |
|
Fléville ..... | 10,406 |
334 |
|
Abbaucourt .... | 905 |
625 |
|
Pompey .... | 4,566 |
663 |
|
Ozerailles ..................... | 779 |
505 |
..Renseignements reçus par télégrammes. - Départements. - Brest, 250,000 - Béziers, 215,000.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 1er mars 1872:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 15 mars 1872:
..- Souscription nationale. - Comité de Nancy.
..Résultats des communes parvenus dans la journée du 14 mars.
..Pompey, produit d'une loterie, 380 fr. ; ... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 21 mars 1872:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 31 mars 1872:
..- La taille de la vigne s'achève dans la plupart des vignobles ; dans quelques uns déjà on donne à la Vigne le premier labour. Les dégâts occasionnés par les gelées de l'hiver rigoureux que nous avons eu cette année, ne peuvent pas encore être appréciés d'une manière certaine ; la vigne est un arbuste tellement vigoureux que cette année comme en 1871, nous pourrons encore être plus favorisés qu'on ne l'espère, surtout si en avril et en mai nous n'avons pas à déplorer les gelées qui surviennent souvent dans ces deux mois et font plus de ravages que les grands froids de l'hiver passé.
..Dans le midi, les soutirages du printemps se font avec activité et les vins paraissent en général se bien comporter: il se fait peu d'achats, les prix sont fermement tenus, voilà ce que l'on répète à peu près dans tous les vignobles ; il est vrai de dire que ces vins ont si subitement atteint un prix élevé, que les négociants comme les consommateurs ne font des achats qu'en raison de leurs besoins journaliers.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 3 avril 1872:
..- Les vignerons avaient partout fait rententir leurs plaintes au sujet de la gelée des vignes; aujourd'hui, il y a plus de facilité d'apprécier le mal causé par le froid.
..Nous avons dans le département très peu de vignes qui ne soient plus ou moins attaquées ; les unes ont le bois complétement perdu il ne reste de bon que les brindilles qui étaient couvertes de neige, d'autres n'ont que le sommet des pampres gelé ; enfin le tiers environ n'a que quelques ceps endommagés. On ne provigne pas cette année, quelques vignerons ont coupé presque au niveau du sol tous les ceps de leur vigne.
..Cette semaine une gelée après la pluie a noirci nos abricotiers et beaucoup de poiriers.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 4 avril 1872:
OPTION DES ALSACIENS ET LORRAINS.
..M. le garde des sceaux, ministre de la justice, a adressé la circulaire suivante aux préfets :
............................................................................ « Versailles, le 30 mars 1872.
.......................................« Monsieur le préfet,
..« La guerre fatale déclarée par la France à l'Allemagne, dans le mois de juillet 1870, et qui nous a enlevé nos belles provinces d'Alsace et de Lorraine, s'est terminée par deux conventions diplomatiques: le traité de paix du 10 mai 1871 et la convention additionnelle de Francfort du 11 décembre suivant.
..« Des graves intérêts que ces actes devraient régler, aucun ne pouvait préoccuper nos négociateurs au même point que la réserve et les moyens pour nos anciens compatriotes de conserver la nationalité française. Des stipulations formelles ont été arrêtées à cet égard; un peu vagues, à l'origine, elles ont été précisées avec plus de soin dans les conférences qui ont précédé la convention de Francfort. Les conditions du droit d'option sont maintenant déterminées. Mais comme le délai pendant lequel ce droit peut être exercé expire dans six mois, il me paraît utile de rappeler ces conditions et d'éclairer les intéressés sur les formalités qu'ils ont à remplir ; et c'est dans ce but que je crois devoir vous adresser les présentes instructions qui porteront sur les deux points suivants :
..« 1° Quelles personnes doivent faire une déclaration d'option ?
..« 2° Quelle doit être la forme de cette déclaration ?
..« L'article 2 du traité de paix du 10 mai 1871 est ainsi conçu :
..« Les sujets français, originaires des territoires cédés, domiciliés actuellement sur ce territoire, qui entendront conserver la nationalité française, jouiront jusqu'au 1er octobre 1872, et moyennant une déclaration préalable faite à l'autorité compétente de la faculté de transporter leur domicile en France et de s'y fixer, sans que ce droit puisse être altéré par les lois sur le service militaire, auquel cas la qualité de citoyen français leur sera maintenue. »
..« On avait d'abord donné en France une interprétation restrictive à cette disposition et l'on avait conclu des termes mêmes du traité que la nécessité d'une déclaration n'était imposée qu'aux habitants des territoires cédés qui non seulement étaient originaires de ces territoires, mais encore y étaient domiciliés au moment de l'annexion.
..« Le doute aujourd'hui n'est plus permis. L'article 1er de la convention additionnelle de Francfort a eu précisément pour objet de régler la condition des Alsaciens-Lorrains qui, originaires des provinces cédées, n'y sont pas domiciliés.
..« Il dispose en ces termes : Pour les individus originaires des territoires cédés qui résident hors d'Europe, le terme fixé par l'article 2 du traité de paix pour l'option entre la nationalité française et la nationalité allemande, est étendu jusqu'au 1er octobre 1873.
