Le quotidien dans la presse de 1875
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 1er janvier 1875 :
.- L'énorme quantité de neige tombée il y a quelques jours dans notre région, a porté la perturbation dans le service des trains de la compagnie de l’Est. On annonce de Verdun qu’une machine, a déraillé samedi en sortant du dépôt de la gare de cette ville, près du pont de la Meuse. Il n’y a pas eu d’accident.
..Les neiges se sont accumulées en si grande quantité sur la voie ferrée, que les communications avec la ligne principale de Paris à Avricourt ont été un instant interrompues.
.. D’autre part, nous lisons dans le Courrier de la Champagne :
..La neige si abondante qui est tombée dans la nuit du 25 au 26 décembre a occasionné certaines perturbations dans le service des chemins de fer.
..Ainsi, à Reims, samedi matin, il y a eu nécessité de supprimer totalement le train devant partir à 6 h. 1/2, et emmenant douze voyageurs pour Châlons, également le train de la ligne de Charleville devant partir à 6 h. 15. Ces trains n’ont pu, malgré les plus grands efforts et le travail des agents de la voie, percer un amoncellement de neige à peu de distance de Reims, et ont dû rentrer en gare.
..Le train pour la ligne de Châlons n’a pu partir qu'à 11 h. du matin, au lieu de 9 h. 55.
..Dans la direction de Châlons à Reims, il n’y a pas eu de suppression de trains, mais quelques retards considérables. Le train devant arriver à Reims à 7 h. 20 du matin, a eu 1 h. 55 de retard ; le train devant entrer en gare à 9 h. 50, n’est arrivé qu’à midi.
..Le train express pour Charleville, repartant de Reims à midi 23 minutes, a été rendu omnibus afin de pouvoir desservir toutes les stations et toutes les classes des voyageurs, par suite de la suppression forcée des deux trains omnibus du matin.
..Sur les lignes d'Epernay, de Soissons et de Laon, seulement quelques retards de peu d’importance dans la marche des trains.
..Par cette température, il y a aussi des avaries sérieuses dans les poteaux et fils télégraphiques longeant les lignes du chemin de fer, et notamment à la bifucation des lignes de Laon et Charleville à Reims. Dès lors, il y eut des interruptions partielles dans quelques communications. La voie télégraphique sur Paris parait avoir été toujours libre.
..Les agents du service de la voie, sous l’impulsion de leurs chefs supérieurs et des agents spéciaux de la télégraphie de l’Etat, ont fait preuve du plus grand zèle pour rétablir la circulation partout où elle fut interrompue. Là où elle ne l’était pas encore, rien n’était négligé pour le balayage immédiat des voies.
..On craint de nouvelles chutes de neiges, et des mesures ont été prises en conséquence.
..P.-S. — Nous apprenons que le train express (n° 2, 33) et le train omnibus suivant parti à une 1 h. 13 du soir, ont dû s’arrêter à Vitry jusqu’à quatre heures et demie, par suite de couches profondes de neiges entre Vitry et Bazancourt sur une longueur de 5 à 600 mètres.
..Un vent violent avait fort aggravé la chute de neige si abondante, et dont on redoute la récidive.
..L'interruption prolongée d’une partie des communications télégraphiques a beaucoup ajouté aux difficultés du service. C’est surtout, en pareils cas qu’il faut prévoir les chances d'accidents.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 5 janvier 1875 :
.- Le sieur Guiber (Prosper), de Marbache, âgé de 20 ans, a eu le pied gauche broyé par un éboulement en travaillant dans une mine de minerai, il a été transporté à l'hospice de Pompey, où il a reçu les soins de M. le docteur Claude.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 7 janvier 1875 :
.- Il y a Quelques jours, le nommé Prosper Guéler, ouvrier mineur à Marbache, était occupé sur son chantier, lorsque tout à coup un bloc de minerai se détacha de la voûte et lui broya le pied gauche.
..Il a été aussitôt transporté à l’hospice de Pompey, où il reçoit les soins nécessités par son état.
..Le médecin estime que cette blessure entraînera une incapacité de travail de près de trois mois.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 24 janvier 1875 :
CHRONIQUE DE L'EST
.La Meurthe grossie par la fonte des neiges et les dernières pluies a débordée dans les plaines qui l'avoisine. Aussi loin que l'oeil peut atteindre, on ne découvre que prairies inondées, au travers desquelles la rivière coule, limoneuse et jaune. Nous avons parcouru ce matin la plaine de Tomblaine, les abords du pont d'Essey, les grands Moulins. Partout l'eau a envahi les pauvres demeures des malheureux habitants campés sur les bords humides du fleuve. Presque tous, Annexés, réfugiés, ils ont cherché dans ces terrains qui leur ont été vendus ou loués à bas prix un emplacement pour construire leurs misérables habitations. Aujourd'hui l'eau envahit tout, détériore leur misérable mobilier, ravine les jardins qui leur procuraient quelques légumes ; aussi la désolation est-elle peinte sur tous les visages. Ici, c'est une famille bloquée dans sa demeure, qui attend qu'un homme courageux se résigne à aller chercher quelques vivres, dans l'eau jusqu'à la ceinture. Là c'est un père de famille, qui cherche à passer portant un enfant sur ses bras. Le malheureux trébuche, et tombe avec son fardeau. Plus loin, - le comique se mêle à ces tristes scènes, - un porc et une chèvre, précieuse réserve alimentaire d'une pauvre famille, montrent à la lucarnes du grenier leur tête effarée. Il a fallut les hisser en haut de la maison pour les préserver des atteintes de l'inondation. Que de misères, que de souffrances à soulager ! Les habitants de Nancy dont la libéralité est proverbiale ont là une belle occasion d'exercer la charité. Nous sommes persuadé qu'ils ne la laisseront pas échapper.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 30 janvier 1875 :
..FORGES. - Saint-Dizier, le 27 janvier 1875 : ..
..L’état du marché métallurgique est toujours peu satisfaisant. Les commandes sont rares, le commerce reste dans l'expectative, comme s’il attendait une baisse des prix. Le comité des forges de France a tenu dernièrement sa réunion trimestrielle, et c'est là l’opinion qui semblait résulter de communications échangées. A cette époque, ajoutait-on, le réveil des affaires, ramené avec le printemps, peut provoquer une prompte amélioration. Il faut tenir compte que depuis un an les prix de la fonte ont baissé d'environ 15 %, ceux du fer de 20 % ; la réduction a été plus considérable encore pour les rails, elle est de près de 30 % sur le prix des rails en fer et de 35 à 40 % sur celui des rails en acier. Après une baisse semblable, il n’est guère possible d’en espérer une plus grande dans une proportion sérieuse. L’abaissement du prix des combustibles minéraux a permis cette baisse graduelle pour les fers. Mais la limite des prix de revient trace inévitablement la limite des concessions et nous pensons qu’on y est arrivé. (Ancre.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 6 février 1875:
— La comète qu’on a signalée dernièrement est actuellement visible dans la région du sud-sud-est, très-bas à l’horizon, mais elle semble s’élever lentement. Le noyau paraît très petit mais assez lumineux, la queue est courte et nébuleuse.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 7 février 1875:
Meuse.
..UN COURRIER ATTAQUÉ PAR LES LOUPS. - Bien que la température soit plus douce, et les neiges moins abondantes que le mois dernier, les loups n'ont pas disparu de la Lorraine. De temps en temps ils font des apparitions aux endroits où on s’y attend le moins.
..C’est ainsi que, ces jours derniers, le courrier venant de Commercy a été attaqué à la porte même de la ville de Saint-Mihiel par deux de ces carnivores.
..La voiture descendait, la côte au trot, lorsque, arrivée près des baraquements, deux loups sortant du fossé se présentèrent devant les chevaux. Effrayés par cette attaque, ceux-ci firent demi-tour d'une manière tellement brusque, qu’ils renversèrent la voiture.
..Les loups, de leur côté, découragés sans doute par le fracas du véhicule renversé, jugèrent à propos de décamper.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 9 février 1875:
Préfecture de Meurthe-et-Moselle
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AVIS
Relatif aux demandes formées par divers maîtres de forges, à l'effet d'obtenir des concessions de :
MINES DE FER
..Dans les communes de Lay-Saint-Christophe, Faulx et autres communes de l'arrondissement de Nancy.
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1° M. Depautaine, Louis-Claude, maître de forges à Poissons (Haute-Marne), auquel s’est joint ultérieurement M. Turquet, Arsène, maître de forges à Bayard (Haute-Marne), solicite par une pétition du 4 mai 1873, une concession de mines de fer d'une surface de 410 hectares, s'étendant sur les communes de Lay-Saint-Christophe, Malleloy et Faulx et délimité ainsi qu'il suit :
..Au Nord, par une ligne droite partant, de l'intersection des chemins de Faulx à Nancy et de Malleloy à Faulx, à l'entrée du village de ce nom, point 0, et aboutissant à la borne établie au sommet Nord-Est de la concession de Custines, instituée par décret du 16 août 1867, point L.
..A l’Ouest, par une ligne droite L D, formant la limite Est de la concession de Custines, puis à partir du point D, par la limite Est de la concession de Bouxières-aux-Dames instituée par décret du 16 août 1859, jusqu'au point K, sommet Nord-Ouest de la concession de Lay-Saint-Christophe, instituée par décret du 21 décembre 1867i ;
..Au Sud, par la ligne droite K H formant la limite Nord de la concession de Lay-Saint-Christophe, prolongée jusqu'en G, intersection des chemins de Chèvre-Côte et de Chavenois ;
.. A l’Est, par une ligne droite partant du point G ci-dessus pour aboutir au point de départ 0.
..2° MM. Marque, Etienne-Louis, maître de forges à Riaucourt (Haute-Marne), et Jacquot, Jules, maître de forges a Haironville (Meuse), sollicitent par une pétition du 20 novembre 1874, substituée à la pétition du premier en date du 23 juillet 1873, une concession de mines de fer, d’une superficie de 732 hectares s’étendant sur les communes d’Eulmont, Bouxières-aux-Chénes, Montenoy, Faulx et Lay-Saint-Christophe et délimitée ainsi qu'il suit:
..A l’Est, par la limite séparative des territoires d’Eulmont et de Bouxières-aux-Chênes, depuis le point G, où le chemin d'Eulmont à Bouxières-aux-Chênes traverse cette limite formée par le ruisseau de Gencey, jusqu’au point H, où le chemin de Nancy à Leyr la traverse également ; puis par une droite joignant le point H au point I, sommet de l’angle aigu que forme la limite séparative des territoires de Faulx et de Montenoy à la limite Nord du bois communal de Montenoy ;
..Au Nord, par une première droite menée du point I ci-dessus désigné au point J, embranchement du chemin dit de la Haie-des-Anes sur le chemin de Faulx à Montenoy ; puis par une seconde allant du point J au point K clocher de Faulx, et enfin par une troisième droite menée du point K au point A, intersection des chemins de Faulx à Nancy et de Malleloy à Faulx, à l’entrée de ce dernier village ;
..A l'Ouest, par une ligne droite partant du point A ci-dessus et aboutissant au point B, intersection du chemin de Chèvre-Côte avec le ruisseau de Chavenois ;
..Au Sud, par une ligne brisée composée de cinq droites : la première joignant le point B ci-dessus défini au C, sommet Nord-Ouest de la concession de Haute-Laye, instituée par décret du 29 mars 1874, les trois suivants CD, DE et EF formant les limites Nord-Ouest et Nord-Est de la même concession et enfin la cinquième FG, aboutissant au point de départ et formant la limite Nord de la concession d’Eulmont instituée par décret du 29 mars 1874.
