Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1884

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 10 janvier 1884 :

DEMANDE DE CONCESSION DE MINES

..M. Louis-Hyacinthe Simon, maître de forges domicilié à Paris, rue d'Ampère, 17, gérant de la société en commandite des hauts-fourneaux de Champigneulles, sollicite, au nom de cette société, une concession de mines de fer sur le territoire des communes de Custines, Malleloy, Faulx, Bratte, Sivry, Belleau et Morey, arrondissements de Nancy. Les limites indiquées dans la demande renferment une étendue de 10 kilom. carrés 80 hectares. La concession que possède actuellement cette société à Champigneulles est d'une contenance de 427 hectares.

 

LES HIVERS SANS FROID

..L'hiver exceptionnellement doux que nous traversons n'est pas sans précédents.
..En 1172, la douceur de l'hiver permit aux arbres de se couvrir de feuilles ; les oiseaux couvèrent et eurent des petits en février.
..L'année 1289 n'eut pas d'hiver.
..En 1421, les arbres fleurirent en mars et la vigne en avril ; les cerises mûrirent en avril et la vigne en mai.
..En 1538, les jardins étaient couverts de fleurs en janvier.
..L'année 1572 offrit les mêmes phénomènes que l'année 1172.
..Il y eut des épis à Pâques en 1585.
..1607, 1609, 1613 et 1617 n'eurent pas d'hiver.
..Il n'y eut ni gelée ni neige en 1659 et en 1692.
..Enfin, la douceur de la température de l'hiver de 1781, celle de 1807, de 1882 et 1866 sont cités comme exceptionnelles.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
samedi 12 janvier 1884 :

CLOTURE DE LA CHASSE

..La chasse à tir sera close, dans le département de Meurthe-et-Moselle, le 27 janvier 1884, au soir.
..La passe ou l'affût à la bécasse, dans les chemins et clairières des forêts, sera close à partir du 15 avril exclusivement, mais sans qu'il soit permis de faire la requête ou la recherche de ce gibier à l'aide de chiens d'arrêts, ou de toute autre manière, après l'époque fixée en l'article 1er ci-dessus pour la clôture de la chasse à tir.
..La clôture de la chasse du gibier d'eau, soit dans les marais et sur les étangs, soit sur les rivières, est fixée au 1er avril.
..La chasse à courre, à cors et à cris, sera close le 15 avril.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 30 janvier 1884 :

L'AFFAIRE DE POMPEY

..Le 21 janvier, on retirait de la Moselle, à Pompey, le corps de M.N.D..., de Frouard. La tête portait de nombreuses blessures, au nez, à l'œil, au front et à l'occiput. L'idée d'un crime prévalut immédiatement. M. le juge d'instruction de Nancy vient de décerner un mandat d'arrêt contre : S..., machiniste à Frouard ; P..., bûcheron au même lieu et contre la femme S..., qui passe pour la maîtresse de P... Ce dernier a été amené le lundi 28 à Pompey.

..Le Courrier donne sur cette affaire les détails qui suivent :
..Le lundi courant, on a découvert dans la Moselle, sur le territoire de Frouard, le cadavre du sieur D..., âgé de soixante-huit ans, propriétaire et charron à Frouard.
..L'examen du corps indiqua que la victime avait dû être d'abord frappée à coups de pierre ou avec un instrument contondant, ainsi que le démontrent les nombreuses blessures dont elle porte les traces à la tête, puis jetée ensuite à l'eau.
..La gendarmerie ouvrit aussitôt une enquête à la suite de laquelle le parquet de Nancy ordonna l'arrestation des époux X... et d'un sieur Z..., âgé de vingt et un ans, bûcheron, qui passe pour être l'amant de la femme X...
..On suppose que cette dernière aura donné rendez-vous à la victime sur le pont de Pompey et que le mari et l'amant lesquels sont, paraît-il, fort bien ensemble, prévenus par elle, auront assassiné puis jeté à l'eau le malheureux D...
..On se trouverait donc en présence d'un crime dont les détails ressemblent assez à ceux de l'affaire Fenayrou-Auber. Ici comme au Pecq le meurtre aurait été précédé d'un guet-apens que certaines circonstances ont permis d'établir avec assez de précision.
..L'absence momentanée des époux X... et du sieur Z... du bal Lupori où ils s'étaient rendus, à l'heure même où l'information place le crime, une blessure reçue à l'œil par la femme X...et qu'elle attribue à un choc contre le timon d'une voiture semblent indiquer que les individus arrêtés sont bien les assassins de D...
..Des propos très graves ont été tenus lundi matin par X... et Z... ; ils prétendent avoir vu, dimanche soir, au moment où ils satisfaisaient un besoin nature près du pont de Pompey passer devant eux, le sieur D.., précédant un artilleur qui tenait son sabre à la main. Quelques minutes après, des cris plaintifs suivis bientôt de la chute d'un corps dans la rivière auraient appelé leur attention. L'artilleur serait descendu sur la berge pour s'assurer que le corps n'était pas échoué.
..Ces renseignements fournis par les inculpés avant même que le crime ait été constaté ont paru suspects aux différentes personnes à qui ils étaient fournis.
..V... a invoqué un alibi qui a été reconnu inexact ; hier soir lundi, Z.., a été extrait de la maison d'arrêt de Nancy et emmené sous bonne escorte à Pompey où il a été, par les soins de M. le juge d'instruction, soumis à un interrogatoire sur le lieu même du crime.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 7 février 1884 :

NÉCROLOGIE

..Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. Myrthil-Mayer Dupont, maître de forges, décédé à Nancy à l'âge de 68 ans. Les établissements métallurgiques de M. Dupont à Ars-sur-Moselle, avant la guerre, avaient été transférés à Pompey depuis l'annexion et étaient venus accroître l'importance du marché métallurgique de la Meurthe. Persévérant et laborieux, M. Dupont était arrivé par les seules ressources de son intelligence commerciale à la haute situation qu'il occupait dans le monde des affaires où sa mort laisse un vide considérable. Il était président du Consistoire israélite. M. Dupont avait à Nancy des nombreux amis.
..Nous offrons aux familles Dupont, Fould, Dreyfus et Cahen dit Nathan, dont M. Myrthil Dupont était le parent ou l'allié, l'hommage de nos regrets sympathiques et respectueux.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 21 février 1884 :

ARMEMENT DES SAPEURS-POMPIERS

..Le service d'artillerie vient de mettre à la disposition du ministère de l'intérieur 10,000 fusils Remington pour l'armement des compagnies municipales de sapeurs-pompiers les mieux organisées.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 26 février 1884 :

Vente d'une vaste maison neuve à Pompey

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 12 mars 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température est toujours très favorable aux labours et aux semis de printemps.
..Les blés et les seigles sont très avancées ; tout fait supposer que la récolte sera bonne ; il n'en est pas tout à fait de même de l'orge qui, en certains endroits, n'est pas très régulière.
..Les jeunes trèfles et les luzernes sont assez forts, espérons qu'ils pourront étouffer les mauvaises herbes qui, depuis quelques années, envahissent les terres.
..La plupart des grands fermiers se proposent de faire des semis importants de trèfle, de lupiline et de luzerne, suivant l'état des terres et la nature du sol.
..De forts préparatifs pour la culture des betteraves se font dans de grandes proportions dans les sols légers.
..Les animaux de ferme sont généralement en bonne santé, cependant du côté de la Meuse on signale quelques cas de morve.
..Le travail dans les fermes est assez facile, mais les fermiers, forcés de faire des économies, y regardent à deux fois avant de faire des engagements onéreux.
..Un certain nombre d'ouvriers d'usine seront disponibles pour l'agriculture cette année.
..Une bonne année en fourrage serait favorable aux cultivateurs.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
vendredi 14 mars 1884 :

LE PHYLLOXERA

..Le Journal officiel du 6 mars publie la liste des départements et des arrondissements qui sont déclarés phylloxérés.
..Tous les vignobles lorrains ont été jusqu'ici épargnés par le fléau.
..La Seine-et-Marne, où le phylloxéra est signalé, est le département le plus rapproché de Meurthe-et-Moselle.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
vendredi 21 mars 1884 :

L'OUVRIER DES MINES DE FER EN LORRAINE

..On rencontre en grand nombre, aux environ de Nancy, dans le canton de Longwy, dans le district de Thionville, des ouvriers robustes, chaussés de grandes bottes montant au-dessus du genou, aux vêtements terreux. La lampe qu'ils portent suspendue à une tige de fer ne laisse aucun doute sur leur profession ; mais on ne sait généralement pas grand'chose de leur condition. C'est à la faire connaître que M. Rémaury, ingénieur civil des mines, ancien directeur d'Ars-sur Moselle et de Pompey, s'est appliqué dans un réunion récente de la Société d'économie sociale. Nous allons essayer de résumer son intéressant rapport (1)
..La production en minerai de la Lorraine forme 59 pour 100 de la production totale de la France. La production de fonte s'est élevée dans le département de Meurthe-et-Moselle, en 1879, à un tiers de la production de la France entière.
..« La population minière en Lorraine est supérieure, comme caractère, à celle des autres régions de la France, et son sort est aussi meilleur. Elle est composée surtout de Français et d'Italiens. « La religion catholique est professée généralement ; et pas un ouvrier ne manquerait de suivre les cérémonies funèbres à la mort d'un camarade, ni de célébrer la Sainte Barbe avec une irréprochable tenue. »
..« Les deux coutumes fondamentales mises en lumière par les observations de F. Le Play, c'est-à-dire la permanence des engagements réciproques du patron et de l'ouvrier et l'entente complète touchant la fixation du salaire sont fidèlement observées dans les bassins miniers de la Lorraine. Jamais il n'y a eu de grèves et l'on n'y connaît pas de meneurs. Chacun travaille à son prix, suivant les difficultés particulières du chantier...» L'entente du patron et de l'ouvrier démontre l'excellence des rapports.
..Le mineur est honnête, il ne cherche à tromper ni le patron, ni ses camarades. Il a de bonnes mœurs, attestées par la rareté des naissances naturelles. Il est même exempt de ce grand fléau des agglomérations ouvrières, l'ivrognerie. En général il ne chôme pas en dehors du repos régulier du dimanche.
..Le mineur est à la tâche dans les chantiers souterrains. Un repos de onze heures à un heure lui permet de sortir au jour pour manger. Son gain net est de 4 francs 80 par jour en moyenne. Si sa femme travaille, elle peut gagner, dans le blanchissage du linge dans les centres voisins, de 2 francs 50 à 3 francs par jour. Mais souvent elle amène la gêne dans le ménage en abusant du crédit consenti par le fournisseur pour se procurer des articles de gourmandise ou de toilette. Quand la dette est devenue trop forte, le mineur quitte la mine espérant dépister l'huissier.
..Cette instabilité du travailleur est une des grandes plaies de l'organisation minière de la Lorraine. Pour y remédier, il faudrait supprimer sa situation obérée - ce qui éviterait les quatre cinquièmes des départs - et inculquer à l'ouvrier le désir de posséder. Le travail agricole allié au travail industriel ajouterait un appoint notable au salaire : la culture d'un jardin ou d'une petite pièce de terre occuperait utilement les six ou sept heures qui restent libres chaque jours et serait pour la femme une occupation lucrative. Jusqu'à présent les patrons n'ont pas encouragé leurs ouvriers à ce travail agricole. La plus grande garantie de stabilité de la famille serait dans le mariage du mineur au siège de l'exploitation avec la fille d'un propriétaire.
..A Messein, un tiers des ouvriers est logé dans les maisons élevées par la Société près de la mine. A Jœuf, un village entier a été construit dans le même but. Il a coûté un million. Les maisons sont louées à moitié prix - 8 fr. par mois - mais les ouvriers ne peuvent jamais en devenir propriétaires, ce qui est regrettable
..A Laxou, à Marbache, les patrons ont fondé une caisse de secours et ils font des libéralités à l'école communale. A Pompey, à Moyeuvre, à Hayange, des retraites sont assurées aux ouvriers.
..En remerciant M. Rémaury, le président, M. Cheysson, constatait l'intérêt qu'avait offert sa communication. Il y a un an, notre département fixait déjà l'attention de la Société d'économie sociale , M. Chassignet lui présentait un remarquable travail sur la cristallerie de Baccarat (1), y étudiant les institutions ouvrières et l'organisation du travail
.............................................................................................................................(L***.)

