Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1904

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 1er et samedi 2 janvier 1904:

Pompey

..M. Victor Rigoulot, travaillant aux forges de Champigneulles, était monté dans le train pour regagner son domicile. En cours de route, il s'amusa avec ses compagnons. l'un d'eux, Joseph Garçon, âgé de 15 ans, demeurant à Custines, maniait un couteau qu'il venait d'acheter à Nancy. Sans y prendre garde, il atteignit M. Rigoulot à l'avant-bras droit, qui eut une artère coupée. L'incapacité de travail sera de quelques jours.
- Des voyageurs habitant Nomeny nous prient d'être leur interprète pour signaler l'insuffisance de l'éclairage et du chauffage de la gare de Pompey.
..Venus, disent-ils, l'autre jour par le train partant de Nomeny vers quatre heures de l'après-midi, ils ont dû, pour attendre à Pompey la correspondance venant de Pagny, - attente qui est de vingt-cinq minutes - rester dans les compartiments du train qui les amenés, les salles d'attente des troisièmes n'étant pas chauffées et étant éclairées seulement par une lumière unique, assez pareille à une veilleuse.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 janvier 1904 :

Noyé en patinant sur le canal

..Vendredi après-midi, deux jeunes gens de Frouard, MM. Homrichausen et Louis Frustin, s'amusaient à glisser sur le canal de la Marne au Rhin, en face du cimetière, quand la glace s'étant rompue, le premier s'enfonça dans un trou assez large. A ses cris, son camarade Frustin se porta à son secours ; mais, sur le point de disparaître lui-même, il du faire lâcher prise à Homrichausen, qui se cramponnait désespérément à lui.
..Le malheureux disparut sous la glace et les recherches opérées pour retrouver son corps n'avaient encore, samedi matin, donné aucun résultat.
..A Nancy, quelques garçonnets imprudents s'aventuraient aussi sur le canal, mais ils devaient interrompre presque aussitôt leur dangereux amusement, car des agents de police faisaient bonne garde.
..Malgré cette vigilance qu'on ne saurait trop louer, nous avons cependant failli avoir un accident du genre de celui de Frouard.
..Vendredi après-midi, un garçonnet de 12 ans glissait sur le canal, à proximité du pont Sainte-Catherine, lorsque la glace s'étant brisée sous ses pas, il tomba à l'eau, et il se serait infailliblement noyé sans le secours d'un militaire du 37e de ligne, qui réussit à le retirer assez à temps, en risquant lui-même de passer sous la glace, et qui se déroba ensuite aux félicitations.
..L'enfant fut reconduit à son domicile, 102, rue de la Hache.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 5 janvier 1904 :

Pompey

..Nécrologie. - Dimanche, à dix heures du matin, ont eu lieu les obsèques de M. de Baine, âgé de 97 ans, ancien inspecteur des chemins de fer de l'Est, retraité depuis 35 ans. L'église de Pompey était trop petite pour contenir les nombreux invités et la compagnie était largement représentée par des délégations d'employés des gares de Nancy, Frouard, Pompey, etc.

 

Accident mortel à Frouard

..Mercredi soir, un peu après six heures, le bateau Manuel-Godoy, patron Klebert Lescant, venant de Nancy, se trouvait un peu au-delà de l'usine électro-chimique de Frouard. Il était traîné par les deux chevaux du charretier de bateaux Christophe Martin, dit Louis, de Saizerais, qui les dirigeait en marchant près de l'eau.
..Un train qui arrivait sur la voie touchant le talus du canal se mit soudainement à siffler. Le cheval hors-main se jeta violemment de côté et, poussant son compagnon dans le canal, ainsi que le conducteur, y fut entraîné lui-même. Bien qu'il fit nuit noire, au bruit de la chute, M. Lescaut et M. Houliez (un autre marinier qui se trouvait à bord), se jetèrent en toute hâte dans la nacelle amarrée au bateau et se portèrent au secours de Martin. Ils l'aperçurent soutenu par les deux chevaux qui nageaient et dont les mouvements désordonnés menaçaient de le tuer. Ils purent le dégager et le hisser dans la nacelle ; mais, bien qu'il fût à peine deux minutes dans l'eau, sans être même complètement immergé il était déjà sans connaissance et ne tarda pas à succomber.
..Les deux chevaux ont péri eux aussi.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 7 janvier 1904 :

Frouard-Pompey

..Toutes les recherches faites pour retrouver le corps du jeune Léon Haumrigkausen, qui s'est noyé le 1er janvier en patinant sur la Moselle, sont demeurées infructueuses.
..Quant au brave Frustin, le compagnon de la victime, qui risqua à trois reprises sa vie pour le sauver, il a dû garder le lit depuis. On craignait même au premier moment qu'il n'eût contracté une pleurésie, mais aujourd'hui il paraît heureusement hors de danger.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 janvier 1904 :

Pompey

..Accident mortel. - Un accident mortel est arrivé aux usines de Pompey. La victime est un ouvrier de Malleloy, M. François, marié et père de famille.
..M. François était employé comme manoeuvre au déchargement des wagonnets qui prennent les crasses à l'usine et les apportent sur les crassiers. Soudain, par suite, paraît-il, d'une fausse manoeuvre du moteur qui actionne le jeu de bascule, un des wagonnets se renversa sur lui et lui broya littéralement la tête.
..Les médecins ne purent que constater la mort, qui avait été instantanée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 janvier 1904 :

Pompey

..Nous apprenons avec plaisir que M. E. Brégeot, publiciste à Clichy, vient d'être décoré du Mérite agricole.
..Les parents de M. Brégeot habitent Pompey, où notre confrère vient passer ses vacances.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 28 janvier 1904 :

Pompey

..Si l'on en croit Marie Trauth, épouse Léon Meunier, rue des Jardins-Fleuris, 1, à Pompey, son mari ne lui épargne pas les raclés. Le ménage n'avait pas encore pris trois quartiers de lune de miel que déjà les querelles commençaient à appeler les premiers coups.
..Et quels coups ! L'autre matin, par exemple, Léon Meunier pris un bâton et le cassa en six morceaux sur la mâchoire de sa femme.
..Le mari assure que c'était du bois très sec, mais la femme montre sa mâchoire démontée. Elle ajoute que le couperet lui-même remplacera le bâton si elle revient jamais à la maison, car elle a été obligée de chercher un refuge chez sa mère, à Maxéville.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 janvier 1904 :

Pompey

..Une conférence sera donnée, sous les auspices de l'Union de la Jeunesse lorraine, le dimanche 31 janvier, à 2 heures 1/2 de l'après-midi, par M. Lagache, diplômé des Hautes-Etudes, sur « l'Egypte »; cette conférence, dont l'entrée est publique et gratuite, sera suivie de projections lumineuses.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 3 février 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal à Pierre Durand et Ernest Van-Agt, manoeuvres, qui ont pénétré au domicile de la femme Marie Bastien, dentellière, et lui ont porté plusieurs coups de pied et de poing. Ces deux individus ont déclaré qu'ils avaient agi sous l'empire de l'ivresse.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 15 février 1904 :

Frouard

..Le corps d'un individu paraissant âgé de 16 ans, taille de 1 mètre 75 environ, cheveux blond roux, a été retiré du canal près de Jouy-aux-Arches. Le corps qui paraît avoir été amené de France jusqu'à cet endroit par les grandes eaux, a dû séjourner assez longtemps dans le canal, car il se trouvait dans un état de décomposition déjà avancé. Il était vêtu d'un patelot gris, pantalon de même nuance, gilet bleu, chemise rouge et bleue, caleçon en coton gris, chaussettes et ceinture brunes. Aucun papier n'a été trouvé sur lui, pouvant fournir des renseignements. Le corps ne portait aucune trace de violences pouvant faire croire à un crime. Des recherches sont faites pour établir l'identité de cet individu, qui paraît appartenir à la classe ouvrière.

*
*...*

..Ce qu'on vient de lire a paru dans notre précédente édition.
..Le corps qu'on vient de retirer de l'eau a Jouy-aux-Arches, est celui du jeune Homrig, disparu sous la glace, le 1er janvier, en patinant sur la rivière, à Frouard.
..La pauvre mère est partie dimanche, pour Jouy-aux-Arches, afin de reconnaître le corps de son malheureux enfant et de le faire ramener à Frouard.

Pompey

..On annonce la mort de M. Lepage François, âgé de 72 ans, curé de Pompey depuis 47 ans.
..Dimanche matin, vers 7 heures, se préparant à se rendre à l'église, afin de célébrer la messe de 8 heures, il chancela tout à coup, frappé d'une attaque et vint s'abattre contre la porte de sa chambre.
..Attirée par le bruit, sa domestique accourut, prévint les voisins ainsi que le vicaire de Pompey.
..A peine transporté sur son lit, l'abbé Lepage rendit le dernier soupir.
..Cette mort inattendue a surpris et attristé tous les habitants du village.

