Le quotidien dans la presse de 1882
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 3 janvier 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..La température s'est abaissée sensiblement cette semaine -10 à -12 centigrades sans neige.
..La neige joue un double rôle dans notre région, elle apporte une certaine quantité de gaz fertilisants qu'elle prend à l'atmosphère ; elle est ensuite une couverture protectrice contre les gelées excessives ou contre les alternatives de gelée et de dégel par un temps clair.
..Nous subissons les premières gelées sans neige, ne nous réjouissons pas ; il y a encore là-dessous quelques trahisons de notre inconstant climat.
..Les blés à sous-sol imperméable sont menacés de diverses maladies, la neige n'étant pas là pour les protéger.
..Les jeunes trèfles, de même que les luzernes, sont également menacés si la gelée continue sans neige.
..Nous devons dire que jusqu'alors nous n'avons pas encore remarqué le moindre dommage occasionné par la gelée ; il y a quelques présomptions, voilà tout.
..Les betteraves en silos se conservent moins bien que d'habitude.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 10 janvier 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Un vol d'une somme de 164 fr. a été commis au préjudice du sieur Jean-Baptiste Collinet, contre-maître à Pompey.
..L'auteur de ce vol est le nommé Charles N..., en fuite.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 13 janvier 1882 :
L'HIVER DE 1881-1882
..L'hiver de 1881-1882 prendra rang très probablement dans la liste des hivers chauds que l'histoire météorologique a dressée. Partout on signale des phénomènes de la température douce et chaude dont nous jouissons en ce moment. Cette température si élevée de l'hiver est surprenante, mais elle n'est point un phénomène extra-ordinaire et sans exemple. En 1172, la douceur de l'hiver permit aux arbres de se couvrir de feuilles ; les oiseaux couvèrent et eurent des petits en février. L'année 1289 n'eut point d'hiver. En 1421, les arbres fleurirent au mois de mars et les vignes en avril ; les cerises mûrirent dans ce dernier mois et les raisins en mai. En 1538, les jardins furent émaillé de fleurs en janvier. L'année 1572 offrit les mêmes faits que celle de 1172. Il y eut des épis en 1585 à Pâques. 1607, 1609, 1613 et 1617 sont remarquables par leurs hivers très doux. Il n'y eut ni gelée ni neige en 1659. On n'alluma point de poêle en Allemagne en 1692. Enfin la douceur de la température de l'hiver de 1781, celle des hivers de 1807 et 1822 sont citées comme exceptionnelles dans tous les traités de météorologie. Il en est de même de 1866, l'année de la grande inondation de la Seine.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 24 janvier 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..La température continue a être relativement élevée, nous n'avons pas encore eu de neige.
..Les colzas, les seigles et les blés en terre sont aussi beaux que possible pour la saison, les plantes se fortifient dans le sol par leurs racines.
..La santé des bestiaux dans les fermes est toujours satisfaisante. Le gouvernement vient de lever l'interdiction sur l'entrée des animaux ruminants des pays de l'Est.
..Les nouvelles des récoltes dans les autres pays producteurs de blé sont généralement bonnes, rien jusqu'alors ne fait prévoir de fortes hausses pour 1882.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 27 janvier 1882 :
LISTE DES JURÉS
..Voici la liste des jurés appelés à siéger à la prochaine session des assises de Meurthe-et-Moselle, qui aura lieu à Nancy le 6 février :
..1. ... /...
..23. Joseph Paulin, négociant à Pompey.
..... /...
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 31 janvier 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..La température n'est pas très-basse, à peine avons-nous -4 à -6 centigrades sans neige.
..Jusqu'aujourd'hui, nous n'avons pas à nous plaindre ; les récoltes en terre ne paraissent nullement devoir souffrir de cette situation.
..Il n'en est pas de même des vignes et des arbres fruitiers qui, couvert de givre à plusieurs reprise, pourraient bien être légèrement endommagé.
..La faible quantité d'eau tombée en automne, le manque de neige et de pluie depuis le commencement de l'hiver, laissent nos cours d'eau à sec ; partout on se plaint du faible débit des fontaines.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 8 février 1882 :
ECOLES PRIMAIRES
..La 2e sous-commission de la commission de l'éducation militaire invite les fabricants d'armes et les fabricants de jouets à lui présenter des modèles de fusils d'exercice pour les élèves des écoles primaires.
..Les fusils devront être déposés au ministère de l'instruction publique, 110, rue de Grenelle-Saint-Germain, avant mercredi prochain, 8 février ; il porteront une étiquette faisant connaître le nom du fabriquant et son adresse, ainsi que le prix de l'arme.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 11 février 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Le nommé Pierre Bezzi, mineur à Marbache, se disposait à abattre un bloc de minerai du poids de 2,000 kilogs environ, lorsque tout à coup, ce dernier se détacha. Bezzi ne put l'éviter et eût le pied gauche broyé. M. le docteur Claude de Pompey, a déclaré que l'amputation d'une partie du pied serait nécessaire.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 14 février 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..La température reste toujours relativement assez douce. Nous avions moins de brouillards et un peu plus de gelées. Quant à la neige, nous n'en voyons toujours rien.
..Les blés en terre ont bonne apparence, l'humidité ayant disparu, la surface du sol est en poussière. Nous avons par conséquent l'espoir que cette gelée ne fera aucun tort aux plantes.
..La conduite des engrais se fait régulièrement et facilement.
..Beaucoup de travaux de défoncement peuvent s'opérer avec le plus grande facilité ; les vignerons même ne discontinuent pas de bêcher et de travailler dans les vignes. Une seule chose inquiète un peu les cultivateurs, c'est le peu d'eau tombée en automne et en hiver, ce qui ferait craindre au printemps pour l'alimentation des fontaines et des cours d'eau.
..Le bétail est en parfaite santé.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 21 février 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..La température est toujours relativement élevée ; nous n'avons pas encore vu de neige et en fait de pluie nous avons à peine recueilli 4 millimètres pour la semaine. Les cultivateurs et les vignerons profitent de ce temps favorable pour les cultures, c'est pourquoi on voit rarement les travaux de labour aussi avancés, aussi bien pour les champs que pour les vignes.
..Les blés et les colzas en terre sont aussi beaux que possible ; la surface du sol est ameublie par les petites gelées de la semaine dernière.
..En somme les terres, les récoltes et les bestiaux vont bien.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 24 février 1882 :
FUSILS SCOLAIRES
..La 3e Direction du Ministère de la guerre a fait expédier sur les chefs-lieux du département, d'où ils seront dirigés sur toutes les communes, des approvisionnement de fusils scolaires. Rien de mieux ; mais qui sera chargé de l'entretien et du nettoyage de ces armes ? L'instituteur ? Hélas ! le malheureux a bien d'autre besogne ! la préparation et la tenue des classes, l'entretien de la bibliothèque et du musée scolaire, le greffe de la mairie, et combien de chose encore ! Aujourd'hui il est forcé d'apprendre pour son compte et d'enseigner aux élèves, grands et petits, la botanique et l'histoire naturelle. On y ajoute maintenant les théories militaires, le maniement des armes et les manœuvres à rang serré... Faut-il que par surcroît il ait la responsabilité ds fusils scolaires et de leur entretien ?
..Qu'on ne s'imagine pas que ce soit là un petit travail. Chaque fusil de réserviste ayant servi 26 jours seulement coûte à l'État en réparation 1 fr. 30 en moyenne par période d'exercice. Qu'on calcule d'après cette base...
..Avant d'envoyer les fusils aux communes il eût donc été logique : 1° de constituer dans chacune d'elles un crédit spécial pour l'entretien et les réparations d'armes ; 2° de désigner dans chaque commune également un instructeur, autre que l'instituteur, rétribué soit par la commune, soit par le département, et pécuniairement responsable des armes à lui confiées ; 3° d'aménager un local bien sec, avec râtelier, pour recevoir les fusils dont il s'agit.
..Faute d'avoir songé à toutes ces mesures, on verra, avant un an, les armes des écoles dans l'état où ont été toujours trouvées celles des pompiers des communes rurales.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 1er mars 1882 :
..M. le ministre de l'instruction publique a accordé un secours de 3,700 fr. à la commune de Villers-le-Rond (construction d'une maison d'école) et un secours de 4,000 fr. à la commune de Pompey (achat d'un mobilier scolaire).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 10 mars 1882 :
FUSILS SCOLAIRES
..La loi de finances du 29 juillet dernier a ouvert, au budget du Ministère de la guerre, un crédit de 1,000,000 francs pour la fabrication de fusils destinés à l'enseignement du tir dans les écoles primaires publiques.
..Cet enseignement lorsqu'il y aura lieu de l'organiser, pourra être confié soit à l'instituteur, soit à l'instituteur adjoint, soit à un ancien militaire en résidence dans la commune.