..(1) Publié dans la Réforme sociale du 15 mars 1884.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
dimanche 30 mars 1884 :

LE TESTAMENT DE M. DUPONT

..Suivant testament ouvert le 26 mars courant, M. Dupont, maître de forges, a légué entre autres sommes :
..Au consistoire israélite de Nancy, 40,000 francs pour la fondation d'un hospice ou maison de refuge, et une rente de 1,000 fr. affectée à l'instruction de jeunes gens israélites.
..Aux pauvres, sans distinction de culte, une somme de 2,000 fr.
..Aux société de secours mutuels d'Alsace-Lorraine et des Familles, à chacune 1,000 francs.
..A l'hospice israélite de Metz, 1000 fr. ; aux établissements de bienfaisance israélite de la même ville, 500 fr.
..50,000 francs aux ouvriers des usines de Pompey, pour la fondation d'une caisse de retraite.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 1er avril 1884 :

PETITE CHRONIQUE

..Dans notre article du 30 mars dernier, sur le legs de M. Dupont, maître de forges, 4e alinéa, il faut lire :
..« A la Société de secours mutuels, à celle d'Alsace-Lorraine et à celle des Familles, à chacune 1,000 fr. »

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 9 avril 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température de cette semaine a été exceptionnellement favorable aux récoltes en terre, quelques ondées d'orages çà et là et partout un soleil généreux ; aussi toutes les plantes sont en pleine végétation.
..Les seigles, les blés, les colzas ne laissent rien à désirer ; pour les colzas, nous les avons vus rarement fleurir aussi tôt et aussi régulièrement. Quant aux blés, ils sont irréprochables
..Les jeunes luzernes de l'année dernière et celles plus anciennes sont très avancées ; si la température continue à être aussi douce, on pourra faucher avant la fin du mois d'avril ; nous avons des housses de 25 à 30 centimètres au 5 ; c'est la première fois que ce fait se produit, à notre souvenance.
..La vigne sort avec des bourgeons bien gonflés et bien arrondis ; les cultures en vignoble sont très avancées. Les houblons sont en avance de quinze jours. Les arbres fruitiers sont en fleurs et promettent une récolte exceptionnelle.
..En résumé, nous pouvons dire que l'année, pour les cultivateurs, se présente riche en promesses.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 16 avril 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..
..La température a été un peu plus basse cette semaine : trois jours couverts avec petite pluie ou neige fondue. Malgré cela, le thermomètre n'est pas descendu au-dessous de 1 degré au-dessus de zéro.
..Les plantes en fleurs telles que les arbres fruitiers, ont été subitement arrêtées dans leur mouvement de végétation et de floraison.
..Jusqu'à ce moment, la vigne n'a encore ressenti que des atteintes légères à la suite de ce changement de température.
..Les luzernes n'ont pas éprouvé la moindre souffrance.
..Les avoines lèvent bien.
..Les semis de trèfle ou de luzerne devront bien réussir après ces petites pluies.
..Les houblons montrent des pousses vigoureuses.
..La santé des bestiaux laisse peu à désirer dans la région.
..Dans la nuit du 11 au 12, la température s'est abaissée subitement à -2 à 3 degrés au-dessous de 0.
..Les arbres fruitiers, la vigne et la luzerne ont été plus ou moins atteints.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 23 avril 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 20 avril.
..La température continue à être mauvaise ; le vent du Nord-Est avec un ciel couvert refroidit tout et arrête complètement la végétation. Depuis le 13 au matin, nous n'avons eu que deux heures de soleil.
..Dans la nuit du 11 au 12, il a gelé à 2°, 3° et même 4° selon les lieux et les altitudes. Les vignes de la base des coteaux sont fortement atteintes. Les Gamais, dits grosse race, sont noirs, les petites races de Lorraine ont moins souffert ; dans les hauts, c'est-à-dire à l'altitude de 60 à 80° au-dessus du niveau de la vallée, la vigne est à peu près intacte. Tous les arbres fruitiers sont en grande souffrance. La luzerne a peu souffert, elle n'a que du retard.
..Les avoines si bien semées lèvent irrégulièrement, la sécheresse arrêtant la germination. Les blés, les seigles, les colzas ont bien supporté jusqu'à ce moment la mauvaise température.
..Les pommes de terre précoces qui avaient déjà quelques pousses sorties sont perdues.
..On continue la plantation des pommes de terres tardives, ainsi que les semis de betteraves.
..En résumé, il n'y a qu'un tiers de nos vignes qui soit atteint sérieusement.
..Avec une température plus chaude, le mal serait vite atténué.
..Hier matin, la neige a couvert le sol ; les luzernes, presque bonnes à faucher, font triste figure de même que les colzas en pleine floraison. Les vignes et les arbres fruitiers continuent à être en grande souffrance.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 24 avril 1884 :

MÉTALLURGIE

..Aucune nouvelle concernant le marché de la fonte. On reste à 56 francs cours nominal pour l'affinage; 70 à 73 fr. pour le n° 3 de moulage, suivant les marchés.
..La société des forges de Champigneulles et Liverdun après avoir éteint son fourneau, éteint les feux de son laminoir de Liverdun.
..La forge de Champigneulles est en pleine activité.
........................................................................................................................(Ancre.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 30 avril 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La semaine qui vient de s'écouler a encore été mauvaise pour les récoltes en terre. La température est restée très basse du dimanche 20 au vendredi 25, le vent du nord a persisté sans avoir une minute de soleil. Vendredi, 3 heures d'un soleil à demi voilé ; dans la nuit de vendredi à samedi, le ciel s'est éclairci, le thermomètre est descendu à moins de 2°.
..Samedi matin, il y avait de la glace, le soleil paraissant le matin, il y a de nouveaux dégâts à redouter.
..Les colzas n'achèvent pas la floraison, beaucoup de fleurs avortent. Les seigles sont fort contrariés, les blés rougissent un peu, mais le mal n'est pas grand.
..Les plantes le plus en souffrance sont l'avoine et la vigne ; l'avoine, privée de l'humidité suffisante, lève mal, la vigne, déjà trois fois atteinte, ne pourra donner que peu de chose dans les vignes basses.
..Les arbres fruitiers sont très épuisés ; cependant, jusqu'à présent, les mirabelliers semblent avoir résisté. Les cerisiers et les abricotiers sont fortement endommagés.
..Les semis de plantes fourragères sont presque terminés ; mis dans une terre sèche la moindre pluie ne manquerait pas de les faire lever et végéter vigoureusement.
..En résumé, une température chaude atténuerait rapidement le mal causé par le froid.
..La santé des bestiaux laisse à désirer.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 6 mai 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..
..La température a été un peu meilleure cette semaine, le soleil a été moins avare de ses rayons (20 heures), une petite pluie vers la fin de la semaine a été bien utile aux plantes en terre.
..Les blés ont souffert du froid sec de la semaine précédente. Les seigles sont passables. Les luzernes n'ont pas été sérieusement atteintes ; en cas de besoin, ont pourrait couper pour nourriture en vert.
..Les avoines laissent beaucoup à désirer pour la régularité de la levée.
..Les féveroles, les pois et les lentilles ont grand besoin d'un peu d'eau.
..La vigne est dans un triste état ; après trois gelées excessives, cependant, nous ne devons pas exagérer le mal ; une température chaude ferait revivre le contre-œil et pourrait, comme dans certaines années bien connues, nous donner une récolte ordinaire. Quoiqu'il en soit, nous en restons à l'appréciation d'un tiers de récolte détruit par la gelée. Des abricots, il n'en est plus question. Les cerisiers, les mirabelliers promettent encore demi-récolte, les pommiers et les poiriers donneront du fruit au moins comme en année moyenne.
..Les houblons ne laissent rien à désirer.
..La santé du bétail de ferme est satisfaisante.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 13 mai 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température a été favorable aux plantes en terre cette semaine passée ; après une bonne pluie d'orage, le soleil a reparu plus généreux.
..Les blés, un moment en souffrance, reprennent leur végétation avec vigueur : le seigle promet une petite moyenne en récolte, les avoines se complètent ; il y aura cependant quelques vides. Les pois, les lentilles , les féveroles vont bien. Les colzas achèvent de fleurir, les dernières fleurs produiront apparemment plus que les premières, qui ont subi une température trop variable.
..La vigne se dégage de ses jeunes pousses noircies par la gelée ; le soleil aidant, le mal ne dépasserait pas un tiers de récolte détruite, car le contre-œil se montre très bien.
..Les houblons sont d'une vigueur exceptionnelle. Les arbres fruitiers, quoique fortement chagrinés par le froid, ont conservé assez de fleurs intactes pour espérer une récolte ordinaire.
..Il y aura encore demi-récolte en cerises et en mirabelles et bonne récolte en pommes et en poires.
..La santé des bestiaux est irréprochable ; nos vétérinaires chôment.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 20 mai 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température a été favorable aux récoltes en terre cette semaine ; après trois jours de bonne chaleur, nous avons eu de la pluie.
..Sous l'influence de cet état de choses, les récoltes ont rapidement réparé le mal fait par les dernières gelées.
..Les blés d'abord un peu rougeâtres, ont repris une teinte verte foncée du plus bel aspect. Les colzas commencent à montrer leurs siliques, les seigles ont eu un bon temps pour la floraison. Les jeunes trèfles et la luzerne sont irréprochables, la levée est très régulière.
..Les anciennes luzernes sont à pleine faux. Les pommes de terre sont bien levées et promettent grande récolte, le sol ayant été ameubli par la pluie. Les avoines, qui donnaient des inquiétudes aux cultivateurs à cause de la levée irrégulière, sont aujourd'hui toutes en pleine végétation, de sorte que l'on peut pronostiquer une bonne récolte.
..La vigne si fort maltraitée à la fin d'avril, se montre raisineuse ; tous les jours de nouvelles grappes apparaissent comme par enchantement là où on n'espérait rien. Aujourd'hui, 18 mai, nous pouvons réduire à un quart de récolte ordinaire seulement les dommages causés par les gelées ; les vignerons ont repris courage et caressent de l'œil les jeunes pousses vigoureuses de leurs coteaux.
..Les houblons sont très avancés, mais on signale la présence en bien des localités de la chenille noire.
..Les arbres fruitiers conservent très bien les quelques fruits noués que la gelée a épargnés. La santé du bétail est irréprochable.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 27 mai 1884 :