 

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey. - Assemblée extraordinaire le 5 mars, pour confirmer et proroger les pouvoirs du conseil d'administration.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 18 février 1904 :

Pompey

..On nous écrit : « Mercredi, à 10 heures, ont eu lieu les obsèques de M. l'abbé François Lepage, curé de Pompey. Une nombreuse assistance de parents et d'amis du défunt, ainsi que la presque totalité des habitants du village ont assisté à la cérémonie funèbre. »
- Mme Peiffer, née Marie Pirsch, originaire de Marbache, sortait de chez elle pour aller laver un baquet de linge, quand elle fit un faux pas, se cassant la cheville à deux endroits ; de ce fait elle va se trouver dans l'obligation de garder le lit pendant trois mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 février 1904 :

Frouard

..On nous écrit : - « Mardi, à dix heures, ont eu lieu les obsèques de M. Hyacinthe Garé, chanoine prébendé, ancien professeur à l'école Saint-Sigisbert.
..Les trains partant de Nancy à 8 h. 40 et à 9 h. 02 avaient amené de nombreux amis et anciens élèves du défunt.
..La levée du corps eut lieu à dix heures précises, à la maison mortuaire. Le cercueil, porté par huit porteurs, était précédé des associations des femmes et des jeunes filles de Frouard avec leurs bannières, ainsi que du clergé paroissial. De nombreuses personnes de Frouard et de Pompey suivaient le cortège.
..La cérémonie était terminée à 11 h 1/2. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 février 1904 :

BULLETIN FINANCIER

Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey.- Vient de déposer une demande de concession sur la partie non lotie du plateau de Haye. Elle y a déjà fait des des travaux de recherches il y a dix ans.
..Dans le Pas-de-Calais, le sondage houiller de Bengin a été arrêté à la profondeur de 1,200 m. 89 après avoir traversé 7 couches de houille d'une puissance totale de 5 m. 95 sur 110 m. de profondeur.
..Le sondage de Fresnoy était à 930 m. au commencement de janvier 1904.
..Pont-à-Mousson. - La société demande une extension de sa concession de Grande-Goutte sur le plateau de Haye.
..Cette demande ainsi que celle de Pompey sont la conséquence d'un remaniement de la concession de Châtillon-Commentry pour la sauvegarde des eaux de la ville de Nancy.
..Pont-à-Mousson ayant pris, e, 1893, l'initiative des recherches dans la partie non concédée du plateau de Haye, et y ayant fait des dépenses importantes, il est naturel que la société fasse valoir ses droits d'inventeur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 1er mars 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal au jeune Paul Aubert, qui a pénétré dans la cave de M. Eugène Collignon, chef magasinier, où il a dérobé plusieurs bouteilles de vin. Cet enfant a été boire ce vin avec les jeunes Emile Petitjean et Eugène François, âgés de 12 ans.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 9 mars 1904 :

Pompey

..A la suite d'une discussion, une rixe a éclaté dans les chantiers de l'usine entre Henri Morel et Pierre Daize, manoeuvre, demeurant à Frouard. Procès-verbal a été dressé contre les deux combattants qui se sont portés des coups réciproquement.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 12 mars 1904 :

Pompey

..M. Cyprien Schouleur, ouvrier des usines Fould, était occupé, aux convertisseurs de l'aciérie Thomas, à enlever des lingotières à la grue hydraulique, quand soudain le trait après lequel les lingotières étaient attachées, les laissa échapper. Ces lingotières qui pèsent chacune 1,000 à 1,200 kilos, en tombant, l'atteignirent au pied, qui fut broyé. La victime qui n'a que 19 ans, devra probablement subir de ce fait l'amputation du pied atteint.
..- M. François Laurain, garde de nuit aux usines de Pompey, quittait lundi soir son domicile, après avoir remis à sa femme le montant de la pension de retraite à laquelle il a droit, comme ancien douanier.
..Laurain a dit qu'il allait prendre son service dans la presqu'île de Ban-la-Dame, situé à la « Gueule d'Enfer », entre la Meurthe et la Moselle.
..Depuis, on n'a plus de ses nouvelles ; il n'est point allé prendre son service. On craint qu'en passant sur le barrage de la Moselle, il ne soit tombé à l'eau.

 

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
........Audience du jeudi 10 mars

..Vol. - Marie-Félicie Schmit, 29 ans, femme Thiry, ménagère ; Henri-Joseph Thiry, 37 ans, manoeuvre à Pompey, ont dérobé une certaine quantité de pommes de terre au préjudice de Mme Jurpy. - La femme Thiry, un mois de prison ; Thiry, quinze jours, tous deux avec sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 mars 1904 :

Pompey

..Vendredi, aux aciéries de Pompey, M. Victor Manginot, âgé de 27 ans, l'un des avioteurs du « train-rails », présentait une barre à la cannelure, lorsque son crochet, qu'il n'avait pu dégager, heurta l'un des cylindres du laminoir en marche. Le bras de l'aviot qu'il tenait décrivit aussitôt un demi-cercle rapide, et, dans ce terrible mouvement fauchant, atteignit Manginot à la nuque avec une telle violence, qu'il fut projeté sur le sol, où il tomba sans connaissance.
..Ses camarades se précipitèrent à son secours et le relevèrent ; le blessé portait derrière l'oreille une large blessure béante, d'où le sang coulait en abondance. Il fut conduit à l'infirmerie pour un pansement provisoire, puis transporté à son domicile, où il a reçu les soins de M. le docteur Kuntzler.
..La blessure présente un certain caractère de gravité.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 mars 1904 :

Pompey

..M. Charles Masson, mineur, a porté plainte contre Delphin Sarrazin qui, sans aucune provocation, lui a porté un violent coup de poing.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 mars 1904 :

Pompey

..Le jeune Franot, ouvrier aux aciéries de Pompey et travaillant au train-rails, avait été appelé provisoirement dans un autre chantier pour remettre en place un wagonnet déraillé.
..Les ouvriers qui se trouvaient d'un côté du wagon, soulevèrent leur côté avec trop de force, et le véhicule chavira avec son chargement, du poids de 2,500 kilogr. environ.
..Franot fut atteint à un pied. On le pansa à l'infirmerie et on le fit transporter au domicile de sa tante, à Frouard, avenue de l'Hôtel-de-Ville. Il devra garder le repos un quinzaine de jours.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 mars 1904 :

Pompey

..Un de nos confrères raconte qu'il vient de se produire à Pompey trois cas de fécondité qui, - s'ils n'ont rien de rare, étant considérés isolément, - sont assez remarquables en raison de leur simultanéité.
..Le même jour, une veuve (remariée seulement depuis trois mois) et une jeune fille qui la fréquentait assidûment, ont mis au monde chacune deux jumeaux.
..A quelques jours d'intervalle, une autre veuve, - non remarié, celle-là, - a également augmenté la population de la commune d'un couple de babys.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 8 avril 1904 :

Frouard

..Procès-verbal pour tapage nocturne a été dressé contre Jean-Baptiste Bukner, frappeur, et Emile Foray, employé à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 17 avril 1904 :

Les gendarmes de Frouard

..On sait qu'il y a quelques semaines les gendarmes de la brigade de Frouard - à l'exception d'un seul, croyons nous - furent déplacés et envoyés dans des postes plus ou moins éloignés.
..On s'est demandé la cause de tous ces changements que, bien certainement, les intéressés n'avaient point sollicités.
..Les gendarmes ne roulent pas en effet sur l'or et leur déplacement a entraîné des dépenses dont ils se seraient fort bien passés.
..Nous croyons savoir que ces serviteurs modestes et dévoués sont encore des victimes de la politique. On ne les trouvait pas en effet « assez républicains ». On asure qu'un rapport spécial avait été envoyé contre eux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 avril 1904 :

Sapeurs-pompiers

.../...
..Ont été nommés .../...
..Lieutenants. - .../... ; Pierre Collinet, à Pompey ; .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 29 avril 1904 :

Pompey

..Jeudi matin, l'ouvrier Castalli Paul, âgé de 27 ans, marié et père de famille, habitant route de Metz, étant occupé à décrocher des wagons, ne put se garer à temps, son pied ayant été pris dans un contre-rail ; par suite de la vitesse acquise, un wagon lui passa sur la jambe gauche qui fut broyée.
..Transporté à l'hospice de Pompey, il est à craindre que l'amputation ne soit nécéssaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 avril 1904 :

Les élections municipales à Pompey

..Voici la liste formée par M. Paillier, ancien maire ; elle est opposée à la liste ministérielle de M. Jullien, maire sortant :
..MM. Paillier Hippolite, ancien maire ; Dupal Charles, Barbe Nicolas, Fauconnier Justin, Heutzen Léon, Mulot Aimé, Paulin Joseph, Sautier Charles, conseillers sortants ; Backès Jean, cafetier ; Bourdon Paul, propriétaire, chevalier de la Légion d'honneur ; Claude Emile (postes) ; François Charles, dit Sautier ; Louis Charles, boucher ; Masson Louis, propriétaire ; Munier Charles, cafetier ; Lion Louis, délégué mineur; Meunier-Burdin, chef de bataillon en retraite, chevalier de la Légion d'honneur ; Neihouser Jean, cafetier ; Renaudin Victor, Viriot Nicolas, Viriot Alexis, propriétaires.