..3° MM Dupont et Dreyfus, maîtres de forges à Pompey, sollicitent, par une pétition du 3 janvier 1874, une concession de mine fer, d'une étendue de 433 hectares comprise dans les deux concessions précédentes et qui est délimitée ainsi qu’il suit:
..Au Nord, par une ligne droite joignant le point E, sommet Nord-Est de la concession de Custines, au point N, borne tribanale des communes de Leyr, Montenoy et Bouxières-aux-Chênes, dans sa partie ; comprise entre le point E ci-dessus et le point D où elle est coupée par une droite menée du point M de rencontre du chemin de Malevaux et du chemin de Nancy à Montenoy au point C situé sur le prolongement Nord de la limite orientale de la concession de Lay-Saint-Christopbe à 1340 mètres du sommet Nord-Est B de cette concession;
..Au Sud-Est, et à l'Est, par la ligne brisée DCB joignant les points D, G, B ci-dessus définis ;
..Au Sud, par la limite Nord BA de la concession de Lay-Saint-Christophe;
..A l'Ouest, par la limite Est de la concession de Bouxières-aux-Dames, depuis le point A sommet Nord-Ouest de la concession de Lay-Saint-Christophe, jusqu'au point F, sommet Nord-Est de la concession de Bouxières-aux-Dames, puis par la droite FE, limite Est de la concession de Custines.
..4° M. de la Martellière, Directeur gérant de la société anonyme des forges et fonderies de Montataire, dont le siège social est à Paris, rue Bérenger, 21, sollicite par une pétition du 28 octobre 1873, l'extension de la concession de Bouxières-aux-Dames sur une surface de 236 hectares, comprise dans la concession sollicitée par MM. Depautaine et Turquet, et délimitée ainsi qu’il suit :
..Au Sud, par la ligne droite NL, qui forme la limite Nord de la concession de Lay-Saint-Christophe ;
..A l’Ouest, par la limite Est de la concession de Bouxières-aux-Dames, depuis le point L, sommet Nord-Ouest de la concession de Lay-Saint-Christophe, jusqu’au point D, sommet Nord-Est de la concession de Bouxières-aux-Dames, puis par la droite DB, limite Est de la concession de Custines ;
..A l'Est, par une ligne droite joignant le point B, sommet Nord-Est de la concession de Custines, au point de départ N, sommet Nord-Est de la concession de Lay-Saint-Christophe.
..5° M. Le Blanc, Jules-Adrien, maître de forge à Béron-la-Mulotière (Eure-et-Loir), sollicite par une pétition du 24 mai 1874, une concession de mines, de fer, d’une superficie de 469 hectares, s’étendant sur les communes de Lay-Saint-Christophe, Faulx et Malleloy, et délimitée ainsi qu'il suit:
..Au Sud, par la ligne droite ED, limite Nord de la concession de Lay-Saint-Christophe ;
..A l’Est, par la limite Est de la concession de Bouxières-aux-Dames, depuis le point D, sommet Nord-Ouest de la concession de Lay-Saint-Christophe, jusqu'au point C, sommet Nord-Est de la concession de Bouxières-aux-Dames, puis par la ligne droite qui forme la limite Est de la concession de Custines, prolongée jusqu'au point B, confluent du ruisseau de Haute-Faulx et de la Manchère ;
.. Au Nord, par une ligne droite menée du point B ci-dessus au point A, clocher de Faulx ;
..A l'Ouest, par une ligne droite menée du point A ci-dessus au point de départ E, sommet Nord-Est de la concession de Lay-Saint-Christophe ;
..Tous les demandeurs pour satisfaire aux dispositions des articles 6 et 42 de la loi du 21 avril 1810, offrent aux propriétaires des terrains compris dans les concessions sollicitées une indemnité annuelle de dix centimes par hectare, sans préjudice des indemnités qui pourront leur être dues à raison des dégâts et occupations de terrains, lesquelles seront réglées conformément aux articles 43 et 44 de la même loi
..Ils s’engagent en outre à payer les redevances fixe et proportionnelle dues à l’Etat et à se conformer aux diverses prescriptions imposées aux concessionnaires par les lois et décrets relatifs aux mines.
..A chaque demande sont annexées : le plan en triple expédition, à l’échelle d’un dix-millième de là concession sollicitée et des pièces faisant connaître les contributions payées par les auteurs de la demande.
..Les pétitions et les plans sont déposés à la Préfecture de Meurthe-et-Moselle où le public pourra en prendre connaissance la durée du présent avis.
..Les demandeurs en concurrences et les oppositions seront admises devant M. le Préfet, jusqu'au dernier jour du quatrième mois, à compter de la date de l'affiche. Elles seront notifiées par acte extra-judiciaire à la Préfecture, où elles seront enregistrées sur le registre spécial des Mines, qui sera ouvert à tous ceux qui en demanderont communication.
..Jusqu'à ce qu'il ait été statué définitivement sur les présentes demandes en concession toute demande en concurrence ou en opposition sera admissible devant M. le Ministre des Travaux publics ou devant M. le Secrétaire général du Conseil d'Etat. Dans ce dernier cas, elle aura lieu par requête signée et présentée par un avocat au Conseil.
..Dans tous les cas, les demandes en concurrence et les oppositions seront signifiées par leurs auteurs aux demandeurs en concessions.
..Conformément aux prescriptions de l'article 23 de la loi du 21 avril 1810, le présent avis sera affiché pendant quatre mois à Nancy, Lay-Saint-Christophe, Faulx, Malleloy, Eulmont, Bouxières-aux-Chênes, Montenoy, et Pompey, et inséré une fois pendant ce délai dans l’un des journaux du département.
.. Il sera de plus conformément à l'article 24 de la loi précitée publié, dans ces mêmes localités, devant la porte de la maison commune et des églises paroissiale ou consistorale, à l’issue de l’office, un jour de dimanche, et au moins une fois par mois pendant la durée des affiches.
..Le présent avis sera en outre transmis à MM. les Préfets de la Haute-Marne, de la Meuse, de la Seine et d’Eure-et-Loir, avec prière de le faire afficher et publier à Poisson, Bayard, Riaucourt, Haironville, Paris et Béron-la-Mulotière ; et de le faire insérer une fois pendant ce délai dans l’un dois journaux de chacun de ces départements.
..A l’expiration du délai de quatre mois, les maires des communes adresseront aux Préfets des certificats qui feront connaitre :
..1° La date de l'apposition de l'affiche dans leur commune, avec attestation que cette affiche a été maintenue placardée pendant quatre mois.
..2° La date des publications prescrites par la loi.
..Fait et proposé à Troyes, le 21 janvier 1875.
L'ingénieur en chef de l'arrondissement minéralogique de Troyes.
...............................................................................PESCHART D'AMBLY.
Nous, Préfet de Meurthe-et-Moselle,
Vu l’avis qui précède ;
Vu les articles 23, 24 et 26 de la loi du 21 avril 1810 ;
Arrêtons :
..L'avis dont il s'agit sera affiché pendant quatre mois et publié pendant ce délai, une fois par mois, un jour de dimanche devant la porte de la Mairie et des églises paroissiale et consistorale à l’issue de l’office dans les communes de Nancy, Lay-Saint-Christophe, Faulx, Malleloy, Eulmont, Bouxières-aux-Chênes, Montenoy, Pompey (Meurthe-et Moselle), Poisson, Bayard, Riaucourt (Haute-Marne), Haironville (Meuse), Paris (Seine) et Béron-la-Malotière (Eure-et-Loir).
..Le même avis sera inséré une fois pendant la durée des affiches dans l’un des journaux des départements de Meurthe-et-Moselle, de la Haute-Marne, de la Meuse, de la Seine et d'Eure et-Loir. A l'expiration du délai de quatre mois, MM. les Maires des communes ci-dessus désignées adresseront aux Préfectures des certificats constatant que ces publications et appositions d'affiches ont été faites.
..Nancy le 23 janvier 1875.
.........................le Préfet,
....................Mis DE CHAMBON.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 10 février 1875:
..- Voici le dispositif pour le Carême de 1875 :
..Art. 1er. — En vertu d’un écrit de Sa Sainteté le Pape Pie IX, en date du 22 janvier 1875, nous permettons l'usage de la viande pendant, le temps du carême les dimanche, lundi, mardi, mercredi et jeudi de chaque semaine.
..Sont exceptés le mercredi des Cendres, le mercredi des Quatre-Temps et le mercredi de la Semaine-Sainte (1).
..Cette permission est donnée pour tous les repas, le dimanche, et seulement pour le principal repas, les autres jours, pour les autres personnes tenues au jeûne.
..Toutefois, nous n’autorisons pas l’usage du poisson et de la viande au même repas, même le dimanche.
..Art. II. — Nous autorisons l’usage des œufs, tous les jours maigres du Carême, et les jours de jeûne le reste de l'année.
..Cette permission n’est donnée que pour le principal repas, pour les personnes tenues au jeûne.
..Le jour du vendredi saint, les œufs sont interdits absolument pour tous les repas.
..Nous permettons d’user de beurre, de laitage et de poisson, même à la collation, tous les jours de jeûne du carême et du reste de l’année. Vu l’état de gêne qui afflige la plupart des populations, à défaut de beurre, les pauvres pourront employer, la graisse blanche ou saindoux pour assaisonner les aliments tous les jours maigres de l’année. Sont exceptés néanmoins les quatre derniers jours de la Semaine-Sainte.
..Art. III. — Nous autorisons MM. les curés, supérieurs, aumôniers et confesseurs, à accorder des dispenses plus larges à toutes les personnes dépendant de leur juridiction qui leur en feront la demande.
..Art. IV. — Toutes les diverses dispenses, générales ou particulières ne sont accordées, d'après la discipline constante de l’Eglise et aux termes du rescrit de Notre Saint-Père le Pape, qu’à la condition expresse de remplacer les abstinences du carême par une aumône en proportion avec les dispenses accordées et avec la fortune de chacun, laquelle aumône sera recueillie par MM. les curés à la quête du jour de Pâques.
..Les personnes qui ne pourraient absolument faire aucune aumône, même légère, sont tenues d’en demander la dispense à leur confesseur, qui leur indiquera les oeuvres de piété ou de charité qu’elles devront faire à la place.
..Art. 5. — MM. les curés, aumôniers et supérieurs rappelleront et expliqueront aux fidèles le saint jour de Pâques, au prône de la grand'messe, l’obligation imposée par l'article ci-dessus.
..Ce même jour, une quête sera faite à toutes les messes et à tous les offices, dans toutes les églises et chapelles de notre diocèse, sans exception, pour recueillir les aumônes qui seront ensuite transmises au secrétariat de l’évêché par l'intermédiaire de MM. les doyens, pour être exclusivement employées à des œuvres de miséricorde.