LA RÉBELLION DES POMPIERS

..Un incident grave s'est produit hier sur la place Stanislas. Au moment où M. le maire de Nancy, devant le front de la compagnie des pompiers, a annoncé la nomination de deux nouveaux officiers, la compagnie a protesté et refusé de reconnaître ses nouveaux chefs, manifestant hautement l'intention de n'admettre comme chefs que des personnes prises dans le cadre de la compagnie.
..M. le maire de Nancy, en présence de cette rébellion, a licencié la compagnie qu'il a déclarée indigne de garder le drapeau et fait reporter le drapeau à l'Hôtel-de-Ville.
..Nancy est donc sans pompiers. Qu'adviendrait-il si un incendie venait à se déclarer ?
..Il est à désirer que cet incident si déplorable prenne fin le plus vite possible.

 

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température a été bonne la semaine passée.
..Les seigles, quoique clairsemés, atteindront presque une année moyenne comme rendement ; les colzas ont quelques siliques avortées ; cependant on peut encore compter sur une récolte moyenne. Les blés sont irréprochables ; ils commencent à monter. Les avoines et les orges laissent peu à désirer, de même que les pois, les féveroles et les lentilles. Les pommes de terre lèvent régulièrement.
..Les prairies artificielles sont de toute beauté ; nous aurons pour cette récolte grand rendement ; les jeunes trèfles et luzernes sont levés et paraissent réussis. Les prairies artificielles sont remarquablement belles ; les prés d'alluvions sableuses et les prés des collines promettent une récolte exceptionnelle.
..La vigne, si malade il y a un mois, a végété avec vigueur et a montré une nouvelle vendange possible, de sorte que du tiers de dommages estimé en avril, nous sommes arrivés, il y a huit jours, à porter ce dommage à un quart de récolte. Aujourd'hui, nous pouvons presque dire que nous sommes en présence d'une année ordinaire comme quantité ; quant à la qualité, maître Phœbus est là pour dire son mot.
..Les arbres fruitiers vont bien avec promesse de demi-récolte.
..Les houblons sont très avancés.
..La santé des bestiaux est irréprochable.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 29 mai 1884 :

MÉTALLURGIE

..On a exploité en 1882 des minerais de fer dans 35 départements français. Meurthe-et-Moselle a fourni les deux tiers (62 p. 100) de la production totale ; six autres départements y ont contribué pour des quantités comprises entre 100,000 et 200,000 tonnes. Nous en donnons ci-après la liste, en plaçant en regard les augmentations par rapport à l'année antérieure, augmentations qui sont considérables pour Meurthe-et-Moselle, pour la Haute-Marne, pour le Gard ; Saône-et-Loire seul accuse une diminution.

 
Production
Augment.
Dim.
 
----
----
----
 
tonnes
tonnes
tonnes
Meurthe-et-Moselle
2.160.000...
364.000...
»
Ardèche ...............
206.000...
9.000...
»
Haute-Marne .........
194.000...
25.000...
»
Pyrénées-Orientales
146.000...
13.000...
»
Saône-et-Loire ......
146.000...
»......
16.000
Cher ....................
109.000...
9.000...
»
Gard ....................
108.000...
22.000...
»


..Dans Meurthe-et-Moselle, où toute la production (sauf 400 tonnes) a consisté en minerai oolithique, il y a eu en activité 33 mines et 15 centres d'exploitation de minières, divisibles en 15 groupes. Les mines de Chavigny, Herserange, Marbache, Ludres, Hussigny, la Fontaine-des-Roches, Bouxières-aux-Dames, ont fourni plus de 100,000 tonnes chacune. Le minerai oolithique des mines n'a pas coûté, en moyenne, plus de 3 fr. 33, et celui des minières, plus de 2 fr. 85 par tonne. Il a été consommé dans l'Est, sauf une petite partie qui en a été exportée dans la Prusse rhénane, en Belgique et dans le grand-duché de Luxembourg.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 3 juin 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température n'a pas été très élevée cette semaine ; cependant le temps est resté beau.
..Les blés sont aussi beaux que possible ; le sol, bien garni, promet un épiage régulier. Les seigles sont un peu clairsemés, il n'y aura probablement qu'une petite récolte ordinaire.
..Les colzas ont quelques siliques avortées ; cependant on compte encore sur une récolte ordinaire. Il est à remarquer que depuis quelques années le colza tend à diminuer comme surfaces semées dans nos régions.
..Les prairies artificielles laissent peu à désirer ; les luzernes, qui avaient été un peu chagrinées par le froid en avril, se sont rétablies, de sorte que l'on compte sur une pleine récolte.
..Les foins sont partout abondants ; nous espérons grande récolte comme quantité et comme qualité.
..Les jeunes prairies artificielles continuent à bien végéter, malgré un temps un peu sec.
..La vigne regagne le retard occasionné par le froid. Les espérances pour une bonne récolte hantent de nouveau le cerveau des vignerons.
..Le houblon est vigoureux et très avancé.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 10 juin 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température a été moins favorable aux plantes cette semaine ; un temps sec et froid a ralenti la végétation.
..Les colzas sont avancés, on fera la coupe dans peu de temps. On compte sur une année ordinaire comme rendement. Les semis de cette plante occupent des surfaces de plus en plus restreintes. Les seigles sont avancés et promettent une petite récolte ordinaire.
..Les blés sont toujours en bonne voie comme végétation, l'épiage se fait dans de bonnes conditions ; tout fait espérer une bonne récolte.
..Les prairies sont bonnes à couper ; on a déjà commencé dans des localités à sol sableux. La fenaison des trèfles et des luzernes est avancée ; le rendement est bon.
..Les avoines et les orges sont assez belles ; un peu de pluie ferait grand bien à ces plantes.
..La vigne est de nouveau en souffrance depuis l'abaissement de la température ; il y a un retard, à ce moment, de deux cents degrés de chaleur.
..Les houblons promettent toujours une bonne récolte, la végétation de cette plante laissant peu à désirer.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 18 juin 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 15 juin.
..Après quelques jours de temps froid, la température s'est relevée ; le soleil a fait rentrer sous terre les limaces qui commençaient à se montrer.
..Les plantes en terre ont généralement bon aspect.
..Les colzas sont chargés et bons à couper dans quelques jours ; on attend une bonne récolte.
..Les seigles sont bien élancés mais un peu clairsemés ; pour cette plante, ce sera une petite récolte moyenne en graine et en paille. Il n'en est pas de même du blé qui promet belle récolte en graine et en paille ; le rendement semble devoir dépasser celui d'une année moyenne de dix à quinze pour cent. Les avoines sont assez régulières, mais les cultivateurs n'attendent qu'un rendement ordinaire.
..Les pommes de terre ne laissent rien à désirer, de même que les betteraves.
..La fenaison est partout commencée ; le rendement en foin ne sera pas aussi considérable qu'on l'espérait d'abord, mais la qualité sera irréprochable, à moins que des avaries ne se produisent par suite de mauvais temps pour la rentrée.
..La vigne a meilleur aspect, cependant il y a encore du retard ; il est probable que nous n'aurons pas le raisin pendant pour la Saint-Jean.
..La récolte du raisin, en supposant une temps propice, n'atteindra pas une petite moyenne.
..Le houblon continue à végéter d'une manière satisfaisante ; rien jusqu'alors n'empêche d'espérer une bonne récolte. Une sécheresse persistante pourrait cependant modifier l'état de la plante.
..Les arbres fruitiers ont peu de fruits.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 19 juin 1884 :

..vente d'une vaste maison neuve à Pompey

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 24 juin 1884 :

PETITE CHRONIQUE

..- En visitant la nouvelle école de Pompey, la sœur Octovie, institutrice, a fait une chute d'une hauteur de 7 mètres et c'est fracturée la jambe gauche. Le médecin qui l'a soignée, a déclaré qu'elle ne pourrait reprendre sa classe avant 4 mois.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 26 juin 1884 :

INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES

..Sont nommés instituteurs :
..... /...
..Instituteurs et institutrices adjointes. -
Sont agréées les nominations suivantes :
..... /... ; Bertrand, instituteur-adjoint à Pompey ; ... /...

 

MÉTALLURGIE

..Le comptoir métallurgique de Longwy a, dans une récente réunion de ses membres, décidé de réduire dans une plus forte proportion le chiffre de la production, si la tournure des affaires ne se modifie pas.
..Une réunion des propriétaires de fourneaux formant le comptoir de Nancy doit aussi avoir lieu prochainement et a probablement le même objet.
..On nous dit qu'ensuite une assemblée des producteurs des deux groupes serait convoquée pour se concerter sur la situation et prendre une résolution en commun.
..Les aciéries de Jœuf viennent d'obtenir 18,000 tonnes de rails pour la Compagnie de l'Ouest.
..Par une pétition en date du 15 mai, M. Alphonse Fould, au nom et pour le compte de la Société Dupont et Fould exploitant les forges de Pompey, sollicite une concession de mines de fer sur le territoire des communes de Moineville, Batilly, Jouaville, Giraumont et Doncourt-en-Jarnisy, arrondissement de Briey. La concession, d'après les points tracés au plan, renfermerait une étendue superficielle de 10 kil. carrés 84 hectares. Cette demande fait concurrence partielle à quatre autres demandes en concession déposées par la société des hauts-fourneaux de Longwy et de la Sauvage, la société des hauts-fourneaux de Saulnes, la Cie des forges de Châtillon et Commentry, et la Société des hauts-fourneaux de Maubeuge.
........................................................................................................................(Ancre.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
vendredi 27 juin 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..On lit dans le Bélier du 22 juin :
..La température a été généralement basse cette semaine. Les plantes en terre souffrent beaucoup de ce vent du Nord.
..Les blés si riches en promesses avant l'épiage, sont dans un état maladif qui pourrait bien compromettre la récolte. Le sol par trop desséché, ne peut fournir la quantité d'eau nécessaire à la floraison ; la feuille est jaune ou rouge, et bien des épis blanchissent en sortant.
..Les avoines résistent encore tant bien que mal, mais si une pluie abondante ne survient , il y aura peu de paille et peu de grains.
..Les betteraves sont en souffrance, le sol est trop sec. Les pommes de terre paraissent en bonne végétation.
..La vigne décidément ne montrera pas de grappes pendantes pour la Saint-Jean ; c'est à peine si elle est en fleur ; c'est dire qu'il lui manque trois semaines de bonne chaleur, soit environ 250 à 300 degrés.
..Les houblons ont d'abord végété avec une grande vigueur, mais la provision d'eau nécessaire à cette plante n'ayant pas été renouvelée à temps, il y a un moment d'arrêt.
..La fenaison est partout commencée, le foin se rentre sans contrariété de temps. Les faneuses ont l'onglée ; on se hâte pour se réchauffer. Le foin est de bonne qualité et abondant, soit 5 à 6,000 kil. à l'hectare.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
samedi 28 juin 1884 :

