Le quotidien dans la presse de 1893
L'EST REPUBLICAIN du samedi 7 janvier 1893:
Marbache
..- M. Paulin Contraire, cinquante ans, mineur, était occupé à faire tomber le minerai adhérant au plafond de la mine, après un coup de mine. Tout à coup, un bloc se détacha et tomba sur la tête de M. Contraire qui fut tué sur le coup.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 15 janvier 1893:
Pompey
..- Vendredi, aux environs d'une heure, le jeune Jules Thillot, âgé de huit ans glissait sur la Moselle dont quelques mètres seulement sont pris. Le petit imprudent s'aventura trop loin et tomba dans l'eau.
..M. Alexandre Mougenot, coiffeur, se jeta sans hésiter dans l'eau glacée, et put retirer l'enfant qui avait complètement perdu connaissance. Aujourd'hui il est remis de son accident, mais son sauveteur est assez sérieusement indisposé.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 31 janvier 1893:
Ludres
..- M. Emile Benoit, âgé de 44 ans, mineur, a été, pendant son travail, écrasé par un bloc, pesant environ 1,500 kilogrammes. La mort a été instantanée.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 7 février 1893:
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
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..- La gendarmerie de Frouard a arrêté, en vertu d'un mandat d'arrêt, le sieur François Carrot, âgé de 34 ans, ouvrier d'usine à Pompey, inculpé d'abus de confiance.
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L'EST REPUBLICAIN du lundi 13 février 1893:
Custines
.........On nous écrit de cette localité :
..Depuis une quinzaine de jours, la fièvre aphteuse existe à Custines et l'on s'étonne fort que la municipalité n'ait pas eu plus de souci des intérêts de ses administrés, en ne prenant pas de mesure plus énergique pour combattre la maladie.
..A Malleloy, aussitôt l'épidémie déclarée, le maire a pris un arrêté portant interdiction, pour le bétail, de sortir dans le village. Pourquoi n'en a-t-il pas été de même à Custines ? Ainsi l'on voit encore, à l'heure actuelle, le troupeau de moutons se promener dans les rues de la localité, et on y a remarqué des bêtes boîteuses, par conséquent malades.
..Custines se trouvant sur la route très fréquentée de Nomeny, il arrivera immanquablement que l'épidémie se développera. Ainsi, on pourrait presque dire que si la fièvre aphteuse s'est déclarée à Malleloy et à Marbache, c'est qu'elle a été importée de Custines.
..Donc, il importe, dans l'intérêt général, qu'un arrêté soit pris au plus tôt.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 20 février 1893:
Etat des récoltes
..De toutes parts l'animation règne à la campagne, c'est le réveil non seulement de la nature pendant de longs mois endormie, mais du laboureur et du vigneron. Dans la plaine et sur le coteau, la charrue a fait son apparition et les sillons se dressent attendant le grain pour le fructifier. A la ferme, c'est un branle-bas de combat; semblable à la veille d'une grande bataille, on réunit toutes ses forces et l'on passe en revue tous les matériaux qui doivent prendre part à l'attaque. Chaque instrument est visité, réparé et n'attend que le signal pour se ruer au combat que pendant huit mois, sous un soleil de plomb, il va livrer au sol ingrat. Le bétail même, comme s'il ressentait à l'intérieur le déclic que produit l'approche des effluves printanières, meugle en son étable ; il a hâte lui aussi de secouer l'entrave pour pouvoir gambader librement et respirer l'air pur à pleins naseaux. Bien que lointaine encore l'époque où foulant l'herbe drue, il tondradu pré - plus que la largeur de sa langue - le bétail a besoin d'air et les promenades en plein air sont un excellent stimulant pour l'aider à digérer la provende.
..Les troupeaux surtout doivent sortir de la bergerie, et loin de nuire aux animaux en graisse, ces sorties donnent une qualité de plus à la viande.
..Ainsi que nous le disions dans un précédent numéro, auhourd'hui on peut se rendre un compte exact des dégâts qu'ont causés les gelées d'hiver. Ces dégâts sont à peu près nuls en ce qui concerne les blés, car à part queslques confins, semés sur des terres blanches, et qui se trouvent déchaussés, les autres n'ont presque pas souffert.
..Encore bien que fortement compromises, ces emblavures pourront se remettre en partie, grâce aux pluis qui tassant le sol, forcent la racine à reprendre vigueur. Toutefois le mieux serait à notre avis, au lieu d'attendre, de remplacer les plus dangereusement atteints par les blés de mars.
..Les jeunes prairies n'ont pas beaucoup souffert, car à peine avons nous eu quatre jours de beau temps depuis le dégel, que déjà les bourgeons grossissent, tendant à vouloir s'épanouir. Pauvres pousses qui à peine écloses seront bientôt dévorées par le bétail dont les dents sont longues ! Ces trois longs mois ont fait le vide dans les greniers. Le cultivateur ne le constate pas sans effroi et beaucoup se demandent comment il atteindront l'époque où la nature leur viendra en aide. Les litières sont données avec parcimonie; les pailles servent de nourriture et encore ne commet on point d'abus dans la distribution.
..Les silos sont ouverts maintenant et l'on constate avec plaisir que la plupart n'ont point ressenti les atteintes de la gelée. Les pommes de terre sont très bien conservées et leur prix, qui n'augmente pas, permet à la culture de s'en servir avantageusement dans l'alimentation du bétail.
..Les vignerons s'échelonnent dans les vignes qui flanquent le coteau et taillent, rognent sans merci. Ils constatent, non sans regret, que beaucoup d'oeils sont pris et il faut s'attendre, en dehors des montants, qui sont totalement gelés, à voir beaucoup de borgnes. Le mieux serait ainsi que beaucoup de vignerons le pratiquent, de laisse quelques broches sur le pied des ceps qui en outre qu'elles en permettraient le rajeunissement produiraient quelques fruits.
..L'état général du bétail, sauf en ce qui concerne les étables atteintes par la cocotte, est relativement satisfaisant. ...............(Bélier)
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 22 février 1893:
Les « Poubelles » à ordures
On lit dans l'Immeuble:
..Mon Dieu, qu'en france il est donc difficile à une administration bien intentionnée de faire quelque chose de nouveau ! Voici qu'à propos du projet d'arrêté de M. le maire relatif à l'enlèvement des immondices ménagères, une clameur d'opposition s'élève et que de tous côtés les objections surgissent, Eh bien, quoi ? Nancy adoptant une mesure d'hygiène et de salubrité publique qui est maintenant appliquée partout, serait-ce donc l'occasion d'une révolution populaire ? Nous ne le croyons pas et si M. le maire s'inspire dans le détail des mesures à imposer sur ce qui se fait ailleurs en France et encore d'avantage à l'étranger, l'enlèvement des ordures aura fait à Nancy un progrès bien nécessaire.
..Il ne faut plus, en effet, que les immondices soient jetées sur la chaussée, qu'elles y restent des heures entières éparpillées par les chiffonniers, par les chiens et par le vent ; il ne faut plus que la poussière, les débris, les papiers et les détritus organiques soient imbibés d'eau et pénètrent entre les pavés ; il ne faut plus enfin que, jetées à la volée de la pelle du boueur, les ordures et la boue laissent leurs traces et leurs odeurs derrière les voitures d'enlèvement; c'est trop primitif, trop sale et trop malsain ; une ville bien tenue et qui se respecte doit mettre fin à cet état de choses dégoûtant et dangereux.
..A paris aussi on a beaucoup crié, mais on s'est soumis quand même et le préfet de la Seine. M. Poubelle, qui a laissé son nom à la boite qu'il a décrétée, a aussi bien mérité de la santé et de la propriété publiques, que son prédécesseur Rambuteau quand il a généralisé les urinoirs de la capitale. Le peuple, en consacrant le nom des auteurs de ses bienfaits édilitaires, a peut-être voulu les ridiculiser ; mais, à la longue, une popularité ainsi conquise finit par créer une immortalité qu'envieraient bien des Immortels de métier, dont les noms ne sont même pas connus pendant leur vie.
..D'autres villes de France ont depuis long temps adopté la « Poubelle », et en Alsace-Lorraine, les Allemands l'ont exigée aussitôt après l'annexion. Aussi toutes ces villes sont-elles d'une propreté rare; ce serait une honte pour une ville comme Nancy, si une opinion publique, ignorante ou arriérée, entravait l'application immédiate d'une mesure qui s'impose à tous les points de vue.
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..Cependant il ne faudrait pas que l'obligation de la « Poubelle » fut l'objet d'une réglementation excessive et mal comprise : il ne faudrait pas imposer tel récipient, tel mode de s'en servir, telles dimensions, tel poids, etc. Une fois le principe établi, qu'on laisse donc chacun suivant ses moyens, ses habitudes, ses facilités personnelles, se conformer à un seul et unique article qui pourrait être simplement ainsi conçu : « A partir de la prise de l'arrêté du maire, il est défendu de déposer aucune ordure ménagère, ou résidu de balayage sur la voie publique ; les immondices seront dorénavant laissées dans des récipients fermés placés à telle heure sur le bord des trottoirs pour que le boueur puisse les vider directement dans sa voiture ; les récipients vidés devront être retirés de la voie publique à telle autre heure » ; un point c'est tout.