..« L'option en faveur de la nationalité française résultera, pour ceux de ces individus qui résident hors d'Allemagne, d'une déclaration faite soit aux maires de leur domicile en France, soit devant une chancellerie diplomatique ou consulaire, ou de leur immatriculation dans une de ces chancelleries. »
..« Donc tous ceux qui sont originaires des territoires cédés, quel que soit leur domicile, sont obligés de faire une déclaration s'ils veulent rester Français.
..«Quant à la signification du mot originaires, employé dans les deux traités, elle est aujourd'hui nettement déterminée.
..« Dans l'une des dernières conférences de Francfort, les plénipotentiares allemands ont déclaré «qu'en ce qui concerne la définition du mot originaires, la chancellerie fédérale persistait à croire que cette question n'était pas du nombre de celles qui devaient être traitées dans les conférences de Francfort, et avait fait savoir au gouvenement français, par l'intermédiaire de M. le comte d'Arnim, qu'elle interprétait l'expression originaires comme s'appliquant à toute personne née dans les territoires cédés. »
..« La dépêche de M. le comte d'Arnim, envoyé extraordinaire d'Allemagne à Paris, porte la date du 18 décembre 1871 : elle est ainsi conçue :
..« En réponse à la question que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser au sujet des personnes que le raité de paix désigne comme originaires des territoires cédés, je m'empresse de vous informer que le gouvernement impérial considérera comme originaires de l'Alsace-Lorraine tous ceux qui sont nés dans ces territoires. »
..« Monsieur le ministre des affaires étrangères a répondu dans les termes suivants, le 29 du même mois, à la communication de M. le comte d'Arnim :
..« Répondant aux questions que j'avais eu l'honneur de vous adresser au sujet de la définition du terme originaires des territoires cédés, employé dans les conventions entre la France et l'Allemagne, vous voulez bien me faire savoir que votre gouvernement considérera comme originaires de l'Alsace-Lorraine tous ceux qui sont nés dans ces territoires. Je m'empresse de vous remercier de cette communication qui est destinée à résoudre de nombreuses difficultés pratiques, et d'où il résulte que les individus qui ne sont pas natifs des territoires cédés, ne seront pas astreints à faire une déclaration d'option pour conserver leur nationalité française, quoiqu'ils puissent être issus de parents nés en Alsace-Lorraine ou qu'ils résident eux-mêmes dans ce pays. » Je n'ai rien à ajouter à ces explications.
..« Après avoir obtenu l'interprétation du mot originaire, nos plénipotentiaires, malgré les plus vives instances, n'ont pu réussir à faire insérer dans la convention une clause réservant aux mineurs le droit d'opter, à leur majorité, pour la nationalité de leur choix. Le gouvernement allemand a toujours répondu qu'il n'y avait aucune distinction à établir entre les majeurs et les mineurs ; que les conditions et les délais établis par les traités étaient applicables à ces derniers ; mais il a ajouté que leurs déclarations seraient valablement faites avec l'assistance de leurs représentants légaux.
..Il sera peut-être utile de mettre notre loi en harmonie avec cette déclaration du gouvernement allemand, et de conférer aux mineurs, par un texte spécial, le droit de faire acte de nationalité avec l'autorisation de leurs tuteurs ; mais dès à présent, leurs déclarations doivent être reçues dans cette forme par les autorités françaises.
..« Ces observations s'appliquent également aux femmes mariées. En principe, et d'après les articles 12 et 19 du code civil, la femme suit la condition de son mari. C'est une question controversée que celle de savoir si le changement de nationalité du mari peut modifier la nationalité que le mariage a conférée à la femme. Aussi pour diviser les difficultés qui pourraient se produire ultérieurement, en matière de succession notamment, la femme mariée en Alsace-Lorraine qui voudra mettre sa nationalité à l'abri de toute contestation, devra faire, avec l'assistance de son mari, une déclaration d'option.
..« Il résulte de ce qui précède que : « tous ceux qui sont nés dans les territoires cédés, quels que soient leur âge, leur sexe et leur domicile, sont tenus de faire une déclaration, s'ils entendent conserver la qualité de français ; qu'à défaut de cette déclaration dans les délais prescrits, ils seraient considérés comme Allemands ; et qu'au contraire tous ceux qui ne sont pas nés dans ces territoires n'ont aucune déclaration à faire et sont Français de plein droit.
..« Il me reste, monsier le préfet, pour compléter cette première partie de mes instructions, à vous entretenir d'une disposition qui est spéciale aux militaires.
..« L'article 1er du protocole de clôture de la convention additionnelle de Francfort porte ce qui suit :
..« Tous les militaires et marins français originaires des territoires cédés, actuellement sous les drapeaux et à quelque titre qu'ils y servent, même d'engagés volontaires ou de remplaçants, seront libérés en présentant à l'autorité militaire compétente leur déclaration d'option pour la nationalité allemande. Cette déclaration sera reçue en France devant le maire de la ville dans laquelle ils se trouvent en garnison ou de passage, et des extraits en seront notifiés au gouvernement allemand, dans la forme prévue par le premier aliéna de l'art. 1er de la convention additionnelle de ce jour. »
..« Il semblerait résulter de cette déposition que les Alsaciens-Lorrains appartenant à l'armée devraient, en l'absence d'une déclaration d'option pour la nationalité allemande, être considérés comme Français de plein droit.