PRÉCAUTIONS CONTRE LE CHOLÉRA

..Dès l'apparition du choléra à Toulon, l'administration préfectorale s'est mise en place immédiatement en rapport avec la municipalité de Nancy au sujet des mesures à prendre pour empêcher l'invasion du fléau.
..Le conseil central d'hygiène publique et de salubrité s'est réuni à cet effet à la préfecture jeudi à 5 heures.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
vendredi 4 juillet 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

.....................................Nancy, 29 juin..
..La température a été plus chaude cette semaine, c'est le temps le plus favorable aux récoltes en terre.
..Les cultivateurs sont tous occupés à la rentrée des foins, le rendement est ordinaire, mais la qualité est supérieure ; cette qualité se trouve encore augmentée par une bonne dessiccation et une bonne rentrée.
..Les colzas sont bons à couper, le rendement sera bon et la qualité ordinaire. Les seigles mûrissent très vite ; les apparences de la récolte n'indiquent qu'un petit rendement en grains et en paille.
..Les blés qui avaient tant de mal de fleurir ont changé subitement en présence d'un soleil moins avare de ses rayons. Ce ne sera pas un haut rendement mais tout fait croire que nous aurons en blé une bonne année ordinaire.
..Les avoines restent courtes en paille et en épis ; on ne peut guère compter que sur une petite récolte en grains et en paille.
..La vigne, quoique très en retard, a repris meilleure apparence ; quelques vignerons nourris d'une vigoureuse espérance pensent qu'on pourra encore faire une année moyenne comme quantité et une année supérieure comme qualité ; nous ne contredirons pas notre confiant correspondant mais nous lui répondrons que la qualité du vin est une affaire de rayons solaires
..Les houblons sont un peu en souffrance, la somme d'humidité dont dispose la plante est tellement faible qu'il faut s'attendre à des accidents de toutes sortes : insectes, crottes de pigeons et brûlures et en tous cas un rendement médiocre. Les premiers fruits de la région, les cerises et les fraises sont très sucrés, c'est d'un bon augure pour le raisin.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
samedi 5 juillet 1884 :

PRÉCAUTION CONTRE LE CHOLÉRA

..D'après le docteur Vulpian, lorsque le choléra est menaçant, il faut éviter tous les excès de table, de boisson et de toute nature. Ne pas boire trop froid, ne pas manger de fruits verts, de salade, quelle que soit votre constitution. Les gens même qui digèrent le plus facilement les crudités doivent s'abstenir.
..- Mais quel remède employer à la première atteinte du mal ?
..- Dès que vous verrez apparaître les premiers symptômes de diarrhée, faites venir un médecin. En attendant, vous pouvez prendre dix gouttes de laudanum dans un demi-verre d'eau sucrée.
..Si le mal dégénère en choléra, il est essentiel que ceux qui soignent le malade isolent les déjections et les matières fécales. Il faut tuer les ferments organiques soit avec du phénol, du sulfate de fer, du sulfate de cuivre ou simplement du sublimé corrosif, qu'on peut se procurer partout. Les déjections ne devront pas être, autant que possible, jetées dans les garde-robes, par mesure de prudence.
..Les Anglais qui, en 1832, deux mois avant nous, furent atteints par ce fléau, employèrent un remède encore en vigueur aujourd'hui, le thé très chaud, coupé par moitié avec du rhum ou du cognac.
..Il faut encore assainir les vêtements des gens atteints par le mal, les purifier, les soumettre à des fumigations.
..Le mal réside encore dans l'air respirable, l'aération est donc indispensable.
..Le docteur Peter donne les conseils suivants :
..« Ne rien changer à ses habitudes, surtout lorsqu'elles sont bonnes ; éviter toute espèce d'excès, même et surtout ceux de la prudence.
..« La peur, passion dépressive, prédispose peut-être plus que toute autre chose à l'invasion du mal.
..« La meilleure preuve que le sentiment de la peur est celui dont il faut avant tout se garantir, c'est que les médecins qui, par grâce d'état, n'ont pas peur, sont fort rarement atteints, bien qu'ils soient en contact direct avec les malades et qu'ils pratiquent les autopsies de cholériques, dans les conditions de contagiosité les plus absolues.
..« Une crainte chimérique, c'est de redouter l'usage des fruits. En prendre chaque jour une petite quantité est au contraire salutaire. En revanche, en prendre d'une façon excessive serait nuisible.
..« L'usage des boissons glacées est à éviter, il serait pernicieux.
..« Il faut se garder de tout dérangement d'entrailles et y couper court aussitôt.
..« Tout individu robuste peut se considérer à priori comme à l'abri du mal. »

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 9 juillet 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

...........................Nancy le 6 juillet 1884
..La température a continué, cette semaine, a être bien élevée ; nous avons eu à enregistrer des cotes moyennes de 26 degrés, des maxima de 32 à l'ombre. Le soleil se montre grand et généreux. La fenaison est terminée dans des conditions exceptionnelles. Le foin est assez abondant, il a de la gomme, du sucre et une odeur aromatique bien prononcée. Les cultivateurs regrettent les frais et verdoyants pâturages, mais, hélas ! le sol est fendillé, l'herbe est sèche et les mouches tourmentent les bestiaux qui mettent le nez hors de l'étable : guignon pour ceux qui n'ont pas de bonnes secondes coupes de luzerne. Ne nous plaignons pas trop, nous n'avons qu'une récolte rentrée, le foin, elle est abondante et de qualité supérieure. Le colza se laisse faire, tout va vite avec un soleil aussi ardent, bon rendement et bonne qualité.
..Les seigles vont à la maturité, rendement faible mais bonne qualité.
..Les blés sont bien réchauffés, floraison, fructification se sont accomplies en quelques jours, la paille n'est pas très belle mais nous pouvons compter sur une bonne récolte ordinaire comme rendement et supérieure comme qualité.
..Les avoines font un peu ombre au tableau : petite paille, petits épis, petit rendement.
..Les féveroles d'hiver se récoltent en ce moment : rendement fabuleux et qualité supérieure. Les féveroles de printemps sont belles mais un peu clairsemées. Les lentilles sont assez belles ; cette plante a peu d'importance chez nous maintenant, bon rendement de grains. Les pois sont beaux, mais il y a trop de vide, ce sera une récolte ordinaire.
..La vigne prend des degrés tant qu'elle veut, jusqu'à 25 par jour, c'est à dire qu'elle nous donnera sinon grande quantité au moins qualité exceptionnelle.
..Les fruits à noyau donnent peu de chose, il y a du sucre mais la quantité est réduite à un dixième de récolte.
..Le houblon gémit : il fait appel à ses plus profondes racines pour éteindre sa soif, rien n'y fait, petit rendement à espérer.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
lundi 14 juillet 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy le 13 juillet 1884
..La température continue à être élevée. Les orages ont fait quelques dégâts ça et là. Les récoltes en terre ont plus ou moins bénéficié ou souffert de cet état de l'atmosphère. Les colzas sont rentrés, le rendement est ordinaire. Les seigles seront bons à couper ces jours-ci. Les blés jaunissent à vue d'œil. La paille ne sera pas très développée, mais le grain sera abondant et de qualité supérieure. Les avoines n'ont pas eu en beaucoup de localités de l'eau à temps, les tiges sont courtes et les épis peu élancés c'est donc une petite récolte probable sinon certaine en grain et en paille.
..Les pommes de terre en bon sol sont aussi belles que possible ; on espère sinon grande quantité au moins qualité supérieure.
..Les betteraves sont irrégulières quant aux localités pour la végétation ; en certaines fermes elles sont très belles, dans d'autres elles souffrent un peu de la sécheresse.
..Les secondes coupes de trèfles et de luzerne laissent à désirer ; en sol sec il y a eu quelques plantes échaudées ; les prairies naturelles sont dangereuses pour les incendies, tout est sec.
..La vigne regagne rapidement le temps perdu, le raisin est en pleine grappe de sorte que, quoiqu'il arrive, nous sommes assurés de faire du bon vin, quant à la quantité elle ne sera pas celle d'une année moyenne mais nous pouvons compter au minimum sur un grand tiers de récolte.
..Les houblons crient la soif et se tordent sous l'aiguillon de la chaleur. La récolte promet d'être abondante quoiqu'il arrive.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 23 juillet 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy le 20 juillet.
..La température élevée a continué cette semaine, quelques petits orages ont fait beaucoup de bien.
..Le colza est rentré dans de bonnes conditions, bonne dessiccation, bon rendement, bonne qualité.
..Les seigles déjà coupés en grande partie donnent peu de gerbes, par conséquent peu de paille, récolte faible en graine comme quantité ; qualité supérieure, paille très petite récolte.
..La moisson des blés est commencée ; les cultivateurs sont généralement contents de leurs blés. Le rendement en paille ne sera pas fort, mais le grain de qualité tout à fait supérieure donnera un produit satisfaisant ; pourvu que le prix soit en rapport avec la qualité et que nos bonnes farines de pays ne soient pas exposées à subir la concurrence de marchandises inférieures !
..Les lentilles et les pois donneront une récolte ordinaire avec la qualité supérieure. Les féveroles ont pleine récolte : Les féveroles d'hiver ont surtout donné un produit extraordinaire. Cette plante mérite d'être encouragée dans les sols argilo-marneux tenaces.
..Les secondes coupes de prairies artificielles sont médiocres comme rendement et qualité.
..Les avoines restent petites, petite paille, petits épis, petit rendement probable ; les avoines précoces sont un peu mieux partagées, elles sont bonnes à couper.
..La vigne malgré les accrocs du printemps, reprend bonne apparence mais quoi qu'il arrive le nombre des raisins est malheureusement trop faible et ce qu'il y a de pis c'est que beaucoup de grappes sont très petites, cependant nous devons dire que les degrés de chaleur accumulés depuis un mois permettent d'espérer une grande qualité dans les vins de 1884.
..Les houblons continuent à faire la mine ; ils meurent littéralement de soif, à moins d'un miracle on ne peut compter que sur une petite récolte comme quantité, la qualité pourra encore être supérieure.
..Les arbres fruitiers donnent très peu ; les rares fruits qui ont résisté aux intempéries du printemps sont sucrés et pleins d'arôme, c'est bon signe pour la vigne.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 24 juillet 1884 :

CHRONIQUE DE L'EST

NANCY

MAIRES ET ADJOINTS

..Liste des maires et des adjoints élus par les conseils municipaux de Meurthe-et-Moselle :
..... /...
.........Arrondissement de Nancy
..... /...
..Pompey : Paillier ; Mulot.
..... /...