..Suivant une circulaire de M. le Ministre de l'instruction publique en date du 30 août dernier, trois août dernier, trois fusils seront donnés à chaque école : deux pour la pratique du tir et un pour la démonstration du mécanisme. L'envoi des fusils sera fait à M. l'Inspecteur d'académie, qui se chargera de la répartition aux instituteurs et les frais d'expédition seront soldés par les communes.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 14 mars 1882 :
LA SUPPRESSION DES LIVRETS D'OUVRIER
..On sait qu'une loi de 1854 a réglementé le livret d'ouvrier. Aux termes de cette loi, le livret est obligatoire, il est délivré par le maire dans toute commune et par le préfet de police à Paris ; il sert à enregistrer les cas où l'ouvrier sort d'un atelier et entre dans un autre. Des pénalités servent de sanction à ces dispositions.
..M. Dautresme a présenté à la Chambre une proposition tendant à supprimer complètement le livret d'ouvrier, parce qu'il constitue une entrave à la liberté du travail en même temps qu'une mesure vexatoire.
..La commission de la Chambre, chargée d'examiner cette proposition, l'a adoptée hier et a nommé M. Nadaud rapporteur.
..M. Duvivier proposait qu'on se bornât à rendre le livret facultatif au lieu d'obligatoire qu'il est aujourd'hui.
..Mais on a fait observer avec raison que, pour ceux qui jugeaient le livret nécessaire, le caractère facultatif n'était plus une garantie et que, pour ceux qui en réclamaient la suppression totale, c'était le rétablir indirectement, car tout ouvrier qui ne se soumettrait pas au livret serait mis à l'index. Ces raisons ont prévalu et ont déterminé, comme nous venons de le dire, la suppression totale du livret.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 18 mars 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Procès-verbal a été dressé contre le nommé louis V..., basculeur à Pompey, pour coups à la nommée Maria Egloff, sans profession au même lieu, et contre le nommé Dominique B..., manœuvre à Pompey, pour coups volontaires au nommé François Oveline, surveillant audit lieu.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 22 mars 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Un vol de liqueurs estimé 20 francs a été commis au domicile et au préjudice du nommé Auburtin, restaurateur à Pompey.
..Les auteurs sont les nommés Léon H... et Séraphin P..., ouvriers de forge au même lieu.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 8 avril 1882 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 9 avril 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Procès-verbal a été dressé contre le nommé Joseph C..., forgeron à Pompey, pour coups et blessures volontaires au nommé Jean Schmitt, tourneur à Frouard.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 28 avril 1882 :
OUVROIRS
..Certains zélés de la République ont eu l'ingénieuse idée de soumettre les directrices d'ouvroirs à la formalité du brevet de capacité ; à cet effet, ils ont demandé à S. Exc. le ministre de l'instruction publique ce qu'il en pensait. Tout naturellement, M. J. Ferry a saisi cette occasion de donner une nouvelle preuve de son libéralisme, et par une circulaire il vient de faire connaître que les directrices d'orphelinats et d'ouvroirs, sans distinction, devraient être munies du diplôme d'institutrice, sous peine d'être conduites en police correctionnelle. A l'avenir donc, pour enseigner à nos petites filles de village à faire une reprise, il faudra connaître l'histoire ancienne et être capable de faire une narration et de résoudre des problèmes.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 29 avril 1882 :
..- Un vol d'une montre en argent a été commis au préjudice du sieur Guillaume Grandill, puddleur à Pompey.
..L'auteur de ce vol est inconnu
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 5 mai 1882 :
LIVRET DE FAMILLE
..La commission de statistique municipale, réunie sous la présidence de M. Vergniaud, secrétaire général de la préfecture de la Seine, vient de nommer une sous-commission composée de MM. Clamageran, conseiller d'État ; Emile Ferry, maire du neuvième arrondissement de Paris, et Pasquier, directeur des affaires municipales, à l'effet de préparer un rapport motivé et un projet de vœu demandant aux pouvoirs publics la délivrance, dans toute la France, d'un livret de famille, sur le modèle de celui qui est actuellement usité en Belgique.
..Ce livret, qui serait soumis aux époux le jour de leur mariage, devrait être ensuite représenté par eux pour être complété à la mairie qui recevrait les déclarations successives de naissance ou de décès de chacun de leurs enfants.
LE TRICORNE DES GENDARMES
..Eh bien, c'est décidé, nous devrons dire prochainement adieu au tricorne légendaire du gendarme ; on va le remplacer par un casque.
..Le modèle de ce casque vient d'être adopté par la commission d'examen. La bombe est en cuir ; le cimier, le bandeau et le cerclage sont en maillechort ; ce casque n'a ni crinière ni chenille, et porte une grenade sur le bandeau.
..Après le tricorne, on élèvera la sardine blanche, puis le jaune baudrier, et, de la vieille gendarmerie, il ne restera plus que le gendarme, jusqu'au jour où un nouveau ministre de la guerre rétablira le tricorne, la sardine et le baudrier. Il faut bien faire marcher le commerce en général et Godillot en particulier.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 14 mai 1882 :
COMPAGNIE DE L'EST
..Voici, d'après les explications données par le ministre, quelles sont les lignes nouvelles construites par l'État qui pourront être livrées à l'exploitation dans le courant de la présente année.
..Pompey à Nomeny, 21 kilomètres ; Lunéville à Gerbéviller, 10 kilomètres ; Favières à Frenelle (section de la ligne de Colombey à Frenelle), 19 kilomètres.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 18 mai 1882 :
L'ÉCLIPSE DU 17 MAI
..Les personnes matinales ont pu observer à Nancy hier matin, 17, le soleil, est assister à une partie de l'éclipse que les astronomes sont allés observer dans la haute Égypte où elle sera totale. Quoique plusieurs journaux aient annoncé qu'elle serait totale en France et que « la journée commencerait que très tard », il n'en a rien été. Le jour a commencé comme d'habitude, et à Nancy, le quart à peine du soleil a été éclipsé par la lune. M. Flammarion nous apprend, dans son journal l'Astronomie, que le but des expéditions parties pour l'Égypte est surtout de déterminer la nature de l'auréole glorieuse qui enveloppe le soleil, auréole dans laquelle s'élancent des flammes de cent mille lieues de hauteur.
..Les personnes qui n'ont pas examiné l'éclipse du 17 mai devront attendre jusqu'en 1912, c'est-à-dire 30 ans avant d'en revoir une nouvelle.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 23 mai 1882 :
LA PROCHAINE COMÈTE
..Dans quelques jours, une énorme comète sera visible pour tous les habitants de l'Europe. Cette comète, que pour la première fois on a lieu d'observer, est en ce moment à 33 millions de lieues de nous et à 27 millions de lieues du Soleil. Sa vitesse surpasse actuellement un million de lieues par jour. Son éclat va augmenter progressivement et rapidement. Elle deviendra beaucoup plus lumineuse que celle de l'année dernière et il est même probable qu'on pourra l'apercevoir en plein jour à l'œil nu.
..Le 22 mai, sa vitesse atteindra 1,600,000 lieues par jour. Le 2 juin, elle glissera dans le voisinage de l'orbite de Mercure, à 14,000,000 de lieues du soleil et sa vitesse sera de 1,431,000 lieues par jour. Le 10, elle passera à son périhélie, à 2,230,000 lieues du globe solaire, et se précipitera alors avec une vitesse de 3,682,000 lieues par jour, - soit 153,000 lieues à l'heure. Son éclat sera, le 10 juin, au moins trois mille fois plus brillant que le 19 mars, date à laquelle remontent les premières observations qui ont été faites. A ce moment elle contournera le soleil dans l'éblouissement d'une splendeur sans égale, et emportée sur une seconde branche de parabole symétrique de la première, ira désormais en s'éloignant de l'astre comme à regret, avec une lenteur croissante.
LA GELÉE
..La gelée qui vient de sévir trois fois, les 17, 18 et 19 mai, a causé des ravages considérables dans nos départements de l'Est. Les pommes de terre, les haricots et les vignes en plaine sont en grande partie grillés. Dans les Vosges, les arbres fruitiers ont également souffert.
..A Thiaucourt, les vignes, composées de grosse race, ont été très éprouvées ; on peut dire, dès à présent, que la récolte n'atteindra même celle de 1881, qui était médiocre comme quantité. Par contre, les vignes de plusieurs communes voisines n'ont pas souffert.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 6 juin 1882 :
FORGES DE LIVERDUN
..Les travaux de mise en état des forges de Liverdun sont poussés avec la plus grande activité. M. Thiéblemont, ingénieur de l'école centrale, ancien directeur des établissements de Saint-Louis, près de Marseille, est attendu incessamment pour prendre la direction de ces importantes usines.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 9 juin 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..Les prairies n'ont pas l'herbe très haute mais le fourrage est dru et ce sont les bonnes espèces qui dominent ; nous aurons apparemment une récolte faible en quantité, mais supérieure en qualité. Les seigles sont irréprochables, et les blés entrent en fleur dans les meilleures conditions. Les colzas sont chargés, les siliques sont très bien garnies
..Les avoines sont mieux que la semaine dernière, nous aurons paille et grain.
