Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1897

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 janvier 1897:


..... Le petit Alexis Laporte, 13 ans, de Pompey, avait promené l'autre jour sa flegme jusqu'à la gare de cette localité. Il aperçut soudain une dame qui, après avoir déposé une pièce de vingt francs sur le guichet aux billets, s'occupait imprudemment de ses bagages. Laporte s'approcha du beau louis et, selon l'expression de ses pareils, il le « souffla ». - Ce précoce voleur sera enfermé jusqu'à 18 ans dans une maison de correction.
..... Encore un gamin de Pompey... Il se nomme Armand Sarrazin et court sur sa dix-septième année. Dernièrement, Sarrazin se faufila dans la demeure de M. Muller,
..Le maître étant absent, ce lui fut chose aisée et, comme la gourmandise est son péché mignon, il ouvrit le buffet, en prit à ventre que veux-tu, mangea énormément, but jusqu'à plus soif en un mot, fuma même, puis, trouvant que l'aspiration de quelques bouffées vous posait fort avantageusement un homme, au dessert, il mit la pipe dans sa poche ! - Trois mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 15 janvier 1897:

Tribunal correctionnel de Nancy
...Audience du jeudi 14 janvier

..Les inconvénients de l'ivresse. - Ils sont, multiples. Ils comprennent celui, entr'autres, de délier énormément la langue, avant de la rendre définitivement pâteuse...
..Joseph-Constant Chevalier, 29 ans, journalier à Dombasle, se trouvait dans un état d'ivresse manifeste, ainsi que l'indique le procès-verbal, lorsqu'il fut pris d'un besoin subit autant que naturel. Loin de chercher un coin obscur, à défaut de vespasiennes, il outragea en pleine route la pudeur de l'agent François, qui, on le comprend, lui adressa une verte admonestation.
..Au lieu de dire : « Je vous fais mes excuses ! », Chevalier lui cracha sottement à la face : « Je me f...iche un peu de vous ...» et le reste ! - Trois mois de prison et 5 fr. d'amende, par défaut.

..... Mme Moïse, née Philippine Richter, 33 ans, ménagère à Pompey, se trouvait justement, le jour de Noël, dans le même état que le pauvre Chevalier. Entendons-nous, cependant : Mme Moïse n'outrageait pas le moins du monde la morale. Ça, non. Mais elle faisait un tapage tel qu'on aurait pu se croire en présence d'un escadron d'amazones en colère.
..Le garde vint à passer et lui demanda si, oui ou non, elle n'allait pas bientôt se taire ?...
- Me taire, moi ? Penses-tu ! Espèce de ... (Le garde a répété une partie des épithètes. On ne peut pas les écrire en bon français.) - 32 francs d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 22 janvier 1897:

Marbache

..Depuis samedi dernier, un ouvrier mineur, le sieur Bonesbac, n'a plus reparu à son domicile.
..Bonesbac, qui travaillait aux usines de Pompey, avait justement touché sa paie ce jour là. On craint qu'il n'ait été victime d'un accident ou d'une agression.
..Bonesbac est âgé de 36 ans, de taille moyenne. Il porte des moustaches blondes. Il est vêtu d'un pantalon bleu, d'un paletot noir et d'une pèlerine, coiffé d'un chapeau mou.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 4 février 1897:

Pompey

..Dans la journée de lundi, le jeune Mathis, âgé de 17 ans et originaire de Custines, conduisait une rame de wagonnets aux usines de Pompey, lorsqu'une lingotière lui tomba sur une jambe. Le pied fut broyé.
..Conduit à son domicile, Mathis a reçu les soins de M. le docteur Wilhelm, qui a dû pratiquer l'amputation, mardi matin.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 février 1897:

Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du jeudi 4 février (suite)

.../...
..A la sortie du café. - A présent, nous sommes à Pompey. Il ne fait pas chaud... L'horloge de la commune sonne une heure du matin. Un groupe de consommateurs sort d'un débit. On se dispute.
..Une fois le calme revenu, on apprend qu'un sieur Joseph Girard, machiniste, âgé de 24 ans, a frappé d'un coup de poing M. Deskinel.
..Comme un malheur n'arrive jamais seul, Girard, arrêté par le garde champêtre, est trouvé en possession d'un certain nombre de verres qu'on lui reproche d'avaoir dérobés au café Gasser.
..- Dérobé ! s'écrie-t-il. Ça, non. Ce doit être un farceur qui les a posés dans mes poches ! - 16 fr. d'amende.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 février 1897:

Pompey

..Le jeune ouvrier Mathis, victime de l'accident que nous avons raconté, est mort samedi dernier. Ses obsèques ont eu lieu dimanche à Custines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 février 1897:

Etudes de Me Emile MOUGEOLLE, licencié en droit, avoué, demeurant à Nancy, rue Dom-Calmet, 7
...(successeur de Me JOLY) et de Me BOURSIER, notaire, demeurant à Nancy, rue Saint-Jean et rue
...Bénit.

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ADJUDICATION

..Le JEUDI 11 mars 1897, à deux heures de l'après-midi en la maison commune de Pompey, il sera par le ministère de Me BOURSIER, notaire à Nancy, procédé à la vente aux enchères publiques, à l'extinction des feux, au plus offrant et dernier enchérisseur, des immeubles suivants:

1° UNE

MAISON

Située à POMPEY

quai des terraux, comprenant : cave, rez-de-chaussée, un étage et grenier, jardin y attenant, entre Bemlin et veuve François.
.......................Mise à prix : 3.000 fr.