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 29 juillet 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy le 27 juillet
..La température est moins élevée depuis quelques jours ; quelques ondées çà et là ont rafraîchi l'air. Nous sommes en pleine moisson partout dans la région. Les cultivateurs sont généralement satisfaits de la récolte ; la qualité est irréprochable, et quant à la quantité, elle dépasse d'un cinquième environ les années moyennes. La paille est assez belle et assez abondante. Le sol des emblavures n'ayant pas subi de fortes gelées en hiver, ne s'est pas nivelé comme habituellement, c'est pourquoi un grand nombre de moissonneuses à cheval n'ont pu fonctionner aussi régulièrement. Les premières moissonneuses-lieuses ont fait leur apparition.
..Les avoines précoces sont en partie coupées, il y a une bonne récolte en graine et assez de paille. Les avoines ordinaires ont mûri de force sans prendre leur développement normal ; les épis quoique très courts, donneront encore du bon grain et en petite quantité, à peu près demi récolte, quant à la paille, il n'y en aura pas ou du moins très peu. Les machines à faucher et à moissonner ne pourront guère fonctionner cette année, les tiges d'avoine dépassent à peine le gazon
..Les betteraves sont un peu en souffrance par suite de la sécheresse, il y aura grande qualité.
..Les pommes de terre sont irréprochables. Nous n'avons pas encore entendu parler de maladie dans les précoces. La vigne répare lentement mais sûrement ses grandes avaries du printemps, il y a beaucoup de petites grappes et certains cépages des plus généreux sont veufs de fruits ; quoi qu'il en soit, nous espérons en vignoble Toulois faire une bonne demi-récolte avec qualité supérieure.
..Vic, Gerbécourt, ont belle préparation de vendange.
..Le houblon commence à traduire sa souffrance par un changement de couleur dans le feuillage.
..Les quelques fruits échappés aux gelées du printemps sont beaux et remplis de sucre.
..La santé des bestiaux est partout irréprochable.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 5 août 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy le 3 août
..La température s'est relevée cette semaine avec vent d'Est.
..La moisson des blés est très avancée ; on peut presque dire qu'elle est terminée. Les cultivateurs sont de plus en plus satisfaits, à mesure que l'on peut juger du rendement et de la qualité. Sur une surface de 20 ares, un fermier de la région a récolté 500 kilogrammes de grains qualité supérieure ; depuis plus de 20 ans on n'avait pas vu un pareil rendement même partiel. Le rendement moyen paraît devoir dépasser 15 quintaux à l'hectare avec qualité supérieure à ce que nous avons vu depuis 1865.
..La paille est bonne, mais relativement moins abondante.
..Les avoines sont belles là où il est tombé un peu de pluie, mais dans la grande partie des cas, la paille est courte et l'épi raccourci. Quelques battages exécutés indiquent un rendement un peu au dessous de la moyenne mais avec une qualité supérieure. Les avoines de Hongrie en sol argilo-siliceux donnent pleine récolte.
..Les pois et les lentilles donnent une récolte ordinaire, le grain est beau, on ne signale pas d'insectes.
..Les betteraves souffrent de la sécheresse. Les pommes de terre sont très belles, on ne remarque pas de trace de maladie dans les précoces.
..La vigne est toujours en pleine végétation, les grappes quoique peu abondantes donneront une petite récolte comme rendement, en revanche nous pouvons compter dès aujourd'hui sur une qualité supérieure. Les grappes des vignes précoces sont déjà teintes.
..Les houblons sont en souffrance par suite d'une température trop sèche ; dans les sols frais où la provision d'eau se renouvelle facilement par le sous-sol, la plante est admirable mais en général nous ne pouvons compter sur une bonne récolte comme quantité.
..Les secondes coupes des prairies artificielles sont très médiocres et jusqu'à ce moment, les regains sont nuls, les prairies sont littéralement desséchées.
..La santé des bestiaux est excellente, excepté dans certaines fermes où la privation d'eau a déterminé des accidents peu importants.
..Les cultivateurs bien avisés sèment du trèfle incarnat dans les chaumes de blé et de seigle, sans culture préalable.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 7 août 1884 :

MÉTALURGIE

..Un des rédacteurs du Génie civil vient de visiter l'Est de la France et communique à ce journal ses impressions. Sans vouloir approuver toutes les observations qui y sont contenues, il nous a paru bon de publier cette note à titre de renseignement :
..Nous venons de parcourir le centre de Longwy et celui de Nancy, nous avons été étonnés du développement énorme qu'y a pris la métallurgie depuis 1880. Dans les vallées étroites de la Chiers et de l'Alzette et dans le district de Longwy seulement, les hauts-fourneaux existants ou en construction permettront d'atteindre bientôt une production de 700,000 tonnes par an.
..On y produit à la vérité la fonte à très bon marché, 46 à 50 francs par tonne ; on trouvera néanmoins difficile le placement rapide d'une aussi forte production.
..Les stocks de fontes dans Meurthe-et-Moselle et à Longwy sont encore énormes, nous les estimons à 250,000 tonnes ; aussi croyons-nous à une baisse du prix qui se tient encore à 54 et 55 fr. pour l'affinage. Les cours du fer marchand sont très faibles et tendent à fléchir encore. On accepte à Nancy des prix que nous n'aurions pas crus possibles : on a traité un marché de fer marchand à 130 francs la tonne. Pareil cours aidé du drawbach permet d'aborder l'exportation.
..Tout l'Est se jette vers la déphosphoration ; après Joeuf, les aciéries de Longwy et du Nord et de l'Est, c'est Montataire qui termine son aciérie Thomas à Pagny-sur-Meuse.
..Nous avons visité l'aciérie de Longwy, nous y avons vu fabriquer couramment toutes les qualités d'acier dur et doux et le fer fondu qui permet un allongement de 30 %, comparable au meilleur fer de Suède. Sous peu, nous devons pouvoir refouler l'importation des fontes et fers étrangers.
..Nous rapportons de Longwy l'impression que cette aciérie est dans des conditions avantageuses pour fabriquer le lingot, mais qu'elle devrait s'en tenir là. La forge, de construction récente, est loin d'être modèle. Le passage du lingot au rail, par exemple, doit être coûteux, et, quoiqu'on puisse estimer à environ 100 francs le coût du lingot, au prix de 145 francs pratiqué actuellement pour le rail, Longwy ne pourrait, nous semble-t-il, travailler avec profit.
..La métallurgie dans les Ardennes, la Champagne et Meurthe et Moselle est constituée par un grand nombre de petites forges qui travaillent avec des fours à puddler. Ces forges ne peuvent continuer l'errement actuel et supprimeraient d'autant plus volontiers le puddlage qu'elles trouveraient à acheter du lingot d'une qualité répondant à leur fabrication. Elles pourraient ainsi utiliser leur outillages et conserver leur marché. Les grandes aciéries, de leur côté, simplifieraient leur fabrication coûteuse, qui se trouve exister ailleurs, n'auraient pas à rechercher et à ébranler le marché pour les produits finis. Au lieu de s'établir en concurrents de l'état de choses actuel, les hauts-fourneaux conserveraient leur rôle et ne feraient que faciliter le travail aux petits laminoirs.
........................................................................................................................(Ancre).

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 14 août 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température élevée continue. L'air est très sec. Le sol est fendillé, crevassé, nos cours d'eau sont presque sec.
..La moisson des blés est terminée ; il n'y a pas grande quantité de gerbes, mais quelles gerbes, c'est tout grain de qualité supérieure ! Le rendement de 15 quintaux par hectare que nous avons indiqué dans notre dernier bulletin semble être celui de la région Nord-Est. Dans tout le nord de la France la récolte en blé est bonne. En Hongrie on est moins satisfait.
..Les avoines dans notre région rendent très peu en paille, le grain est petit, mais bien nourri en gluten ; les chevaux ne s'en plaindront pas.
..Les betteraves, en quelques localités, sont à moitié mortes de soif. Quelques pommes de terre en sol argilo-calcaire souffrent du manque d'humidité, en résumé si les betteraves et les pommes de terre sont un peu contrariées dans leur développement nous ne perdons rien en sucre et en fécule.
..Les cultivateurs sèment du trèfle incarnat dans les chaumes de blé avec un simple hersage.)
..La vigne est avancée ; nous avons remarqué des précoces déjà bien teintes.
..Le vignoble toulois quoique un peu éprouvé par les gelées du printemps espère une récolte ordinaire comme quantité et une récolte exceptionnelle comme qualité ; on attend du vin de bouteille.
..Quant au houblon, nous nous en tenons à nos précédentes appréciations : grande et belle récolte dans les sols frais, récolte faible dans les sols légers des coteaux ou des sables secs, en tous cas grande qualité.
..Les arbres fruitiers souffrent de la sécheresse ; les fruits sont sucrés.
..La santé des bestiaux est bonne dans toutes les fermes de la région.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 19 août 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 17 août.
..La température continue à être élevée, l'air reste sec, le sol est fendillé, crevassé à une profondeur considérable.
..Les blés déjà battus sont d'un rendement minimum de 15 quintaux à l'hectare, la qualité est telle, que tous nos blés peuvent être considérés comme blés de semence.
..Les avoines donneront encore une récolte ordinaire comme quantité, mais la qualité dépassera celle des années ordinaires. Quant aux orges, la Meuse, en particulier, fait une récolte exceptionnelle. Cette année, les orges de Meuse pourront rivaliser avec les orges de champagne.
..Les lentilles sont d'un rendement ordinaire, bonne qualité, point de bruches.
..Les pois sont également d'un bon rendement et sont exempts d'insectes.
..Les féveroles précoces donnent au battage 25 quintaux à l'hectare. Les tardives sont bonnes, mais beaucoup moins abondantes.
..Les pommes de terre ont un peu de retard mais il n'y a pas de mal jusqu'à ce moment, un peu de pluie ferait grand bien surtout dans les sols légers calcaires.
..Les betteraves grossissent malgré la sécheresse. Le maïs fourrage est beau, les cultivateurs ont soin de ne pas le laisser durcir, cela remplace la pâture des prés. Ces pauvres prés sont jaunes, blancs, rouges mais pas verts.
..Les fermiers terminent la semaille du trèfle incarnat. Le tabac est généralement beau et donnera cette année une qualité supérieure.
..La vigne est très avancée, les premiers raisins noirs ont paru sur le marché jeudi 14 août. Les vignerons reprennent un peu de courage en voyant les belles grappes trop rares, hélas, de leur vignes ; nous confirmons notre assertion précédente, nous ferons cette année du vin de bouteille.
..Le houblon varie comme les climats et les sols.
..Les regains sont nuls.
..La santé des animaux domestiques continue à être irréprochable.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
dimanche 24 août 1884 :