 

Pompey

..Nous avons relaté l'accident arrivé jeudi à l'ouvrier Castalli Paul. Transporté à l'hospice de Pompey, ce malheureux a dû subir l'amputation de la jambe gauche. Cette opération a été faite jeudi par MM. les docteurs Kuntzler, de Pompey, et Buseil, de Frouard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 1er mai 1904 :

Les élections municipales à Pompey

..En donnant la composition de la liste formée par M. Paillier, ancien maire, nous disions que cette liste était opposée à la liste ministérielle de M. Julien, maire sortant.
..Or, une correspondance de Pompey envoyée à l'Etoile déclare que nous avons imprimé que la liste Paillier était opposée à la liste républicaine. Et le correspondant de notre confrère de conclure :
..<< Cette liste, puisqu'elle est opposée à la liste républicaine, est donc réactionnaire.>>
..Allons, ne jouons pas sur les mots !
..Ne peut-on donc pas être républicain, si on n'est pas combiste ? Et dans le cas qui nous occupe, sans entrer dans telle ou telle considération locale, il est permis de constater que M. Paillier, jugé comme faisant partie d'une liste réactionnaire par les amis de l'Etoile, a jadis été soutenu, alors qu'il se présentait au conseil d'arrondissement, par les organes républicains, aussi bien par le Progrès de l'Est que par l'Est républicain.
..Nous ne croyons pas que depuis l'époque où M. Paillier était conseiller d'arrondissement, il ait changé d'opinions. Au surplus, c'est maintenant chose si commune que de voir d'excellents républicains traités de réactionnaires, souvent par des gens qui ont mérité amplement cette dernière épithète !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 2 mai 1904 :

A Pompey

..750 inscrits. - 607 votants. - Majorité absolue 304.
..MM. Paillier, 373 ; Gasser, 339 ; Mater Eugène, 335 ; Mayer, 334 ; Mulot, 326 ; Maillet, 314 ; Bourdon, 314 ; Kuntzler, 308 ; Leiritz, 306 ; Munier-Burdin, 306. Tous élus.
..Viennent ensuite, non élus :
..MM. Jullien, 289 ; Guizophle, 292 ; Valter, 293 ; Bonal, 239 ; Carreau, 249 ; Doyen, 185 ; Emereau, 285 ; Guernier, 238 ; Mater Adolphe, 261 ; Neihouser Henri, 252 ; Tillot, 269 ; Wagneheim, 194 ; Dupal, 301 ; Barbe, 289 ; Fauconnier, 268 ; Hentzen, 291 ; Paulin, 281 ; Sautier, 275 ; Backès, 254 ; Claude, 263 ; François, 230 ; Louis, 232 ; Masson, 254 ; Munier, 251 ; Lion Louis, 247 ; Neihouser Jean, 236 ; Renaudin, 230 ; Viriot Nicolas, 236 ; Viriot Alexis, 234.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 3 mai 1904 :

A Pompey

..L'abondance des matières nous a empêché de publier hier la lettre suivante :
................« Monsieur le rédacteur,
..Je vous prie de bien vouloir rectifier l'information relative aux élections municipales à Pompey, parue dans l'Est du samedi 30 avril, troisième édition.
..Il est exact que la liste en tête de laquelle figure mon nom est opposée à celle présentée par M. Jullien, maire sortant, mais uniquement au point de vue municipal, la politique n'est entrée pour rien dans sa confection. La liste que vous qualifiez de ministérielle renferme peut-être quelques noms de candidats se disant ministériels, parce qu'ils peuvent y trouver leur compte, mais à côté il y a aussi des noms de candidats, et non des moindres, qui sont connus pour des nationalistes convaincus et militants.
..Ceci pour rétablir la vérité.
.............................Claude. »
..Nous enregistrons volontier cette lettre, et approuvons pleinement ce que dit M. Claude.
..Dans la plupart des communes, on pensait plutôt aux intérêts municipaux qu'à la politique pure. Sans les étiquettes arborées par quelques candidats, aucune polémique ne se serait produite. On se souvient qu'avant-hier, un correspondant de l'Etoile a dénaturé une de nos informations.
..Nous avons dû la rétablir et faire remarquer que l'honorable M. Paillier, ancien conseiller d'arrondissement, traité de réactionnaire, avait toujours passé pour républicain.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 9 mai 1904 :

...Elections municipales
SCRUTIN DE BALLOTAGE
........du 8 mai 1904

DANS LES DÉPARTEMENTS

A Pompey

..Votants, 604. - Suffrages exprimés, 602. - Liste républicaine : MM. Jullien Lucien, maire sortant, 320 ; Guizophle Henri, conseiller sortant, 321 ; Valère Jean-Baptiste, conseiller sortant, 321 ; Valère Jean-Baptiste, conseiller sortant, 312 ; Carreau Emile, contremaître, 282 ; Emeraux Auguste, cafetier, 320 ; Mater Adolphe, négociant, 301 ; Neihouser Henri, cafetier, 310 ; Tillot Jean, forgeron, 311, tous élus.

 

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey. - La demande en concession houillère déterminée par les heureux résultats du sondage du Bengin, vient de paraître à l'Officiel. Elle porte sur une étendue de 6,472 hectares, située au sud des concessions de Bruay, Noeux, Grenay et Liévin.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 10 mai 1904 :

Accident de motocyclette

..Dimanche, vers minuit, un ingénieur, M. X..., des usines de Pompey, venait en motocyclette de Pompey pour se rendre à Frouard. Arrivé au passage à niveau qui se trouve à 200 mètres environ du pont de Pompey, il ne put maîtriser son frein et vint se jeter en plein dans la barrière qui était fermée pour le passage d'un train.
..Le choc fut terrible. L'ingénieur fut projeté à terre où il se fit des contusions assez graves. Quant à la machine, elle est sérieusement détériorée. Il faut ajouter que ce passage est dangereux, car il est à proximité de deux courbes assez prononcées, ne possède pas d'avertisseur, et le retard des trains peut amener souvent de pareils accidents.
..Il n'y a pas deux jours déjà qu'un autre accident d'automobile était arrivé au même endroit.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 6 mai 1904 :

..ELECTIONS
......des
municipalités

....POMPEY

..Votants, 21. - M. Jullien Lucien, maire sortant, 16 voix, réélu ; voix diverses, 5. - Maillot Louis, premier adjoint, 17 voix, réélu ; voix diverses, 4. - Gasser Edouard, deuxième adjoint, 15 voix, réélu ; voix diverses, 6.
..A l'issu du vote et étant en séance, une partie des conseillers - treize sur vingt et un - ont voté une adresse de félicitations à M. Combes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 20 mai 1904 :

Frouard

..Mercredi soir, en prenant son service de nuit à la gare de Frouard, M. Charles Parisot, homme d'équipe, âgé de 27 ans, eut à rattacher une rame de wagons à un train de marchandise venant de Pompey.
..Il venait de placer le tendeur entre les deux wagons, quand, sous la réaction du choc des tampons, la maille du tendeur se rompit et l'appareil de serrage devenu libre, vint frapper Parisot dans la région abdominale. Il put sortir néanmoins de la voie mais, à peine dégagé, il fut pris de vomissements.
..Le chef de gare téléphona immédiatement au médecin de la compagnie, qui habite Nancy et qui arriva en auto une demi-heure après. Après examen, il fit monter le blessé dans sa voiture et le conduisit chez ses parents, place Nationale à Frouard.
..On ne peut encore se prononcer sur le plus ou moins de gravité de la situation de M. Parisot.
..Cet accident est d'autant plus regrettable que le frère du blessé doit se marier samedi.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 21 mai 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY

..Violences. - Le 24 avril, Camille Hilaire, 33 ans, manoeuvre ; Sébastien Auffret, 35 ans, ouvrier de forges, à Pompey, ont brisé deux vitres d'une valeur de 12 fr. au débit Bloch, et ont également démoli une gloriette se trouvant dans le jardin - Hilaire, 5 fr. d'amende ; Auffret, qui a déjà subi plusieurs condamnations, quinze jours de prison par défaut.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 26 mai 1904 :