..Les pommes de terre se montrent bien ; les betteraves quoiqu'étant sorties de terre irrégulièrement se remettent et regagnent le temps perdu.
..La vigne ne va pas très-vite, la floraison ne tardera pas ; il y a du raisin en quantité moyenne : les houblons poussent vigoureusement, les chenilles noires ont fait leur apparition.
..Les arbres fruitiers sont un peu souffrants.
..Les fruits en coteaux élevés sont beaux, en plaine, il y a de la vermine, peu de cerises et de pommes.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 13 juin 1882 :
ETAT DES RÉCOLTES
..Le tableau des récoltes en terre est moins riant que la semaine dernière. Nous avons eu une pluie froide avec abaissement de température +12 à +15 degrés centigrades.
..Les blés agités par le vent et chargés d'eau de pluie ont été jetés à terre sur des surfaces considérables ; le dommage est déjà considérable.
..Les prairies artificielles fauchées restent en souffrance, celles qui ne le sont pas ne sont guère mieux.
..Les betteraves et les pommes de terre sont toujours en bonne végétation. Les limaces font déjà des ravages.
..La vigne est un peu en retard, c'est à peine si on remarque quelques raisins bien exposés, montrer les premières fleurs.
..Le houblon est aussi beau que possible.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 14 juin 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- On a découvert à Frouard dans le canal de la Marne au Rhin, le cadavre d'un individu porteur d'un livret au nom de Denis Fauconnier, ouvrier mineur, né à Buxière-la-Grue (allier)
..M. le docteur Claude, de Pompey, qui a visité le cadavre, a déclaré qu'il avait séjourné plusieurs jours sous l'eau.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 29 juin 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température est meilleure que la semaine dernière ; nous avons eu plus de soleil et quelques degrés de chaleur en plus ; cependant les orages ont encore jeté à terre un dixième de nos blés.
..On attend le temps sec pour couper les colzas ; les seigles, sont en grande récolte comme grains et comme paille.
..Les avoines laissent peu à désirer ; les pois, les lentilles, demandent de la chaleur.
..Les betteraves et les pommes de terre sont belles.
..La fenaison est très mauvaise pour les trèfles et les luzernes, les deux tiers de la récolte sont avariés. Les prairies naturelles en partie coupées donneront du foin de bonne qualité ; les herbes de qualité inférieure, telles que carex et renoncules ont complètement avorté cette année, de sorte que nous sommes assuré d'avoir une récolte faible moyenne comme quantité, mais supérieure comme qualité.
..La vigne à 40 jours de retard, soit 7 à 800 degrés centigrades, c'est-à-dire que quoi qu'il arrive, nous aurons du vin de faible qualité, du Bismarck-Pacha.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 30 juin 1882 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 2 juillet 1882 :
LES BATAILLONS SCOLAIRES
..On lit dans le Rappel :
..On sait que des difficultés se sont élevées à Paris au sujet de la présence des bataillons scolaires à la revue du 14 juillet. Ces difficultés se sont renouvelées pour toutes les villes de province ou des bataillons de ce genre existent. En présence des résistances qui s'élevaient de la part de l'administration, plusieurs députés, notamment MM. Bovier, Lapierre et Ferry, ont demandé hier au ministre de la guerre à quelle décision il s'arrêtait définitivement. Le général Billot a répondu qu'il ne pouvait pas autoriser la figuration dans une revue, au milieu de l'armée, de troupes organisées en dehors des règlements militaires et sur lesquelles le ministre de la guerre n'a aucune action. Les bataillons scolaires ne seront donc pas admis à figurer dans les revues du 14 juillet à Paris et dans les départements.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 4 juillet 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température est généralement douce, mais les pluies trop fréquentes causent un grand dommage aux récoltes.
..La fenaison se fait lentement et laborieusement ; bien des foins seront plus ou moins avariés. Les prairies des fonds donnent très peu de foin, celles des coteaux sont plus abondantes ; en somme c'est une faible récolte dont une partie est déjà avariée.
..Les colzas sont en grande souffrance à cause du temps pluvieux.
..Les seigles ont bien résisté à l'humidité, on compte sur une bonne récolte.
..Les blés ont été fortement éprouvés, d'abord par le froid au moment de la floraison, ensuite par la verse à la suite des orages, enfin par le champignon rouillé depuis les dernières pluies ; on compte cependant encore sur un bon rendement, en paille surtout
..Les avoines et les orges végètent bien.
..Les pommes de terre et les betteraves sont toujours d'une végétation luxuriante ; mais la persistance de l'humidité ne peut manquer de favoriser le champignon (pourriture).
..La vigne a toujours un grand retard, de sorte que nous aurons apparemment petite quantité et faible qualité. Les houblons sont beaux.
..L'état sanitaire du bétail laisse peu à désirer.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 9 juillet 1882 :
LES BATAILLONS SCOLAIRES
..Le président de la République française, sur les rapports des ministres de la guerre, de l'instruction publique et des beaux-arts, et de l'intérieur ; vu, etc. Décrète :
..Art. 1er. - Tout établissement public d'instruction primaire ou secondaire toute réunion d'écoles publiques comptant de deux cents à six cents élèves âgés de 12 ans et au-dessus pourra, sous le nom de bataillon scolaire, rassembler ses élèves pour les exercices gymnastiques et militaires pendant toute la durée de leur séjour dans les établissements d'instruction.
..Art. 2. - Aucun bataillon scolaire ne sera constitué sans un arrêté d'autorisation rendu par le préfet. Cette autorisation ne pourra être accordée qu'après que le groupe d'enfants destiné à former le bataillon aura été reconnu capable d'exécuter l'école de compagnie. Il sera procédé à cette constatation par les soins d'une commission de trois membres, savoir : deux officiers désignés par l'autorité militaire et l'inspecteur d'académie ou son délégué.
..Art. 3. - Tout bataillon scolaire, après sa constitution, devra être inspecté au moins une fois par an par la commission désignée à l'article 2.
..Art. 4. - Tout bataillon scolaire recevra du ministre de l'instruction publique un drapeau spécial qui sera déposé, chaque année, dans celles des écoles, dont les enfants auront obtenu au cours de l'année, les meilleurs notes d'inspection militaire.
..Art. 5. - Chaque bataillon scolaire se compose de quatre compagnies dont chacune comprendra au moins 50 enfants.
..Art. 6. Ne pourront faire partie du bataillon les élèves que le médecin attaché à l'établissement aura déclarés hors d'état de participer aux exercices gymnastiques et militaires du bataillon.
..Art. 7. - Tout bataillon scolaire est placé sous les ordres d'un instructeur en chef et d'instructeurs-adjoints désignés par l'autorité militaire. La répartition des élèves dans les diverses compagnies est faite sur la proposition des chefs d'établissement par l'instructeur en chef.
..Art. 8. - Un maître au moins de chaque établissement scolaire dont les élèves font partie du bataillon, devra assister aux réunions du bataillon. Ces réunions auront toujours lieu, sauf autorisation spéciale de l'inspecteur d'académie, en dehors des heures de classe réglementaires.
..Art. 9. - Le bataillon scolaire, ne pourra être armé que de fusils conformes à un modèle adopté par le ministre de la guerre et poinçonnés par l'autorité militaire. Ces fusils, dont la fabrication sera abandonnée à l'industrie privée, devront présenter les trois conditions suivantes : n'être pas trop lourds pour l'âge des enfants ; comporter tout le mécanisme du fusil de guerre actuel ; n'être pas susceptibles de faire feu même à courte portée. Ces fusils seront déposés à l'école.
..Art. 10. - Pour les exercices du tir à la cible, les élèves des bataillons scolaires âgés de 14 ans au moins et que l'inspecteur en chef aura désignés comme aptes à y prendre part, seront conduits au champ de tir et y seront exercés avec le fusil scolaire spécial dans les conditions qui seront réglées par un arrêté des ministres de la guerre et de l'instruction publique.
..Art. 11. - Les caisses des écoles pourront seules être autorisées par le préfet à fournir aux élèves, dans des conditions à déterminer par des règlements locaux, tout ou partie des objets d'habillement ou d'équipement jugés nécessaires.