..« Il n'en est pas ainsi. L'article 1er du protocole de clôture n'a pas eu d'autre but que de libérer immédiatement les militaires ou marins qui acceptent dès à présent la nationalité allemande. Il ne les affranchit en aucune façon de l'obligation de faire, comme les autres Alsaciens-Lorrains, une déclaration d'option en faveur de la nationalité française.
..« C'est ce qui a été formellement expliqué dans les conférences de Francfort.
2.
FORME DE LA DÉCLARATION.
..« Je ne puis m'occuper ici des Alsaciens-Lorrains qui sont domiciliés dans les provinces cédées. Leurs déclarations d'option pour la nationalité française doivent être reçues par les autorités du lieu de leur domicile, c'est-à-dire par les autorités allemandes, qui sont seules compétentes, par suite, pour en déterminer les conditions.
..« Je ne parlerai pas non plus de ceux de nos compatriotes originaires de l'Alsace-Lorraine qui sont établis à l'étranger. M. le ministre des affaires étrangères adressera, en ce qui les concerne, des instructions aux différents agents de son département.
..« Quant aux Alsaciens-Lorrains qui résident en France, le maire de leur résidence est, aux termes de la convention, le seul fonctionnaire qui ait qualité pour recevoir leur déclaration.
..« Ces déclarations seront inscrites sur papier libre, et ne devront donner lieu à aucuns frais.
....« Afin d'en simplifier autant que possible les formes et d'en rendre l'expédition plus rapide, j'ai pensé qu'il suffirait de les consigner sur des feuilles imprimées à l'avance, contenant une double formule de déclaration dont vous trouverez ci-joint le modèle (n°2) ; l'un de ces doubles seras remis au déclarant, l'autre devra m'être transmis par voie intermédiaire.
..« Il a été convenu, en effet, avec mes collègues des affaires étrangères et de l'intérieur, que c'était au ministère de la justice que des déclarations devraient être centralisées pour assurer l'exécution de la disposition finale de l'article 1er de la convention du 11 décembre, aux termes de laquelle le gouvernement français doit notifier au gouvenement allemand les listes nominatives des déclarants.
..« Afin d'éviter une trop grande accumulation dans le bureaux de la chancellerie, je vous prie de prescrire aux maires de votre département de vous adresser les déclarations aussitôt qu'ils les auronts reçues ; vous devrez leur en accuser réception immédiatement. Vous voudrez bien me les adresser à la fin de chaque semaine, en y joignant un état nominatif rédigé en double exemplaire. L'un des doubles vous sera renvoyé, après vérification, pour vous tenir lieu d'accusé de réception. De cette manière, il sera facile de constater si toutes les déclarations sont parvenues à destinantion.
..« Enfin, j'ai décidé qu'elles seraient insérées par extrait au Bulletin des Lois, afin de les mettre à l'abri de toute éventualité de destruction, et de permettre aux intéressés de retrouver toujours facilement le titre de leur nationalité.
..« Telles sont, monsieur le préfet, les mesures qu'il m'a paru utile d'adopter ; je compte sur votre patriotique concours et sur celui de MM. les maires pour assurer leur complète et prompte exécution.
..« Je vous prie de m'accuser réception de la présente circulaire, dont vous voudrez bien faire parvenir un exemplaire à MM. les sous-préfets de votre département, et qui devra être insérée au Bulletin des actes administratifs.
..« Recevez, monsieur le préfet, l'assurance de ma considération très distinguée.
..« Le garde des sceaux, ministre de la justice.
................................« J. DUFAURE. »
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 avril 1872 :
..- Préfecture de Meurthe-et-Moselle. - Arrêté. - Nous, préfet du département de Meurthe-et-Moselle, etc.
.........Arrêtons :
..Art. 1er. L'interdiction des foires et marchés à bestiaux, prononcée par notre arrêté du 19 mai 1871, est levé à compter du 10 avril.
..Art. 2. Sont formellement exclus du département et de l'entrée aux foires, jusqu'à nouvel ordre, les animaux de l'espèce bovine provenant des départements des Ardennes, de la Marne, de la Meuse, des Vosges et des Etats étrangers.
..Toutefois, cette exclusion n'atteint pas le transit des bestiaux de boucherie, transférés par les voies rapides. Ceux qui seront importés de l'étranger continueront à être soumis, à la frontière, à une inspection sanitaire qui sera constatée par le certificat d'un vétérinaire breveté, aux frais des propriétaires.
..Art. 3. La faculté d'exposer des animaux de l'espèce bovine sur les foires et marchés demeure expressément soumise à la formalité du certificat d'origine avec indication du signalement pour chaque animal. - En cas de vente, ce certificat, qui sera délivré par le Maire de la commune où réside le vendeur, sera remis par ce dernier à l'acquéreur, tenu de le déposer entre les mains de l'autorité municipale, dès l'arrivée à son domicile.
..Art. 4. Un vétérinaire sera officiellement désigné par le Maire de la localité où devra avoir lieu la foire ou le marché. Il sera chargé, aux frais de la commune, de la surveillance des agglomérations de bestiaux et devra veiller à l'exécution des prescriptions ordonnées par l'autorité.