..Nous défendons de faire ce jour-là aucune autre quête dans les églises et chapelles, et de rien prélever sur le produit de la quête des dispenses pour les églises ou les fabriques.
..Art. 6. — Le temps pascal commencera dans notre diocèse le second dimanche de carême et se terminera le dimanche du Bon Pasteur.
(1) Dans l'impression du mandement une faute s'est glissée. Le mot jeudi est omis. Un avis inséré en tête des Lettres encycliques qui viennent d'être publiées par Monseigneur corrige l'erreur.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 10 février 1875:
..- Dimanche dernier, deux loups et un sanglier ont été tués dans la forêt de Haye. Un autre sanglier a été mortellement atteint. Mais il a pu néanmoins s'échapper avant que le chasseur ait pu l'achever.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 2 mars 1875:
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 mars 1875:
..- Etat des Récoltes. - Bien souvent, la douce température n’attend pas le 21 mars pour nous donner des jours de printemps. En certaine année, à cette époque, les arbres fruitiers sont en fleurs, les prés sont verts, la luzerne a déjà des tiges naissantes et l'allouette chantonne et miroite dans les blés verdoyants. Il ne nous est pas donné de jouir aussi vite de ces douceurs du temps, cette année. Rien ne se montre, si ce n’est un ou deux centimètres de glace toutes les nuits. Les colzas, déjà si maltraités par les alternatives de gelée et de dégel, font la plus piteuse figure ; sur les sillons, des milliers de tiges tirées du sol par la glace retombe inertes ; le mal est sérieux, mais on ne peut pas dire que la révolte soit complétement compromise...Bien des blés ont souffert d'un hiver qui dure depuis six mois ; des pièces entières paraissent dégarnies ; assurément, un grand nombre de racines naissantes ont été brisées par le soulèvement de la terre gelée.
..Dans quelques jours, à la première pousse, nous verrons les effets de cette température rigoureuse.
..Les jeunes luzernes de même que les trèffles ont souffert.
..Les labours pour les marsages, quoique retardés, se font dans de bonnes conditions.
................................................................................................................J.-A. PATÉ.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 21 mars 1875:
..- On lit dans le Courrier de Meurthe-et-Moselle :
..Nous apprenons qu’après de nombreuses démarches faites par nos députés, le ministre de la guerre, prévenant une interpellation qui allait lui être adressée par MM. Claude et Billy, a déposé sur le bureau de l’Assemblée une demande de crédit, afin de solder, les réquisitions françaises qui sont encore dues dans nos départements frontières.
..On sait qu'en 1870, lors de la guerre avec la Prusse, les chefs de corps des armées françaises ont dû faire chez les habitants de nombreuses réquisitions en denrées, chevaux, voitures, etc.
..Une commission, présidée par M. l’intendant Wolff au ministère de la guerre, a été chargée de régler tous les comptes relatifs à ces réquisitions. Cette commission a travaillé avec le plus grand zèle ; son travail est presque terminé.
..Or, en ce moment, plus de quatre mille dossiers, entièrement réglés, attendent leur ordonnancement et leur règlement définitif.
..Cette situation fâcheuse était due à la péremption qui avait atteint le 31 décembre 1874 le crédit voté en 1870 pour payer ces réquisitions.
..Il fallait obtenir un nouveau crédit de l’Assemblée, ou plutôt faire revivre l’ancien crédit périmé...C’est là le but de la loi présentée par le ministre de la guerre : nous espérons qu'elle sera votée samedi prochain. Les habitants de nos communes rurales recevront donc bientôt le payement de ce qui leur était dû si légitimement depuis plus de quatre années.
Quand les anciens fonctionnaires de l’empire sont nantis de ces pensions grasses et suspectes qu’ils doivent à la complaisance de leurs médecins et à libéralité de l'Etat, il est bien juste que nos paysans reçoivent enfin le montant des créances si légitimes qu’ils ont trop attendues.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 23 mars 1875:
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 24 mars 1875:
..- En annonçant la nouvelle Société des forges de Pompey, nous avons dit que MM. Dupont et Fould remplaçaient l'ancienne Société Dupont et Dreyfus pour l’exploitation des usines de Pompey, Apremont et Champigneulles. Il s'agit ici de la forge de Champigneulles située dans le canton de Grandpré (Ardennes) et non des hauts-fourneaux et fonderie de Meurthe-et-Moselle), qui sont la propriété de MM. Karcher et Westermann.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 9 avril 1875:
..- Un incendie accidentel s’est déclaré dans un taillis du bois da la Roche, appartenant à la commune de Liverdun. Cet incendie est attribué à la négligence d'un fumeur qui en jetant une allumette dans le taillis, y aurait communiqué le feu.
..La partie de la forêt incendiée est d’environ 8 hectares, le dommage est peu important, la perte peut néanmoins être évaluée à la somme de 4 à 5,000 fr.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 13 avril 1875:
..- Le sieur Charles Chrétien, wagonier à la mine de Bouxières-aux-Dames, conduisait plusieurs wagonnets depuis la mine au tambour et était monté sur le dernier de ces wagons, lorsque s'apercevant qu’ils allaient trop vite, il voulut mettre pied à terre pour serrer le frein, mais par suite d'un choc violent il se fractura la jambe gauche.
..Il a été transporté aussitôt à l’hospice de Pompey, où il reçoit tous les soins que nécessite son état. ........................................................................................................(Impartial)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 17 avril 1875:
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 29 avril 1875:
..- Par arrêté préfectoral, la circonscription médicale de Xivry-Circonrt est supprimée.
..Les 12 communes qui constituaient cette circonscription sont confiées :
..1° Les communes de Saint-Supplet, Prentin, Murville, Domprix, Avillers et Xivry-Circonrt, à M. le docteur Bermont, médecin de la circonscription de Norroy-le-Sec ;
..2° Les communes de Mercy-le-Bas, Boismont, Bazailles, Ville-au-Montois, Joppécourt, Mercy-le-Haut, à M. le docteur Fourrier, médecin de la circonscription de Serrouville.
..La commune de Saizerais est distraite de la circonscription de Pompey et rattachée à celle de Dieulouard.
..La commune de Chaouilley est distraite de la circonscription de Fraisnes, et rattachée à celle de Vézelise.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 11 mai 1875:
..- Le 7 mai, vers huit heures du matin, le nommé Caillet Arsène, âgé de 23, ans, ouvrier mineur à Frouard, travaillait sur son chantier lorsque tout-à-coup un bloc de minerai se détacha de la voûte et le renversa avant qu’il eût le temps de se garer.
..Relevé par ses camarades, il a été transporté à l’hospice de Pompey.
..Caillet à la jambe gauche fracturée en deux endroits. Il est célibataire.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 18 mai 1875:
..
Chronique de l’Est
..Le Président de la République française,
..Sur le rapport du ministre de l'agriculture et du commerce ;
..Vu l'article 7 de la loi du 19 mai 1874, ainsi conçu :
..« Aucun enfant ne peut être admis dans les travaux souterrains des mines, minières et carrières avant l'âge de douze ans révolus.
..« Les filles et femmes ne peuvent être admises dans ces travaux.
..« Les conditions spéciales du travail des enfants de douze à seize ans dans les galeries souterraines seront déterminées par des règlements d'administration publique. »
..Vu l'avis du comité consultatif des arts et manufactures.
..Vu l'avis de la commission supérieure instituée par l'article 23 de la loi du 19 mai 1874;
..Le conseil d'Etat entendu,
............Décrète:
..Art. 1er. — La durée du travail effectif des enfants du sexe masculin, de douze à seize ans, dans les galeries souterraines des mines, minières et carrières, ne peut excéder huit heures sur vingt-quatre heures, coupées par un repos d'une heure au moins.
..Art. 2. — Les enfants de douze à seize ans ne peuvent être occupés aux travaux proprement dits du mineur, tels que l’abatage, le forage, le boisage, etc.
..Ils ne peuvent être employés qu'au triage et au chargement du minerai, à la manœuvre et au roulage des wagonnets, à la garde et à la manœuvre des portes d’aérage, à la manœuvre des ventilateurs à bras et autres travaux accessoires n’excédant pas leurs forces.
..Les enfants employés a faire tourner les ventilateurs ne pourront y être occupés pendant plus de quatre heures, coupées par un repos d'une demi-heure au moins.
..Art. 3. (Disposition transitoire). Dans les mines ou le service est actuellement réglé sur le pied de dix heures de travail effectif, les enfants pourront continuer d'être occupés pendant le même temps et dans les conditions fixées par l'article 2, mais seulement jusqu’au 1 janvier 1878.
..A partir de cette époque, les enfants ne pourront travailler que huit heures sur vingt-quatre, ainsi qu'il est dit à l'article 1er.
..Art. 4. — Le ministre de l'agriculture et du commerce est chargé de l'exécution du présent décret.
..............................................Fait à Versailles, le 12 mai 1875.
..............................................................................Maréchal MAC-MAHON,
...................................................................................duc de Magenta.
..................................................Le ministre de l’agriculture et du commerce,
..............................................................................C. DE MEAUX.
---------
..Le président de la République française,
..Sur le rapport du ministre de l’agriculture et du commerce ;
..Vu l'article 12 de la loi du 19 mai 1874, ainsi conçu :
..« Des règlements d’administration publique détermineront les différents genres de travaux présentant des causes de dangers ou excédant leurs forces, qui seront interdits aux enfants dans les ateliers où ils seront admis. »
..Vu l'avis du comité consultatif des arts et manufactures ;
..Vu l'avis de la commission supérieure instituée par l'article 23 de la loi du 19 mai 1874 ;
..Le conseil d’Etat entendu,
.....Décrète :
..Art. 1er. — il est interdit d’employer les enfants au-dessous de seize ans au graissage, au nettoyage, à la visite ou à la réparation des machines ou mécanismes en marche.
..Il est interdit de les employer aux mêmes opérations lorsque les mécanismes étant arrêtés, les transmissions marchent encore, à moins que le débrayage ou le volant n’aient été préalablement calés.
..Art. 2. — Il est interdit d’employer des enfants au-dessous de seize ans dans les ateliers qui mettent en jeu des machines dont les parties dangereuses et pièces, saillantes mobiles ne sont point couvertes de couvre-engrenages ou garde-mains ou autres organes protecteurs.
..Art. 3. — Les enfants de dix à douze ans, exceptionnellement autorisés par le règlement du 27 mars 1875 à participer aux travaux de certaines industries, ne pourront être employés ni à porter ni à traîner des fardeaux.
..Les enfants, depuis l’âge de douze ans jusqu’à celui de quatorze ans révolus, ne pourront être chargées sur la tête ou sur le dos au delà du poids de 10 kilogrammes. Les enfants, depuis l’âge de quatorze ans jusqu'à celui de seize ans révolus, ne pourront, dans les mêmes conditions, recevoir une charge supérieure à 15 kilogrammes.
..Il est interdit de faire traîner aux enfants de douze ans à seize ans, des charges exigeant des efforts supérieurs à ceux qui correspondent aux poids indiqués au paragraphe précédent.
