Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1901

 

 

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 13 janvier 1901:

Echos de la grève de Ludres

..Nous lisons dans l'Ouvrier de l'Est au compte rendu d'une séance du conseil des prud'homme de Nancy :
..« - Stainmesse, ouvrier mineur, contre Fould, maître de forges. Cette affaire est une suite de la grève de Ludres qui s'est terminée le 14 décembre. Pendant ce mouvement qui a commencé le 21 novembre, ce patron a eu recours à tous les moyens ; le 23 du même mois il faisait apposer des affiches manuscrites à la porte de la mairie ( il ne se gênait pas ) informant les ouvriers que, s'ils n'avaient pas repris le travail pour le 24, ils n'appartenaient plus à la mine. Aujourd'hui, il avoue à l'audience que pas un ne s'est présenté et que devant cette réponse des ouvriers qu'il n'avait pas prévue (le pauvre homme ), il fit inscrire par ses employés sur les livrets : « Sorti le 24 novembre. »
..« Le patron, avec un ton un peu autoritaire, demande l'ajournement à huitaine pour se faire assister d'un avocat, ne voulant pas être, dit-il, dans un état « d'inégalité ».
..« Me Hirztmann, qui arrive en ce moment, résume, en quelques mots bien sentis, l'affaire qui est une demande de rectification, mais accepte ce renvoi. A huitaine. »
..( Sur la demande de M. Fould, l'affaire a été renvoyée au samedi 22 janvier. On se rappelle que M. Stainmesse dit Janvier était président du comité de la grève.)
..Nous lisons également dans le même journal:
..« Or, faisons remarquer à nos lecteurs que ces livrets furent remis aux ouvriers que l'on ne reprit pas ou qui ne voulurent pas reprendre le travail dans cette concession minière le 14 décembre avec cette inscription : « Sorti le 24 novembre, Ludres le 14 décembre 1900 ». C'est donc signaler à la vindicte patronale ces ouvriers et les empêcher, par ce fait, de trouver le travail qui leur est nécessaire pour vivre. La question qui se pose devant le conseil est celle-ci, cette façon de procéder, qui est inhumaine, est-elle légale ?
..Pour nous, non, les livrets doivent porter : « Sorti le 14 décembre 1900, etc. ». La grève est elle une rupture légale du contrat de louage ou une suspension provisoire dudit contrat ? C'est ce que nos légistes du conseil sont appelés à résoudre. Stainmesse est assisté de Me Hirztmann, et comme ce dernier est absent pour affaires, l'ouvrier demande l'ajournement de son affaire à la fin de l'audience.
..« De renseignements puisés à bonne source nous permettent d'informer nos lecteurs que depuis le mouvement qui existait, il y a quelque temps, dans les mines Dupont et Fould, le poids des wagons a sensiblement augmenté et que l'on est un peu moins dur qu'auparavant pour le personnel.
..Nous sommes très heureux de ce résultat, mais qu'en pense le patron Fould, il doit s'apercevoir aujourd'hui que les réclamations des ouvriers étaient fondées et que, contrairement aux dires de son gendre, notre intervention était toute pacifique et n'avait pour but que de faire cesser des abus. »

 

 

L'EST REPUBLICAIN du 31 janvier 1901 :

.Custines

M. Eugène Dominger, mineur, à la sortie d'un bal, regagnait son domicile lorsque, chemin faisant, il fit la rencontre de deux individus qui lui demandèrent s'il était conscrit. Sur sa réponse négative, l'un d'eux lui porta un violent coup de bâton sur la tête. Dominger, étant tombé à terre, fut frappé de nombreux coups de pied. Les auteurs de cette agression, Joseph Petitjean, âgé de 26 ans, forgeron et Auguste Lingelser, âgé de 23 ans, manoeuvre à Pompey, ont déclaré avoir agi sous l'empire de l'ivresse.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 1er février 1901 :

Pompey

..M. Belguise, manoeuvre, en allant chercher de l'eau, près de l'aqueduc «du fond de la Vaux», a aperçu sous la voûte un uniforme complet d'un militaire du 153e régiment d'infanterie.
..Cet uniforme a été remis à la gendarmerie.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 5 février 1901 :

Instituteurs et institutrices

..Ont été nommés :
.../...
..A Pompey (directrice), Mlle Clémence Chapelot, de Blainville.
.../...
..A Saint-Max (directrice), Mlle Chané, de Pompey.
..A Pompey (directrice d'école maternelle), Mlle Octavie Chapelot, de Blainville.
..A Blainville (adjointe), Mlle Camuset, de Pompey.
.../...
..A Immonville-Lantéfontaine, Mlle Clamer, directrice d'école maternelle à Pompey.
..A Pompey (adjointe), Mlle Demangeot, adjointe à Dijon.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du 6 fevrier 1901 :

Echos de la grève de Ludres

..On se souvient que M. Stainmesse, dit Janvier, qui lors de la grève de Ludres, présidait toutes les réunions, avait convoqué devant le conseil de prud'hommes M. Fould, pour faire rectifier son livret d'ouvrier qui portait la mention suivante : Sorti le 24 novembre. Ludres le 14 décembre 1900.
..M. Stainmesse, représenté par Me Hirtzmann, demandait que son livret porte : Sorti le 14 décembre, prétendant que la grève n'est pas une rupture du contrat de louage, qu'elle en est simplement une suspension. De plus, il demandait que la mention : Ludres, le 14 décembre, fut supprimée.
..Le conseil, après avoir entendu Me Hirtzmann pour le demandeur, et M. Fould, a, dans son audience de mardi, débouté M. Stainmesse et a déclaré que la date de sortie de son livret ne pouvait être rectifiée. En ce qui concerne la suppression de la mention : Ludres, le 14 décembre, le conseil n'a pas statué, cette demande n'ayant pas été comprise dans la citation de M. Stainmesse.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 7 février 1901 :

 

Etude de Me LARMOYER, notaire à
Nancy, 30, rue Saint-Nicolas.
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A Vendre par adjudication

Le DIMANCHE 17 février 1901, à
trois heures de l'après-midi, à Pompey,
en l'une des salles de la mairie, par le
ministère de Me LARMOYER, notaire.

UNE

PROPRIÉTÉ

Sise à Pompey

sur la route de Liverdun
dite « Belle-Rose »

Comprenant maison d'habitation élevée sur caves d'un rez-de-chaussée divisé en trois grandes pièces, cuisine et dépendances, et d'un premier étage formé de pièces mansardées et greniers.
..Grand hangar sur le côté.
..Terrasse, jardin et vigne derrière et sur le côté de la maison.
..Le tout d'une contenance totale de 1 hectare 16 ares 69 centiares.
..Vue superbe sur la vallée de la Moselle.
Cette propriété sera vendue en bloc ou en détail.
..S'adresser, pour visiter la propriété à Pompey, à M. DOPFFER et pour tous renseignements à Me LARMOYER, notaire, 30, rue Saint-Nicolas.

 

 

 

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 8 février 1901 :

Pompey

..M. Sommard, garde assermenté aux usines de Pompey, a surpris la nuit, en flagrant délit de vol de tuyaux de cuivre, le nommé Antoine Déboutin, 51 ans, chauffeur à Frouard.
..Déboutin est soupçonné d'être l'ateur de nombreux vols identiques.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 10 février 1901 :

Terrible accident à Pompey

..Un terrible accident est arrivé aux usines de Pompey. En décrassant les convertisseurs de l'aciérie Thomas, M. Charles Courtiol, âgé de 19 ans, a été tamponné par la locomotive de conduite des cuves de laitier et a été serré fortement entre les tampons de la machine et un wagon à cuve.
..Le malheureux, qui habite Frouard, a été transporté à l'hospice de Pompey, où il a reçu les soins de M. le docteur Kuntzler. Son état est considéré comme désespéré.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 12 mars 1901 :

Frouard

..La jeune Société départemental de secours mutuels, La Mutualité lorraine, qui compte déjà 376 membres, vient de faire un nouveau pas en avant. Son dévoué président, M. Baugue, directeur de l'école supérieure de commerce de Nancy, est venu, dimanche après-midi, en la salle de l'hôtel de ville de Frouard, donner une conférence sur les avantages de la mutualité. Placée sous la présidence d'honneur de MM. les maires de Pompey, Frouard et Liverdun, cette conférence a eu un vif succès. Un grand nombre d'employés avaient répondu à l'appel des organisateurs, et ils ont chaleureusement applaudi le conférencier. Vingt-deux se sont fait inscrire à la Mutualité Lorraine.
..Aussi M. Baugue les a-t-il immédiatement réunis en assemblée générale. La création d'une nouvelle section de cette Société a été décidée par acclamation. Elle s'étendra en dehors de Frouard, à Pompey, et à Liverdun. A l'unanimité, ont été élus : vice-président, M. Heintz ; secrétaire, M. Banot ; trésorier, M. Charpentier, mutualistes convaincus et dévoués, qui sauront développer l'esprit de fraternité et de solidarité dans la nouvelle section.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 22 mars 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Outrages à maire. - Camille Dessoutin, 37 ans, forgeron à Pompey, a déjà subi trois condamnations. Le 17 mars, étant ivre, et se trouvant dans un établissement public, il outra M. le maire, qui faisait fermer les cafés. - Dix jours de prison, 5 fr. d'amende.