..Art. 5. Les propriétaires ou marchands important ou exportant par les chemins de fer, devront justifier, au moyen d'un certificat délivré par le bureau expéditeur, que les voitures dont ils on fait usage avaient subi une désinfection complète. En cas d'infraction, les animaux transportés pourront être abattus sur place, pour le compte des expéditeurs et à leurs risques et périls.
..Art. 6 . L'effet du présent arrêté sera immédiatement suspendu si la nécessité s'en fait sentir par suite d'accidents et cas de contagion qui seraient constatés par les vétérinaires.
..Art. 7. Les contraventions seront constatées et poursuivies selon les rigueurs de la loi.
..Art. 8 . MM. les maires, adjoints, commissaires de police, la gendarmerie, les préposés du service des douanes et les gardes-champêtres sont chargés d'assurer ponctuellement les prescriptions du présent arrêté.
...........Nancy, le 27 mars 1872.
...............................Le préfet, F. DE MONTESQUIOU.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 17 avril 1872:
..- A partir d'aujourd'hui, 15 avril, la pêche du poisson d'eau douce est interdite pour deux mois.
..Le colportage est également prohibé.
..- Un nouveau modèle d'uniforme serait, paraît-il, à la veille d'être adopté pour les lycées. Le passepoil rouge de la tunique serait remplacé par passepoil noir, le col noir serait remplacé par un col rouge, enfin l'organisation deviendrait plus militaire.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 25 avril 1872:
..- On nous écrit de Frouard que le 15 courant, vers 2 heures de l'après-midi, le sieur Jean-Baptiste Zimmermann, manoeuvre à l'usine de cette localité, était occupé aux hauts-fourneaux à conduire un wagonnet de coke, lorsqu'ayant voulu débarasser la voie qu'obstruaient deux autres wagonnets, il fut tamponné contre le sien et eut le bras droit cassé en deux endroits.
..Il fut aussitôt transporté à l'hospice de Pompey où il reçut les soins empressés de M. Claude, qui estime que cette fracture occasionnera une incapacité de travail d'au moins trois mois à la victime de cete accident.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 19 mai 1872:
..FORGES. - Saint-Dizier, 17 mai 1872.
..La situation se soutient dans toute sa fermeté, les derniers prix de hausse se consolident en tendant de plus en plus à se généraliser. Les prix des fers vont probablement se maintenir quelques temps aux taux actuels jusqu'à ce que l'écart de 20 fr. pour la classification soit adopté par tous les producteurs. Nous avons dit que c'était chose déjà faite dans le Nord, nous apprenons que le commerce de Paris applique aussi le même écart de 20 fr.
..On nous assure que la fonte au bois a fait 160 fr. pour une lot de 100 tonnes. La fonte pour seconde fusion est acceptée couramment à 165 fr.
..Les fers laminés de fonte au coke 260 à 270 fr., fers de fonte au bois 285 à 300 fr. Ecart de 10, 15 et 20 fr. par classe, suivant les usines.
..Machine n° 20 au coke, 270 à 275, id. mixte 285 à 300, id. au bois 295 à 310 fr.
..Les travaux sont très abondants dans beaucoup de fonderies. La poterie, les fontes pour ponts et chemin de fer, ainsi que la mécanique sont bien demandées et obtiennent des prix avantageux. Les usines de Bussy ont traité un beau marché de plaques tournantes pour la compagnie de l'Est.
..Le groupe de Nancy reçoit toujours beaucoup de cokes du Nord et de la Belgique. Les arrivages par rails sont plus importants que ceux par eau. On reçoit également du coke allemand. Si les cokes sont dans une situation qui les met pour le moment à l'abri de la baisse, les houilles ont une position moins favorable ; la direction de Sarrebrück pourrait extraire de 25 à 30 pour cent de plus qu'elle ne le fait, mais tenant à maintenir les prix actuels jusqu'à l'automne, elle préfère restreindre son extraction. Tous les fours à coke sont allumés.
..J'ai recueilli sur les usines des environs de Nancy et de Longwy quelques renseignements que je crois pouvoir envoyer, sans désigner cependant nominativement le susines, afin de ne pas paraître trop indiscret.
..Pour Nancy, nous avons :
..L'usine A avec trois fourneaux à feu et un stock de plus de 4,000 tonnes de coke exposé en plein air.
..L'usine B avec deux fourneaux à feu et du coke en quantité suffisante. Il y a même un petit stock.
..L'usine C, avec deux fourneaux à feu et plus de coke que par le passé. Un stock commence déjà.
..L'usine D, avec un fourneau à feu et un qui ne marche pas. On n'y voit pas de stock de coke...L'usine E, avec un fourneau à feu et du coke en quantité suffisante ; mais pas assez de vent pour souffler un second fourneau qui chôme.
..L'usine F, qui n'est pas encore rallumée, et qui paraît vouloir marcher bientôt, le coke y arrive.
..Enfin l'usine G, avec un fourneau en construction. Le propriétaire a acheté récemment la concession et les fourneaux de Chavigny pour la bagatelle, dit-on, de 400,000 fr....!