..Art. 4. — Il est interdit d’employer les enfants au-dessous de seize ans à faire tourner des appareils en sautillant sur une pédale.
..Il est également interdit de les employer à faire tourner des roues horizontales.
..Art. 5. — Les enfants au-dessous de seize ans ne pourront être employés à tourner des roues verticales, ou utilisés comme producteurs de force motrice que pendant une durée d’une demi-journée de travail divisée par un repos d’une heure au moins.
..Art. 6. — Dans les usines ou ateliers employant des scies circulaires ou des scies à ruban, les enfants au-dessous de seize ans ne pourront être employés à pousser la matière à scier contre la scie.
..Art. 7. — Les enfants au travail au-dessous de seize ans ne pourront être employés au travail des cisailles et autres lames tranchantes mécaniques.
..Art. 8. — Les enfants, depuis l'âge de dix ans jusqu'à celui de seize ans révolus, ne pourront, dans les verreries, être employés à cueillir le verre dans les creusets...Art. 9. — Il est interdit de préposer des enfants au-dessous de seize ans au service des robinets à vapeur.
..Art. 10. — Le ministre de l'agriculture et du commerce est chargé de l'exécution du présent décret.
.....................................................................Fait à Versailles, le 13 mai 1875.
.............................................................................................Maréchal de MAC-MAHON.
..................................................................................................duc de Magenta.
..............................................................Par le président de la République :
....................................................................Le ministre de l'agriculture et du commerce,
...............................................................................C. DE MEAUX
---------
..Le président de la République française,
..Sur le rapport du ministre de l’agriculture et du commerce ;
..Vu l'article 13 de la loi du 19 mai 1874, ainsi conçu :
..« Les enfants ne pourront être employés dans les fabriques et ateliers indiqués au tableau officiel des établissements insalubres ou dangereux, que sous les conditions spéciales déterminées par un réglement d'administration publique.
..« Cette interdiction sera généralement appliquée à toutes les opérations où l'ouvrier est exposé à des manipulations ou à des émanations préjudiciables à sa santé. »
..Vu les décrets du 31 décembre 1866 et du 31 janvier 1872, portant nomenclature des établissements dangereux, incommodes ou insalubres ;
..Vu l'avis du comité consultatif des arts et manufactures ;
..Vu l'avis de la commission supérieure instituée par l'article 23 de la loi du 19 mai 1874 ;
..Le conseil d'Etat entendu,
......Décrète :
..Art. 1er. — Le travail des enfants est interdit dans les établissements dénommés au tableau A annexé au présent décret. Il est interdit également dans les ateliers où se pratiquent l'aiguisage et le polissage à sec des objets en métal et des verres en cristaux.
..Art. 2. — Le travail des enfants est autorisé dans les établissements dénommés au tableau B,mais seulement sous les conditions spécifiées au-dit tableau.
..Art. 3. — Dans les établissements compris dans la nomenclature générale des ateliers dangereux, incommodes ou insalubres, qui ne figurent ni au tableau A, ni au tableau B annexés au présent décret, le travail des enfants est autorisé sans autres conditions que celles prescrites par la loi sus-visée du 19 mai 1874 et par les autres lois et réglements sur la matière.
..Art. 4. — Le ministre de l'agriculture et du commerce est chargé de l'éxécution du présent décret.
.....................................................................Fait à Versailles, le 14 mai 1875.
.............................................................................................Maréchal de MAC-MAHON.
..................................................................................................duc de Magenta.
..............................................................Par le président de la République :
............................................................Le ministre de l'agriculture et du commerce,
...............................................................................C. DE MEAUX
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 21 mai 1875:
..— Le temps a été très favorable cette semaine, les blés se sont développés d'une manière surprenante, mais les vides sont en bien des localités assez sensibles ; la feuille un peut forte couvre les vides mais à la maison on jugera mieux.
..Les colzas restent en souffrance, rongés par les pucerons, la floraison est mauvaise, tardive et irrégulière.
..Les seigles n'ont que du retard, la température élevée peut les faire regagner le temps perdu.
..Les avoines lèvent en deux fois mais à de petites différences de temps, de sorte que l'on peut déjà compter sur une récolte ordinaire malgré de grandes sécheresses.
..Les orges, les féverolles ne laissent rien à désirer.
..Les pois sont en souffrance, ainsi que les lentilles. Le froid à permis aux insectes de les dévorer à moitié avant qu'ils aient eu le temps de se développer.
..Les semis de luzernes et de trèfles sont de belle apparence, à moins d'une sécheresse exceptionnelle on peut dire que la réussite est certaine.
..Les prés sont admirables, ils ont changé rapidement, de sorte que nous pouvons compter sur une bonne récolte de foin.
..Les luzernes anciennes sont admirables.
..Les vieux trèfles sont un peu clair semés, mais la récolte sera encore passable.
..Les vignes, les houblons, et les arbres fruitiers promettent une grande récolte.
.....................................................................................(Bélier)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 25 mai 1875:
..- Etat des Récoltes. - Nous avons eu cette semaine plusieurs orages suivis d'une pluie douce et abondante.
..La végétation qui était déjà avant en pleine vigueur a pris un nouvel essor. La température est élevée et nous sommes au sujet du temps dans les meilleurs conditions.
..Les blés marchent rapidement ; les feuilles sont larges et bien nourries, la continuation d'un temps humide amènerait certainement la verse ; jusqu'alors tout est pour le mieux pour notre première céréale.
..Le seigle s'allonge à vue d'oeil et regagne le temps perdu.
..Les colzas sont encore en fleur, quand déjà il y a des siliques solides bien avancées, la récolte de cette plante reste toujours douteuse comme qualité et comme quantité.
..Les avoines se mettent à l'unisson, les dernières levées se rapprochent des autres ; en somme la récolte paraît assurée.
..Les féverolles sont belles , les pois, les lentilles, quoique très affaiblis par les insectes, se remettent un peu.
..Les betteraves ne laissent rien à désirer ; les pommes de terre lèvent bien partout.
..Les prés et les fourrages artificiels promettent pleine récolte.
..Les jeunes trèfles et les jeunes luzernes sont très bien levés.
...........................................................................................................(Bélier).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 2 juin 1875:
..- Etat des Récoltes. - La température a été moins favorable la semaine dernière dans notre région ; nous avons eu en quelques localités -1°, ailleurs 0°, aux environs de Toul-Nancy 5° à 5 heures du matin.
..Aux environs de Metz, dans le Vernon, on parle de vignes gelées ; à Nancy et dans les grands vignobles du Toulois, on ne remarque que très peu de dommage.
..Samedi, la température s'est adoucie, le vent tournait à l'est et au sud-est, le baromètre était en baisse depuis vingt-quatre heures.
..Les colzas continuent à fleurir comme en avril, c'est décidément une récolte perdue pour cette année ; les bons praticiens sont d'accord pour dire que le rendement ne dépassera pas six hectolitres par hectare, soit à peine le tiers d'une récolte ordinaire.
..Les blés vont bien, on redoute la rouille dans quelques localités, le mal n'est pas encore sensible.
..Les seigles sont dans des conditions ordinaires.
..Les avoines promettent une récolte abondante, la levée quoique très irrégulière, ne laissera pas de vide.
..Les féverolles sont belles, les pois semés dans de bonnes conditions et un peu tard, sont beaux, les premiers ont souffert du froid.
..On signale quelques champs de pommes de terre un peu gelées, mais le dommage n'est pas sérieux.
..Les jeunes trèfles, les luzernes, sont très bien réussis.
..La vigne, à part quelques localités, est pleine de promesses pour la vendange.
..Le houblon ne laisse rien à désirer.
.........................................................................................(Bélier).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 8 juin 1875:
..- Etat des Récoltes. - La température a été très favorable aux récoltes cette semaine ; des pluies douces ont visité la plupart des localités de la région. Le thermomètre remonte insensiblement...Les colzas sont jugés depuis quelques temps, c'est une récolte compromise qui ne donnera qu'un tiers ou un quart des rendements ordinaires, il y a encore des fleurs, et beaucoup de siliques jaunissent rongées par les vers.
..Les blés sont dans de bonnes conditions, les vides occasionnés par la gelée sont plus faciles à remarquer. Quoiqu'il en soit, nous espérons une récolte moyenne ordinaire.
..Les seigles sont assez beaux.
Les avoines sous l'influence des dernières pluies ont repris de la vigueur, de sorte que nous attendons une bonne moyenne comme rendement.
..Les pommes de terre et les betteraves ne laissent rien à désirer.
..Les luzernes sont déjà en partie coupées, le rendement est excellent.
..Les prés regagnent le temps perdu, on attend bonne récolte avec quelques jours de retard.
..La vigne, à l'exception de quelques vignobles de la vallée de la Moselle et de la Seille est aussi belle que possible.
..Les houblons sont exceptionnellement beaux.
...............................................................................................(Bélier).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 12 juin 1875:
..- Un orage des plus violents, paraissant venir de l'Ouest, accompagné de bruyants coup de tonnerre, s'est abattu mercredi soir, vers onze heures, sur Nancy et toute la région circonvoisine, qu'une pluie abondante est venue arroser pendant une partie de la nuit et de la journée de jeudi.
..La raréfaction de l'air, l'obscurcissement du ciel et les nombreux éclairs qui sillonnaient les nues et se succédaient avec une rapidité inouïe le faisait présager.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 18 juin 1875:
..- Ces jours-ci, on a amené à l'hôpital Saint-Léon (ndlr: à Nancy) un mineur du nom de Seignelduge qui avait eu la jambe broyé dans un éboulement. Les blessures constatées étant très graves et la gangrêne ayant déjà envahi le genou, l'amputation de la cuisse fut pratiquée. Le malheureux ouvrier expira trois heures après l'opération.
..- Mardi soir, le condamné à mort Labanvoye a tenté de se suicider dans la prison de Nancy.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 22 juin 1875:
..- Etat des Récoltes. - La température a encore été variable, cette semaine des pluies intermittentes ont fortement contrarié la fenaison ; vendredi et samedi, le temps est plus beau, la chaleur est revenue, le thermomètre marque quatre degrés de plus que ces jours passés. Les colzas sont sur le point d'être coupés, le rendement que nous avons si souvent apprécié à un tiers ou un quart de récolte pourra bien atteindre une bonne demi-récolte.
..Le seigle est beau.
..Les blés laissent toujours à désirer ; les vides sont toujours là, c'est un déficit qui pourra atteindre de un cinquième à un quart de récolte ; les épilets inférieurs de l'épi sont stériles ; cependant, dans son ensemble, la récolte du blé promet une année ordinaire. Les avoines et les orges seraient très belles sans les innombrables chardons que l'on a été impuissant à détruire.
..Les pommes de terre et les betteraves vont bien.
..La vigne et le houblon sont de toute beauté.
..La fenaison est partout commencée ; on est médiocrement satisfait du rendement.
...........................................................................................................(Bélier).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 30 juin 1875:
Circulaire à MM. les Sous-Préfets et Maires du département
......................................................................................Nancy, le 27juin 1875.