 

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Logo de la Cimenterie de Pompey

CIMENTERIE DE POMPEY

Ciment Trois-Étoiles

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..Bétonnage. - Canalisations d'eau et de gaz. - Bassins. - Réservoirs. - Enduits moulurés. - Massifs de machines. - Dallages. - Aqueducs. - Tuyaux de drainage. - Dalles. - Pierres artificielles. - Citernes. - Mangeoires. - Abreuvoirs. - Auges. - Silos. - Cuviers et Foudres. - Ponts pour chemins de fer, canaux et travaux divers.
..Pour toutes commandes et renseignements, s'adresser à la Cimenterie de Pompey (Meurthe-et-Moselle)

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L'EST REPUBLICAIN du samedi 6 avril 1901 :

Frouard

..Concert de la Société musicale. - On nous écrit :
..« Vous avez annoncé, il y a peu de jours, en quelques mots, que la Société musicale de Frouard avait offert son quatrième concert à ses membres, mais permettez-nous d'en donner un compte rendu détaillé, car il en vaut la peine.
..La fanfare, de bonne qu'elle était, devient excellente sous l'habile direction des ses chefs et sous-chef, MM. Hentz et Diter.
..Les morceaux que nous avons entendus ont été bien exécutés, et c'est avec une véritable maîtrise qu'a été enlevée la fantaisie sur le Voyage en Chine.
..Nouveauté, et agréable surprise pour nous, que l'audition du jeune Choral typographique nancéien.
..Il y a là des voix superbes et un ensemble très remarqué. Dans le Salut aux Roses, nous avons été ravis par la finesse des nuances et la fusion harmonieuse des parties d'accompagnement, faisant ressortir la douceur de la mélodie.
..Très difficile assurément était l'exécution du quatuor Pêcheurs à vos gondoles. Des quatre parties, aucune ne peut-être médiocrement tenue, toutes l'ont été parfaitement.
..Les mandolinistes du Choral ont partagé avec les chanteurs les applaudissements d'une salle comble, et le boléro Martha a été détaillé avec une très grande légèreté de mains.
..Nos entières félicitations au jeune chef du Choral, M. Lejealle, et à tous ses membres.
..Les morceaux exécutés à la fois par la fanfare et le choral ont eu beaucoup de succès, succès auxquels nous associons MM. Millot et Lallement, les auteurs de la Division de fer.
..Rires fous et inextinguibles après toutes les chansonnettes des excellents comiques, MM. Géo Darlés et Martin.
..Bons et expressifs artistes que MM. Garrance et Grandjean dans la romance. Le duo de cithare et mandoline par MM. Barret et Thévenin, nuancé avec talent, a captivé l'auditoire. Si ce que l'on nous dit est vrai, si M. Hilbert est une recrue pour la fanfare c'en est une précieuse. Dans les duos pour piano et clarinette ou clarinette basse qu'il a détaillés, M. Hilbert a montré une virtuosité et une douceur de sons rares chez un clarinettiste. Quelle légèreté de baguettes, quelle expression dans le coup de bâton que celles de M. Thévenin, dans la Cingalaise pour xilophone, avec accompagnement de la fanfare. M. Thévenin et la fanfare ont eu les honneurs du bis.
..La troisième partie du concert a été remplie par le gendarme est sans pitié, de Courteline, joué par la comédie-Lorraine.
..M. Caillard fait du baron Larade un type délicieux et naturel du bon citoyen timide, rigoureux observateur des lois et règlements, usant toutes ses facultés pour en éviter les chausses-trappes, sans y réussir d'ailleurs. Quel excellent et consciencieux acteur que M. Caillard !
..M. Thouvenin nous a plu dans le rôle de substitut (école de Château-Thierry). Il a bien nuancé avec une pointe d'émotion sa tirade au gendarme Labourbourax, où il lui montre la supériorité de l'esprit de la loi, qui vivifie, sur la lettre qui tue.
..Enfin, nous avons eu en M. Boulanger un bien bon gendarme ; l'ampleur du salut en décomposant, et le demi-tour par principes ont été absolument réussis.
..Nous serions incomplet si nous ne disions que l'on a regretté que la pièce ne comportât pas de rôle de femme, où put se produire Mlle Etienne, qui a laissé un si vif souvenir des rôles de Blanchette et de Mme la maréchale, à Frouard.
..Enfin, nous manquerions à tous nos devoirs en ne rappelant pas la grâce charmante des quêteuses, Mlles Chéry et Hentz, auxquelles les pauvres de Frouard doivent une recette fructueuse, et l'empressement galant des commissaires, MM. Henri Paulin, F. Krecké, Henri Bain.
..Vous voyez que notre programme était bien rempli, et la foule nombreuse de nos membres, venus de Frouard, Nancy, Pompey et tous les environs et qui remplissait la salle devenue trop petite, est là pour témoigner qu'il a été brillamment exécuté.
..Nous devons donc un juste tribut d'éloges à notre comité-directeur, qui sait si bien organiser ces concerts et qui nous procure des distractions que nous envient bien des communes voisines.
..Aussi, ne lui marchandons pas notre concours et accourons en foule lui apporter notre obole pour le récompenser et l'encourager dans cette voie, si agréable à tous.
..........................................................................................Un membre honoraire. »

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 11 avril 1901 :

Frouard

..Les soldats Joseph Courtois et Nicolas Flamand, du 6e bataillon d'artillerie de forteresse, entraient au débit Leroy et désignaient d'un air arogant plusieurs jeunes gens de Frouard et de Pompey. Un de ceux-ci, M. Michel Muck, s'approcha et donna un coup de poing au soldat Courtois. Une bagarre éclata et Flamand tira son épée-baïonnette qui lui fut prise aussitôt par Joseph Muck.
..Après quelques explications, l'arme fut rendue et chacun s'éloigna.
..Procès-verbal a néanmoins été dressé.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 12 avril 1901 :

Cyclisme lorrain

..Première promenade du dimanche 14 avril 1901. - Itinéraire :
..Nancy, Liverdun, Pompey, Custines, Bouxières-aux-Dames, Lay Saint-Christophe (environ 40 kil.). Retour à Nancy vers 6 h. Départ à 1 h. 3/4 du siège social.
..En cas de mauvais temps, la promenade sera remise à une date ultérieure.. - Le capitaine de route, H.-A. CHARTON.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 24 avril 1901 :

Ludres

..M. Jean-Baptiste Berck, 22 ans, mineur à Ludres, à la compagnie Fould, a été broyé par un bloc de minerai pesant environ 3,800 kilos. Ses parents habitent aux Baraques de Ludres, où ils tiennent un café.
..Ce jeune homme, estimé de tous, est vivement regretté, n'ayant que des amis au pays.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 2 mai 1901 :

Pompey

..Le garde champêtre a arrêté en flagrant délit de mendicité et de vagabondage Jules Armand, âgé de 41 ans, sans profession ni domicile.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 4 mai 1901 :

Pompey

..Le recensement. - Le recensement du 24 mars, à Pompey, a donné les résultats suivants : 455 maisons, 798 ménages, 3,159 habitants. En 1896, il y avait 409 maisons, 661 ménages, 3,094 habitants.

 

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 5 mai 1901 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal contre Jules Thillot, manoeuvre, pour avoir frappé Julien Kifpert, aide chimiste.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 12 mai 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
....Audience du samedi 11 mai

..Acquittement. - Paul-Alphonse Lecossois, 18 ans, ouvrier de forges à Pompey, fait opposition à un jugement du 15 décembre le condamnant à huit mois de prison comme coupable d'un vol d'effets d'habillement. Le délit n'étant pas établi, le tribunal acquitte Lecossois.
..Pochard peu commodes. - Jean-Baptiste Gien, 21 ans ; Pierre Moine, 23 ans, ouvriers de forge à Pompey, le 14 avril étaient ivres. Comme on les arrêtait pour les conduire à la chambre de sûreté, ils outragèrent le garde Gayer et le menacèrent de leur couteau. - Chacun huit jours de prison, 5 fr. d'amende, avec sursis pour Gien.
..Un garçon qui promet. - Jules Thillot, 16 ans, manoeuvre à Pompey, a porté un coup de pied et des coups de poing à un jeune garçon nommé Rippert. Celui-ci a été sérieusement blessé au bras.
..Malgré son jeune âge, Thillot a déjà été condamné. - Quinze jours de prison.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 20 mai 1901 :

Pompey

..Dimanche 19 courant, à onze heures, ont eu lieu les obsèques de M. Goydet, employé aux usines de Pompey. La musique de Pompey, dirigée par M. Hencké, a joué des airs funèbres.
..Sur la tombe, M. Charles Fould, en quelques paroles émues, a prononcé l'éloge funèbre de ce vieil employé.
..Remarqué dans l'assistance, M. le maire et MM. les conseillers municipaux, M. Pierron, directeur des écoles, et de nombreux employés et ouvriers.
..Pour permettre aux ouvriers de rendre un hommage bien mérité à un employé estimé, les usines ont été arrêtées.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 22 mai 1901 :

Pompey

..La gendarmerie a arrêté Paul Chalimant, âgé de 20 ans, accrocheur, en flagrant délit de vol d'une vareuse au préjudice de M. Damien, travaillant aux forges de Pompey.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 24 mai 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
......Audience du jeudi 23 mai

..Brelan de voleurs. - Edmond Brey, 18 ans, manoeuvre, a dérobé une montre dans la poche du gilet d'un ouvrier qui travaillait avec lui sur un chantier de la rue Pasteur, à Nancy. - Un mois de prison.
..** Paum-Auguste Chalimant, 21 ans, ouvrier de forges à Pompey, le 17 mai, a volé à un ouvrier, M. Allian, une vareuse dans la poche de laquelle se trouvait un permis de circulation sur le chemin de fer. - Vingt jours de prison.
..** Edouard Schloegel, 39 ans, débardeur à Nancy, a été surpris transportant une bonbonne de vin qu'il avait volée aux Docks nancéiens. - 40 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 26 mai 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
....Audience du samedi 25 mai

..Vol. - Jean-Baptiste Bilon, 50 ans, ouvrier d'usine à Pompey, le 5 mai, a été surpris dérobant un sac d'ételles dans une coupe, sur le territoire de Frouard.
..L'inculpé a déjà subi plusieurs condamnations, dont une à quinze mois de prison pour vol. - Trois mois de prison par défaut.

Pompey

..On nous écrit : - « M. Saint-Joire, ancien brigadier de gendarmerie, agent de police de la ville de Pompey, vient d'être enlevé presque subitement à l'affection des siens par une pneumonie. Cet agent, âgé seulement de 54 ans, remplissait avec beaucoup de dévouement ses laborieuses et délicates fonctions ; il laisse dans la localité des regrets unanimes. »

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 3 juin 1901 :

BULLETIN FINANCIER

Métallurgie

..Pompey offert à 500.
..Ce sont les usines de Pompey qui ont obtenu la presque totalité de la fourniture de rails et accessoires pour le chemin de fer d'intérêt local de la Haute-Saône. Il s'agit d'une commande se montant à 1,227,000 fr.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 8 juin 1901 :

Pompey

..Jeudi, l'ouvrier Alfred Louvard, de Mailly, occupé à l'installation d'un transporteur aérien aux usines de Pompey, a fait une chute qui lui a occasionné un fracture du médius et de l'annulaire gauches. M. le docteur Kuntzler, de Pompey, a procédé à l'amputation de la première phalange du médius contusionné. L'incapacité de travail sera de deux mois environ.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 10 juin 1901 :

Terrible accident à Pompey

..Un terrible accident est survenu aux usines Fould, à Pompey, à une heure et demie de l'après-midi.
..En dirigeant sa locomotive, le machiniste Paul Collin, âgé de 20 ans, demeurant à Leyr, a rencontré dans une courbe de la voie une cuve pleine de laitier en fusion.
..Par suite du tamponnement, le laitier a été projeté sur le malheureux qui a été transporté le corps atrocement brûlé, à l'hospice de Pompey, où il reçu les soins du docteur Kuntzler. Collin est mort à deux heures du matin au milieu de souffrances atroces.
..Ce pénible accident a jeté la consternation parmi le personnel des usines de Pompey et dans la commune tout entière. La victime était un ouvrier sérieux, estimé de ses chefs et aimé de tous ses camarades de travail.
..Sa mère, prévenue par exprès, est arrivée aussitôt pour remplir les formalités nécessaires pour le transport à Leyr du corps de son enfant.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 15 juin 1901 :

Pompey

..M. Alfred Louvard, de Mailly, travaillant au transporteur aérien qui conduit les scories hors de l'usine de Pompey, a eu deux doigts coupés par un crochet de benne qui s'abattit sur sa main, la poulie qui soutient la benne s'étant rompue.
..- M. Barthélemy, de Frouard, ouvrier tourneur à la même usine, a été atteint à la main par un tampon de wagon qui s'est échappé des crochets le maintenant au chariot de son tour.
..La blessure, qui n'est pas grave, nécessitera néanmoins un repos d'une quinzaine de jours.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 16 juin 1901 :

Pompey

..M. Clausse, Eugène, ouvrier aux usines Fould, demeurant à Nancy, rue de la Croix-de-Bourgogne, en portant des barres de fer, a fait une chute qui lui a occasionné une fracture à la jambe. Transporté d'abord à l'hospice de Pompey, Clausse a été ensuite ramené à son domicile pour recevoir les soins que comporte son état.
..L'incapacité de travail sera de deux mois environ.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 3 juillet 1901 :

Vacances scolaires

..L'ouverture de vacances dans les écoles publiques de Meurthe-et-Moselle est fixée comme il suit :
..1° Au 5 août pour les écoles primaires supérieures et les écoles élémentaires dans lesquelles on a fait un cours d'adultes de trois mois au moins ;
..2° Au 12 août pour les écoles élémentaires dans lesquelles on a fait un cours d'adultes de moins de trois mois ;
..3° Au 19 août pour les écoles élémentaires dans lesquelles on n'a point fait de cours d'adultes ;
..4°Au 2 septembre pour les écoles maternelles.
..La rentrée des classes aura lieu dans toutes les écoles le mardi 1er octobre.

Pompey

..Concours international de comptabilité. - Nous apprenons que le jury des récompenses du concours international de comptabilité, organisé par la chambre syndicale des comptables de Lyon, vient de décerner une médaille de bronze à M. Trinquart, comptable aux usines de Pompey, pour son ouvrage de calculs tout faits : « Le Calculateur à réglette ».
..Nos sincères félicitations.

..- On vient de conduire à sa dernière demeure, au milieu d'une nombreuse affluence, M. Lefèvre, adjoint au maire. Le conseil municipal avait offert une très belle couronne.
..Par suite de cette mort, le conseil municipal de Pompey va avoir à nommer un nouvel adjoint au maire. Mais, la loi municipale exigeant que cette désignation soit faite par le conseil au complet, les électeurs de cette commune seront donc appelés prochainement à nommer un conseiller en remplacement de M. Lefèvre et de pourvoir, s'il y a lieu, aux autres vacances qui auraient pu se produire depuis les dernières élections.

Les Vétérans de Pont-à-Mousson

..Nous avons parlé du télégramme envoyé à l'empereur de Russie à l'issue du banquet des Vétérans sur la proposition de M. Branchard, de Briey. Voici le texte de ce télégramme :
..« Quinze sections frontières de Vétérans réunis à Pont-à-Mousson pour la remise du drapeau de la 1,100e section de Vétérans de cette ville et qui sont celles de Pont-à-Mousson, Nancy, Lunéville, Saint-Nicolas, Baccarat, Vézelise, Frouard, Pompey, Nomeny, Dieulouard, Briey, Thiaucourt, Longwy, toutes de Meurthe-et-Moselle ; Verdun et Commercy (Meuse), envoient à Sa Majesté l'empereur de Russie l'expression de leurs sentiments patriotiques français auxquels ils veulent associer leurs amis et alliés de Russie.
..Vive la France ! Vive la Russie !
....................Pour les sections :
.........................Capitaine BRANCHARD
............Président de la section de Briey. »

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 4 juillet 1901 :

Pompey

..A peine venait-on de conduire à sa dernière demeure M. Lefèvre, adjoint au maire de Pompey, qu'on apprenait le décès de M. Husson, cafetier et conseiller municipal.
..M. Husson, un Alsacien-Lorrain originaire de Châtel-Saint-Germain, près de Metz, habitait Pompey depuis la guerre. C'était un homme très serviable, très aimé à Pompey : il a laissé à l'usine, où il avait travaillé longtemps, les meilleurs souvenirs. Aussi ses obsèques, qui ont eu lieu mercredi, ont-elles été imposantes.
..Toute la municipalité et de nombreux habitants de Pompey, Frouard, Custines, Marbache, Malleloy et Champigneulles composaient le cortège, que précédaient les porteurs d'une dizaine de couronnes, dont trois offertes par ses vieux compagnons de travail.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 8 juillet 1901 :

Nancy, un nouvel engin contre l'incendie

..Dimanche, à 8 heures du matin, ont eu lieu au gymnase des pompiers, rue des Jardiniers, les essais d'un nouvel appareil destiné à combattre les incendies, dès le début du sinistre.
..Cet appareil, se compose d'un réservoir rempli d'eau, à l'aide de l'acide carbonique liquide. La pression est donnée dans ce réservoir, l'eau en jaillit avec assez de force pour être projeté à quatre ou cinq mètres de distance.
..Ce nouvel engin, construit d'après les indications de M. Schleicher, représentant des Glacières de l'Est, a été expérimenté devant M. Barbier, capitaine commandant, et les officiers de la compagnie de sapeurs-pompiers ; devant un capitaine du génie, représentant M. le général, commandant d'armes ; devant M. Herborn, directeur de l'Ecole professionnelle, qui ont constaté que les résultats étaient excellents et que le nouvel appareil était appelé, grâce à la simplicité de la manoeuvre, à rendre des services signalés dans les fermes, châteaux isolés, ainsi que dans les usines.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 13 juillet 1901 :

Pompey

..M. Giron, employé aux forges de Pompey, a trouvé un porte-monnaie contenant 150 fr. qu'il s'est empressé de remettre à son légitime propriétaire.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 18 juillet 1901 :

Pompey

..Fête nationale. - La fête nationale a été célébrée cette année avec un éclat inaccoutumé. Le 13 au soir, une retraite aux flambeaux, organisée avec le concours des sapeurs-pompiers et de l'harmonie des forges de Pompey, a parcouru les rues de la localité.
..Le 14 juillet au matin, revue de la compagnie des sapeurs-pompiers et dans l'après-midi, à partir de deux heures, ont eu lieu, route de Metz, les divertissements habituels, qui avaient attiré une foule considérable : jeux divers, courses vélocipédiques, courses aux canards sur la Moselle, etc. A quatre heures, un grand concert a été donné par l'harmonie des forges de Pompey, accompagnée de sa section de tambours et clairons. Cette Société, de création récente, a exécuté les plus beaux morceaux de son répertoire et les nombreux auditeurs n'ont pas ménagé les applaudissements aux exécutants.
..A huit heures, un grand bal populaire a été installé au faubourg, brillamment illuminé. Jusqu'à deux heures du matin, les amateurs de danse ont pu s'en donner à coeur joie à la lueur des rampes de gaz et des lampions multicolores.
..A onze heures, un feu d'artifice a clôturé cette belle journée, qui n'a été troublée par aucun incident ou accident.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 19 juillet 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
....Audience du jeudi 18 juillet

..Pêche. - Léon, dit Charles Molitor, 15 ans, ouvrier d'usine à Pompey, le 4 juin, fut surpris pêchant à la main dans la Moselle.
..La mère du jeune Molitor proteste contre la déposition du garde Didion, qui a dressé le procès-verbal et qui, dit-elle, a agi par vindication.
..Le garde répond en disant : « Pas vu pas pris, mais vu, rousti ». (sic). - 10 fr. d'amende.
..** Jean-Baptiste Muller, 56 ans, manoeuvre à Pompey, a été surpris pêchant à la main. - 30 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 13 août 1901 :

A Frouard

..Dimanche 11 août, a eu lieu, dans la cour des écoles de Frouard, la distribution des prix aux enfants des écoles communales, sous la présidence de M. Tisserant, inspecteur primaire. La belle compagnie des sapeurs-pompiers et la vaillante musique des ateliers Munier, qui a charmé l'auditoire, prêtaient leur dévoué concours.
..M. Tisserant a félicité tout d'abord la municipalité de Frouard (à qui revient tout l'honneur de l'organisation de cette fête scolaire), de son initiative, et surtout de la richesse et de l'abondance des volumes, dans lesquels, a-t-il fait remarquer, il y a autre chose que de la dorure, quoi qu'on en ait dit.
..Il a été distribué en effet des livres pour 547 fr., sortant de la maison Sidot, et des livrets de caisse d'épargne pour 185 fr.)
..M. Tisserand a prié les parents d'envoyer leurs enfants à l'école plus assidûment et de ne pas s'exposer aux rigueurs de la loi, que la municipalité de Frouard n'aime pas cependant appliquer, préférant faire aimer l'école en récompensant les élèves assidus. L'orateur a insisté sur la nécessité absolue pour tous de profiter de l'enseignement de maîtres et de maîtresses aussi capables et aussi dévoués que les instituteurs et institutrices de Frouard. Grâce à l'instruction reçue à l'école, les enfants seront armés pour la vie dont la lutte pénible, les attend dès leur sortie d'école.
..Un petit garçon et une petite fille, le jeune Michelon et la petite Hammer, sont venus gentiment remercier M. Tisserant de sa sollicitude pour les écoliers de Frouard et lui ont offert un bouquet.
..M. Rollin, maire de Frouard, a, pour terminer, pris la parole en ces termes des plus applaudis :
« Mes chers petits amis,
..Aujourd'hui, grâce à de généreux donateurs, en tête desquels je citerai le Cercle de Frouard, M. Fould-Dupont, la maison J. Munier et Cie, la Société de Montataire et la Société générale électrique, nous avons pu récompenser vos travaux à l'école avec une munificence et un éclat inconnus jusqu'alors dans notre commune. Je remercie ces généreux donateurs en mon nom et au vôtre, en les prévenant, dès aujourd'hui, que nous recommencerons nos appels à leur générosité, puisque nous avons été si bien accueillis une première fois. Je remercie l'honorable M. Tisserant d'avoir bien voulu réhausser par sa présence cette fête de famille, je le remercie de ses bonnes paroles ; j'adresse l'expression de ma gratitude à vos maîtres et maîtresses dont vos succès au certificat d'études attestent la valeur et les efforts. Vous devrez toujours leur en être reconnaissants.
..Je remercie la compagnie de pompiers et la musique des établissements Munier, dont le concours est toujours assuré à ce qui est utile, noble et patriotique. »
..Tous les assistants se sont retirés en emportant la meilleure impression de cette charmante fête de famille, si pleinement réussie.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 18 août 1901 :

Pompey

..Distribution des prix. - Jeudi a eu lieu dans la cour de l'hôtel de ville de Pompey, décorée et pavoisée pour la circonstance, la distribution des prix aux éléves de l'école municipale. Sur l'estrade, avaient pris place M. le maire, entouré de son conseil municipal, des autorités et des fonctionnaires de la commune, ainsi qu'un grand nombre d'invités.
..Après l'audition de la Marseillaise, brillamment exécutée par l'Harmonie des forges de Pompey, sous l'habile direction de son chef M. Hencké, M. Pierron, directeur de l'école de garçons, officier d'Académie, a prononcé le discours d'usage qui a été très écouté et vigoureusement applaudi.
..Il a été procédé ensuite à la distribution des récompenses qui, comme les années précédentes, étaient très nombreuses.
..De nombreux donnateurs avaient, en effet, répondu à l'appel de M. le maire : Mme et M. Finance, 200 fr. ; Mme Finance, dame patronnesse de l'Ecole maternelle, pour cette école, 100 fr. ; M. Sépulchre, directeur des mines, 20 fr. ; enfin une souscription faite par la localité avait produit le chiffre respectable de 260 fr.
..L'union de la Jeunesse lorraine et M. Paul Bourdon, inspecteur honoraire des beaux-arts à Paris, avaient envoyé de fort beaux volumes destinés à être décernés comme prix d'honneur. - Des livrets de caisse d'épargne pour une somme de 235 fr. ont été distribués aux lauréats du certificat d'études.
..Pendant la cérémonie, alternant avec les morceaux de musique, les garçons et les filles ont exécuté des choeurs harmonieusement rendus et très applaudis.
..M. le maire a prononcé ensuite une allocution fort goûtée dans laquelle il a remercié les maîtresse et les maîtres des efforts qu'ils font pour l'instruction et l'éducation de leurs élèves. Il les félicite ensuite des résultats obtenus dans le courant de l'année scolaire, et termine en adressant quelques conseils aux garçons en les engageant à continuer de s'instruire pour devenir plus tard des travailleurs instruits, des citoyens éclairés utiles à leur pays et dévoués à la République.
..Les prix d'honneur ont été décernés aux élèves suivants :
..Garçons : Charles Dosser, Marcel Robert, Lucien Sautier, Louis Paulin, Marcelin, Roger et Henri Roodt.
..Filles : Adrienne Masson, Marguerite Bousson, Marie Clément, Eugénie Demange, Valentine Paillier et Charlotte Dubois.

..- C'est au milieu d'une nombreuse assistance qu'a été exécuté, samedi soir, le deuxième concert que l'excellente Harmonie des forges offrait à ses membres honoraires.
..Programme fort bien composé d'ailleurs - on l'a sans doute remarqué hier - et qui a été exécuté à ravir. Aussi les vaillants artistes ont-ils recueilli une ample moisson de bravos.
..Les chansonnettes militaires paraissaient surtout bien accueillies du public. Il est vrai que quelques-unes étaient d'un comique irrésistible.
..La romance était aussi bien représentée, et l'on ne saurait trop donner d'éloges aux braves acteurs qui ont enlevé avec un brio irrésistible la grande pantomime Pierrot barbier.
..La quête ne pouvait manquer d'être fructueuse.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 19 août 1901 :

Nominations ecclésiastiques

..Par décision épiscopale, sont nommés professeurs au grand séminaires, M. l'abbé Fonck et M. l'abbé Garnier ; curé .../... ; vicaire à Pompey, M. l'abbé Martin, nouveau prêtre ; .../...

Pompey

..Dimanche, 18 courant, ont eu lieu les élections municipales, pour la nomination de deux conseillers, en remplacement de MM. Lefèvre et Husson, décédés.
..Voici les résultats :
..Inscrits, 789 ; votants, 468. - MM. Hentzen, 262 voix ; Brabe, 266, élus.
..MM. Bonnet, 139 voix ; Collinet, 178.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 21 août 1901 :

Frouard

..Nécrologie. - Encore un combattant de 1870 qui disparaît : Lundi, ont eu lieu les obsèques de M. Louis Woirhaye, âgé de 53 ans, décoré de la médaille militaire.
..Entré au service à Metz, en mars 1869, comme engagé volontaire, au 43e de ligne, caporal en décembre, sergent-fourrier en septembre 1870, puis sergent en octobre, de la même année, il fit la campagne à l'armée de Metz et fut blessé trois fois à la bataille de Saint-Privat (18 août 1870).
..Les vétérans de Frouard et de Pompey et de nombreux amis ont tenu à accompagner ce brave à sa dernière demeure.

Pompey

..Dans le compte rendu de la distribution des prix des écoles de Pompey, une omission s'est glissée dans les noms des souscripteurs : M. Fould, président du conseil d'administration des usines de Pompey, avait envoyé 200 fr. pour être convertis en livrets de caisse d'épargne au profit des éléves. Cet industriel avait également donné 100 fr. à la municipalité de Frouard pour le même objet.
..- On parle beaucoup en ce moment d'une affaire d'avortement dans laquelle seraient compromise une dame et sa fille. On cite des détails assez précis, mais on craint néanmoins de se trouver simplement en présence de calomnies de quelques mauvaise voisine.
..Quoi qu'il en soit, ces bruits sont arrivés à l'oreille du parquet de Nancy qui a ouvert une enquête.
..- Alphonse Plaffenhof, 35 ans, ouvrier de forges et sujet allemand, a été atteint en pleine poitrine par le crochet, ou aviot, qui saisit les barres de fer rouges à la sortie des cylindres. Ce n'est qu'après une demi-heure de soins que cet ouvrier a pu reprendre sa respiration normale et retourner chez lui.
..- En alimentant les chaudières du puddlage, Eugène Jenny a reçu sur le crâne un ringard en fer pesant plus de 10 kilos. Ce lourd objet lui fit une longue blessure, par laquelle le sang s'échappait en abondance.
..- Un autre ouvrier, âgé de 25 ans environ, a eu les deux pieds brûlés par un jet de vapeur. On a dû le transporter à son domicile.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 23 août 1901 :

Pompey

..Le jeune Charles Mely, âgé de 18 ans, machiniste, a été arrêté pour vol d'une montre en argent, commis il y a un mois au préjudice du jeune Lescalier, son camarade d'atelier.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 24 août 1901 :

665e section des vétérans (Frouard-Pompey)

..Voici le programme de la fête de la section, à Frouard, le dimanche 1er septembre 1901 :
..A 8 h. 3/4 du matin. - Rendez-vous à la gare de Frouard, réception des délégations.
..A 9 heures. - Départ pour Frouard, arrêt à l'hôtel de ville.
..A 10 heures. - Messe solennelle à la mémoire des vétérans et des défenseurs de la patrie défunts.
..A midi. - Banquet par souscription à l'hôtel Bussière.
..La société musicale de Frouard (musique des ateliers Munier) prêtera son gracieux concours à cette fête patriotique.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 26 août 1901 :

Pompey

..Nous avons parlé, il y a quelques jours, d'une enquête ouverte à la suite de bruits relatifs à un avortement, qui circulaient dans la commune.
..Si l'on en croit certaines dépositions, le fait serait exact et la jeune fille coupable serait en ce moment à Nancy chez une tante. On raconte que le petit corps a été enfermé dans une boîte à madeleines et enterré dans le jardin, où l'on va opérer des recherches.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 27 août 1901 :

Pompey

..Nous avons déjà parlé, à deux reprises, des bruits qui courent à Pompey relativement à un infanticide. Après la gendarmerie, le parquet vient de se transporter à Pompey. Voici comment l'affaire est venue aux oreilles des autorités :
..L'autre jour, plusieurs gamins de Pompey revenaient de la forêt où ils étaient allés ramasser du bois mort. En route, un des enfants dit à un petit camarade :
..- Les gendarmes sont allés chez toi ce matin, ils ont peut-être emmené ton père et ta mère en prison ?
..Le gamin ainsi questionné, saisi de frayeur courut en pleurant chez lui, mais peu après il revenait en riant :
..- Mon père et ma mère sont à la maison, disait-il. Les gendarmes ne les ont donc pas emmenés.
..Et pourquoi les aurait-on emmenés ? questionna quelqu'un.
..L'enfant raconta alors que sa grande soeur avait eu un petit enfant, que celui-ci était mort, qu'on avait placé le petit corps dans une boîte en bois blanc, qu'on avait mis des écorces d'arbre par dessus et qu'on avait enterré la caisse dans un grand trou du jardin.
..Les propos de l'enfant furent répétés dans le village et arrivèrent ainsi à la connaissance de la justice.
..Les fouilles opérées dans le jardin ne manquerons pas de mettre un peu de lumière dans cette affaire encore obscure.
..Quant à la jeune mère coupable, elle serait, ainsi que nous l'avons déjà dit, chez une parente à Nancy et elle aurait eu des relations avec un homme marié.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 28 août 1901 :

L'infanticide de Pompey (suite)

..Voici les détails complémentaires sur l'infanticide dont nous avons déjà parlé à diverses reprises :
..Lundi matin, Berthe Feck, âgée de seize ans, la jeune fille soupçonnée, était mandée au parquet. Devant ses explications embarrassées, M. Lecomte, juge d'instruction, décida de se transporter à Pompey, accompagné de Berthe Feck.
..Dans l'après-midi, mise en présence de ses parents, cette jeune fille fit au magistrat instructeur des aveux complets, déclarant que le 27 juillet, étant seule à la maison (sa mère était allée porter à manger à son père) elle avait accouché dans sa chambre. Entendant les premiers vagissements de l'enfant (une petite fille), elle l'avait étouffée et cachée d'abord dans la chambre. Elle avait ensuite lavé le plancher et dissimulé les linges ensanglantés dans le grenier. Puis, afin de détourner les soupçons des voisines, elle était allée s'asseoir devant la maison pour attendre la rentrée de sa mère.
..Le soir venu, elle avait pris le petit corps et s'était rendu au jardin, où elle l'avait enterré au pied d'un groseiller.
..Berthe Feck conduisit elle-même le magistrat à l'endroit où elle avait enfoui son enfant, qui était à peine recouvert de dix centimètres de terre.
..Les restes mortels ont été exhumés et ramenés à Nancy pour être soumis à l'autopsie.
..Les parents de l'accusée ignoraient complétement sa grossesse et, à diverses reprises elle avait nié énergiquement être enceinte à sa mère qui l'avait questionnée à ce sujet.
..La jeune Feck a déclaré qu'elle était enceinte des oeuvres d'un négociant de Pompey, chez lequel elle a été en service. Cette malheureuse a été écroué lundi soir à la prison de Nancy.

..*
*...*

..Berthe Feck a été amenée, mardi soir, dans le cabinet de M. Lecomte, juge d'instruction. L'inculpée est une jeune fille grande et très forte pour son âge. C'est une blonde aux yeux bleus, d'une physionomie agréable, plutôt timide. Aux questions du magistrat, elle a baissé la tête et garde un mutisme complet.
..Le petit corps a été transporté à l'Institut anatomique où l'autopsie va avoir lieu.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 31 août 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du vendredi 30 août

..Entre voisins. - Félix Pierlot, 52 ans, ajusteur ; Armand-Charles Larcher, 35 ans, forgeron, à Pompey, habitent la même maison et vivent en mauvaise intelligence. Le 11 août, on se trouvait dans la cour et on commença par des injures, puis l'on en vint aux coups. Mme Pierlot ayant voulu séparer les combattants fut sérieusement battue. - Chacun 25 fr. d'amende.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 4 septembre 1901 :

Pompey

..M. Edmond Gasser vient d'être élu adjoint au maire de Pompey.

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 7 septembre 1901 :

Pompey

..Quatre lapins, estimés 20 fr., ont été dérobés à M. Louis Maillot, adjoint. L'auteur de ce vol est inconnu.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 26 septembre 1901 :

Echo de la fête de Pompey

..On nous écrit de Pompey:
..« A la suite de la fête patronale, quelques ouvriers des laminoirs ont refusé de reprendre le travail. On pense que cette légère mutinerie sera sans conséquences.
..Dans la journée de mercredi, tous les trains étaient remis en marche, sauf un qu'on pense pouvoir faire tourner sous peu. »

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 27 septembre 1901 :

Pompey

..Pendant une courte absence de M. Louis Fristch, machiniste aux forges de Pompey, un ouvrier de la même usine pénétra dans le local où il avait déposé ses effets et s'empara d'une somme de 40 fr. placée dans une poche.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 29 septembre 1901 :

Enseignement primaire

Instituteurs adjoints

..Sont nommés :
.../... ; à Pompey, M. Jeannot, militaire ; .../...

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 2 octobre 1901 :

Enseignement primaire

..Ont été nommées institutrices adjointes :
.../... ; à Pompey, Mlles JUDAS ; .../... ; à Arnaville, Mlle Ninck, de Pompey ; .../...

 

L'EST REPUBLICAIN du samedi 5 octobre 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du vendredi 4 octobre

..Mendicité. - Julien Perret, 48 ans, ajusteur, sans domicile fixe, a été surpris pénétrant dans les maisons de Pompey pour y mendier. - Dix jours de prison.
..Maraudeurs. - Jules-Auguste Nicaise, 18 ans, manoeuvre à Dieulouard, Michel Gasse, 32 ans, Emile Chateau, 42 ans, manoeuvre à Pompey, ayant escaladé, dans la nuit du 14 au 15 septembre, la palissade du jardin d'un ingénieur de l'usine Fould, y ont dérobé une grande quantité de poires, - Chacun un mois de prison, avec sursis.
..Opposition. - François Davy, 32 ans, manoeuvre à Pompey, fait opposition à un jugement par défaut du 20 septembre le condamnant à quatre mois de prison pour vol de légumes. - Le tribunal réduit la peine à un mois de prison.
..Les maraudeurs. - Charles Maurianni, cordonnier à Pompey, n'est pas d'avis qu'on ait besoin de posséder un jardin ou du moins d'aller au marché avec de l'argent pour s'offrir un dessert de fruits. Maurianni va tout simplement piller les jardins des autres.
..Mais tout a une fin. On a fini par pincer notre cordonnier maraudeur. Il avait à ce moment cueilli trois kilos de raisins ou autres fruits. - Quinze jours de prison avec sursis.
..Vol de houille. - Les époux Charles Schmutz, mariniers, de Bicqueley, ont dérobé, en passant à Pompey, une certaine quantité de houille sur un bateau. - 16 fr. d'amende chacun.

 

L'EST REPUBLICAIN du jeudi 10 octobre 1901 :

Les vendanges autour de Nancy

..Avec ce diable de temps, les chemins défoncés et boueux, les vendanges autour de Nancy ne présentent point l'aspect pittoresque des années précédentes.
..La récolte des raisins demande, en effet, un peu de soleil et quel plaisir y a-t-il à procéder à cette récolte, les doigts gourds, pataugeant dans la terre glaise, la tête courbée sous la pluie froide ?
..Enfin, il faut espérer qu'un beau temps, au moins relatif , favorisera les derniers jours de la vendange.
..Celle ci est presque complétement effectuée sur les coteaux de Malzéville, de Maxéville. Elle est moins avancée vers Laxou et Villers-les-Nancy.
..Le vin ne sera pas si mauvais que certains pessimistes le veulent prétendre. Certes, il ne vaudra pas le 1893, ni même le 1865, mais tel quel, il se « laissera boire » très facilement et promet d'avoir certain bouquet parfumé nullement désagréable.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 20 octobre 1901 :

Tribunal correctionnel de Nancy
..Audience du samedi 19 octobre

..Maraudeurs. - Léon Corny, 18 ans ; Paul Castelli, 22 ans, manoeuvres ; Jules-Eugène Renard, 19 ans, machiniste, tous trois à Pompey ; Paul Bilaine, 29 ans, manoeuvre à Frouard, sont allés, munis de musettes, cueillir des noix dans des vergers du côté de Liverdun. Il furent trouvés porteurs chacun d'environ deux cents noix.
..Ils sont condamnés respectivement à huit jours de prison avec sursis, à l'exception de Castelli qui, ayant comparu devant la justice, ne se voit pas accorder le bénéfice de la loi Bérenger.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 5 novembre 1901 :

Cérémonie patriotique à Pompey

..On vient d'inaugurer à Pompey un monument à la mémoire des enfants du pays, morts pour la patrie, oeuvre de M. Adam, sculpteur à Saulxures-sur-Moselotte. Ce monument est d'une fort belle facture et produit la meilleure impression. Il a été inauguré au milieu de près de 3,000 personnes, parmi lesquelles on remarquait la municipalité, le conseil municipal, les conscrits des classes 1900 et 1901, les sapeurs-pompiers et les vétérans de Frouard-Pompey.
..Deux vibrants discours ont été prononcés par MM. Hammentin, conscrit, et Achille Pierron, instituteur adjoint.
..L'excellente musique des aciéries prêtait son concours dévoué à la cérémonie.

Pompey

..Lundi 4 courant, un jeune homme de 18 ans, nommé Hantz, a eu deux doigts de la main droite écrasés. Ouvrier aux usines Fould et occupé à casser les débris de fonte, c'est en «débrayant» un engrenage de la machine à vapeur faisant fonctionner le « mouton » que cet accident est arrivé.

 

L'EST REPUBLICAIN du dimanche 10 novembre 1901 :

Pompey

..On nous écrit :
« Oh ! n'insultez jamais une femme qui tombe !
..Evidemment, ce ne sont pas les braves gens de Pompey qui auraient le triste courage de le faire. Mais il y a chute et chute, et celle qu'a faite l'autre jour certaine marchande de... de.. (devinez quoi ?) - De canards, si vous voulez, n'était pas de la nature des chutes dont parle le poète. Elle est si bien tombée la pauvre femme, mais elle est simplement tombée... d'une marche d'escalier et sans se faire de mal encore, grâce sans doute à l'épaisseur des tissus adipeux.
..Mais la chute fut publique et le vent, le maudit vent qui n'a pas plus de pudeur qu'un chien, étala aux yeux de la galerie ce qui ... fit rire les témoins !
..Il y a , voyez-vous, des choses auxquelles on ne s'attend pas. »
..- M. Georges Krankremer, chef des essais mécaniques aux forges de Pompey, a trouvé, à la gare, de cette commune, un porte monnaie contenant une somme de 70 fr. Il s'est empressé de remettre sa trouvaille à M. le chef de gare, qui l'a rendue à son propriétaire.
..Notons que M. Krankremer n'est pas à son premier acte de probité.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 12 novembre 1901 :

Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle

..La quatrième session des assises de Meurthe-et-Moselle s'est ouverte lundi, à huit heures et demie du matin, sous la présidence de M. Camus, conseiller à la Cour d'appel de Nancy, assisté de MM. les conseillers Benkard et Tardu.
..Cinq jurés se font excuser comme malades. Le public est assez restreint.
..La première affaire concerne

L'infanticide de Pompey

..Accusée : Berthe Feck, âgée de 16 ans, domestique à Pompey. - Ministère public, M. Falgairolle ; défenseur, Me Jacob.

Acte d'accusation

..A la fin du mois de juillet 1901, le parquet de Nancy fut avisé par plusieurs lettres anonymes que la rumeur publique accusait une jeune fille de Pompey d'avoir fait disparaître sa grossesse.
..L'enquête ne tarda pas à démontrer que ces dénonciations étaient fondées et bientôt la jeune Berthe Beck, âgée de 16 ans, domestique depuis peu à Nancy, dut reconnaître devant le magistrat instructeur qu'elle avait, le 11 juillet 1901, accouché clandestinement à Pompey d'une petite fille née viable qui, dès sa naissance, avait fait des mouvements et avait poussé quelques vagissements. L'accusée avoua aussi que, cédant à la crainte des observations que ses parents ne devaient pas manquer de lui faire, elle avait donné la mort à son enfant en l'étouffant avec son mouchoir posé sur sa bouche et en l'enroulant ensuite dans une serviette. Puis elle avait porté le petit corps au grenier, l'avait, dans la journée, placé à la cave et, la nuit venue, profitant du sommeil de ses parents, l'avait enterré dans le jardin.
..L'accusée déclare qu'elle était enceinte des oeuvres d'un négociant de Pompey, chez qui elle avait été domestique et celui-ci reconnaît en effet avoir eu avec sa bonne des relations intimes.
..A la date ou Berthe Feck a commis son crime, elle était âgée de 16 ans moins un jour.
..L'accusée n'a pas d'antécédents judiciaires et de bons renseignements sont fournis sur son compte et sur celui de sa famille.

L'interrogatoire

..Berthe Feck, de petite taille, est malgré son jeune âge, entièrement formée. Sa figure aux traits réguliers respire la santé. L'accusée est vêtue presque élégamment d'une jupe de laine bleue et d'une jaquette de peluche loutre. Elle est coiffée coquettement d'un chapeau de feutre marron, orné de plumes et de rubans.
..Berthe Feck est née à Ars-sur-Moselle. Dès l'âge de dix ans elle a été confiée à une de ses tantes, artiste lyrique, avec laquelle elle a parcouru diverses villes de France.
..A quatorze ans, elle fut placée comme servante chez M. Legille, négociant en épicerie à Pompey. Son jeune âge ne la défendit pas des entreprises de son patron qui essaya, à diverses reprises, d'abuser d'elle. Berthe Feck, après une longue résistance, succomba enfin.
..Son interrogatoire fait ressortir toutes les péripéties de cette lutte. M. Legille, après sa conduite avec la malheureuse, n'hésita pas cependant à la renvoyer le 24 octobre sous un prétexte futile, alors qu'elle se trouvait dans une position intéressante.
..M. le président. - Depuis votre départ de chez Legille, vous avez écrit des lettres à votre ancien patron en lui indiquant votre situation.
..R. - Oui, mais je n'ai pas osé les envoyer de peur que Mme Legille les trouve. Je ne voulais pas lui causer de la peine.
..D. - Vous n'êtiez pas exigente, vous demandiez simplement à Legille de vous placer à la Maternité et de faire l'aveu de votre faute à votre mère.
..R. - Oui.
..L'accusée en pleurant raconte la scène de l'accouchement, qui eut lieu le 11 juillet, au domicile de ses parents. Ayant entendu les vagissements de l'enfant, elle l'étouffa en mettant un foulard sur la bouche du petit être.
..Après avoir caché le corps dans le grenier, puis à la cave, elle alla l'enterrer le lendemain dans le jardin, où il fut retrouvé.
..A la fin de l'interrogatoire, Berthe Feck manifeste en pleurant son repentir de l'acte qu'elle a commis, elle en demande humblement pardon aux jurés.

Les témoins

..M. le docteur Hergott a été appelé pour examiner les ossements de l'enfant de l'accusée. Il a constaté qu'il était né avant terme, mais qu'il avait pu vivre.
..Mme Lejaille, tante de l'accusée, après la fuite de sa nièce de chez Legille, reçut les confidences de Berthe Feck qui lui dit qu'elle était accouchée d'un enfant mort-né.
..Mme Feck, mère de l'accusée, s'aperçut le 11 juillet au matin que sa fille était malade. Elle lui donna le conseil d'aller se coucher.
..Dans la journée, elle conçut quelques doutes sur la cause du malaise de sa fille, mais elle ne put obtenir d'elle aucun aveu.
..Quelques jours après, cependant, la rumeur publique et les tantes de l'accusée lui apprenaient que Berthe Feck était accouchée.
..Le témoin indique que sa fille a quitté le domicile paternel pour se placer en condition afin d'aider ses parents.
..Mme Lejalle, cousine de Berthe Feck, a reçu les aveux de l'accusée, dans les premiers jours du mois d'août.
..M. Legille, négociant à Pompey, a eu comme domestique Berthe Feck, sur laquelle il donne de bons renseignements. Il prétend qu'il n'est pas le père de l'enfant.
..M. le président. - Vous avez eu en condition Berthe Feck, qui avait seulement quatorze ans et rois mois ; contrairement à tous vos devoirs, vous avez abusé d'elle. Cet acte aurait pu vous mener devant la cour d'assises si une plainte avait été portée contre vous.
..Le témoin. - Je n'ai pas abusé d'elle. (Murmure d'indignation dans l'auditoire.)
..Le président. - Cependant vous l'avez reconnu dans l'instruction, et si grandes qu'aient été les précautions prises par Berthe Feck, vous avez pu abuser d'elle, malgré sa défense énergique, dont vous avez porté les traces.
..Le témoin. - C'est elle qui me cherchait.
..Le président. - Vous avez eu dans toute cette affaire une conduite odieuse, car, au cours de l'instruction, vous avez écrit au juge une lettre infâme dans laquelle il était dit que Berthe Feck ne pouvait être enceinte que des oeuvres de son père. (Sensation.)
..Après le premier déshonneur dont vous aviez frappé la famille de votre domestique, vous vouliez diriger contre elle une accusation plus grave encore. Il fallut qu'une minutieuse enquête établit l'entière innocence du père de l'accusé qui est un brave ouvrier.
..Le président indique ensuite que le témoin dut reconnaître devant le magistrat instructeur, qu'il avait accusé faussement M. Feck, puis il flétrit la conduite indigne de Legille, dont la déposition a soulevé l'indignation de toute l'assistance.

Le réquisitoire

..M. Falgairolle, avocat général, en termes élevés, montre la conduite indigne du témoin Legille, qui est le principal coupable dans cette affaire, car c'est lui qui usant de violences est la cause de tout, c'est lui qui n'a rien fait pour venir en aide à sa victime, bien au contraire, car il a cherché à flétrir la famille de l'accusée.
..L'honorable organe du ministère public, indique ensuite que Berthe Feck, pauvre victime, n'ayant pas seize ans accomplis, au moment du crime, n'avait pas toute liberté d'en mesurer la portée, aussi il demande au jury de rapporter un verdict affirmatif et de déclarer qu'en raison de son jeune âge, Berthe Feck a agi sans discernement.

La plaidoirie

..Me Jacob, défenseur, fait tout d'abord la lecture des divers certificats et des pièces du dossier établissant que sa cliente a toujours eu une excellente réputation. Puis il établit que Berthe Feck n'a été que l'infortunée victime de Legille. Après avoir manifesté une vigoureuse indignation contre le témoin, le défenseur réclame du jury un verdict d'acquittement.
..M. le président ayant demandé à l'accusée si elle a quelque chose à ajouter pour sa défense, Berthe Feck répond en pleurant qu'elle a grand regret de l'acte qu'elle a commis.
..M. le président dit en terminant. - J'espère que le jury tiendra compte de vos regrets.

Le verdict

..Les débats sont terminés à dix heures un quart. Le jury, après avoir délibéré, rapporte un verdict affirmatif, déclarant que l'accusée n'a pas agi avec discernement.
..En conséquence, la cour acquitte Berthe Feck et la remet à ses parents. L'audience est levée à onze heures moins un quart.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 13 novembre 1901 :

Pompey

..Emile Martin, 21 ans, et Edmond Cocheteux, 39 ans, tous deux manoeuvres à Pompey, étaient en pension chez M. Auguste Lambot, lorsqu'à la fin de la semaine, au lieu de payer leur écot, les deux « copains »déménagèrent à la cloche de bois, après avoir enlevé en outre des outils de terrassier et un pantalon appartenant à leur maître de pension.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 15 novembre 1901 :

Echo de la cour d'assises

..On annonce que M. Feck, père de la jeune fille de Pompey, acquittée du chef d'infanticide, comme ayant agi sans discernement, demande l'assistance judiciaire, contre l'épicier Legille, afin de lui intenter un procès civil en dommage-intérêts pour dénonciation calomnieuse, d'abord l'on sait que Legille avait accusé d'inceste, M. Feck, et ensuite pour préjudice grave causé à sa fille.
..Les débats de cette affaire promettent d'être intéressants.

 

L'EST REPUBLICAIN du mardi 19 novembre 1901 :

Pompey

..Le jeune Champmartin, 19 ans, ouvrier aux forges de Pompey, a eu les pieds pris, en faisant un aiguillage au chemin de fer du crassier, entre une machine et un énorme pain de crasse qui avait roulé le long du rail.
..Les pieds furent pour ainsi aplatis et le malheureux jeune homme tomba évanoui. Un soulier avait éclaté et la cheville en sortait.
..Après les premiers soins reçus à Pompey, le blessé a été transporté par le premier train à Marbache où il habite avec ses parents.

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 20 novembre 1901 :

La crise industrielle et les aciéries de Pompey

..M. Fould, président de la Société des aciéries de Pompey, vient de réunir ses chefs de service et leur a déclaré qu'en raison de la crise industrielle, il se voyait forcé de diminuer les salaires de son personnel.
..En conséquence, les ouvriers ont été prévenus qu'une diminution de 15 % allait être opérée sur les salaires.
..Au cas où, par suite de cette diminution, les ouvriers viendraient à quitter l'usine en trop grand nombre, M. Fould se verrait obligé d'arrêter le travail, mais il ne pense pas cependant qu'il doive en arriver à cette conclusion qui aurait les graves effets qu'on peut estimer en songeant que les ouvriers des forges de Pompey sont près de 3,000.

Le travail de huit heures dans les mines

..<< Conformément à la circulaire préfectorale du 8 novembre 1901, - dit un de nos confrères, - les délégués mineurs du groupe de Frouard, comprenant les minières de Bouxières-aux-Dames, Frouard, Pompey, Champigneulles, Boudonville, Hazotte-Liverdun, se sont réunis à la mairie de Frouard, où ils avaient été convoqués par le maire de cette commune.
..<< La séance était présidée par M. Louis Lion, délégué de Pompey, ayant pour assesseurs MM. Joseph Main, de Frouard et Barthélémy Bayon, de Maxéville.
..<< Les délégués ont rendu compte du vote émis les jours précédents par les mineurs de chaque circonscription, ainsi qu'ils y avaient été invités par ladite circulaire. Nous devons dire tout de suite que le vote n'a pu avoir lieu dans la mine de Pompey (société de Vezin-Aulnoye) parce que le délégué de cette circonscription, pour des raisons que nous n'avons pas à apprécier, n'avait reçu aucune instruction, l'exemplaire de la circulaire qui lui était destiné ne lui ayant pas été remis. A Frouard, le même cas s'est présenté ; mais le délégué, ayant eu connaissance, par ses collègues, du vote demandé, l'organisa sans autres instructions.
..<< Voici les résultats communiqués à cette réunion (le vote a été émis pour ou contre la journée de travail de huit heures, avec le même salaire journalier) :