..Dans le groupe de Longwy on a trop de coke, surtout dans les derniers jours du mois. Il va sans dire que les producteurs belges livrent les derniers marchés traités en hausse. Il se font tirer l'oreille pour livrer les anciens marchés. Ce sont d'habiles gens que les Belges, savez-vous ? Les fabricants ne tiennent pas à augmenter trop leur production. Si vous demandez du coke à 23 ou 24 fr., vous n'en trouvez pas ; mais si vous offrez un marché d'un an à 27 ou 28 fr., on traite immédiatement avec vous et on vous livre. Le coke ne manque donc pas.
..Le rayon de Longwy compte :
..L'usine a ayant deux fourneaux à feu et un troisième qui marchera en juin.
..L'usine b ayant deux fourneaux à feu et un troisième, énorme en construction. Ce fourneau sera flanqué de quatre appareils Vitwel, on dirait quatre petits fourneaux. Ces appareils coûtent quelque chose comme 50,000 fr. pièce, leur réussite ne repose que sur les promesses de l'inventeur.
..L'usine c ayant deux fourneaux en activité.
..L'usine d avec un fourneau à feu et un futur grand fourneau à Athus.
..L'usine e ayant deux fourneaux à feu et un troisième qui ne peut pas marcher faute de vent.
..L'usine f qui allonge et élargit un ci-devant fourneau au bois, pour arriver à une production de 25 tonnes. On reçoit déjà du coke, ce qui annonce une mise en marche prochaine.
..L'usine g qui chôme toujours.
..L'usine h où l'on étudie de grands projets pour quand le chemin de Audun à Longwy sera déterminé.
..L'usine i à l'état de projet avec un fourneau près de la gare de Longwy.
..L'usine j également à l'état de projet avec deux fourneaux près de la frontière luxembourgeoise.
..Le groupe de Longwy ne porssède toujours d'autre forge que celle de Gourcy ; on ne parle pas encore d'en établir d'autres.
..En revanche on travaille très-activement, dans le groupe de Nancy, à la forge de MM. Dupont et Dreyfus. Ces messieurs ont demandé une concession dans notre pays de Chavigny. Il paraît qu'ils ont pour concurrents des maîtres de forges de la Meurthe qui ont déjà l'un deux concessions et l'autre trois. Le titres de MM. Dupont et Drefus à cette concession sont trop manifestes pour qu'elle ne leur soit pas accordée.
..On dit en bonne voie de fonction une société pour la création, par une réunion d'actionnaires nancéiens, d'un laminoir à Champigneulles.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 28 mai 1872:
..- Dimanche, dans l'après-midi, on a pu constater le débordement de la Meurthe. En moins d'une heure, la crue a pris des proportions énormes. On a remarqué que les eaux s'étaient élevées de 25 centimètres en moins d'une demi-heure. La prairie de Tomblaine était complètement submergée. Les maisonnettes qui y sont construites ont été rapidement atteintes et les pauvres ménages qu'elles contenaient sont maintenant sans asile. On voyait ces familles s'enfuir à travers les eaux ; elles en avaient jusqu'au genoux.
..Des barques promptement amenées ont fait pour le mieux.
..On nous dit que les ponts en bois du chemin de fer établis à Bayon et à Charmes ont été enlevés.
..Malheureusement, nous ne connaissons qu'une bien petite partie du résultat, et les désastres sont certainement considérables. Nous avons vu la Meurthe, changée en fleuve furieux, charrier des portes, des barrières des cloison, des fourrages, des débris de toutes sortes. Personne n'aura péri, nous oser l'espérer du moins, parce que si rapide qu'ait été l'inondation, elle n'a pas été surprise aussi cruele. Les eaux se sont élevés de 15 centimètres au-dessus du niveau qu'elles atteignaient en janvier 1861. A Nancy même, et sans le canal qui formait ainsi une digue immense, la ville aurait été envahie. En regardant la prairie, dimanche, dans l'après-midi, les gens qui n'avaient jamais vu la mer pouvaient sans donner quelqu'idée.
..Espérons que la période pluvieuse aura été close par cette véritable catastrophe. Il serait temps.
..- Nous recevons la communication suivante :
....................« Nancy, le 26 mai 1872.
..........« Monsieur le Rédacteur,
..« J'ai l'honneur de vous informer que, par suite d'une crue considérable des eaux, la circulation a dû être interrompue cette nuit, sur le pont de Thiaville, près Raon, et sur le pont de l'Euron, près Bayon. Tous les voyageurs sont transbordés.
..« Nous pensons que ces deux ponts en bois seront réparés demain.
..« Veuillez agréer, etc.
..........« L'inspecteur principal, DESSANS. »
..P.- S. - Les eaux ayant baissé d'un mètre, les travaux de consolidation ont pu être activés, et le service rétabli à partir de 4 heures, sur la voie d'Epinal.
..- Voici quelques autres détails sur la Moselle :
..Au pont de Bayon le 26 mai, maximum à midi.
- 2 mètres au-dessus de l'étiage.
..Au pont de Saint-Vincent, maximum à trois heures du soir - 2 mètres 60.
..La crue n'avait pas encore atteint son maximum à Toul et à Liverdun dans la soirée.
..- M. le curé de Pompey, a versé une somme de 22 fr. 50, pour le compte de la commune.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 27 juin 1872:
..- Il nous vient de tous les points du département des renseignements très favorables sur la belle apparence des prochaines récoltes. Sous l'influence des chaudes journées que nous avons enfin, l'épiage et la fleur se font presque spontanément et dans les conditions les plus heureuses. Les carémages et les menus grains sont de la plus belle venue.
