Le quotidien dans la presse de 1878

 

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 8 janvier 1878 :

..- ÉTAT DES RÉCOLTES. - La neige n'a pas duré ; à peine en reste-il quelques traces sur les montagnes des Vosges ; nous avons une température assez douce pour la saison.
..Les blés et les seigles, un moment engourdis ont recommencé à végéter.
..Nos prairies sur les cours d'eau ont été en grande partie arrosées par une submersion bienfaisante.
..Les jeunes trèfles et les luzernes ne paraissent pas avoir souffert jusqu'alors.
..Les labours d'hiver sont très avancés en sol sec, léger ou pierreux.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 15 janvier 1878 :

..- ÉTAT DES RÉCOLTES. - Nous avons un peu de neige avec une gelée assez forte ; la Meurthe charrie des glaçon. Les récoltes en terre n'ont rien à redouter de ce temps jusqu'alors. Les bestiaux, par les temps de gelée, demandent à être abreuvés très régulièrement.
..Toute négligence, à cet égard peut avoir des suites désastreuse. ...................(Bélier).

..- Il vient de mourir à Nancy un des derniers survivants de Waterloo, M. Nicolas Gontière ; il avait 88 ans.

..- On nous dit que les hauts-fourneaux de Liverdun viennent de suspendre tout à fait leurs travaux et que l'on a congédié les employés et ouvriers.
..- Il y a huit jours, une vente par saisie d'une partie du matériel avait déjà été faite.
................................................................................................................(Impartial).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 26 janvier 1878 :

..Saint-Dizier. - FORGES - Le 23 janvier 1878 :
..C'est à Paris surtout qu'on voit le pas fait dans la baisse. Les fers de fonte au coke se vendaient 175 fr. en gare et 190fr. en magasin, on les vend aujourd'hui 165 franco en gare, par chemin de fer, et 162,50 c. par eau ; en magasin, il faut les céder de 180 à 185 f. Les affaires sont, par suite, très-difficiles, les grosses maisons devenant exigeantes ou refusant de traiter, alléguant la concurrence directe des usines. - Les laminoirs des environs ne comptent plus à peine dans le chiffre de la production, si ce n'est Montataire qu'ont peut classer dans la région et qui produit environ les deux tiers de ce qu'il pourrait fournir en pleine marche.
..En Meurthe-et-Moselle, la fonte affinage est à 62 fr. ; celle pour seconde fusion à 78 et 79 fr. le n° 3. Sur ces articles, il n'y a pas eu de modification pendant ce dernier trimestre. Les fers ont baissé de 5 fr. - La production s'est maintenue restreinte depuis longtemps. On constate l'absence de stocks.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 14 février 1878 :

...............Maires et adjoints de l'arrondissement de Nancy.
..... /... - Pompey : maire M. Paillier ; adjoint, M. Malot. - ... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 23 février 1878 :

..Saint-Dizier. - FORGES - Saint-Dizier, le 20 février 1878 :
..Alsace-Lorraine. - La demande ne se réveille pas, les forges n'ont qu'une demi-activité et les cours n'ont pas de fermeté. Les usines du bassin de la Moselle cotent les fers marchands 155 fr. la tonne ; en établissant une remise proportionnelle aux demandes, savoir : 3 fr. 50 pour 25 tonnes ; 4 fr. 75 pour 50 tonnes ; 6 fr. pour 100 tonnes ; 7 fr. 25 pour 150 tonnes ; 8 fr. 50 pour 200 tonnes ; et 10 fr. pour 250 tonnes.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 5 mars 1878 :

..SITUATION. - Le temps a été presque constamment beau pendant cette semaine ; cependant des brouillards épais ont maintenu l'humidité des sols trop envahis par les eaux pour être labourés et ensemencés.
..L'état des céréales est généralement satisfaisant. Dans l'est seulement, on a cru remarquer des éclaircies, mais pas assez étendues pour nécessiter de nouvelles semailles. Les colzas sont assez beaux, et on espère un bon rendement, si les insectes ne viennent pas les envahir.
..Les luzernes et les trèfles commencent à pousser dans les provinces du centre. On aura donc, comme l'an dernier, du vert de bonne heure, c'est-à-dire du lait et du beurre, et les animaux seront en bon état.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 10 mars 1878 :

..Frouard. - Mardi dernier, dans la soirée des jeunes gens déguisés s'amusaient chez le sieur Lucien Parfait, aubergiste. En folâtrant, ils firent tomber la lampe à pétrole, suspendue au plafond. La lampe se brisa, et le contenu se répandit et s'enflamma aussitôt. Pour prévenir de graves accidents, le nommé Victor Bertaux, charron audit lieu, qui se trouvait là, chez l'aubergiste son parent, se saisit aussitôt d'un drap et tenta d'éteindre les flammes, mais ses effets furent en partie brûlés avant qu'il y fût parvenu. Il reçut aussi deux brûlures au visage et à la main gauche. M. le docteur Claude, de Pompey, qui lui a donné ses soins a déclaré que les brûlures étaient sans gravité.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 19 mars 1878 :

..- ETAT DES RÉCOLTES. - La température continue à être assez basse. Hier, au lever du soleil, le thermomètre marquait + 20 F., soit - 6 centigrades. Dans la journée, nous avons eu un beau soleil, le peu de neige tombée vendredi matin a complètement disparu.
..La végétation étant à peine réveillée, le froid ne peut faire aucun mal ; cependant on dit que quelques abricotiers ont été maltraités.
..Les colzas étaient en pleine végétation ; cette température doit leur être nuisible.
..Les blés et les seigles ne paraissent pas trop souffrir de ce léger contre-temps.
..Les jeunes prairies artificielles seront très belles cette année.
..Les cultivateurs sortent tous leurs attelages pour profiter de ce bon temps et labourer.
..Les vignes sont en grande partie labourées. Ce temps est excellent pour l'ameublissement des terres et surtout des jardins.

..Saint-Dizier. - FORGES. - Saint-Dizier, le 13 mars 1878.
..... /...
..Meurthe-et-Moselle. - On continue à coter la fonte pour affinage de 62 à 63 fr. ; les fourneaux ont presque tous des engagements pour quelques mois. La fonte pour moulage a un écoulement plus difficile. Les fers ont une demande courante à 156 fr. la qualité ordinaire pour petits lots. Le travail est poussé dans certaines minières avec activité.
..Les voisins du Luxembourg ne tiennent plus aussi fermement leur prix.

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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 30 mars 1878 :

..CHRONIQUE DE L'EST

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..N A N C Y

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..EXPOSITION UNIVERSELLE

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..Voici la liste par arrondissement de MM. les exposants du département de Meurthe-et-Moselle :
.............Arrondissement de Nancy.
..MM. Adt frères ; Avril et Bartrand ; Joseph-Victor Barbier ; Barthélemy et C^e ; Bellieni ; Charles Bejaud ; Antoine Benoit ; Berger-Levrault et C^e ; Bloch N. et S. ; Bouchotte et C^e ; Louis Bouillon ; Bouret frères ; Breton frères ; Jules Brice ; Nicolas Colin ; Conrad-Neukomm ; Constantin frères et C^e ; Couillard Blanchet et C^e ; Duguin et C^e ; Dupont et Fould ; Durlac frères ; Eugène Duroselle ; Ferlin Laurent ; Filliatre ; Fruhinsholtz frères ; Gallé-Reine_er ; Eugène Gille ; Gouvy, frères et C^e ; Emile Grand ; Henri Gutton ; ... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 3 avril 1878 :

..- ÉTAT DES RÉCOLTES. - La température a été encore assez basse cette semaine ; nous avons eu de la neige, puis de la pluie avec vent ouest et sud-ouest ; vendredi soir nous avons observé la plus forte dépression de l'année. La végétation a été retardée ; nos arbres fruitiers sont assez bien préparés, mais jusqu'aujourd'hui nous ne voyons encore aucune fleur. Les blés ont grand besoin de sécheresse ; il y a souffrance dans les sols froids ou humides. Les trèfles et les luzernes sont assez bien préparés.
..Les travaux pour les cultures et les semailles de printemps ont été complètement interrompus cette semaine, ce qui met les cultivateurs en retard. Le baromètre est encore très bas ; on redoute avec raison la continuation d'un temps pluvieux. La plantation des pommes de terre n'est pas encore possible à cause de l'humidité du sol. Un grand nombre de cultivateurs se préparent à faire des essais de plantation en ados en sol meuble.
................................................................................................................(Impartial).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 6 avril 1878 :