Frouard

..Divers outils de maçon, estimés 8 fr., ont été dérobés au préjudice de M. Joseph Rons, de Pompey, travaillant à la construction des usines Munier à Frouard. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Frouard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 27 mai 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête pour découvrir les auteurs d'un acte de malveillance, deux jeunes marroniers, plantés dans la rue du Jardin-Fleury, ayant été brisés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 28 mai 1904 :

De Metz à Nancy... il y a deux cents ans

..Dans notre siècle d'automobiles et d'express il est encore bien des gens qui ont en sainte horreur la «folie de la vitesse» et se voudraient voir au bon temps d'autrefois, au temps des lourdes diligences.
..Il est assez curieux de se reporter à ces années lointaines. En 1760, le service des messageries de Metz à Nancy était aux mains de M. Dumaine, demeurant à Metz, rue d'Asfeld.
..Le carrosse de Metz à Nancy partait les mercredis et samedis à porte ouvrante pendant l'été et y arrivait les mêmes jours, et pendant les mois de novembre, décembre, janvier et février, il ne partait qu'une fois par semaine, le vendredi à midi, pour arriver le lendemain à Nancy ; le départ de cette ville, en été, était les lundis et vendredis pour arriver le même jour à Metz, et pendant les quatre mois d'hiver il ne partait également qu'une fois par semaine : le lundi à dix heures du matin, pour arriver à Metz le mardi à midi.
..Ce carrosse contenait huit places au carrosse à cinq livres chacune, et six places au panier à raison de trois livres ; le port des équipages ou effets se payait sur le pied de un sou par livre pesant, ou cinq livres pour cent livres ; le prix des places et du port des équipages pour Pont-à-Mousson était moitié de celui fixé pour Nancy.
..La longueur des voyages était compensée par la vue des sites merveilleux que l'on trouvait sur la route. Les anciens se souviennent encore de l'administration des voyageurs lorsque, venat de Paris à Metz. Ils arrivaient à la côte des Genivaux, d'où l'on découvrait le magnifique panorama de la belle vallée de la Moselle.

 

Pompey

..Des inconnus ont brisé, la nuit, un cadre en bois, estimé 20 fr., servant à apposer les affiches de la commune de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 3 juin 1904 :

Pompey

..M. Paul Salmon, chaudronnier à l'usine, a porté plainte à la gendarmerie contre Jean-Pierre Dolwech, son camarade de travail, qui à la suite d'une plaisanterie, lui avait porté plusieurs coups de poing sur la tête.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 5 juin 1904 :

Pompey

..Vendredi, vers 7 h. 1/2 du soir, sur la voie publique, rue de Metz, Penthé et Lambert, tous deux employés à la cimenterie, ont attaqué M. Kerschen, employé aux aciéries de Pompey.
..Pendant que Lambert tenait les deux bras de M. Kerschen, afin qu'il ne puisse se défendre, Penthé le frappait à coup de canne.
..On croit que le motif de l'agression est une question de nationalité, les deux agresseurs étant Luxembourgeois et la victime de nationalité allemande.
..Une plainte a été déposée contre les agresseurs.
- La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté entre la femme Nolin et une de ses voisines, la femme Moyse. Les deux femmes après s'être injuriées se sont portées réciproquement des coups.
..M. Moyse, manoeuvre, a déclaré à son tour qu'il avait été frappé d'un coup de balai par la femme Nolin.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 juin 1904 :

Pompey

..La majorité du conseil municipal de la commune vient de voter une allocation 200 fr. pour un vicaire desservant et 400 fr. pour l'agencement de son logement au presbytère.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 19 juin 1904 :

Pompey

..Une intéressante affaire a été appelée samedi matin à la barre du tribunal civil de simple police de Nancy.
..M. Louis, boucher, établi à Pompey, a acquis à la mairie de cette commune, il y a déjà plusieurs années, une concession perpétuelle de quatre mètres carrés au cimetière communal, concession destinée à une sépulture de famille que, deux ans après son acquisition, M. Louis surmonta d'un monument en marbre.
..Tout semblait donc des plus réguliers, lorsqu'il y a quelque temps le concessionnaire fut informé qu'il ne pouvait garder le terrain acheté par lui au cimetière, car un arrêté municipal de 1884, approuvé par la préfecture, l'avait frappé d'alignement. Et cet arrêté devait être appliqué incessament.
..En conséquence on invitait M. Louis à enlever son monument. Il n'obtempéra point et la mairie fit verbaliser, pour contravention à un arrêté municipal légalement pris et approuvé. D'où comparution de M. Louis en simple police.
..Le contrevenant soutient que le terrain est bien sa propriété puisqu'il l'a acquis légalement, qu'il n'a commis aucune infraction au règlement puisqu'il était bien antérieur à son acquisition et qu'au surplus une quinzaine de concessions se trouvant comme la sienne visées par ce règlement caduc, n'ont pas encore été inquiétées.
..M. Laurent, juge de paix, qui préside le Tribunal, a décidé qu'il ne statuerait pas sur l'infraction qu'après que le différent entre la commune et M. Louis porté devant le Tribunal civil aura été tranché par cette juridiction.
..- M. Auguste Davoux, ouvrier d'usine, a déclaré à la gendarmerie qu'à la sortie d'un café, il avait été assailli et frappé par Julien Dotronge et Auguste Michel, ouvriers, avec lesquels il avait eu une légère discussion.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 22 juin 1904 :

Pompey

..Une lame de fer, du poids de 1,200 kilos et d'une longueur de 25 mètres, qu'on était en train de laminer, s'est abattue sur le premier pointeur, M. Michel François, qui a été atteint au bras puis au pied gauche, qui eut deux doigts broyés.
..M. Michel François a été transporté à l'hospice de Lasalle, à Pompey. C'est la troisième fois qu'il est victime d'un accident de travail.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 24 juin 1904 :

Pompey

..Mme Pierre Schortz, ménagère, a porté plainte à la gendarmerie contre son mari, qui exerce sur elle presque journellement des violences. Il y a quelques jours, pour éviter d'être battue, elle dut se réfugier chez une voisine.
- Mercredi soir, un ouvrier de forge, nommé Roch, âgé de 50 ans, célibataire, pensionnaire chez Mme Grimon, au faubourg, voulut après son souper, faire une promenade à vélo, il partit donc vers Marbache. Gravissant la côte si raide située à l'entrée du village, il chancela tout à coup et tomba à terre.
..Un ouvrier revenant des champs, qui marchait derrière lui, se précipita à son secours, mais le malheureux était déjà mort. Le corps a été transporté à son domicile.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 1er juillet 1904 :

Pompey

..Procès-verbal a été dressé contre Pierre Schoumacker, ouvrier d'usine, qui étant ivre, a proféré des outrages contre M. Lucien Jullien, maire de la commune.
..- La gendarmerie a ouvert une enquête sur une scène de coups qui a eu lieu sur la voie publique, entre Mme veuve Genot, la femme Dupal et le fils de cette dernière, Henri Pastant.
..Mme Genot porte une légère blessure au front.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 2 juillet 1904 :

Ludres

..M. Antoine Bonnet, âgé de 27 ans, mineur, travaillant dans les galeries de la société Fould, de Pompey, a eu le pouce gauche écrasé par la chute d'un bloc de minerai. L'amputation ayant été nécessaire, le blessé a été transporté à l'hôpital de Nancy.
..- Dans la journée, deux autres ouvriers ont été également blessés assez grièvement aux jambes par la chute de morceaux de minerai qui se sont détachés subitement de la galerie. Ils ont reçu les soins de M. le docteur Andreu, de Pont-Saint-Vincent.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 juillet 1904 :

Pompey

..Samedi, dans l'après-midi, a eu lieu à la préfecture l'adjudication des travaux, se montant à 10,800 fr., pour la remise en état des couvertures des bâtiments de l'hospice Lasalle, à Pompey. M. Volucheneder jeune, de Nancy, a été déclaré adjudicataire avec rabais de 27 p. 100.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 6 juillet 1904 :

Pompey

..M. Pierre Meyer, ouvrier d'usine, a déclaré à la gendarmerie qu'un autre ouvrier, Félix Nicotay, avait proféré des menaces de mort contre lui et sa famille. Nicolay a reconnu avoir insulté M. Meyer, mais il a affirmé qu'il ne l'avait jamais menacé de mort.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 juillet 1904 :

Vétérans de Frouard-Pompey

..Les camarades de la 655e section de Frouard-Pompey sont informés que M. Bonnel, trésorier de la section, se tient à leur disposition pendant le mois de juillet pour la perception de leur cotisation pour le troisième trimestre 1904.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 12 juillet 1904 :

Frouard

..Le jeune Toillon, de Frouard, âgé de 15 ans, est occupé dans l'établissement des hauts-fourneaux et aciéries de Pompey, au laminoir des fers de petits calibres, dit « petit train ».
..Toillon, soit par inattention, soit par suite d'une déviation trop rapide de l'extrémité de la barre rouge a été atteint au pied par l'un des fers, qui pénétra dans les chairs.
..Après pansement sommaire à l'infirmerie de l'usine, le blessé fut conduit à l'hôpital, où le docteur Kuntzler et les soeurs hospitalières lui donnèrent leurs soins.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 et vendredi 15 juillet 1904 :

Pompey

..Mme Maria Wilzer, ménagère, ayant rencontré une voisine, Mme Grosjean, échangea avec elle divers propos injurieux, puis toutes deux en vinrent aux mains et se portèrent des coups sans gravité.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 19 juillet 1904 :

.... ....LE TEMPS QU'IL FAIT
On a vu pire. - Un peu de statistique

..Nous pouvons nous estimer bien heureux d'avoir été gratifiés, lundi, d'une très forte brise. Sans elle, en effet, on aurait littérallement rôti. Pensez donc ! A deux heures le thermomètre marquait, à l'ombre 32°.
..Vers neuf heures du matin, de gros nuages ont fait leur apparition, mais ces nuages fantômes n'ont pas tardé à s'évanouir et, avec eux, l'espoir d'une averse si ardemment attendue.
..Ce qui peut nous consoler, au reste, c'est un regard sur les étés défunts. On y verra que les fantaisies élévatoires des thermomètres ont un frein.
..Il y a un maximum que nous n'avons pas atteint encore et qui n'a jamais été dépassé. Si donc nous en devons retirer une consolation, disons-nous qu'il a fait 33 degrés, le 1er septembre 1886, le 7 août 1887, le 2 août 1884, le 13 juillet de cette même année, et 34 degrés et demi, le 11 août 1888.
..Avons-nous déjà oublié 1900, si près de nous ? Cette année-là fut si chaude que le prince de Galles mit pour la première fois un chapeau de paille, et que les magistrats londonniens siégèrent sans perruque. On nota 36°8, à Londres. C'est une température qui ne s'observe que rarement, fût-ce au cours d'un siècle. Quatre fois seulement pour le siècle dernier, à Paris. En 1803, on a relevé 36°8 ; en 1842, 36°8 ; en 1874, 38°4 ; en 1881, 38°4. C'était le 19 juillet.
..L'anniversaire de cette température, à la vérité exceptionnelle, tombe aujourd'hui; si vous n'avez, comme hier que 32° à l'ombre, trouvez un peu de fraîcheur dans cette pensée que vous cuisiez ou auriez pu cuire autrement dans votre jus, il y a vingt quatre ans.
..Non seulement les chaleurs que nous éprouvons n'ont rien d'anormal, si elles sont un peu excessives, mais elles sont absolument de saison. Les maxima de la chaleur doivent s'observer en juillet. La petite statistique suivante, portant sur 146 années, le prouve clairement.
..Les maxima de chaleur pendant cette longue période furent atteints :

 

01 fois pendant le mois d'avril
02 fois...........--...........de mai
02 fois...........--...........de septembre
03 fois...........--...........de juin
45 fois...........--...........d'août
75 fois...........--...........de juillet

 

..C'est donc à juillet que revient la palme de la chaleur : qu'il l'agite sur nos fronts et que sa brise nous soit légère.

 

Enfant noyé à Pompey

..Dimanche, après vêpres, le jeune Lam, âgé de neuf ans, était allé avec deux ou trois de ses petits camarades se baigner dans la Moselle ; les enfants voulurent, en se tenant par la main, traverser les vannes qui se trouvent à peu près vis-à-vis le château de M. Finance.
..Celui qui tenait la main du petit Lam le lâcha par inadvertance et le pauvre gamin, qui était boiteux et n'avait pas l'aisance de ses mouvements, fut entraîné par l'eau passant par dessus les vannes et disparut, après quelques efforts, dans un trou assez profond.
..Ce n'est que vers six heures du soir qu'un pêcheur de Nancy ramena le corps à la surface ; mais exténué et pris d'une indisposition, il du lâcher le pauvre petit noyé et sortir en toute hâte de la rivière, où il allait périr lui-même. C'est un jeune homme de Pompey, le sieur Gallas, qui, s'étant jeté à l'eau, parvint à ressaisir le cadavre par un pied et à le ramener au rivage.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 21 juillet 1904 :

Suicide à Frouard

..Mardi, des personnes passant sur la berge du canal de la Marne au Rhin, à la hauteur des usines de Montataire, à Frouard, aperçurent la tête d'un noyé qui émergeait de l'eau.
..L'ayant ramené sur le bord, on ne tarda pas à reconnaître le sieur Félix Nicolaï, ouvrier d'usine à Pompey, célibataire, âgé de 38 ans.
..De l'enquête, il résulte que Nicolaï était disparu depuis samedi de sa pension, avenue Gambetta, à Pompey. Sa mort est du à un suicide. Nicolaï était un alcoolique invétéré.

 

LES VIGNES DANS LE TOULOIS

..Grâce à une température extraordinaire, les vignes qui avaient été atteintes par la trombe d'eau et la grêle de l'orage du 17 juin, ont repris bon aspect, à l'exception cependant des vignes en terre blanche qui ont eu à subir la brûlure des feuilles. Dans ces dernières, le raisin à moins bonne apparence et semble ne pas devoir atteindre la grosseur de celui où la vigne a conservé toutes ses feuilles.
..En général, les vignes sont admirables, le nombre des raisins est de beaucoup supérieur à la moyenne ordinaire et il est à prévoir qu'il atteindra une complète maturité si la température élevée que nous subissons actuellement se maintient. L'avance actuelle sur les années précédentes est de prés de trois semaines et, si la chaleur persiste, on peut espérer vendanger au commencement de la troisième dizaine de septembre. La qualité du vin dépendra de la température de septembre et on ne peut que souhaiter qu'elle soit favorable à la maturité du raisin pour que la récolte soit tout à la fois abondante et de qualité supérieure, ce qui serait bien désirable pour le vignoble, dont les récoltes ont laissé beaucoup à désirer.
..La pyrale et la cochylis, qui s'étaient montrées au début de la formation des raisins et avaient déjà causé quelques dommages ont été détruites par la chaleur et il est à espérer qu'elles ne se manifesteront pas à l'époque de la maturité et que leur ponte sera nulle cette année.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 22 juillet 1904 :

Pompey

..M. Gentaire, garde champêtre, passait rue de Liverdun, lorsqu'il rencontra Camille Degeorges, manoeuvre, qui l'outragea, lui reprochant d'avoir verbalisé contre lui quelques jours auparavant. Puis Degeorges se jeta sur le garde et le frappa à coup de poing. - Procès-verbal a été dressé.
..Mme Virgine Furon, femme Starosse, journalière, a porté plainte contre son mari qui, étant ivre, l'a frappé avec brutalité. Procés-verbal a été dressé contre ce mari brutal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 juillet 1904 :

Pompey

..Pendant la nuit, des jeunes gens de Frouard ont brisé à coups de pierre plusieurs vitres du bureau de l'économat des usines. La gendarmerie a ouvert une enquête.
..- La gendarmerie a arrêté Ferdinand Neschwander, âgé de 14 ans, sans domicile, qui a été surpris au moment où il dérobait des poires, dans un jardin appartenant à M. Dussaulx, barragiste.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 27 juillet 1904 :

Pompey

..MM. Toussaint et Aigle, monteurs électriciens, se trouvaient sur la route nationale n°57, occupés au montage de câble électriques pour le transport de la force de l'usine de M. Vilgrain.
..Lorsqu'ils voulurent reprendre leurs effets qu'ils avaient déposés sur l'accotement de la route, ils constatèrent qu'ils avaient disparu. Une enquête est ouverte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 juillet 1904 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Outrage à garde. - Camille Desgeorges, 20 ans manoeuvre à Pompey, a outragé le garde Jenterre, l'a poussé contre un mur et lui a porté un coup de poing - Six jours de prison avec sursis, 16 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 31 juillet 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur un vol de 1,000 échalas commis dans une vigne, appartenant à M. Nicolas Viriot. On soupçonne comme auteur de ce vol une femme de la localité.
..- M. Jean-Baptiste Klein, ajusteur, a déclaré à la gendarmerie que Jules Jacques, débitant, l'avait saisi à la gorge, puis terrassé, et qu'après l'avoir frappé, il lui avait dérobé son porte-monnaie contenant 28 fr.
..M. Jacques a reconnu avoir pris une somme de 2 fr. 80 à klein, parce que celui-ci lui doit 4 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 1er août 1904 :

Les élections cantonales

La journée de dimanche. - Autour des bureaux de vote.

..Trois mois après les élections municipales, il nous a donc été donné de nouveau de voir le spectacle d'un jour d'élections. Distributeurs de bulletins portant sur leur chapeau ou leur casquette une large pancarte avec le nom de leurs candidats, électeurs de différents types, les uns souriants, les autres graves ayant conscience de l'importance de ce petit morceau de papier, grâce auquel le « peuple souverain » manifeste sa volonté.
..Sans les circonstances politiques, d'ailleurs, les élections seraient au calme plat.
..Le temps était beau dimanche matin. Et ma foi, les élections ne doivent pas faire oublier les plaisirs de la pêche. Passablement d'électeurs sont allés voter dès l'ouverture des bureaux, avant de prendre le train pour les rives fraîches de la Moselle où, toute la journée, ils ont << taquiné >> la brême et le goujon.
..Beaucoup d'animation autour des sections du canton Nord, où MM. Sauce et Jacob sont candidats. Devant l'école primaire supérieure de garçons, un prêtre de forte corpulence lit conscienceusement les affiches de la dernière heure, puis il se décide à aller voter. Les distributeurs l'assaillent. Le prêtre prend tous les bulletins avec un sourire. Il a celui qu'il va glisser dans l'urne soigneusement plié dans une petite poche de sa soutane.
.../...

 

 

Canton de Nancy-Nord

.../...

Frouard
Votants 513.
M. Sauce 239, M. Jacob 269

Marbache
Votants 219
M. Sauce 124, M. Jacob 94

Pompey
Votants 440
M. Sauce 324, M. Jacob 114

.../...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 5 août 1904 :

Pompey

..Dans la soirée de mercredi, un ouvrier forgeron, Jules Corny, âgé de 21 ans, forgeron, se prit de querelle avec un de ses camarades de travail, M. Dedenon. Au cours de la rixe, celui-ci porta à Corny un coup de pied au bas-ventre. Le blessé, qui souffrait horriblement a été transporté à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lendi 8 août 1904 :

Custines

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté entre Jules Corny, de Pompey, Sébastien Danon, Jean Damas, Joseph Obeltz, ouvriers d'usine à Custines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 août 1904 :

Frouard

..Il y a quelques jours, un entrepreneur de Frouard avait embauché cinq ouvriers maçons d'origine italienne.
..On pouvait craindre que l'embauchage de ces quelques étrangers ne fût que le prélude d'une invasion de leurs compatriotes. Aussi, mardi, quatre maçons de Frouard, MM. Chassagnet, Lavareuse, dit le Chinois, Rabot et Urion se rendirent-ils au chantier où travaillaient les Italiens, près de la Croix de Mission, et leur firent-ils comprendre qu'ils feraient bien de déguerpir au plus tôt.
..Les cinq transalpins, croyant que la grève était déclarée ou craignant peut-être une conduite de Grenoble, ramassèrent aussitôt leurs outils et leurs parapluies et s'en allèrent se faire régler chez leur patron.
..Le même soir, ils quittèrent Frouard par le train.
..On se rappelle qu'il y a quelques années, une centaine d'Italiens avaient débarqué à Pompey, mais qu'à peine arrivés, ils durent rapidement regagner la gare, devant l'attitude hostile des ouvriers français.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 12 août 1904 :

Le rouleau départemental

..Maintenant, comme on le sait, le rouleau traîné par des chevaux qui était chargé d'enfoncer les cailloux sur les routes de Meurthe-et-Moselle est remplacé par un rouleau à vapeur du dernier modèle.
..Le mécanicien chargé de faire manoeuvrer ce rouleau habite avec sa famille dans une voiture assez confortable qui ne laisse pas de présenter un aspect pittoresque avec ses rideaux rouges, son aménagement tout spécial, où pas un coin ne manque d'être utilisé.
..Cette voiture est défendue contre l'approche des rôdeurs nocturnes par trois chiens à qui un caisson placé sous le véhicule sert de niche.
..Et ainsi le rouleau à vapeur parcourt tout le département, depuis Badonviller jusqu'à Longwy.

 

Pompey

..Pendant la nuit, un malfaiteur a pénétré dans les chantiers de l'usine et, passant par une fenêtre dont les carreaux étaient brisés, a dérobé divers effets d'habillement estimés à 50 fr., qui étaient accrochés dans la chambre des machines. Ces effets appartiennent à M. Goldebanier et Florentin, électriciens aux forges de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 août 1904 :

Pompey

..Vendredi, à 6 heures du soir, M. Vannesson Théophile, ouvrier de forges, se lavait dans un bassin-réservoir situé au milieu de l'usine, lorsqu'il fut pris d'une crise épileptique et tomba à l'eau.
..Deux courageux citoyens, témoins de l'accident, MM. Charles Giron, comptable, et Alphonse Cavin, se jetèrent résolument à l'eau et parvinrent non sans peine à retirer Vanesson de sa périlleuse situation.
..Le docteur Kuntzler, qui par bonheur se trouvait là au moment de l'accident, pratiqua la traction rythmée de la langue et, après une heure de soins énergiques, parvint à ramener Vannesson à la vie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 août 1904 :

Pompey

..Mercredi soir, vers sept heures, le jeune Dudot, qui descendait le chemin du quartier Jeuyeté, où habitent ses parents, ne vit pas un chariot qui passait route de Metz et vint se jeter étourdiment dans les jambes du cheval. Le conducteur arrêta brusquement son attelage, de sorte que l'enfant fut seulement atteint à la tête par la roue de devant.
..Il eut une oreille en partie arrachée et des contusions multiples.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 22 août 1904 :

BULLETIN FINANCIER

Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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Obligations métallurgiques

..Pompey 4 %. - Cote 466. Nous avons preneur. La plus avantageuse, nous ne nous lasserons de le dire, de toutes les bonnes obligations métallurgiques.
..Depuis le 1er août, remboursement des titres sortis au tirage du 28 novembre 1903.
..La Banque Renauld et Cie est à la disposition des intéressés pour faire le nécessaire.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 25 août 1904 :

Pompey

..Depuis quelques jours, un vagabond faisait des propositions obscènes aux enfants, cherchant à les attirer dans le bois. M. Roquin, garde forestier, s'étant embusqué pour surprendre cet individu, l'aperçut et essaya de l'arrêter.
..L'homme prit aussitôt la fuite et put gagner la Moselle dont il suivit la rive.
..Les allures étranges de cet individu ayant attiré l'attention de deux jeune gens, ceux-ci indiquèrent à M. Roquin l'endroit où il s'était dirigé. Le garde put arrêter cet individu et le remettre entre les mains de la gendarmerie. C'est un nommé Lucien Vacher, âgé de 19 ans, originaire de Seine-et-Oise, depuis quinze jours dans le pays. Il a déclaré qu'il ne vivait que de maraude.
- Parmi les sous-officiers du génie admis au grade d'officier d'administration, dont la liste vient de paraître à l'Officiel, nous relevons avec plaisir le nom de M. Legay, du 5e, à Versailles, dont le père est contremaître à l'usine.
..M. Leguay est sorti avec le numéro 1.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 août 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
.......Audience du vendredi 26 août

..Outrages aux moeurs. - Eugène Vacher, 19 ans, couvreur, était depuis une quinzaine de jours à Pompey, rôdant dans les environs de la commune. A plusieurs reprises, il attira deux fillettes dans les bois, commettant sur elles des attouchements obscènes. Il fut arrêté par le pére des enfants qui s'était mis à sa recherche. - Un mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 août 1904 :

Pompey

..Mme Bastien, ménagère, après une courte absence de son domicile, constata à sa rentrée qu'un individu avait pénétré dans son logement et avait dérobé une somme de 4 fr. 80 et deux médailles placées dans une armoire.
..L'auteur de ce vol s'est servi d'une fausse clef pour commettre son larcin.