..Art. 12. - Les établissements libres d'instruction primaire et secondaire qui déclareront se soumettre à toutes les prescriptions du présent décret, sont autorisés, soit à incorporer leurs élèves dans le bataillon scolaire du canton, soit, si leur effectif est suffisant, à former des bataillons scolaires distincts qui seront à tous égards assimilés à ceux des écoles publiques.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 11 juillet 1882 :
INONDATIONS
..La Moselle à Toul atteignait hier à 8 h. du matin 1 m. 95. La hausse est de 0 m. 30 depuis la veille au soir. La rivière a commencé à déborder dans quelques parties basses des rives. La hausse continue.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 14 juillet 1882 :
INONDATIONS
..Hier, à 8 heures du matin, la crue de la Moselle à Toul atteignait 1m 10 ; le maximum de la nouvelle crue a été de 1m46 et a eu lieu à 4 heures du matin.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 18 juillet 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température est très mauvaise.
..La pluie continue ; c'est à peine si nous avons eu 4 heures de soleil depuis dimanche.
..Les foins sont encore pour un bon tiers soit en tas, soit étendus, soit enfin non coupés.
..Les vallées commencent à être submergées ; les colzas sont en très grande souffrance, l'humidité fait ouvrir les siliques.
..Les blés font triste figure ; la verse continue à augmenter avec une multiplication immodérée de la rouille.
..Les pois et les lentilles sont à moitié pourris. Les limaces et les escargots se multiplient à l'infini.
..La vigne a du retard, la récolte est fortement compromise, le houblon est beau.
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 23 juillet 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Procès-verbal a été dressé contre le nommé Michel J..., forgeron à Pompey, pour coups et blessures envers le sieur Beltze, chef d'atelier audit lieu.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 25 juillet 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température a été bonne cette semaine ; chaleur et lumière en abondance.
..La fenaison s'est terminée dans de meilleurs conditions. Les foins sont peu abondants. Six dixièmes de la récolte seront de bonne qualité, le reste est avarié plus ou moins.
..Les colzas sont rentrés plus ou poins secs.
..On coupe les seigles ; la paille n'est pas très blanche, le grain est bon et abondant.
..Les blés mûrissent rapidement ; on compte sur une bonne récolte, cependant deux dixièmes seront avariés par la verse ; la paille sera très abondante ; on compte sur un rendement de 15 à 18 quintaux par hectare.
..Les plantes sarclées, pommes de terre et betteraves sont belles.
..Les lentilles sont prêtes à être rentrées ; il y a beaucoup de choix, le rendement ne paraît pas être bien bon. Il en est de même des pois. Les féveroles sont belles.
..Les vignes ont repris un peu de vie, mais nous pouvons constater que par suite de la coulure, nous n'aurons qu'une demi-récolte et que la qualité, par suite du retard de 8 à 900 degrés de chaleur, sera très faible.
..Les houblons sont toujours beaux.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 2 août 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température n'a pas été favorable dans les trois premiers jours de la semaine, ce n'est que jeudi que nous avons eu un soleil passable, un peu moins enfumé que précédemment.
..Les colzas rentrés et battue sèchent difficilement sur les greniers. Les seigles sont également rentrés dans des conditions variées. Le grain est bon et la paille est abondante.
..La récolte du seigle peut être considérée comme une bonne moyenne.
..On commence la coupe des blés ; l'humidité du sol rend difficile l'emploi des moissonneuses à cheval. La récolte annoncée partout comme exceptionnellement bonne se réduit à une simple année ordinaire comme grain et une bonne année comme paille. Les orges sont belles, les avoines (bonnes semences) ont bien levé et promettent grande récolte. Les lentilles sont avariées, les pois promettent un rendement ordinaire en grain, la paille est très développée.
..Les pommes de terre sont fortement atteintes par le petit champignon et les taches des tubercules correspondent aux taches de notre vieux soleil, qui dans ses convulsions électriques ressemble parfois à un fumeron de bois. Dans les pommes de terre précoces, environ 50 pour cent se gâtent dans l'espace de 48 heures, celles rejetées à l'arrachage comprises.
..Les betteraves sont belles en feuilles, mais si la température continue à être basse le sucre sera en faible quantité.
..La vigne fait triste figure dans notre région ; les pampres sont pâles, les raisins à demi garnis et peu nombreux et le retard de la chaleur solaire peut-être évalué à 900 degrés centigrades.
..Le houblon qui, jusqu'au 15 juillet, promettait belle récolte commence à faire la mine, on ne voit presque rien en fait de cône en préparation ; dans d'autres pays, en Angleterre surtout, les houblons ont subi des avaries considérables.
..Nancy, le 30 juillet 1882.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 3 août 1882 :
VACANCES DES ÉCOLES PRIMAIRES
..Suivant un arrêté pris par M. le Préfet au conseil départemental de l'instruction publique, l'ouverture des vacances des écoles primaires publiques du département est fixée au samedi 19 août, à 4 heures du soir, et la rentrée au lundi 2 octobre, à huit heures du matin.
..Pour certaines communes, si MM. les Maires en font la demande motivée à M. le Préfet, l'ouverture des vacances pourra être reportée au soir du 26 août, et la rentrée au matin 9 octobre. Les vacances s'étendront du 13 août au 1er octobre pour les écoles de la ville de Nancy, et du 17 août au 1eroctobre pour celles de la ville de Pont-à-Mousson.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 11 août 1882 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 15 août 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température a été bonne cette semaine.
..Presque tous les blés sont rentrés. On compte en moyenne sur un rendement de 1,500 kilogr. par hectare. En Europe, la récolte est généralement bonne, excepté en Espagne.
..En Amérique, on compte sur une grande récolte, excepté cependant dans les régions dévastées par les inondations. Ces inondations ont détruit environ 10 millions d'hectolitres de céréales, notamment du blé et du maïs.
..Partout on coupe les avoines ; il y a grand rendement en grains et en paille.
..La vigne regagne un peu d'avance, mais si la qualité peut encore être passable, la quantité sera faible. L'Autriche-Hongrie n'est guère mieux partagée que la France ; l'Italie attend grande et bonne récolte.
..Le houblon est toujours bien malade. Quelques cultivateurs curieux ont voulu s'assurer si les pommes de terre tardives étaient atteintes comme les précoces ; ils ont été agréablement surpris en constatant qu'il y avait à peine quelques traces de maladie.
.......................................................................................................................J.-A; PATÉ.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 22 août 1882 :
CHRONIQUE DE L'EST
...PORT D'UN REVOLVER
..On n'a pas oublié la démarche de M. Lainé, président de la chambre syndicale des armuriers de Paris, auprès du préfet de police pour l'entretenir de la quantité considérable des revolvers de mauvaise qualité vendus dans les bazars.
..Quelques personnes se sont demandé si le port de revolvers n'était pas une infraction à la loi sur le port des armes.
..Voici un avis du conseil d'État, du 17 mai 1871, qui répond à la question :
..D'après une décision prise le 27 juin 1868 de concert entre les départements de la guerre, des finances et de l'intérieur, les revolvers au-dessous de 150 millimètres sont interdits. Au-dessus de cette dimension un revolver peut être porté en voyage pour sa défense personnelle : on a pas besoin d'être muni d'une autorisation.
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température, sans être élevée, est assez favorable pour la rentrée des récoltes. Les blé sont en grange. Quelques battage effectués donnent une moyenne de 15 à 16 quintaux par hectare. Les avoines sont en grande partie coupées ; le rendement paraît être dans la région de 35 à 40 hectolitres à l'hectare.
..Les pois et les féveroles donneront une bonne moyenne comme rendement.
..Les pommes de terre sont très-belles et très-abondantes. Il n'y a encore que quelques traces de maladie.
..Les betteraves sont aussi belles que possible.
..La vigne, malgré le retard déjà signalé, permet d'espérer une demi-récolte comme quantité avec qualité probablement semblable à celle de 1881.
..Le houblon est toujours malade ; cependant on commence à avoir l'espoir de faire encore une demi-récolte de qualité variée.
..Les fruits à noyau, les mirabelles notamment sont abondants sur les coteaux ; la qualité est bonne, le prix varie entre 18 et 20 fr. le 100 kil.
.......................................................................................................................J.-A; PATÉ.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 29 août 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 27 août 1882
..La moisson est terminée partout ; on peut approximativement apprécier la récolte d'autant plus que des battages ont été exécutés dans la plupart des grandes fermes pour faire la semence. Sans prendre pour bases ces blés de choix, nous pouvons dire que le rendement moyen de la France dépassera 115 millions d'hectolitres pour le blé et que le poids moyen de l'hectolitre sera de 78 kil. Les blés versés n'entrent pas dans ces calculs, les blés avariés par la verse ne forment pas plus d'un vingtième dans la quantité totale.
..Les pommes de terre ont eu quelque contre-temps, l'excès d'humidité du sol fait prévoir un développement plus considérable de la pourriture. La vigne dans notre région ne donnera qu'une faible récolte et de qualité tout à fait inférieure.
..Le houblon est dans les plus mauvaises conditions ; de notre souvenance nous n'avons vu si pitoyable récolte, c'est à peine si on pourra compter sur un tiers de récolte et encore de qualité douteuse.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 30 août 1882 :
..On lit dans le Petit Républicain :
..Nous croyons savoir qu'il se produirait d'ici peu un changement dans l'administration préfectorale de Meurthe-et-Moselle.