..Les vignes qui n'ont pas souffert de la gelée sont superbes et promettent beaucoup. Du reste, les dommage causés par la gelée sont très localisés, et cet accident, bien malheureux certainement pour ceux qui en sont victimes, n'aura pas d'influence sensible sur l'importance des résultats prévus.
..- Il est peut-être opportun de rappeler que les enflures de la peau, produites par les piqûres des cousins, peuvent être facilement évitées en induisant d'ammoniaque la partie blessée. La dernière inondation et les grandes chaleurs qui l'ont suivie de près, ont fait pulluler les nuées de cousins et d'autres insectes qui, en suçant des corps d'animaux et d'autres détritus, peuvent causer par leur piqûres des accidents graves.
..- On nous dit aujourd'hui que sur quelques points des environs de Nancy, le coup de vent de la nuit de lundi à mardi, a couché quelques parties de champs de blés et a brisé des jets de vignes.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 28 juin 1872:
..- Le préfet de Meurthe-et-Moselle a l'honneur d'informer MM. les maires du département qu'il vient de recevoir de M. le général commandant les troupes allemandes à Nancy, une communication faisant connaître qu'il n'est pas possible de prévenir, à l'avance, des passages des petits détachements de soldats qui traversent en ce moment le département. Afin d'éviter tout conflit entre ces détachements et les municipalités des localités traversées. MM. les maires sont avertis que les officiers conduisant ces divers corps devront être munis d'un ordre précis leur donnant le droit d'exiger le logement militaire, sans nourriture, et de se faire fournir, moyennant paiement, des chevaux et des voitures, conformément aux dispositions de l'article 13 de la convention de Ferrières.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 2 juillet 1872:
Chronique de l'Est.
..Préfecture du département de Meurthe-et-Moselle. - Avant projet du canal de la Moselle à la Saône. - Enquête d'utilité publique. - Nous, préfet de Meurte-et-Moselle,
................................Arrêtons :
..Art. 1er. - L'avant-projet dressé par les ingénieurs du service spécial d'amélioration de la Moselle, pour l'établissement du canal de la Moselle à la Saône, sera soumis à une enquête d'utilité publique, suivant les formes déterminées par les ordonnances réglementaires des 18 février 1834 et 15 février 1835 ;
..A cet effet, ledit avant-projet sera déposé à la préfecture de Meurthe-et-Moselle, où il restera pendant un mois, à partir du 1er juillet prochain, pour être communiqué sans déplacement à toute personne qui voudra en prendre connaissance. Un registre sera ouvert en même temps à la préfecture et à la sous-préfecture de Toul, à l'effet de recevoir, durant ce même délai, les observations auxquelles pourra donner lieu l'avant-projet dont il s'agit, sous le rapport de son utilité.
..Art. 2. - Pendant la durée de l'enquête, se réuniront extraordinairement pour délibérer sur l'utilité des travaux projetés, les conseils municipaux des communes de Baccarat, Badonviller, Bayon, Blâmont, Briey, Cirey, Gerbéviller, Lunéville, Nancy, Pont-à-Mousson, Rosière-aux-Salines, Varangéville, Saint-Nicolas, Toul, Vézelise, Pont-Saint-Vincent et Tantonville.
..Des expéditions de leurs délibérations nous serons adressée par les soins de MM. les maires.
..La chambre de commerce de Nancy, sera appelée à donner son avis sur le mérite des travaux projetés.
..Art. 3. - Dans la 1re quinzaine du mois d'août, une commission composée de 13 membres se réunira à la préfecture pour examiner les déclarations consignées ou annexées aux registres d'enquête, entendre les ingénieurs des ponts et chaussées et des mines, employés dans le département, recueillir auprès des personnes qu'elle jugera utile de consulter, les renseignements dont elle croira avoir besoin, et enfin donner son avis motivé sur l'utilité publique de l'avant-projet et sur les voies et moyens d'exécution, s'il y a lieu.
..Sont nommé membre de ladite commission :
..........MM.
..Varroy, député, président du conseil général de Meurthe-et-Moselle ;
..Le comte de Lambel, membre du conseil général à Fléville ;
..Débuisson, membre du conseil général à Nancy ;
..Le général Didion de Metz ;
..Bernard, maire de Nancy ;
..Dupont, maître de forges, demeurant à Nancy ;
..Sépulchre, directeur de forges à Maxéville ;
..Gouvy, maître de forges à Dieulouard ;
..Elie-Baille, président de la chambre de commerce de Nancy ;
..Quintard, directeur de salines à Nancy ;
..Darquet, entrepreneur de transport par eau à Nancy ;
Ulens, ingénieur de la Compagnie belge des cemins de fer de Nancy.
..Cette commission sera présidée par M. Varroy, ou, en cas d'absence, par M. Elie-Baille, et se réunira à la préfecture, à Nancy, le jour qui sera ultérieurement fixé pour sa première séance. Le président indiquera les jours et heures des séances suivantes, s'il y a nécessité d'en tenir plusieurs.
..Art. 4. La commission terminera ses opérations, au plus tard, dans le mois qui suivra la première réunion. Le procès-verbal en sera clos immédiatement et le président nous le transmettra sans délai avec les registres et les autres pièces.