 

Nominations dans l'enseignement

..Sont nommés :
..Instituteurs adjoints :.../... ; à Pompey, M. Marchal, élève maître ; à Pompey, M. Bientz, de Saint-Nicolas ; .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 août 1904 :

BULLETIN FINANCIER

Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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Obligations métallurgiques

..Pompey. - La Société va procéder à des installations nouvelles qui complèteront ses moyens de production. On parle d'un train blooming de 110 avec les machines et cisailles appropriées, de mélangeurs et d'un agrandissement de l'aciérie pour y laminer les rails de la plus grande longueur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 août 1904 :

Ludres

..M. Jules Haviotte, âgé de 19 ans, manoeuvre, domicilié à Chavigny, travaillant dans les galeries de la mine de la société des usines de Pompey, se trouvait à la tête d'une rame de wagonnets, lorsque à une aiguille le premier véhicule dérailla.
..La caisse du wagonnet atteignit M. Haviotte à la poitrine et le fit tomber à terre.
..Ses camarades s'empressèrent de lui porter secours, mais tous les soins furent inutiles. La mort avait été instantanée. M. le docteur Andreux a déclaré que la mort était due à une rupture du coeur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 1er septembre 1904 :

Pompey

..Jeudi dernier, arrivait à Pompey un individu disant venir de Metz.
..Aux uns, il raconta qu'il était belge ; aux autres, il dit qu'il était rentier et habitant Metz; il allait quitter cette ville, parce que son fils, en âge bientôt d'être soldat, ne voulait pas servir l'Allemagne. Pompey lui plaisait, ajoutait-il, et il désirait s'y fixer.
..Il s'informa ensuite s'il n'y avait pas de maisons à vendre ou, tout au moins, de terrains à bâtir, afin d'en faire construire une à son goût.
..On lui indiqua M. Delhalle, chef mineur, qui est chargé de vendre des terrains situés rue de Metz, à Pompey.
..Le nouveau venu alla trouver M. Delhalle. On visita le terrain. On convint du prix, cinq ou six billet de mille. On parla du temps nécessaire à la construction, et l'on alla visiter un entrepreneur. Ce fut M. Laumet, du village de Pompey, qui eut le don de plaire. Il s'y rendit, expliqua ce qu'il désirait, et M. Laumet, flairant une bonne affaire, l'accompagna et lui fit visiter une maison, rue des Jardins-Fleuris.
..- Oui, c'est à peu près comme ça qu'il faudra construire la mienne, dit l'amateur. Il émit quelques critiques. Les cheminées n'étaient pas bien placées, le corridor n'était pas assez large, etc., etc.
..- Mais si l'on prenait des notes, cela vaudrait mieux. Les écrits restent, fit remarquer quelqu'un.
..- On prendrait du même coup quelques verres, ajouta le client, avec un large rire d'homme heureux et de bon vivant.
..... Un moment après, le vin vieux, le bon vin lorrain achevait de parfaire connaissance et de mettre de beaux projets dans les cervelles.
..La table avait d'ailleurs reçu de nouveaux convives. M. Laumet, en effet, avait présenté au futur propriétaire, MM. Malraison père et fils, menuisiers, qui, eux aussi, étaient enchantés de l'aubaine.
..On buvait donc ferme et on ne voulait pas laisser payer un client aussi sérieux...
..Du reste, celui-ci avait paisiblement avoué qu'on avait l'air de trop se hâter. Il n'était pas à Pompey aujourd'hui pour faire des achats. Il n'avait donc qu'un peu d'argent de route et encore était-ce de l'argent allemand.
..Il ne voulut toutefois pas être trop en reste à l'égard d'aussi aimables compagnons, futurs constructeurs de sa maison, et les invita à dîner, le soir même, chez M. Peltre, au café de la Marine, où il était descendu.
..On festoya ferme. La chère est exquise chez M. Peltre et les vins ont un renom justifié. Les convives, par dessus le marché, ont l'estomac solide.
..La fête se renouvela trois jours de suite. Vous pensez bien qu'il ne fallait pas quitter d'une semelle un aussi royal client. Quelque concurrent jaloux ne manquerait pas de le souffler, au pied levé.
..Hélas ! le quatrième soir, Mme Peltre risqua de parler de la « douloureuse ». Le client de Metz répondit qu'il allait aller changer son or allemand pour de l'or français. Il partit, et depuis, nul ne l'a plus revu à Pompey.
..L'enquête a démontré que tout ce que cet adroit filou avait payé à Pompey, c'était quatre sous pour se faire raser.
..- C'est bien ça, gros malin, dit maintenant au coiffeur M. Laumet, qui a pris en somme l'aventure par son côté rigolo. Il vous a payé pour que vous lui fassiez une tête, tandis qu'il s'offrait la nôtre à l'oeil !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 3 septembre 1904 :

Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 2 septembre

..Pêche. - Aimé Chalamatti, 17 ans, manoeuvre à Pompey,a pêché à la ligne dans la réserve. - 16 fr. d'amende.
..- Auguste Vaillant, 7 ans, manoeuvre à Pompey, a pêché le 9 août dans la réserve. - 16 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 4 septembre 1904 :

Pompey

..Le poisson à poil. - Les nuits sont parfois agitées au village de Pompey.
..Une de ces dernières, un pêcheur émérite, nommé « Jean », lequel possède la plus belle et la plus longue gaule à quatre lieues à la ronde, était rentré tard de la pêche et avait déposé son attirail dans la cour de sa maison.
..Bien fatigué, il reposait tranquillement à côté de son épouse qui, elle, ne dormait pas.
..- Tout à coup, un bruit qui allait crescendo éclata dans la cour.
..Prise de peur, elle se dressa sur son séant et se mit à crier :
..- Jean... Jean, entends-tu ta gaule ! on dirait que l'on vole ta gaule !
..Seul un ronflement sonore lui répondit, car Jean a le sommeil dur.
..- J't'en pris, réveille-toi !
..Elle le secoua vigoureusement.
..- Tonnerre ... qu'y a-t-il ? Tu ne peux donc pas me laisser dormir ?
..- Ta gaule, j'te dis. Il y a des voleurs. On vole ta gaule !
..Décidée à tout, elle se leva, enfila un petit jupon court et dégringola les escaliers.
..Arrivée dans la cour, plus morte que vive, elle vit une énorme bête qui se débattait, retenue qu'elle était par la ligne.
..- Oh ! Jean ! dépêche-toi, un poisson... un poisson à poil... oh ! mon dieu !
..- Mais... mais... c'est ... une loutre, c'est un amphibie... dit-il à son tour.
..- Un amphibie, dépêche-toi de le prendre, je n'ai jamis vu de ces bêtes-là, dans mon village de Arraye. J'dirai demain que t'las pris dans la rivière.
..Il voulut saisir la bête, mais d'un bond formidable elle se décrocha et lui fila dans les jambes.
..- Oh ! mon homme, je t'en prie, donne moi quéque chose, j'sens mes estomacs qui s'en vont.
..Et comme Jean est cafetier, il lui versa une large rasade de rhum.
..De mauvaise langues prétendent que la loutre était simplement un matou du voisinage, qui, attiré par l'odeur de l'amorce laissée après l'hameçon, happa celui-ci et se trouvait pris comme un simple brochet.
..................................................................................................................E.R.
..- Depuis environ une quinzaine de jours, un timbre en caoutchouc, libellé de la manière suivante : «Mme veuve Brancassy, restaurateur, quartier Jeuyeté, à Pompey M.-et-Mlle», surmonté d'un cartouche représentant deux bouteilles et deux verres, a disparu de chez elle. Au cas où quelqu'un chercherait à se servir de ce timbre pour un motif quelconque, on fera bien de l'arrêter.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 9 septembre 1904 :

Incendie du château de Liverdun

..Dans la soirée de jeudi, on apprenait à Nancy qu'un violent incendie s'était déclaré à Liverdun, dans l'ancien château appartenant à la famille Corbin.
..Par suite du manque d'eau, les secours furent très difficiles à organier et le château tout entier a été détruit par les flammes.
..Les dégâts sont considérables.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 10 septembre 1904 :

Incendie du château de Liverdun

..Voici de complets détails sur l'incendie qui a détruit le château de Liverdun, appartenant à la famille Corbin :
..Jeudi, vers huit heures du soir, M. Raifort, jardinier, qui habite le château dont il est le gardien, quittait la Garenne, propriété de MM. Corbin, où comme chaque jour depuis environ trois mois il prenait ses repas.
..Chemin faisant il aperçut au dessus de la localité, dans la direction du château une colonne de fumée qui semblait sortir de la toiture de la tour du château, se trouvant voisine de la mairie.
..M. Raifort, soupçonnant naturellement un sinistre, pressa le pas, et lorsqu'il fut à peu de distance du château, aucun doute n'était plus possible. Le feu était réellement dans la propriété.
..Les flammes avaient été en outre aperçuess par les voisins qui habitent les maisons de la grande-Rue et l'endroit dit « Quartier-du-Couchant ». L'alarme avait été aussitôt donnée par le clairon de la subdivision de sapeurs-pompiers et par le tocsin.
..Les habitants se portèrent dans la direction du château pour organiser les premiers secours.
..D'après les personnes accourues dès le début du sinistre, le feu avait gagné en quelques instants toute la toiture du château et des deux tours. Le tout ne forma plus bien vite qu'un immense brasier qui menaçait de se communiquer aux maisons situées en contre-bas dans la Grande-Rue et dans le quartier du Couchant.
..M. Frustin, lieutenant de pompiers de Liverdun, fit installer la pompe aspirante et foulante devant le lavoir du haut du village dont les bassins sont remplis par une turbine à vapeur, installée dans le bas de la ville, près du moulin.
..De cette pompe, l'eau était envoyée par des courses d'une longueur de cent mètres aux pompes à incendie placées près du foyer. Les pompes étaient actionnées par des habitants de bonne volonté.
..Mais ce n'était pas malheureusement avec les seules ressources de la compagnie de pompiers de Liverdun que l'on pouvait combattre efficacement le danger. Les pompiers de Pompey, Frouard et Saizerais furent mandés par téléphone, ils arrivèrent rapidement avec leur matériel.
..Grâce à ce nouvel appoint de pompes et au concours de M. Collinet, commandant les pompiers de Pompey, qui dirigea les secours, on put circonscrire les flammes dans le château. Toutes les maisons voisines purent être protégées.
..Les flammes qui s'élevaient à une grande hauteur, éclairaient toute la vallée d'une immense lueur et donnaient un spectacle grandiose et effrayant.
..Sous les torrents d'eau déversés par les pompes, le foyer ne tarda pas à diminuer d'intensité, et à minuit on était entièrement maître du feu.