.................Messieurs,
..Une inondation terrible vient de dévaster nos départements du midi : Malgré les énergiques efforts de l'armée et des hommes les plus courageux, les fleuves débordés ont détruit des centres d'habitation, anéanti les récoltes, entraîné quantité considérable de cadavres et réduit à la plus extrême détresse des groupes entiers de population.
..A de si grandes et si pressantes infortunes, il ne peut être apporté d'adoucissement efficace qu'avec le concours du pays tout entier.
..L'Assemblée nationale a pris une généreuse initiative en votant d'urgence et à l'unanimité un crédit de deux millions cent mille francs.
..Le maréchal de Mac-Mahon, dont le dévouement est à la hauteur de toutes les épreuves, s'est rendu immédiatement sur le théâtre du désastre, et il a organisé un Comté de souscriptions sous le patronage de Mme la duchesse de Magenta. - Les dons seront reçus à la Trésorerie générale, chez les receveurs particuliers et aux caisses des percepteurs.
..Je vous prie, Messieurs, de provoquer dans vos arrondissements et vos communes des souscriptions qui seront centralisées au comité central. J'autorise la réunion extraordinaire des conseils municipaux à cet effet.
..Tous les membres de la grande famille française voudront donner à leurs frères malheureux un témoignage de douloureuse sympathie. Les populations de Meurthe-et-Moselle, avec l'élan ordinaire de leur patriotisme, tiendront à honneur, je n'en doute pas, de contribuer dans la mesure de leurs ressources au prompt soulagement d'aussi grandes infortunes.
..Recevez, Messieurs, l'assurance de ma considération la plus distinguée.
................................................................................................Le Préfet,
....................................................................................................DE CHAMBON.
________________________________
VILLE DE NANCY
------
DIMANCHE 4 JUILLET 1875
A la Pépinière (4 heures du soir).
INAUGURATION DU KIOSQUE
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GRAND FESTIVAL
Donné par les Sociétés chorales
LA LORRAINE, directeur, M. RIGAUX
Les Enfants de Nancy, directeur, M. RUBIN
Cercle des Ouvriers Lorrains-Alsaciens
directeur, M. HELMER.
La Musique des Sapeurs-Pompiers
de Nancy, directeur, M. BARBÉ.
Avec le concours de la
Musique Municipale de Lunéville
chef, M. GÉHIN
La Fanfare de Frouard
directeur, M. BARBÉ
et la Musique du 26e de ligne
Directeur, M. DENNERY.
------
PROGRAMME. - PREMIÈRE PARTIE.
1° Le Danube (Marche militaire). |
JANCOURT. |
2° Ouverture du Kalife de Badgad |
BOIELDIEU. |
3° Les Montagnards .................. |
HUCKEN. |
4° Ouverture par la Musique du |
|
5° Duo de Sémiramis................ |
ROSSINI. |
DEUXIÈME PARTIE.
1° Giroflé-Girofla...................... |
LECOQ. |
2° Les Moissonneurs de la Brie... |
L. DE RILLÉ. |
3° Polka des Forgerons. |
|
4° Fantaisie, par la Musique du |
|
5° Hymne à la France (choeur). |
Ch. GOUNOD. |
6° Alsace-Lorraine ................ |
BEN-TAYOUX. |
------
Une quête sera faite au profit des inondés du midi.
..ENTRÉES : par la Place Carrière, Terrasse de la Pépinière et Boulevard de la Pépinière. - Les autres portes seront fermées. |
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 13 juillet 1875:
..- Etat des Récoltes. - La température continue à être contraire ; le temps est généralement couvert avec alternative de vent et de pluie.
..Les fourrages qui n'étaient pas encore rentrés ces jours-ci sont en souffrance.
..Les colzas, qui sont déjà en partie coupés, n'ont rien de bon à attendre de ce temps couvert et humide ; il en est de même des seigles que l'on a commencé à moissonner.
..Les blés sont encore plus exposés, le vent les agite, la pluie lave la racine et on remarque déjà de la verse ; cependant si le temps se remettait au beau, le mal n'est pas irréparable. Les céréales de printemps promettent une bonne récolte.
..Les pommes de terre sont encore en bonne végétation, mais elle demandent un temps plus sec.
..Les betteraves ne laissent rien à désirer.
..Les pois, les lentilles promettent un bon rendement, de même que les féveroles.
..La vigne qui avait huit jours d'avance perd du temps et le raisin ne va pas vite.
..Les houblons vont bien ; la végétation est luxuriante, on ne peut encore rien dire du rendement.
...............................................................................................(Bélier).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 16 juillet 1875:
Pour les inondés du Midi.
..Le conseil municipal de Laneuvelotte a voté 20 fr. pour les inondés.
..Une quête faite à l'Eglise a dû être fructueuse.
..- Les forges de Pompey ont souscrit pour les inondés les sommes suivantes, qui ont été versée à la Trésorerie générale de la Meurthe :
..MM. Dupont et Fould, 800 fr.; M. Gustave Dupont, 50 fr.; le personnel des usines, 783 fr. 75
..................................................................................Total. 1,533 fr. 75 c.
..- La commune de Réméréville a souscrit une somme de 156 fr. 65 pour les inondés du Midi.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 27 juillet 1875:
..- Dans la soirée du 19, D. Antoine, âgé de 54 ans, vigneron à Pompey, trop souffreteux pour se rendre de sa personne au cabaret, avait envoyé sa femme lui chercher un litre, puis deux, puis trois ; mais, chose étrange, la soif lui vient en buvant, et finissant le troisième, il se sent plus altéré qu'au premier litre : aussi tient-il à essayer d'un quatrième ; il y tient à ce point que sur le refus de sa femme de retourner à la charge, il entre en fureur et veut lancer à la tête de la dame D. un litre vide. Pendant qu'elle s'esquive, lui désespéré d'avoir une femme qui lui refuse sont petit nécessaire, se traîne jusqu'au jardin. En traversant la chambre, il s'arme d'un fusil de gros calibre dont il appuie le canon à l'endroit du coeur et lâche la détente. On courut au bruit de la détonation, D. rendait le dernier soupir.
..La balle était sortie au-dessous de l'omoplate, on n'a pu la retrouver.
.......................................................................................(Gazette de l'Est.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 3 août 1875:
.................ÉTAT DES RÉCOLTES.
..La température a été excellente cette semaine ; la sécheresse a rendu le courage aux cultivateurs et l'espoir aux meuniers.
..La hausse exagérée de la semaine précédente a été attribuée par certains journaux à la spéculation; nous protestons énergiquement contre cette manière d'interpréter les faits, voici la cause de la hausse subite :
..La meunerie, en présence d'un temps humide persistant, redoutait le moment où elle pourrait être arrêtée, par suite du manque de blé sec; elle pressa ses achats en blé vieux et provoqua une hausse due, on le voit à une crise normale.
..Le beau temps permet aujourd'hui d'espérer du blé sec en peu de jours ; la demande se ralentit, et la baisse suit cette baisse, également due à une cause normal.
..La recette en blé sera apparemment celle d'une année moyenne comme rendement, la qualité en quelques régions laisse à désirer.
..Les seigles sont bons et rendent assez bien.
..Les avoines vont à souhait.
..Les pommes de terre précoces sont atteintes, les tardives sont encore en assez bonne végétation.
..La vigne reprend sa belle apparence et le houblon commence à montrer ses petits cônes.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 4 août 1875:
SOUSCRIPTIONS
EN FAVEUR DES INONDÉS DU MIDI
reçue au bureau
du journal de la Meurthe et des Vosges.
------
..2e SOUSCRIPTION DE LA COMMUNE DE POMPEY.
MM. Victor François . . . . . . . . . . |
1 |
» |
.- Les deux souscriptions de la commune de Pompey forment un total très raisonnable de 2,068 fr. 05c.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 5 août 1875:
ANNONCE LÉGALE.
-------
Etude de Me BARTHÉLÉMY,licencié en droit, avoué à Nancy, rue de la Pépinière, 42.
-------------
PURGE
D’HYPOTHÈQUES LÉGALES
-------
..Suivant contrat passé devant Me PAUL et l'un de ses collègues, notaires à Nancy, en date du ler avril 1875 enregistré, et transcrit au bureau des hypothèques de Nancy le 24 avril 1875, vol. 1,050 n° 10, et inscrit d’office le même jour vol. 718 n° 189, reçu douze francs cinquante huit centimes, signé Collin.
......Il appert :
..Que la Compagnie anonyme des chemins de fer de l’Est dont le siége est à Paris, à sa gare principale, rue et place de Strasbourg, acceptant par, M. Edouard-Achille PETSCHE, chevalier de la légion d’honneur, ingénieur, chef des services de ladite Compagnie, demeurant à Nancy, rue Mazagran n° 9, dûment autorisé à cet effet :
......A acquis sur :
..M. Jean-Louis SOUDIER, entrepreneur de maçonnerie, et Mme Lucie DENIS, son épouse qu’il autorise, demeurant ensemble à Pompey, canton de Nancy-Nord.
Ban de Pompey.
..1° Une parcelle de vigne, d’une contenance de six ares trente-six centiares, lieudit près le Saint-Euchaire ou aux Blanches Pierres, n° 251 de la section B du plan cadastral, et n° 46 de celui du chemin de fer, entre MM. Jean-Baptiste Removille et Jean-Baptiste Oudin.
..2° Et une parcelle de terre et jardin d’une contenance de cinq ares quatre-vingt-neuf centiares même lieudit n° 270 et 271, section B du plan cadastral et n° 48 de celui du chemin de fer, entre M. Jean-Baptiste Oudin sus-nomé et la Société Dupont et Dreyfus.
..Ainsi que lesdits immeubles se trouvent désignés en un plan parcellaire, timbré, enregistré, et qui est demeuré annexé à l'acte de vente.
..Il a été observé par les vendeurs que la maison en planches qui occupe une partie du terrain de l'article deux appartient à M. Charles Rouillon, sous-chef d'équipe au chemin de fer, demeurant en ladite maison, auquel ledit immeuble est loué, et qu'elle n'est pas comprise dans la vente. Les vendeurs ayant renoncé en faveur du locataire au droit d'accession résultant à leur profit des dispositions de la loi. Sont en outre exclus de cette vente et demeurant réservées aux vendeurs tous les paisseaux qui se trouvent dans la parcelle de vigne, n°1, à condition d'enlèvement immédiat de ses objets.
..Les anciens propriétaires sont:
..M. Jean-Baptiste Oudin, propriétaire demeurant à Pompey ;
..M. Claude-François-Xavier Oudin, en son vivant propriétaire demeurant à Pompey ;
..Mme Anne-Sophie L'huillier, propriétaire demeurant à Pompey, veuve de M. Nicolas Oudin;
..M. Nicolas Oudin sus-nommé ;
..M. Jean-Baptiste Oudin, ainé, vigneron ;
..Mme Marie-Anne-Glossinde Oudin, épouse de M. Jean-Baptiste Remauville, propriétaire ;
..M. Joseph Oudin, aussi propriétaire, demeurant tous à Pompey ;
..MMe Marguerite Gabocel, épouse de M. Jean-Pierre Diejerichs, capitaine en retraite, avec lequel elle demeurait à Pompey.