..M. Bès de Berc, secrétaire général, serait appelé à un autre poste. Il serait question de le remplacer par M. Gaukler, conseiller de préfecture, et beau-père de M. Duvaux fils qui est ingénieur à Pompey.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 6 septembre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 3 septembre 1882
..Les journaux rapportent que dans le nord de la France, les récoltes de blés ont été fortement endommagées par la pluie.
..Dans notre région, on attend le beau temps pour couper les regains. Le houblon ne donne rien, un tiers à un quart de récolte. La vigne donnera-t-elle du vin ? Quelques vignerons en doutent ; d'autres disent qu'on ne fera qu'une demi-récolte d'affreuse piquette.
..En Algérie, la récolte est tellement belle qu'il sera impossible aux vignerons de mettre de l'eau dans leur vin, n'ayant pas de place pour loger le vin.
..Les pommes de terre arrachées indiquent une forte proportion de tubercules pourris.
..La santé des bestiaux est bonne.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 13 septembre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 10 septembre
..La température a été très-agréable cette semaine dans notre région ; aussi les cultivateurs en profitent pour la rentrée des regains.
..Les betteraves sont assez belles, mais pas très grosses ; les betteraves à sucre reprennent une meilleure apparence de rendement en sucre.
..Les pommes de terre sont moins malades qu'on aurait pu le supposer d'après la récolte précoces. Le rendement sera au moins celui d'une bonne année moyenne.
..La vigne, d'après certains vignerons, donnera encore du vin potable, mais en faible quantité.
..Le houblon est presque mûr ; on aura un quart de récolte.
..Les bestiaux se portent bien.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 17 septembre 1882 :
LIGNE DE POMPEY A NOMENY
..Voici l'horaire de la nouvelle ligne de Pompey à Nomeny, dont le service s'ouvrira le samedi 23 septembre :
..Départs de Pompey, 6 h. 41 m. ; 11 h. 33 ; 6 h. 20. - Custines, 6 h. 53 ; 11 h. 45 ; 6 h. 32. - Malleloy (halte), 7 h. ; 11 h. 52 ; 6 h. 39. - Faulx, 7. 13 ; 12 h. 05 ; 6 h. 52. - Montenoy (halte), 7 h. 24 ; 12 h. 16 ; 7 h. 03. - Leyr, 7 h. 32 ; 12 h.24 ; 7 h. 13. - Moivrons, 7 h. 42 ; 12 h. 34 ; 7 h. 23. - Jeandelaincourt (halte), 7 h. 50 ; 12 h. 42 ; 7 h. 31. - Nomeny, arrivée : 8 h. 01 ; 12 h. 53 ; 7 h. 42.
..Départs de Nomeny : 4 h. 25 ; 8 h. 50 ; 3 h. 50. - Jeandelaincourt, 4 h. 39 ; 9 h. 07 ; 4 h. 04. - Moivrons, 4 h. 47 ; 9 h. 15 ; 4 h. 15. - Leyr, 4 h h. 54 ; 9 h. 24 ; 4 h. 22. - Montenoy, 5 h. 03 ; 9 h. 33 ; 4 h. 31. - Faulx, 5 h. 15 ; 9 h. 45 ; 4 h. 43. - Malleloy, 5 h. 22 ; 9 h. 52 ; 4 h. 50. - Custines, 5 h. 32 ; 10 h. 01 ; 5 h. - Pompey, arrivée : 5 h. 40 ; 10 h. 09 ; 5 h. 08.
PETITE CHRONIQUE
..- La rentrée des classes, pour l'année scolaire 1882-1883, aura lieu dans les écoles primaires élémentaires de garçons et de filles, le lundi 2 octobre à 8 heures du matin.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 19 septembre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 17 septembre
..La température s'est fortement abaissée cette semaine avec pluies presque continuelles ; aussi les dernières récoltes non rentrées sont-elles en grande souffrance : regains, houblons, raisins et pommes de terre perdent tous les jours. Les regains déjà coupés et non rentrés sont à peu près perdu.
..Les houblons déjà fortement attaqués par les champignons ne donneront qu'un quart de récolte à moitié avarié.
..La vigne n'a plus assez de chaleur pour mûrir ses fruits, le sol étant refroidi.
..Les pommes de terre dont on avait commencé la récolte se gâtent rapidement, notamment dans les Vosges et dans les sols argileux et argilo-siliceux de Meurthe-et-Moselle.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 20 septembre 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Dimanche 24 septembre, à l'occasion de l'inauguration du chemin de fer de Pompey à Nomeny, des fêtes auront lieu dans cette ville.
..Un train spécial partant de Nancy à 8 h. 35 du matin, et arrivant à Nomeny à 10 h. 28, prendra les voyageurs à toutes les stations de la ligne, depuis Nancy jusqu'à Nomeny ; le même train ramènera les voyageurs le soir ; il partira de Nomeny à 7 h. 50 et arrivera à Nancy à 9 h. 25.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 21 septembre 1882 :
MÉTALLURGIE
..Groupe de Longwy. - M. Joseph Sépulchre, au nom de la société de Vezin-Aulnoye, dont le siège est à Huy, province de Liège, possédant en France des usines dans le Nord et à Nancy, sollicite une concession de mines de fer sur le territoire des communes d'Avril et Trieux, arrondissement de Briey. Cette concession comprendrait une étendue superficielle de 5 kilomètres carrés 49 hectares.
..Cette demande fait en partie concurrence à celle présentée le 23 mars 1882 par MM. Jahiet Gorand, Lamotte et Cie.
..La société de Vezin-Aulnoye possède déjà les concessions de mines de fer suivantes :
..1° Boudonville, communes de Nancy, de Maxéville, de Laxou et de Champigneulles, arrondissement de Nancy, d'une étendue de 430 hectares, instituée par décret du 17 août 1864.
..2° L'Avant-garde, commune de Pompey et de Liverdun, arrondissements de Nancy et de Toul, d'une étendue de 277 hectares, instituée par décret du 23 mai 1863.
.......................................................................................................................(L'Ancre).)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 24 septembre 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Jeudi soir, au faubourg de Frouard, entre dix et onze heures, un ouvrier étranger à la commune et un artilleur du fort de Frouard buvaient ensemble au café-restaurant Hencké ; ils sortirent sans se quereller. Un marchand de légumes, qui demeure sur la route, vis-à-vis la fabrique de boulons, descendait du train vers 11 heures et demie, lorsqu'il rencontra l'artilleur sur le pont du canal, près de la station ; il lui parla. Plus loin et près d'un chantier de pierres de taille il trébucha dans le corps de l'ouvrier cité plus haut. - Courir à la gendarmerie - qui est à cent pas de là - relever le corps et le transporter à l'hospice de Pompey fut l'affaire d'une partie de la nuit.
..L'artilleur, qui avait manqué à l'appel, fut facilement retrouvé et arrêté.
..L'ouvrier a une quinzaine de coups de sabre sur la figure. Il est probable qu'il en mourra. La tête est toute labourée.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 26 septembre 1882 :
LIGNE DE POMPEY A NOMENY
..L'inauguration de la ligne du chemin de fer de Pompey à Nomeny qui a eu lieu dimanche dernier a été marquée par un incident inattendu.
..Le train officiel, parti de Nancy à 8 h. 35, reçut avis que la voie s'était affaissée dans les environs de Leyr et dut s'avancer avec de grandes précautions. L'endroit où l'éboulement s'est produit se trouve au milieu des vignes, et le remblai, fortement détrempé par les pluies, atteignait une hauteur de huit mètres. Les autorités et les invités durent mettre pied à terre et monter dans un train venant de Nomeny pendant que les voyageurs venant de cette localité, montaient de leur côté dans le train venant de Pompey. Il faudra cinq ou six jours pour remettre la voie en bon état. D'ici là, on opérera par transbordement.
..Parmi les autorités qui assistaient à la cérémonie, citons MM. Bernard, sénateur ; Berlet, Viox, députés ; le Préfet ; Collard, Noblot, Lagrésille, Munier, Comon, conseillers généraux ; les chefs de division de la préfecture ; le secrétaire particulier de M. le préfet ; Bauer et Leloutre, ingénieurs, etc..
..Un banquet a réuni de 1 h. 1/2 à 3 heures dans la salle du Gymnase les invités qui ont été reçus par M. le maire de Nomeny. Le soir, il y eu bal populaire.
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 24 septembre 1882
..Depuis 12 jours nous n'avons pas vu le soleil ; la température est basse, la pluie et les brumes se succèdent sans interruption dans la plaine. On signale la neige dans les Vosges
..Les récoltes à rentrer sont dans le plus triste état ; les regains sont aux deux tiers perdus, c'est une perte en fourrage de plusieurs millions de francs, pour ce qui est pourri. Les champs de pommes de terre sont inabordables dans les sols marneux notamment ; les betteraves sont irrégulières, les betteraves à sucre sont, dit-on, très faibles comme rendement.