SERVICE DES POSTES

..M. le directeur des postes et télégraphes a adressé à M. le préfet le rapport suivant sur le transport des dépêches et l'expédition des correspondances en 1883-1884 :
..L'acheminement des dépêches par les voies ferrées est aussi satisfaisant qu'il soit permis de le désirer. S'il reste encore sur quelques points du département, quelques améliorations à réaliser, elles ne dépendent pas de notre action, mais uniquement des difficultés inhérentes à la marche des trains. Ainsi que nous en avons donné l'assurance dans notre rapport de 1883, ces améliorations sont l'objet de notre constante sollicitude et nous ne manquerons pas de saisir avec empressement, la première occasion de les réaliser.
..... /...
..Deux boîtes aux lettres mobiles ont été concédées aux stations de Gerbéviller et de Jeandelaincourt, ligne de Pompey à Nomeny.
..D'autres boîtes de même catégorie ont été demandées aussi par des communes ayant une station de chemin de fer; notamment par celle de Malleloy. Ces demandes n'ont pu être suivies d'effets jusqu'à ce jour, par la raison que les communes intéressées n'ont pas jugé à propos de prendre à leur charge, la rémunération exigée par la Compagnie en faveur de ceux de ses agents qui doivent présenter la boîte aux courriers au passage des trains, conditions sine qua non des concessions de l'espèce. - Il est toutefois facultatif aux commune, si elles le préfèrent, de faire présenter la boîte par un agent municipal désigné à cet effet.
..........................Organisation. - Distribution.
..Les seules modifications apportées dans cette partie du service se résument dans l'énumération suivante :
..... /...
..Un bureau de poste a été créé également à Pompey et ouvert au public à partir du 1er juillet.
..La commune de Pompey n'a pas la seule participé au bénéfice de cette mesure. Celle de Custines y a gagné une deuxième distribution quotidienne ; celle de Faulx, une avance dans l'heure de passage du facteur et celle de Bratte, une 2e levée de la boîte aux lettres.
..... /...

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 27 août 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 24 août.
..La température est toujours élevée, cependant des petites pluies locales ont un peu rafraîchi l'air.
..Les travaux de la moisson sont partout terminés.
..Des battages partiels effectués confirment largement les appréciations de nos précédents bulletins. Le rendement en colza est de 1,250 kil. à l'hectare ; le seigle 1,200 k. ; le blé 1,500 k. ; l'orge 1,000 k. ; l'avoine 1,100 k. Les prairies, vallées de la Meuse, de la Seille, du Sanon, de la Vezouze, de la Meurthe, de la Moselle, ont rendu 5,000 k. Les prairies artificielles, première et seconde coupes, 2,500 kil. à l'hectare. Les féveroles d'automne, 2500 k. de grains ; les pois, 1,000 k. ; les lentilles, 800 k. ; les féveroles de printemps, 500 k.
..Les prairies naturelles sont moins blanches, les bestiaux, dans quelques jours, pourront trouver à pâturer ; quant à faucher il ne faut pas y penser.
..Les jeunes trèfles et luzernes sont un peu faibles, quelques champs n'ont pas réussi.
..La vigne n'a qu'une demi-récolte, mais quelle qualité ! Les gamays sont déjà transparents, dans quelques jours nous aurons du raisin noir en vignoble.
..Le pays Toulois est, de tous les vignobles de la région, celui qui promet la meilleure récolte.
..Le houblon, enfin, à montré ses cones, rares en certaines plantations, abondants en d'autres.
..En résumé, pour la région, nous n'aurons qu'une petite récolte ordinaire avec qualité supérieure.
..On a déjà commencé la cueillette du précoce.
..Les betteraves résistent à la sécheresse.
..Les pommes de terre en grande culture sont assez belles, un peu de pluie les empêcherait d'entrer en seconde végétation.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 3 septembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 31 août
..La température suit naturellement le mouvement de la saison. L'air est plus frais, des rosées fraîches couvrent le sol tous les matins ; çà et là de bonnes ondées de pluie fine commencent à détremper le sol crevassé.
..Les cultures pour la semaille des blés, avaient été en partie entravées ; on attend impatiemment quelques bonnes ondées pour terminer la préparation des emblavures.
..Le rendement du blé est aujourd'hui bien connu en France. C'est une bonne récolte de un cinquième au dessus d'une année moyenne, avec une qualité supérieure, au poids de 80 à 81 kilos l'hectolitre pour choix.
..Les plantes sarclées se remettent facilement de la privation de pluie. Pommes de terre et betteraves se gorgent de l'humidité de l'air.
..Nous devons dire que, si nous avons grande qualité à espérer, la quantité laissera un peu à désirer.
..Les prairies, sous l'influence de l'abaissement de la température, ont repris vie, de sorte que la pâture sera bonne, mais quant au regain, il n'y a plus à y songer.
..Les cultures pour les blés sont un peu en retard.
..La vigne est belle, mais les raisins sont rares, de sorte que nous aurons d'après les avis des vignerons une demi-récolte avec qualité de choix.
..La cueillette des houblons précoces commence ; il y a peu de volume, mais grande qualité.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 4 septembre 1884 :

PETITE CHRONIQUE

............................
..- Le nommé Alphonse Léonard, âgé de 20 ans, demeurant à Pompey, s'est noyé accidentellement en se baignant dans la Moselle.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 11 septembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température s'est encore abaissée cette semaine, mais toutefois sans changement brusque ; de bonnes ondées de pluie fine ont détrempé le sol, assez pour continuer les cultures d'automne et faire lever les colzas.
..Nous ne répéterons pas ici ce que nous avons dit du rendement du colza, du seigle, du blé et de l'avoine. Nous confirmons nos précédentes appréciations et continuons à dire que la récolte 1884 est une bonne récolte, d'un quart supérieure à la moyenne des dix dernières années comme quantité, et incomparable comme qualité.
..La pluie est arrivée à temps pour les pommes de terre et les betteraves. Ces dernières grossissent à vue d'oeil, de sorte que nous pourrons encore compter, dans la région, sur une récolte ordinaire comme quantité et supérieure comme qualité.
..Quant à la pomme de terre, elle a échappé à une seconde végétation (renfilage), grâce à la pluie de cette dernière quinzaine. Aussi pouvons-nous compter, pour les tardives, sur une récolte ordinaire comme quantité, mais, pour la qualité, c'est de la châtaigne. Les précoces ayant donné une petite demi-récolte, les acheteurs demandent déjà les tardives qui, vu leur qualité, peuvent passer pour des précoces.
..Les jeunes trèfles et les luzernes sont assez bien réussis mais on se plaint de l'envahissement de la cuscute ; il paraît que ce petit miseron aime la chaleur et que dans les étés chauds il prend un développement extraordinaire.
..Les prairies ont repris leur belle teinte verte, de sorte que si la fin de septembre a encore un peu de soleil on pourra encore faire une demi-récolte en regain.
..La vigne ne rougit pas, elle passe du blanc au noir sans rien perdre de sa belle tenue. La récolte sera assez bonne comme quantité une demi à deux tiers de récolte ordinaire. Les vignobles de la région les plus favorisés sont ceux de Gray, du Toulois, de la vallée du Madon et ceux de la vallée de la Seille, Vic, Gerbécourt.
..La cueillette du houblon précoce continue ; le rendement est très irrégulier c'est en somme une petite récolte comme rendement mais de qualité supérieure.
..A part quelques rares cas, la santé des animaux de ferme est excellente.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 17 septembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 14 septembre 1884.
..La température s'est relevée dès mardi, de sorte que nous jouissons encore du climat d'été.
..La grande préoccupation du cultivateur est la préparation du sol pour la semaille d'automne : le sol quoique insuffisamment mouillé se laisse travailler par les instruments aratoires sans grand'peine.
..Les colzas semés sont irréprochables.
..Les maïs fourrages sont très sucrés cette année, on aurait pu en faire du sucre. Les bestiaux en sont très friands, quelques cultivateurs font des silos de maïs vert comme les silos de betteraves.
..Les blés de semence sont très beaux cette année ; poids, couleur et volume, aussi les étrangers en recherchent pour renouveler leurs espèces moins solides.
..Les tabacs sont en partie rentrés au séchoir, il y a quantité ordinaire et qualité supérieure.
..Les betteraves qui avaient un peu souffert en juillet, grossissent, de sorte qu'il y aura quantité et qualité.
..Les sucrières sont particulièrement favorisées.
..Les pommes de terre sont, comme nous l'avons déjà dit, d'un petit rendement pour les précoces, mais exceptionnellement féculeuses. Les tardives grossissent, de sorte que l'on peut compter sur bon rendement et bonne qualité de choix.
..La vigne a des degrés de chaleur dans le sol et dans le bois ; les grappes sont presque toutes noires. Nous pouvons compter sur une bonne demi-récolte comme quantité. Quant à la qualité, nous l'avons déjà dit, c'est du vin en bouteille, ce sera du vin Formose (Vinum formosum).
..La cueillette du houblon continue, le rendement est faible dans notre région et en Bourgogne (demi-récolte) mais quelle qualité, quel arôme : un kilogramme de l'année en vaudra deux de l'année précédente. Les buveurs de bière n'ont qu'à bien se tenir. Orge et houblon de qualité supérieure, ne peuvent manquer de faire une boisson de choix.
..Les regains vont vite en végétation, nous pourrons encore faire une demi-récolte, si nous avons un peu de soleil à la fin du mois.
..La santé des bestiaux est généralement bonne.
........................................................................................................................(Bélier.)