..C'est à dire que l'innovation consisterait purement et simplement à ne plus verser les récipients des habitants, ( car, il faut le remarquer, chaque ménage a le sien ) sur la chaussée pour qu'ensuite le boueur le recharge à la pelle sur sa voiture. C'est précisément ce double transvasement et le dépôt sur le sol qui occasionnent tous les inconvénients qu'on veut supprimer.
..Et puis, il n'y a pas absolue nécessité que la mesure administrative soit générale. D'abord le boueur ne passe pas dans bien des rues des quartiers champêtres où les ordures sont employées dans les jardins comme engrais ; ensuite, toute la ville n'a pas besoin d'adopter du premier coup une mesure radicale. Les seules rues passantes, les grandes artères devraient être, pour le moment, astreintes à la « Poubelle », puis au fur et à mesure que les rues secondaires prendraient de l'importance, ou bien quand les habitants le demanderaient eux-mêmes, on étendrait la mesure. N'est-il pas juste, en effet, que, si, d'une part, les rues sont particulièrement favorisées des bienfaits urbains, aux frais de tout le monde, elles soient aussi, d'autre part, frappées dans l'intérêt général, d'obligations édilitaires plus rigoureuses ou du moins plus spéciales !
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 15 mars 1893:
Pompey
..Lundi, vers onze heures, le sieur Viriot, dit Pompon, en travaillant dans une carrière, a été pris sous des pierres qui se sont éboulées subitement.
..Ses blessures sont assez graves, mais elles ne mettent pas sa vie en danger.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 27 mars 1893:
Frouard
..Dimanche dernier, la compagnie des sapeurs-pompiers de Frouard a fait l'essai d'un nouveau matériel d'incendie fourni par MM. Gugumus frères, de Nancy.
..Ce matériel, qui est des plus complets comprend une pompe aspirante et foulante, un dévidoir portant 200 mètres de tuyaux et une pompe d'attaque.
..Un premier essai fait au faubourg de Frouard a parfaitement réussi : la pompe alimentaire était placée près du canal de la Marne au Rhin et la pompe d'attaque à 200 mètres de distance. Huit minutes suffirent pour obtenir un bon résultat.
..Une deuxième expérience a ensuite été faite dans la partie centrale de la commune, à un endroit situé en pente très rapide et elle a été plus satisfaisante encore.
..Malgré une différence de niveau d'environ 20 mètres et une distance de 200 mètres, la pompe d'attaque, alimentée par la pompe aspirante et foulante, a pu être mise en oeuvre au bout de cinq minutes.
..Ces expériences, très concluantes, ont démontré la grande utilité de la pompe alimentaire.
..En cas de sinistre, la nuit par exemple, si la chaîne ne peut être formée assez tôt, la pompe alimentaire permettra d'attaquer l'incendie dès le début, ce qui est de la plus grande importance.
..La municipalité et les habitants, qui ont pu suivrent les manoeuvres, ont témoigné toute leur satisfaction.
..La commune de Frouard ne peut que se féliciter de s'être adressée à MM. Gugumus pour la fourniture d'un matériel d'incendie aussi complet et aussi perfectionné.
..Placé entre les mains des hommes dévoués qui composent la compagnie des sapeurs-pompiers de la commune, il est de nature à assurer la sécurité de nos habitations en cas de sinistre.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 3 et mardi 4 avril 1893:
Ludres
..Rixe entre ouvriers français et italiens. - Samedi, vers huit heures du soir, à l'issue de la paie, des ouvriers français et italiens travaillant aux mines de Ludres, se sont pris de querelle.
..La rixe a pris rapidement de l'extension, et vers minuit, le nombre des batailleurs était de près de deux cents.
..Quelques actes de pillage ont été commis ; un ouvrier français, nommé Salce, a été tué d'un coup de couteau.
..Deux des principaux agresseurs , les frères Castagne, sujets italiens, ont été arrêtés par la police locale qui, impuissante à maintenir l'ordre, a demandé immédiatement du renfort à la gendarmerie de Nancy.
..Une brigade de gendarmes à cheval est partie aussitôt.
..Le Parquet s'est transporté à Ludres.
..Une vive émotion règne dans la population.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 5 avril 1893:
Ludres
..Voici des détails complémentaires sur la rixe de Ludres que nous avons déjà annoncée lundi matin :
..Samedi, vers cinq heures du soir, une vingtaine de mineurs buvaient de la bière au débit Garo et chantaient des chansons patriotiques lorsqu'arrivèrent quatre Italiens, les sieurs Dominique -Pierre Castagno, Jean Castagno, Jacques Castagno et Bolis qui se mirent à chanter dans leur idiome.
..Une discussion fut suivie d'une rixe. Jacques Castagno fut blessé à la tête par un éclat de bouteille lancée contre lui.
..Les quatre étrangers furent expulsés de l'établissement.
..Un peu plus tard, le mineur français Salce, sortant du débit Garo, fut, sans aucune provocation, assailli par quatre individus et frappé avec violence dans le dos avec un instrument tranchant. M. Salce fut relevé et reconduit presque mourant à son domicile ; il n'a pu donner le signalement de l'assassin.
..Pendant ce temps, Jean et Jacques Castagno s'étaient réfugié chez l'italien Brayda, débitant sur la route de Messein ; Pierre Castagno était rentré chez lui dans la maison Fassino ; Bolis avait regagné son domicile.
..Cette échauffourée provoqua de violentes colères dans Ludres. Dimanche, une troupe d'une centaine de mineurs parcourut le village en parlant de saccager les maisons habitées par les Italiens.
..La porte du restaurant Brayda, où l'on croyait que s'étaient réfugiés les frères Castagno, fut enfoncée.
..Heureusement qu'arrivèrent MM. Vinot, maire ; Vuillaume, adjoint ; Braye, conseiller municipal, chevalier de la Légion d'Honneur. Ils parvinrent à calmer les mineurs en leur disant qu'ils allaient perquisitionner et que les coupables seraient arrêtés si on les trouvait.
..Quelques instants après, il fut annoncé aux mineurs restés à la porte que la maison était vide. Il partirent, dirigeant ailleurs leurs recherches.
..Cependant Jacques et Jean Castagno, trouvés cachés dans les lits, avaient été arrêtés. Ils furent conduits à la mairie, en passant par derrière les habitations par crainte de complications plus graves.
..Après l'affaire du débite de Brayda, que nous venons de raconter et dans laquelle Mme Brayda fut blessée à la main droite en s'opposant à la violation de sa maison, les mineurs se dirigèrent en proférant les cris de : « A mort les pattes d'ours ! Il faut brûler leurs cambuses ! » vers le débit de l'Italien Vercelli, où ils croyaient trouver les frères Castagno, alors qu'ils étaient déjà arrêtés, comme on l'a vu, et conduits à la mairie.
..Les vitres du débit furent brisées à coup de pierres, l'une faillit tuer un enfant dans son berceau. Un consommateur, âgé de 20 ans, vigneron, demeurant à Tantonville, venu à Ludres, fut frappé d'un coup de bouteille parce qu'il ne se mêlait pas aux perturbateurs. Sa vie est sérieusement en danger.
..Dimanche matin le parquet de Nancy s'est rendu sur les lieux. Les trois frères Castagno ont été arrêtés ; ils nient avoir frappé Salce. Mais d'après les témoignages recueillis, Pierre-Dominique Castagno serait le meurtrier. Une perquisition faite à leur domicile n'a amené la découverte d'aucun instrument tranchant.
..Bolis a été laissé en liberté.
..Malgré la présence d'une brigade de gendarmerie de permanence à Ludres, six ou sept individus firent, lundi, vers une heure du matin, le siège du restaurant le Brayda dont ils brisèrent les vitres à coup de pierres.
..Pendant la nuit de dimanche à lundi, le sieur François Granges a été arrêté pour outrages aux gendarmes et à l'adjoint de la commune dans l'exercice de leurs fonctions. Il a été amené à Nancy et écroué.
..La journée et la soirée de lundi ont été relativement calmes.
..La gendarmerie reste sur les lieux.
..Mardi matin, la rentrée des ouvriers français à la mine s'est effectuée sans incident. Les ouvriers italiens ne sont par rentrés.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 6 avril 1893:
Mineurs français et italiens à Ludres
.....................( Suite )
..L'effervescence qui s'était apaisée dans la journée de mardi, après les regrettables incidents du 1er avril, - paraît vouloir reprendre.
..Dans tout le canton minier, l'indignation est grande contre les italiens.
..Il y a trois mines à Ludres. Mercredi matin, au principal établissement ( appartenant à la Société anonyme qui exploite les hauts-fourneaux de Jarville ) sur 439 ouvriers, il n'en manquait qu'une cinquantaine.
..A la mine Fould, qui emploie 88 ouvriers, 70 étaient présents. Les ouvriers s'étaient groupés par nationalités avant d'entrer dans la mine.
..Une mine plus petite, exploitée également par la maison Fould, emploie 22 ouvriers. Mercredi matin, à sept heures, 14 d'entre eux travaillaient.
..Mais sur un autre point de la région, à Chavigny, à la mine du Val-de-Fer, les ouvriers français se sont groupés et ont résolu de se rendre à Ludres pour se concerter avec leurs camarades et provoquer une grève, si tous les Italiens n'étaient pas renvoyés. Déjà, huit de ceux-ci, travaillant au Val-de-Fer, ont demandé leur compte.