..La cueillette du houblon n'a pas été faite dans un grand nombre de localités, parce qu'il n'y a rien à cueillir. On a en Lorraine qu'un quart de récolte en moyenne.
..La vigne commençait à faire réfléchir les vignerons de la région. Cette année le découragement est complet ; on est assuré de ne récolter que du raisin vert, on ne vendangera pas partout.
..A l'étranger, on se plaint des pluies et des inondations. Les récoltes en vins sont excellentes en Italie. En afrique française, la vigne a donné le plus beau rendement connu jusqu'alors en ce pays, 100 à 120 hectolitres à l'hectare en moyenne.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 3 octobre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 1er octobre 1882
..La température reste basse avec pluie, le sol est détrempé et refroidi. Les cultures pour les semailles des blés sont forcément interrompues, le sol étant inabordable aux attelage. La récolte des pommes de terre est très-médiocre, la pourriture atteindra apparemment trois dixièmes de la récolte, il n'y a que dans les sols légers que l'on a pu commencer l'arrachage. On attend un temps meilleur pour rentrer la petite récolte de betteraves que l'on a en perspective, cinq dixièmes de récolte ordinaire. Une grande partie des regains sont pourris, la moitié de la récolte environ. La cueillette du houblon est entravée, deux dixièmes de récolte.
..Les vignes sont dans le plus triste état, trois à quatre dixième de récolte ; les raisins pourrissent, quoique n'étant pas mûrs. Les cultivateurs et les vignerons sont consternés de voir une année qui promettait tant se terminer d'une manière si désastreuse
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 11 octobre 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- M. Collard, qui a été victime de l'agression de Frouard, est mort des suites de ses blessures à l'hospice de Pompey, où il était soigné.
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 8 octobre
..La température est plus basse et humide. Les travaux préparatifs pour la semaille du blé sont très-difficiles, surtout en sol marneux et argilo-marneux.
..L'arrachage des pommes de terre est continué avec de grandes difficultés.
..La vigne jaunit, le raisin reste rougeâtre, nous ne ferons guère que de 10 à 15 hectolitres à l'hectare, soit, pour nos trois départements de Meuse, Vosges, Meurthe-et-Moselle, 450 à 550.000 hectolitres.
..Dans un grand nombre de localités, les graines n'ont pu être rentrées.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 17 octobre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température a été relativement douce, quoique nous ayons encore reçu 20 à 25 millimètres d'eau cette semaine. Les semailles se font tant bien que mal avec beaucoup de difficulté.
..La vendange avance. Les raisins déjà récoltés donnent un vin meilleur qu'on ne le supposait d'abord. Nous n'avons rien à ajouter à ce que nous avons dit précédemment sur la quantité, c'est-à-dire deux à trois dixièmes d'une récolte ordinaire.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 24 octobre 1882 :
SECOURS AUX COMMUNES
.. Par décision des 11 et 14 octobre, M. le ministre de l'instruction publique a accordé :
..1° A la commune de Chambley, un secours de 1,400 fr. pour l'installation d'une école maternelle.
..2° A la commune de Bathelémont-les-Bauzemont, un secours de 500 fr. pour la réparation de la maison d'école ;
..3° A la commune d'Einville, un secours de 2,500 fr. pour l'agrandissement de l'école de garçons.
..4° A la commune de Chaligny, un secours de 1,500 fr. pour l'achat d'un mobilier scolaire.
..5° A la commune de Dieulouard, un secours de 900 fr. pour la création d'un gymnase scolaire.
..6° A la commune de Pompey, un secours de 49,000 fr. pour construction d'une école maternelle.
..7° A la commune de Tantonville, un secours de 24,000 fr. pour l'établissement d'une école de filles et d'une école maternelle.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mercredi 25 octobre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
........................Nancy, le 21 octobre
..La température reste relativement douce malgré des averses et des brumes épaisses.
..La vendange est terminée ; partout on déguste le vin doux et le petit gris ; l'un et l'autre ne sont pas à dédaigner. Chacun veut goûter les prémices de la récolte comme au temps d'un soleil généreux ; le besoin de causer et de bavarder sur la récolte qui vous a coûté tant de peine fait qu'à son enterrement dans les fûts on en dit encore du bien.
..Les pommes de terre sont difficiles à extraire du sol, encore plus difficiles à mettre en silos ; par ci, par là, il n'est pas rare de voir 8 chevaux devant un chariot portant une douzaine de sacs. Quelle année de vase !
..On rentre les betteraves avec peine, les chariots prennent la boue jusqu'aux échelles.
..Les semailles se font tant bien que mal, les chevaux sont littéralement épuisés en traînant des herses enrobées dans une terre poissante.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 26 octobre 1882 :
LA COMÈTE
..La comète est toujours admirable dans le ciel du matin. On n'en a certainement pas vu de pareille depuis 1811. Sa longueur s'étend sur 20 degrés du ciel, ce qui, d'après les dernières mesures de M. Flammarion, représente une étendue de plus de vingt millions de lieues.
..On peut l'observer à l'Est depuis trois heures et demie du matin jusqu'au jour. Mais c'est à cinq heures du matin qu'elle est le plus élevée dans le ciel et offre l'aspect le plus majestueux.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 3 novembre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..Le temps est très-défavorable aux semailles ; le sol est tellement détrempé que les attelages ont peine à se tirer de la boue ; il y aura donc apparemment un déficit notable dans les emblavures.
..Les pommes de terre sont rentrées ; le rendement est médiocre et la pourriture considérable.
..Les betteraves sont presque toutes rentrées ; le rendement est celui d'une mauvaise année.
..Le vin de notre région n'a pas donné plus de deux à trois dixièmes de récolte. Quelques vignobles du toulois sont mieux partagés et ont donné 15 à 20 hectolitres à l'hectare. Quant à la qualité, elle est en tout point mauvaise.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 5 novembre 1882 :
LA LOCOLOTIVE A OUTRANCE
..On essaie sur les lignes de l'Est une nouvelle machine, dite « machine à outrance ». Elle doit remplacer la Crampton employée pour les trains en grande vitesse.
..Elle possède deux paires de grandes roues accouplées, d'un diamètre inférieur de 4 centimètres à celui des roues de la Crampton, qui mesurent 2m 30 de diamètre, soit un parcours de 7m 10 par tour de roue.
..La supériorité de cette nouvelle machine sur la Crampton provient de l'accouplement des roues, qui produit une adhérence bien plus forte sur le rail et aide par conséquent à la traction d'un plus grand nombre de voitures.
..Une guérite se trouve à l'arrière pour abriter le mécanicien et le chauffeur. Cette guérite est garnie de chaque côté d'une petite fenêtre que le mécanicien peut ouvrir pour surveiller le mouvement de sa machine.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 9 novembre 1882 :
LES FUSILS SCOLAIRES
..Le Bulletin administratif du ministère de l'instruction publique publie une note intéressante au sujet de l'adoption de types de fusils scolaires et poinçonnage des armes placées dans les établissements d'instruction publique.
..Deux types de fusils scolaires de manœuvre viennent d'être adoptés par l'administration de la guerre. Le premier est une réduction du type réglementaire et est muni d'un canon métallique ; le second, dont le canon est en bois, permet néanmoins d'exécuter tous les mouvements de la charge ; ces deux types ne comportent pas d'épée baïonnette.
..L'adoption d'un second type a eu pour but de satisfaire aux besoins des établissements ou communes dont les ressources seraient insuffisantes pour se procurer des fusils du premier type.
..Le prix de cession est ainsi fixé : premier type, un fusil scolaire à canon métallique (réduction du fusil réglementaire), 21 fr. ; deuxième type, un fusil scolaire à canon en bois noirci, 10 fr.
..Quant au poinçonnement des fusils scolaires exigé par l'arrêté du 30 juillet, il est effectué par les soins des contrôleurs d'armes attachés aux directions d'artillerie et aux manufactures d'armes. Les demandes de poinçonnage doivent être adressées au ministère de la guerre (3e direction), et des ordres sont immédiatement donnés pour qu'il soit procédé à cette opération dans les conditions prescrites par l'arrêté précité.
..L'arrêté du 30 juillet, spécifiant que les armes pourront être admises au poinçonnage jusqu'au 31 décembre 1882, quel que soit leur modèle, l'administration de la guerre ne voit pas d'inconvénient à ce que les communes fassent emploi, dès à présent, des fonds qu'elles destinent à l'achat des fusils, « pourvu toutefois que les armes qu'elles acquerront soient dans l'impossibilité de faire feu. »
LA COMÈTE
..Les choses se passent un peu dans le ciel comme sur la terre. La gloire des astres est soumise aux même vicissitudes que celle de nos minces personnages politiques. Témoin la comète actuelle. On n'en a pas vu de pareille depuis la fameuse de 1811. Sa longueur surpasse vingt millions de lieues et elle s'enfuit dans l'espace avec une vitesse de huit cent mille lieues par jour !