PETITE CHRONIQUE

..- Plusieurs propriétaire de Pompey, ont aussi déposé une plainte pour vol de treize lapins.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
vendredi 19 septembre 1884 :

PETITE CHRONIQUE

..- Un attentat à la pudeur a été commis sur la jeune Emma Klein, âgée de 9 ans, demeurant à Pompey, par le nommé Jean-Baptiste C..., demeurant au même lieu.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
dimanche 21 septembre 1884 :

ÉCOLES PRIMAIRES

..La rentrée des classes pour l'année scolaire 1884-1885, aura lieu dans les écoles primaires élémentaires de garçons et de filles, le lundi 6 octobre, à huit heures du matin.
..Ces écoles, où l'instruction est entièrement gratuite, sont destinées aux enfants de six à quatorze ans. L'enseignement y comprend l'instruction morale et civique, la lecture, l'écriture, la langue française, la langue allemande, l'histoire de France, la géographie, le calcul, le système métrique, des notions usuelles de droit et d'économie politique, lés éléments des sciences physiques et naturelles, le dessin linéaire, la gymnastique et la musique. Les filles reçoivent, en outre, des leçons de travaux à l'aiguille.
..Il y a à Nancy 20 écoles primaires élémentaires municipales.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 23 septembre 1884 :

COMPAGNIE DE L'EST

..De grandes facilités sont offertes, par les nouveaux tarifs de la Compagnie de l'Est, aux habitants des environs de Nancy jusqu'à Bar-le-Duc, pour les étudiants de cette ville, de Commercy, de Lunéville, de Toul, etc., qui désirent suivre les cours de droit, de médecine, de pharmacie, des Facultés des lettres et des sciences de Nancy :
..Le prix d'une carte d'abonnement pour l'année, aller et retour, dans ces conditions, est, en troisièmes, de 211 fr. 20 pour Bar-le-Duc, point extrême, et de 48 fr. pour la halte de Houdemont (minimum de distance).
..Un autre tarif favorise les ouvriers et ouvrières employés dans les centres industriels de Nancy, Baccarat, Champigneulles, Dombasle, Pont-à-Mousson, etc. Le tarif n° 7 facilite le transport à ces centres, matin et soir, des ouvriers et ouvrières qui habitent les localités voisines dans un rayon assez étendu, puisque la distance sur certains points atteint jusqu'à 35 kilomètres (Onville à Pompey). Le prix de l'abonnement de semaine varie, en troisième, entre soixante centimes, pour une distance de 6 kilomètres (Frouard à Nancy, Champigneulles à Frouard) et de 2 fr. 50 pour deux localités éloignées de 35 kilomètres (Pompey à Onville).
..Le prix hebdomadaire du kilomètre ressort donc à 7 centimes 1 dixième. C'est moins que ne coûterait l'usure de la chaussure pendant la semaine.
..Il y a là, dit l'Espérance, de grands encouragements donnés aux habitants des campagnes pour déserter de plus en plus les travaux agricoles ! Ce côté de la question a son importance.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 24 septembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 21 septembre.
..Depuis vingt et quelques années que nous adressons toutes les semaines un Etat des récoltes aux cultivateurs de la région et à nos correspondants étrangers, nous n'avons vu qu'une année comparable à 1884 : c'est 1865.
..En 1884, comme en 1865, nous avons eu une température élevée et continue. Comme en 1865, en 1884 nous n'avons eu qu'une quantité très faible de pluie (moins de la moitié d'une année moyenne). En 1884 comme en 1835, nous avons eu une température élevée et continue. Comme en 1865, en 1884 nous n'avons eu qu'une quantité très faible de pluie (moins de la moitié d'une année moyenne). En 1884 comme en 1865, le raisin était noir à l'équinoxe d'automne, la vigne avait reçu ses 3600 degrés de chaleur au 21 septembre.
..En 1884 comme en 1865, le blé a été abondant et d'une qualité incomparable.
..En 1884 comme en 1865, on n'a pas fait de regain.
..Il y a cependant une différence entre ces deux années : en 1884, le blé quoique de qualité tout à fait supérieure, se vend 10 francs de moins par 100 kil. qu'en 1865.
..Les betteraves qui avaient donné tant de soucis aux éleveurs sont aussi belles que possible. Sucre et volume : c'est-à-dire pleine récolte. Les pommes de terre, dont on redoutait une seconde végétation, continuent à grossir, de sorte sur nous aurons assurément une bonne récolte comme rendement et comme richesse en fécule.
..La vigne n'a pas dit son dernier mot mais elle a déjà bien parlé.
..Les grappes sont noires et aussi sucrées que les grappes du midi.
..Avant la fin de septembre on commencera la vendange.
..Les vignobles qui paraissent les plus favorisés sont en Lorraine, Vic, Gerbecourt, Scy et Lessy. Les vignobles d'Alsace sont admirables. Dans le centre de la région, Pulligny, Bruley, Lucey laissent peu à désirer sauf la quantité.
..Les houblons rendent peu, une toute petite demi-récolte
..Les jeunes trèfles incarnats ont bien réussi, de même que les luzernes.
..La préparation du sol pour les semailles, se fait dans de très bonnes conditions.
..L'état sanitaire des animaux de ferme ne laisse rien à désirer.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 1er octobre 1884 :

INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES

..Sont nommés instituteurs :
..... /... ; Fiacre, adjoint à Pompey, est nommé à Nancy (Hospice Saint-Stanislas) ; ... /...

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 2 octobre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 28 septembre.
..La température a été très favorable pour les travaux de la saison ; l'air est encore sec et le soleil ne paraît pas faiblir en s'abaissant vers l'horizon.
..Les premiers jours d'automne sont admirables. Les semailles se font dans des conditions exceptionnellement favorables. Le sol est friable et meuble, de sorte que les blés suivront les seigles et les colzas pour leur belle végétation naissante.
..Les regains sont rentrés en petite quantité, mais c'est un fourrage de qualité supérieure ; ce sera pour faire de la tisane aux ruminants malades.
..La vendange est commencée dans la région. Toul a commencé, les autres vignobles suivent, de sorte que, dans une huitaine, tout le raisin sera en bouge ou en tonneau.
..La récolte du raisin est facile à apprécier, attendu que la cueillette a déjà donné des indices certains.
..Dans les centres vinicoles de la Meuse, on fera une bonne récolte ordinaire comme quantité et quant à la qualité, il n'y a rien de comparable que le 42.
..Dans le Toulois, Bruley, Lucey, Blénod ont bonne récolte avec la qualité de vin en bouteille.
..Les crus renommés, Pagny, Thiaucourt feront récolte faible comme quantité. Les Bayon, St-Boingt sont à demi-récolte. Sous les côtes, sur la Seille, Amance, Bouxières, Moulin, Moivron, grande qualité, petite demi-récolte, en certains endroits quart de récolte. En Lorraine séparée, petit récolte moyenne comme quantité, mais qualité supérieure. Vic et Gerbecourt sont particulièrement favorisés.
..Dans le midi, bonne récolte ; les Charentes, grande récolte ; la Bourgogne et le Beaujolais petite récolte comme quantité, mais surchoix comme qualité.
..Les pommes de terre donnent un rendement irréprochable, le premier depuis quarante ans. Les betteraves sont aussi belles que possible. Les pâtures d'automne sont succulentes. Les bestiaux de ferme ont une santé sans pareille.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
Mardi 7 octobre 1884 :

BANS DE VENDANGES

..Certains maires interdisent l'entrée dans les vignes avant le jour fixé pour les vendanges. Cette défense est illégale. Cour de cassation, 28 novembre 1839, 21 octobre 1841, 28 février 1865.
..D'autre part, l'arrêté du maire fixant le ban des vendanges, ne peut s'appliquer qu'aux vignes non closes et n'ayant accès sur aucune voie publique.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 8 octobre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 5 octobre.
..La température reste relativement belle pour la saison. Nous avons de petites pluies, quelques brouillards ; en somme, les travaux peuvent continuer sans entraves par l'humidité ou le froid.
..Les semailles continuent dans d'excellentes conditions.
..Les pommes de terre sont déjà en partie rentrées ; le rendement est moyen ; nous n'avons remarqué de maladie nulle part.
..Les betteraves sont belles ; on commence à les mettre en sols. Les betteraves pour bétail augmentent en lorraine et Meurthe-et-Moselle dans la proportion de cent à cent cinquante hectares par année.
..La vigne, en beaucoup de vignobles du pays, n'a plus de raisin, mais quel beau feuillage encore vert ! quel beau bois ! bon présage pour 1885.
..Dans les bons coteaux de la Meuse, on est satisfait ; on compte sur une petite récolte moyenne, avec qualité correspondant à la qualité du vin de 1842. St-Maurice-sous-les-Côtes, on a retardé la coupe du raisin jusqu'au 8 ou 10. On espère une grande demi-récolte.
..Dans la Lorraine, il y a un peu moins de déception : un tendelin de moins par hommée. Qualité exceptionnellement bonne dans les marnes rouges.
..Les houblons donnent dans la région, une petite demi-récolte de bonne qualité.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 14 octobre 1884 :

PETITE CHRONIQUE

..- Un bloc de minerai du poids de 1.000 kil. s'est détaché de la voûte de la mine de Marbache et est tombé sur le sieur Dominique Gudin, mineur, âgé de 46 ans, qui a été tué. La victime laisse une veuve et 5 enfants dont l'aîné n'a que 11 ans.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 15 octobre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 12 octobre 1884
..La température a été beaucoup plus basse, cette semaine ; on sent que nous touchons à la limite des neiges.
..Les petites pluies de ces jours derniers ont été très favorables à la germination des blés récemment semés
..Les travaux des emblavures continuent dans de bonnes conditions. Il ne reste guère à semer que les champs de pommes de terre et de betteraves.
..Les colzas et les seigles sont généralement beaux.
..Les blés semés en septembre commencent à lever.
..Le sol continue à rester maniable et facile à travailler.
..Les pommes de terre sont presque toutes rentrées.
..La récolte peut être appréciée. C'est une bonne récolte comme quantité et comme qualité on n'a pas vu la pareille depuis 1844.
..La vendange est terminée. Nos appréciations comme quantité ont été un peu exagérées pour la partie nord-est du département ; la partie sud et ouest ainsi que la Meuse ont bonne récolte ordinaire : tout ce qu'on a récolté sera du vin de bouteille. Les Bruley sont particulièrement fins cette année. En Lorraine, Vic, Gerbécourt ont été favorisés soit comme quantité soit comme qualité.
..Les vignobles de Frolois, Pulligny feront grande récolte : 100 hectolitres à l'hectare.
..Eulmont, Bouxières, Leyr font petite vendange : 20 hectolitres à l'hectare.
..Les fourrages comme pâture sont irréprochables cette année, aussi le bétail jouit partout dans la région d'une santé florissante.
..Quelques cultivateurs bien avisés font préparer un sol bien défoncé pour remplacer les arbres fruitiers atteints par la forte gelée de 1880.
..
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 21 octobre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................La température s'est relevée, mais l'humidité a augmenté ; c'est, en somme, le temps de la saison. Les brouillards d'automne sont loin d'être défavorables aux semis de blés.
..Les travaux des semailles s'achèvent dans d'excellentes conditions.
..Les seigles et les colzas laissent peu à désirer.
..Les jeunes prairies artificielles, trèfle incarnat, trèfle violet et luzerne sont assez belles ; en quelques endroits cependant la sécheresse et le mauvais état du sol ont fait manquer la germination.
..Les pâtures d'automne sont abondantes et continuent à être de bonne qualité.
..La rentrée des pommes de terre est très avancée, le rendement est supérieur à la moyenne des dix dernière années ; la qualité est supérieure ; nous devons cependant dire qu'en certaines localités où le manque de pluie a arrêté la végétation il y a peu de maturité mais c'est assez rare.
..Les betteraves sont abondantes et sont en partie rentrées soit en sellier, soit en silos.
..Les vendanges sont partout terminées, on peut dire aujourd'hui quel est le rendement.
..Espagne et Italie, bonne récolte comme quantité et comme qualité. France méridionale, Bordelais, Charente, grande récolte. Bourgogne, récolte ordinaire comme quantité mais surchoix comme qualité.
..Lorraine et Alsace, bonne récolte ordinaire, 35 hectolitre à l'hect. Meurthe, Meuse et Vosges, petite récolte demi-année de 25 à 28 hectolitres à l'hectare soit pour nos 35,000 hectares 875,000 hectolitres à 1,000,000.
..La santé des animaux est généralement bonne, cependant quelques dommages ont été causés par la clavelée dans les régions calcaires privées d'eau et ont été contactés dans la Meuse et dans les Vosges occidentales.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
samedi 25 octobre 1884 :

INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES

..Sont nommés instituteurs-adjoints :
..... /... ; à Pompey, Royer et Noisette, anciens élèves de l'école normale ; ... /...