..Mme Catherine Cabocel, épouse de M. Aristide-André Conscience, demeurant à Laxou;
..Mme Catherine-Claudinette Deschiens, en son vivant rentière à Pompey ;
..M. Maguin et ses enfants, de Pompey ;
..M. Nicolas Dupal, dit Antoinet, vigneron à Pompey.
..La vente dont s'agit du 1er avril 1875, a été faite aux conditions suivantes :
..L'entrée en jouissance a été fixée au cinq janvier 1875, mais pour l'article deux seulement par la perception du loyer, cette parcelle étant louée à M. Rouillon, sus-nommé, jusqu'au 25 janvier 1882, moyennant 60 francs par an payable par trimestre, suivant bail sous-seing privé du vingt-cinq janvier 1873, enregistré à Nancy, le quinze avril suivant, vol. 2, fol. 199, recto, case 3.
..La Compagnie de l'Est acquéreuse doit acquitter les contributions de toute nature assises ou à asseoir sur les immeubles vendus à partir du 1er janvier 1875 ; elle doit jouir des servitudes actives et supporter celles passives, apparentes ou non apparentes, continues ou discontinues ; elle doit payer les frais et honoraires du contrat ; elle est tenue de faire transcrire une expédition du contrat au bureau des hypothèques de Nancy, et faire en outre remplir, si elle le juge convenable, les formalités de purge des hypothèques légales, le tout à ses frais.
..Ladite compagnie doit en outre payer la somme de Mille cinq cent quatre-vingt-quinze francs, de prix principal, composée de la manière suivante :
..La parcelle comprise sous le numéro un, huit cent vingt-six francs quatre-vingt centimes, ci ...826,80.
..La parcelle comprise sous le numéro deux, sept cent soixante-cinq francs soixante-dix-centimes, ..............................................................................................................................ci... 765,70.
..Indemnité
pour un arbre fruitier, deux francs cinquante centimes, ci .......................................2,50.
.................................................................................................................................-----------
..Total égal, mille cinq cent quatre-vingt-quinze francs, ci ...................................................1595 fr.
Ledit prix payable aussitôt après l'accomplissement des formalités de transcription et de purge des hypothèques légales, avec des intérêts à cinq pour cent par an, à partir du cinq janvier 1875.
..La compagnie des Chemins de fer de l'Est, voulant purger les hypothèques légales, pouvant exister sur les immeubles vendus et remplir à cet effet les formalités prescrites par les articles 2193 et 2194 du Code civil, a déposé au greffe du Tribunal civil de Nancy,copie collationnée de son contrat d'acquisition, le 14 juillet 1875, suivant acte de dépôt en date dudit jour,dûment enregistré.
..Et elle a notifié ce dépôt par exploit de JACQUES huissier à Nancy, en date du trois Août 1875, enregistre.
..1° à Monsieur le Procureur de la République française près le Tribunal civil de Nancy.
..2° à Madame Lucie Denis, épouse de M. Jean-Louis Soudier, entrepreneur de maçonnerie, avec lequel elle demeure à Pompey ;
..3° à Mondit sieur Jean-Louis Soudier, entrepreneur de maçonnerie, demeurant à Pompey, comme exerçant les droits et actions de ladite dame Lucie Denis, son épouse sus-nommée, et pour la validité;
..4° à Madame Glossinde Oudin, épouse de M. Jean-Baptiste Oudin, propriétaire, avec lequel elle demeure à Pompey ;
..5° à Mondit sieur Jean-Baptiste Oudin, propriétaire demeurant à Pompey, comme exerçant les droits et actions de ladite dame Glossinde Oudin, son épouse sus-nommée, et pour la validité.
..Avec déclaration que cette notification leur est faite pour qu'ils aient à requérir dans l'intérêt de qui de droit telles inscriptions pour raison d"hypothèques légales qu'ils jugeraient convenable dans le délai de deux mois imparti par la loi, et que, faute de ce faire dans le dit délai et à celui passé les immeubles dont il s'agit passeraient en mains de la Compagnie de Chemin de fer de l'Est, francs et libres de toutes charges et hypothèques de cette nature.
..Et que, tous ceux du chef desquels il pourrait être pris dinscription, pour raison d'hypothèques légales, n'étant pas connus de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, elle ferrait publier ladite purge légale par la voie du Journal de la Meurthe et des Vosges, conformément à l'avis du Conseil d'Etat, du neuf Mai 1807, approuvé le premier Juin suivant.
..............Pour insertion :
..L'avoué de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est.
..................................................E. BARTHELEMY.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 17 août 1875:
..Les dernières crues de la Moselle ont été fatales à un homme d'équipe des ponts et chaussées, qui a trouvé une mort affreuse dans l'exercice de ses fonctions. Occupé avec un autre ouvrier à enlever les aiguilles du barrage en face de Pompey, tous deux tombèrent en même temps, l'un en aval, l'autre en amont du barrage. Le premier, emporté par le courant, mais muni d'une ceinture de sauvetage, se tira fort heureusement d'affaire. Mais l'autre, nommé Louis Julière, fut tamponé par le courant contre le barrage avec une telle force qu'il fut impossible de le tirer de là. Un autre ouvrier, un homme d’équipe, soutint pendant trois quarts d'heure, nous dit-on, cet infortuné par les cheveux et par la partie supérieure de son vêtement sans pouvoir le dégager. Qu'on juge de cette horrible agonie ! Le pauvre Juiière, la tête hors de l’eau, se sentait lentement asphyxier par le poids formidable du courant qui l'écrasait littéralement contre la paroi du barrage. Il était déjà étouffé, lorsque son sauveteur, désespéré et à bout de forces fut obligé de lâcher prise. Une escouade d’ouvriers munis de cordes a eu le lendemain toutes les peines du monde à retirer le cadavre, qui, maintenu par les eaux, faisait pour ainsi dire corps avec le barrage. Le malheureux Julière, qui, père de famille lui-même, venait en aide à la femme et aux enfants de son beau-père, mort récemment, laisse une veuve et deux enfants. On l'a enterré dimanche à Marbache. (Courrier.)
..— ETAT DES RÉCOLTES. — L’année a été généralement favorable à la végétation, mais au moment de la maturité, les pluies continuelles ont altéré la qualité des produits ; les colzas récoltés sont médiocres, les lentilles sont à moitié piquées ou moisies, les pois sont irréguliers ; les seigles imbibés d’humidité restent gras, et malgré tous les soins, on parvient difficilement à la dessication ; certains acheteurs refusent même de prendre livraison, sous prétexte que la denrée n’est pas marchande ; cependant c’est la marchandise courante de l'année.
..Les blès donnent un rendement d’une petite moyenne comme quantité et d’une année mauvaise comme qualité ; les meuniers expérimentés expriment qu’à poids égal le blé de 1875 rendra 10 % en moins de farine que le blé 1874, c’est donc un déficit de 10 millions d’hectolitres pour la France.
..Le grain de l’année est généralement petit, irrégulier et peu coulant, la dessication est difficile sur les greniers.
..La semence est défectueuse, il faut deux sacs pour en obtenir un.
..Les pommes de terre commencent à pourrir, on ne sait pas encore quelle proportion prendra la maladie ; espérons qu’elles seront moins atteintes que les précoces.
..La vigne a un peu de retard, mais c’est une affaire de thermomètre, tout promet une bonne récolte.
..Les houblons sont beaux ; il y a bien çà et là un peu de moisissure, mais la fructification est généralement bonne. (Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 21 août 1875:
Fête patronale de Pompey
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..Le public est informé que le dimanche 29 du courant, à 1 heure de l'après-midi, il sera procédé, en la maison commune de Pompey, à la location de la fête qui aura lieu le dimanche 19 septembre prochain et jours suivants.
............................................................................Le Maire, ......H. PAILLIER.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 24 août 1875:
..— ETAT DES RÉCOLTES. — La température a été très favorable cette semaine. Les blés ont pu être rentrés dans de meilleures conditions , que précédemment ; quoiqu'il en soit, nos appréciations sont de plus en plus près de la vérité au fur et à mesure que nous approchons du battage, de la bascule et du moulin : notre blé de l'année est très ordinaire comme quantité, faible comme qualité à la main et au tarare, et encore plus faible sous la meule. Nous répétons ce que nous avons déjà dit ; nous aurions une bonne moyenne si le grain était plein, lourd et un peu glutineux, mais comme il est strié, court et peu glutineux, nous ne pouvons compter que sur une faible moyenne, c'est-à-dire 10 millions d'hectolitres en dessous de la consommation française, Alsace-Lorraine comprise.
..Les avoines sont presque toutes coupées. La chaleur très forte ces jours derniers a séché la paille trop vite ; les javelles ont peu de poids. La moyenne de la récolte est, on peut le dire, assez bonne.
..Les betteraves laissent peu à désirer.
..Il en est pas de même des pommes de terre, qui donnent aux cultivateurs des soucis au sujet de la pourriture.
..La vigne n'a pas dit son dernier mot, elle se recueille sans doute avant de changer de couleur ; la feuille, elle, prend une teinte d'automne, mais le raisin reste couleur olive, on dirait qu'il a de la répugnance à se revêtir de cette belle robe noire velouté.
..Le houblon a eu tellement de végétation herbacée, qu’il a fallu du temps pour mûrir les tiges et faire sortir les cônes ; enfin nous avons une masse de cônes, et la récolte se présente bien.........(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 1er septembre 1875:
— Les chaleurs, qui ont duré toute cette semaine, ont été très-favorables à toutes les récoltes et particulièrement aux vignobles ; la veraison du raisin a pu se continuer d’une manière fort satisfaisante.
..Cette grande évolution de la vigne a commencé à se faire déjà sur de larges surfaces et les variétés de cépages précoces ont rattrapé une partie du temps perdu ; si le beau temps continue, l'irrégularité dans la maturation des raisins, dont les vignerons se plaignaient beaucoup, aura bientôt disparu, et les vendanges pourront se faire encore dans de bonnes conditions.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 7 septembre 1875:
..— Etat des récoltes. — Nous touchons à cette partie de l’année où le cultivateur sait ce que donnera sa récolte ; il a compté les gerbes, il a battu quelques centaines de celles-ci, il sait à quoi s’en tenir. Son dernier mot est connu, nous vendons pour nos besoins pressants : en termes plus vulgaires cela veut dire que s'il pouvait conserver il conserverait. Nos agriculteurs de la région ont-ils raison de se tenir ainsi sur la réserve ; nous l'ignorons, mais ce qu’il y a de certain c’est que la quantité est celle d’une faible moyenne et la qualité très inférieure.
..Les pommes de terre sont abondantes, mais on dit partout qu'il y a beaucoup de pourriture ; nous demandons 10 jours pour apprécier cette récolte.
..Les carottes et les betteraves vont à merveille. .....................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 14 septembre 1875:
..— Etat des récoltes. — Les dernières récoltes en terre sont la pomme de terre qui continue à donner de l'inquiétude au sujet de la pourriture ; partout où l’on a commencé à arracher, on trouve une très forte proportion de tubercules atteints. Ainsi, quoique les tardives soient moins maltraitées que les précoces, il n’en est pas moins vrai que depuis dix ans on n’a pas vu autant de pourriture.