..Eh bien ! elle ne fait aucun bruit dans le monde ordinaire, parce qu'il faut se lever à cinq heures du matin pour l'observer. Si elle était visible de six heures à minuit, tout le monde en parlerait.
..Il paraît qu'elle vient de donner naissance à une fille, à une petite comète qui s'éloigne lentement d'elle. Mais elle nous réserve une surprise bien autrement curieuse. L'intéressante Revue mensuelle d'Astronomie populaire de Flammarion, annonce que, selon toute probabilité, elle reviendra bientôt, se précipitera dans le soleil et y restera.
..Elle plane aujourd'hui à soixante millions de lieues de Paris.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 11 novembre 1882 :
INONDATIONS
..........St-Dié, 9 novembre, 11 h. 17 m.
..Sous-Préfet Saint-Dié à Préfet Nancy.
..La hauteur de la Meurthe à l'étiage du pont de Saint-Dié est aujourd'hui à 11 h. du matin à 0m 90 cent. au minimum.
..........Toul, 9 novembre, 5 h. 40 s.
..Roth, ingénieur, à Holtz, ingénieur en chef et à Préfet Nancy.
..La Moselle à Toul a monté depuis hier soir de 1m 41 cent. La hausse continue.
..........Toul, 10 novembre, 8 h. 15 s.
..Roth, ingénieur, à Holtz, ingénieur en chef et à Préfet Nancy.
..La Moselle était à 7 heures du matin de 2m 70 cent. La hausse continue.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du mardi 21 novembre 1882 :
PETITE CHRONIQUE
..- Un vol de différents objets, estimés 70 fr, a été commis la nuit, au préjudice du sieur Robert, cordonnier à Pompey.
..L'auteur de ce vol est le nommé Jules M..., en fuite.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 24 novembre 1882 :
INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES
..Sont agréées par M. le préfet les nominations des instituteurs adjoints, des institutrices-adjointes et des sous-directrices dont les noms suivent :
..INSTITUTEURS-ADJOINTS
..(Suite)
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..A Pompey, Mme Caré (sœur Octavie).
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Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 25 novembre 1882 :
INONDATIONS
..Toul, 24 novembre à 8 heures 20 m. du matin. - La Moselle à Pont-St-Vincent était à 6 heures du matin à 1m 30, elle est montée de 0m65 depuis hier soir à 5 heures.
..La Moselle à Toul était à 6 heures du matin à 1m 95, elle est montée de 0m 60 depuis hier soir à 5 heures.
..Les maires de Pont-à-Mousson et de Pagny ont été prévenus pendant la nuit du mouvement des eaux.
..Epinal, 24 novembre à 8 heures 30 m. du matin. - La Moselle à Epinal était à 8 heures du matin à 1m 15 elle est en hausse de 0m 15 depuis hier soir. La hausse continue.
INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES
..Sont agréées par M. le préfet les nominations des instituteurs adjoints, des institutrices-adjointes et des sous-directrices dont les noms suivent :
..(Suite et fin)
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..A Pompey, Mme Richard (sœur Ambroisine).
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 26 novembre 1882 :
INONDATIONS
..Epinal, 25 novembre à 8 h. 48 m., matin. - La Moselle à Epinal était à 7 h. du matin à 2m05, elle a baissé de 0m 45 depuis hier soir, le maximum de la crue a été de 2m 50 à 7 h. du soir.
..Toul, 25 novembre à 8 h. 50 m., matin. - La Moselle à Toul était à 7 h. du matin à 2m35, elle a monté de 0m 15 depuis hier soir à 5 h. La hausse continue lentement.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 2 décembre 1882 :
UNE CONDAMNATION A MORT
..Nos lecteurs se rappellent l'assassinat qui fut commis, il y a quelques mois, dans les environs de Frouard. Un homme avait été trouvé mourant, haché de coups de sabre. Le coupable était un artilleur du 8e d'artillerie, au fort de Frouard, nommé Léon Lemoine.
..Lemoine, traduit pour ce fait devant le conseil de guerre de Châlons, a été condamné avant-hier à la peine de mort.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 7 décembre 1882 :
MÉTALLURGIE
..Les pluies persistantes ont gêné considérablement les exploitations minières et ont porté atteinte à la bonne marche régulière des fourneaux.
..La société des forges de Champigneulles et de Liverdun a mis à feu, la semaine dernière, un de ses fourneaux de Liverdun. On s'occupe de réparer la forge et on espère en commencer l'exploitation au printemps prochain.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du jeudi 14 décembre 1882 :
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 23 décembre 1882 :
DOUANES
..L'ouverture de la ligne ferrée de Pompey à Nomeny a nécessité quelques changements dans la direction des douanes.
..Suppressions. - Brigade de Raucourt. Ont été supprimés : un brigadier, un sous-brigadier, 11 préposés ; à Mailly , même suppression.
..Créations. - A Nomeny, un brigadier, un sous-brigadier, 15 préposés ont été créés ; à Arraye, un renfort de 2 préposés, et à Morville, un préposé ; à Hussigny, un renfort de 2 préposés ; à Villerupt, deux préposés ; à Mont-Saint-Martin, un préposé ; à Longwy-Bas, un préposé.
..L'emploi de lieutenant est transféré de Raucourt à Nomeny.
..Toutes ces modifications auront leurs effets à dater du 1er janvier 1883.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du lundi 25 décembre 1882 :
ÉTAT DES RÉCOLTES
..La température continue à être élevée pour la saison ; quelques petites pluies un peu de brouillard avec +6 à 9 au, thermomètre centigrade.
..Les cultivateurs ont maintenant fait la part du mauvais temps au moment de la semaille ; ils se préparent à semer du blé de printemps ou des avoines, selon les sols ; blé dans les terrains marneux ou argilo-marneux et avoine dans les sols argilo-siliceux ou terres blanches. Les emblavures ont pu être effectuées dans les sols pierreux-calcaires, mais dans les terres argileuses, il n'y a guère que deux tiers des blés semés, de sorte qu'il y a pour 1883 un déficit en perspective de 30 à 40 millions d'hectolitres.
..Dans notre région, on espère à l'aide de bonnes espèces de blé de printemps combler une partie du déficit causé par les pluies d'automne.
..La santé du bétail est généralement bonne, cependant on redoute pour les moutons quelques cas de maladie, résultat d'un temps humide trop prolongé.
..Un peu d'avoine ou d'orge mêlé de petit blé peut atténuer le mal.
.......................................................................................................................(Bélier.)
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du vendredi 29 décembre 1882 :
LES INONDATIONS
..Ainsi que nous l'avions prévu hier, la crue de nos rivières menace de devenir de nouveau un véritable fléau. Les inondations ont recommencé sur un grand nombre de points. La Meurthe principalement fait de terribles promesses, et dépassera certainement le niveau atteint dernièrement.
..La raison de cette crue énorme est dans la fonte subite des neiges qui s'est produite en même temps sur tout le bassin et a envoyé en quelques heures un énorme volume d'eau dans les rivières. Les pluies qui continuent de plus belle apportent du reste un élément nouveau à l'inondation.
..Après être restées à peu près stationnaires depuis hier 3 heures de l'après-midi, les eaux de la Meurthe ont repris ce matin vers 3 heures un mouvement de hausse qui s'est arrêté après avoir élevé le niveau d'environ 30 centimètres.
..La baisse se manifeste de nouveau en ce moment, 9 heures du matin.
..Toutes les parties de la prairie de Tomblaine sont couvertes et les baraques entourées sans être envahies à l'intérieur. Il n'y a pas de courant et personne n'a l'air de s'inquiéter.
..Les cabines établies pour les bains au lieu-dit : les Cinq-Piquets, sont emportées en partie.
..Les manufactures de MM. Godchaux et Blondin ont cessé de fonctionner.
..Aucun accident n'est signalé nulle part.
..Un gros arbre, arraché par le courant derrière les Grands-Moulins, a été entraîné jusqu'au dessous du pont de Malzéville sur un tas de sable.
..La Meurthe était le 27 décembre, à 4 heures du soir au pont de Malzéville de 2 mètres 85, le 28 à 8 heures du matin de 3 mètres.
..La hausse a continué hier matin plus rapidement que le 27 au soir.
..Lunéville, 28 décembre, 8 h. 23 m. - Ce matin à 5 heures la Meurthe était de 2 mètres 62 ; le maximum a été atteint à 7 heures ; la hausse continue.
..La Vezouse a atteint 1 mètre 98, elle a dépassé de 3 centimètres la crue de 1861.