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 28 octobre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 26 octobre.
..La température a un peu baissé, mais le temps reste au beau ; il y a un peu de sécheresse, ce qui favorise d'une manière exceptionnelle les emblavures de la dernière heure.
..La rentrée des betteraves est presque partout terminée ; quelques retardataires sont encore à attendre la libre entrée de la charrue dans les champs de plantes sarclées.
..Le rendement de la betterave est bon.
..La pomme de terre, en certaines localités, donnera jusqu'à 40 et 50 mille kilogs. La moyenne sera environ de 30,000 kilogs par hectare.
..Les ensemencements d'automne sont presque terminés ; cependant soit négligence, soit empêchement , il y a encore çà et là quelques lacunes qui ne tarderont pas à être comblées. Les jeunes colzas sont très développés, rarement on les a vus aussi forts avant l'hiver.
..Les premiers blés semés sont bien levés.
..Les pâturages continuent à fournir un bon appoint à l'alimentation du bétail.
..La santé des bestiaux est d'excellente ; la clavelée semble subir un moment d'arrêt.
..
..
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 4 novembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, 2 novembre.
..La température a encore été favorable aux cultivateurs pour la rentrée en silos des plantes racines. Les dernières emblavures se font dans de bonnes conditions, le sol restant meuble et maniable.
..Les colzas sont très forts ; quelques blés sont déjà levés mais la plupart vont seulement sortir de terre. La terre n'est pas encore refroidie, de sorte qu'on peut dire que les blés réussiront bien cette année. Les seigles sont un peu en retard à cause de la sécheresse, mais le temps perdu sera bientôt regagné.
..Les battages déjà exécutés indiquent un bon rendement soit pour le blé, soit pour l'avoine. Le rendement que nous avons indiqué précédemment pour les pommes de terre se trouve pleinement confirmé : 30 à 35,000 kilogs à l'hectare.
..Les vins déjà encavés ne laissent rien à désirer. Quelques vignerons font des secondes cuvées pour la maison.
..La santé des bestiaux continue à être bonne. Dans un précédent bulletin nous avons pu laisser supposer que la clavelée pouvait être attribuée au manque d'eau. Telle n'a pas été notre pensée ; nous avons seulement appelé l'attention des cultivateurs sur les dangers que courent les troupeaux quand ils sont privés d'eau. Nous ne regrettons, du reste, qu'à demi, la confusion occasionnée par notre article, puisqu'elle nous a valu une intéressante communication de M. Tisserand.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 11 novembre 1884 :

COUR D'ASSISES DE MEURTHE-ET-MOSELLE

..1re affaire. - Viriot, coups mortels ; ministère public, M. Thomas ; défenseur, Me Courtois.
..Le 15 août 1884, vers dix heures du soir, Charles-Louis Viriot, averti dans la journée que l'oncle de sa femme, Lagravière, avait examiné sous tous les aspects les arbres à fruits de sa vigne sur le territoire de Pompey, il s'y rendit pour faire le guet, muni d'une canne épée qu'il avait trouvée sous sa main, et s'y rencontra, en effet, avec Lagravière, qui était occupé à cueillir des mirabelles. Ce dernier, se voyant surpris, une lutte s'ensuivit, pendant laquelle Viriot fit usage de sa canne à épée et porta avec la pointe de la lame plusieurs coups qui atteignirent le coeur et les poumons de Lagravière et lui occasionnèrent presque immédiatement la mort. C'est pour ce fait que Viriot comparaît aujourd'hui devant la cour d'assises.
..Défendu par Me Courtois, qui prend fort à coeur, comme toujours, la cause de son client, Viriot, qui va rentrer contremaître aux usines de Pompey, est acquitté et mis aussitôt en liberté.

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 12 novembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 9 novembre.
..La température est exceptionnellement douce pour la saison. Le soleil a été cette semaine aussi chaud qu'au mois de septembre.
..Le manque de pluie a causé quelques avaries dans les emblavures. Les semis de blé se montrent irréguliers ; il est probable que les dernières semailles seront plus régulières. D'autre part, en plusieurs localités on se plaint des ravages des souris qui ramassent la semence pour faire leur provision d'hiver.
..En somme les blés quoique semés en sol meuble ne sont pas brillants à la levée.
..Les seigles sont dans les mêmes conditions.
..Les colzas sont généralement beaux, la sécheresse a cependant occasionné quelques vides.
..Les jeunes trèfles ne sont pas très réguliers, en revanche les trèfles incarnats sont aussi beaux que possible.
..Le vin est en tonneau. Le rendement est un peu inférieur à celui indiqué dans notre précédente appréciation.
..Les betteraves et les pommes de terre sont de qualité supérieure avec un bon rendement moyen.
..Les cultivateurs battent pour les échéances de la Saint-Martin. Quel beau grain ! quel vil prix !
..
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 18 novembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température s'est abaissée ; les nuits sont froides et sèches.
..Le sol, presque privé d'humidité, devient friable et les récoltes en terre, telles que seigle, blé se trouvent bien dans cet état de chose.
..Les fontaines sont partout en souffrance.
..Les réservoirs naturels d'eau n'ayant pas reçu de provision depuis longtemps s'épuisent les uns après les autres.
..Les citernes sont à sec depuis des mois.
..La levée des blés a été irrégulière à cause de la sécheresse de ces derniers temps.
..Les cultures d'hiver seront apparemment faciles cette année.
..La santé des bestiaux est bonne.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 19 novembre 1884 :

LA NEIGE

..Hier, la neige est tombée assez abondamment à Nancy.
..C'est la première fois depuis 1878, que la neige fait aussi tôt son apparition dans notre région

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 27 novembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température est plus basse cette semaine. Nous avons eu de la glace de deux centimètres d'épaisseur avec -2 à 3 centigrades au-dessous de zéro, puis de la neige, 4 à 5 centimètres d'épaisseur sur la hauteur avec 0 à 1 degré de froid.
..Les récoltes en terre ne souffrent pas de cet état de l'atmosphère, cependant si des alternatives de gelée et de dégel se produisaient, les blés auraient à subir des avaries d'autant plus fortes que la levée n'est pas partout régulière.
..Les colzas sont avancés et aussi beaux que possible.
..Les bestiaux sont en bonne santé.
..Le foin est rare, mais de qualité supérieure, la paille est également très bien acceptée par les bestiaux en général.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mardi 2 décembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

..La température, assez belle au commencement de la semaine, s'est relevée avec un peu de pluie.
..La neige couvre les montagnes des Vosges. Les cours d'eau restent en souffrance, les meuniers ont du mal de travailler ; sans la vapeur, s'il survenait une gelée continue, il y aurait une grande souffrance au sujet de l'eau.
..Les blés et les colzas sont assez beau ; la levée se régularise sous l'influence de l'humidité.
..Les premiers blés semés sont moins réguliers que les derniers.
..Les moutons sortent régulièrement et peuvent encore prendre quelque peu de nourriture au dehors.
..En général, on peut dire que la santé des bestiaux est bonne ; nous dirons plus : il est rare qu'à cette époque il n'y ait pas quelque brimborion de maladie.
..Cette année, les récoltes sont belles et les bestiaux ont une santé irréprochable.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
vendredi 12 décembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 7 décembre 1884
..Nous avons eu cette semaine, un mouvement assez brusque de température de 7 degrés de froid -7 centigrades, nous sommes arrivés à 12 degrés de chaleur avec pluie.
..L'eau et la neige tombées jusqu'à ce moment sont loin de suffire à l'alimentation des fontaines et des cours d'eau.
..Les blés derniers semés se trouvent bien de cette température ; les seigles et les colzas sont également dans de bonnes conditions.
..Les jeunes prairies artificielles n'ont pas souffert de la gelée.
..Les bestiaux sont généralement en bonne santé.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
jeudi 18 décembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 14 décembre 1884
..La température a été très douce cette semaine, nous avons eu une petite pluie et quelques heures de soleil
..Nos cours d'eau ont repris leur niveau ordinaire et les fontaines taries par suite d'une longue sécheresse commencent à couler plus abondamment.
..Sous l'influence de cet état de choses, le sol s'est tassé légèrement et les plantes en terre continuent à végéter.
..Les blés et les seigles sont aussi beaux que possible ; les colzas sont encore en pleine végétation. Les jeunes prairies artificielles, quoique un peu clairsemées, ont un bon aspect.
..La santé des bestiaux laisse peu à désirer ; les moutons continuent à prendre encore une partie de leur nourriture dans les pâturages.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 24 décembre 1884 :

ÉTAT DES RÉCOLTES

............................Nancy, le 21 décembre
..La température est toujours très douce. La pluie continue ; cependant, jeudi nous avons eu huit heures de soleil et vendredi pluie d'orage avec tonnerre.
..Les plantes en terre continuent à végéter. Les seigles, les blé et les colzas laissent peu à désirer. Les souris qui avaient inspiré quelques craintes semblent avoir disparu.
..Les jeunes prairies artificielles se montrent bien jusqu'à ce moment.
..Les cours d'eau coulent à plein bord ; les prairies commencent à être submergées.
..La santé des bestiaux est toujours satisfaisante.
........................................................................................................................(Bélier.)

 

 

Le Journal
de la Meurthe et des Vosges du
mercredi 31 décembre 1884 :

.......CHRONIQUE DE L'EST

...............NANCY

INSTITUTEURS & INSTITUTRICES

..Sont nommés instituteurs-adjoints et institutrices-adjointes : :
..... /...
..A Pompey, M. Colas, instituteur-adjoint à Deneuvre, en remplacement de M. Royer Emile, démissionnaire (12 décembre).
..... /...

..

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..Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil