Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1890

 

 

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 8 janvier 1890:

Pompey - Accident de chemin de fer.


..- Le train de voyageurs venant de Nomeny et arrivant à Pompey à 9 h. 47 du matin, a tamponné, mardi, en face des hauts-fourneaux, un train de minerai qui s'était mis en marche sur le signal donné par son chef, lequel croyait avoir le temps de gagner l'embranchement reliant les usines Fould à la voie principale, avant l'arrivée du convoi de voyageurs.
..Ces prévisions étaient inexactes, malheureusement. Le train de voyageurs n° 330, aperçut la manoeuvre, mais comme sur les petites lignes les machines ne sont pas munies du frein à air comprimé du système Westinghouse, qui permet l'arrêt presque instantané, mécanicien et chauffeur eurent beau renverser la vapeur et serrer les freins à main, - manoeuvre qui fut répétée par les conducteurs de tête et de queue, le train ne put être arrêté assez tôt et la locomotive prit en écharpe le convoi de minerai.
..Le choc, bien qu'amorti, fut assez fort: plusieurs wagons, dont un fourgon, déraillèrent.
..Plusieurs voyageurs, - trois ou quatre - projetés violemment contre les parois opposées des wagons furent plus ou moins contusionnés.
..M. Eugène Toussain, pêcheur à Custines, a reçu à la tête une assez grave blessure; M. Robert, propriétaire à Custines, a une jambe assez fortement endommagée.
..M. le docteur Claude, de Pompey, mandé en toute hâte, a prodigué ses soins aux blessés et a fait à M. Toussaint, une petite opération, lui rattachant, au moyen d'épingles d'argent, les fragments de chair décollés.
..L'état des blessés, sur lequel nous avons fait prendre des renseignements, n'a rien d'inquiétant.
..Les avaries au matériel, à la voie et à la machine qui a sa traverse d'avant arrachée, se bornent relativement à peu de choses et seront promptement réparées.
..Naturellement la voie a été obstruée pendant quelque temps, et le premier train partant sur Nomeny a quitté Pompey avec un retard de une heure et demie.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 12 janvier 1890:

Déraillement de Pompey (suite)

..- L'état de santé de M. Toussaint, blessé lors du récent déraillement de Pompey, est aussi satisfaisant que possible.
..La compagnie des chemins de fer de l'Est s'est offert à lui accorder des dommages intérêts.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 21 janvier 1890:

Pompey

..- On a trouvé samedi, sur le territoire de Pompey, un individu, âgé de cinquante cinq à soixante ans , qui avait tenté de se suicider en se tirant deux coups de revolver. Le malheureux, dont les jours sont en danger, a été transporté immédiatement à l'hospice de La Salle.
..L'on n'a pu établir l'identité; dans les poches de cet individu on a trouvé trois crayons de charpentier et un billet, écrit au crayon, ainsi conçu : « J'habite chez Cordier, au faubourg de Nancy, n°44. »

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 22 janvier 1890:

Le suicide de Pompey

..- L'identité du malheureux qui a été transporté à l'hospice de Pompey, après s'être tiré deux coups de revolver, et qui est mort de ses blessures, a pu être établie : c'est un nommé Edouard Pauly, âgé de 68 ans, qui demeurait au faubourg de Frouard.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 22 mars 1890:

Pompey

..- Le nommé Picoré, machiniste, rencontrait, lundi matin, Bouillon, ouvrier d'usine complétement ivre.
..Il lui recommanda de suivre la grille afin de ne point tomber à l'eau, puis il continua son chemin. Au moment où il allait pénétrer dans la cour, il jeta un regard derrière lui et ne vit plus Bouillon.
..Retournant sur ses pas, il aperçut le malheureux Bouillon tombé dans la Moselle et ne faisant plus aucun mouvement.
..On essaya de porter secours, mais le courant, très rapide, emporta le cadavre avant qu'on ai pu l'atteindre.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 29 mars 1890:

Marbache

..- M. Auguste Fontanais, âgé de cinquante-trois ans, mineur, était occupé dans une galerie de mine de Marbache, à percer un bloc avec la machine à perforer, lorsque, tout à coup, ce bloc se détacha et tomba sur la jambe gauche de Fontanais, qui appela au secours.
..Ses camarades, après l'avoir dégagé, le transportèrent sur un wagonnet et, de là, à l'hospice de Pompey, où le docteur Claude, constata la fracture de la jambe.
..- Le même jour, M. Christophe Collet, vingt six ans, a eu deux doigts du pied gauche complétement coupés par la chute d'un bloc de minerai. Il a été transporté à l'hospice de Pompey.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 16 avril 1890:

......Conseil général
Séance du 15 avril 1890

..Chemin de Custines à Manhoué. - M. Fould-Dupont, maître de forges à Pompey, vient de présenter à MM. les conseillers généraux du département, un mémoire concernant le chemin d'intérêt commun n°54, de Custines à Manhoué.
..M. Fould réclame une modification au tracé proposé le service vicinal, pour le prolongement de ce chemin vers Pompeys.
..Le tracé que préconise par le demandeur a, il est vrai, 440 mètres de plus que celui du service vicinal; mais mais comme il l'écrivait le 29 mars 1889 à M. le préfet, M. Fould s'offre: 1° à fournir gratuitement les terrains, à lui appartenant, qui pourraient être nécessaires à l'assiette de ce chemin; 2° il s'engage à construire une partie du tracé suivant un projet de détail défini par arrêté préfectoral pris après entente; 3° à fournir les matériaux d'entretien nécessaires pour cette longueur de 440 mètres.
..Cette demande fera l'objet d'une délibération du conseil général à la présente session.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 20 avril 1890:

..Infraction à la police des chemins de fer. - Le 28 mars, M. Aimé Voignier, 30 ans, négociant à Nancy qui descendait du train arrivant à Pompey à 8 h. 20 du soir, voulut passer par les salles d'attente, malgé les injontions d'un employé du chemin de fer qui lui disait de passer par la sortie et de donner son billet.
..M. Voignier ne tint aucun compte de cette défense. Il est condamné à 100 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 3 mai 1890:

NANCY, vendredi 2 mai.

Ce que veut l'ouvrier
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..Un industriel qui désire garder l'incognito, nous écrit de Nancy le 1er mai, soir:
..Je viens de lire dans votre édition de ce soir la note que vous consacrez à la manifestation du 1er mai.
..Permettez-moi de vous avouer qu'en effet la surprise a été grande pour plus d'un de vos lecteurs habituels, en voyant avec quelle énergie vous affirmez le droit des ouvriers à protester contre leur sort.
..Cette énergie apparente ne cache t-elle pas une faiblesse réelle? En prenant parti quand même pour l'ouvrier, n'avez-vous obéi à cette tendance, trop générale à notre époque chez les journalistes, de flatter la masse? Vous savez cependant que cette masse n'est pas toujours sage, que souvent elle écoute plus ses passions que ses véritables intérêts.
..Vous savez que les patrons contre lesquels vous semblez vous prononcer, ont de lourdes responsablilités et les soucis de tous les instants. La lutte industrielle est difficile, au lieu donc d'encourager les ouvriers à réclamer de nouveaux avantages, l'équité vous commanderait de les exhorter à la tranquillité et à la résignation.
..Excusez les termes un peu vifs de ma lettre qui, d'ailleurs, n'est pas destinée à la publicité, et veuillez me croire, etc.

..Nous n'éprouvons aucun embarras à publier cette lettre, « non destinée à la publicité », car elle contient une part de vérité et elle a le grand mérite de montrer l'état d'esprit de beaucoup d'honorables industriels ou fabriquants.
..Ainsi que le dit notre correspondant, les termes en sont « un peu vif », mais à cela près. Au surplus, nous reconnaissons que les journaux sont parfois trop faibles, tant envers leurs amis politiques qu'envers les électeurs qu'ils veulent amadouer. Un journal devrait toujours s'efforcer d'être l'interprète de l'opinion publique et du bon sens - et ne pas se préocuper des mécontentements personnels qu'ils peuvent soulever - mais on n'est pas parfait !
..Eh bien ! dans cette affaire de la manifestation, il est bien évident que nous avons pris position avec une vigueur qui a pu déplaire à certains de nos lecteurs habituels.
..Avons-nous cédé à un mouvement de compassion, de nervosité ou de « faiblesse » ? Nullement. Nous croyons n'avoir été inspriré que par juste sentiment de la situation.
..Notre abonné nous permettra d'abord de lui rappeler que dans son numéro du 28 avril, l'Est républicain a publié un article tendant à démontrer l'impossibilité où est l'industrie de réduire à huit heures la durée de la journée de travail. Sur le fond de la question soulevée par les promoteurs de la manifestation, notre attitude fut donc absolument nette.
..Mais, en la circonstance, il s'agit moins de la réduction de la journée que de la situation ouvrière à la fin du dix-neuvième siècle, dans une démocratie.

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..Cette situation est médiocre, sinon mauvaise, et nous estimons que les patrons pourraient l'améliorer tant au moral qu'au matériel. Cette opinion, nous ne l'avons jamais déguisée, et dès son premier numéro, le 3 mai 1889, l'Est Républicain écrivait:
..« Dans l'ordre industriel, il y aurait certainement beaucoup à dire. Notre législation, presque tout entière antérieure à l'immence développement du travail mécanique, ne répond plus aux nécessités de l'époque. »
..N'est-il pas indéniable que le travail mécanique a réduit l'ouvrier à l'état de machine ? Bizarre contradiction, et qui suffit à expliquer la crise sociale où nous nous débattons : en même temps que le suffrage universel faisait souverain le dernier des prolétaires, l'organisation industrielle diminuait son individualité et lui barrait le chemin de l'avenir.
..Après la caserne militaire, la caserne de l'usine; plus de ces ateliers familiaux d'autrefois, où patrons et ouvriers se coudoyaient et apprenaient à s'estimer mutuellement.
..Des unités obéissant aux exigences de la vapeur et aux règles d'une discipline indispensable mais étroite et pesante. Pas de soulagement, pas de joie, pas d'horizon eu un labeur plus pénible que celui d'autrefois, en ce sens qu'il est moins intelligent. La division du travail en a accru la monotonie dans la plupart des industries. Un ouvrier qui fabriquait de toutes pièces un objet, pouvait se passionner pour ce travail : mais celui qui se borne à façonner perpetuellement la même pièce n'y met aucun goût. La division du travail risque d'amener un abaissement d'intelligence : elle l'a déjà amené.
..Autre contradiction : à mesure que l'instruction pénétrait dans la masse, à mesur que par l'exercice du droit de vote et par la lecture d'innombrable journeaux à bon marché, l'ouvrier se sentait croître en dignité, ses facultés professionnelles s'oblitéraient par l'asservissement à une besogne machinale ; d'où un double courant qui ne tend à rien moins qu'à détruire l'équilibre moral de l'homme et à le livrer aux pires passions.
..En effet, l'ouvrier qui fabriquait de toutes pièces un objet avait l'amour de son métier, il se sentait être quelqu'un; en outre, les difficultés même qu'il avait du vaincre pour en arriver à une somme appréciable d'habileté, avait éveillé son cerveau et aidé à lui faire comprendre que si la moindre création exigeait un effort, la moindre modification sociale en exige aussi. « Paris,- disait-il - n'a pas été bâti en un jour et ce ne sont pas des théoriciens qui ne firent jamais oeuvre de leurs dix doigts qui nous en remontreront : bons à rien pour eux-mêmes, comment serait-ils capable de transformer le monde en un coup de baguette ?. »
..L'habileté professionnelle était donc un précieux préservatif contre les entraînements révolutionnaires. L'ouvrier était classé, considéré : aujourd'hui, qu'est-il? grain de sable ingoré du patron. (Nous ne parlons, bien entendu, que de l'ouvrier de la grande industrie.)

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..Parallèlement, il se sait souverain. Quelle tentation ! Il lit sur les murs liberté, égalité, fraternité et de fraternité, point. Le maître ou le directeur n'est pas un méchant homme, mais il est si haut, si loin ! à peine traverse t-il par-ci par-là les ateliers : toute une escouade d'ingénieurs et de surveillants s'interpose entre lui et l'humble travailleur.
..L'égalité ! L'égalité absolue est une chimère : au moins l'ouvrier d'autrefois, discutait-il avec le patron tel ou tel procédé de travail, se rapprochait-il de l'égalité ! On entendait sa voix, on tenait compte de son avis. Aujourd'hui, il entre le matin et sort le soir sans avoir eu l'occasion de se frotter à ses supérieurs sociaux. Tous ces gens qui à des degrés divers concourent au même but : la prospérité de l'usine, la suprématie industrielle de la patrie, ne se connaissent pas, n'échange pas leurs impressions. Et vous vous étonnez que l'ouvrier écoute les conseils des flatteurs, qu'il soit indifférent et même hostile aux intérêts patronaux, et que, prenant sa revance, il vote pour des candidats désagréables aux « bourgeois » !
..La liberté est actuellement moins grande, puisque plus les maisons progressent, plus la règle y devient sevère. Certes, une fois hors de l'atelier, l'ouvrier est libre : libre de s'embêter ou de s'abrutir. Il ne rencontre au seuil de l'usine aucun de ces cercles bienfaisants où ses chefs ne dédaigneraient pas de venir de temps à autre, où les idées muriraient dans des conversations cordiales et rafraîchissantes.... et alors il va se rafraîchir au cabaret.
..Nous ne disconvenons pas que nombre de patrons soient animés pour les ouvriers d'intentions bienveillantes, mais la vie des uns et des autres est trop séparée, trop différente.
..C'est contre cela que protestent les ouvriers et nous disons qu'ils ont raison, et nous disons qu'il y a là un grave péril social, et lorsque l'ouvrier saisit l'occasion de rappeler qu'il n'est pas une machine mais un être pétri de chair et d'os, désireux de considération et d'affection, - mais redoutable si l'on n'y prend garde, - nous ne pouvons le blâmer.
..La science a détrôné Dieu. Vous avez répété à satiété à l'ouvrier que le paradis et l'enfer soient des fariboles. Eh bien ! s'il en est ainsi, le prolétaire veut avoir le paradis sur terre. Quavez-vous à lui objecter ?
..La civilisation a atteint un degré inouï de raffinement. Les heureuses spéculations, les inventions ingénieuses ont décuplé la fortune publique. L'ouvrier ne devine pas toujours quelles préoccupations assiègent le patron - puisqu'il ne voit pas ce dernier - mais mais il voit le landau superbe, les livrées éclatantes, la somptuosité des moeurs, les jouissances multiples... « Et moi aussi, je veux jouir ! » s'écrie-il.
..N'est ce pas logique ?

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..Patrons, vivez au milieu de vos ouvriers, accueillez-les, ne les dédaignez pas. Enquérez-vous de leurs besoins et de leurs aspirations. Instituez la justice sur vos domaines ; que la voix du dernier manoeuvre opprimé par un contre-maître brutal puisse monter jusqu'à vous ; que si vous possédez un économat, il soit visible pour tous que cet économat n'est pas une nouvelle source de bénéfice pour vous-mêmes ; que si vous avez fondé des caisses de retraites ou d'accidents, les ouvriers participent à leur gérance ; enfin, patrons, voulez-vous le fond même de notre pensée ? Les industriels cléricaux sont plus forts que nous. Eux aussi craignent l'action dissolvante des exploiteurs de ces syndicats dont nos législateurs ont doté la classe ouvrière. Que font-ils, les cléricaux ? Ils fondent des syndicats mixtes où le prolétaire coudoie l'ingénieur, le directeur, le chef, où s'élaborent en commun les modifications propres à augmenter le bien-être, à maintenir l'harmonie, à donner satisfaction aux légitimes instincts de tous les coopérateurs de l'oeuvre.
..Qu'attendent les libre-penseurs pour en faire autant? pour créer, à défaut d'une morale religieuse, une morale sociale sans laquelle nous courons à la guerre civile ? L'intimidation, la répression, les lourd canons roulant sur le pavé des villes, les baudriers des gendarmes et le sabre nu des hussards - cela ne fournira jamais une solution et si l'on ne pourvoit aux nécessités de l'heure présente, la manisfestation du 1er mai, anodine ou peu s'en faut, en entraînera d'autres où la haine qu'on aura laissé se développer et les appétits qu'on aura pas contenu, canalisés, éclateront dans toute leur sauvagerie.
..Et ce serait toujours à recommencer ainsi ? Et on appellerait cela la RÉPUBLIQUE ! Nous nous refusons à accepter pour l'humanité un si navrant idéal.

- L. G.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 18 mai 1890:

Etude de Me BOURSIER, notaire à Nancy,
..........rue Gambetta, n° 26

4 FERMES

.....A LOUER

pour 9, 12, 15 ou 18 années

..Le SAMEDI 7 juin 1890, à deux heures après-midi à Nancy, en l'étude et par le ministère dudit Me BOURSIER, il sera en présence des membres de la commission administrative à procédé à l'adjudication des baux des 4 fermes ci-après désignés, appartenant à l'hospice de Lasalle de Pompey.

Désignation

1. Une ferme à Pompey

dite ferme de Haras.

..Canton nord et arrondissement de Nancy.
..Composée d'environ 16 hectares de terres d'un seul tenant et des bâtiments exploitée par M. Dumont.
..Nota. - A cette ferme sera réunie pour l'adjudication une prairie contenant 1 hectare 20 ares ban de Frouard à l'Embanie.
Jouissance immédiate.

2. Une ferme à Dieulouard

Canton de Pont-à-Mousson, arrondissemenent de Nancy.
..Composé d'environ 75 hectares 91 ares 71 centiares de terres labourables pour les 3 saisons et 9 hectares 76 ares 10 centiares de prés, répendus sur le territoire de Dieulouard et bans voisins.
..Bâtiment d'exploitation et d'habitation exploitée actuellement par Me CHONÉ, bail cessant le 23 avril 1891.

3. Une ferme à Manhoué

Arrondissement de Chateau-Salins, Alsace Lorraine.
..Comprenant maison d'exploitation et d'habitation avec grange, écuries, dépendances, 45 hectares environ de terres labourables pour les trois saisons 7 hectares 50 centiares environ de prés et 33 ares 50 centiares environ de jardin et vignes explotée actuellement par Me LEMOINE, bail cessant le 23 avril 1891.

4. Une ferme à Gremecey

..Arrondissement de Chateau-Salins, Alsace-Lorraine.
..Comprenant maison d'exploitation et d'habitation, 94 hectares 28 ares 65 centiares environ de terres, prés, jardins chenevières, ban de Gremecey et Pettoncourt, exploitée par Me LEMOINE, bail cessant le 23 avril 1891.
..S'adresser audit Me BOURSIER, notaire dépositaire du cahier des charges.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 21 mai 1890:

..Accident à Pompey.- le sieur Clément, de Frouard, habitant actuellement à Pompey et travaillant à l'usine Fould, vient d'être victime d'un bien triste accident.
..Comme il poussait devant lui un wagonnet, arrivé à un croisement de voies, une petite locomotive qui fait le service dans les forges heurta le wagonnet et le projeta hors de la voie.
..Le malheureux Clément tomba et eut un pied broyé, sans compter d'autres blessures aux jambes. Transporté à l'hôpital de Pompey, on a dû procéder à l'amputation du pied.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 7 juin 1890:

Pompey

..- Le nommé Antoine Layac, étameur ambulant, se présentait chez M. Mater, propriétaire du café de l'Union à Pompey. Ne trouvant personne dans la salle du débit, il se dirigea vers la cuisine; mais le chien de la maison se précipita sur lui et le mordit cruellement au mollet.
..M. Mater a donné à Layac une somme de vingt francs et lui conseilla d'aller se faire soigner chez le docteur Claude.
..Ce médecin a déclaré que le chien doit être mis en observationpendant huit jours.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 14 juin 1890:

Pompey

..- Mme Dupuis, ménagère à Pompey, a recueilli chez elle un petit garçon disant s'appeler Camille Clerc, être agé de sept ans et habiter avec sa mère, couturière à Pont-à-Mousson. Le jeune Clerc a ajouté que sa mère l'avait volontairement perdu près de la gare de Frouard, qu'elle le battait fréquemment et avait déjà voulu le perdre une fois au bois. Une enquête est ouverte.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 15 juin 1890:

Jeune Robinson

..- Hier nous disions que Mme Dupuis, ménagère à Pompey, avait recueilli chez elle un petit garçon disant s'appeler Charles Clerc, être âgé de sept ans et habiter avec sa mère, couturière, à Pont-à-Mousson, 24, rue du Champ-Clos.
..Ce gamin avait déclaré à la gendarmerie que « lundi, vers 2 heures de l'après-midi, sa mère l'avait pris par le bras et l'avait emmené sur la route de Frouard, lui disant en chemin qu'elle allait le perdre. En arrivant à Frouard, ajoutait-il, ma mère m'a envoyé chercher des fleurs, et quand j'ai voulu revenir près d'elle, elle n'y était plus. J'ai une bien méchante maman qui ne fait que me battre : elle me prend souvent la tête avec ses deux mains et me frappe contre une pierre de cuisine. »
..Il paraît que l'enfant est tout simplement un petit paresseux n'aimant pas aller à l'école, qui avait quitté Nancy où habite sa famille, rue de l'Atrie, et qu'il se rendait à pied à Pont-à-Mousson, chez son grand-père. Celui-ci prévenu est allé chercher l'enfant à Pompey et l'a reconduit à Nancy.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 17 juin 1890:

L'éclipse du 17

..- Nous avons déjà annoncé qu'une éclipse de soleil aura lieu le mardi 17 juin. Elle ne sera que partiellement visible en France.
..Les trois phases de cet intéressant phénomène céleste se produiront aux heures suivantes à Nancy: commencement, à 8 h. 22 du matin ; maximum de l'éclipse partielle, à 9 h. 31 ; fin à 10 h. 45 (temps moyen).
..On sait que pour observer le soleil facilement et sans fatigue oculaire, il suffit de le regarder à travers une plaque de verre noircie à la fumée.
..L'éclipse d'aujourd'hui est le retour, après la prériode de dix-huit ans et onze jours, de celle du 6 juin 1872, qui fut centrale au Japon.
..- A la Société des sciences, M. Floquet vient de faire, dans sa séance du 16 juin, une communication concernant l'éclipse partielle de soleil qui sera visible à Nancy mardi 17 juin 1890.
..Nous en extrayons les renseignements suivants: l'éclipse commencera à 8 heures 38 minutes et finira à 11 heures 9 minutes du matin. La phase maximum aura lieu à 9 heures 48 minutes (heure de Nancy).

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 19 juin 1890:

Pompey

..- Dans le courant de l'année 1888, M. François Gasser, épicier, recevait une nouvelle lettre portant le timbre de la poste de Madrid (Espagne).
..Le signataire de cette lettre demandait un secours pour rétablir sa fortune et, en échange, promettait d'indiquer la place où un trésor avait été déposé, trésor dont seul il connaissait l'existence, mais qu'il ne pouvait rechercher, faute de ressources suffisantes.
..M. Gasser répondit à l'adresse indiquée : Emilio Carlier, Madrid.
..Un mois après, M. Gasser recevait une nouvelle lettre réclamant une somme de 6.584 fr. préalablement à l'envoi du plan des terrains où se trouvait le trésor.
..Notre compatriote répondit, mais heureusement, il n'envoya pas d'argent.
..Dans le courant de mai nouvelle épître du sieur Emilio Carlier.
..M. Gasser a pris le parti de ne plus s'occuper de l'affaire : il a remis la correspondance à la gendarmerie.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 23 juin 1890:

L'industrie minière

..- La direction des mines vient de faire paraître la statistique générale de l'industrie minière pour 1888. Nous en extrayons les passages relatifs à notre région:
..Minerais de fer. - Le minerai hydroxydé oolithique forme un peu plus de 86 p. 100 du total général. Il s'exploite principalement dans Meurthe-et-Moselle, par 32 mines concédées et 15 centres de minières. Les exploitations de minerai de fer de Meurthe-et-Moselle forment trois groupes distincts aux environs de Nancy, Longwy et Briey. Celles qui sont comprise dans ce dernier groupe, à l'exception d'une seule, où il a été exécuté des travaux d'aménagement, sont restées en chômage pendant 1888, et tout le minerai provient des 17 concessions du groupe de Nancy, ainsi que 14 concessions et 15 centres de minières appartenant au groupe de Longwy. Les exploitations des environs de Nancy ont fourni environ 960,000 tonnes de minerai, celles de Longwy un peu plus de 1,300,00 tonnes, savoir, en nombres ronds: les mines, 920,000 ; les minières, 380,000 tonnes.
..Parmi les concessions importantes du groupe de Nancy, il convient de citer Chavigny, qui a produit 217,000 tonnes en 1888, le Val-de-Fer (203,000), Fontaine-des-Roches (106,000), Marbache (105,000); et dans les exploitations des environs de Longwy, les mines et minières d'Hussigny, desquelles il a été extrait 485,000 tonnes, et celles de Saulnes qui en a produit 202,000. Quelques autres exploitations, Ludres, Longlaville, Moulaine, ont fourni tout près de 100,000 tonnes. Les produits des concessions ont dépassé de plus de 200,000 tonnes ceux de l'année précédente, et, ceux des minières, de plus de 100,000. La production totale du département a atteint 2,261,000 tonnes.
..Le prix du minerai oolithique s'est légérement relevé en 1888. Dans Meurthe-et-Moselle, en particulier, il a passé de 2 fr. 66 par tonne, et de 2 fr. 17 à 2 fr. 20 pour ceux des minières.
..Les neuf dixièmes des minerais ont été consommés dans le département même , le reste, soit à peu près 250,000 tonnes, a été réparti dans les Ardennes, la Meuse, le Nord, ou exporté dans la Prusse rhénane, la Belgique et le grand duché de Luxembourg.
..Depuis l'application du procédé Thomas-Gilchrist pour la déphosphoration de la fonte, qui permet l'utilisation des minerais phosreux, le département de Meurthe-et-Moselle prend une importance de plus en plus grande dans l'alimentation de nos hauts-fourneaux.
..L'extraction des minerais de fer dans Meurthe-et-Moselle, après avoir souffert de la crise de 1883 à 1886, a repris depuis lors son mouvement ascensionnel et elle est arrivée, en 1888, à dépasser le maximum qui avait été atteint en 1882.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 24 juin 1890:

Frouard

..- La fête. - Malgré le temps, légèrement menaçant, un grand nombre de nancéiens s'étaient rendus à Frouard, pour la fête, qui - a été des plus animées.
..M. Dupory, de Pompey, avait fait élever sur la place du Lavoir, une construction en planches pour le bal, avec buffet des mieux organisés.
..Aucun incident. La fête continue ce soir et mardi, pour reprendre avec un entrain nouveau dimanche prochain.
..De longtemps on n'avait vu fête aussi réussie ni pareille affluence.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 25 juin 1890:

Frouard

..- Accident. - Samedi soir, à 9 heures, au moment où le fils du sonneurs de l'église de Frouard mettait les cloches en branle pour l'extinction des feux, une cloche se détacha et tomba sur l'enfant.
..Celui-ci eut les deux jambes cassées, les reins et la colonne vertébrale brisés; il est mort quelques instants après dans d'horribles souffrances. Ses obsèques ont eu lieu lundi matin. Il était âgé de 12 ans.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 13 juillet 1890:

Frouard

..- Voici le programme de la fête nationale du 14 juillet 1890:

Dimanche 13 juillet

..L'après midi, à trois heures, salle Bussières. - Conférence sur les caisses de retraite, par M. BOURCART.
..A huit heures du soir. - Salves d'artillerie, sonnerie de cloches.
..A neuf heures. - retraite aux flambeaux.

Lundi 14 juillet

..A cinq heures du matin. - Salves d'artillerie, sonnerie de cloches.
..A huit heures. - Distribution de secours aux indigents.
..A neuf heures. - Réunion du conseil municipal. Revue de la compagnie des sapeurs-pompiers.
..A midi. - Salves d'artillerie.
..A une heure. - Musique sur la place.
..De deux à quatre heures. - Jeux divers sur la place, au faubourg et devant les cafés de la gare.
..A quatre heures. - Ouverture des bals publics au village, au faubourg et à la gare.
..A huit heures. - Salves d'artillerie.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 16 juillet 1890:

A Frouard

..Le programme que nous avons publié a été suivi de tous points. La fête a eu beaucoup d'animation.

..La conférence annoncée de M. Bourcart, président de l'Association des conférenciers républicains, a eu lieu dimanche, à la salle Bussière, devant un auditoire très nombreux et visiblement intéressé, à mesure que se déroulait la question si grave des caisses de retraite qui était traitée devant lui.
..Le conférencier a particulièrement insisté sur ce point qu'il n'était pas vrai qu'on n'eût rien fait encore pour l'ouvrier, puisque la caisse nationale des retraites existe depuis une loi du 18 juin 1850; il a montré également que le socialisme en matière d'assurances ne saurait avoir que des conséquences funestes à la fois au point de vue matériel et au point de vue moral. La conférence, très écoutée et chaudement applaudie, s'est terminée par la distribution des prospectus, instructions et tarifs, que le conférencier avait apportés avec lui. M. Bourcart avait, à sa droite , sur l'estrade, M. le maire de Pompey, et à sa gauche, M. le maire de Frouard.
..Après la conférence, plusieurs assistants ont adhéré à la société de conférenciers républicains.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 20 juillet 1890:

PETITES NOUVELLES LOCALES

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..- Une montre en argent a été dérobée à M. Bertzolta, forgeron à Pompey. L'auteur de ce vol est un nommé kani, sujet italien, qui couchait dans la même chambre que Bertzolta. Kani a pris la fuite.
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L'EST REPUBLICAIN du lundi 21 juillet 1890:

AU « JOURNAL OFFICIEL »

..Des médailles d'honneur ont été décernées à MM.:

MEURTHE-ET-MOSELLE. - Médailles de bronze

..Colas, ouvrier forgeron aux usines de Pompey.

..Manet, ouvrier machiniste aux usines de Pompey.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 1er août 1890:

Neuves-Maisons

..- Mardi, vers trois heures de l'après-midi, M. Borndon, mineur à Neuves-Maisons, travaillait avec son fils à la mine du Four. Tous deux étaient dans une galerie un peu isolée des autres. M. Borndon père était placé sur un ressaut, espèce de plateforme élevée environ à 80 centimètres du sol de la mine; il était occupé à casser du minerai que son fils, placé en bas du ressaut, chargeait sur des wagonnets pour être conduits hors de la mine, lorsque tout-à-coup, et et sans que rien ne le fit prévoir, la mine étant parfaitement boisée, un énorme bloc se détacha du plafond et tomba sur M. Borndon, qui fut écrasé sous ce bloc.
..Le courant d'air produit par cette chute a été si violent que le fils de M. Borndon fut projeté à près de deux mètres et que les lampes s'éteignirent.
..Le fils Borndon, revenu à lui, appela les ouvriers, qui accoururent et dégagèrent M. Borndon.
..Ce bloc était tellement gros qu'il ne fallut pas moins de vingt ouvriers et près d'une heure de travail pour le faire basculer.
..Lorsque l'on put relever M. Borndon, il avait les jambes complètement brisées et avait cessé de vivre. La masse servant à casser le minerai et sur laquelle il était tombé était marqué sur sa poitrine.
..M. Borndon a été transporté à son domicile. Il était âgé de 57 ans et laisse une veuve avec quatre enfants déjà âgés.

 

PETITES NOUVELLES LOCALES

..- Le nommé Léon Storhaye, âgé de 18 ans, domestique, à Pompey, s'est présenté chez M. Toussaint, débitant, s'est fait remettre pour cinq francs environ de marchandises, déclarant que son patron l'avait chargé de cette commission, et viendrait payer. Storhaye n'avait reçu aucun ordre de ce genre de M. BONEROI, chez qui il travaillait. Il a disparu de chez ce dernier le jour même ou il a commis cet abus de confiance.
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L'EST REPUBLICAIN du vendredi 8 août 1890:

Tribunal correctionnel de Nancy
..........Audience du 7 août

Escroqueries. - Léon storhaye, 16 ans, domestique à Pompey. 15 jours de prison, par défaut.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 5 septembre 1890:

PETITES NOUVELLES LOCALES

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..- M. Désiré, ouvrier mineur à Pompey, avait accroché ses vêtements à cent mètres environ de son chantier. son travail achevé, il voulut s'habiller et constata que sa montre qu'il avait laissée dans son gilet, lui avait été volée.
..Plainte a été portée.
..- .../...

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 12 septembre 1890:

La ligne de Metz à Nancy

..- Depuis deux jours, les voyageurs allant sur la ligne de Metz à Nancy, s'étonnent de l'arrêt et du ralentissement subits par les trains en passant sur le pont de la Moselle, à Pompey. En voici la raison:
..Un service de voie unique est établi sur un des côtés du pont pour permettre d'opérer la réparation de l'autre partie ; de là, le ralentissement sur toute la longueur du pont. L'arrêt a lieu à chaque extrémité pour permettre à l'agent chargé du pilotage de monter sur la machine et de conduire le train ainsi à l'autre bout; ce service n'est fait que par un seul agent, de manière à éviter toute collision ou accident avec un train venant en sens inverse.
..Sitôt les travaux terminés, la circulation sera rétablie sur les deux voies.

 

LE PHYLLOXÉRA DANS L'EST

..Le phylloxéra se rapproche chaque jour davantage de notre vignoble et il est peut-être utile de rappeler en ce moment, à nos vignerons lorrains, cette question phylloxérique tant répétée, mais que l'on peut avoir perdu de vus, surtout quand on a eu la bonne chance de n'être point visité par ces fâcheux hôtes américains.

Où est-il par rapport à notre département?

..Nous lisons dans le compte-rendu des travaux du service de phylloxéra en 1888 et 1889 qui vient d'être publié par le ministère de l'agriculture (rapport de M. Georges Couanon, inspecteur général des services du phylloxéra):
..Meurthe-et-Moselle. - Les 225 hectares de vignes de Pagny-sur-Moselle, ont été visités en 1888, par M. le délégué régional adjoint, en compagnie de M. Lemonnier, professeur à la Faculté des sciences de Nancy et de M. Doyen, professeur départemental d'agriculture.
..Leurs investigations ont porté là où existaient des arrêts de végétation ; ces recherches sont demeurées heureusement infructueuses relativement au phylloxéra. Il y a lieu pour le service de surveiller tout spécialement ce point de la frontière, qui, d'après les renseignements que nous avobns recueillis, est éloigné de moins de 5000 mètres (5 k.m.) de foyers phylloxériques existants dans la région lorraine annexée.
..Voici maintenant ce que dit le consul de France à Francfort:
..« ALSACE-LORRAINE. - En Alsace-Lorraine, la situation n'est également pas défavorable en ce sens que, là aussi, on n'a découvert que quelques rares foyers nouveaux, de peu d'étendue, situés dans les anciennes communes contaminées de Lutterbach et de Hegenheim (Haute-Alsace) et de Vallières-Saint-Julien (Lorraine). Vallières-Saint-Julien est à 16 kilomètres d'Arnaville, à vol d'oiseau.)
..Quant à la Lorraine, on n'a rien trouvé de suspect à Ancy (Ancy est à 5 kilomètres d'Arnaville) dans le courant des examens réitérés qui ont été effectués en 1888 ; à Vallières-Saint-Julien on a découvert un nouveau foyer de peu d'étendue et, dans le voisinage de cette commune, on a constaté la présence de quantité de ceps disséminés auxquels la maladie paraît avoir été communiquée par des insectes ailés.
..Ces ceps sont au nombre de 253, leur dispersement a contraint l'administration à étendre les travaux de destruction à une superficie relativement considérable. Un commerce assez actif de plants de vignes se faisant à Vallières, on avait craint que le fléau ne se propageât de cette commune à d'autres localités. Ces craintes ne se sont pas réalisées jusqu'à présent. L'examen attentif de toutes les communes du cercle de Metz, cultivant la vigne, n'a pas révélé la présence de nouveaux foyers, à l'exception de ceux découverts à Vallières même. Néanmoins, l'administration a ordonné, pour 1889, une nouvelle révision des vignes de cet arrondissement. »
..Le Journal agricole, organe du comice de Metz, redigé par M. Erasmi, publie la note suivante (Note citée, le 10 septembre, dans l'Est Républicain) :
..A Ancy on a aussi découvert des nouvelles taches phylloxériques. Les recherches minutieuses continuent sur toute la banlieue.
..A Vallières 45 parcelles de vignes à l'ouest du village renferment jusqu'à ce jour près de 80 taches phylloxériques.
..Les côtes situées des deux côtés de la route militaire sont entièrement infestées. Dans une seule vigne on compte jusqu'à 57 pieds attaqués.

..En France, le département phylloxéré le plus proche de nous est la Haute-Marne.
..Voici ce que l'on en dit dans le rapport:
..Haute-Marne. - La situation s'est quelque peu aggravée dans ce département. Au 1er janvier 1889, on constatait 14 taches réparties sur 9 communes. En novembre, nous en sommes à 43 taches dans 11 communes.
..Le régime des traitements administratifs continue à être appliqué dans ce département.
..Jusqu'à présent on n'a pas encore constaté l'existence du phylloxéra dans les départements limitrophes de Meurthe-et-Moselle (Meuse et Vosges). La nouvelle tâche de Dormans (Marne) étant très éloignée de nous (150 Km) nous intéresse beaucoup moins que celles de l'arrondissement de Langres (40 kilomètres) et surtout que celles de la Lorraine annexée.

A quoi se reconnaît sa présence. - Caractères extérieurs des taches.

..Il est généralement impossible de reconnaître à distance une tache phylloxérique avant la fin de la seconde ou de la troisième année de l'invasion.
..Alors la végétation se ralentit sur une surface circulaire, elliptique, irrégulière.
..Au centre de la tache, les sarments sont courts et fins, les feuilles jaunâtres, quelque-fois encore vertes, mais petites et très rapprochées les unes des autres.
..Du centre à la périphérie, nous voyons les pousses de l'année de plus en plus longues, jusqu'au moment ou leur taille redevient normale et où paraît finir la tache qui offre souvent, même à une certaine distance, l'aspect général d'une cuvette.
..L'année suivante, les ceps du centre meurent, ceux qui les avoisinent ne portent plus que de très courts sarments dépourvus de fruits, enfin l'ancienne tache s'entoure d'un nouveau cercle de ceps à faible végétation et crée autour d'elle, de 0 à 2 kilomètres, des satellites qui deviendront bientôt de nouveaux foyers d'infection.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 13 septembre 1890:

Tribunal correctionnel de Nancy
.....Audience du 12 septembre

..Pêche. - Alexandre Pierlot, quarante deux ans, ajusteur à Pompey, a été surpris pêchant dans la Moselle avec un épervier n'ayant pas la maille réglementaire. - 50 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 20 septembre 1890:

Tribunal correctionnel de Nancy
.....Audience du 19 septembre

..Coups. - Julie Chaboulé, trente-huit ans, femme Frédèze, ménagère à Pompey ; à la suite d'une discussion, a porté des coups à une voisine. - 20 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 4 octobe 1890:

PETITES NOUVELLES REGIONALES

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..- M. Pierlot, puddleur à Pompey, s'est plaint à la gendarmerie de Frouard, de ce qu'on lui avait volé une somme de trente francs, renfermée dans un porte-monnaie. Une enquête est ouverte.
...../...

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 6 octobre 1890:

Vendanges

..- Les vendanges sont commencées dans la plupart des villages environnant Nancy. La récolte promet de donner abondance et qualité; des bals ont eu lieu, dimanche, dans beaucoup de ces localités pour fêter le bon jus de raisin.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 10 octobre 1890:

PETITES NOUVELLES REGIONALES

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..- Procès-verbal a été dressé au nommé Girard, demeurant à Pompey, pour violences exercées sur la personne de M. Jullière, garde champêtre à Marbache, qui l'avait surpris en flagrant délit de maraudage.
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L'EST REPUBLICAIN du dimanche 12 octobre 1890:

..Instituteurs

..- Sur la proposition de M. l'inspecteur d'Académie, sont nommés instituteurs dans le département de Meurthe-et-Moselle.
..A../..
....; à Pompey, Pierron, à Haraucourt;
...../...

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 14 octobre 1890:

Etat des récoltes

..La température a encore été bonne cette semaine; l'air reste sec. Les eaux de nos cours d'eau restent basses ; le sol se manie facilement.
..Les cultivateurs exécutent dans de bonnes conditions les derniers travaux de la saison d'automne.
..Les semailles avancent rapidement.
..Les seigles semés en septembre sont bien levés.
..La vendange est très avancée ; les vignerons sont surpris de voir une maturité aussi subite. Les premiers vins blancs et gris sont délicats et dépasseront en qualité les vins de 1889. A part quelques vignobles maltraités par la grêle, la vendange de 1890 sera celle d'une année moyenne comme quantité et comme qualité.
..Les houblons sont d'un faible rendement.
..Les prairies artificielles et naturelles continuent à donner d'excellents pâturages, aussi les bestiaux sont-ils en bonne santé.

(Bélier).

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 17 octobre 1890:

Les vendanges

..- Bientôt les vendanges seront terminées, car lundi les vendangeurs ont attaqué les derniers vignobles.
..Le beau temps du mois de septembre et de la première quinzaine d'octobre a complètement changé la face... du raisin et au lieu du Bismark que nous espérions nous ferons peut-être un équivalent du 84, au moins dans les parties du vignoble les moins atteintes par la seconde génération de la cochylis (ver de la vendange).
..Le Toulois et beaucoup de vignobles du sud du département et les bords de la Moselle ont été éprouvés par ce ver qui a forcé les vignerons de ces pays à vendanger prématurément afin d'éviter la pourriture complète des raisins partiellement véreux.
..Les dégâts de la cochylis sont beaucoup moindre au Nord de Nancy et surtout dans la vallée du Rupt-de-Mad ; aussi dans la plupart de ces vignobles on a seulement commencé à vendanger lundi dernier.
..La récolte sera petite moyenne comme quantité quand presque partout il faudra se contenter de moitié, du quart, du cinquième d'une récolte ordinaire.
..Avec des raisins complètement mûrs, récoltés par un beau temps, nous sommes en droit de compter sur une bonne qualité.
..Pagny-sur-Moselle, Arnaville, la vallée du Rupt-de-Mad, Thiaucourt, etc., avec leurs coteaux si bien exposés et leurs bonnes petites races, nous donneront cette année un vin fin qui tiendra une bonne place dans la cave d l'amateur qui sait encore distinger les vins naturels et fins de nos bons crûs lorrains des productions mi-industrielles décorées du titre pompeux de grands crûs français, crûs qui souvent n'existent plus ou ne produisent que la centième partie de ce que l'on en vend de soi-disant authentique.
..Les vins de Lorraine sont remarquables surtout comme vins de conserve. Celui de 1865 atteint à peine son maximum de valeur. Quel vin ! Hélas ! il devient rare, cependant on en trouve encore quelques bonnes caves.
..J'en ai dégusté des vignes de M. des Aulnois, à Pagny, de celles de M. Didelot, de Mont-le-Vignoble, etc. Il serait difficile de trouver mieux, même parmi nos grands vins.
..Le 84 des bons vignobles est encore jeune ; mais dans dix ans ? Alors nous parlerons aussi du 90 de Pagny et de Thiaucourt.
..Amateurs, suivez mon conseil et mon exemple, achetez cette année des vins de petite race en bon coteaux et vous ferez ainsi un vin qui vaudra bien les bourgognes oubordeaux plus ou moins factices que vous payerez beaucoup plus cher. - A. B.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 19 octobre 1890:

Tribunal correctionnel de Nancy
......Audience du 18 octobre

..Pêche. - Louis Kauffmann, vingt-neuf ans, manoeuvre à Pompey, a pêché dans la Meurthe avec une ligne de fonds ayant une amorce vive et dans un endroit réservé. - 10 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 5 novembre 1890:

Accidents de chemin de fer

..- Mardi matin, le garde-frein Himonet venant de garer un train de minerai destiné aux hauts-fourneaux de Pompey, traversait les voies à environ deux cents mètres de la gare, pour aller prendre un autre train dans l'intérieur de l'usine; quand en arrivant près de la clôture à côté du signal d'arrêt, il fut surpris par le train 330 arrivant à Pompey à 9 h. 44 minutes.
..Il fut renversé par la machine et traîné sur une longueur de dix mètres environ. Le mécanicien qui l'avait aperçu siffla et le train stoppa.
..Lorsqu'on releva le malheureux Himonet,on constata qu'il avait les deux jambes coupées au dessus de la cheville; il jetait des cris déchirants !
..Les ouvriers de l'usine se précipitèrent pour lui porter secours et apportèrent une civière sur laquelle on le mit pour le transporter en gare. A ce moment arrivait le train de Conflans partant de Nancy à 9 h. 25.
..Les voyageurs du train de Nomeny ont été profondément émotionnés à la vue du pauvre employé et certains en ont été malades.
..Himonet a été embarqué dans le fourgon du train de Metz qui arrive à Nancy vers onzes heures, et transporté à l'hôpital-civil. L'amputation des deux jambes a été reconnue nécessaire.
..Himonet est un bon employé, âgé de trente-deux ans, marié, ayant quatre jeunes enfants, il habite Nancy; il revenait de maladie, et c'est le premier train qu'il desservait depuis sa reprise de service.
..D'autre part, on nous annonce que M. Georges, employé principal aux bureaux de la petite vitesse de la gare de Varangéville, a reçu ce matin une dépêche lui annonçant que son frère, garde-frein, accupant l'emploi de fourgonnier messagiste, a été tué la nuit dernière sur la ligne de Paris-Belfort. Ce jeune homme qui a débuté aux chemins de fer à Nancy, était natif de Ludres. - A.S.

 

L'EST REPUBLICAIN du 13 novembre 1890:

Marbache

..- M. Georges, mineur, travaillait dans la mine, lorsque, en voulant faite tomber un bloc de minerai, il le frappa avec une masse; tout à coup le bloc se détacha et tomba sur la jambe gauche de M. Georges.
..Ses camarades se portèrent à son secours et on le transporta à l'asile de Pompey où l'on constata qu'il avait la jambe fracturée.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 16 novembre 1890:

PETITES NOUVELLES REGIONALES

..- La gendarmerie de Frouard a dressé procès-verbal au nommé Prêtre, mineur à Bouxières-aux-Dames, pour avoir proféré des menaces de mort à l'égard de M. Pastant, chauffeur à Pompey.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 25 novembre 1890:

Accident de chemin de fer. (Suite.)

..Le garde-frein Himonet, la victime de l'accident de chemin de fer arrivé récemment à Pompey et qui était en traitement à l'hôpital civil, a succombé dans la journée de dimanche.
..On se souvient qu'Himonet avait subi l'amputation des deux jambes. Ses obsèques ont eu lieu lundi à quatre heures. De nombreux employés de la compagnie des chemins de fer de l'Est, avaient tenu d'accompagner leur malheureux camarade à sa dernière demeure.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 2 décembre 1890:

...........Réunion de la Société de géographie (suite).
..- Voici la liste des lauréats :

..Instituteurs récompensés pour leur monographie communale

..Une médaille de vermeil : .../...
..8 médailles d'argent : .../...
..14 médailles de bronze (grand module) : MM. Alexandre, à Lenoncourt ; Anthoine, à Saxon-Sion ; Beaudoin, à Pompey, actuellement en retraite ;.../...
..19 médailles de bronze (petit module) : .../...
..25 mentions honorables : .../... ; Pierron, à Haraucourt, actuellement à Pompey; .../...

105 instituteurs dont le travail, sans être récompensé, a été néanmoins distingué par la commission.

 

L'EST REPUBLICAIN du 6 décembre 1890:

PETITES NOUVELLES REGIONALES

..- M. Martin, garçon boulanger à Custines, a porté plainte contre le nommé Bouillon, pilonnier à l'usine de Pompey, qui sans aucune provocation l'a frappé de plusieurs coups de poing.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 18 décembre 1890:

Pompey

..- Depuis six mois, le sieur Guiot, qui occupe un logement chez M. Remy, de Pompey, n'avait pas payé son terme.
..Le mardi 16 courant, dès le matin, M. Remy adressa une nouvelle réclamation à son locataire, mais celui-ci s'emparant d'une hache, voulut régler son compte d'une nouvelle façon. Armé d'un fusil chargé de gros sel, le propriétaire tint vaillamment tête à son débiteur.
..La gendarmerie a arrêté celui-ci et saisi la hache
..- Une de ces dernières nuits, la famille Leclair, demeurant au village de Pompey, venait de se coucher, quand elle entendit qu'on essayait d'ouvrir la porte d'entrée de la maison.
..Mme Leclair et sa fille se levèrent et interpellèrent le visiteur nocturne, mais celui-ci s'empressa de filer et le garde champêtre, appelé ne put le rejoindre.
..- Dans la nuit de mardi à mercredi un malfaiteur s'est introduit dans la chambre d'un sieur Dupral, surnommé Pirquin, habitant Pompey, et s'est emparé des draps du lit et d'un pain de quatre livres.
..Ce vol est d'autant plus lâche que le volé est un pauvre garçon, simple d'esprit, qui vit de ce qu'on lui donne.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 20 décembre 1890:

PETITES NOUVELLES REGIONALES..

..- Procès-verbal a été dressé contre le nommé Guyot, charpentier à Pompey, pour bris de clôture au domicile de M. Remy, propriétaire.
..- Un malfaiteur resté inconnu a pénétré, au moyen d'escalade, au domicile de M. Pierson, sans profession à Pompey, et y a dérobé un drap de lit et une miche de pain.
..- Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Frouard sur une rixe qui est survenue entre MM. Dietz et Peiffer, tous deux forgerons à Pompey.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 23 décembre 1890:

Pompey

..- La gendarmerie a opéré l'arrestation des nommés Lebrun et Gray, anciens ouvriers de l'usine de Pompey. ces deux individus, qui n'avaient aucun domicile, étaient, au moment de l'arrestation, couchés dans le crassier où ils avaient pris l'habitude de passer une partie de la nuit. Ils en employaient d'autre à aller voler à l'usine les provisions de bouche et les vêtements des ouvriers.