..Art. 5. Le présent arrêté sera imprimé en placard, pour être affiché par les soins des maires auxquels il sera adressé. Des exemplaires en seront également transmis à MM. les membres de la commission et à M. l'ingénieur en chef du service spécial d'amélioration de la Moselle.
.................................................................................Nancy, le 25 juin 1872.
...........................................................................................Le préfet de Meurthe-et-Moselle,
.......................................................................................................F. DE MONTESQUIOU.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 juillet 1872:
..- On annonce que les généraux commandant les troupes prussiennes d'occupation viennent de recevoir l'ordre de veiller sévèrement à ce que les habitants n'aient plus à se plaindre des exigences des soldats allemands, et à ce que la plus rigoureuse discipline soit observée.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 21 juillet 1872:
..FORGES. - Saint-Dizier, 19 juillet 1872:
..Le marché métallurgique de l'Europe n'a pas changé d'aspect. Le calme, nous voulons parler du calme dans les prix, a continué à se maintenir. Partout, excepté en Angleterre, les prix s'affermissent. Mais on sent que la hausse est contenue, et on la voit percer dans la conclusion de quelques affaires, les marchés à courte livraison ; on la voit aussi s'affermir pour quelques articles.
..En Champagne, on continue à coter les fers au coke 300 fr. ; les fers de fonte au bois 325-335 fr.
..La machine a fait un nouveau pas en avant, le n° 20, bonne qualité mixte et qualité à tréfiler, est cotée, suivant les usines, 350 à 370 fr.
..La tôle pour construction, 380-385.
..Dans le groupe Meurthe-et-Moselle, on déploie la plus grande activité ; tout ce qu'on a pu mettre à feu est en pleine marche ; on pousse la fabrication à ses dernières limites. Les quelques petites parties de fontes disponibles se vendent 120 et 122 fr. 50, on parle de ne plus vendre au-dessous de 125.
..Les constructions de MM. Dupont et Dreyfus du côté de Marbache, et celles de MM. Gouvy frères, à Dieulouard, sont très-avancées et ne tarderont pas à être prochainement mises en marche, au moins partiellement.
..La société de Pont-à-Mousson doit, dit-on, mettre à feu son quatrième fourneau, en octobre prochain.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 25 juillet 1872:
..- Nous jouissons d'une de ces températures exceptionnelles, que l'on croyait réservées aux contrées où pousse le palmier et où se promène la panthère. Dimanche, un thermomètre centigrade placé au nord, avait marqué 26° ; lundi, il marquait 28°, mardi et mercredi, 30°. Pendant, toute la journée de mardi, un orage a plané sur Nancy, mais il a disparu sans nous donner autre chose que des coups de vent et d'affreux tourbillons de poussière. On nous dit ce matin que les choses ne se sont point passées ainsi partout, et qu'entre Epinal et Bayon la pluie est tombée comme au temps du déluge. - On dit d'ailleurs que tout va nien et que le raisin lui-même - ou du moins ce qui en reste, grossit prodigieusement.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 26 juillet 1872:
..- Hier jeudi, le thermomètre centigrade exposé au nord a marqué, à Nancy, 31°.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 1er août 1872:
..- Dans la nuit de dimanche à lundi un incendie adétruit complétement une des maisons de Frouard. Le dommage est estimé à 8,000 fr. environ. On présume que cet incendie a été déterminé par la foudre, pendant le violent orage qui a éclaté dans la soirée.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 30 août 1872:
..- Nous recevons la lettre suivante :
......................................« Trouville, le 28 août 1872.
.................« Monsieur le rédacteur,
......« Beaucoup de mes compatriotes de Nancy, Pont-à-Mousson, Pompey, et Frouard m'ayant écrit pour avoir des détails sur les faits et gestes de M. Thiers pendant son séjour à Trouville, l'idée m'est venue de vous servir de correspondant temporaire et de vous envoyer de temps en temps un canevas des actualités présidentielles, officielles et autres. C'est déjà un peu tard peut-être, mais mieux vaut tard que jamais.
..« Voici donc le résumé de la journée d'hier, 27 août :
..« Toujours beaucoup d'étrangers à Trouville. Plage très animée. A quatre heures, dans le parc du châlet Cordier, M. Thiers passe en revue les troupes du 24e de ligne, de la gendarmerie et de l'artillerie formant son escorte. Distribution de croix et médailles. Parmi les heureux, nous remarquons M. Bonelli, chef de musique du 24e. Temps superbe. Ovation à M. Thiers qui, aussitôt la revue terminée, descend la falaise pour faire sa promenade quotidienne à l'hôtel des Roches-Noires. Reçu à l'entrée par M. Jacquot de Pompey, directeur, qui lui fait les honneurs de l'hôtel et l'accompagne sur la plage. Le ministre de la guerre et son état-major escortent le président.
..« A sept heures, dîner offert par M. de Cissey au grand salon des Roches-Noires à tous les généraux présents et à son état-major. Concert militaire donné pendant son repas par la musique du 24e, qui se surpasse.