 
Votants
Pour
Contre
Bull.nuls
 
-----
-----
-----
-----
Bouxières..........
40
10
29
1
Frouard.............
28
6
20
2
Champigneulles..
57
57
>>
>>
Boudonville........
31
31
>>
>>
Maxéville...........
23
23
>>
>>
Liverdun-Hazotte
12
10
2
>>
 
-----
-----
-----
-----
Totaux .......
191
137
51
3

..« A Frouard, il s'est passé un fait caractéristique. Dans la matinée de samedi, le délégué mineur, ayant réuni les mineurs pour les faire voter sur la question à l'étude, a recueilli les votes suivants : sur 21 votants, il y a eu 20 bulletins pour la journée de huit heures et 1 nul. Dans l'après-midi, un employé de la compagnie provoqua un deuxième vote, qui donna les chiffres indiqués ci-dessus lesquels sont en contradiction complète avec les résultats du scrutin du matin.
..« Le même scrutin a été fait dans toutes les minières de la région, et la réunion des délégués mineurs s'est également effectuée dimanche matin dans les mairies de Ludres (pour Chavigny, Bois-du-Four, Fontaine-des-Roches, Ludres et Val-de-Fer), - de Marbache (pour Marbache, Belleville, Vieux-Château, Custines, Amance et Faulx), - de Briey (pour Homécourt, Joeuf, Moutiers, Auboué et Tucquegnieux), - de Villerupt (pour Mexy, Mont-Saint-Martin, Moulaine, Saulnes, Villerupt, Longlaville, Micheville, Hussigny, Godbrange et Thil). Toutes ces mines occupaient en 1900 près de 6,500 mineurs. Mais en raison de la crise, il y a une diminution sensible sur ce chiffre et la consultation faite dimanche ne portait plus guère que sur 5,000 mineurs.
..« Nous en publierons les résultats dès qu'ils nous seront communiqués. »

 

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 25 novembre 1901:

 

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey. - L'assemblée a eu lieu le 23 novembre sous la présidence de M. A. Fould, président du conseil d'administration.
..Pour un chiffre d'affaires de 13,580,000 fr. inférieur seulement de 72,000 fr. au précédent, les bénéfices nets, déduction faite de toutes charges sociales, s'élèvent à 281,435 fr.20.
..Faisons remarquer que dans l'évaluation des stocks à l'inventaire les prix unitaires ont été réduits dans la mesure qu'impose la crise métallurgique.
..Voici les considération que nous empruntons au rapport :
..« Comme les autres affaires métallurgiques, nous avons été atteints par la crise sans précédent qui s'est produite dans notre industrie, et nous n'avons pas pu mettre à profit les installations que nous avons créées en vue d'augmenter notre production. Nous n'avons marché qu'avec deux haut-fourneaux, les n°1 et 3, pendant l'exercice, et notre production de fonte qui, grâce à la bonne marche du haut-fourneau n°3 a augmenté de 12,27 % nous a laissé au 30 juin un stock considérable. Les autres services ont tous, sauf la fabrication des rails et éclisses, rendu un tonnage moins élevé, surtout pour les produits réalisés par les Comptoirs, de sorte que les prix baissant en même temps que les quantités vendues, nos bénéfices diminuaient forcément.
..En même temps une grève des mineurs de Ludres, qui a duré 25 jours et qui n'était, a eu pour résultat d'augmenter le prix de revient de nos minerais et d'apporter une grave perturbation dans notre travail.
..Enfin, les combustibles, loin de baisser comme les produits sidérurgiques, augmentaient encore de prix, c'est ainsi que les charbons nous ont coûté 14,38 % de plus que les prix très élevés de l'exercice précédent et les cokes 14,30 % de plus.
..En même temps, dès les premiers mois de l'exercice, les cours des divers produits fabriqués diminuaient fortement, de sorte que l'équilibre normal entre le prix de revient et le prix de vente s'est trouvé rompu. En effet, pendant que nous exécutions nos marchés d'achats sans la moindre concession, nombre de nos acheteurs se refusaient à exécuter leurs engagements et nous obligeaient à une baisse que rien ne nous permettait de compenser.>>

..Les actionnaires ont jugé sage de ne procéder à aucune distribution de dividende et d'affecter les résultats aux amortissements.
..Dans les trois premières années de son fonctionnement, la Société aura ainsi consacré à l'amortissement un chiffre de 1,093,962 fr. 92, en même temps qu'elle remboursait 208,000 fr. d'obligations et qu'elle portait à la réserve légale 82,705 fr. 30 et au fonds de réfection des fourneaux 73,801 fr. 85.
..L'actif immobilisé s'élève à 15,662,209 fr. 67, en face d'un capital non exigible de 18,874,705 fr. 30. Nous englobons, il est vrai, dans le non exigible une somme de 2 millions comprises dans les « comptes de dépôts » de 2,263,692 fr. 40 parce que ces 2 millions appartiennent au président du conseil.
..Les disponibilités sont de .. 6.727.557 37
..Les exigibilités sous réser-
ve de l'extourne des 2 mil-
lions précités, sont de ........ 3.653.800 59
.........................................----------------
..D'où un fonds de roule-
ment de ............................ 3.073.756 78
..Tous les votes à l'unanimité, y compris le rétablissement comme commissaires de MM. Bresson, ingénieur, et Mees, banquier.

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 2 décembre 1901 :

 

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey offert au pair, mais sans contre-partie.
..Voici comment ont été répartis les 281,435 fr. 20 d'amortissement.
..Amortissement statutaires :

1 % sur immeubles
83 747 84
 
2 % sur mines.........
23 242 23
199.935 93
5 % sur matériel et mobilier.................
............ 92.945 76
 
Amortissement des frais de constitution 1/3 ..........................
............... 39.659 75
5% du surplus à la réserve légale..
2.091 97
Au compte personnel, gratifications à distribuer ...............................
............... .....3.000.>>
Report à nouveau ......................
36.747 55
 
--------------
............Total égal ....................
281 435 20

 

L'EST REPUBLICAIN du mercredi 4 décembre 1901 :

Pompey

..Un accident mortel vient d'arriver aux usines Fould, à Pompey. La victime est le jeune Meyer, âgé de 16 ans, dont les parents habitent Marbache.
..Meyer était occupé au laminage des fers ronds servant à lier les paquets de métaux.
..En raison de sa longueur et de sa flexibilité au sortir du laminoir, chauffé à blanc, le long fil que le jeune Meyer était chargé de replier sur lui-même s'enroula autour de ses jambes et pénétra comme une scie jusqu'à l'os. Meyer tomba et la barre rouge entière lui passa alors sur le reste du corps.
..On le transporta immédiatement à l'hospice, où malgré les soins empressés qui lui furent donnés, il expira dans d'atroces souffrances. On juge de la douleur éprouvée par le pauvre père, qui travaillait non loin de son enfant, et qui fut pour ainsi dire témoin de son martyre !
..- On vient de conduire à sa dernière demeure M. Mougeot, coiffeur de Pompey. Le défunt avait contracté sa maladie en se jetant en plein hiver dans la Moselle, alors couverte de glaçons, pour en retirer un enfant, le jeune Thillot, qui y aurait certainement trouvé la mort.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 6 décembre 1901 :

Conférence à Pompey

..On nous écrit :
..« Vendredi soir dernier, l'Union de la Jeunesse lorraine a repris, à Pompey ses conférences d'hiver, sous la présidence de M. le maire de Pompey. M. Maire, secrétaire général de l'Union, préparateur à la Faculté, a traité de la Corse.
..M. Maire, accompagnant son exposé des projections lumineuses qu'il a prise lui-même, a vivement intéressé son auditoire en lui exposant ce qu'est la Corse, ce que sont ses moeurs, son climat, ses habitants.
..Il a terminé en montrant que si une constitution démocratique est bonne dans un pays civilisé et instruit, elle produit de mauvais effets dans un pays sauvage, où les habitants sont encore peu cultivés. D'où l'utilité de l'instruction et de l'éducation pour que cette constitution produise les meilleurs effets.
..Cette péroraison a été soulignée d'applaudissements nourris, qui font espérer qu'à Pompey, on comprend les bienfaits de l'instruction. »

 

L'EST REPUBLICAIN du lundi 9 décembre 1901 :

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey offert à 500, mais sans contre-partie.
..Au sujet de la mine de Faulx, voici comment s'exprime le rapport :
..« La mine de Faulx a aujourd'hui ses installations terminées, l'extraction y est commencée et le traçage se fait aussi régulièrement que le comporte la nature de cette mine. Nous ne pouvons pas savoir encore ce que sera la qualité du minerai qu'on en tirera, mais quant à présent il paraît moins bon que nous ne l'espérions et les couches ne présentent pas l'épaisseur et la régularité de celles que nous exploitons à Ludres.

 

L'EST REPUBLICAIN du vendredi 20 décembre 1901 :

Frouard

..M. Soudier, entrepreneur de maçonnerie, a déclaré à la gendarmerie que son charretier, Arsène Toussaint, qu'il avait rencontré sur le pont de Pompey, lui avait porté un coup de manche de fouet sur la tête. M. Toussaint prétend qu'il a frappé son patron parce que ce dernier lui avait au préalable porté plusieurs coups de poing.