..MM. les maîtres de forges des vallées de la Meurthe, de la Moselle et de la Chiers viennent d'adresser à MM. les membres du conseil général de Meurthe-et-Moselle un nouveau rapport sur la question qui les préoccupe vivement et dont nous avons déjà publié les principaux éléments :
..En résumé : les maîtres de forges soussignés demandent le retrait absolu de tout projet de loi tendant, soit à l'application de la loi de 1858, soit à une réglementation générale des vallées dans lesquelles ils exercent leur industrie.
..Les conséquences d'une loi comme celle du 28 mai 1858 pouvant aller, pour quelques-uns d'entre eux, jusqu'à la suppression des dépôts existants et même de leurs usines, sont des raisons plus que suffisantes pour légitimer les plus énergiques protestations contre le projet de loi à l'étude.
..Si cependant quelques mesures administratives spéciales, et ne comportant pas l'intervention du pouvoir législatif, paraissent utiles à prendre pour faciliter le libre écoulement des eaux, ils sont tout disposés, après une enquête sur place et une étude approfondie et spéciale à chacun d'eux de leurs conditions d'existence, et des plaintes que leurs industries ont pu provoquer, à se prêter à des mesures préventives qui laisseraient à leur industries une liberté suffisante de déposer les laitiers dans les vallées, liberté dont ils ont toujours été et seront toujours les premiers intéressés à ne pas abuser.
..Ils insistent donc pour que le conseil général veuille bien prendre leurs observations en très sérieuse considération et écarte de leurs vallées cette réglementation législative que l'intérêt général ne commande pas et qui serait leur ruine.
........Ont signé :
..MM. le baron O. d'ADELSWARD, propriétaire des usines du Prieuré et d'Herserange, près Longwy ; DUPONT et FOULD, propriétaire des usines de Pompey, près Nancy ; HELSON, directeur-gérant des forges de la Providence, à Rehon, près Longwy ; J. LABBÉ, administrateur délégué de la Société métallurgique de Gorcy et de Mont-Saint-Martin ; marquis de LAMBERTYE, propriétaire des usines de Cons-la-Grandville ; de LA MARTELLIÈRE, directeur général de la Société des forges et fonderies de Montataire ; DE LESPINATS, administrateur délégué de la Société métallurgique de la haute Moselle, à Neuves-Maisons, près Nancy ; RATY, fondé de pouvoirs de la Société P. Giraud et C^e, à Nancy ; ROGÉ, directeur des usines de la Société Haldy-Roechling et C^e, à Pont-à-Mousson ; Victor SÉPULCHRE, directeur des usines de la Société de Vésin-Aulnoye, à Maxéville, près de Nancy ; V. STEINBACH, représentant de la Société Steinbach et C^e, à Jarville, près de Nancy ; STILMANT, contrôleur général des usines de la Société du Nord et de l'Est de la France, à Jarville, près de Nancy.

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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 14 avril 1878 :

..Saint-Dizier. - FORGES - Saint-Dizier, 10 avril 1878 :
..MEURTHE-ET-MOSELLE. - Les affaires ont été rares depuis quelque temps, aussi voit-on des offres se produire, ce qui nuit à la bonne tenue des prix. Beaucoup de fourneaux ont cependant encore des engagements, mais les acheteurs ne demandent pas livraison ou en font reculer l'époque, ce qui explique la formation de certains stocks. Dans d'autres usines les marchés s'épuisent et on voudrait assurer le placement de la production. L'affinage est donc tenu nominalement à 62 et 62 fr. 50 et pourrait probablement s'obtenir à 61 fr. s'il se présentait preneur sérieux.
..les fontes à refondre sont toujours sans changement à 78 et à 79 fr. le n°3.
..Nous retrouvons les fers au cours précédent de 165 fr. les barres marchandes.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 avril 1878 :

..- ETAT DES RÉCOLTES. - La température a été bonne cette semaine ; bon vent sec et grand soleil. Les cultivateurs ont pu terminer les semailles de printemps et herser à nouveau les avoines semées en temps humide ; ils savent que l'orge et l'avoine gagnent autant avec le rouleau et la herse qu'avec le fumier. Les féveroles commencent à se montrer, cette robuste légumineuse, ne redoutant rien, perce à son aise les croûtes de terre les plus dures ou les plus tenaces.
..Les blés ont du retard en sol argilo-siliceux (terre blanche) ils sont généralement bons dans les sols marneux. Les seigles sont perdus pour la moitié dans notre région, on a semé de l'orge à la place.
..Les colzas sont en fleur ou près de l'être, nul ne paraissent pas avoir souffert de l'hiver.
..Les prairies naturelles sont partout aussi belles que possible. Les jeunes trèfles et luzernes souffrent de la sécheresse superficielle du sol. On sème partout les fourrages pour l'année prochaine.
..La vigne n'est pas avancée. Les arbres fruitiers ont du retard ; il n'y a jusqu'alors pas de mal à cela.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 23 avril 1878 :

..SITUATION. - La température est devenue vraiment printanière dans la dernière huitaine. Le temps n'est pas constamment beau ; mais lorsque le soleil n'est pas intercepté par les nuages, la température est élevée et elle ne baisse pas beaucoup par les temps nuageux. La végétation se ressent sérieusement de cette bonne amélioration. Les céréales qui jaunissaient sous l'influence de l'humidité qui paralysait leurs racines ont repris cette belle teinte verte qui annonce le point de départ de leur seconde période de végétation. Les prairies qui était aussi fort en retard paraissent disposées à regagner le temps perdu. On n'ose compter sur des premières coupes aussi plantureuses que celles de l'an dernier ; néanmoins si le soleil et la pluie secondent la végétation, la récolte peut-être très-satisfaisante.
..Les gelées de la fin de mars ont été décidément néfastes pour la plupart des arbres fruitiers. Nos correspondances de plusieurs régions annoncent que l'année sera très-médiocre pour les récoltes fruitières, au moins pour les arbres à noyaux et pour les poiriers espèces hâtives. Pour les pommiers, heureusement rien n'est encore compromis.
.............................................................................................(Gazette des campagnes).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 24 avril 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Le temps est redevenu plus sec, mais nous n'avons pas encore eu de chaleur ; malgré cette température assez basse pour la saison, les récoltes en terre marchent très-vite.
..Nous n'avons que peu de chose à dire du seigle ; les limaces l'ont mangé, c'est en partie l'orge qui le remplace.
..Le blé est beau, les avoines lèvent bien, les orges sont bien semés, enfin les jeunes plantes fourragères laissent peu à désirer.
..La plantation des pommes de terre se fait dans de bonnes conditions.
..Les prairies sont assez belles, on compte toujours sur une bonne récolte en foin.
..Les houblons sortent de terre avec vigueur.
..La vigne est avancée. Les arbres fruitiers sont en pleine fleur.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 28 avril 1878 :

..Dans la séance de jeudi 25 avril de la Réunion des délégués des Sociétés savantes de la Sorbonne, M. Quintard, membre de la société archéologique lorraine, à Nancy, a présenté un mémoire lu par M. Cournault intitulé Le Cimetière franc du Champ des Tombes à Pompey (Meurthe-et-Moselle). C'est le récit des fouilles commencées en 1869.
..Ce cimetière a servi de lieu de repos aux membres d'une de ces tribus qui habitaient les bords de la Moselle et qui y ont laissé tant de traces de leur séjour. Les tombes que l'on y a découvertes ne sont point celles des martyrs compagnons de saint Eucharis, comme on l'avait cru. L'ensevelissement des corps a été fait régulièrement et avec soin. Les squelettes superposés et accumulés dans une même tombe indiquent que l'inhumation a duré plusieurs années et que l'on y a souvent réuni les membres d'une même famille. Les squelettes sont orientés, revêtus de leurs armes et de leurs bijoux dans des tombes en moellons ; le mobilier de ces tombes est contemporain et analogue à celui d'autres localités du même département.
..M. Charles Robert, membre de l'Institut, a présenté d'intéressante observations à propos d'une fibule, mentionnée par M. Quintard, dont l'ornementation rappelle certains types monétaires gaulois. M. Robert a remarqué des similitudes de ce genre sur des fibules trouvées en Danemarck.

..AVIS. - Par suite de la crue des eaux qui baissent en ce moment, les trains de Nancy à Metz ne peuvent dépasser Novéant. - On peut gagner Metz par Confans et Bailly.
..Hier samedi, les eaux de la Meurthe et de ses affluents on baissé aussi rapidement qu'elles s'étaient élevées.
..Dans l'après-midi, on revoyait les prés, et la rivière était presqu'entièrement rentrée dans son lit.
..On pouvait constater les dégâts causés dans les jardins. Sur plusieurs points ces dégâts sont considérables ; sur plusieurs autres, où le courant ne s'est pas fait sentir, ils sont moindres ; dans les bas-fonds restent encore des flaques d'eaux qui empêchent d'apprécier l'étendue des ravages.
..Environ 300 familles se sont vues contraintes d'aller loger en ville, ne pouvant regagner leurs logements envahis par les eaux.
..Ce n'est pas encore là malheureusement le chiffre des ménages atteints par l'inondation. Une foule d'autres, par une délicatesse qui les honore, ne voulant pas augmenter les charges de l'administration municipale, ont résolument pris le parti d'aller frapper à la porte d'un parent, d'un ami, ou d'aller demander un gîte à l'hôtel.
..On ne peut encore évaluer l'étendue des pertes dans l'intérieur des maisons inondées. Dans la plus part elles sont considérables ; les couchages, les meubles sont gravement endommagés, et hier tous ces pauvres gens étaient occupés à remettre un peu d'ordre partout et à faire sécher linge, habillements, sommiers, matelas, besogne bien dure, à raison du temps humide et pluvieux qu'il faisait et de l'impossibilité matérielle, où se trouvent la plupart, de chauffer les pièces de leurs pauvres logements.
..En voyant ce malheureux temps qui persistait à se maintenir à la pluie, beaucoup de ces braves gens se demandaient s'ils n'étaient pas menacés de voir se reproduire pareil désastre, et ils semblaient l'appréhender.
..Souhaitons que leurs craintes ne se trouvent pas justifiées et que le beau temps vienne de suite et pour de longues semaines succéder à ces pluies abondantes et presque continuelles dont nous sommes affligés depuis trop longtemps.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 1er mai 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Nous avons eu un très mauvais temps cette semaine ; une pluie torrentielle de 30 heures à détrempé le sol et causé des ravinements dans la terre.
..Des eaux sales ont envahi toutes nos prairies.
..Les céréales d'hiver souffrent de l'humidité, et les limaces se propagent avec une rapidité étonnante.
..La plantation des pommes de terre est entravée.
..Les prairies naturelles sont sous l'eau, les prairies artificielles laissent peu à désirer.
..Les houblons poussent avec une grande vigueur.
..Les vignes commencent à montrer des grappes naissantes.
..Les arbres fruitiers sont assez beaux.
.........................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 5 mai 1878 :

..Voici le rôle des assises de Meurthe-et-Moselle pour la session de mai 1878 :
..... /...
..........Liste des jurés.
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..13. Remaury, Henry, ingénieur à Pompey.
..... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 16 mai 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température est moins mauvaise depuis deux jours ; nous avons eu du soleil et un peu de chaleur.
..Les colzas sont assez beaux ; les pucerons sont innombrables. Les blés et les seigles sont assez beaux, excepté dans les sols humides.
..Les avoines sont partout très belles. Les prairies artificielles et naturelles sont de toute beauté.
..Les houblons poussent très vite. La vigne donne les plus belles espérances. Les arbres fruitiers ont perdu leurs fleurs ; il n'y a guère d'espoir de faire une récolte quelconque, l'humidité et la vermine ont presque tout détruit.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 21 mai 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Le commencement de la semaine a été encore très humide, mais depuis jeudi nous avons eu de la chaleur, aussi des plantes végètent-elles avec une rare vigueur. Les colzas ont les siliques bien formées, les seigles sont passables, et les blé, à part quelques localités humides, ont un aspect satisfaisant ; encore quelques jours de chaleur feraient disparaître la teinte jaunâtre observée en quelques endroits.
..Les plantes de printemps sont aussi belles que possible. Les luzernes et les trèfles semés récemment sont bien levés, les prairies sont aussi très belles, mais les bas-fond près des cours d'eau sont envasés. La vigne est belle, le houblon est toujours d'une végétation peu ordinaire. Les arbres fruitiers ont été maltraités par l'humidité, nous avons peu de fruits à espérer.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 28 mai 1878 :

..A la suite des pluies persistantes de ces jours derniers, la Moselle et la Meurthe sont de nouveau en crue, mais les ingénieurs estiment que la hauteur maximum des eaux ne dépassera nulle part 2 m. 50 au-dessus du plus bas étiage et que les débordements partiels qui pourraient se produire ne seront pas de nature à causer des dégats sérieux.

..ETAT DES RÉCOLTES. - La campagne agricole de 1878 paraît belle dans presque tous les pays ; ce n'est pas seulement en France que l'on signale une végétation luxuriante.
..La température a été défavorable aux récoltes cette semaine.
..Les blés prennent le rouille ou commencent à verser, les prairies sont surchargées d'herbes qui commencent à jaunir par le pied, la verse est très commune. Les marsages demandent de la chaleur. La vigne commence à donner quelques signes de souffrance, les houblons végètent avec une rare vigueur. Les arbres fruitiers perdent le peu de fruits restés après les ravages des insectes. En somme la continuation d'un temps humide peut déterminer les plus graves désordres dans nos récoltes.
................................................................................................................(Bélier).

..Liverdun. - Le 21 mai courant, le nommé Demangeot Edouard, âgé de 31 ans, domestique, en compagnie du sieur Hencké Auguste, maçon, demeurant à Liverdun, ayant montré à ce dernier deux revolvers, celui-ci manœuvra ces armes ignorant que l'une d'elles était chargée, lâcha la détente, et le coup alla atteindre à la figure le nommé Demangeot assis en face. M. le docteur Claude Pompey appelé pour donner des soins au blessé déclara que ses jours n'étaient pas en danger et qu'il y aurait seulement une incapacité de travail de quelques mois.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 5 juin 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Le temps reste toujours au variable, température humide et ondées fréquentes.
..De tous côtés on commence à formuler des plaintes très justifiées par la situation défavorable que subissent les récoltes. Toutes les plantes ont un développement de sève extraordinaire, et pour que l'équilibre se produise, il est de première nécessité que juin nous amène une période durable de chaleur et de sécheresse pour réparer le mal causé par le mois de mai. Certains ensemencements n'ont pu se faire, faute de temps convenable ; beaucoup de travaux en retard ne peuvent s'effectuer, tellement les terres sont détrempées dans beaucoup de localités, et cependant il faudrait biner et sarcler.
..La végétation herbacée est excessive, mauvaise herbes et insectes envahissent les champs et causes de grands ravages. Les blés ont belle apparence, mais sont trop hauts et manquent de force ; dans les terres basses ou fortes il y a de la verse ; l'on ne peut pas encore préciser si nous devons compter sur un bon rendement en grains, car la période de l'épiage et de la grenaison approche seulement ; après on pourra apprécier.
..Quelques localités ont eu à souffrir des orages avec grêle, ce qui a causé un grand tort aux végétaux.
..Les seigles sont assez beaux, mais la floraison ne s'est pas faite convenablement partout. L'humidité commence à faire jaunir les seigles et les avoines.
..Les prairies naturelles et artificielles sont magnifiques et sont bonnes à couper ; mais on est obligé d'attendre une amélioration pour entreprendre la fenaison.
..Les houblons sont fort beaux et promettent beaucoup si nous avons de la chaleur.
..La vigne a une très belle préparation.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 6 juin 1878 :

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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 11 juin 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température s'est un peu améliorée cette semaine, cependant ce n'est pas encore le bon temps chaud des approches du solstice.
..Toutes les plantes agricoles ont plus ou moins souffert : le blé surtout a subi des avaries qui en bien des localités laisseront des traces. Les marsages sont assez beaux. Les prairies artificielles sont à plaine faux ; on commence la fenaison de ces fourrages. Les prés naturels sont assez bons : la récolte promet de moins en moins ; les sols froids et humides ne donneront que demi-récolte (cette note ne ressemble guère à celle de nos premiers bulletins du printemps.)
..La vigne a du retard, mais le soleil aidant ont peut faire une récolte comme en 1834.
..Les houblons sont très rapides en végétation, la vermine à ortie a fait son apparition (chenille noire).
..Les pommes de terre sont aussi belles que possible le beau temps nous permettrait d'espérer une grand récolte.
................................................................................................................(Bélier).

*
*...*

..La température étrange que nous subissons depuis un an, amène de tristes résultats. Il n'y a pas eu d'hiver, il n'y a pas de printemps ; et, ce qui est plus triste à dire, c'est que les bois ont un aspect d'automne. On a constaté que les grands chênes sont dépouillés de leurs feuilles, mangées par des chenilles, excessivement abondantes cette année.
..Des chenilles ont commencé à s'abattre sur les taillis ; il est à craindre qu'elles en viennent à bout en peu de temps.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 18 juin 1878 :

..Pompey. - Dans la nuit du 13 au 14 courant, un incendie a consumé un bâtiment en bois servant de dépôt de matières grasses dans l'usine de MM. Dupont et Fould à Pompey.
..La perte en bâtiment et marchandise s'élevant à 50,000 francs, couverte par l'assurance,
..La cause de cet incendie doit être attribuée à la fermentation des matières grasses qui s'y trouvaient déposées.
..Aucun accident à déplorer.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 19 juin 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Au delà du 46^e de latitude nord, on se plaint des pluies et de l'humidité. L'Angleterre, la France et l'Allemagne souffrent du mauvais temps ; la Hongrie est moins maltraitée.
..Dans la région. - Les foins sont bons à couper, mais le mauvais temps arrête les faucheurs, les herbes commencent à pourrir par le pied. Les prairies artificielles sont en grande souffrance, il y a déjà du dommage. Les seigles sont passables, les blés souffrent, le pied blanchit, la feuille se rouille et l'épiage se fait dans les plus mauvaises conditions.
..Les marsages sont assez beaux, les pois et les lentilles tournent au fourrage.
..Les pommes de terre souffrent de l'humidité, les tiges s'allongent d'une manière inusitée, les binages et sarclages sont presque impossibles ; les raies des champs coulent comme en décembre.
..Les houblons sont en partie en proie à la vermine.
..La vigne reste belle en promesse, mais hélas ! le soleil ne paraissant pas, elle a un retard de 20 jours.
..Les arbres fruitiers n'ont que quelques rares fruits qui pourrissent sur les arbres.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 25 juin 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température a subitement changé depuis le 20 au soir ; nous avons dix degrés en plus ; cette chaleur coïncidant avec le solstice d'été, sera probablement de longue durée.
..Les colzas sont en partie coupés, les seigles sont rares et assez bien fécondés ; l'épiage du blé se fait dans d'assez bonnes conditions, mais il y aura beaucoup d'épis qui resteront la hotte au dos, surtout où il y a de la rouille et un excès d'humidité ; quelques champs sont versés ; en somme, jusqu'alors, la récolte n'est pas compromise.
..Les pois, les lentilles et les féveroles sont assez beaux, les pommes de terre ont grand besoin d'un temps sec, la végétation est belle.
..La vigne est toujours belle, mais elle continue à avoir un retard de vingt jours.
..Le houblon est en souffrance, mais rien n'indique encore que la récolte soit compromise.
..La fenaison est partout commencée ; on a commencé à rentrer les parties coupées avant le beau temps ; depuis vendredi, on fauche et on fane partout.
..Les arbres fruitiers sont dans le plus pitoyable état.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 7 juillet 1878 :

..Dons faits au Musée Lorrain :
..M. Petitjean, instituteur à Frouard, a envoyé un vase en terre grise et un poignard provenant d'une ancienne sépulture découverte dans le cimetière de cette commune, plus quelques monnaies trouvées par ses élèves ou leurs parents sur le territoire de la même commune.
..... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 10 juillet 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température continue à être variable ; les récoltes cependant ne paraissent pas beaucoup souffrir dans notre région. Les colzas, déjà en partie battus, donnent un rendement assez satisfaisant ; les seigles, que l'on commence à couper, sont moins lourds qu'on ne l'espérait ; il y a eu des manques dans les épis au moment de la fécondation. Les blés sont assez irréguliers, soit comme développement des tiges, soit comme grenaison ; la coulure a été assez considérable en certaines localités ; en somme, nous ne pouvons compter que sur une petite récolte ordinaire.
..Les orges sont passables, les avoines sont belles.
..Les foins sont presque tous rentrés dans la partie orientale de la région, la récolte a été abondante sur la Meuse, on est en pleine fenaison, le rendement est moins satisfaisant, le temps est on ne peut plus contrariant, bien des prés bas sont encore inabordables.
..La vigne est toujours assez belle ; cependant, dans les coteaux marneux, il y a des taches où les feuilles jaunissent ; c'est surtout où il y a de l'humidité dans le sous-sol. De plus, on signale beaucoup de coulure ; de sorte que nous ne pouvons plus compter sur cette splendide récolte que nous espérions ; la chaleur peut modifier avantageusement cette situation dans nos vignobles de l'Est.
..Le houblon est très irrégulier ; il y a beaucoup de vermine.
................................................................................................................(Impartial).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 16 juillet 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La situation générale des récoltes est moins bonne. Les colzas rendent médiocrement, les seigles sont légers, les blés sont de moins en moins satisfaisants, on aperçoit les vides dans les tiges et dans les épis, pour ce qui est de la quantité, on ne peut encore rien dire ; mais ce qui regarde la quantité on peut affirmer qu'elle sera à peine celle d'une faible moyenne.
..Les foins sont rentrés, la récolte est assez bonne comme qualité ; pour la quantité, elle dépasse la moyenne.
..Les plantes sarclées, pommes de terre et betteraves, sont aussi belles que possible.
..Les vignes sont en retard il y a un peu de coulure, de plus la vermine a anéanti bien des raisins.
..Les houblons sont assez mal partagés, la vermine en a attaqué beaucoup.
..Les arbres fruitiers sont sans fruits.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 17 juillet 1878 :

..Tout à côté de la société des hauts-fourneaux de Maubeuge (Nord), se dressent, à l'Exposition de Paris, les tôles et les fers divers laminés à l'usine de Pompey, commune de Frouard.
..MM. Dupont et Fould exposent des modèles en relief de leurs établissement. Devant nous, on louait le bon agencement de ces forges, construites d'un seul jet en 1874, et en y consacrant les millions nécessaires. Pour apprécier tous les mérites mis ainsi en relief, il faut être encore plus forgeron que nous le sommes ; aussi le public passe assez froidement. On a voulu le mettre à même de prendre une leçon de métallurgie ; et il se dérobe à cette fatigue.
..Pendant que ce fac-simile des forges de Pompey, nous avons surpris dans la conversation de deux voisins l'histoire de cet établissement ; la voici :
..En 1871-1872, la production du fer était insuffisante pour suffire à la consommation, surexcitée par l'absence de stocks et par la nécessité de réparer les ruines de la guerre franco-allemande. Les prix montaient ; l'or coulait à flots dans la caisse des maîtres de forges. Aussitôt, pour gagner davantage, chacun voulut bâtir et augmenter ses moyens de production. Les banquiers offraient de l'argent à tous les industriels, et au besoin même achetaient leurs établissements pour les agrandir.
..Les forges d'Ars, en pays annexé, firent à cette époque des journées de bénéfices excédant 10,000 fr.
..Un syndicat de banquiers allemands offrit à MM. Dupont et Dreyfus de leur payer leurs usines 14 millions, et de leur laisser emporter du matériel en quantité presque suffisante pour rétablir une nouvelle forge en France, à quelques kilomètres de la frontière.
..Affaire faite, M. Dreyfus se retire, et M. Dupont, s'associant son gendre, M. Fould, confia à son ingénieur, M. Rémaury, la construction des usines de Pompey.
..Et voilà comment une petite partie de nos milliards a pu servir à la construction d'un établissement métallurgique en France.
..Mais le piquant de l'affaire, c'est que, la baisse des fers étant survenue, et les banquiers allemands n'ayant pu tirer d'Ars le parti qu'ils espéraient en tirer, ces derniers, après avoir versé à leurs vendeurs un bon nombre de millions, leur ont offert, dit-on, de leur rétrocéder leurs forges, contre la simple quittance du reliquat du prix.
..Cela peut donner une idée des variations de valeur des établissements industriels les mieux outillés, les mieux placés ; surtout quand la direction échappe aux gens du métier, pour passer en des mains étrangères.
..En terminant, signalons que MM. Dupont et Fould exploitent aussi les fonderies d'Apremont (Ardennes) ainsi que bon nombre de moulins dont les meules servent à broyer des phosphates de chaux. (Gaz. des Mines.)

*
*...*

..En Meurthe-et-Moselle la fonte d'affinage a été très recherchée cette semaine ; aussi les cours ont-ils gagné en fermeté on cote 62 à 62.50.
..On annonce qu'un haut fourneau a vendu à 62 fr. 50 sa production, jusqu'au 31 décembre à un établissement du Nord.
..D'un autre côté il y a une notable amélioration à signaler dans la vente des fers qui sont un peu plus demandés. .............................................................................................................(ID.)

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 18 juillet 1878 :

..Pompey. - Le jeune Streiffare, Eugène âgé de 13 ans demeurant chez son père, garde à l'usine de Pompey, a empêché de se noyer deux de ses petits camarades se baignant dans la Moselle et que la force du courant allait emporter.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 21 juillet 1878 :

..Saint-Dizier. - FORGES. - On écrit de Saint-Dizier, le 17 juillet 1878 :
..Nous en sommes toujours réduits à répéter que la situation ne change pas et qu'il faut se résigner à passer l'année entière dans ces conditions. Il n'y a pas le moindre symptôme d'amélioration sur quelque marché que ce soit. La Belgique vend les fers à 115 fr. ; l'Angleterre les offre à 130-135 dans les deux pays on parle de tenter une nouvelle réduction des salaires ; l'Allemagne continue à restreindre sa production ne trouvant pas écoulement à 130 fr. ; l'Amérique a un trop plein et nous voyons les maître de forges décider l'extinction du tiers de leurs hauts-fourneaux.
..Il n'est donc pas surprenant que nous subissions les conditions générales. N'importe d'où nous viennent les avis, partout ils se ressemblent. Il y a un grand calme d'affaires et les usines marchent à petit train. Paris est de toutes la plus mauvaise place où, malgré les transactions qui s'y font plus qu'ailleurs, les prix sont le plus défavorables.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 23 juillet 1878 :

..Pompey. - Le jeune Victor François, âgé de 13 ans s'est noyé le 19 dernier en se baignant dans la Moselle ainsi qu'un de ses camarades nommé Tout, âgé de 16 ans. Ils ne furent retirés que plus d'une heure après l'accident, et tous les soins qu'on leur a prodigués sont demeurés sans résultat.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 24 juillet 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température continue à être favorable aux récoltes en terre. On commence la coupe des seigles dont on est médiocrement satisfait.
..Les blés mûrissent très vite ; dans quelques jours on pourra commencer la moisson. La qualité promet d'être belle ; quant à la quantité, il y a irrégularité : ce sera apparemment une récolte ordinaire pour la région.
..Les avoines sont généralement belles. Cette température les fait mûrir un peu trop rapidement
..Les pommes de terre et les betteraves laissent peu à désirer.
..La vigne marche très vite, nous sommes assuré de faire de grande vendange ; les vignerons ont de meilleures espérances pour la qualité
..Les houblons sont toujours l'objet des plaintes des planteurs : les rameaux sont peu nombreux, la vermine est presque partout. En bien des localités, on ne compte pas sur une demi-récolte.
................................................................................................................(Bélier).

..Pompey. - Jeudi 18, les préposés des douanes Hamann et Houssard traversant la Moselle dans une nacelle pour se rendre à leur service, furent assez heureux de retirer du courant qui l'entraînait un jeune garçon de 10 ans fils d'un fermier de Vittonville le sieur R.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 30 juillet 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température reste assez élevée, mais nous avons eu des orages assez dangereux ; la pluie est tombée çà et là par torrent.
..Quelques cantons du département des Vosges ont été ravagés par la grêle. On signale aussi des pertes de hangars et de matériel agricole. A part cet incident, nos récoltes en terre sont assez belles.
..On commence la moisson à peu près partout ; dans notre région, le temps sec est vivement désiré ; la récolte est assez bonne comme quantité et belle comme qualité.
..Les seigles sont médiocres comme rendement ; les avoines restent belles, ainsi que les pommes de terre et les betteraves ; parmi ces dernières, nous en avons déjà pesé une de 4 kil. 500 grammes.
..Les vignes se montrent d'une grande générosité ; tout nous promet quantité et qualité.
..Le houblon fait triste figure ; ni rameau ni fruits. Rien ou à peu près rien à espérer.
................................................................................................................(Bélier).

..En Meurthe-et-Moselle, l'amélioration se soutient, les stocks ont disparu et les prix sont fermes. On note couramment l'affinage 62 et 62,50 dans le groupe de Longwy.
..Un de nos confrères, le Fer, annonce la construction prochaine d'un groupe important de hauts-fourneaux au coke, à grande production, par la Société de Villerupt et Sainte-Claire. Les riches minières de cette société lui assurent une grande prospérité.
..On mande, en outre, que les usines de Liverdun tombent dans un état de délabrement complet et que leur magnifique outillage est à peu près perdu. ..............................(Gazette des Mines).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 3 août 1878 :

..Pompey. - On nous écrit de Pompey, le 2 août 1878 :
..Hier, à 10 heures du matin, un service funèbre a été célébré dans l'église de Pompey en mémoire du colonel Gally-Passebosc.
..Les habitants de cette commune ont tenu à rendre ce dernier et patriotique hommage à leur sympathique concitoyen dont la brillante carrière a été si tragiquement et si prématurément tranchée.
..Des militaires de toutes les armes, des amis et d'anciens condisciples du colonel, venus des environs, s'étaient joints à la population de Pompey pour assister à cette touchante cérémonie.

..Saint-Dizier. - FORGES. - Saint-Dizier, 31 juillet 1878 :
..... /...
..Meurthe-et-Moselle. - Les transactions deviennent difficiles. Les forges ne sont guère disposées à acheter et font au contraire retarder la livraison. Dans les usines à fer il est permis d'arrêter un four sans grand inconvénient, mais il n'est pas aussi commode d'éteindre un haut-fourneau, et on continue à produire.
..La fonte pour affinage voit son prix discuté à 61 fr., mais les producteurs ne veulent pas vendre.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 6 août 1878 :

..Pompey. - Le nommé Bondidor, âgé de 32 ans, charretier à l'usine de Pompey, s'est noyé accidentellement dans la Moselle.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 7 août 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Le temps est favorable cette semaine pour les travaux de la moisson.
..Les seigles sont presque tous rentrés, quelques battages effectués constatent peu de rendement comme grains et comme paille.
..On est en pleine moisson des blés ; partout dans les champs règne la plus grande activité.
..Le rendement en blé paraît satisfaisant, nous aurons une année moyenne comme quantité et comme qualité.
..Les avoines restent belles en promesse.
..Les pommes de terre et les betteraves ne laissent rien à désirer.
..Les jeunes prairies artificielles sont belles
..La vigne est de plus en plus belle, les vignerons sont dans l'attente d'une très belle récolte.
..Le houblon est toujours maigre de rameaux et de fruits.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 13 août 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Le temps a été favorable à la rentrée des blés dans notre région, tout n'est pas fini mais le principal est fait. La récolte est un peu au-dessous de ce qu'on attendait, soit comme poids à l'hectolitre, soit comme quantité. Sur la Seille, sur la Nied (pays messin, la Vezouze et le Sanon récolte ordinaire moyenne, basse Meuse, assez bon rendement, en Lorraine séparée, petite moyenne ordinaire, blé de bonne qualité.
..Les avoines sont presque mûres ; nous attendons une bonne récolte.
..Les pommes de terre sont belles, on redoute cependant la pourriture, les précoces sont fortement atteintes, 1/8.
..Les betteraves que nous avions toujours signalées comme pleines de promesses pour la récolte prochaine, laissent à désirer, la sécheresse en a condamné beaucoup, le reste souffre.
..La vigne va de mieux en mieux et les vignerons chantent grande et bonne récolte.
..Les houblons de la région sont dans le plus piteux état, la vermine a tout détruit, il n'y a ni fruit ni rameaux : l'Alsace n'est pas mieux partagée, les planteurs sont consternés en voyant leurs houblonnières en si misérable état.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 20 août 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Le temps a été cette semaine très contrarié pour la rentrée du blé ; en bien des localités de la région, les baines de froment sont en tréseaux ou en meulon, attendant un temps plus sec.
..Les premiers battages effectués accusent un rendement ordinaire de 18 à 20 hectolitres à l'hectare, et de 75 à 76 kil. à l'hectolitre. Les avoines sont même déjà en partie coupées. La récolte est bonne et dépasse une bonne moyenne.
..Les pommes de terre sont abondantes et en belle végétation. On redoute la continuation du temps humide, qui favoriserait la pourriture.
..La betteraves, d'abord si belle, continue à promettre belles récoltes ; cependant, plusieurs de nos correspondants ne paraissent pas de notre avis et estiment que la récolte en betterave sera médiocre en quantité.
..Le houblon est toujours malade. La récolte ne dépassera guère les deux dixièmes d'une récolte ordinaire.
..La vigne est toujours belle, mais elle réclame une température plus élevée, sans quoi, nous aurons une récolte peu satisfaisante comme qualité.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 27 août 1878 :

..Conseil général de Meurthe-et-Moselle

..Session d'août 1878

..Compte-rendu sommaire et officiel de la séance du 23 août 1878

..PRÉSIDENCE DE M. VARROY.

..La séance est ouverte à 2 heures 1/4 - M. Cordier, secrétaire.
..Sont présent : Tous les membres, à l'exception de MM. Chevandier et Michaut, absent par congé.
..... /...

..Demandes de secours pour des écoles communale. - M. Mézières, rapporteur. - La commission propose d'allouer sur les fonds départementaux : à Herserange 436 fr., à Saulnes 132 fr., à Dieulouard 6.160 fr., à Pompey 905 fr., à Thorey 834 fr., à Mont-St-Martin 966 fr., à Laneuveville-derrière-Foug 17 fr., à Igney 73 fr., ) Ferrière 51 fr., à Lexy 488 fr., et de demander à l'Etat des secours pour les mêmes communes dans la proportion suivante : à Herserange 1544 fr., à Saulnes 468 fr., à Dieulouard 21.840 fr., à Pompey 3,210 fr., à Thorey 2,954 fr., à Mont-St-Martin 3,424 fr., à Laneuveville-derrière-Foug 176 fr., à Igney 257 fr., à Ferrières 183 fr., à Lexy 1732 fr. - Les conclusions de la commission sont adoptées et la demande de Mont-le-Vignoble est ajournée à un autre examen.
..... /...

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température a été très favorable aux cultivateurs cette semaine ; ceux qui n'ont pas terminé la moisson sont anxieux et songent aux pertes que leur occasionne un temps pluvieux et chaud ; heureusement les retardataires sont relativement peu nombreux. ..Les battages déjà effectués dans les fermes munies de batteuses à vapeur indiquent un rendement un peu en dessous de la moyenne. ..Les pommes de terre sont d'une belle végétation ; on remarque une forte proportion de tubercules gâtés dans les proportions d'un dixième. ..Les betteraves sont assez belles ; on espère un rendement ordinaire.
..Les houblons sont irréguliers, les uns sont mangés par la vermine d'autres sont en proie à la moisissure, quelques-uns sont passables ; en somme 1/4 de récolte environ.
..La vigne commence à souffrir de l'humidité ; l'oïdium s'est montré en Alsace.
..La sécheresse nous redonnerait l'espérance d'une bonne récolte.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 1er septembre 1878:

..Saint-Dizier. - FORGES. - On écrit de Saint-Dizier, 28 août 1878 :
..... /...
..Meurthe-et-Moselle. - Les affaires se traitent péniblement. En fonte pour affinage il est difficile de vendre. D'une part les laminoirs ont peu de besoins et aux offres qui leur sont faites ils opposent celles du Luxembourg. Le cours est nominal, comme nous l'avons dit, à 60 fr. à Nancy et à 56 et 57 fr. à Longwy. La fonte pour 2^e fusion vaut de 70 à 72 fr. le n° 3.
..Comme on s'y attendait, la cour d'appel à confirmé le jugement qui a déclaré en état de faillite la société des Forges de Liverdun. Le Syndic va procéder à la réalisation de l'actif et à la vente des usines.
..Malgré la situation déplorable de la métallurgie, on construit encore de nouveaux fourneaux. MM. Stumm frères et C^e Dillingen poursuivent l'érection des fourneaux d'Hussigny : la Société Raty commence son second fourneau depuis longtemps projeté.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 4 septembre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température est contraire à la moisson des avoines, il y en aura beaucoup qui ne sont pas de première qualité. La récolte est abondante.
..Le rendement des blés est inférieur à ce que l'on attendait ; les semences sont assez rares pour les sortes de choix.
..Les pommes de terre se gâtent dans une forte proportion ; les betteraves sont assez belles.
..Les houblons sont très-irréguliers, en somme on ne peut guère compter que sur une demi-récolte au plus.
..La vigne commence à souffrir, le raisin mêle, mais la pourriture commence et si la température ne devient pas plus sèche, nous aurons une triste récolte.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 10 septembre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - Grâce à quelques jours de beau temps on a pu rentrer une grande partie des avoines qui était en souffrance, les féveroles sont coupées mais pas toutes rentrées, le rendement sera apparemment médiocre.
..Les pommes de terre se gâtent dans une forte proportion.
..Les betteraves sont belles et promettent un bon rendement là où il n'y a pas trop de vides.
..Les houblons précoces rendent peu. les tardifs sont restés médiocres comme quantité et comme qualité.
..Quant à la vigne elle s'est bien remise depuis quelques jours, la pourriture semble ne pas devoir faire plus de progrès ; la récolte sera assez bonne comme quantité et comme qualité.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 17 septembre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - Le temps continu à être favorable aux dernières récoltes en terre, les regains sont presque partout rentrés en bonnes conditions ; il y a abondance. Il en est de même pour la troisième coupe de luzerne.
..On est à la veille de l'arrachage des pommes de terre : il y a une forte proportion de pourriture. Les betteraves sont belles.
..Le houblon est en grande partie cueilli ; il y a à peine en moyenne une petite demi-récolte, et encore y a-t-il beaucoup de petits cônes appelés crottes de pigeons
..La vigne est belle ; le raisin est presque noir ; la pourriture qui a suivi les traces des petits escargots semble s'arrêter, de sorte que nous ferons comme quantité une forte récolte et comme qualité une bonne ordinaire. Les vignerons préparent partout le logement de la récolte, qui sera d'autant plus difficile que les vins de 1877 tenus trop cher n'ont pas été vendus.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 21 septembre 1878 :

..Pompey. - Le nommé Richard âgé de 57 ans, marchand forain domicilié à la Bourgonce (Vosges), s'est tiré un coup de revolver au-dessus du cœur, à la suite d'une discussion qu'il avait eue avec sa femme.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 24 septembre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - La température est favorable aux travaux de la semaille des seigles ; les sols pour les blés se travaillent facilement ; nous aurons des semailles en bonnes conditions.
..Les cultivateurs font leur semence. Qu'ils changent, ils s'en trouveront bien et surtout qu'ils ne sèment que du blé, la bonne semence et la bonne fumure ne sauraient être trop appréciées.
..Les pommes de terre que l'on arrache sont gâtées dans la proportion de un quart à un cinquième.
..Les houblons sont cueillis, c'est une petite demi-récolte en moyenne comme quantité et comme qualité.
..La betterave laisse peu à désirer.
..La vigne donnera abondamment, mais il y a beaucoup de pourriture, la maturité est irrégulière.
..Nous aurons une forte récolte comme quantité et une moyenne ordinaire comme qualité.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 1er octobre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - La température est favorable aux travaux des semailles ; le sol se travaille bien et les semences seront apparemment bien logées en sol meuble et friable.
..Les pommes de terre que l'on arrache partout sont assez abondantes, mais il y a une forte proportion de tubercules gâtés, (un quart à un cinquième). La cueillette du houblon est complètement terminée ; nous n'avons en moyenne dans la région qu'une demi-récolte.
..Les betteraves sont belles.
..Les jeunes colzas sont assez beaux.
..Les vignes ont souffert du brouillard et de l'humidité du sol, il y a beaucoup de pourriture ; le raisin est à peu près mûr, de sorte que la vendange pourra se faire du 5 au 12 octobre, la récolte sera une bonne moyenne comme quantité et la qualité sera de beaucoup supérieure à celle de l'année dernière.
..Les regains, très abondants, sont presque partout rentrés.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 2 octobre 1878 :

..A partir du 1^er janvier prochain, tous les bureaux de postes seront pourvus de boîtes avec compartiments pour : Paris, départements et étranger. Ces boîtes seront également munies, à la même époque, d'une boîte spécialement affectée au dépôt des imprimés.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 6 octobre 1878 :

..Saint-Dizier. - FORGES. - On écrit de Saint-Dizier, le 2 octobre 1878 :
..... /...
..Meurthe-et-Moselle. - La fonte d'affinage se ressent de la baisse continue des fers et des bas prix des acquits. Les lamineurs ne veulent plus payer que 58 fr., prix qui a été pratiqué dans la région de Nancy et contre lequel certains propriétaires de hauts-fourneaux voudraient réagir. A longwy, le prix de l'affinage reste à 56 francs.
..Eure. - Encore une usine qui arrête. On nous informe que M. Leblanc derme son établissement de La Bonneville.
..Eure. - On annonce que la Société de Commentry-Fourchambault vient d'éteindre un haut fourneau à Torteron ; c'est le deuxième sur trois qu'elle possède dans ce groupe.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 8 octobre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La grande préoccupation du moment est la vendange. Les vignes, quoique peu avancées au commencement de septembre, promettaient une abondante récolte ; depuis cette époque la moisissure jointe aux escargots ont considérablement diminué le rendement probable.
..Les raisins ont mûri d'une manière irrégulière, de sorte que dans la même vigne, il y a souvent des grappes encore moitié vertes, mais la grande majorité de nos vignobles présente une maturité générale assez satisfaisante pour espérer une récolte ordinaire, comme quantité et comme qualité.
..Les pommes de terre sont en grande partie arrachées ; on est moins satisfait de la quantité et de la qualité, la pourriture faisant des ravages considérables. Les betteraves sont généralement très-belles.
..Les jeunes colzas laissent peu à désirer là où les pucerons n'ont pas paru.
..Les semailles de blé se font dans de très-bonnes conditions.

..Pompey. - Jeudi dernier a eu lieu à la mairie d'Argenteuil, le mariage de M. Ambroise Thomas avec Mlle Elvire Rémaury, sœur de l'éminente pianiste, Mme Montigny-Rémaury. La bénédiction nuptiale a été donnée, samedi, en l'église de Pompey, où habite la famille Rémaury. M. Ambroise Thomas est retourné à Paris, lundi, pour la réouverture des classes du Conservatoire.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 10 octobre 1878 :

..Un de nos abonnés nous demande quelques renseignements relatifs à l'ouverture du ban des vendanges et nous donnons les suivants qui s'appliquent également aux bans de la fenaison et de la moisson :
..Quand un arrêté municipal a fixé l'époque à laquelle on pourra récolter, vendanger, faucher, etc., cet arrêté est obligatoire, et il faut s'y conformer sous peine de 6 à 10 fr. d'amende, et, en cas de récidive, de 1 à 5 jours de prison. Dans les pays où ces bans sont en usage, on les renouvelle généralement tous les ans ; les habitants qui croiraient avoir à s'en plaindre devraient porter leurs réclamations devant le préfet, mais en se conformant provisoirement aux dispositions de l'arrêté municipal. Les bans ne s'appliquent pas aux vignes ou champs qui sont clos ; c'est aux tribunaux à juger si telle ou telle propriété à une clôture suffisante pour que le propriétaire puisse être affranchi de l'obligation d'obéir au ban. Le propriétaire qui, avant l'époque fixée par le ban municipal, aurait envoyé ses ouvriers pour faucher, moissonner, récolter, vendanger, serait responsable de la contravention. Les gardes champêtres sont spécialement chargés de constater les contraventions de cette nature. (C. pén., art 475 ; L. du 28 sept. - 6 oct. 1791 : (Arr. du 4 germin. an VI).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 12 octobre 1878 :

..Pompey. - Le sieur Blaison, Claude, ouvrier des forges, était occupé avec cinq ou six de ses camarades à disposer une chèvre de 7 mètres de longueur devant servir à réparer une grue à vapeur, lorsque, dans un faux mouvement qui a été fait, la pièce de bois est retombée et lui a brisé la cuisse droite. Transporté de suite à l'hospice de Pompey, il y a reçu les soins du docteur Claude.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 17 octobre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - La température continue à être favorable aux travaux de la semaille qui s'exécutent dans d'excellentes conditions.
..Les vendanges avancent rapidement ; chacun se félicite du résultat connu de la récolte ; il y a généralement quantité et qualité ; certains vignobles du pays toulois feront jusqu'à 50 et 60 hectolitres à l'hectare mais la moyenne ne sera guère que de 40 à 45 hectolitres ; quant à la qualité, elle égalera au moins le 1870, c'est-à-dire que ce sera supérieur à 1874 et à 1876. Dans le Centre, le Midi et l'Ouest on dit beaucoup de bien des vins nouveaux.
..La récolte des pommes de terre est à peu près terminée : le rendement n'est qu'une bonne demi-récolte, comme quantité et quant à la qualité elle est fort douteuse ; la pourriture étant bien forte.
..La récolte des betteraves promet de la satisfaction aux cultivateurs.
..La cueillette du fruit est tout à fait nulle.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 18 octobre 1878 :

..Volontariat d'un an.
..Voici la liste par ordre numérique des candidats admis au volontariat d'un an :
..Avec la mention très-bien :
..... /... ; Mangenot, de Pompey ; ... /...

..Saint-Dizier. - FORGES. - Saint-Dizier, 16 octobre 1878.
..... /...
..Meurthe-et-Moselle. - On nous signale une nouvelle défaillance du marché pour la fonte d'affinage. On aurait traité à 56 fr. dans la région de Nancy. Nous savions qu'ont pouvais obtenir 57 à 58 fr., mais nous pensions qu'on n'était pas descendu plus bas. Ce prix a été dépassé en baisse, un de nos correspondants croit pouvoir nous en donner l'assurance.
..Il n'y a pas de modification dans les cours de la fonte de seconde fusion.
..... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 19 octobre 1878 :

..Les candidats au volontariat d'un an, pour 1878, devant choisir leur corps, suivant l'ordre dans lequel les a classés le tirage au sort qui a lieu à la préfecture le 17 octobre, et les intéressés devant avoir pris connaissance de ce classement, se présenteront tous au bureau du recrutement de Nancy, le 25 octobre courant, à huit heures précises du matin.
..Ils devront se munir de toutes leurs pièces, y compris la déclaration du versement effectué à la Trésorerie générale. Ceux qui se destinent à la cavalerie ou à l'artillerie devront en outre présenter le certificat délivré par la commission d'équitation et constatant leur aptitude à l'arme.
..Les jeunes gens qui se trouvent en sursis de départ et qui ne les auront pas fait renouveler devront également se présenter, afin d'être dirigés sur leur corps d'affectation.
..On croit devoir rappeler aux jeunes gens que, conformément à l'instruction du 1^er décembre 1872, ceux d'entre eux qui ne tenant aucun compte des dispositions arrêtées ci-dessus, ne se présenteraient pas aux jour et heure indiqués s'exposeraient à être renvoyés à l'année prochaine et même à ne plus pouvoir contracter l'engagement conditionnel d'un an, s'ils doivent concourir au tirage au sort de la classe 1878. Dans tous les cas, ils perdraient leurs droits au choix du régiment.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 22 octobre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Les semailles s'exécutent dans les meilleurs conditions.
..La récolte des pommes de terre est terminée ; les cultivateurs sont peu satisfaits du rendement, partout on se plaint de la faible quantité de tubercules ; la maladie fait en outre des ravages sensibles.
..La vendange est terminée : il y a généralement bon rendement, cependant il y a quelques localités moins favorisées ; en somme c'est une année audessus de la moyenne pour la quantité, quant à la qualité, elle sera à peu près celle de 1870, 1874 ou 1876.
..Les vignerons de la région sont satisfaits. Les demandes de vins nouveaux sont considérables.
..Partout on met les betteraves en silo : le rendement est considérable et dépassera 35 à 40,000 kilog. à l'hectare ; quelques cultivateurs accusent même un rendement de 60,000 kilg.
..Les travaux de battage du blé ont déjà commencé en bien des fermes. La récolte régionale est à peine celle d'une petite année moyenne.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 25 octobre 1878 :

..Les volontaires d'un an du département de Meurthe-et-Moselle seront répartis dans les régiments suivants :
..12^e dragons, à Verdun.
..6^e chasseurs à cheval, à Sedan.
..37^e de ligne, à Neufchâteau.
..106^e de ligne, à Bar-le-Duc.
..94^e de ligne, à Verdun.
..26^e bataillon de chasseurs à pied, à Epernay.
..8^e d'artillerie, à Châlons.
..Train d'artillerie, à Châlons.
..6^e escadron du train des équipages, au camp de Châlons.
..3^e régiment du génie, à Arras.
..7^e Section commis et ouvriers d'administration, à Besançon.
..1^re section d'infirmiers, à Lille.

..Mme de Baine, de Pompey, a fait don au Musée Lorrain de plusieurs objets trouvés au cimetière de Saint-Eucaire, savoir : 1° une fibule en argent ornée de verroteries rouges cloisonnées par des médailles d'argent ; un bracelet en bronze, tordu en spiral, ainsi que trois anneaux de diverses grandeurs ; 3° deux vases en grès provenant d'une sépulture du moyen-âge ; 4° un lot de plusieurs monnaies romaines et du moyen-âge ; 5° un fer de lance orné de deux clous d'attache en bronze.

..St-Dizier. - FORGES. On écrit de St-Dizier, 23 octobre 1878.

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..Meurthe-et-Moselle. - Le marché de fonte affinage traité à 56 fr. paraît avoir été une exception et ce prix n'a été consenti que pour une affaire très-importante. On nous assure que, dans la région de Nancy, le prix de 56 fr. a été refusé pour de nouvelles propositions. En même temps qu'on payait 56 fr. pour fournitures en 1879, on traitait encore de petits lots à 57 et 58 fr.

..La fonte pour 2^e fusion, n° 3, reste à 72 fr. pour demandes courantes.

..... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 27 octobre 1878 :

..ENCORE LES LOUPS ET LA LOUVETERIE.

..
..- Le projet sur la destruction des loups et la réorganisation de la louveterie en France vient d'être adopté par le conseil d'État. M. de Cherville, dans le Temps, se félicite de ce que l'on ait augmenté les primes pour la destruction :
..« Après avoir été, dans l'origine, de 300 livres pour une louve, de 250 livres pour un loup et de 100 livres pour un louveteau, la loi du 5 messidor les avait réduites à 50 fr., 40 fr., et enfin, surenchérissant sur ces traditions de ruineuse économie, la loi du 20 août 1814 avait fixé ces primes à 18 fr. pour une louve pleine, à 15 fr. pour une louve, à 12 fr. pour un loup, à 6 fr. pour un louveteau.
..« C'est ainsi que le nommé Charcou, lequel, au péril de sa vie, au prix d'une blessure grave, a attaqué et tué un loup atteint d'hydrophobie qui avait déjà mordu plusieurs personnes, a reçu pour prix de cet acte de courage et de dévouement, la somme ronde de 12 fr.! Et il y a des gens pour prétendre que tout renchérit ! il est probable que, plus d'une fois, cédant à un mouvement bien naturel de modestie, le fonctionnaire chargé de délivrer cette récompense dérisoire, a dû être tenté d'offrir sa propre croix à l'intrépide citoyen et de mettre les 12 fr. dans sa poche.
..« Désormais, les primes seront de 80 fr. pour un loup ou pour une louve ; de 100 fr. pour une louve pleine ; de 40 fr. pour un louveteau de moins de 8 kilogrammes et de 200 fr. pour loup ou louve ayant attaqué l'espèce humaine. »

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 29 octobre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Les jeunes colzas sont assez bien réussis ; les seigles sont levés dans presque toutes nos localités ; les limaces, friandes du seigle, ont encore fait quelques vides.
..Les blés sont presque tous semés dans de bonnes conditions ; on en voit beaucoup qui sont levés régulièrement.
..Les betteraves et les pommes de terre sont rentrées ; pour ces dernières, on est peu satisfait de la quantité ; de plus, la pourriture est très considérable.
..La vendange est partout terminée ; les vignerons sont généralement satisfaits pour la quantité ; la qualité, quoique peu régulière, peut-être considérée comme supérieure à celle de 1877.
..Le rendement, d'abord estimé à 40 hectolitres à l'hectare, peut être porté à 50 en moyenne, ce qui fait pour la Meuse, les Vosges et la Meurthe, 1,750,000 hectolitres.
..Au prix de 25 fr. l'hectolitre en moyenne, cela représente une récolte de 43 millions de francs.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 30 octobre 1878 :

..LE FORT DE FROUARD/p>

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..Nous avons protesté, à plusieurs reprises, contre la décision qui avait fait un Allemand adjudicataire du fort de Frouard, qui commande la vallée de la Moselle, le canal et les deux chemins de fer qui passent sous le canon de l'ouvrage à élever en cet endroit. Nous apprenons que les réclamations de la presse n'a pas ratifié l'adjudication ; il eût été préférable sans doute que cette adjudication n'eût pas été faite. Mais enfin, voilà le mal réparé, et nous félicitons M. le général Borel d'avoir donné satisfaction à l'opinion publique.
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..On lit dans la République française :
..« Il paraît qu'à la suite d'une adjudication publique, la construction du fort de Frouard avait été accordée à un étranger. L'émotion avait été grande à cette nouvelle dans les départements voisins de la frontière allemande. Ce fort aura, en effet, une importance stratégique de premier ordre, car il commandera la vallée de la Moselle, le canal et les deux chemins de fer qui passent sous le canon de l'ouvrage à élever en cet endroit. On s'était donc demandé avec inquiétude si le nouvel adjudicataire offrait toutes les garanties de discrétion absolument nécessaire dans une aussi grave affaire. Sans doute, pour être adjudicataire de travaux exécutés au compte de l'État, il n'est pas indispensable d'avoir la qualité de Français ni même d'être naturalisé Français ; mais il faut, dans ce cas, avoir une autorisation spéciale du ministre compétent. Nous sommes heureux d'apprendre que le ministre de la guerre n'a pas ratifié l'adjudication, donnant ainsi pleine satisfaction à l'opinion publique justement alarmée. »

..Délégués Sénatoriaux.
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..Voici les résultats qui nous sont parvenus jusqu'à cette heure :
..Arrondissement de Nancy. - ... /... - Custines, Floquet ; Godefroy. - ... /... - Frouard, Parisot; Servais. - Marbache, Gautherot, Burgaux. - Pompey, Claude ; Paulin. - ... /...