..« Parmi les étrangers de distinction qui se promènent sur la terrasse de l'hôtel pendant la musique, nous remarquons la princesse de Ratazzi qui, après la charmante comtesse de Pourtalès, fait les délices des Roches-Noires et du Casino, les princes Orloff et Esterhazy, le colonel autrichien kodolisch, MM. Hulmann, de Vienne, O'Connon, de Londres, etc., etc.
..« Au troisième concert militaire de l'hôtel, il y a huit jours, nous avons aperçu le prince de Galles, débarqué de son yacht dans le plus strict incognito et se rencontrant sur la plage avec M. Thiers. Sa présence à Trouville a été de courte durée : déjeuné et diné aux Roches-Noires, couché à bord et reparti le lendemain.
..« Casinos de Trouville et Deauville très animés, tous les soirs la fine fleur française et étrangère s'y rencontre, faisant assaut de toilette et d'élégance.
..« Tout à vous,.......................J... »
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 13 septembre 1872:
..- Favorisée par un temps superbe, l'ouverture de la chasse s'est faite dans nos environs avec un succès que n'espéraient pas même nos chasseurs les plus émérites. Le gibier est abondant, et si quelque chasseur maladroit ou peu favorisé est rentré bredouille, la généralité des disciples de Saint-Hubert n'a qu'à se louer de cette première journée de chasse.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 17 septembre 1872:
..- Les jeunes gens qui ont concouru au tirage au sort de la classe de 1871 dans l'un des cantons du département, sont invités à déposer, dans un bref délai, à la Préfecture pour l'arrondissement de Nancy et dans les Sous-Préfectures pour les autres arrondissements, les pièces justificatives des droits à l'exemption ou à la dispense du service actif qu'ils entendent faire valoir devant le conseil de révision.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 21 septembre 1872:
..- Les avis de nos départements de l'Est constatent que l'on continue à apporter la plus grande activité à la construction des baraquements et l'on affirme qi'ils seront prêts le 1er octobre prochain, à recevoir les troupes prussiennes qui évacueront entièrement alors la Marne et la Haute-Marne. C'est en vue, sans doute, de cette évacuation que le général de Manteuffel vient de rentrer à Nancy.
..- Le gouvernement vient d'envoyer un grand nombre d'ouvriers de chantier de marie pour accélérer la construction des baraquements. Nous les avions annoncés déjà. Ces ouvriers, venant de Lorient, vont être répartis à Nancy, Epinal et Bar-le-Duc.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 29 septembre 1872:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 1er octobre 1872:
..- Par arrêté préfectoral, M. Baraban, avoué près le tribunal civil de Nancy, et représentant d'une société particulière pour l'étude d'une variante à la ligne de Nancy à Nomeny, est autorisé ainsi que les employés agissant sous ses ordres et munis d'une commission régulière délivrée par lui, à pénétrer dans les propriétés particulières et autres, situées sur la direction de la ligne à étudier, territoires des communes de Leyr, Montenoy, Faulx, Malleloy, Cstines, Bouxières-aux-Dames et Frouard, pour les levers de plans, nivellements, sondages et autres opérations nécessaires à la préparation des avants-projets.
..Les indemnités qui pourront être dues pour tous les dommages causés par lesdites opérations seront réglées soit à l'amiable, soit à défaut d'accord, conformément à la loi du 16 septembre 1807.
..MM. les maires des communes traversées, sont invités à prêter au besoin leur concours et l'appui de leur autorité, à M. Baraban et aux employés agissant sous ses ordres.
..MM. les maires prendront les mesures convenables pour la conservation des piquets et repères, et notamment ils enjoindront aux gardes champêtres d'exercer une surveillance spéciale.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 11 octobre 1872:
..- Le nombre des Alsaciens-Lorrains qui, après avoir opté pour la nationalité française, ont élu domicile à Lunéville, s'élève, dit-on à 13,000, chiffre égal à celui de la population.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 25 octobre 1872:
.. - Les loups sont abondants cette année et commencent à se montrer. Que sera-ce donc pendant l'hiver si on continue à ne pouvoir chasser ? Dernièrement, à Dieulouard, un de ces carnassiers s'est jeté sur un porc attardé près du village et, ne pouvant l'emporter, s'est mis à lui dévorer les cuisses. Les cris du cochon ont attiré du monde et un individu, armé d'un fusil, arrivé à une cinquantaine de mètres du loup, a fait feu, mais sans autre succès que de lui faire lâcher prise, car il s'enfuit vers la forêt. Quelques jours après, un commissaire passant à pied sur la route, vers neuf heures du soir, fut suivi par un loup qui l'accompagna jusqu'à cent mètres des premières maisons. Ne sarait-il pas à propos d'organiser des battues qui débarrasseraient le pays de ces hôtes dangereux ?
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 27 octobre 1872:
..FORGES. - Saint-Dizier, 25 octobre 1872.
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..La construction des forges de MM. Gouvy et Dupont-Dreyfus est poussée autant que faire se peut. Nous l'avons particulièrement remarqué à l'usine de Dieulouard. Du reste ces établissements ont le plus grand intérêt à rétablir leur fabrication en France, avant la fin de l'année courante, époque à laquelle les produits des usines de Lorraine rentreront sous le régime commun quant aux droits de douane. Ce but sera atteint, pensons-nous, à moins de circonstances impossibles à prévoir.
..Bois. ... /...