..Dans la nuit du 27 au 28 elle a baissé de 4 centimètres, la baisse continue sur cet affluent.
..La Moselle à Pont-Saint-Vincent a atteint son maximum à 11 heures du matin, sa hauteur est de 2 mètres 98.
..La Moselle à Toul était de 2 mètres 97 à 7 heures du matin ; la hausse continue.
..A Millery, la Moselle a atteint à l'étiage 4 mètre 60 ; les eaux sont stationnaires depuis le 27 à 9 heures du soir.
..La Moselle à Epinal, à 8 heures du matin, était de 2 mètres 80 ; le maximum a été atteint à minuit et a été de 3 mètres 20. La baisse s'accentue ; le temps est incertain.
..La Moselle, à Raon-l'Etape, a été de 3 mètres 25 ; la baisse commence.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du samedi 30 décembre 1882 :
LES INONDATIONS
..La crue de la Moselle a eu lieu aujourd'hui 29 du courant jusque vers 1 heures du matin, l'eau a envahi les rues basses de Pont-à-Mousson, elle a atteint 60 centimètres dans diverses maisons. A partir de 1 heure du matin l'eau descend sensiblement. Aucun accident de personne à signaler.
..La même crue s'est manifestée à Champey, elle est aussi actuellement dans une décroissance très sensible.
......................Toul, 28 décembre, 5 h. 15, du soir.
..La Moselle à Toul à 5 heures du soir, était de 2 m. 95 sur l'étiage en baisse de 5 centimètres depuis 2 heures de l'après-midi, le maximum a été de 3 m. sur étiage, soit 15 cent. au-dessus de la crue du 27 novembre dernier, et de 25 centim. au-dessous de la crue d'octobre 1880. La Moselle à Millery, à 5 heures du soir était de 4 m. 88 sur l'étiage, elle est près d'atteindre le maximum.
.............Frouard, 28 décembre, 7 h. 45, soir.
..La Meurthe et la Moselle maintiennent encore leur niveau du 2 janvier 1882, le niveau du 2 janvier est atteint au barrage de Pompey.
.............Saint-Nicolas, 29 décembre, 9 h. 48 m.
..La hauteur des eaux du 28 décembre à midi était de 11 cet. en moins que celle du 1er janvier 1882, aujourd'hui la diminution est d'environ 1 m., toute la plaine est inondée.
..Lunéville, 28 décembre 6h. 35 s.
..La Meurthe à Lunéville était à 5 heures à 2 m. 45, la Vezouze est à 1 m. 79 ; ces deux rivières baissent sensiblement ; le temps est couvert, vent S. O.
..Lunéville, 29 décembre, 9 h. 20 m.
..Ce matin, à 8 heures, la Meurthe est retombée à la cote de 2 m. 20, la Vezouze est descendue à 1 m. 20.
..Ces deux rivières continuent à baisser sensiblement.
..Lunéville, 28 décembre, 5 h. 47 s.
..La baisse des eaux de la Meurthe et de la Vezouze s'accentue. Plusieurs maisons de Blâmont ont été submergées pendant la nuit.
Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du dimanche 31 décembre 1882 :
CHRONIQUE DE L'EST
NANCY
..Il y a trois ans, à pareille époque (13janvier), nous publiions dans le Journal de la Meurthe une étude avec croquis à l'appui, des différents projets ayant pour but l'élargissement de la Meurthe et la préservation du faubourg Saint-Georges en cas de crue subite. Le Progrès reprend la question où nous l'avions laissée et dans les termes suivants :
..La dernière inondation a donné raison aux propriétaires d'immeubles situés dans la vallée de la Meurthe. Le débordement a produit les mêmes dégâts qu'autrefois ; les travaux de certaines usines ont été arrêtés , le quartier des Tanneries a été atteint ; le chemin de fer de ceinture a élevé le niveau des eaux et le bras de décharge n'a pas suffi, loin de là, à leur prompt écoulement.
..La question des travaux de protection du faubourg Saint-Georges se trouve posée de nouveau dans toute son urgence première. Trois mesures étudiées depuis longtemps, et facilement exécutables, se recommandent tout d'abord. La première consiste à donner au bras de décharge plus de largeur et de profondeur ; la seconde à augmenter de deux piles le pont de la Morte ; la troisième, à redresser le bras de décharge à l'endroit où il s'infléchit brusquement en face des Grands-Moulins et où son obliquité impose un obstacle au débit normal des eaux.
..Ces trois dépenses, évaluées, nous dit-on, à cent cinquante mille francs environ, pourraient être couvertes d'un côté par la ville et le département, de l'autre par les propriétaires intéressés. M. Barbas avait posé un principe excellent : les travaux d'endiguement donneront, disait-il, une plus-value aux propriétés situées dans le lit mineur de la rivière et qui ont été acquises à bon compte, précisément à cause de leur situation toujours menacée ; donc, j'ai intérêt à ce que ces travaux se fassent le plus promptement possible, et j'offre à la ville une subvention qui l'aidera à donner satisfaction à tout un quartier.
..Rien n'est plus exact. Ce principe, nous l'avons posé nous-même il y a trois ans. Comme le Progrès, plus encore même que le Progrès, nous avons le droit de demander au conseil : Où en sont les projets de protection du faubourg Saint-Georges ?
..Les considérations précédentes, non moins que les circonstances de crue actuelles, donnent intérêt aux détails suivants sur le régime de l'annonce des crues reproduits par le Progrès :
..On sait de quelle utilité est l'annonce des crues, qui permet de prendre des précautions contre l'inondation. Ce service n'a été organisé que récemment.
..M. Holtz, ingénieur en chef à la 3e section du canal de l'Est, à Nancy, vient de dresser un règlement définitif qui a été vu et adopté par M. Thoux, ingénieur en chef du service ordinaire des Vosges et de la 4e section du canal, et approuvé par M. l'inspecteur général Frécot. Nos lecteurs ne prendront pas sans intérêt connaissance de ce règlement, dont nous avons, brièvement, signalé l'apparition et qui a fonctionné pendant les inondations de cette semaine.
..Dès que les avis reçus de vallées supérieures ou les observations faites à Saint-Dié et Raon présagent une crue de la Meurthe, l'ingénieur de Saint-Dié prévient les autorités administratives et le service des eaux de Nancy, Lunéville, Toul.
..A son tour, quand la crue se manifeste à Lunéville, ou que ses observations lui permettent de rectifier les dépêches de Saint-Dié et Raon, le conducteur des rivières télégraphie à Nancy et Toul. L'ingénieur du canal de l'Est, à Nancy, avise les fonctionnaires de Nancy et l'ingénieur de Toul.
..En cas d'une crue de la Moselle, l'ingénieur d'Epinal télégraphie. En cas de la crue du Madon, c'est le conducteur des ponts et chaussées de Mirecourt.
..L'ingénieur du canal de l'Est, à Toul, prévient par télégramme les maires de Pont-à-Mousson et Pagny, l'autorité allemande, à Metz. Il cherche à établir des prévisions sur l'intensité du débordement en aval de Toul.
..Les dépêches doivent être expédiées deux fois par jour, vers 8 h. et vers 4 h., quand les eaux dépassent ces limitent supérieures indiquées par le règlement :
..Meurthe : Echelle de Saint-Dié, 0m 45 à 0m 80 sur l'étiage. Raon et Lunéville, 1m 25 à 1m 65. Malzéville-Nancy, 1m 60 à 2m 25.
..Moselle : Epinal, 0m 80 à 1m 50. Pont-St-Vincent, 1m 40 à 1m 50. Toul, 1m 10 à 1m 80. Pont-à-Mousson, 1m 80 à 2m 60.
..Madon : Mirecourt, 1m 50 à 2m 15.
..Indépendamment de ces avis officiels, les conducteurs et agents du service des rivières flottables et de la navigation donneront, autant que possible, aux maires des communes riveraines, que cette annonce pourrait intéresser, des renseignements sur l'intensité et la marche des crues de la Meurthe et et de la Moselle.
..Outre les crues susceptibles d'intéresser les populations, les ingénieurs de Saint-Dié et d'Epinal et le conducteur de Mirecourt informeront respectivement, par voie télégraphique, les ingénieurs ordinaires du canal de l'Est à Nancy et à Toul, de tout mouvement rapide dans le niveau des eaux.
..Pour compléter ces informations, ajoutons que la crue des eaux a fait subir de graves dommages au barrage des eaux de Nancy, à Messein. Le perré d'aval de la rive droite a été emporté par les eaux et l'épaulement destiné à protéger s'en trouve menacé.
..Les rampes d'accès au pont de Méréville, ont été entamées et celle de droite a été entièrement coupée.
..Des travaux d'urgence ont été entrepris pour réparer ces dégâts.
..On nous assure - mais la chose mériterait confirmation - que le pont de Blainville-sur-l'eau aurait été emporté.
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