2° UN VERGER

Situé à Pompey

contenant 5 ares 95 cent, lieu-dit aux Belles-Roses, entre Hennequin, Colignon et autres.
......................Mise à Prix : 50 fr.

3° UNE LUZERNIÈRE

Située à POMPEY

contenant 4 ares 8 cent, lieu-dit au Tahon, entre Paillier et Léon Jacques.
......................Mise à Prix : 50 fr.
..Les frais sont payables par les adjudicataires en déduction et au marc le franc de leurs prix.
..Pour les renseignements, s'adresser, soit à Me MOUGEOLLE, avoué poursuivant, soit à Me BOURSIER, notaire, soit encore à M. Malter, ancien avoué, place Thiers, 1.
......................Signé : E. MOUGEOLLE.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 22 février 1897:

Tribunal correctionnel de Nancy
...Audience du samedi 20 février

..En goguette. - Trois jeunes gens de Pompey, les sieurs Léon-Emile Kiffer, 19 ans ; Adrien Lesaint, 17 ans, et Charles-Jules Viriot, 19 ans, machinistes aux usines, étaient un peu en goguette, l'autre soir. Ils chantaient à tue-tête dans la rue, puis ayant aperçu M. l'adjoint de la commune, ils changèrent un peu de ton et lui lancèrent quelques épithètes injurieures. Ils en adressèrent autant, d'ailleurs, au garde champêtre, qui s'avisa d'intervenir.
..Les trois prévenus se récrient contre les propos qu'on leur prête, mais malheureusement , quelques témoins les ont entendus. - Kiffer et Viriot, 25 fr. d'amende ; Lesaint, 16 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 février 1897:

....VENTE MOBILIÈRE
...par autorité de justice
Rue de la Gare, à Pompey
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..Le DIMANCHE 28 février 1897, à une heure de l'après-midi, rue de la Gare, à Pompey, il sera procédé à la vente aux enchères publiques des meubles, objet mobiliers et construction volante dont suit la désignation:
..Table carrée, armoire à 2 volets, cuisinière et ses cors, cinq chaises, petite horloge et ses poids, petite glace, batterie et ustensiles de cuisine, table canée, canapé, glace, fourneau fonte, suspension, pendule, lit en fer complet, lit en bois monté, coq, poules.
..Construction en planches d'environ dix mètres de longueur et cinq mètres de largeur, couverte en tuiles, bâtie sur un terrain à M. Louis Casser.
..Le tout saisi sur le sieur Nicolas Chilès.
L'acquérer de le construction devra s'entendre avec le propriétaire du terrain pour la continuation du bail.

........Au comptant plus 5%
L'officier ministériel poursuivant,
.................................TREF.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 4 mars 1897:

Frouard

..L'autre matin, M. Gauche, ouvrier aux usines Montataire, à Frouard, a eu quatre doigts de la main droite pris entre un monte-charge et une tringle. L'amputation sera nécessaire.
..Le blessé a été transporté provisoirement à l'hospice de Pompey. On craint une issue fatale. La femme Gauche se trouve en ce moment en traitement à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 mars 1897:

Tribunal correctionnel de Nancy

..Rébellion.- Léon Boutez, 20 ans, ouvrier de forges à Pompey ; Nicolas Biey, 25 ans ; Paul Noiré, 30 ans, forgerons à Frouard, sont poursuivis pour ivresse, tapage et rébellion. Le 28 février, Boutez était ivre et faisait un tapage énorme à la porte d'un bal où il s'obstinait à vouloir pénétrer. L'agent Mouillard intervint pour faire cesser le scandale, Boutez l'outragea, en jurant qu'on ne l'emènerait pas au violon.
..Il avait reçu d'ailleurs main forte. Biey et Noiré avaient en effet pris son parti et malmenaient le représentant de l'autorité. - Biey et Noiré, 26 fr. d'amende ; Noutez, quinze jours de prison et 16 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 mars 1897:

Pompey

..Le jeune Henri Pierson, âgé de 15 ans, ouvrier de forges, en voulant couper un bout de fer avec la cisaille, a eu trois doigts de la main gauche pris par la bride de cette machine. L'amputation d'un doigt sera nécessaire ; l'incapacité de travail sera d'environ deux mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 11 mars 1897:

Explosion aux usines de Pompey
.............Sept blessés

..Dans la nuit de mardi à mercredi, vers minuit, une explosion formidable retentissait aux usines Fould, à Pompey. De nombreux habitants, réveillés en sursaut, se hâtèrent de se revêtir et d'accourir sur les lieux. La plupart des familles, d'ailleurs, comptant quelqu'un de ses membres parmi le personnel de l'usine, l'émoi et les appréhensions, on le comprend, étaient d'autant plus légitimes.
..On lançait déjà au hasard diverses versions. Les uns disaient qu'il y avait de nombreux blessés et que les dégâts matériels étaient très importants ; d'autres, plus pessimistes encore, allaient jusqu'à affirmer que l'on comptait plusieurs morts... Le malheur était heureusement moins grand. Voici ce qui s'était passé:
..Le travail se poursuivait tranquillement, et divers ouvriers étaient en train de prendre leur repas de la nuit, lorsque se produisit l'explosion. La consuite de la machine soufflante de l'aciérie dite «Thomas» venait d'éclater. Les débris volaient, avec une force terrible, de tous les côtés, tandis que, sous la pression énorme de l'air, la toiture était enlevée comme un fétu.
..Deux bâtiments contigus étaient surtout endommagés. De l'extérieur, on peut voir une des toitures complètement enlevée, et l'autre emportée au moins sur les trois quarts de sa largeur.
..La conduite qui a fait explosion est placée à environ deux mètres de hauteur. Ses éclats, s'en allant pour la plupart dans le sens vertical ou dans le sens horizontal, n'ont atteint les ouvriers qu'en retombant sur le sol. C'est ce qui explique pourquoi on n'a pas d'accident mortel à déplorer.
..Un des débris de la conduite a ouvert un trou énorme dans le mur. des vitres ont été brisées à une assez grande distance et, au loin, dans les maisons situées aux abords de l'usine, les meubles ont tremblé comme au moment d'une secousse terrestre.
..L'un des ouvriers, M. Mangin, domicilié aux environs de Pont-à-Mousson, a été soulevé et emporté assez loin, comme s'il avait été pris par une trombe. Il était occupé à ce moment à graisser une machine. Les six autres, formant la même équipe, avaient été projetés avec violence sur le sol, et, avant que, l'émotion bien compréhensible passée, ils eussent songé à se relever, une pluie de vitres, d'ardoises et de débris de charpente tombait sur eux de la toiture. Quelques-uns disparaissaient presque sous les décombres.
..Le personnel de l'usine se hâta d'accourir sur les lieux. L'aspect était terrifiant. L'explosion avait éteint toutes les lumières, et l'on ne distinguait pas même les victimes parmi les débris de toutes sortes.
..Lorsqu'on se fut procuré des lumières, on procéda en toute hâte au sauvetage. Six blessés, d'ailleurs, purent se remettre sur pied. Un seul, M. Léon Pelte, qui habite à quelque pas de l'usine, n'avait pu se relever.
..M. le docteur Wilhem, l'infirmier de l'usine et les soeurs de l'Hospice furent immédiatement prévenus. On transporta les victimes, les unes à leur domicile, les autres à l'hôpital. Mais, ainsi que nous l'avions dit, six n'avaient reçu que des blessures légères, produites par la chute des tuiles de la toiture. La plupart ont pu quitter l'Hospice dans la journée. Voici leurs noms:
..Aloïs Cochère, de Nancy ; Cherrière, de Champigneulles ; Léon Pelte, Louis Pron, Amincienne père et fils, tous quatre de Pompey, et Mangin. La plupart sont blessés à la tête. Cherrière, mercredi, à midi, avait pu quitter le lit ; Mangin avait pris le train pour Pont-à-Mousson.
..Le plus grièvement atteint est M. Léon Pelte. M. le docteur Wilhem n'a pu se prononcer encore sur la gravité de son état. Néanmoins, on pense que l'accident , pour lui non plus, n'aura pas de conséquences funestes. A onze heures, mercredi, après l'avoir endormi, on venait d'achever de remettre en place son épaule gauche, fortement luxée et présentant une enflure considérable. Les autres blessures qu'il porte sur le corps, au cou notamment, ne causent pas d'inquiétudes.
..Quant aux causes de l'accident, elles sont faciles à comprendre. Le tuyau de la machine soufflante de l'aciérie «Thomas» fonctionnait comme à l'ordinaire, lorsque soudain, par suite, paraît-il, d'une imprudence, - on suppose en effet qu'on a oublié de fermer les taquets qui amènent le gaz dans ce tuyau, au moment où l'on ouvrait passage à l'air - le contact de l'air et du gaz produisit l'explosion.
..Il faudra un temps assez long pour remettre les machines en état de fonctionner. On parle de trois semaines ou d'un mois. L'administration des usines occupera dans d'autre chantiers les équipes qui travaillaient à l'aciérie «Thomas».
..La gendarmerie de Frouard a ouvert une enquête, mercredi, à l'aube.

...*
*....*

..D'après les premières évaluations, les dégâts causés par l'explosion s'élèveraient à environ 10.000 francs pour les bâtiments. Ceux de la machine n'ont pas encore été estimés.

 

Pompey

..Mardi, à six heures du soir, le sieur Hinchelin, ouvrier aux usines de Pompey, qui garde une forte rancune contre l'employé chargé de délivrer les jetons, le rencontra à la cantine, et, sans le moindre préambule, lui porta un violent coup de tête dans la poitrine, en criant : - « Il faut que je te fasse une fin ! »
..La victime, en tombant, s'est fait une assez large blessure au front.
..Quelques témoins de la scène s'emparèrent du forcené, tandis que d'autres allaient prévenir M. le commissaire de Pompey.
..Ce ne fut pas sans peine qu'on en vint à bout, car Hinchelin, à qui on dut mettre les menottes, cherchait à frapper M. le commissaire et les gardes de l'usine, tandis qu'il continuait à menacer son ennemi et cherchait à le piétiner.
..Après bien des efforts - on voyait le moment où l'on serait obligé de le ligotter sur une voiture - on parvint à conduire Hinchelin au violon municipal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 mars 1897:

Tribunal correctionnel de Nancy
....Audience du jeudi 15 mars

..Un pudleur peu commode. - Nicolas Inchelin, 41 ans, pudleur à Frouard, faisait certain soir un tapage énorme à l'économat des forges de Pompey. Il en voulait surtout, paraît-il au comptable de l'établissement, M. Perier, qu'après quelques menaces, il frappa d'un violent coup d'instrument contondant.
..C'est en vain que divers témoins de la scène voulurent intervenir. Inchelin criait : « Il faut que je crève la peau à quelqu'un ! ». On dut prévenir M. le commissaire de Pompey, qui réussit à lui mettre les menottes et à le conduire au violon. Inchelin a déjà eu maille à partir avec le justice. - Trois mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 6 avril 1897:

La marine et la métallurgie lorraine

..Nous lisons dans la Revue industrielle de l'Est :
..« Un gros événement s'est produit cette semaine, qui est venu accroître encore la confiance exprimée en l'avenir par toutes les usines. Nous voulons parler de l'accord entre le conseil supérieur de la marine et le gouvernement, sur la question du temps et de la somme à affecter à la refection de notre matériel maritime.
..Toutefois nous devons relever une grosse erreur commise par tous nos confrères. Si l'accord dont nous venons de parler est vrai, il ne l'est pas de dire que le chiffre des dépenses résolues est de 800 millions en huit ans. Le premier reporter de cette nouvelle - nous ne le nommerons pas - a cru pouvoir sans danger ajouter un zéro à la droite du chiffre des dépenses. Il faut en rabattre. Ce n'est pas 800 mais simplement 80 millions qui doivent être affectés en huit années à la réfection de notre matériel maritime ; soit annuellement 8 millions, au lieu de 80 qu'on annonçait d'abord. C'est déjà quelque chose. Ce sont 8 millions qui vont passer des caisses de l'Etat dans celle de la métallurgie du Centre et de l'Est. On sait qu'un certain nombre de nos usines sont fournisseurs d'aciers pour les blindages : Mont-Saint-Martin, Joeuf et Pompey, concourent pour une large part à la fabrication du blindage de nos cuirassés. Nous nous réjouissons donc de cette résolution, comme patriote et comme interprète des intérêts de la métallurgie lorraine. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 13 avril 1897:

Pompey

..M. Ernest-Victor Bonal, âgé de 49 ans, contremaître à Pompey, qui avait disparu de son domicile depuis le 22 mars dernier, vient de rentrer à Pompey. Cet homme, atteint d'un accès de fièvre chaude, avait été recueilli par les Chartreux de Bosserville. Après quelques jours de séjour dans cet établissement, il avait pu indiquer son identité.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 24 avril 1897 :

Pompey

..M. Philippe Kremer, âgé de 42 ans, demeurant à Faulx, travaillait aux usines de Pompey. En passant un lingot d'acier du poids de 700 kilogrammes, sous un cylindre, une poche de laitier, qui s'était formée pendant la coulée, éclata, le blessant grièvement sur diverses parties du corps, notamment aux yeux.
..M. Kremer a été transporté à l'hospice où M. le docteur Wilhelm a déclaré que l'incapacité de travail serait d'environ trois mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 29 avril 1897 :

Pompey

..Un grave accident, résultant d'une imprudence, a mis en émoi, mardi, le personnel des usines Fould, à Pompey. En manipulant, pendant le repos de midi, un revolver nouveau système dont il avait récemment fait l'emplette et qu'il avait eu l'imprudence de laisser chargé, un ouvrier, le sieur L..., fit tourner le barillet. Un coup retentit et un ouvrier voisin, le jeune Naudin, âgé de 20 ans, tombait blessé d'une balle au bas-ventre.
..Naudin a été transporté à l'hospice de Pompey où M. le docteur Wilhem lui a prodigué les soins les plus empressés. On s'attend à une issue fatale. La gendarmerie de Frouard s'est rendue sur les lieux, accompagnée de M. Jullien, maire de la localité, et a procédé à l'arrestation de l'auteur involontaire de cet accident, qui a été amené à Nancy mercredi matin et, après avoir été interrogé au parquet, a été écroué à la maison d'arrêt.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 4 mai 1897 :

Pompey

..La gendarmerie de Frouard a opéré l'arrestation du nommé Jacob Zeiger, ouvrier d'usine à Pompey. Cet individu a été écroué à la suite d'une demande d'extradition formulée par le gouvernement allemand. Zeiger était depuis trois mois employé à l'usine de Pompey. Il avait quitté l'Allemagne après avoir commis de nombreux faux et détournements. Il a été amené à la prison de Nancy et prochainement il sera remis entre les mains des autorités allemandes.
..- Dans notre édition de jeudi dernier, nous avons annoncé qu'un sieur L..., ouvrier aux forges de Pompey, qui avait involontairement blessé d'une balle au bas-ventre, en s'amusant avec un revolver, un camarade d'usine, le jeune Naudin, avait été écroué à la maison d'arrêt de Nancy. L... a été remis en liberté provisoire. Il ne sera poursuivi que si une issue fatale venait à se produire, ce qui n'est pas probable, car l'état de Naudin, d'abord très grave, s'est sensiblement amélioré.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 7 mai 1897 :

Frouard

..M. Alexis Manginot, âgé de 52 ans, scieur de long, demeurant à Pompey, qui travaille à la manufacture de galoches de Frouard, manoeuvrait une scie circulaire, lorsqu'il eut les premières phalanges du pouce et de l'index de la main gauche coupées en passant un morceau de bois sous la scie. Le blessé a été conduit à l'hospice de Pompey où M. le docteur Wilhelm a dû faire l'amputation des doigts mutilés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 22 mai 1897 :

Les usines Fould

..M. Alfred Fould, de Pompey, vient de vendre pour la somme de douze millions, ses établissements métallurgiques à une société de capitalistes qui se proposent, dit-on de fusionner avec la compagnie des Aciéries de la Marine.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 30 mai 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
.....Audience du samedi 29 mai

..- Le 9 mai, Jean-Pierre Freitag, 30 ans, journalier à Pompey, a dérobé des effets d'habillement. On le cherche encore. - Quinze jours de prison, par défaut.

 

Pompey

..En traversant la Meurthe, au lieu dit « Ban-la-Dame », M. Lazare Bobin, âgé de 18 ans, forgeron à Pompey, a été entraîné par le courant. Malgré les efforts de ses camarades qui l'accompagnaient, il disparut sous l'eau. Son corps n'a pu être encore retrouvé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 juin 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
.....Audience du samedi 5 juin

..Maudite crosse ! - Louis-Modeste Leprêtre, 33 ans, mineur à Pompey, se promenait certain soir avec un révolver en poche. L'oeil inquisiteur d'un gendarme en aperçut la crosse émergeant hors du veston. - 16 fr. d'amende pour port d'arme prohibé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 9 juin 1897 :

Liverdun

..M. Edmond Didillon, âgé de 32 ans, était occupé à charger de la fonte dans un bateau, aux forges de Liverdun.
..Le pont sur lequel il se trouvait ayant fait bascule, il tomba dans le canal. Dans sa chute Didillon s'est fracturé le bras droit. M. le docteur Wilhem, de Pompey, a déclaré que l'incapacité de travail serait d'environ six semaines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 17 juin 1897 :

Pompey

..M. Henri Rémaury, ingénieur civil des mines, chevalier de la légion d'honneur, fondateur et président du journal le Génie civil, ancien directeur des forges d'Ars-sur-Moselle et un des créateurs des forges de Pompey, vient de mourrir à Paris.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 18 juin 1897 :

Pompey

..Nous relevons, dans le dernier compte rendu de la séance du comité consultatif d'hygiène publique de France, tenue le 14 juin, à Paris, les lignes suivantes intéressant particulièrement la commune de Pompey :
..« Pompey (3,100 habitants). - Depuis le 15 novembre 1896, 33 cas de scarlatine, dont 2 mortels, ont été observés. La maladie s'est propagée rapidement en raison de la densité de la population ouvrière. Les écoles ont été fermées ; la désinfection a été pratiquée à l'aide d'une étuve et d'un pulvérisateur envoyés par le préfet, et aussi au moyen de vapeurs sulfureuses. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 30 juin 1897 :

On embauche des ouvriers aux usines de Pompey, manoeuvres, ouvriers de fours, ouvriers de trains de laminoirs, ajusteurs et forgerons.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 14 et jeudi 15 juillet 1897 :

Médailles d'honneur

..Médailles d'honneur décernées à l'occasion du 14 juillet:
.../... ; Antoni Mater, lamineur aux usines de Pompey; .../... ; Louis-Nicolas Peiffer, chaudronnier aux usines de Pompey ; .../... ; Eugène Toussaint, ouvrier aux forges de Pompey ; .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 18 juillet 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du samedi 17 juillet

..Ah ! ben vrai ! c'est que deux gifles ! - Auguste-Adolphe Phulpin, 29 ans, est mineur à Pompey. Il a pris l'habitude de battre de temps en temps sa femme. Au cours d'une récente querelle de ménage, ce mari brutal a même dépassé de beaucoup la mesure ordinaire. Ce qui a déterminé la pauvre ménagère à raconter ses tourments aux gendarmes.
..Phulpin, qui a bu ce matin plus d'un verre ain de se donner sans doute un peu d'aplomb à la barre, est justement arrivé au résultat contraire. Il se tient à peine debout, le malheureux !... Néanmoins, il bavarde énormément, et termine sa défense à peu près en ces termes :
..- Alors, j'aurais quasiment tué ma femme? Pensez-vous!... Je lui ai flanqué seulement deux gifles !... (On rit.)
..Phulpin, surpris : - Mais ouis ; rien que deux gifles ! Et encore elle m'avait menacé de son couteau ! - Phulpin est condamné à dix jours de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 juillet 1897 :

Etudes de Me BOURSIER, notaire à Nancy, rue Saint-Jean, 54, et de Me BARTHELEMY, avoué à Nancy, rue de la Monnaie, 5.

..........................................................-------------

..........................................Vente par licitation

..Le LUNDI 2 août 1897, à une heure et demie après-midi, en la maison commune de Pompey, il sera, par le ministère de Me BOURSIER, notaire, procédé à la vente aux enchères publiques, à l'estinction des feux, au plus offrant et dernier enchérisseur, de :

.............................................................UNE

....................................MAISON

...................................................Située à POMPEY

sur le chemin du bois, au-dessus de la gare, lieu au JEUYTE, avec jardin y attenant, le tout d'une contenance de 6 ares 88 cent., aisances et dépendances, entre veuve Casser et Pierson.

.................................................Mise à prix : 2.500 fr.

..Les frais faits pour parvenir à la vente, payable par l'acquéreur, en déduction de son prix principal d'adjudication.
..Pour les renseignements, s'adresser : soit à Me BOURSIER, notaire à Nancy, rue Saint-Jean, 54, dépositaire du cahier des charges ; à Me BARTHELEMY, avoué à Nancy, rue de la Monnaie, 5, ou à Me BEAU, avoué à Nancy, Grande-Rue (ville vieille), 35.
....................................................................L'avoué poursuivant,
............................................................................E. BARTHELEMY.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 20 août 1897 :

Pompey

..M. Eugène Vaubourg, âgé de 19 ans, domestique, aidait un marchand de vin à descendre un tonneau dans la cave de l'auberge Foléa. Le fût ayant glissé sur le poulain qui était mouillé, Vaubourg fut atteint par le tonneau qui lui fractura la jambe gauche. Il a été conduit à l'hospice.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 août 1897 :

.Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 27 août 1897

..Quel sale oiseau ! - Charles Viriot, 36 ans, forgeron-mécanicien à Monthermé-la-Valdieu, se trouvait, le soir du 31 juillet, au café Grasser, à Pompey. (Viriot a travaillé jadis dans cette commune, et il en veut à M. le maire.)
..Or, justement ce soir-là, M. Jullien, maire, présidait une réunion de société au café Grasser. Lorsqu'il sortit, Viriot le dévisagea et lui lança ce singulier compliment :
..- Quel sale oiseau !...
..M. Jullien se retourna et répondit simplement:
..- Vous feriez mieux de me payer le pain que vous me devez !
..Viriot répliqua : - Eh ! va donc, fainéant !...
..Pour mettre fin à ce scandale, M. Grasser voulut jeter Viriot à la porte, mais celui-ci se crampona aux pieds d'une table et continua de proférer des injures.
..On finit par prévenir la gendarmerie de Frouard, qui le conduisit au violon. - 16 fr. d'amende.

 

Pompey

..M. Emile Cherrière, âgé de 29 ans, décrasseur à l'usine de Pompey, était occupé à accrocher une chaîne à une cuve qu'il voulait amener sous le convertisseur. Malgré l'avis de plusieurs de ses camarades, il ne se retira pas, de sorte que la crasse en fusion l'atteignit, lui occasionnant de fortes brûlures sur le corps. Après avoir reçu quelques soins, il a été transporté à l'hospice.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 31 août 1897 :

La métallurgie en Meurthe-et-Moselle

..Le département de Meurthe-et-Moselle, fournit à lui seul plus de 60 p. 100 de la production totale de la France : la Meurthe-et-Moselle a donné en 1896, 1,445,526 tonnes de fontes en augmentation de 200 t. sur 1895.
..Sur le chiffre de la production de Meurthe-et-Moselle, 379,000 tonnes sont en fonte de moulage ; le reste est en fonte d'affinage.
Cette forte production s'explique par l'existence sur le territoire de Meurthe-et-Moselle de nombreuses mine en fer d'une exploitation très facile dont les minerais, grâce aux progrès de la métallurgie des fers et aciers peuvent être approprié à la fabrication des meilleurs fers et aciers. Les procédés de déphosporisation ont donné à des minerais longtemps délaissés, d'un prix très modique sur place, la valeur de minerais de provenance lointaine et de prix élevés lorsqu'ils sont rendus aux forges.
..Après le Meurthe-et-Moselle, il n'y a guère de gros producteurs de fontes que les départements du Nord, Saône-et-Loire, des Landes, de la Haute-Marne, de la Loire-Inférieure et du Gard. Le Nord a donné 264,000 tonnes de fonte tout en affinage, la Saône-et-Loire près de 100,00 tones également tout en fonte d'affinage. Sur les 58,000 tonnes produites par la Haute-Marne, plus de la moitié est en fonte de moulage.
..C'est le département du Nord qui tient la tête de la fabrication des fers, il en a produit en 1896, près de 300,000 tonnes, dont 200,000 par le puddlage et près de 100,000 par le réchauffage des vieux fers ; les Ardennes viennent ensuite avec une production d'un peu plus de 100,000 tonnes, dont un tiers provient du réchauffage des vieux fers ; après la Saône et Loire qui a produit 50,000 tonnes.
..35 départements concourent à la fabrication des aciers ; Meurthe-et-Moselle figure en tête avec une production de 400,000 tonnes d'acier Bessemer obtenu par le procédé Thomas et 12,000 tonnes d'acier Siemens-Martin ; le Nord vient avec une production de 170,000 tonnes d'acier dont 124 mille tonnes au foyer Bessemer, le reste en acier Siemens-Martin ; puis la Saône-et-Loire avec 100,000 tonnes, moitié Bessemer, moitié Siemens-Martin.
..La production est d'environ 50,000 tonnes dans chacun des départements des Landes, de la Loire, de la Loire-Inférieure et du Pas-de-Calais.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 9 septembre 1897 :

Frouard

..Un commencement d'incendie s'est déclaré dans une maison en planches appartenant à M. François Lutringer, habitée par six locataires. Grâce aux prompts secours des pompes de Frouard, de la gare et de Pompey, le bâtiment a pu être préservé.
..Ce sinistre est dû au mauvais entretien des cheminées. Les dégats sont évalués à environ 1,800 fr. M. Lutringer seul est assuré.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 septembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..- Vols. - Eugène Franck, 20 ans, manoeuvre à Frouard, a dérobé une plaque de tôle aux hauts-fourneaux de Pompey. Ayant appris qu'il avait été découvert, il reporta l'objet. - Six jours de prison avec sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 16 septembre 1897 :

Pompey

..M. Félix Collignon, âgé de 28 ans, manoeuvre, a été trouvé pendu dans l'escalier de la maison qu'il habitait, Collignon qui était taciturne, avait déjà tenté deux fois de se suicider.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 25 septembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Au chantier. - Antoine Guernier, 34 ans, forgeron à Pompey ; Alfred Dély, 31 ans, forgeron à Faulx, se prirent de querelle avec M. Dindinger. Guernier ouvrit la bataille en saisissant Dindinger par le bourgeron. Le vêtement céda sous l'effort. Dély se mit alors de la partie ...
..Dély. -Pardon, Monsieur le président, je voulais simplement « séparer » les camarades !
..Il les sépara malheureusement si mal, qu'il envoya la tête de Dindinger contre une colonne de fonte. - Dély et Guernier paieront chacun 16 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 26 septembre 1897 :

.....Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 24 septembre 1897

..- Pêche. - Michel Hieronimus, 32 ans ; Lazard Guenard, 21 ans ; Séverin-Jules Porsenia, 25 ans, manoeuvre à Pompey, ont été surpris pêchant la nuit à l'épervier dans un lot des pêcheurs à la ligne, dans la Moselle. - Hieronimus, 50 fr. d'amende ; Guenard et Porsenia, 25 fr.

 

Pompey

..Extrait de la dernière séance du comité consultatif d'hygiène publique de France : (Officiel du 24 septembre ).
..«Fièvre typhoïde. - Pompey (2.679 habitants). - 6 cas, dont 3 mortels, ont été constatés dans la même maison pendant le mois d'août ; au commencement de septembre, 3 cas nouveaux se sont produits dans deux maisons voisines. Cette épidémie est due à la contamination de l'eau des puits par des infiltrations provenant des fosses d'aisances. L'usage des puits a été interdit et les propriétaires invités à les faire curer et à rendre étanches les fosses d'aisances. Cette dernière recommandation semble illusoire. Un projet d'assainissement général du quartier est à l'étude. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 septembre 1897 :

Nancy - Les chevaux des tramways

..Il n'est, certes, pas trop tôt que les voitures électriques commencent à fonctionner à Nancy, le métier des chevaux de tramways devenant par trop pénible. C'est un spectacle lamentable et douloureux, même pour les gens peu sensibles, que celui de ces pauvres bêtes s'efforçant de démarrer les lords véhicules, surtout lorsque, comme dimanche, par exemple, ils sont bondés, archi-bondés.
..Nous savons bien que l'on met un cheval de plus aux endroits difficiles, mais ce renfort est par trop insuffisant, et nous verrons avec plaisir le jour où la vue de ces pauvres chevaux dont les muscles se tendent sous une tension éperdue nous sera épargnée, tout au moins sur les principaux réseaux de notre ville.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 2 octobre 1897 :

....Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 1er octobre 1897

..Toujours les voleurs. - Aujourd'hui, vrai, c'est une série... Voici à présent Arnould Cordier, 19 ans, forgeron à Pompey. On l'accuse d'avoir dérobé la montre d'un de ses camarades. - Quinze jours de prison, avec sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 9 octobre 1897 :

..Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 8 octobre 1897

..Outrages publics à la pudeur. - Henri Marpillat, 22ans, manoeuvre à Pompey, a commis, étant ivre, un outrage public à la pudeur devant des enfants. Il aggrava son cas en insultant le garde. - Un mois de prison et 5 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 16 octobre 1897 :

...Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 15 octobre 1897

..Pêche. - Charles Christophe, 20 ans, marinier à Pompey, a pêché à la ligne de fond sans autorisation. - 20 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 28 octobre 1897 :

Pompey

..M. Antoine Chéry, charpentier, cherchant du bois mort dans la forêt, au lieu dit « Chaudelont » a trouvé le corps d'un individu couché au pied d'un arbre, la face contre terre, et portant un bout de ficelle de fouet fortement serrée autour du cou. A une des branches de l'arbre, se trouvait encore un bout de la ficelle, ce qui indique que cet homme s'est suicidé.
..L'identité du corps n'a pu être établie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 novembre 1897 :

Pompey

..Dimanche dernier a eu lieu au cimetière de Pompey une cérémonie patriotique, sur le monument érigé à la mémoire des combattants tombés en défendant la région pendant la guerre de 1870-1871.
..Le cortège, parti de l'hôtel de ville, comprenait la fanfare des usines de MM. Munier, de Frouard, la compagnie des sapeurs-pompiers, le conseil municipal au complet et 80 conscrits appartenant aux classes 1896 et 1897.
..La musique a exécuté le long du parcours la marche funèbre de Chopin, qui alternait avec les tambours et les clairons des sapeurs-pompiers.
..Les jeunes gens de la classe 1897 avaient offert une magnifique couronne en perles, tendue d'un large noeud tricolore et portant en exergue : « Souvenir à nos aînés morts au champ d'honneur. »
..Au cimetière, devant le monument, les tambours battent, les clairons sonnent aux champs, les drapeaux s'inclinent pendant que la couronne est déposée sur le tertre.
..La foule, déjà grande, se découvre respectueusement, puis M. Louis Colas, un jeune homme de la classe 1897, prononce un discours vibrant de patriotisme qui a ému profondément l'assistance. La péroraison est accueillie par des applaudissements et par les cris de : « Vive la France ! Vive la Russie ! »
..Après quelques mots de remerciements prononcés par M. le maire, la cérémonie a pris fin par l'exécution de la Marseillaise.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 12 novembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 11 novembre

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*.* Auguste-Joseph Jeandoin, 25 ans, manoeuvre à Pompey, n'a pas le vin très tendre. Le garde champêtre le menaça l'autre soir d'une contravention pour ivresse et, comme le pochard se contentait de sourire et même de l'insulter, il insista ... Jeandoin, alors, lui ferma la bouche à coup de poings. - Quatre mois de prison et 5 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 novembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 13 novembre

..Il s'a dû enferrer ! - En sortant de la cantine des forges de Pompey, Pol-Michel Dehaye, 18 ans, mécanicien, renversa par mégarde la tasse de café de M. Joseph Gény, un vieillard de 60 ans, qui a trop de nerfs encore.
..- Espèce de maladroit ! riposta Gény, en lançant à l'autre la pauvre tasse, qui n'en pouvait mais, et fut brisée.
..- Viens donc devant la porte ! ajouta Dehaye, en bousculant son adversaire.
..Gény sortit et frappa Dehaye d'un coup de couteau à la cuisse.
..- Il s'a du enferrer lui-même ! explique gény. - Dehaye qui, en fait, est le provocateur, paiera 16 fr. d'amende. - Gény paiera aussi 16 fr., mais il ferait en outre, sans le sursis, deux mois de prison, pour lui désapprendre à jouer du couteau.

 

LE GAULOIS du 16 novembre 1897:

(ndl: extrait de « Une journée à Metz » par M. Adrien Vély)

..Le jour même où on arrêtait à Metz un citoyen français qui venait de terminer ses vingt-huit jours à Nancy, je me trouvais également dans l'ancien chef-lieu du département de la Moselle.
..Moi aussi, je venais de faire mes vingt-huit jours à Nancy, et, à peine désarmé, ma première pensée avait été d'aller passer l'après-midi à Metz. Je n'y courais d'ailleurs point de risque d'y être inquiété, n'étant point né dans les pays annexés. Mais j'avais passé une partie de mon enfance dans la vieille cité lorraine, de 1868 à 1872, et, si jeune que je fusse à cette époque, le souvenir des terribles événements dont j'avais été témoin était resté gravé dans ma mémoire.
..Deux heures donc après avoir quitté les baraquements où je venais de passer les vingt-huit jours, je me trouvais en civil, à la gare de Nancy, avec un fort aimable compagnon de route, réserviste et Parisien comme moi.
..Les relations entre la Lorraine et les pays annexés sont aujourd'hui fréquentes et suivies, et, depuis la suppression de la formalité des passeports, elles sont, la plus part du temps, entourées du minimum de vexation. La meilleure preuve en est que l'on délivre couramment, entre Nancy et Metz, des billets d'aller et retour valable pour trois jours.
..Le train s'ébranle; nous voilà partis. Jusqu'à Frouard, on suit la grande ligne de Paris à Avricourt. On s'engage ensuite sur la ligne spéciale de Metz à Cologne.
..Nous passons devant Pompey, petite localité tout obscurcie et embrumée par l'épaisse et noire fumée de ses forges très importantes; nous nous arrêtons quelques instants à Pont-à-Mousson, .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 novembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 18 novembre

..Affaire obscure. - Dans la soirée du 31 novembre, fort avant même dans la nuit, le garde Saint-Joire, de Pompey, était insulté et frappé par un tapageur. Le représentant de l'autorité crut reconnaître dans le coupable un sieur Auguste-Joseph Jaudoin et celui-ci fut condamné récemment par défaut à un mois de prison.
..Jaudoin fait aujourd'hui opposition. Il arrive à prouver un alibi.- En conséquence, le tribunal acquitte Jaudoin.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 26 novembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 25 novembre

..Domestique indélicat. - Andréas Tann, 17 ans, d'origine étrangère, travaillait à Pompey pour le compte de M. Bourgard. Un beau matin, il partit avec la montre de son patron.
..Et depuis..., on ne l'a plus revu. - Quatre mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 décembre 1897 :

Musée lorrain

..Dons. - .../...
.........- Par M. Félicien Marchal, de Pompey : Différents objet en bronze, avec ornements et figure, ayant fait partie d'un ceinturon ; une pince et un vase funéraire, le tout provenant de fouilles faites à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 décembre 1897 :

Ecoles primaires

..Ont été nommés ou délégués :
...../...
..Instituteurs adjoints. - .../... ; à Pompey, M. Jacques, élève de l'école normale; .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 23 décembre 1897 :

Pompey

..L'intervention administrative est réclamée dans un intérêt de famille à l'effet de connaître le sort et la résidence actuelle du nommé Jean-Baptiste Noël, ouvrier mineur, disparu de Pompey depuis le 1er novembre dernier.
..Signalement : 60 ans, 1 m 70, cheveux blonds grisonnants, légèrement chauve, petite moustache blonde, vêtu d'un veston de drap, d'un pantalon de velours bleu, d'une chemise en cretonne à carreaux blancs et rouges ; coiffé d'une casquette jockey en drap ; chaussé de bottines un peu usagées.
..MM. les Maires qui pourraient fournir des renseignements à son sujet sont priés de les adresser sans retard à la préfecture (1re division ).

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 31 décembre 1897 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 29 décembre

..Dans les champs. - Ferdinand Lafranchère, 18 ans, ouvrier de forges à Pompey, n'a dérobé que des choux. Il est vrai qu'ils étaient rouges et qu'il en a pris trois. - Dix jours de prison, par défaut, ce qui fait trois par tête de chou et un pour la qualité.