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 1er novembre 1878 :

..On nous annonce qu'à la suite des refus du général Borel de ratifier l'adjudication du fort de Frouard pour la cause que l'on sait, une nouvelle adjudication aura lieu le 2 décembre prochain.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 5 novembre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Les jeunes colzas sont assez beaux ; ils sont çà et là un peu trop épais ; à la veille des gelées cette plante est dans un état satisfaisant ; les seigles, à part quelques rares vides, sont aussi bien levés que possible. Les blés sont levés en partie ; quelques champs de betteraves ou de pommes de terre restent à ensemencer mais cela représente une partie très-minime de nos emblavures toutes exécutées dans de bonnes conditions ; les 1^er et 2 novembre, nous avons eu une gelée assez forte, les limaces ont dû se retirer dans leurs trous.
..Le pâturage pour les bêtes à cornes est devenu presqu'impossible ; l'herbe une fois gelée n'a plus d'attrait pour le bétail ; les cultivateurs ont dû commencer à donner la ration d'hiver.
..Le battage des grains avance, mais on est loin de se presser, les prix étant assez faibles, les cultivateurs ne préparent de grain pour la vente que ce qui leur est nécessaire pour les paiements de la St-Martin.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 10 novembre 1878 :

..Frouard. - On parle d'installer à Frouard un système d'éclairage au gaz.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 12 novembre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Les semailles en blés un moment interrompues ont pu être reprises cette semaine, grâce à deux jours d'un temps passable, on a pu faire le plus pressant.
..Aujourd'hui, veille de la Saint-Martin, il reste peu de choses à faire en fait de semailles.
..Le pressurage du vin est avancé et presque terminé ; les vignerons continuent à être satisfaits de la récolte, il y a cependant des inégalités quant à la qualité.
..Le battage des céréales se fait d'une manière générale, les chiffres que nous avons donnés sur le rendement restent exacts ; la culture locale est en présence d'une petite récolte.
..Les betteraves ont bien rendu, les pommes de terre ont été assez faibles comme rendement ; cette situation de la pomme de terre est presque générale.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 16 novembre 1878 :

..AVIS. - Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules sont invités à se présenter à la mairie de leur commune avant le 1^er janvier 1879, pour faire la déclaration exacte et sincère des animaux qu'ils possèdent actuellement, sans aucune distinction ni exclusion, et en indiquer l'âge et le signalement.
..Il est rappelé à ce sujet que les propriétaires qui n'auraient pas fait cette déclaration sont passibles d'une amendes de25 à 1,000 francs, et que ceux qui auraient fait sciemment de fausses déclarations seront frappés d'une amende de 50 à 2,000 francs. (Art. 52 de la loi du 3 juillet 1877).
..Le recensement dont il s'agit, comme les précédents, est une mesure d'intérêt général prescrite par la loi, et qui n'apporte aucune restriction au droit de propriété et aux transactions dont les animaux peuvent être l'objet.
.................................Nancy, le 14 novembre 1878.
........................................Le préfet de Meurthe-et-Moselle,
................................................Albert DELMAS.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 17 novembre 1878 :

..METTRE ANNONCE 1878_11_17_2

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 19 novembre 1878 :

..ETAT DES RÉCOLTES. - Les semailles tardives des champs de pommes de terre et de betteraves sont terminées ; les cultivateurs se livrent au battage des céréales ; ils continuent à être mécontents du rendement.
..Les jeunes colzas, les seigles et les blés, sont aussi beaux que possible à la veille des gelées. Les jeunes trèfles et les luzernes, et en général les prairies artificielles, sont dans de bonnes conditions à la veille de l'hiver.
..Le pressurage du raisin est terminé. Les vignerons sont généralement contents de la récolte ; la qualité de nos vins nouveaux est acceptable ; la quantité dépasse la moyenne de 15 %.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 27 novembre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - A cette époque de l'année on ne peut dire ce que sera la récolte prochaine, cependant nous avons remarqué que les hivers de neige précédaient presque toujours les bonnes récoltes. Nous pensons que la neige contient des matières fertilisantes et que les fortes gelées donnent aux plantes en terre, une plus forte proportion d'aliments minéralogiques par la désagrégation plus complète des molécules de terre ; nous n'avons pas encore vu de neige cette année : espérons que cet appoint à la fertilité du sol nous sera bientôt donné.
..Toutes nos plantes en terre, depuis les blés jusqu'au jeunes trèfles, sont assez bien réussies.
..On se plaint toujours des limaces et des souris ; une forte gelée nous débarrasserait d'une très grande partie de ces animaux si nuisibles.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 3 décembre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - La température a été jusqu'alors très-douce avec pluie et vents du Sud et de l'Ouest. Nous n'avons pas encore eu de neige tandis que les pays du Nord de l'Europe ont une température très-basse 20 à 22 degré de froid.
..Les fortes gelées ne tarderont pas à gagner notre région.
..Les blés, les seigles et les colzas sont généralement beaux.
..Il en est de même de nos jeunes prairies artificielles.
..Les cultivateurs sont de moins en moins satisfaits du rendement des blés de 1878.
..L'Echo agricole rapporte qu'au dernier concours de Sutton, la betterave Mammouth de Sutton a produit, sur une surface de plus de 20 hectares, 280,00 k. à l'hectare ; une seule betterave pesée isolément a donné 20 kil, et un très-grand nombre ont donné 16 à 17 kil.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 4 décembre 1878 :

..La nouvelle adjudication du fort de Frouard, a eu lieu lundi dernier, à la mairie de Nancy. De nombreux adjudicataires se sont présentés, parmi lesquels ont soumissionné :
..MM. Segrette, de Toul et Tondeur d'Epinal, avec un rabais de 11.50 % ; Malther, de Domgermain ; Picard, de Villers-le-Sec et Joumelle, de Paris, avec un rabais de 11 % ; Oury, 10.50 ; Doirisse, 4 ; Munerel et Carel, 3 ; Soulier, 2. M. Bellisson soumissionnait au prix du bordereau.
..Un second tour a dû avoir lieu entre MM. Segrette et Tondeur, ce dernier ayant maintenu son rabais de 11 %, et M. Segrette, ayant porté le sien à 12, M. Segrette, a été déclaré adjudicataire.
..Rappelons que le gros œuvre du fort de Frouard, s'élèvera à la somme de 2,500,000 fr. Lors de la première adjudication, M. Messener avait été déclaré adjudicataire avec un rabais de 10.50 %.
..Parmi les soumissionnaires qui s'étaient déjà présentés le 17 octobre dernier, et qui se sont présenté de nouveau avant-hier, nous remarquons, MM. Segrette, Parmentier, Doirisse, Boissiot, Curel et Picard.

..La neige a tombé hier matin à Nancy pour la première fois de cette année.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 11 décembre 1878 :

..ÉTAT DES RÉCOLTES. - La température a subi un abaissement notable ; vendredi la neige est tombée en abondance, mais elle a disparu presqu'aussitôt dans la plaine, sur les hauteurs elle persiste encore.
..Les cultivateurs sont occupés au battage des grains ; cette opération leur donne de moins en moins ; quelques-uns sont consternés du mauvais rendement.
..Les jeunes plantes en terre sont dans des conditions ordinaires ; on remarque encore dans maintes localités des baines de blés où l'eau séjourne ; nous ferons remarquer à ce sujet que la gelée survenant, les bas-fonds couverts d'eau sont fort maltraités ; dans la plupart des cas il ne reste plus rien au printemps ; il importe donc d'ouvrir des rigoles et d'assainir nos emblavures de manière à ce que les eaux disparaissent complètement.
................................................................................................................(Bélier).

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 20 décembre 1878 :

..Nous appelons l'attention de l'autorité municipale sur les accidents qui peuvent résulter de la circulation des traîneaux dans les rues de Nancy. Ces véhicules circulent en effet sur la neige avec une grande rapidité et sans bruit. La municipalité agirait sagement, en priant leurs propriétaires de munir les colliers des chevaux de grelots et de sonnettes, de manière à ce que le bruit qui en résulterait pût avertir les passants, qui sans cette précaution n'ont pas le temps de se garer.
..Pour peu que la neige persiste à se maintenir dans nos rues, nul doute que les traîneaux ne fassent leur apparition en plus grand nombre et ne rendent, par là, nécessaire l'application d'une mesure qui s'impose forcément.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 21 décembre 1878 :

..Recensement de la classe 1878
..Par un décret en date du 9 de ce mois, il a été décidé que l'examen des tableaux de recensement de la classe de 1878, et le tirage au sort entre les jeunes gens de cette classe commenceront le 20 janvier 1879. Ces deux opérations préliminaires de recensement devront être terminées le 13 février. Un autre décret fixera l'époque des opérations ultérieures pour l'appel de cette classe.
..Le ministre de la guerre a accompagné l'envoi de l'ampliation de ce décret aux autorités civiles et militaires de quelques courtes recommandations relatives à l'établissement des listes de recensement. Il signale le nombre considérable des doubles inscriptions que l'on a constatées dans les listes concernant la classe 1877, et il indique comment on peut éviter ces erreurs. Il attire l'attention des préfets sur la situation particulière des fils d'étrangers. Il insiste sur l'obligation dans laquelle se trouveront les maires de questionner avec le plus grand soin les jeunes gens sur les motifs d'exemption ou de dispense qu'ils peuvent avoir à invoquer devant le conseil de révision, et d'encourager les réclamations plutôt que d'arrêter celles qui leur paraîtraient non fondées. Il les invite également à prendre note sur les tableaux de recensement, du degré d'instruction des jeunes gens et de leur profession, en vue de faciliter aux commandants des bureaux de recrutement l'opération si délicate de la répartition des jeunes soldats entre les divers services et armes.
..Espérons que les maires tiendront enfin compte de ces observations et conseils que, malheureusement, on est obligé de renouveler chaque année.

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 31 décembre 1878 :

..La fonte des neiges a fait monter la Meurthe et la Moselle : La Moselle marquait dimanche soir 1 m. 90 à Méréville ; 3 m. 15 à Custines ; 3 m. 05 à Marbache ; 2 m. 50 à Pont-à-Mousson. La Meurthe marquait 2 m. 30 à Malzéville.
..Aujourd'hui ces deux rivières commencent à baisser ; le maximum a été atteint dans la nuit de dimanche à Lundi où la Meurthe montait à 2 m. 50 à Pont-Saint-Vincent ; 3 m. 20 à Marbache et 2m.40 à Malzéville.

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