..La betterave est généralement belle et promet d'être riche comme sucre et comme aliment.
..La cueillette du houblon avance rapidement ; on est, dans notre région, satisfait pour la quantité, mais la qualité n’est pas gulièrement établie, il y a beaucoup de moisissure ; à la récolte, on est obligé de faire un triage sérieux.
..La vigne, grâce à ces derniers jours de bonne chaleur, a regagné un peu de temps; malgré cela, nous ne ferons guère qu'une année moyenne comme qualité, et une année au-dessus de la moyenne comme quantité. .....................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 21 septembre 1875:
..— L'appel sous les drapeaux de la classe 1874 aura lieu dans les derniers jours du mois de novembre prochain ; les bureaux de la guerre ont reçu des ordres en conséquence.
..— Etat des récoltes. — Les jeunes colzas en terre sont généralement beaux et très-avancés ; dans quelques champs il y a un peu de rouge, mais cela tient à un semis trop épais ou au manque d'engrais ; en somme, les jeunes colzas 1875 se présentent bien à l'oeil. La semaille des blés se fait dans de bonnes conditions.
..Les houblons sont à peu près tous cueillis ; le rendement est bon comme qualité et comme quantité.
..Les pommes de terre sont sur le point d'être arrachées ; on n'est pas trop mécontent du rendement, malgré la forte proportion de tubercules pourris ou tachés.
..Les betteraves sont toujours de belle apparence et promettent un bon rendement.
..La vigne fait la belle depuis que ses fruits ont changés de couleur ; les vignerons sont partout en joie, car il y a bonne qualité et bonne quantité.
..Les fruits abondent partout..........................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 28 septembre 1875:
..— Etat des récoltes. — Les céréales et les fourrages sont partout rentrés.
..On arrache les pommes de terre ; on n'est pas satisfait du rendement. De plus il y a une forte proportion de tubercules de gâtés, d’autres sont mangés par les vers blancs ou les souris.
En somme le rendement est celui d’une faible moyenne.
Les betteraves sont assez belles et continuent à grossir.
La vigne est assez avancée. Nous aurons du vin de bonne qualité et en abondance.
..................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 3 octobre 1875:
..— On écrit que les vendanges commenceront le 5 octobre. On est très-satisfait de la quantité, et la qualité sera, présume-t-on, fort bonne. Le vin, quoiqu'inférieur au 1874, sera coloré et marchand.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 5 octobre 1875:
..— Etat des récoltes. — Les colzas en terre sont généralement beaux, on remarque cependant bien des champs où la plante est trop serrée ; en quelques localités la levée a été manquée ; en somme la plante se présente à l’entrée de l’hiver dans des conditions ordinaires.
..La semaille des seigles est complètement terminée ; on en voit déjà qui pointile, la levée paraît bonne.
..Les jeunes luzernes et les jeunes trèfles de l’année sont exceptionnellement beaux; en quelques localités on a pu faire une bonne coupe de fourrage dans les trèfles seulement ; la luzerne souffrirait trop de cette récolte anticipée.
..Les pommes de terre sont en partie arrachées ; on est un peu moins inquiet sur la conservation des tubercules. Le rendement est celui d’une année moyenne très ordinaire.
..Quelques betteraves arrachées donnent un bon rendement ordinaire ; les semis de betteraves sont considérables cette année.
..Nous n’avons rien à ajouter à ce que nous avons dit de la vigne. La récolte se fait dans d’assez bonnes conditions. Le vin ne sera pas du vin de bouteille, mais il sera de bonne qualité et abondant. ...............................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 6 octobre 1875:
..— Avant-hier, les vendanges devaient commencer dans toutes les communes ; mais le temps a été si détestable, — la pluie n'ayant pas cessé un instant de tomber, — que cette importante opération a sans doute été remise.
..Il serait à désirer qu'elle se pût faire par un beau soleil.
..— On nous dit que la Halle à la criée va mettre en vente samedi prochain, un gibier rare à Nancy, un ours magnifique. Avis aux amateurs.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 8 octobre 1875:
..— Le 4 courant le feu s'est déclaré dans la maison du nommé Maucourt, aubergiste à Pompey.
..Cette maison étroite, entièrement construite en bois, malgré les secours apportés par les habitants de Pompey et de Frouard, a été réduite en cendres dans l'espace d'une demi-heure. On a pu néanmoins sauver une partie du mobilier et le bétail.
..Les pertes s'élèvent à 20,000 francs, couvertes par l'assurance, la compagnie le Nord. On soupçonne que la malveillance ne serait pas étrangère à ce sinistre.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 12 octobre 1875:
..— Etat des récoltes. — Nous jouissons d’une température exceptionnellement favorable pour les semailles qui se font dans de bonnes conditions.
..La grande occupation du moment dans la région est la vendange ; partout on se presse à récolter, mais en vain on ne peut venir à bout. Depuis plus de 30 ans on ne s’est vu si à court de vendangeuses, on n’en finit pas, on a beau cueillir il en reste toujours, les futailles deviennent introuvables ; c’est donc une récolte exceptionnellement abondante ? Nous estimons à 3 millions et demi d’hectolitrés, le rendement total de Meurthe-et-Moselle, 2 millions deux cent mille pour la Meuse et 1 million pour les Vosges.
..Les betteraves promettent un assez bon rendement comme quantité et comme qualité.
..Les pommes de terre de fécule ne se gâtent pas comme on le redoutait, il y en a cependant beaucoup, qui sont avariées. En somme la récolte est ordinaire.
...............................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 24 octobre 1875:
..— Les vendanges sont terminées dans nos contrées où, comme partout du reste, elles ont été d'une abondance exceptionnelle, — en moyenne 200 mesures à l’hectare. Dans la plupart des localités, les bouges et les foudres ont manqué pour loger la récolte et beaucoup de propriétaires ont dû vendre à bas prix, faute de place.
..Sur la qualité, l'opinion n’est pas faite. Elle est d’autant plus difficile à faire, que la qualité sera très-variable, — ici, supérieure à celle de 1874, là, un peu inférieure. En somme, cette année, c’est le vin qui a le mieux réussi, avec les fruits.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 26 octobre 1875:
..— Etat des récoltes. — La rentrée des dernières récoltes se fait difficilement ; les pommes de terre et les betteraves sont enveloppées de boues, de sorte que le travail est lent et laborieux. Le rendement des betteraves où des pesées ont été faites, est très satisfaisant.
..Quant aux pommes de terre elles continuent à sécher en silos sans donner d’inquiétude aux cultivateurs ; les approvisionnements en féculerie continuent. Les féculiers se plaignent du faible rendement en fécule.
..La vendange est terminée partout, les rues des villages sont encombrées de pressoirs. Le vin, déjà obtenu, dépasse de un quart à un cinquième en qualité ce que l'on attendait ; il y a donc pour cette denrée agréable surprise pour la quantité et la qualité.
..Les semailles de blés se font dans des conditions peu favorables dans les sols marneux , la terre est poissante, les graines se couvrent mal, et les attelages sont très fatigués.
..En sol léger, pierreux ou sableux, les conditions sont meilleures.
..Les légumes d’hiver abondent partout.
............................................................................................................(Bélier).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 3 novembre 1875:
..— Etat des récoltes — La température est peu favorable aux derniers travaux de la saison ; les semailles ne sont pas terminées partout. Les terres sont inabordables, surtout en sol marneux.
..Quelques localités achèvent la rentrée des pommes de terre dans de très-mauvaises conditions.
..Enfin, les betteraves arrivent dans nos gares et sur les bateaux.
..Les jeunes colzas présentent une bonne végétation.
..Les seigles sont bien levés.
..Les blés sont dans des conditions ordinaires ; cependant les derniers semés sont très-mal mis en terre.
........................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 4 novembre 1875:
..— Les propriétaires de voitures et de chevaux sont prévenus qu’ils doivent déclarer avant le 15 janvier prochain, toutes les voitures et tous les chevaux qu’ils possèdent dans quelque commune que ce soit. Les déclarations doivent être faites dans l’une ou l'autre des communes où ils ont une résidence. Les taxes seront doublées pour les voitures ou les chevaux qui n’auront pas été déclarés dans les délais fixés ou qui auraient été déclarés d’une manière inexacte.
..— M. le ministre des travaux publics vient de faire prescrire à toutes les compagnies de chemins de fer d’exiger de leurs agents, sous les peines les plus sévères, l’appel distinct, réitéré et à haute voix, du nom de chaque gare à l’arrêt des trains.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 9 novembre 1875:
..— Etat des récoltes — Nous n'avons qu’un mot à dire sur la question. Le temps est mauvais pour l’achèvement des semailles ; il reste environ un dixième des emblavures projetées qui n’ont pu être effectuées à cause du mauvais temps. Ces terres sont littéralement imbibées jusqu’au sous-sol, les raies coulent partout, les champs sont inabordables.
..Les cultivateurs en sont réduits à se reporter sur les blés de printemps.
..Il y a encore des betteraves et des pommes de terre qui ne sont pas rentrées.
..Les colzas, les seigles et les blés en terre sont assez bien ; les derniers blés lèvent irrégulièrement. ................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 novembre 1875:
..— Etat des récoltes — Nous avons eu cette semaine une température bien contraire à l'achèvement des semailles.
..Depuis lundi dernier, une tempête affreuse a arrêté tous les travaux du dehors ; ce n'est que vendredi que l'on a pu sortir un peu.
..Mais les terres restent inabordables ; nous pouvons hardiment estimer à un huitième les emblavures qui n'ont pu être effectuées à cause du mauvais temps.
..Les prairies qui bordent nos ruisseaux et nos rivières ont été presque toutes soumises à une submersion bienfaisante qui nous fait espérer pour 1876 une bonne récolte en foin.
..Les jeunes blés sont levés assez irrégulièrement ; les derniers semis surtout sont dans de mauvaises conditions.
..Les pâturages d'automne sont détrempés au point que les bestiaux s'en éloignent.
..Il y a encore des pommes de terre et des betteraves en souffrance dans les champs.
........................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 20 novembre 1875:
ANNONCE LÉGALE.
Etude de Me E. BARTHÉLÉMY,
licencié en droit, avoué à Nancy, rue de la Pépinière, 42.
PURGE
D'HYPOTHÈQUES LÉGALES.
..Suivant contrat d’échange passé devant Me PAUL et l’un de ses collègues, notaires à Nancy, en date du 14 août 1875, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Nancy, le 28 août, même mois, volume 1065, numéro 15 et inscrit d’office le même jour, volume 725, numéro 240, reçu trente et un francs 74 centimes : Signé, COLLIN,
..........IL APPERT :
..Que la Compagnie annonyme des chemins de fer de l'Est, dont le siège est à Paris, à sa gare principale, rue et place de Strasbourg, acceptant par M. Edouard Achille Petsche, chevalier de la Légion d’honneur, ingénieur, chef de service de ladite Compagnie, demeurant à Nancy, rue Mazagran, n° 9, dûment autorisé à cet effet,
..A acquis à titre d’échange sur :
..M. Mayer Dupont, maître de forges, demeurant à Nancy, place Carrière, n° 8.
