Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1898

 

 

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 13 janvier 1898:

Pompey

..M. Jean Reuter, lamineur à Frouard, travaillant aux forges de Pompey, était occupé à passer des barres d'acier sous des cylindres. L'un de ces lingots, du poids de 1,200 kilogrammes, tomba sur Reuter, qui eut le pied gauche écrasé.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 25 janvier 1898 :

Pompey

..Au cours d'une discussion, lundi, entre deux habitants de Pompey, l'un d'eux a frappé si grièvement son adversaire que celui-ci n'a pas tardé à succomber.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 26 janvier 1898 :

Pompey

..Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs consommateurs descendaient la route de Pompey, à la sortie d'un café, lorsque l'un d'eux, nommé Claude Lemartin, qui était resté en arrière, fut assailli par un individu qu'il ne connaissait pas et qui lui porta un coup de couteau à l'abdomen et un autre à la cuisse. Claude s'affaissa sur la chaussée.
..Aux cris du blessé, un autre jeune homme s'avança : mais il reçut également un coup de couteau, qui lui fit une blessure insignifiante.
..Sitôt que le second blessé eu rejoint ses camarades, ceux-ci retournèrent sur leurs pas et ramassèrent Claude, qu'ils transportèrent à l'hospice. Le malheureux a les intestins perforés et l'on craint pour ses jours.
..Le parquet de Nancy, qui a été averti lundi vers 10 heures du matin, s'est rendu à Pompey et a ouvert une enquête, à la suite de laquelle le coupable présumé a été arrêté.
..Il a été amené mardi au parquet de Nancy, qui, après l'avoir entendu, l'a confronté ensuite avec la victime.
..M. le docteur Wilhelm, qui a donné ses soins au blessé, ne conserve aucun espoir de le sauver.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 28 janvier 1898 :

Pompey

..Le nommé Kléber, arrêté comme étant l'auteur soupçonné de la tentative de meurtre commise sur le sieur Tchermarin, ouvrier à Pompey, a été interrogé mercredi dans l'après-midi par le juge d'instruction.
..Non seulement il a nié avoir frappé Tchermarin, mais il a indiqué le nom du véritable coupable, qui est activement recherché.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 4 février 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..On va réclamer, que diable ! ... - François Lafanchère, 19 ans, sans profession à Pompey, avait coupé quelques têtes de choux dans les jardins d'autrui. Comme il n'avait pas l'habitude de la barre, il n'osa point se présenter, lors d'une précédente audience correctionnelle, lorsque le greffier du tribunal l'invita à s'expliquer devant MM. les juges. Il écopa dix jours de prison, par défaut.
..Cela faisait à peu près trois jours par tête de chou ! - Ils ne valent pas ça au marché, songea Lafanchère ! On voit bien que les juges ne s'occupent pas de la cuisine ! Oh ! là, là ! Mais quand donc les dames vont-elles être juges ?
..Lafanchère a fait opposition. Il a bien fait. - Le tribunal maintient en effet la peine, mais lui accorde le sursis.
***..Nicolas Guérin, maçon à Pompey, ne s'est pas amusé à chasser aux choux dans les champs. Il a récolté une vareuse sur les chantiers des forges. Comme Lafanchère, lui aussi a fait défaut et le tribunal lui a infligé un mois de prison.
..Guérin qui n'a jamais subi de condamnation et dont la conduite, jusqu'à la tentation de la susdite vareuse, a toujours été excellente, fait aujourd'hui appel. - La peine est maintenue, mais il bénéficie du sursis.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 5 février 1898 :

Etude de Me Paul RICHALET, huissier, 9, rue Guerrier-de-Dumast, 9, Nancy

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Vente aux enchères publiques

Le DIMANCHE 6 février 1898, à deux heures du soir, à Pompey, route de Metz, il sera vendu, savoir :
..Couchettes en fer et noyer avec leurs accessoirs, oeil-de-boeuf, tables, banc, chaises, cuisinière, glace, lessiveuse, brouette, charrettes à ressorts, batterie et ustensiles de cuisine et objets divers.
...................Au comptant et 5 %
..........................L'officier vendeur,
................................RICHALET.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 8 février 1898 :

Pompey

..M. Jules Collignon, manoeuvre, travaillant aux usines de Pompey, transportait des morceaux de fer d'un tas sur un autre. L'un de ces morceaux, du poids de 60 kilogrammes, lui tomba sur le pied gauche, lui écrasant un orteil. Collignon fut transporté à l'hospice où il reçut les soins de M. le docteur Wilhelm.
..*** M. Théophile Floss, boulonnier aux usines, était monté sur une passerelle élevée de 6 mètres, pour réparer une courroie de transmission. La courroie de commande, qui n'avait pas été arrêtée, atteignit cet ouvrier qui tomba sur le sol. Dans sa chute, Floss a eu le poignet droit fracturé.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 25 février 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Un pensionnaire qui a le vin mauvais. - Théodore Larché, 39 ans, ouvrier d'usine à Pompey, était passablement gris, l'autre soir. Comme son patron de pension ne tenait guère à sa présence dans son établissement et que Larché en «pinçait» pour le coup de l'étrier, le pochard enfonça la devanture. Une fois dans la place , il caressa la dame du comptoir à coup de poing.- Six mois de prison.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 4 mars 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
......Audience du jeudi 3 mars

..A coups de couteau. - M. Chemarin, à l'heure de la fermeture des débits, sortait le 24 janvier, du café Génot, de Pompey, en compagnie de plusieurs personnes, lorsqu'un individu s'avança sur lui, et, sans la moindre provocation, lui porta deux coups de couteau dans la région abdominale. M. Chemarin tomba, baignant dans son sang. Ses amis le relevèrent et le transportèrent à l'hospice. M. le docteur Wilhelm s'empressa d'accourir et de lui donner des soins. Une des blessures était très grave. La lame avait perforé les intestins. M. Chemarin resta longtemps en danger de mort. Aujourd'hui, il est à peu près guéri et a pu faire sa déposition à la barre.
..L'agresseur avait mis à profit, pour jouer des jambes, le premier moment d'émoi. Quelques amis de Chemarin ne l'avait pourtant pas perdu de vue et, après une chasse à l'homme mouvementée, au cours de laquelle le joueur de couteau trouva encore le moyen d'en frapper d'un coup, à la cuisse droite, le sieur Paquot, il put être appréhendé au collet et remis entre les mains des gendarmes.
..C'est un nommé Louis-Joseph Barret, plus connu sous le sobriquet de Kléber. L'inculpé est un bien peu recommandable individu. Il a fait son service militaire en Allemagne et compte déjà huit condamnations, dont une à quatre années d'emprisonnement pour vol qualifié. Il fait en outre infraction à un arrêté d'expulsion.
..Jouant de toupet, Barret nie tout ce qu'on lui reproche et essaye de fournir un alibi. Mais les témoins sont très affirmatifs et l'ont formellement reconnu. - Quatre ans de prison et 16 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 6 mars 1898 :

Marbache

..Disparition. - Le soir du 17 février, le nommé Alfred Simonin, âgé de 16 ans 1/2, dont le père est employé à la gare de Marbache, demandait son compte, à l'usine Fould, à Pompey, où il travaillait, et depuis on ne l'a pas revu.
..Plainte a été portée à la gendarmerie par son père inquiet, mais jusqu'aujourd'hui, toutes les recherches ont été vaines.
..Le jeune Alfred Simonin, au moment de sa disparition, avait sa paie en poche ; il était vêtu d'un complet marron, avec des filets rouges en carreaux, coiffé d'une casquette en soie noire à grande visière, une cravate fond blanc à fleurs rouges. Il porte une cicatrice au front, et une autre à la jambe gauche.
..Les personnes qui l'auraient vu quelque part, son priées d'en informer son père, ou la gendarmerie.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 10 mars 1898 :

Pompey

..Un groupe de propriétaires vignerons de Pompey nous écrits pour se plaindre des dégâts causés dans les vignes par les personnes qui recherchent des salades, cassant les ceps et pataugeant dans la terre humide. Il paraît qu'ordre a été donné aux gardes de ne pas intervenir par le motif qu'il appartient aux propriétaires de se garder eux-mêmes. Nos correspondants font à ce sujet les réflexions suivantes:
..« Nous serons donc obligés quand nous trouverons des personnes dans nos vignes, de leur sauter à la gorge et de les ramener chez les gardes qui n'auront plus désormais qu'à culotter des pipes au coin de leur feu, là les gardes établiront leur procès verbal qui sera ensuite soumis à la haute approbation de M. le maire, seulement pour faire un procès sur réquisition il faut deux témoins et comme nous ne travaillons pas nos vignes en bandes, il nous sera impossible de recueillir les témoignages exigés par la loi. De là impossibilité de poursuivre faute de preuves et continuation de détérioration aux vignes.
..Est-ce ainsi que l'on entend protéger l'agriculture ? »

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 13 mars 1898 :

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Etudes de Me BARABAN à Nancy, avoué place de la Carrière, 41, et de Me BOURSIER, notaire en la même ville, rue Bénit, 31.
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Vente par licitation
..Le jeudi 31 mars 1898, à deux heures de l'après-midi, en la mairie de Pompey, Me BOURSIER, notaire, procèdera à l'adjudication :
D'UNE MAISON
Sise à Pompey, au faubourg
rue de Metz, 5,

composée d'un rez-de-chaussée avec premier étage; jardin derrière.
Mise à prix : 4.000 fr.

Et de deux pièces de terre
Situées aussi à Pompey

sur les mises à prix de 20 et 100 fr.
..Les frais pour parvenir à la vente seront payables par les acquéreurs en déduction et au marc le franc de leur prix.
..Pour plus amples renseignements, s'adresser : à Me BOURSIER, notaire à Nancy, rue Bénit, 1, dépositaire du cahier des charges,
..Ou à Me BARABAN, demeurant à Nancy, place de la Carrière, 41, et Me BARTHELEMY, demeurant en la même ville, rue de la Monnaie, 5, avoués chargés de la vente.
Pour extrait :
....................Signé : BARABAN

 

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L'EST REPUBLICAIN du vendredi 6 mai 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Manque de galanterie. - François Faivre, 27 ans, ouvrier d'usine à Pompey, insultait une dame. MM. Dopfer et Catiot, en galants hommes, furent écoeurés de ce manque de galanterie. Ils prirent crânement la défense de la représentante du sexe beau, mais faible. Faivre se rabattit avec vigueur sur leur dos ! - Il fera vingt jours de prison.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 13 avril 1898 :

Pompey

..Le 9 avril, vers onze heures du matin, M. Buisson, garde du barrage de Clévent, situé sur la Moselle, apercevait le corps d'un individu engagé dans les aiguilles du dit barrage. Ce corps retiré de l'eau a été reconnu pour celui de M. Louis Léonard, âgé de 53 ans, forgeron à Pompey.
..D'après l'enquête ouverte par la gendarmerie, il résulte que la veille, Léonard, qui était ivre, avait cherché querelle à plusieurs de ses camarades et à son maître de pension. Il avait été mis à la porte par ce dernier, puis était parti en manifestant l'intention de se donner la mort.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 22 avril 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
.....Audience du jeudi 21 avril

..En avant la casse !...- Voici une jolie bande. Les gars sont tous ouvriers de forges à Pompey. L'aîné a 26 ans. Ses camarades n'ont pas tous encore tiré au sort. Nous les classons ici par rang d'âge : Pierre Sarrazin, Louis-Jean Fontaine, Joseph-Victor Felten, Joseph-Liénard Dehoux, Jacques Dabo, Jean Régnier, Constant David, Auguste Morlot et Anatole-Joseph Vaxelaire. Le mardi 12 avril, ces jeunes gens avaient formé une « tablée » aussi complète que turbulente au café Carabin, à Frouard. On consomma des moos et on refusa de les payer. Dam, M. Carabin trouva la farce mauvaise et osa réclamer ! Sarrazin se contenta de lui sauter à la gorge. Les autres compagnons « tapèrent » dessus.
..Soudain, l'un de ces mauvais payeurs éteignit le gaz. Alors, dans l'obscurité, commença la danse des chaises, des tables, des bouteilles et des verres. On finit par briser les vitres de la devanture.
..Aujourd'hui, il s'agit de payer non seulement la casse, mais la consommation et les coups. Vaxelaire et David sont de bons garçons, sans antécédents judiciaires, dont le tort principal est d'avoir suivi une déplorable compagnie. Quant aux autres inculpés, ils ont tous eu déjà maille à partir avec la justice. -Sarrazin fera trois mois de prison et Dabo deux mois. Ils paieront en outre dix francs d'amende. Les autres prévenus sont condamnés : Regnier, Morlot et Dehoux à un mois de prison et 5 francs d'amende ; Felten à quinze jours et 5 francs d'amende : Vaxelaire et David à quinze jours aussi, mais sans amende, avec sursis pour la prison.
..Sarrazin et Morlot sont en outre poursuivis pour avoir, le jour même de cette équipée, porté des coups à M. Perier, comptable aux usines de Pompey. - Sarrazin écope cette fois six mois de prison et Morlot, trois mois.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 30 avril 1898 :

Liverdun

..Dimanche 1er mai, la musique de l'usine de MM. Adt frère, de Pont-à-Mousson, exécutera sa première sortie de la saison et viendra se faire entendre à Liverdun.
..Les musiciens prendront le train de 6 h. 58 du matin jusqu'à Pompey et exécuteront à pied le trajet jusqu'à Liverdun, par Frouard.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 8 mai 1898 :

Tribunnal correctionnel de Nancy

..Nous entrerons quand même. - La tête surchauffée par des libations trop copieuses, quatre jeunes gens, ouvriers de forges ou manoeuvres, les sieurs Edmond Schaff, Etienne Moriot, Louis Thouvenel et Auguste Marion, eurent l'idée d'aller faire un tour à l'intérieur des usines de Pompey.
..Le garde Schmitt essaya de leur barrer le passage, mais Schaff sauta par-dessus la barricade, saisit le garde à la gorge et lui en donna à poing que veux-tu. Un autre garde, M. Gomberville, accourut au secours de son camarade. Moriot et Marion en firent leur affaire, tandis que Thouvenel, qui n'aime pas tant que ça les batailles, se décidait à lancer des cailloux aux gardes. - Schaff est condamné à un mois de prison. Moriot, Marion et Thouvenel bénéficient de la loi Bérenger pour les vingt jours qu'on leur inflige.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 13 mai 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Broutilles. - Michel Girard, 29 ans, chapelier sans domicile fixe, a outragé le garde champêtre de Pompey. - 25 fr. d'amende

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 17 mai 1898 :

Pompey

..Un changement de tarifs survenu dans les salaires des ouvriers occupés aux fours des usines de Pompey ayant été considéré par eux comme une diminution, une grande partie demanda à être réglée, ce qui fut fait samedi matin.
..Après avoir reçu leur argent, quelques ouvriers aperçurent un contremaître de l'usine, M. Petersen, qu'ils accusent, à tort ou à raison, d'avoir été le promoteur de cette diminution de salaires, ils l'insultèrent, le frappèrent de coups de poing au visage.
..M. Petersen fut secouru à temps par les gardes de l'usine.
..Les ouvriers se plaignent de l'origine allemande de M. Petersen, officier de réserve dans l'armée prussienne, prétendent-ils ; ils trouvent également trop élevé le nombre des ouvriers étrangers aux établissements Fould-Dupont.
..M. Petersen, de son côté, affirme qu'il n'y a pas eu de diminution de salaires, que le nouveau tarif est aussi avantageux pour les ouvriers que l'ancien ; il prétend, en outre, qu'il y a très peu d'ouvriers étrangers aux forges de Pompey.
..Quoi qu'il en soit, l'état de M. Petersen est peu grave. Un repos de quelques jours suffira amplement à le remettre.
..Un enquête a été ouverte sur cette affaire par la gendarmerie de Frouard.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 10 juin 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
......Audience du jeudi 9 juin

..Drôle de client. - Auguste Griffith, 21 ans, est forgeron à Pompey. Ivre comme un pot de vin, l'autre jour, il se présentait au café Gresset , à Maxéville.
..- Une chope ? demanda-t-il d'une voix méchante.
..- Vous me semblez n'avoir aucunement soif ! lui répliqua M. Gresset. Allez donc voir plus loin !...
..- Ah ! on va t'apprendre à faire des manières ! ajouta Griffith, furieux. Un bock ! ou je te coupe le cou!
..Et M. Gresset aurait eu fort affaire avec ce pochard, sans l'intervention de quelques témoins.
..L'accusé avait été condamné, le 5 mai, pour vol. Il avait bénéficié de la loi de sursis. - Un mois de prison, cette fois, et 11 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 15 juin 1898 :

Pompey

..En traversant les usines de MM. Fould, M. Servais Noël, âgé de 58 ans, jardinier à Pompey, revenant de Custines, a été tamponné et écrasé par un train de scories. Relevé aussitôt, ce malheureux fut transporté à son domicile où il expira en arrivant.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 17 juin 1898 :

Pompey

..A la suite d'une discussion avec ses enfants, une pauvre vieille de 86 ans s'est enfermée dans sa chambre et a mis fin à ses jours en se pendant à la cléf de la porte. Quand on l'a découverte, la mort avant accompli son oeuvre.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 18 juin 1898 :

Photo-Club nancéien

..MM. les membres du Photo-Club nancéien sont priés d'assister à la réunion ordinaire qui aura lieu le samedi 18 juin, à huit heures et demie du soir, au local de la société.
..Une excursion photographique aura lieu le dimanche 19 juin à Pompey, Custines, Marbache. Départ pour Pompey, en chemin de fer, à 9 h. 2 du matin. Déjeuner à Marbache.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 28 juin 1898 :

Pompey

..Nous apprenons la mort de M. Villaume, ancien directeur de l'Economat des forges de Pompey, et qui fut pendant un certain nombre d'années maire de cette localité.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 3 juillet 1898 :

Vacances scolaires

..Les prochaines vacances scolaires sont ainsi fixées pour les écoles publiques de Meurthe-et-Moselle : 1° Du 2 août au 2 octobre pour les écoles primaires supérieures ; 2° Du 7 août au 2 octobre pour les écoles primaires élémentaires où l'on a fait un cours d'adultes ; 3° Du 15 août au 2 octobre pour les autres écoles élémentaires ; 4° Du 15 août au 15 septembre pour les écoles maternelles.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 9 juillet 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
.....Audience du jeudi 7 juillet

..Pêche. - Joseph-Constant Ferry, 34 ans, terrassier, à Pompey, a été surpris pêchant à la main dans la Meurthe. - 100 fr. d'amende, par défaut.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 10 juillet 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
...Audience du samedi 9 juillet

..Déjeuner aux sardines. - Emile Egloff, 25 ans, ouvrier d'usine à Pompey, déroba, le 7 juillet, une boîte de sardines à l'étalage de Mme. Klein, épicière à Custines. Il s'en alla ensuite les arroser dans une auberge. Egloff a déjà subi diverses condamnations. - Trois mois et un jour de prison.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 13 juillet 1898 :

Pompey

..Voici le programme de la Fête nationale :
..13 juillet, à 9 heures, grande retraite aux flambeaux, illuminations, salves.
..14 juillet, à 8 heures du matin, revue de la compagnie des sapeurs-pompiers, salves ; à 2 heures du soir, mât de cocagne ; à 2 h. 1/2, course en sac ; à 3 h. 1/4, course aux canards sur la Moselle ; à 4 heures, course en sabots ; à 4 h. 3/4, jeu de poêle ; à 8 heures, grand bal champêtre ; à 9 heures, illuminations.
..Les jeunes gens, membres organisateurs de cette fête, ont reçu pour êtres distribués comme prix à tous ces jeux bon nombre de dons de différents côtés, entre autres celui de M. le directeur de la Grande brasserie de Champigneulles qui consiste en deux fûts de bière d'une contenance de 100 litres et celui de 10 litres de sirop de MM. Humbert frères, limonadiers à Nancy.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 22 juillet 1898 :

Pompey

..M. Christophe Braucassy, âgé de 58 ans, manoeuvre, a été trouvé pendu à un arbre, dans un jardin. Cet homme avait quitté son domicile le matin en disant qu'il se rendait à Liverdun. A diverses reprises, il avait manifesté l'intention de se donner la mort.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 27 juillet 1898 :

Pompey

..Samedi soir, M. Pierre Hamer, forgeron à Pompey, qui longeait la rive gauche de la Moselle pour rentrer chez lui, aperçut, à hauteur du pont de fer, un corps flottant sur l'eau, à une quinzaine de mètre du bord. Il se munit d'une perche et le retira sur la berge. Le noyé parait avoir de 40 à 50 ans. La mort remontait à cinq ou six jours. Aucune violence n'a été relevée sur le corps, que plus de deux cents personnes ont visité, sans avoir pu le reconnaître.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 1er août 1898 :

LES

ÉLECTIONS DE DIMANCHE

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Elections au conseil général

Arrondissement de Nancy
Canton de Nancy-Sud
Electeurs inscrits.......7.710
FRIOT..........1.917
HINZELIN.....1.762

..La loi exigeant le quart des électeurs inscrits ( le quart de 7,710 est de 1,928 ) ce quorum n'est pas atteint.
..Conséquemment il y a ballottage.
..Le scrutin de ballottage aura lieu dimanche prochain.
..Voici maintenant le détail par communes :
...../...
..Pompey. - Inscrits 705 ; votants 235 ; suffrages exprimés 228. M. Sauce 226.
..Marbache. - Inscrits 286 ; votants 150 ; suffrages exprimés 150. M. Sauce 145.
..Frouard. - Inscrits 789 ; votants 251 ; suffrages exprimés 250. M. Sauce 250.
...../...

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 6 août 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
......Audience du jeudi 4 août

..Petite commission. - Louis Ackermann, berger à Leyr, avait été chargé par sa belle-soeur d'aller à Pompey toucher une somme de 105 fr., qui était due à son mari. Le berger garda 22 fr., pour sa petite commission sans doute.
..Ackermann. - J'ai rendu l'argent !
..M. le président. - Oui, quand on a porté plainte !
..Ackermann est condamné à 20 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 17 août 1898 :

Un homme écrasé par une automobile

..On nous rapporte qu'un grave malheur vient d'être causé par une automobile. Voici le récit qui nous est fait et que nous publions sous réserves, le collaborateur que nous avons envoyé sur les lieux n'étant pas encore de retour :
..Mardi matin, entre huit heures et neuf heures, M. de Bourmont, en automobile, venait de Pont-à-Mousson, se rendant à Saint-Mihiel.
..Il descendait la côte qui aboutit à Marbache.
..Sur la route se trouvait un ouvrier de Pompey, venu à Marbache pour son travail. Cet ouvrier regardait deux chiens se battre et était même occupé à les séparer... N'entendit-il pas les appels qui durent certainement être fait, de la voiture ? Quoi qu'il en soit, il fut atteint, culbuté par l'automobile, et tué sur le coup.
..M. de Bourmont put continuer sa route, après avoir fait constater son identité.
..Le corps du mort a été transporté à l'hospice de Pompey. La victime de cet épouvantable accident laisse quatre enfants.

..*
*...*

..Ce qui précède a paru dans notre précédente édition. Voici les détails complémentaires recueillis à Marbache par notre envoyé spécial :
..Mardi, vers neuf heures et demie du matin, M. de Bourmont, demeurant à Nancy, rue de Boudonville, 4, se rendait à Saint-Mihiel, en automobile. Arrivé au haut de la côte qui se trouve à l'entrée du faubourg de Marbache, il demanda son chemin à M. Nicolas, valet de chambre chez M. Marchal, puis il continua sa route. Un peu plus loin, ayant rencontré Mlle Berthe Belot, il réitéra sa question.
..La réponse reçue, M. de Bourmont remit son automobile en marche. Au même moment, M. Ferry, carrier, domicilié à Pompey, et travaillant chez M. Blény, revenait de la gare où il avait chargé des wagons et montait la côte en compagnie de son patron. A la hauteur de la propriété de M. le docteur Chrétien, le chien de M. Blény se battit avec un autre chien, M. Blény s'approcha pour les séparer.
..M. de Bourmont, dont la voiture allait à une allure lente, se détourna. Comme les deux chiens continuaient à se battre, M. Ferry, pour les séparer de nouveau, passa devant l'automobile à environ un mètre. M. de Bourmont lui cria à diverses reprises : « Gare ! gare ! »
..Ferry, trop péoccupé, n'entendit apparemment point les appels, ou bien n'eut pas le temps de se détourner. La lanterne droite de la voiture l'atteignit par derrière.
..Le malheureux fut projeté sur la chaussée où les roues lui fracturèrent le crâne.
..M. de Bourmont arrêta son automobile et se porta au secours de la victime.
..M. le docteur Chrétien accourut et donna les premiers soins au blessé dont il ordonna le transport sur un brancard à l'hospice de Pompey.
..M. de Bourmont, après être remonté en automobile, retourna à Frouard où il fit sa déclaration à la gendarmerie. Il continua ensuite sa route sur Saint-Mihiel.
..Mardi, dans l'après-midi, la gendarmerie de Frouard s'est rendue à Marbache et a entendu divers témoins qui ont été unanimes à déclarer que la voiture allait lentement, mais qu'aucun appel de corne n'avait été fait.
..Enfin, contrairement au bruit dont notre correspondant s'est fait l'écho hier, disant que la victime avait été tuée, ferry n'était pas mort, mardi soir, mais il ne valait guère mieux. Son état est absolument désespéré.
..Nous avons dit aussi qu'il était père de quatre enfants. Ajoutons que, depuis quelque temps, il avait abandonné sa famille.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 18 août 1898 :

Pompey

..Mardi, vers cinq heures du soir, M. Drapier, ouvrier des forges à Pompey, âgé de quarante ans, s'est noyé en se baignant dans la Moselle. Sa femme, le voyant disparaître, cria : « Au secours ! » Deux jeunes gens, MM. Brégeot, qui se baignaient non loin de là, accoururent. L'un, soldat au 8e d'artillerie, en permission, plongea plusieurs fois, mais en vain. Son frère, instituteur, courut chercher une barque au moulin, et, après vingt minutes de recherches, on parvint à retrouver la victime de cet accident à vingt mètres de lieu où on l'avait vue disparaître. Tous les soins étaient désormais inutiles.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 19 août 1898 :

Écrasé par une automobile
...........( suite )

..Ferry, la victime de l'accident d'automobile survenu à Marbache mardi dernier, - et qu'on avait cru mort - est toujours à l'hospice de Pompey. Jeudi, à midi, son état était toujours très grave et M. le docteur Wilhelm, qui lui donne des soins, désespérait de le sauver.
..Auguste Ferry est âgé de 42 ans. Il est originaire du département des Vosges et à épousé une veuve qui avait trois enfants de son premier mariage. Ainsi que nous l'avons déjà dit, il a quitté à trois reprises sa femme, qui habite avec ses quatre enfants rue des Jardins-Fleuris, à Pompey.

..*
*...*

..Jeudi matin, nous avons trouvé dans la boîte du journal une lettre de M. de Bourmont. Les renseignements qu'elle contient confirment absolument les premiers détails donnés par l'Est républicain, à savoir que M. de Bourmont faisait marcher lentement son automobile et qu'il n'avait pas corné. - Cela constaté, nous n'avons aucun motif pour refuser à M. de Bourmont l'insertion de sa lettre que voici :

..................................................................................« Nancy, le 17 août 1898.
......................................Monsieur le rédacteur,

..Certains récits de journeaux sur l'accident de Marbache pourraient faire croire qu'il y a eu de ma part imprudence ou indifférence. Je crois au contraire n'avoir rien à me reprocher ni sur un point ni sur l'autre.
..Ma vitesse, et tous les témoins l'ont confirmé, était à peine de 3 à 4 kilomètres à l'heure, de telle sorte que, même à un mètre de distance, il était facile de se garer.
..Je ne me suis pas servi de ma corne, ayant constaté, depuis cinq ans que je mène ma voiture à Paris et dans toute la France, que les gens se dérangent bien plus devant les « Ho ! Hep ! » des conducteurs de voitures ordinaires que devant la corne, qui se confond avec la corne des vélocipèdes. Et mes appels ont été entendus du haut en bas de la côte de Marbache.
..Aussitôt l'accident arrivé, j'ai sauté à terre. Les roues n'avaient pas touché le corps du malheureux, mais du côté où la tête avait frappé la route, il avait une grave blessure. Je l'ai relevé, étendu sur un banc, où le docteur Chrétien est venu lui donner les premiers soins ; je suis allé chercher un brancard pour le transporter à l'hospice de Pompey, je l'ai accompagné, je suis allé en quête du médecin qui était absent de Pompey, je l'ai ramené, j'ai assisté à l'application des premiers remèdes, et n'ai quitté le blessé que vers midi, après l'avoir vu entouré des soins les plus dévoués et les plus intelligents. Le soir, j'ai repassé par l'hospice de Pompey pour prendre des nouvelles du malade qui commençait à faire quelques mouvements qui paraissaient conscients et dont l'état aujourd'hui n'a pas empiré.
..Personne ne déplore plus profondément que moi ce triste accident ; mais, de l'avis même de tout les témoins, il ne peut m'être imputé, et je crois avoir fait tout ce qui était possible pour le réparer autant qu'il était en moi.
..Je compte sur votre courtoisie, Monsieur le rédacteur en chef, pour insérer cette lettre et vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués.
....................................................................................Louis de Bourmont. »

 

 

TRIBUNE PUBLIQUE :

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Doléances des habitants de Frouard et de Pompey

A Monsieur Barrabant, directeur général des chemins de fer de l'Est.

........................................................................................Frouard, le 18 août 1898.
.............................................Monsieur le directeur général,
..Vous avez la réputation d'accueillir les réclamations qui vous paraissent justifiées, aussi, nous n'hésitons pas à vous soumettre notre cas. - Voici ce dont il s'agit :
..On nous dit toujours qu'ici à Frouard nous sommes favorisés et que nous avons des trains tant que nous voulons. Eh bien, nous ne sommes pas encore contents et il existe des lacunes très regrettables que nous allons vous exposer.
..Oui, certes, nous avons beaucoup de trains, mais si ceux venant de Nancy nous donnent pleine et entière satisfaction par leur espacement à peu près régulier toute la journée, de même que ceux allant sur Nancy dans la matinée et dans la soirée, après sept heures du soir, il n'en est pas de même de l'après-midi.
En effet, nous avons trois trains de midi 30 à 1 heure. Après cela, nous avonsune avons une seconde série de trois trains (le rapide de Paris passant à 1 h. 1/2 ne pouvant entrer en ligne de compte ) entre 4 h. 20 et 4 h. 40 et puis après une nouvelle série entre 6 h. 25 et 7 h. soir.
..Donc nous avons neuf trains pour venir à Nancy l'après-midi, mais de 1 h. à 4 h. 20 et de 4 h. 40 à 6 h. 30, rien.
..Or, c'est pendant ces intervalles, surtout entre 1 h. et 4 h. 20 que cela serait le plus nécessaire.
..Vous savez peut-être, monsieur le directeur général, que Frouard et Pompey auront bientôt à elles deux 10,000 habitants et que ce sont deux cités industrielles au premier chef. Le commerce y est très actif, mais ce commerce n'est pas tout local. Nous n'avons pas de marché. Nos fruitiers, nos bouchers, nos épiciers, nos négociants quelconques s'approvisionnent en grande partie à Nancy. De même que nous envoyons quantité d'ouvriers et d'ouvrières à Nancy, de même il nous en vient encore plus, sans compter les employés qui préfèrent habiter la grande ville et venir ici à leur travail, au moyen d'abonnements au chemin de fer.
..Nous n'avons ni notaires, ni avoués, ni huissiers, pas même par conséquent un juge de paix, qui serait, hélas ! pourtant bien nécessaire ici, enfin, rien de ce qui est indispensable dans un chef-lieu de canton et cependant, il y a des cantons de bien moindre importance que ne le sera le nôtre, si, comme nous le souhaitons et espérons, il est un jour formé.
..Nous dépendons entièrement et absolument de Nancy, nous n'en sommes qu'un faubourg. Nos relations avec cette ville s'accroissent et augmentent avec notre population et tant que la décentralisation n'aura pas fait de progrès au point que nous puissions nous passer de notre grande voisine, il faudra - de toute nécessité - nous faciliter et augmenter les moyens de communications avec elle.
..Nous sommes absolument dans la situation d'un habitant du faubourg Saint-Pierre ou du Pont-d'Essey. S'il manque à un épicier quelques kilos de sel, si un restaurateur manque de poissons ou de volailles, si un ouvrier, un employé ou un négociant doit aller à un rendez-vous ou à une affaire quelconque, s'il a affaire à une administration ou à un bureau public ou privé, banque, enregistrement, caisse d'épargne, notaire, etc., etc, si une mère de famille veut aller voir ses enfants en pension à l'heure fixée, c'est-à-dire à trois ou quatre heures, etc., etc., - eh bien, l'habitant de ces quartiers de Saint-Pierre ou du Pont-d'Essey prendra le tramway et partira à l'heure convenable, et ici, pour aller à une affaire pour trois heures, aller voir nos enfants à quatre heures, pour aller dans un bureau officiel à trois heures et même pour aller à la banque avant cinq heures, l'ouvrier, l'employé, le négociant doivent quitter leur travail avant midi et perdre du temps pour pouvoir prendre le train de une heure !! Sinon tout est raté, car, malheureusement, le train de 4 heures 20 a très souvent du retard et on ne peut guère compter arriver à Nancy avant cinq heures !
..Et cette situation intolérable n'est pas seulement pour Frouard et Pompey. Champigneulles est absolument dans le même cas et peut-être d'avantage. Les autres localités, telles que Pont-à-Mousson, Marbache, Dieulouard, Pagny-sur-Moselle, etc., réclament aussi comme nous à cor et à cri depuis longtemps, rien ne change.
..Aussi la municipalité de Frouard a-t-elle eu un grand succès lorsqu'elle eu l'idée d'organiser une pétition pour obtenir un train partant de Pagny-sur-Moselle et arrivant à Nancy entre 2 et 3 heures après-midi, et cette pétition, en plusieurs exemplaires, qui a été immédiatement couverte de plusieurs milliers de signatures, a été déposée à la préfecture tout récemment.
..La session du conseil général va avoir lieu prochainement et nous avons le ferme espoir que notre sympathique conseiller général du canton Nord, M. Sauce, obtiendra de cette assemblée un voeu en faveur de la réalisation de nos désirs.
..Tous ces documents vous seront soumis, monsieur le directeur général. Si vous voulez bien admettre avec nous que Nancy est une ville qui, par son importance actuelle et son développement incessant pourrait enfin avoir son service de trains de banlieue, - mais non pas des trains soi-disant de banlieue qui précèdent les trains

de grande ligne de quelques minutes ou leur succèdent, mais de vrais trains légers partant et revenant toutes les 40 ou 50 minutes, ou au besoin toutes les heures pour Toul, Pagny-sur-Moselle, Blainville, - nous espérons que vous nous accorderez, en attendant la réalisation de ce rêve, un train de Pagny-sur-Moselle à Nancy entre 2 et 3 heures après-midi.
..Veuillez agréer, Monsieur le directeur général, l'expression de nos sentiments de haute considération.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 20 août 1898 :

CHRONIQUE DE L'EST
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...MEURTHE-ET-MOSELLE

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L'utilité d'un service de banlieue

..On a lu hier en Tribune publique la pétition adressée à la compagnie de l'Est par les habitants de Frouard, de Pompey et de Champigneulles pour réclamer la création d'un train arrivant à Nancy entre deux ou trois heures de l'après-midi.
..Les raisons invoquées par les intéressés sont des plus sérieuses et méritent l'attention du conseil général qui voudra, nous l'espérons, appuyer cette réclamation. Les nombreux trains qui desservent Champigneulles, Frouard et Pompey n'ont pas été, en effet, établis pour répondre aux besoins de ces importantes localités, mais pour satisfaire à des nécessités de grande communication. Aujourd'hui l'agglomération qui s'est formée autour des usines de Pompey, de Frouard et de Champigneulles, et qui, comme les pétitionnaires l'expriment fort bien, est entièrement tributaire de Nancy, devrait être rattachée à notre ville par des moyens de communication appropriés aux habitudes et aux intérêts des populations desservies.
..On peut dire que de Dombasle à Pompey il n'existe plus de solution de continuité ; il serait naturel que cette banlieue si peuplée, si active, fût desservie d'une façon presque continue, comme le sont les faubourgs de Nancy depuis la création des tramways.
..Il est tout simple aussi que les habitants des communes intéressées s'adressent à la compagnie de l'Est, puisqu'elle a le monopole des transports suburbains. Pourquoi n'irait-elle pas au-devant de leurs désirs en organisant un service de banlieue, composé de trains légers, comme il en existe autour de Lyon, par exemple ? La circulation est assez active dans cette partie des vallées de la Meurthe et de la Moselle pour les alimenter. Comme il y a là un besoin réel, en face de bénéfices certains, il est à supposer que si ce service n'est pas créé par la Compagnie de l'Est il le sera quelque jour par le prolongement des tramways de Nancy.
..En attendant, les habitants de Frouard et de Pompey ne se montrent pas trop exigeants, puisqu'ils se contenteraient d'un nouveau train. L'un deux nous écrit pour indiquer de son côté une solution modeste, mais pratique, qui pourrait être immédiate : Il suffirait, nous dit il, d'accrocher deux voitures pour voyageurs à un train de marchandises.
..Ce ne serait certes pas ruineux pour la Compagnie. Il nous semble qu'elle ne peut moins faire, en présence d'une pétition aussi solidement motivée que celle qui lui a été adressée.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 21 août 1898 :

Pompey

..Distribution de prix. - Dimanche 14 août, eut lieu, sous la présidence de M. Jullien, maire, la distribution solennelle des prix aux élèves des écoles municipales de Pompey.
..Rien n'avait été négligé de ce qui pouvait rehausser l'éclat de cette fête scolaire.
..Dans la cour de l'école maternelle, agréablement décorée de branchage et de drapeaux, une estrade avait été élevée. M. le maire, MM. les conseillers municipaux et de nombreux invités y prirent place.
..Après l'exécution de la Marseillaise par la musique municipale, M. Pierron, directeur de l'école des garçons, prit la parole et, dans une allocution très écoutée et très applaudie, il rappela et les efforts faits par les élèves, par les maîtres et les maîtresses, dans le courant de l'année scolaire, et les succès qui en ont été le prix. Puis il adressa aux élèves arrivés au terme de leur scolarité, quelques paroles, éloquente leçon de morale et de patriotisme.
..M. le docteur Wilhelm répondit à ce discours et tint quelques instants l'assistance sous le charme de sa parole :

..« Je tiens, dit-il en substance, au nom de mes collègues du conseil municipal et au mien, à remercier publiquement M. Pierron, dont je connais l'état de continuelle souffrance, pour les efforts qu'il s'impose, durant chaque année scolaire, afin d'assurer la bonne tenue de son école et les succès de ses élèves, succès qui ne se comptent plus aujourd'hui. »

..Puis la distribution commença, interrompue par plusieurs morceaux de musique, et l'exécution de choeurs chantés par les élèves de l'école des garçons.
..Enfin M. le maire remercia l'assistance qui avait bien voulu venir, nombreuse, à cette fête, et surtout les personnes à la générosité desquelles les élèves doivent les nombreux et superbes prix qui leur ont été distribués. Une souscription, ouverte par les soins de M. le maire a rencontré parmi la population le plus généreux accueil et n'a pas produit moins de 670 fr. Citons parmi les plus généreux souscripteurs MM. Finance, propriétaire à Pompey, 200 fr., et Fould, maître de forges, également à Pompey, 150 fr. - A.M.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 24 août 1898 :

Pompey

..Le sieur Charles Poirot, âgé de 20 ans, forgeron, a été arrêté pour avoir mis volontairement le feu à une hutte en paillassons, appartenant à l'usine Fould.
..Cette hutte fut embrasée en un clin d'oeil. Sans le secours des voisins, une famille de quatre personnes qui l'habitait aurait péri dans les flammes.
..Les dégâts sont évalués à environ 80 fr. Deux complices de Poirot ont été arrêtés.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 27 août 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
...Audience du vendredi 26 août

..Mauvais commissionnaire. - M. Feltin, ouvrier d'usine à Pompey, avait chargé son camarade, Jean-Charles Picard, de remettre un billet de 50 fr. à sa maîtresse de pension. Au lieu de s'acquitter de sa commission, Picard se dirigea vers d'autres cieux, avec le billet. On le cherche encore. - Quatre mois de prison, par défaut.

..Arrête, arrête cocher ?... - Ah ! pensez-vous qu'il s'arrêtera ?... Louis Blaise, 36 ans, cocher à Nancy, écrasait l'autre jour, faubourg de Pompey, le petit Cornibé. A lieu d'arrêter ses chevaux, notre cocher, qui était ivre, leur appliqua un coup de fouet, et s'en alla renverser plus loin un vieillard de 73 ans, M. Muller, qui outre de nombreuses contusions sur tout le corps, eut le crâne fracturé et dut rester près d'un mois au lit. A un moment même on le crut perdu et il n'est pas encore bien rétabli. Le petit Cornibé a mis cinq semaines à guérir. - Deux mois de prison et 50 fr. d'amende, avec sursis.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 1er septembre 1898 :

Pompey

..Mardi, dans l'après-midi, la gendarmerie de Frouard a arrêté et mis à la disposition du parquet de Nancy, le nommé Henry Baumann, âgé de 30 ans, ouvrier d'usine à Pompey, prévenu de vol d'une montre au préjudice d'un habitant de ladite localité.
..Après avoit été interrogé, Baumann a avoué le vol ; il a été écroué mardi soir à la maison d'arrêt de Nancy.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 10 septembre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 9 septembre

..Arme de ménagère. - Catherine Acker, 28 ans, femme Straussissen, de Pompey, se prit de querelle l'autre jour avec une voisine, la dame Vaillant. L'issue de la bataille à coups d'épithètes restait indécise, lorsque, après un dernier qualificatif, vert à colorer des poireaux, notre Catherine s'empara d'une casseroles et en fit violemment embrasser le dessous à son adversaire. Mme Vaillant n'avait pas même un balai entre les mains. Il ne lui restait que la ressource de crier au secours ! en battant en retraite. C'est ce qu'elle fit. - Mme Straussissen payera 20 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 13 septembre 1898 :

La passerelle de Custines

..D'après les renseignements fournis par la compagnie des chemins de fer de l'Est, la passerelle de Pompey, dont l'exécution a été confiée à M. Cabirol, constructeur à Varangéville, pourra être livrée à la circulation dans les premiers jours de novembre prochain.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 17 septembre 1898 :

.Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 16 septembre

..Un incendiaire. - Le 19 août, vers neuf heures du soir, le jeune Charles Poirot, 20 ans, ouvrier d'usine à Pompey, mettait le feu à une hutte couverte en paille et située dans les chantiers de l'usine.
..Cette hutte était habitée par les époux Frey et deux autres personnes, qui eurent juste le temps de se sauver dans le plus simple appareil. Tous leurs vêtements et le petit mobilier qui garnissait l'intérieur furent consummés dans le brasier. Une somme de 19 fr. n'a jamais pu être retrouvée dans les décombres.
..L'incendiaire paraît avoir agi avec préméditation. On assure en effet qu'au sortir d'un débit, il pria le patron de déclarer un jour, si besoin était, qu'il était demeuré jusqu'à dix heures dans son établissement. Il se dirigea ensuite vers la maisonnette, en compagnie d'un sieur Decker.
..Après avoir « raté » deux allumettes, il alla retrouver Decker, resté à quelques pas en arrière, et le pria de lui en donner une...
..Cette dernière, par exemple, flamba à merveille et flamba si bien qu'elle fit flamber les paillassons de la hutte et la hutte elle-même ! - Dix huit mois de prison et 16 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 18 septembre 1898 :

Instituteurs et institutrices

..Sont nommés, à partir de la rentrée des classes:

- Instituteurs chargés de la direction d'une école
..A Villecey-sur-Mad, .../... . A Hammeville, M. Simonin, adjoint à Frouard. .../...

- Instituteurs adjoints. - .../... - A Toul, M. Parisot, de Pompey. - A Pompey, M. Pierron, militaire. - A Frouard, M. Hutin, de Malzéville.- .../...

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 23 septembre 1898 :

Pompey

..Ces jours derniers, le jeune Prosper Fauconnier, âgé de sept ans, a trouvé une broche en or qu'il s'est empressé de rapporter à la personne qui l'avait perdue.
..Le jeune Prosper est le fils aîné de M. Fauconnier, adjoint au maire de Pompey. Cet acte de probité lui fait le plus grand honneur.

..- Un ouvrier domicilié à Bouxières-aux-Dames, marié et père de cinq enfants, qui se trouvait en état d'ivresse, s'est couché sur la voie ferrée et a eu les deux jambes coupées par un train.
..Le malheureux a été transporté à l'hospice où il a reçu les soins de M. le docteur Wilhem. L'amputation a été nécessaire.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 1er octobre 1898 :

Pompey

..M. Jean-Baptiste Anclin, âgé de 47 ans, manoeuvre à Nancy, rue Clodion, travaillait à l'usine de Pompey. Il était occupé à placer des wagonnets sur le plateau du monte-charge, lorsque, en passant sous l'ascenseur au moment ou le plateau descendait, il fut fortement serré entre le plateau et le sol. A ses cris, des ouvriers accoururent et le dégagèrent. Anclin fut transporté à l'hospice, où on constat qu'il avait plusieurs côtes fracturées. L'incapacité de travail sera d'environ deux mois.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 9 octobre 1898 :

....Cour d'appel de Nancy
Audience du samedi 8 octobre

..Incendie volontaire. - Le sieur Charles Poirot, forgeron à Pompey, fait appel d'un jugement du tribunal de Nancy le condamnant à dix-huit mois de prison et 16 fr. d'amende pour avoir mis volontairement le feu à une hutte, construite en paille, sur les laitiers de l'usine de Pompey. Cette hutte était habitée par les époux Frey et leurs enfants, qui ne durent leur salut qu'à la rapidité des secours. La cour réduit la peine à un an de prison et 16 fr. d'amende.

L'état des vignobles

..Voici quelques nouveaux renseignements sur l'état des vignobles dans le nord du département de Meurthe-et-Moselle :
..« Là où les vignes sont situées sur les cours d'eau et dans le fond des vallons, la gelée de ces jours derniers a sévi avec une rare intensité.
..Le raisin qui n'est pas arrivé à complète maturité est atteint ; il s'égrène dès qu'on touche le pied du cep et les feuilles tombent au premier coup de vent.
..Dans quelques vignobles, et plus particulièrement dans le Toulois, on a commencé à couper les raisins les plus malades, mais pouvant faire de la piquette. Les autres sont laissés au cep, où ils achèveront de mûrir, si toutefois le soleil ne disparaît pas tout à fait.
..Dans le Rupt-de-Mad, les nouvelles ne sont pas meilleurs, et on cite tels vignobles, Rembercourt, Euvezin, où la récolte est complètement perdue. C'est un désastre nouveau comparable à ceux qui, depuis une trop longue période assaillent notre vignoble. »

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 15 octobre 1898 :

Les vendanges

..On vendange un peu partout dans les communes voisines de Nancy.
..A Laxou, à Vandoeuvre, à Malzéville, c'est le pittoresque spectacle des travailleurs et travailleuses disséminés dans les vignes, remplissant d'immenses cuves de raisin blanc ou noir.
..S'il faut en croire les dires des vignerons, la vendange n'est guère fameuse, pas plus en qualité qu'en quantité ; elle donnera plus néanmoins que, vu la température si prospère de ces derniers temps, il n'était permis de l'espérer.
..Dans le pays du Madon, le territoire de Viterne est un de ceux qui sont favorisés cette année pour la vendange. Les vignes garnies de toutes leurs feuilles ont permis au raisin exempt de grêle et de gelée d'atteindre sa complète maturité. Les vendanges se vendent couramment 22 à 24 fr. les 100 kilos et le vin gris 14 fr. la mesure ( 45 litres ).

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 18 octobre 1898 :

Abus de confiance

..Il y a quelque temps, M. Louis Linder, entrepreneur de transports de bateaux sur le canal de la Marne au Rhin, originaire de Wiberchwillers, engageait un charretier nommé Jean Gross, pour conduire un bateau de Pompey à Charleroi (Belgique ) aller et retour, lui de son côté conduisait également un bateau, et tous devaient se rencontrer, il y a une huitaine de jours, aux forges de Pompey ce qui eut lieu.
..En arrivant là, le 12 octobre dernier, Linder recevait une dépêche le rappelant dans sa famille. Il confiait alors ses deux chevaux à son domestique pour les ramener avec ceux qu'il lui avait confiés précédemment en Alsace-Lorraine, mais celui-ci au lieu de rentrer au pays, a probalement vendu les quatre chevaux, car le patron ne les a pas vus rentrer.
..Gross est âgé de 28 à 30 ans, assez grand, vêtu d'un complet en velours gris. Les chevaux, dont une jument noire, sont âgés de 12 à 15 ans, il y a deux hongres gris mouchetés et l'autre bai blond, tous quatre avec leurs harnais, et d'une valeur de 2,000 francs.
..Les personnes près desquelles cet individus se présenterait pour vendre ces chevaux, feraient bien de le dénoncer à la justice.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 25 octobre 1898 :

Aciéries de Pompey

..Le siège administratif, les bureaux et la caisse de la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, sont transférés depuis quelques jours au n° 85 de la rue Saint-Lazare, à Paris ; mais jusqu'à nouvel ordre, le dépôt de marchandises reste rue d'Angoulême, n° 52.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 28 octobre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
...Audience du jeudi 27 octobre

..Gare au revolver ! - L'accusé, Jules Guillemin, âgé de 35 ans avait dérobé - histoire sans doute de lui payer sa pension - un revolver et une montre en argent à M. Petitdemange. De la montre, naturellement, Guillemin ne se servit guère que pour regarder l'heure. Mais du revolver... Ecoutez :
..Le 21 octobre, son arme en poche, c'est-à-dire sous la main, Guillemin se présentait aux usines de Pompey. Ce n'était pas, certes, pour se mettre à l'ouvrage ! C'était pour demander son compte. Et, vous savez, avec cinq ou six balles, on peut y aller carrément ! ...
..C'est donc, le révolver au poing, que notre homme réclama le réglement de ses journées. Mais son chef de chantier, M. Bouteiller, n'est pas de ceux qu'on intimide. Il envoya à Guillemin un de ces coups de poing de masse qui font généralement rouler à terre un homme, même avec de l'audace, un revolver et des balles !..
..Guillemin s'en alla tout de son long sur le sol, avec son toupet, ses cinq ou six balles et son revolver...
..Un contremaître mit fin à tout ce branle-bas en indiquant la porte à notre héros.
..Mais Guillemin gardait la rancune au coeur. - Ça n'allait pas finir comme ça !
..... Et, en effet, ayant aperçu plus tard M. Bouteiller, il s'approcha par derrière et lui asséna un de ces coups de poing au-dessus de l'oreille auxquels on n'a pas la coutume de demander «s'ils ont des fils!»
..Le chef de chantier intervint. Mais ce maudit revolver était toujours là... - Il y avait, là aussi, des ouvriers qui n'ont pas peur et qui désarmèrent le prévenu. Guillemin est condamné à quatre mois de prison.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 3 novembre 1898 :

Le faubourg de Pompey

..Les habitants du faubourg de Pompey se plaignent beaucoup, depuis quelque temps, du peu de soin qu'apporte l'administration compétente à l'entretien de la voie publique de ce faubourg. L'enlèvement des boues s'y fait d'une façon aussi peu régulière que possible. L'état de la chaussée est véritablement par trop défectueux pour un quartier de cette importance.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 4 novembre 1898 :

Le faubourg de Pompey ( suite)

..On nous écrit :
..« Votre petite note, parue dans le numéro de jeudi, sur le non enlèvement des boues au faubourg de Pompey appelle quelques mots de complément. Certes, à ce point de vue, comparé au village, le faubourg est très mal partagé. La route qui traverse le faubourg est en effet une route nationale et, dam, les cantonniers des ponts et chaussées ne sont pas chargés de se transformer en boueurs ou plutôt en ramasseurs de poubelles pour le compte des particuliers ! Nous ne voulons même pas songer à demander cette faveur à l'ad-mi-nis-tra-tion !!!
..Ce qu'il y a de vexant, par exemple, c'est qu'une certaine somme est allouée par la commune pour l'enlèvement des boues. Nous payons, nous habitants du faubourg, notre quote-part comme ceux du village, et cependant si le village est tenu propre, il n'en est pas de même du faubourg, qui compte cependant le plus grand nombre de commerçants. Pourquoi ?
..C'est que si le cantonnier payé par la commune enlève les tas de boue, il laisse au faubourg les tas d'ordures ménagères fournies par chaque habitation, sous le prétexte que, s'il est chargé des boues, le reste ne le regarde pas !
..Il se produit alors ceci : Laissons-nous les susdites ordures sur la voie publique ? Les ponts et chaussées nous menacent. Essayons-nous de nous en débarrasser en les jetant à la Moselle ? Nous avons alors à compter avec les eaux et forêts. Les entassons-nous derrière notre demeure ? Attendons-nous à la visite d'un membre du conseil d'hygiène !
..Que faire ? grands dieux ! Que faire ? Espérons que nos légitimes doléances auront un écho dans le sein du conseil et que, puisqu'on nous trouve bons pour payer au faubourg, on nous trouvera dignes de participer à tous les bénéfices des patentés du village.
..........................................................Un abonné du faubourg. »

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 5 novembre 1898 :

Pompey

..M. Henri Homrighausen, âgé de 60 ans, manoeuvre à Frouard, poussait des wagonnets chargés de houille dans l'usine de Pompey. Par suite du mauvais état de la voie, un wagonnet se renversa et tomba sur l'ouvrier qui eut la jambe gauche fracturée. L'incapacité de travail sera d'environ trois mois.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 8 novembre 1898 :

Pompey

..On nous écrit :
..« Après les doléances du «faubourg», voudriez-vous bien accueillir aussi la riposte du «village» ? Ah ! le faubourg se plaint de ce qu'on n' enlève points ses ordures ménagères, mais nous lui envions, nous les troittoirs dont on est en train de border ses maisons et que nous ne sommes pas prêts d'avoir ! Il est donc, à ce point de vue, mieux partagé que nous et peut-être ne devrait-il pas se plaindre si fort ? Au reste, si on nous débarrasse la route de la boue, c'est souvent pour nous en embarrasser ailleurs. Oyez plutôt :
..Nos ménagères, pour abréger leur route lorsqu'elles allaient laver à la Moselle, avaient creusé à coup de pioche un escalier pour monter sans détour de la rivière à la route. Mais le cantonnier a lancé nos boue par dessus, et voilà les marches disparues ! Une jeune fille voulut monter là quand même, vendredi, avec son cuveau, mais elle trébucha dans les terreaux mouvants et roula dans le... mortier avec son linge ! Elle en fut heureusement quitte pour un lavage supplémentaire.
..Direz-vous à présent, gens du faubourg, que le village a toutes ses aises ? Nous n'osons espérer vos trottoirs, mais nous voudrions bien qu'on accordât deux ou trois marches d'escalier à nos lavandières.
................................................................................................Un habitant du village.»

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 9 novembre 1898 :

Pompey

..On nous écrit :
..« Permettez à un habitant du village quelques réflexions au sujet des articles parus dans l'Est de vendredi et dimanche.
..Je ne veux pas réfuter les observations contenues dans la correspondance de «l'abonné du faubourg», je lui ferai seulement remarquer que l'écho qu'il souhaite de se produire au sein du conseil ne peut pas rencontrer d'obstacles, puisque sur dix-neuf membres en exercice dans ce sonseil, seize appartiennent au faubourg. Je crois que ces chiffres peuvent se passer de commentaires. Habitants du faubourg, ne vous en prenez donc qu'à vous.
..Quant à la riposte du village concernant les trottoirs, votre correspondant ne doit pas ignorer que des trottoirs dans le village seraient plutôt nuisibles aux habitants.
..En effet, ceux-ci ont à rentrer des moissons, des foins, etc..., et les trottoirs empêcheraient les voitures d'approcher des gerbiers par lesquels on rentre toutes ces denrées. Quant aux lavandières, elles ont sur la longueur du village quatre passages très pratiques, qui sont scrupuleusement respectés par le cantonnier.
..Il faudrait peut-être creuser des passages dans le talus en face de chaque habitation pour être agréable à tout le monde ; mais alors, lorsque surviendrait une crue de la Moselle, les flots s'engouffreront dans chacun des ses trous et le talus en question, qui soutient la plus belle avenue du territoire, dégringolera dans le lit de la rivière.
..Vous voyez les conséquences d'une pareille exigence.
.......................................................................................Un lecteur impartial »

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 10 novembre 1898 :

Pompey

..On nous écrit :
..« Un habitant du « village », en réponse à un habitant du « faubourg » vous a parlé du fameux escalier des lavandières, aux marches taillées à coups de pioche dans le talus et couvertes de temps en temps par quelques brouettées de boue. Permettez-moi de dire qu'il existe au « village » deux fontaines où les lavandières ont les pieds au sec ! De plus, elles ont un joli emplacement, attenant à une grande propriété et qui mesure une centaine de mètres en trottoirs !
..Quant aux boues du « village » elles sont enlevées et conduites au loin, comme engrais. Elles n'obstruent donc pas les escaliers des lavandières. Je suis, par exemple, de l'avis de votre correspondant du 8 novembre en ce qui concerne les chemins aboutissant à la Moselle, mais l'hygiène publique me fait un devoir de maintenir mes premières réclamations en ce qui concerne les ordures ménagères du « faubourg ».
...........................................................................................Un abonné. »

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 11 novembre 1898 :

Pompey

..Nous apprenons que la création d'un bureau télégraphique est autorisé dans la commune de Pompey.

Pompey

..Le jeune Albert Victor, âgé d'une vingtaine d'années et demeurant à Sexey-aux-Bois, a eu deux doigts de la main droite écrasés par la chute d'une barre de fer, dans le magasin de l'usine Fould, où il est employé. L'amputation a été jugée nécessaire.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 13 novembre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du samedi 12 novembre

..Maraudeurs. - Dans l'espoir de « travailler » avec plus de tranquillité, deux maraudeurs, les sieurs Ernest GUINOT, 34 ans, et Claude Berthier, dit la Casquette, forgerons à Nancy, avaient porté le théâtre de leurs opérations dans les jardins de Pompey.
..On les a surpris avec une charge de poires et de pêches sur le dos. - Guinot et la Casquette sont condamnés, par défaut, à deux mois de prison chacun.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 16 novembre 1898 :

TRIBUNE PUBLIQUE
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..................A chacun le sien ...
..................Pompey, le 14 novembre 1898.
............Monsieur le rédacteur,
..Je viens recourir à votre estimable journal pour vous prier de vouloir bien insérer la rectification suivante :
..Dans l'Impartial paru le jeudi 10 courant, se trouve une lettre adressée à l'honorable M. Brice, député de Nancy, par M. le sous-secrétaire d'Etat des postes et des télégraphes, l'informant de la création à Pompey d'un bureau télégraphique.
..Je tenais à vous faire remarquer à ce propos, Monsieur le rédacteur que cette création a été obtenue, grâce aux sacrifices consentis par le conseil municipal dans sa séance du 1er mars dernier sans que la municipalité n'ait eu recours à aucune influence étrangère pour faire aboutir sa demande.
..Veuillez agréer, etc.
...........................Le maire de Pompey, JULLIEN.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 18 novembre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 17 novembre

..Maraudeur. - Claude Berthier, 30 ans, forgeron à Pompey, fait opposition à un jugement de samedi dernier le condamnant à deux mois de prison pour vol de fruits dans les jardins de Pompey. - Jugement confirmé.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 20 novembre 1898 :

Le service télégraphique à Pompey

.................Pompey, 18 novembre 1898.
.........Monsieur le rédacteur,
..Dans l'Est républicain du 16 novembre, je lis une note rectificative de M. le maire de Pompey, en réponse à la lettre parue dans l'Impartial du 10 courant, relativement à l'établissement d'un bureau télégraphique dans notre commune.
..M. le maire a eu grandement raison de vouloir remettre les choses au point. M. Brice, en faisant paraître dans l'Impartial la lettre qu'il avait reçue de M. le sous-secrétaires d'Etat des postes et télégraphes, a-t-il voulu faire croire aux électeurs de sa circonscription qu'il était l'auteur , ou tout au moins le principal agent de cette création ? Que les habitants de Pompey sachent bien que M. Brice n'a été nullement pressenti relativement à cette affaire et que le bureau télégraphique avait été demandé bien avant l'arrivée de M. Brice aux affaires.
..L'honorable député de la première circonscription de Nancy n'a donc aucun mérite dans la création de ce bureau.
..Agréez , etc.
............................................................Un conseiller municipal.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 22 novembre 1898 :

Pompey

..Le train qui part de Nancy à 10 h. 4 du matin, a écrasé, lundi, à une centaine de mètres avant la gare de Pompey, un enfant de 13 à 14 ans. Le corps a été affreusement mutilé. Un jambe a été coupée et traînée sur un long parcours.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 24 novembre 1898 :

Pompey

..Un certain nombre de lapins ont été dérobés l'autre nuit dans les dépendances de la maison de Mme veuve Remainville. Les auteurs de ce larcin, évalué à 10 fr., sont encore inconnus.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 27 novembre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du samedi 26 novembre

..Repas à l'oeil. - Le sieur Edouard Delasalle, 40 ans, charpentier à Pompey, n'a pu régler une dette de 1 fr. 25 contractée dans un débit de Champigneulles. - Un mois de prison.

 

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Etude de Me POIRELLE, huissier, 45, rue Saint-Dizier, à Nancy
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VENTE VOLONTAIRE

de Chevaux et de Chariots

A POMPEY

pour cause de cessation de commerce
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Le MERCREDI 30 novembre 1898, à midi précis, à Pompey, au faubourg, sur la route de Marbache, au domicile du sieur Mathion, charretier, par le ministère de Me POIRELLE, huissier à Nancy.

DÉTAIL :

..3 forts cheveaux de trait, hongres, 1 sous poil rouge et 2 blancs.
..2 gros chariots, 1 gros chariot à peu près neuf, les harnais, chaînes, traits, coffre à avoine et autres accessoires de voiturier.
..Aux conditions du procès-verbal.

 

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L'EST REPUBLICAIN du vendredi 2 décembre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 1er décembre

..Les maraudeurs de Pompey. - En deux coups de filet, on a raflé toute une bande de maraudeurs, à Pompey. Auguste Lambertaut, ?6 ans ; Alexandre Molat, 29 ans, et René Mu?erelle, 26 ans, ouvriers de forge, ont été surpris au moment où ils dérobaient des betteraves. Ils en avaient arraché une cinquantaine de kilos. - Molat fera quarante jours de prison ; ses deux compagnons ne feront qu'un mois.
..Quant à Jules Saint-Martin et Léon Colnot, ils ont volé des choux. - Quinze jours de prison, avec sursis.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 16 décembre 1898 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du jeudi 15 décembre

..Les maraudeurs de Pompey. - Les sieurs Auguste Lambertaut et Alexandre Molat, ouvriers d'usine à Pompey, font opposition à un jugement les condamnant, par défaut, le premier à un mois de prison et le second à quarante jours pour vol de betteraves. - Le tribunal réduit ces deux peines à six jours.