..Mercredi, par le train de midi quinze, le préfet, le colonel de gendarmerie, M. Ganier, juge d'instruction, et M. Gaudchaux-Picard, substitut du procureur, ont quitté Nancy, se rendant à Ludres.
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..Voici de nouveaux détails que nous télégraphie un de nos collaborateurs envoyé sur les lieux:
..Mercredi Matin, les ouvriers travaillant à la mine du Val-de-Fer, dépendant de la Société métallurgique de Champigneulles-Neuves-Maisons dont M. de Lespinats est l'administrateur, en arrivant au travail, virent une affice placardée à la mine et ainsi conçue : « allons secourir nos amis de Ludres ».
..Le travail cessa aussitôt : les ouvriers, au nombre de 350 environ, partirent de Neuves-Maisons, se dirigeant sur Ludres où ils arrivèrent vers neuf heures.
..Les ouvriers des mines Fould, occupant un peu plus de 100 ouvriers et Steinbach (Jarville) occupant 450 ouvriers à Ludres, cessèrent alors le travail et descendirent au village pour manifester.
..Dès le matin, M. de Lespinats avait prévenu par lettre le maire de Neuves-Maisons, M. Jacquemart, que les ouvriers étaient en grève et qu'il ait à prendre les mesures nécessaires pour assurer l'ordre, à simple titre de précautions d'ailleurs, car le calme est resté complet à Neuves-Maisons. Ni cafés ni boutiques n'ont été fermés.
..M. le préfet, M. le colonel de gendarmerie, M. Gaudchaux, substitut du procureur, sont descendus à Neuves-Maisons à midi et demie ; ils se sont d'abord rendus chez le maire, il se sont dirigés ensuite sur Ludres.
..A deux heures une conférence a été tenue entre M. le Préfet, le colonel de gendarmerie, le procureur, le maire de Ludres, les directeurs des mines.
..Une délégation de deux hommes par mine va être reçue par les autorités citées plus haut.
..Le calme le plus complet règne à Ludres. Pourtant tous les cafés sont fermés.
..Il n'y a pas à proprement parler de grève, mais une cessation momentanée de travail. Les ouvriers n'élèvent aucune réclamation au point de vue du salaire, ni ne se plaignent des patrons.
..La seule cause de l'effervescence est la conduite des Italiens dont on ne veut plus supporter les procédés meurtriers ; on en a assez de leur habitude de jouer du couteau sans rime ni raison.
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..Mercredi, à quatre heures vingt du soir, notre collaborateur envoyé à Ludres nous télégraphie les détails suivants qui nous sont parvenus trop tard pour être insérés dans notre édition de mercredi soir:
..Le bassin minier de la Haute-Moselle comprend, comme on sait, cinq mines : le Val-de-Fer, territoire de Chaligny, où se trouvent environ 40 Italiens ; la Fontaine-des-Roches, à Messein ; le Bois-du-Tour, à Sexey ; les mines Dupont et Fould, Steimbach, à Ludres, occupant à elles deux environ 150 Italiens.
..Trois mines seulement ont cessé momentanément le tavail. Ce sont les mines du Val-de-Fer et les deux mines de Ludres.
..Mercredi, à trois heures, comme nous l'avons fait prévoir plus haut, deux délégués par mine ne travaillant plus, soit six délégués, ont été reçus à la mairie de Ludres par les autorités déjà citées.
..Ces délégués étaient : MM. Clément, Nicolas et Fauconnier pour la mine Steimbach ; Fournel et Vialleron pour la mine Dupont et Fould. Les deux délégués de la mine du Val-de-Fer, dont les noms nous sont inconnus, ont été reçus ensuite.
..M. Fould assistait à l'entrevue.
..Les délégués ont exposé leurs griefs.
..M. le préfet ayant fait remarquer aux ouvriers du Val-de-Fer qu'ils dépassaient la limite de leur droits en venant manifester à Ludres, ils ont déclaré être venus pour une réclamation personnelle. Il demandent que le chiffre des ouvriers étrangers employés dans les mines, soit réduit.
..De l'entrevue, il résulte, pour la mine Steimbach, qu'on examinera la situation de chaque ouvrier étranger, et que les célibataires dont la conduite aurait été mauvaise seraient renvoyés.
..A la mine Fould, des réductions seront également faites dans le personnel, elles sont d'ailleurs nécessitées par la situation de l'industrie.
..L'élimination se fera sur les ouvriers ayant donné le moins de satisfaction.
..A quatre heures, MM. le préfet, le colonel de gendarmerie, le substitut du procureur, etc., quittaient Ludres.
..Ajoutons quelques mots sur l'état d'esprit des ouvriers mineurs.
..La moyenne du salaire journalier est de 3 fr. 25 à 3 fr. 50, les mineurs en sont satisfaits. Mais ils disent que la mine de la Fontaine-des-Roches et la mine du Bois-du-Tour sont tranquilles parce qu'on n'y emploie pas d'Italiens, ils souhaitent qu'on en fasse autant partout.
..Les mineurs déclarent « qu'ils ne veulent pas supporter plus longtemps les partisans de la triple alliance qui dans un jour prochain leur tireront peut-être des balles dans le dos ».
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..Mercredi, à trois heures, un fait assez regrettable s'est produit. Une vingtaine d'individus sont allés assaillir le café français Thomas où habite l'italien Brayda. Ce dernier a été obligé de s'enfuir. On a pas vu trace de la gendarmerie stationnée pourtant sur la place de l'Hôtel-de-Ville.
..Le sieur Brayda et toute sa famille ont pris le train de 5 h. 25 pour Nancy, craignant qu'on ne leur fasse un mauvais parti.
..Disons enfin que l'état de Salce (et non Salz) frappé samedi d'un coup de couteau s'est très amélioré. Les craintes de mort sont écartées.
L'EST REPUBLICAIN du vendredi 7 avril 1893:
Mineurs français et italiens à Ludres
......................( Suite )
..Jeudi matin, les ouvriers employés aux exploitations Fould sont tous rentrés.
..A la mine Steimbach, 70 ouvriers seulement sont rentrés, les autres demandent le renvoi des Italiens avant de reprendre le travail. Le chef mineur s'est rendu à Jarville, pour en conférer avec M. Majer, directeur des usines. Seize ouvriers Italiens de cette mine l'ont d'ailleurs quittée déjà.
..Au Val-de-Fer, tous les mineurs sont rentrés.
..L'effervescence paraît se calmer. Le départ probable et prochain de tous les ouvriers italiens célibataires, renommés pour leurs habitudes batailleuses, apaise les esprits.
..La gendarmerie est encore sur les lieux.
vL'EST REPUBLICAIN du samedi 15 avril 1893:
Pompey
..Vendredi, dans la matinée, un commencement d'incendie, produit par un feu de cheminée, s'est déclaré dans le café appartenant à Mme veuve Lupori.
..Le feu a été rapidement éteint par quelques personnes accourues à temps. Les dégâts sont insignifiants.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 17 avril 1893:
Pompey
..Le jeune Albert Chaussalet, âgé de 14 ans, ouvrier aux usines, a été, samedi matin, atteint assez grièvement d'un éclat de feu à un oeil.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 19 avril 1893:
Pompey
..Dans la nuit de dimanche à lundi, un artilleur du fort de Frouard, qui se trouvait au bal Lupori, ayant frappé une femme, le garde champêtre Aubert voulut intervenir. Mais plusieurs militaires le frappèrent de coup de sabre sur la tête.
..Le garde a, malgré ses blessures, saisi deux képis qui aideront à trouver les militaires coupables.
..Nous donnerons, s'il y a lieu, d'autres renseignements sur cette affaire.
L'EST REPUBLICAIN du 21 avril 1893:
Pompey
..Le jeune Emile Deutsch, âgé de treize ans, qui était aux usines depuis deux jours à peine, a été assez fortement brûlé à un pied.
..L'incapacité de travail durera au moins un mois.
- Les violences dont le garde Aubert a été victime de la part de militaires, et dont nous avons parlé dans notre numéro de mercredi, font l'objet d'une enquête.
..Le jour, ou plutôt la nuit où ont eu lieu ces faits regrettables, les rixes à Pompey ont été assez nombreuses.
..Un ouvrier, qui avait essayé de séparer des mineurs, a reçu d'eux une correction complète, etc. Et, comme il n'est pas de petite fête sans lendemain, lundi une dame a, dans la soirée, corrigé d'importance son mari. Mais, comme elle n'a pas donné au public les motifs de sa colère, nous sommes forcés d'être discrets.
L'EST REPUBLICAIN du samedi 22 avril 1893:
Frouard
..On nous écrit:
..J'ai lu dans votre numéro de samedi 15 courant:
..« Vendredi, à onze heures du matin, un incendie a éclaté dans une maison habitée par la famille Delparis, de Frouard. Les pompiers de cette commune et ceux de Pompey ont circonscrit le foyer de l'incendie. »
..Il est parfaitement vrai que les pompiers de Pompey sont arrivés sur le lieu de l'incendie, mais une demi-heure après que leur pompe était en batterie, amenée par des gens de bonne volonté, non pompiers. Ceci dit, non pour froisser les pompiers de Pompey, qui, eux aussi, sont gens d'absolument bonne volonté, mais pour établir que leur situation d'ouvriers d'usine Fould est aussi incompatible avec les fonctions de pompiers qu'il est absurde de prétendre que les 15 conseillers municipaux que M. Fould a envoyé siéger à la commune de Pompey sont là pour s'occuper des intérêts généraux et non des siens particuliers. - L. P.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 24 avril 1893:
Affaire mystérieuse à Pompey
..Samedi, un voyageur assez bien mis et porteur d'une sacoche, descendait à la gare de Pompey et demandait à un employé s'il pouvait joindre sa scoche aux deux colis qu'il avait aux bagages et déposer le tout à la consigne.
..Sur la réponse affirmative de l'emplyé, il donna son nom Royer ou Rouyer et retira son bulletin de consigne.
..Le même jour, M. Villaume, maire de Pompey, recevait une lettre d'un inconnu lui annonçant qu'il allait se suicider et le priant de faire retirer ses bagages déposés à la gare.
..Dans ces bagages, on a trouvé des vêtements et un coffret qui n'a pu être ouvert.
..Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette affaire mystérieuse.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 25 avril 1893:
Affaire mystérieuse à Pompey (suite)
..Lundi, à midi, nous recevons ces nouveaux détails:
..L'affaire en question a été provoqué par une fantaisie d'homme ivre ou plutôt de détraqué.
..Le propriétaire des colis adressés à M. le maire de Pompey est allé en effet les réclamer dimanche matins, et aux observations qu'on lui a faites au sujet de sa conduite, il s'est contenté de répondre qu'il était ivre, et de rire à gorge déployée comme s'il eût accompli l'action la plus spirituelle du monde.
..Ce speudo-suicidé est un voyageur d'une maison de pipes de Toul, âgé d'une cinquantaine d'années. Il a certes bien fait de préférer continuer à vendre des pipes que de casser volontairement la sienne, mais le pauvre homme doit se sentir la cervelle un peu dérangée par la chaleur précoce de cette année.
..Ce qu'il y a d'assez drôle, c'est que samedi, on affirmait à Pompey qu'on avait trouvé un homme pendu dans la forêt, entre Marbache et Pompey.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 30 avril 1893:
Pompey
..Un commencement d'incendie s'est déclaré, vendredi, à sept heures du matin, dans la partie du bois touchant aux vignes.
..Le feu a été aperçu et éteint presque immédiatement. Les dégats sont sans importance.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 11 mai 1893:
Pompey
..Une femme âgée de 41 ans et mariée depuis 19 ans,vient de s'enfuir du domicile conjugal avec un de ses pensionnaires âgé d'une trentaine d'années.
..Cette femme laisse neuf enfants à son mari. Le plus jeune n'a pas encore deux ans.
..Quelques jours auparavant une femme a déjà abandonné son mari pour suivre un Belge et elle a aussi laissé trois jeunes enfants à la maison.
..- Le jeune Lucien Hasser, âgé de neuf ans, s'est cassé le bras gauche à deux endroits en jouant au saute-mouton.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 8 juin 1893:
Pompey
..Le lundi de Pâque, M. Jean-Baptiste Parisse, boulanger de l'économat des usines de Pompey, perdit sa montre en contribuant à éteindre un incendie dans la forêt de l' « Avant-Garde ».
..M. Jules Chevillon, garde-forestier à Pompey, vient de la retrouver et il l'a remise à son propriétaire, mardi soir.
..L'honnête garde-forestier a refusé toute récompense.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 13 juin 1893:
Arrosage des prairies
..La température désolante dont nous souffrons depuis trois mois et demi a déterminé un certain nombre de cultivateurs à tenter d'en combattre les désastreux effets à l'aide d'arrosages des prés.
..M. Antoni Louis, de Tomblaine, a fait installer depuis quinze jours sur le bord de la rivière, une machine à vapeur actionnant une pompe centrifuge d'un débit de 300,000 litres à l'heure.
..Cette tentative semble devoir être couronnée de succès. Sous l'influence de l'humidité, les prés ont reverdi et la végétation a pris un aspect du meilleur augure.
..Plusieurs cultivateurs, dont les prairies sont bordées de cours d'eau, n'ont pas tardé à suivre cet exemple qui, dans une certaine mesure, au moins en ce qui concerne la fenaison des regains, paraît devoir atténuer l'effroyable crise que la culture subit en ce moment.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 18 juin 1893:
La sécheresse et l'abattage du bétail
..On sait que, faute d'avoir des pâturages pour le nourrir, le bétail est vendu à vil prix. On en abat une grande quantité depuis quelque temps et tout ne peut-être consommé.
..Dans cette situation, le gouvernement s'est demandé s'il ne serait pas possible de conserver par des moyens chimiques la viande qui n'est pas livrée à la consommation et est dès lors perdue. Le laboratoire municipal de Paris examine en ce moment cette question.
Custines
..Jeudi soir, en sortant de son travail, un jeune ouvrier des usines de Pompey, nommé Thiriet, âgé de dix-huit ans, et habitant Custines, but abondamment dans un bidon d'eau. Il sentit presque immédiatement des frissons le gagner : il eut grand'peine à rejoindre son domicile, où il est mort douze heures après.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 19 juin 1893:
Pompey
..Samedi vers deux heures, le jeune Marie-Camille Leconte, âgé de dix ans et demi, fils d'un marchand-forain de passage à Pompey, s'est noyé en se baignant dans la Meurthe.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 21 juin 1893:
Pompey
..On nous écrit:
..Dimanche, un habitant de Nancy, nommé - mettons X..., par respect pour les pêcheurs, - sa femme, une gentille personne de trente-cinq à quarante ans, et un autre monsieur, pensionnaire des deux époux, étaient venus faire l'ouverture de la pêche à Frouard.
..De poissons, on en prit guère ; mais par le coquin de soleil qu'il faisait, les deux pêcheurs et la pêcheuse prirent soif, et comme de juste ils burent. Malheureusement ils mirent d'abord à contribution une gourde d'eau-de-vie qu'ils avaient emportée pour combattre la fraîcheur de la nuit et, après, vinrent des bocks en si grand nombre qu'à six heures du soir le trio était dans les vignes, ou plutôt dans les houblonnières du Seigneur.
..Après avoir un peu promené leur ivresse à Frouard, les trois braves pêcheurs vinrent l'étaler à Pompey où, en raison de la paie des usines, régnait déjà une certaine animation. Leur arrivée mit le faubourg en mouvement et, pendant près de deux heures se passa une scène inénarrable et pas des plus propres.
..Excitée par les quolibets, la pêcheuse voulut battre quelques jeunes gens, qui, oubliant qu'on ne doit pas frapper une femme même avec une fleur, usèrent de représailles. La pauvre dame reçut quelques calottes et, comme elle n'avait plus les jambes bien solides, elle exécuta quelques cabrioles qui la rendirent tout à fait furieuse. Son brave homme de mari essaya bien de la calmer par plusieurs gifles conjugales, mais il n'y réussit pas.
..Pour se soustraire à l'ovation qui leur était faite, les pêcheurs entrèrent au café de l'Union, où ils continuèrent à faire scandale. Enfin le couple put regagner Frouard.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 26 juin 1893:
Frouard
..Vendredi soir, une petite fille, âgée de 12 ans, d'un forain établi à Frouard, pour la fête, s'est noyée dans le canal en cherchant sa croix de première communion qu'elle avait perdue en lavant.
..Cette enfant est la cousine du petit garçon qui s'est noyé il y a quelques jours dans la Meurthe, lorsque ses parents marchands forains étaient installés à Pompey.
L'EST REPUBLICAIN du vendredi 7 juillet 1893:
Pompey
..Un petit enfant de dix-huit mois, fils d'un batelier de passage à Pompey, s'st noyé dans la Moselle.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 13 juillet 1893:
Pompey
..Plainte a été portée par le sieur Cadet, fruitier, et sa femme, contre une voisine grincheuse, qui, après les avoir insultés, s'est livrée sur eux à des violences et leur a lancé le contenu d'un vase intime.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 2 août 1893:
La « chaîne » en cas d'incendie
..On nous demande:
..« Les agents de police ou les gendarmes ont-ils le droit de vous dresser procès-verbal lorsque vous refusez pour une raison ou pour une autre de faire la chaîne à un incendie ?
..Y a-t-il une loi les autorisant à agir ainsi ? »
..Réponse - Seront punis d'amende, depuis 6 fr. jusqu'à 10 fr. inclusivement, ceux qui, le pouvant, auront refusé ou négligé de faire les travaux, le service, ou de prêter le secours dont ils auront été requis dans les circonstances d'accidents, tumultes, incendies, etc. (Art. 475 n° 12 du Code pénal.)
..Les agents de la force publique ont le droit de requérir, en cas d'incendie, le service personnel des habitants. ( Art. 278 du décret du 1er mars 1854. )
L'EST REPUBLICAIN du lundi 7 août 1893:
Le traitement des instituteurs
................---------
..Le Journal officiel vient de promulguer la loi votée récemment par les Chambres, et destinée à apporter diverses améliorations à la loi du 19 juillet 1889, relative au classement et au traitement des instituteurs.
..Nous croyons utile de résumer quelques-unes des dispositions de la nouvelle loi.
..L'article 6, modifié, est ainsi conçu:
..Les instituteurs et les institutrices des écoles primaires élémentaires et maternelles sont répartis en stagiaires et titulaires.
..Les stagiaires forment un effectif de 15 p. 100.
..Les titulaires se divisent en cinq classes, dont les effectifs numériques sont, par rapport à l'effectif total, dans les proportions suivantes:
..5e classe, 25 p. 100 ; 4e classe, 25 p. 100 ; 3e classe, 20 p. 100 ; 2e classe, 10 p. 100 ;1e classe, 5p.100.
..La classe est attachée à la personne ; elle peut être attribuée sans déplacement et reste acquise au fonctionnaire, en cas de passage d'un département à un autre.
..Le traitement des instituteurs et des institutrices stagiaires est fixé à 900 fr. Il leur est en outre attribué une indemnité de résidence et ils ont droit soit au logement, soit à une indemnité correspondante. Ils forment une classe unique.
..L'indemnité de résidence, pour les maîtres désignés aux articles 8, 9,14 et 15 de l'ancienne loi, est déterminée d'après les bases suivantes :
..Dans les localités dont la population agglomérée est de:
..1,000 à 3,000, 100 fr. ; 3,001 à 9,000 habitants, 200 fr. ; 12,001 à 18,000 habitants, 400 fr. ; 18,001 à 35,000 habitants, 500 fr. ; 35,001 à 60,000 habitants, 600 fr. ; 60,001 à 100,000 habitants, 700 fr. ; 100,001 et au-dessus, 800 fr.
..Elle est de moitié des chiffres ci-dessus pour tous les autres instituteurs et institutrices titulaires, et du quart pour les stagiaires établis dans les localités ci-dessus énumérées.
..Les communes chefs-lieux de cantons ayant moins de 1,000 habitants de population aglomérée sont assimilées, quant à l'indemnité de résidence, aux localités de 1,000 à 3,000 habitants.
..Les traitements des instituteurs adjoints et des institutrices adjointes des écoles primaires supérieures subissent quelques modifications. Il sont répartis en cinq classes : la première reçoit un traitement de 2,200 fr. et la dernière un traitement de 1200 f.
..Nous passons rapidement sur les conditions spéciales faites aux membres de l'enseignement primaire dans les villes de plus de 150,000 âmes et en Algérie. Notons seulement les dispositions suivantes, qui sont applicables à tous les instituteurs:
..L'Etat garantit aux instituteurs et aux institutrices actuellement en fonctions un traitement qui devra, sans le concours des suppléments de traitement prévus aux articles 8, 9 , 20 et 31, égaler au moins le montant du traitement et allocations soumises à retenue dont ces maîtres jouissaient au 31 décembre 1889 ( en dehors des suppléments accordés par les communes à titre facultatif, depuis la loi du 16 juin 1881).
..Les instituteurs et institutrices titulaires dont les traitements seraient inférieurs à 1,200 francs, au cas où pendant cinq années ils n'auraient pas reçu ou ne recevraient pas d'avancement, bénéficieront, à l'expiration de la cinquième année, d'une augmentation de 100 fr., jusqu'à ce qu'ils aient atteint le traitement de de 1,200 fr.
..On voit que les modifications introduites dans la loi de 1889 constituent autant de progrès, et qu'elles amélioreront sérieusement la situation des instituteurs les moins favorisés.
..Assurément, il y aurait mieux à faire, et ceci ne doit être considéré que comme un minimum. Mais il faut bien compter avec les nécessités budgétaires. L'état de nos finances et les dépense énormes que comporte le budget de la guerre dans les circonstances présentes, ne permettent pas d'augmenter d'avantage le buget de l'instruction - le budget de la paix. Un jour viendra, il faut l'espérer, où nous verrons s'accroître celui-ci tandis que l'autre remprendra des proportions normales.
..En attendant, le gouvernement républicain vient d'affirmer une fois de plus ses tendances en accordant un nouvel encouragement à des maîtres dignes d'intérêt. A ce titre, la loi qui vient d'être promulguée méritait de ne point passer inaperçue.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 15 et mercredi 16 août 1893:
Pompey
..La distribution des prix aux écoles communales de Pompey a eu lieu, dimanche, à quatre heures, dans la cour de l'hôtel de ville, sous la présidence de M. Villaume, maire.
..M. Pierron, directeur de l'école des garçons, et M. Zyromski, directeur des usines, ont pris la parole ; le premier pour montrer aux enfants l'importance de l'éducation et remercier les personnes qui avaient envoyé des dons en livres et en argent pour récompenser les élèves. Ces dons étaient nombreux : le conseil municipal avait donné 80 fr. ; M. Fould, 150 fr. ; M. Finance, de Nancy, 100 fr. ; le Cercle de l'Union, 20 fr., etc.
Les garçons ont exécuté divers choeurs très applaudis. Les petites filles, aidées de quelques dévouées demoiselles, se sont aussi fait applaudir par divers morceaux d'une facture assez difficile.
..La cérémonie a été terminée par M. le maire qui, d'une façon concise, a remercié les maîtres et les maîtresses.
L'EST REPUBLICAIN du vendredi 25 août 1893:
Pompey
..Le sieur Michel Channier, âgé de vingt-neuf ans, forgeron à Pompey, a été arrêté, par le garde champêtre de Frouard, en flagrand délit de vol de 15 kilog. de pommes dans un jardin de la commune.
L'EST REPUBLICAIN du vendredi 1er septembre 1893:
..........CHRONIQUE DE L'EST
...................------
.......ÉLECTIONS LÉGISLATIVESScrutin de ballottage du 3 septembre 1893
......................--------...CANDIDATS RÉPUBLICAINS
Première circonscription de Nancy
...M. CORDIER, député de Toul
...----
Circonscription de Toul
M. le docteur CHAPUIS, conseiller général.
.--------
Première circonscription de Nancy
M. CORDIER A DIEULOUARD
..Jeudi , à une heure de l'après-midi, M. Cordier a tenu une réunion à Dieulouard.
..M. Gouvy avait eu l'obligeance de donner une heure de permission à ses ouvrièrs pour qu'ils puissent assister à la réunion.
..Le bureau était composé de M. Maire, président, maire de Dieulouard, MM.Laveuve et Martin, assesseurs.
..M. Cordier a développé son programme. Il a fait connaître aux électeurs la part qu'il avait prise dans la question des bouilleurs de cru. Il s'est longuement étendu sur les questions relatives aux caisses de retraite, aux sociétés de secours mutuels et à la loi sur les accidents. Il a été applaudi à Plusieurs reprises.
..On peut considérer cette réunion comme excellente et bien certainement, dimanche, la commune de Dieulouard prouvera qu'elle est composée de véritables républicains en donnant une grosse majorité à M. Cordier.
M. BRICE A POMPEY
..M. Brice avait convoqué, pour jeudi, à sept heures et demie du soir, les électeurs de Pompey à une réunion publique, au café du Centre.
..A l'heure fixée, plusieurs électeurs se trouvent réunis au café du Centre, faubourg de Pompey, où M. Brice a pris un léger repas. Voyant l'heure avancer, ils demande au débitant où se tient la réunion. Celui-ci répond que l'assemblée a lieu au café du Centre, se tenant dans le village dans le village. (On ignore point que la commune de Pompey se divise en deux sections, le village et le faubourg.)
..Maugréant, les électeurs se dirigent vers le village. Dans une salle du premier étage de l'auberge <<Au rendez-vous des amis>> M. Brice tient une réunion.
..M. Bontemps est nommé président, MM. Ballery et Petitjean sont assesseurs.
..Dès le début, le président présente M. Brice, qui est un rallié, dit-il.
..M. Gervaize prend ensuite la parole pour commenter le programme de M. Brice.
..Après avoir fait le même discours que dans les précédentes réunions, M. Gervaize, sur la demande d'un assistant, définit le référendum.
..M. Husson, président du comité socialiste de Nancy, demande ensuite la parole.
..A peine est-il arrivé près du bureau que plusieurs assistants crient, faisant tous leurs efforts pour l'empêcher de parler.
..Le président déclare que la parole est à tout le monde. Bientôt des cris nombreux sont poussés en faveur de M. Husson. Des colloques s'échangent dans la salle entre les amis et les adversaires du président du comité socialiste.
..Les amis de M. Brice redouble le tapage, les ouvriers, sur l'air des lampions, crient : « il causera, il causera. »
..Le bruit continue. En vain M. Gervaize essaye de parler, il ne peut obtenir le silence.
..M. le président, se levant, peut seul se faire entendre : il déclare la séance levée.
..Quelques ouvriers croyant que la séance est terminée quitte la salle. Ceux qui restent s'avancent près du bureau. Nous entendons M. Bournique, de Nancy, crier : « Un peu de silence ». Quelqu'un placé près de la table servant de bureau frappe deux grands coups de canne. Le moyen réussit, car le bruit des conversations s'apaise un peu.
..M. Gervaise peut placer ces mots : « Laissez causer je répondrai. »
..Le silence étant rétabli M. Husson prend la parole. Il déclare qu'il est ouvrier à Nancy. Il ne connait pas personnellement M. Brice, il a toujours été le défenseur des travailleurs. Il est venu pour poser quelques questions.
..Une voix dans la salle : « Il n'y a plus de bureau » !
..M. Husson demande à M. Brice ce qu'il pense de la caisse de retraite des travailleurs.
..M. Brice répond qu'il est partisan d'une taxe sur les étrangers qui devra servir à alimenter la caisse de retraite des travailleurs.
..La deuxième question de M. Husson est relative aux amendes dans les manufactures. M. Brice se déclare opposé à toute amende.
..M. Husson demande ensuite l'opinion de M. Brice sur les caisses d'assurance pour les ouvriers en cas d'accident.
..Pendant que le candidat répond, M. Gervaize commence à passer à ses voisins des numéros de la Dépêche lorraine, puis trouvant que la distribution ne se fait pas assez vite, il lance par poignées les numéros dans la salle.
..Chacun se bouscule pour avoir un journal, le bruit couvre la voix de M. Brice.
..Un ouvrier s'avance, et d'une voix lente et monotone, il lit un papier dans lequel il semble recommander la candidature de M. Brice. Il crie à la fin : « Vive M.Brice » ! Ses appels restent sans écho.
..Les assistants, lassés, se bousculent pour gagner l'étroit escalier qui donne sur la rue.
..Des cris se font entendre pour protester contre l'orateur qui vient de parler.
..Quelques assistants crient : « Vive Brice ! » La grande majorité se tait et proteste.
..Finalement la réunion se dissout sans qu'aucun ordre du jour ait été voté.
...*
*.....*
..Cette réunion terminée, M. Brice, suivi de MM. Gervaize, Bournique et Reutinger regagnent le faubourg de Pompey, où une réunion a lieu au café du Centre, à huit heures et quart.
..On procède à l'élection du bureau. M. Klein prend place comme président, M. Longeat est assesseur, le nom de l'autre membre se perd dans la nuit.
..M. Longeat, dès le début, déclare que chacun devra prendre la parole.
..M. Gervaize, le premier, refait son discours pour présenter M. Brice, qu'il déclare être un ouvrier de la campagne, un travailleur.
..M. Colin, l'ouvrier de la précédente réunion, lit de nouveau son papier. Son succès n'est pas plus grand. La majeure partie de l'assemblée reste muette lorsqu'il l'engage à acclamer M. Brice.
..M. Brice prend la parole et développe son programme. Il cite le droit de 5 fr. sur le blé, droit qui n'a pas fait augmenter le prix du pain.
..Un auditeur. - « Nous avons eu une augmentation sur le pain lorsque les droits ont été votés. »
..M. Brice. - Je ne suis point cause si les meuniers et les boulangers ne mettent pas le prix du pain en rapport avec la farine.
..M. Husson prend la parole. A peine a-t-il dit quelques mots que de nombreuses interruptions se font entendre. Un individu, placé au premier rang, se signale par ses exclamations.
..Un grand nombre d'assistants demande que M. Husson puisse parler sans être interrompu.
..Le calme rétabli, M. Husson, déclare qu'il fait partie du comité socialiste de Nancy ; il demande : «Comment il se fait que M. Brice soit soutenu par le journal La Croix.
..Cris : « A bas la calotte . »
..M. Brice. - La Croix fait ce qu'elle veut, je n'ai pas à m'en occuper.
..Enfin, M. Gervaize donne le signal du départ et quitte la salle sans avoir présenté d'ordre du jour.
..Pendant que parlait M. Gervaize et M. Brice, un assistant envoyait par paquets Dépêche Lorraine et de nombreuses circulaires.
..Les ouvriers restés dans la salle en assez grand nombre crient : « Vive M. Husson ! » qui a grand peine à se dégager.
..Pendant ce temps, M. Brice, toujours accompagné, gagne une voiture pour se rendre à Frouard.
PROTESTATION
..A l'issue de la réunion, M. Husson, président du comité socialiste, nous remet la protestation suivante :
..« Je soussigné, président du comité socialiste ouvrier de Nancy, proteste contre les manoeuvres qui ont été faites à Pompey, jeudi soir, par un certain nombre de citoyens qui se sont recommandé dudit comité, et qui, pour soutenir la candidature de M. Brice, ont jeté dans la salle de réunion des prospectus socialistes recommandant M. Brice aux électeurs, alors que ledit comité socialiste de Nancy n'a jamais adhéré à la candidature Brice.
..........« Signé : HUSSON,
« président du comité socialiste. »...*
*.....*M. CORDIER A FROUARD
..Jeudi soir a eu lieu, à huit heures et demie du soir, à Frouard, la réunion de M. Cordier, comme nous l'avons annoncée.
L'EST REPUBLICAIN du samedi 2 septembre 1893:
La scène de Frouard
..On a lu le récit de la scène de sauvagerie qui a eu lieu, jeudi, à Frouard, en pleine réunion électorale.
..Les élections s'étaient annoncées dans notre département comme devant être très calmes. Tout le monde s'en félicitait. Aucun parti, croyons-nous, ne doit souhaiter le retour des violences qui ont signalé les élections de 1889. Ces violences déconsidèrent ceux qui s'y livrent, ce qui est fort juste, mais la déconsidération finirait, si elles devenaient une coutume, par rejaillir sur le suffrage universel.
..Qui doit être accusé d'avoir provoqué le scène de jeudi ? Nous l'ignorons, mais à coup sûr, ce ne sont pas des républicains. Il nous sera permis de trouver étrange que le bureau qui présidait la réunion n'ait rien fait pour y mettre un terme.
..Nous constatons, dans tous les cas, que cette fois encore, ce sont de prétendus libéraux, hier conservateurs et que le pays confond avec raison sous l'épithète de réactionnaires, qui ont donné tout à coup à la lutte électorale un caractère d'âpreté bien fait pour pousser quelques énergumènes aux violences matérielles. Jusqu'à cette dernière semaine, elle ait été presque courtoise, lorsque les électeurs ont lu avec stupéfaction sur les murs de Nancy, un placard furibond, intitulè : « Ils en ont menti » et donnant à la polémique une allure toute différente.
..Depuis lors, les injures pleuvent sur les républicains de la veille, tandis que les coalisés poursuivent avec ensemble leur campagne. Ce qu'il était facile de prévoir est arrivé : Ces excitations ont achevé de troubler la cervelle de forcenés qui regrettaient sans doute de ne plus pouvoir faire d'élections à coup de poing. Un citoyen a été malmené, frappé, mis en sang.
..Tous ceux qui ont quelque respect de la liberté et de la dignité du suffrage universel protesteront contre la résurrection de pareilles moeurs. Et loin d'attirer des voix au représentant des partis qui comprennent ainsi l'exercice du droit de réunion, cet incident lui en enlèvera, nous en sommes certain. ..Les électeurs en voyant à quelles extrémités en sont réduits les adversaires de M. Cordier, auront à coeur de lui donner leur suffrage. Ce sera la meilleur protestation.
LE GAULOIS du samedi 2 septembre 1893:
MEURTHE ET MOSELLE: Nancy.
..Des réunions électorales tumultueuses ont eu lieu, jeudi , à Pompey et à Frouard.
Les candidats, MM. Brice et Cordier, n'ont pu que difficilement se faire entendre, par suite des interruptions répétées et des cris des assistants.
..La réunion de Frouard, un interrupteur a été violemment frappé et a reçu plusieurs blessures à la tête.
La gendarmerie a dû intervenir, et le gaz a été éteint dans la salle pour mettre fin au désordre.
L'EST REPUBLICAIN du 24 septembre 1893:
Pompey
..M. Joseph Kisling, propriétaire d'un manège de vélocipèdes, installé à Pompey, démontait son matériel, vers une heure du matin, lorsqu'un individu s'approcha de lui et, sans aucune provocation, lui porta trois coups de poing à la figure.
..M. Kisling, poursuivi par son agresseur, se réfugia dans son carrousel. Un de ses domestiques, M. Lavier, saisit un bâton et en porta un coup à la tête de l'individu qui s'éloigna en proférant des menaces.
..Quelques temps après, M. Kisling, en voulant placer dans la voiture le rouleau de son orgue, s'aperçut qu'il avait disparu.
..Ce rouleau, d'une valeur de 300 francs, a été retrouvé dans la Moselle ; il est complètement détérioré.
..L'agresseur de M. Kisling est un nommé Back, ouvrier d'usine à Pompey.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 27 septembre 1893:
Pompey
..M. Léon Jeannin, âgé de quinze ans, ouvrier de forges, revenait, vers sept heures du soir, d'un bal de noce, lorsqu'arrivé près du plan incliné de la mine, il rencontra le sieur Becker qui lui demanda s'il voulait acheter des prunes. Sur la réponse négative qu'il reçut de Jeannin, Becker, sans aucune provocation, porta à ce dernier un coup de pied dans les parties sexuelles. Sortant ensuite un couteau, il en porta un coup à la main droite de Jeannin qui eut deux doigts coupés.
..M. le docteur Vilhem, qui a donné des soins à Jeannin, a déclaré que ses blessures étaient graves.
..L'incapacité de travail sera assez longue. Le sieur Becker a pris la fuite.
L'EST REPUBLICAIN du vendredi 6 octobre 1893:
Pompey
..Un concour de tir au fusil Gras, organisé par le Cercle de l'union, aura lieu le dimanche 28 courant et dimanches suivants.
..Plus de cinquante tireurs se sont déjà fait inscrire.
..- Le sieur Jean-Pierre Bacheler, 35 ans, sujet allemand travaillant aux forges de Pompey, a été arrêté lundi par la gendarmerie de Saulnes, au moment où il allait passer la frontière.
..Bacheler est inculpé d'avoir, le 15 septembre dernier, donné deux coups de couteau au jeunes Jodin, de Pompey, ouvrier aux forges.
..Bacheler a été écroué à Nancy ; il a fait des aveux, mais rejette sa tentative criminelle sur le compte de l'ivresse.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 11 octobre 1893:
Pompey
..La dame deutsch, âgée de soixante-dix-huit ans, en sortant du café Lupori, a été heurtée par des enfants et est tombée si malheureusement qu'elle s'est cassé la cuisse.
..M. Bonnet, employé de l'économat, avait d'abord reconduit la pauvre femme chez elle, mais on a dû la transporter à l'hospice pour la soigner, son grand âge rendant son état plus grave.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 19 octobre 1893:
Pompey
..A l'occasion de l'arrivée de l'escadre russe, une retraite aux flambeaux a eu lieu samedi.
..Elle a été suivie d'un bal organisé par les pompiers.
..Dimanche, l'hôtel de ville a été pavoisé avec des drapreaux des deux nations.
..Beaucoup de maisons avaient aussi arboré les couleurs nationales.
..Le cercle de l'Union, déjà illuminé samedi soir, et l'hôtel de ville ont été illuminés jusqu'à une heure assez avancée.
L'EST REPUBLICAIN du samedi 21 octobre 1893:
Pompey
..Le jeune Alfred Deutsch, âgé de quatorze ans, ouvrier aux usines, s'est blessé à la jambe gauche en tombant sur un plaque de tôle.
..Sa blessure entraînera une incapacité de travail de quinze jours.
..- Dans l'après-midi de jeudi, le petit Victor Lanfumey, âgé de sept ans, qui se trouvait sur le crassier des usines, a été atteint par des crasses encore toutes chaudes que des wagons déchargent à chaque instant.
..Le pauvre enfant a été blessé et brulé assez grièvement, surtout à la mâchoire inférieure et à la tête.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 23 octobre 1893:
Pompey
..Les jeunes Paul Huguenin, demeurant à Faux, et Léon François, de Frouard, tous deux âgés de quatorze ans, ont été blessés aux usines de Pompey, où ils travaillent.
..Le premier a été brûlé à la cuisse gauche par une barre, le second a été serré entre deux wagons.
..Leurs blessures demanderont une quinzaine de jours pour être guéries.
L'EST REPUBLICAIN du mercredi 25 octobre 1893:
Pompey
..Dimanche une voiture de M. Amadon, marchand de meubles à Lunéville, passait sur le chemin qui longe la Moselle et qui va de Pompey à Custines. Le cheval s'effraya, fit un mouvement de côté et roula avec la voiture dans la Moselle.
..Après bien des efforts, le cheval et la voiture furent retirés, celle-ci bien abimée, et l'animal blessé assez fortement.
L'EST REPUBLICAIN du vendredi 27 octobre 1893:
Tribunal correctionnel de Nancy
..Coups. - Alphonse ou Jean-Pierre Becker, 34 ans, manoeuvre à Saulnes, avant à Pompey, ayany rencontré M. Jeannin, le 16 septembre , voulut lui vendre des quetsches qu'il portait. Sur le refus de celui-ci d'en acheter, Becker lui porta un coup de pied dans le bas-ventre, puis tirant son couteau, il lui en donna un coup à la main droite. M. Jeannin a eu les tendons de trois doigts coupés. Becker, qui est sujet allemand, pris la fuite et se réfugia à Saulnes où il a été arrêté. Confronté avec sa victime, il nia les faits. - Quatre mois de prison.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 29 octobre 1893:
Tribunal correctionnel de Nancy
..Pêche. - Joseph Hamer, 13 ans, Auguste Hamer, 14 ans, Lucien Vien, 15 ans, ouvriers de forges à Pompey, ont été surpris pêchant à l'aide d'un panier, dans la Meurthe. - Chacun 5 fr. d'amende.
Pompey
..M. Emile Béninger, mouleur, se trouvait avec sept de ses camarades, occupé à un treuil pour replacer la releveuse de l'ébaucheur ; celle-ci étant arrivée à hauteur, un lamineur commanda d'arrêter, les sept ouvriers abandonnèrent la manivelle. La releveuse revint en arrière, et, dans ce mouvement, M. Béninger, qui tenait la manivelle, fut entrainé. Il tomba à terre et se fit, en arrivant sur le sol, de nombreuses contusions. De plus il eut l'avant-bras gauche cassé.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 31 octobre 1893:
Pompey
..Lundi ont eu lieu les obsèques de M. Jérôme, instituteur en retraite, et conseiller municipal de la commune de Pompey.
..Avant que le corbillard conduisant le corps à Nancy, se mit en route, M. Pierron, directeur de l'école de Pompey, a retracé la carrière du défunt, qui exerça pendant 38 ans, dont 25 ans à Saulxures-les-vannes, et lui a adressé un suprême adieu au nom de la grande famille du personnel enseignant.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 5 novembre 1893:
Les mineurs de Neuves-Maisons
..Nous avons dit que les mineurs du Val-de-Fer, étaient rentrés à leur chantier.
..Cependant, un certain différent subsistait.
..Samedi matin, donc, les mineurs du Val-de-Fer voulant se rendre compte du poids exact des wagons qu'ils remplissent, transportèrent une bascule appartenant à un habitant de la commune à la mine.
..Le minerai chargé sur un wagon fut pesé par petites fractions, après avoir été pesé au pont bascule. Une différence très sensible fut trouvée, en faveur de l'usine ; les ouvriers prétendent même que le wagon était moins chargé que les wagons qui descendaient de la mine avant l'arrêt du travail de mercredi.
..Devant ces faits la plupart des ouvriers ne sont pas entrés dans les galleries, hier, samedi.
..Il s'agirait en effet d'une différence de poids au dépens des ouvriers.
..Les mineurs se sont ensuite livrés à certaines démonstrations contre le sous-directeur de l'exploitation, M. Barachon.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 12 novembre 1893:
Tribunal correctionnel de Nancy
..Pêche. - Charles Christophe, 16 ans, ouvrier de forges à Pompey, est allé pêcher dans une réserve. De bons renseignements sont fournis sur son compte 10 fr. d'amende.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 26 novembre 1893:
Tribunal correctionnel de Nancy
...Audience du 25 novembre
..Coups et blessures. - Alfred-Léger Ray, 22 ans, comptable à Pompey, est poursuivi pour les faits suivants: Le 16 avril dernier, une discussion s'engagea au bal entre plusieurs jeunes gens de la commune et des artilleurs en garnison au fort de Frouard. Un des militaires, voyant qu'une rixe était proche dit : « Nous sommes ici pour nous amuser, il faut mieux s'arranger. » Après avoir prononcé ces paroles, l'artilleur sortit du bal, suivi par le nommé Ray, comptable à Pompey.Celui-ci lança un coup de pied dans la poitrine du militaire. Ce dernier s'avança sur son agresseur, mais il reçut un nouveau coup qui l'étendit sans connaissance. Le malheureux soldat dut être transporté à l'hôpita, où il resta douze jours en traitement.
..De bon renseignements sont fournis sur Ray. - 50 fr. d'amende.
Pompey
..Un Allemand, habitant Pompey, vient d'avoir le même sort qu'une statue dont on a beaucoup causé.
..Cet habitant s'étant placé en plein jour et malgré les observations qu'on lui faisait, dans une rue fréquentée, pour y satisfaire un besoin naturel, un jeune homme indigné à saisi un balai et a replacé sur la tête de l'Allemand la m..... marchandise que celui-ci avait déposée.
Marbache
..Un condamné évadé s'est, paraît-il, réfugié dans les bois, entre Marbache et Pompey.
..Les recherches faites en vue de découvrir cet individu ont jusqu'ici échoué.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 28 novembre 1893:
Marbache
..Nous parlions dimanche dimanche de la présence, entre Marbache et Pompey, d'un déserteur réfugié dans les bois. Voici quelques détails sur cet individu, dont le voisinage est particulièrement redouté :
..Il y a quelques mois, deux soldats condamnés par le conseil de guerre s'évadaient de la prison militaire. L'un deux, le nommé Turquet, après avoir erré pendant pendant huit jours avec son camarade, se lassa de cette vie et vint se rendre à son corps. L'autre, un certain Landry, homme dangereux, condamné pour vol, put se soustraire à toutes les recherches.
..D'après les bruits qui courent, il se trouverait en ce moment dans les bois, aux environs de Marbache, continuant son existence vagabonde. Il a été aperçu plusieurs fois aux abords diu village, dont la population est absolument terrorisée.
..On ne signale jusqu'à présent aucun méfait nouveau à la charge du déserteur. Mais la faim pourrait le pousser à quelque extrémité, car on se demande comment ce malheureux peut vivre. La gendarmerie est à sa poursuite.
L'EST REPUBLICAIN du samedi 2 décembre 1893:
Marbache
..M. François Meunier, charretier, conduisait à la mine des wagonnets chargés de minerai. Les deux roues de devant du premier wagonnet ayant buter dans un joint de la voie, les morceaux de minerai tombèrent. Un d'eux atteignit M. Meunier à la jambe droite qui fut fracturée.
..M. Meunier a été transporté à l'hospice de Pompey.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 3 décembre 1893:
Pompey
..M. Jacques Hesse, ajusteur, et M. Kiffer, puddleur, passaient, vers onze heures du soir, sur le quai des Terreaux, lorsqu'ils firent la rencontre de deux individus qui en les voyant s'écrièrent : « Il faut en jeter un à l'eau. »
..A peine ces paroles étaient-elles prononcées qu'un de ces individus s'approcha de M. Hesse et chercha à le jeter en bas du talus bordant la Moselle. Voyant qu'il ne pouvait pas y parvenir, il terrassa M. Hesse et le frappa de nombreux coups de pied sur différentes parties du corps.
..M. Hesse, ayant été dégagé par M. Kiffer, essaya de regagner son domicile. Arrivé devant la porte, il fut rejoint par les agresseurs qui le frappèrent de nouveau.
..La gendarmerie de Frouard a dressé procès-verbal aux sieurs Beneton et Garnier, ouvriers de forges, auteurs de cette agression.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 7 décembre 1893:
Pompey
..On nous écrit :
..« La distribution des prix du concours de tir organisé par le cercle de l'Union, a eu lieu dimanche dans une des salles du café du centre, sous la présidence de M. Paillier, conseiller d'arrondissement, assisté de M. Villaume, maire de Pompey, et de M. Leguay, président du cercle.
..M. Paillier a ouvert la séance par le discours suivant :
..Messieurs, avant tout, je tiens à remercier les organisateurs du tir, qui ont bien voulu m'offrir la présidence de la commission de classement et ensuite les membres de cette commission qui m'ont désigné pour présider la distribution des récompenses.
..Je profite de l'occasion pour leur adresser mes sincères félicitations pour la façon admirable avec laquelle ils ont su conduire l'organisation du concours. Je les félicite aussi du zéle et de l'ardeur qu'ils ont apportés à cette entreprise : ils ont compris la nécessité d'avoir dans notre contrée d'excelents tireurs, lorsque l'heure du danger sonnera.
..J'adresse aussi mes meilleurs félicitations à tous les tireurs, sans exception, car je connais leur patriotisme, et je l'ai constaté par l'empressement qu'ils ont mis à répondre à l'appel qui leur a été fait, afin de pouvoir s'exercer au maniement de l'arme qui devra leur servir un jour à défendre notre belle France. Car, comme moi, vous savez que nous sommes près de la frontière, et qu'en peu de temps il nous faudra être disposés pour la défense.
..Travaillons donc tous sans relâche, afin d'être forts et adroits, pour repousser l'ennemi quand il se présentera.
..Pour les tireurs qui n'ont pas eu le bonheur d'avoir un prix, je leur dirai qu'il ne faut pas se décourager ; qu'ils mettent de la persévérance à s'exercer au tir, et dans peu de temps, ils pourront rivaliser d'adresse avec les heureux d'aujourd'hui.
..Après ce discours, vivement applaudi, la musique a joué la Marseillaise que les assistants ont écoutée debout. Puis M. Leguay, président du cercle, a en quelques mots, remercié les personnes généreuses qui ont offert des prix, et il a exprimé à M. Paillier et à M. le maire la reconnaissance que les membres du cercle éprouvent pour leur bienveillant concours.
..L'appel des lauréats a ensuite été fait . Voici les résultat du concours :
..Maximum possible de points : 25. - 1er prix, MM. Dubois, 22 points; 2, Müller, de Nancy, 20 p.; 3, Neihouser, de Frouard, 20 p.; 4, Gauthier, de Pompey, 20 p.; 5, Caraux, de Pompey, 20 p.; 6, Jacques, 20 p.; 7, Vilmin, de Frouard, 19 p.; 8, Deutsch, de Pompey, 19 p.; 9, Duplan, de Pompey, 19 p.; 10, Bonnet, 19 p.; 11, Dettwiller, 18 p.; 12, Leclair, 18 p.; 13, Robert, 18 p.; 14, Ray, 18 p.; 15, Perrot, de Nancy, 18 p.; 16, Jullien, 17 p.; 17, Semin ; 18, Flander, 17 p.; 19, Nater, 17 p.; 20, Cuny, 17 p.; 21, Bussière, de Frouard, 17 p. ; 22, Toussaint, de Marbache, 17 p.; 23, Dantille, 17 p.; 24, Maillet, 17 p.; 25, Lejaille, 17 p.; 26, Voirhaye, 17p.; 27, Désiron, 17 p.; 28, Mercier, 16 p.; 29, Maurice, 16 p.; 30, Dopffer, 16 p.; 31, Buisson, 16 p.; 32, Wéber, 16 p.; 33, Lambert, 16 p.; 34, Barthélemy, 15 p.; 35, Naudin, 15 p.; 39, Paulin, 14 p.
..( Les tireurs dont le domicile n'est pas indiqué habitent Pompey.)
..Aux noms qui précèdent, il faut ajouter celui de M. A. Fauvé, qui a fait 20 point et aurait eu le 3e prix s'il n'avait pas été hors concours comme membre du jury.
..La cérémonie, qui s'est terminée par plusieurs morceaux de musique, a laissé une très agréable impression aux assistants.
..Pour notre part, nous félicitons toutes les personnes qui ont apporté leur concours, à quelque titre que ce soit à la réussite de la tentative faite par le cercle, et nous espérons bien que les jeunes gens et tous ceux qui ont contribué à l'organisation du concours ne s'arrêterons pas là : Pompey renferme les meilleurs éléments possible pour la création d'une Société de tir, et il suffira pour la constituer de quelques personnes actives. »
L'EST REPUBLICAIN du 11 décembre 1893:
Frouard
..Le sieur François, Ancé, âgé de 44 ans, marié et père de quatre enfants en bas-âge, habitant Pompey, aiguilleur à la compagnie des chemins de fer de l'Est, a glissé, lundi, à une heure du matin, sur un rail, au moment du passage d'un convoi. Le malheureux a eu la jambe gauche broyée au-dessus du genou et la jambe droite broyée au-dessus de la cheville.
..Il a été transporté à l'hôpital civil de Nancy. L'amputation est nécessaire, mais on craint que l'infortuné ne puisse supporter l'opération.
L'EST REPUBLICAIN du mardi 12 décembre 1893:
Pompey
..Le sieur Hector Jacob, âgé de 30 ans, ouvrier aux usines, en passant dans l'atelier des tampons, a été blessé à la tête et à l'épaule gauche par un morceau de matrice projeté par un pilon.
..Ses blessures entraîneront une incapacité de travail d'environ un mois.
L'EST REPUBLICAIN du samedi 16 décembre 1893:
Frouard
..Nous avons annoncé que l'aiguilleur Ancé, si malheureusement blessé dimanche à Frouard, allait subir l'amputation de la jambe. Cette opération vient d'avoir lieu dans des conditions satisfaisantes. On espère sauver la jambe gauche.
L'EST REPUBLICAIN du jeudi 21 décembre 1893:
Pompey
..Un des lauréats du concours de tir ayant refusé son prix consistant en chocolat, ce prix a été remis par le président du cercle à M. le président de l'Hospice pour être distribué aux vieillards.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 24 décembre 1893:
Tribunal correctionnel de Nancy
....Audience du 23 décembre
..Chasse. - Pierre Richard, 14 ans, sans profession à Pompey, a été surpris tendant des pièges pour prendre des oiseaux. Le tribunal le remet à ses parents comme ayant agi sans discernement.
L'EST REPUBLICAIN du lundi 25 et mardi 26 décembre 1893:
Pompey
..Récemment, nous avons relaté, le don, pour les vieillards de l'hospice, d'un prix de tir dont le lauréat, M. Jullien, n'avait pas pris livraison.
..M. Jullien nous prie de faire savoir qu'il admet fort bien la remise à l'hospice du lot de chocolat constituant son prix, mais il s'étonne que le don ait été fait sans qu'il en eut été prévenu.
L'EST REPUBLICAIN du samedi 30 décembre 1893:
Pompey
..M. Muller, ouvrier de forges, demeurant aux cités Saint-Euchaire, à Pompey, se trouvait avec plusieurs de ses camarades, chez M. Fey, son maître de pension. Une querelle éclata, au cours de laquelle un sieur François Reinhard, porta plusieurs coups à M. Rieffer. Muller prit la défense de celui-ci. La maîtresse de pension, voulant éviter des violences plus graves, les fit sortir tous deux, mais comme Muller descendait l'escalier, Reinhard, qui le suivait, lui porta un coup d'un instrument tranchant sur le sommet de la tête. La blessure est sans gravité. La gendarmerie de Frouard a ouvert une enquête.
L'EST REPUBLICAIN du dimanche 31 décembre 1893:
Tribunal correctionnel de Nancy
..Coups. - Charles Ventin, 17 ans, Alfred Ventin, 15 ans, forgerons à Pompey, ont frappé un individu qui avait outragé leur mère. - Charles Ventin, 25 fr. d'amende, son frère 16 fr., tous deux par défaut.