..Les immeubles suivants, situés sur le territoire de Pompey, canton de Nancy-Nord :
....I. Une parcelle de terre d’une contenance de onze ares vingt-sept centiares, lieu dit près de Saint-Euchaire, nos 236, 237, 248 à 250 de la section B du plan cadastral, et au nos 32, 42, 43 et 44 de celui du chemin de fer, entre M. Dupont, cédant, le chemin de fer aux autres aspects étant aux droits de Rémauville et de Winstel ;
....II. Une pièce de terre de la contenance de trente-et-un ares quarante centiares, au même lieu, à prendre dans celle de quatre vingt onze ares dix centiares nos 236 et 237 de la section B du dit plan cadastral et n° 30 de celui du chemin de fer, entre la société de Vezin Aulnoye au Midi, M. Dupont, cédant, le chemin de fer et la route aux autres aspects ;
....III. Et une parcelle de vigne d’une contenance de un are cinquante-deux centiares, à prendre à l’Est dans une pièce de quatre ares cinquante-trois centiares, au dit lieu, dit encore aux Blanches-Pierres, nos 270 et 271 de la même section du plan cadastrale , n° 49 de celui du chemin de fer, entre M. Dupont, cédant, à l’Ouest, le chemin de fer aux autres aspects étant aux droits de François au Nord, et de Soudier au Sud ;
..Ladite Compagnie a cédé au même titre d’échange à M. Dupont, susnommé:
..Ban de Pompey.
..1° Une parcelle de terre d’une contenance de 13 ares 69 centiares, à prendre vers la route nationale de Nancy à Metz, dans une pièce de plus forte contenance dont elle forme l'excédant, lieudit à Saint-Euchaire, nos 251, 270 P et 271 P de la section B du plan cadastral, et nos 45, 46, 47 et 48 de celui du chemin de fer, ci. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 a 69 c.
..2° Et une autre parcelle d'une contenance de 3 ares x4 centiares, à prendre aussi vers ladite route dans une pièce plus considérable dont elle est l'excédant, même lieu dit, nos 270 et 271 P de la section B du plan cadastral, et n° 50 de celui du chemin de fer, et séparée de l'immeuble numéro un, par un terrain, appartenant à M. Dupont, ci. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 a 24 c
Total : Seize ares quatre vingt-treize centiare , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 a 93 c
..Les anciens propriétaires des immeubles cédés par M. Dupont, autres que le co-échangiste, sont, savoir :
I — NUMÉRO UN.
..La Société en nom collectif Dupont et Isaac Dreyfus, aujourd’hui dissoute.
..La Cie des chemins de fer de l’Est.
II — NUMÉRO DEUX.
..La Société Dupont et Dreyfus.
..Mademoiselle Elisabeth-Marguerite-Zénobie Maguin, sans profession, demeurant à Pompey.
..Madame Catherine-Fanny Maguin, épouse de M. Louis Léon Majorelle, maire de Lunéville, avec lequel elle demeure en ladite ville.
..M. Joseph-Eugène Maguin,officier de la légion d’honneur, lieutenant-colonel d’Etat-major, demeurant à Paris, rue de Grenelle-Saint-Germain, n° 112.
..M. François-Marie-Victor Maguin, négociant, demeurant à Nancy.
..Madame Marguerite-Josephine-Emélie Maguin, épouse de M. Martin-Antoine Vincent, médecin-principal de première classe à la gendarmerie de la Seine, officier de la légion d’honneur, demeurant ensemble à Paris, rue des Minimes, n° 10.
..M. Joseph-Alexandre Maguin, inspecteur des Forêts, demeurant à Rambervillers (Vosges).
..M. Benjamin-Didier Maguin, chevalier de la légion d’honneur, capitaine d’artillerie de marine, en garnison à Tarbes.
..M. François-Didier Maguin, propriétaire, et Madame Zénobie-Amélie Vanéchout, son épouse, tous deux décédés à Pompey.
..M. Victor-Xavier Foller, sous-chef de division à l'administration de l’enregistrement et des domaines, demeurant à Paris.
..M. Sigisbert-François-Xavier Foller, et Madame Jeanne-Françoise Anthoinet, son épouse, tous deux décédés.
III — Numéro trois.
..La Société Dupont et Dreyfus.
..M. Dominique Thomassin, propriétaire , et Mme Marguerite Marc , son épouse, demeurant ensemble à Pompey.
..M. Gérard Thomassin, propriétaire décédé à Pompey.
..M. Henry-Ferdinand-Xavier Thomassin, décédé en minorité à Pompey.
..M. Etienne Florentin, percepteur des contributions à Liverdun.
..M. Etienne Viriot, cultivateur demeurant à Pompey,
..M. Sigisbert-François-Xavier Foller, ancien officier demeurant à Nancy.
..L'échange dont s’agit du 14 août 1875 a été faite aux conditions suivantes :
..L’entrée en jouissance a été fixée au huit avril 1875.— La Compagnie des chemins de fer de l’Est doit prendre les immeubles à elles cédés avec toutes leurs dépendances dans l'état où ils se trouvaient au jour de l’échange. Les contenances indiquées pour chaque parcelle sont garanties; — elle doit acquitter les contributions et autres charges de toute nature à partir du premier janvier 1875 ; — elle doit jouir des servitudes actives, et supporter celles passives apparentes ou non apparentes, continues ou discontinues.
..La dite compagnie de l’Est doit payer une soulte de trois mille quatre cent neuf francs dit centimes payable aussitôt après l’accomplissement des formalités hypothécaires, avec intérêt à cinq pour cent par an, à compter du jour de l’entrée en jouissance, payable en même temps que le principal. — Elle doit en outre payer les frais du contrat.
..M.Dupont a déclaré audit contrat, eu égard à la fixation de la soulte ci-desus, faire affaire personnelle et se charger à ses risques et périls de toutes indemnités à payer, soit à tous locataires, fermiers, usufruitiers ou usagers, soit enfin à toute personne pouvant réclamer quelques droits ou actions quelconques à quelque titre que ce soit, sur les immeubles par lui cédés, notamment pour éviction, changement de parcours, perte de récolte, semences,engrais et généralement pour son préjudice ou dommages causés par l'établissement du chemin de fer.
..La compagnie des chemins de fer de l’Est voulant purger les hypothèques légales pouvant exister sur les immeubles à elle cédés en échange, et remplir à cet effet les formalités prescrites par les articles 2193 et 2194 du code civil, a déposé au greffe du Tribunal civil de Nancy, copie collationnée de son contrat d’échange, le neuf novembre 1875, suivant acte de dépôt en date du dit jour dûment enregistré.
..Et elle a notifié ce dépôt par exploits des huissiers Jacques de Nancy et Damiens de Paris, en date du quinze novembre 1875, enregistrés:
..1° A M. le procureur de la République française près le tribunal civil de Nancy.
..2° A M. Emile Ratisbonne, rentier demeurant à Paris, rue Saint-Honoré n° 422, en sa qualité de subrogé tuteur de M. Gustave-Louis-Auguste Dupont, enfant mineur né du mariage de M. Mayer Dupont, maître de forges demeurant à Nancy, et de Mme Adèle Ratisbonne; son épouse décédée.
..Avec déclaration que cette notification leur est laite pour qu'ils aient à requérir dans l’intérêt de qui de droit telles inscriptions pour raison d'hypothèques légales qu’ils jugeraient convenable dans le délai de deux mois imparti par la loi, et que, faute de ce faire dans le dit delai icelui passé, les immeubles dont il s’agit passeraient en mains de la compagnie des chemins de fer de l’Est, francs et libres de toutes charges et hypothèques de cette nature.
..Et que tous ceux du chef desquels il pourrait être pris inscription pour raison d’hypothèques légales n'étant pas connus de la compagnie des chemins de fer de l’Est, elle ferait publier la dite purge légale par la voie du Journal de la Meurthe et des Vosges conformément à l'avis du conseil d'Etat du neuf mai 1807 approuvé le premier juin suivant.
.................................................................................Pour insertion :
......................................................L'avoué de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
...........................................................................................E. BARTHÉLÉMY.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 24 novembre 1875:
..— Samedi soir, la neige, — la première de l'hiver, est tombée à gros flocons, mais a fondu en tombant. — Elle a repris dans la nuit, et aujourd'hui encore les coteaux qui entourent Nancy, sont tout blancs. Par contre, le ciel est tout gris. C'est son habitude depuis près d'un mois.
..— La Meurthe vient de déborder pour la seconde fois en quinze jours. Hier soir, la route qui mène de Champigneulles à Bouxières était lentement envahie, et les personnes rentrant à Nancy, vers six heures, ont dû, les unes prendre le chemin de fer de Château-Salins, pour gagner la station de Champigneulles, — les autres, se résigner à marcher bravement dans l'eau. On a vu, parmi ces dernières, un brave homme qui portait héroïquement sa femme sur son dos, — sans figure de rhétorique.
.....................................................................................................(Espérance).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 1er décembre 1875:
..— Etat des récoltes..— Les colzas et les seigles sont assez beaux ; les premières gelées les trouvent en bonne santé, espérons qu'elles les laisseront dans le même état ; nous n’osons cependant trop y compter attendu que le sol est détrempé d’une manière exceptionnelle et que sous l'influence d’une gelée un peu forte, il ne peut manquer de se produire des désordres dans la végétation.
..Les blés sont d’apparence irrégulière comme végétation et comme germination, on ne voit rien dans les derniers semis ; cette semaine, un grand nombre de cultivateurs avaient essayé de compléter leurs semailles non terminées mais c'est à peine si on a pu emblaver quelques centaines d'hectares, c’est donc comme nous l'avons déjà dit, un déficit de semis en surface de un septième pour la région, soit 8 à 900,000 hectolitres probable à la récolte.
..Nous avons — 5° et la neige continue.
........................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 8 décembre 1875:
..— Etat des récoltes..— La température est assez basse, 21 degrés F. — 6 centigrades. La Meurthe, la Moselle, de même que la Meuse commencent à charrier des glaçons.
..Quatre à cinq centimètres de neige couvrent le sol ; c’est dire que les blés, les seigles et les colzas sont actuellement abrités ; cependant si la température devait s’abaisser à plus de douze degrés, la neige serait impuissante à protéger les jeunes blés et surtout les colzas.
..Le vent du Nord vrai continue.
..Les emblavures après les pommes de terre ou les betteraves qui n’ont pas été exécutées avant les gelées sont impossibles pour cette année.
..Au commencement de cette semaine, quelques cultivateurs courageux voulaient encore semer, mais entre deux attelées les herses ont été prises dans le sol ; on ne pourra les retirer qu’au dégel.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 10 décembre 1875:
..— On écrit de Frouard à l'Impartial, qu'on vient de découvrir, à l'usine de Pompey, le cadavre du nommé Georges Tailes, âgé de seize ans, ouvrier forgeron, employé dans cet établissement est disparu depuis la veille.
..On suppose qu'il est tombé dans une cave à transmission, dont la trappe est habituellement ouverte pendant un quart d'heure.