*
*..*

..La grande majorité des Nancéiens connaît de vue le château de Liverdun, ancienne citadelle des évêques de Toul, dont la fière silhouette, se voit depuis la ligne du chemin de fer.
Ce château comprend deux grosses tours rondes terminées par des toits en poivrières. Les tours sont réunies entre elles par un bâtiment d'environ 30 mètres de longueur, percé de plusieurs fenêtres.
..Dans la tour Est, située près de la mairie, se trouvait une vaste salle, servant de salle de billard et de fumoir. Aux murs étaient placées plusieurs panoplies de valeur.
..Ces panoplies contenaient des fusils, sabres, casques, cuirasses, etc., ayant appartenu à des soldats des troupes allemandes ayant envahi la France en 1870. Elles avaient été réunies avec patience par M. Eugène Corbin.
..Dans la tour ouest sont situés les logements qui se prolongent dans le bâtiment unissant les deux tours.
..Tout le château est entièrement brûlé, car l'on n'a pu sauver dès le début du sinistre que quelques meubles qui se trouvaient dans l'appartement de plain-pied, avec le jardin situé derrière le château.
..Par un heureux hasard, les chevaux, qui étaient ordinairement dans l'écurie du château, avaient été emmenés à la propriété de la Garenne dans la journée de jeudi, sans quoi il est probable qu'ils seraient restés dans les flammes, en raison de la difficulté que l'on aurait eu à les faire sortir.

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*...*

..Au début de l'incendie, plusieurs détonations se firent entendre. C'étaient des cartouches de chasse qui se trouvaient dans une chambre et qui, au contact des flammes, faisaient explosion. Aucun des sauveteurs ne fut atteint par les projectiles.
..Un léger accident à signaler. M. Deraille, sergent pompier à Frouard, a eu le pouce de la main gauche broyé en défaisant la chaîne d'attache de la pompe. Il a reçu aussitôt les soins nécessaires.

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*...*

..On ignore comment le feu a pris naissance. Depuis environ trois mois, personne n'habitait le château, sauf M. Raifort, le gardien, dont le logement se trouvait près de la tour est. Il ne faisait aucun feu chez lui, car il prenait ses repas à la Garenne, où il allait travailler chaque jour, ne rentrant que pour se coucher.
..On suppose que le feu a pu être communiqué par un court-circuit qui s'est produit dans les fils de la lumière électrique dont le courant est fourni par les dynamos installés au moulin Decollogne, construit sur le bord de la Moselle.

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*...*

..Les dégâts sont assez considérables puisque de tout le château il ne reste que les murs. Tout l'intérieur, charpente, cloisons, mobilier a été détruit par le feu. On estime les pertes à environ 200,000 fr., elles sont couvertes seulement en partie par les assurances.

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*...*

..La famille Corbin nous charge de remercier bien vivement toutes les personnes qui ont coopéré à circonscrire l'incendie qui a éclaté jeudi soir à son château de Liverdun.
..Elle exprime particulièrement sa reconnaissance aux sapeurs-pompiers et à la population de Liverdun, aux sapeurs-pompiers de Frouard, de Pompey et de Saizerais.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 16 septembre 1904 :

L'incendie de Liverdun (suite)

..A la suite de l'incendie du château de Liverdun, MM. Corbin et Cie ont fait remettre les sommes suivantes aux communes dont les sections de pompiers ont combattu le sinistre :
..1° A Liverdun, 300 francs, déduction faite d'une facture de 133 francs réclamée pour le concours des pompiers et de quelques habitants ;
..2° A Frouard, 300 francs, déduction faite d'une somme de 157 francs réclamée pour le concours des pompes et du matériel d'incendie de la commune ;
..3° A Pompey, 200 francs, et 4° à Saizerais, 200 francs, soit en tout 1,000 francs.
..Dès le lendemain du sinistre, les communes de Liverdun et de Frouard s'étaient hâtées d'envoyer leur note. Nous ne croyons pas cependant que les sinistrés soient astreints à payer les journées des pompiers et celles des habitants concourant au sauvetage.
..La mission des pompiers est dans son essence même une mission de dévouement et de désintéressement. Il ne saurait s'y mêler aucune idée de lucre et de bénéfice.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 septembre 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
....Audience du vendredi 16 septembre

..Mendicité. - Le 7 septembre, Sigisbert Portenseigne, 55 ans, manoeuvre à Pompey, étant ivre a été surpris mendiant dans les rues de la commune. Le même jour il était surpris maraudant dans les vergers. - Huit jours de prison et 10 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 18 septembre 1904 :

Pompey

..La gendarmerie recherche activement les individus qui, dans un but de malveillance, ont déposé deux poteaux télégraphiques au travers de la chaussée de Marbache, et ont jeté sur ce chemin une grande quantité de tessons de bouteilles. Une dame qui passait en bicyclette ayant buté contre un poteau a eu sa machine brisée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 21 septembre 1904 :

L'asphyxie dans les cuves

..Tous les ans, des vignerons périssent asphyxiés dans leurs cuves. Cet accident est cependant facile à éviter, puisqu'il suffit, avant d'y entrer, d'en chasser l'acide carbonique en agitant, à l'intérieur, un linge ou un vêtement, et en faisant continuer cette opération pendant le foulage.

Marbache

..M. Dominique Cheneviller, âgé de 72 ans, marchand de légumes revenait dans la journée du marché de Nancy, lorsque, arrivé au lieu dit « la Chevreuse » il fit la rencontre de deux bicyclistes. L'un de ceux-ci ayant mis pied à terre s'approcha de M. Cheneviller et lui demanda de la monnaie de 5 fr.
..Sans défiance, le vieillard sortit sa bourse attachée à son pantalon par une ficelle, et se mit en mesure de donner la monnaie.
..Mais aussitôt l'homme arracha brusquement la bourse contenant 86 fr. 50, remonta sur sa machine et prit la fuite avec son camarade dans la direction de Pompey.
..La gendarmerie de Frouard a ouvert une enquête pour découvrir les auteurs de ce vol audacieux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 24 septembre 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
....Audience du vendredi 23 septembre

..Pêche. - Le 25 août, Camille Degeorge, 20 ans, manoeuvre à Pompey, a été surpris pêchant dans la réserve. - 25 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 26 septembre 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal à Arthur Biskra, manoeuvre, qui a brisé à coup de pierre deux carreaux de la devanture du débit, tenu par M. Eugène Parisot. Le préjudice causé est évalué à 10 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 29 septembre 1904 :

Pompey

..On nous écrit :
..« Les vendanges battent leur plein. L'on ne rencontre sur les routes que porteurs de tendelins. - Ah! le bon vin que l'on va faire !! - Les vignerons s'esbaudissent et se pomlèchent les lèvres. Certains dont le nez devenait d'un rose pâle, reprend du coloris et revient au rouge le plus vif. Les jolies vigneronnes ont les yeux plus émerillonnés, quant aux plus âgées, elles se sentent au coeur du renouveau...
..Chante, vigneron, chante, la bonne chanson française :

L'jus Pompignon, c'est ça qu'est bon
Quand dans mon verre, il fait risette
Ce vin-là me, me met l'coeur en fête
Et j'ai bientôt mon p'tit pompon. - E.R. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er octobre 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
....Audience du vendredi 30 septembre

..Une pêche miraculeuse. - Le 22 juillet, à la suite d'un orage qui avait refoulé les poissons dans les eaux profondes, Michel Klein et Joseph Toussaint, de Custines, barrèrent la Meurthe à la « Gueule-d'Enfer » à l'aide de filets. Lorsqu'ils relevèrent ces engins, ils prirent une grande quantité de poissons, que l'on estime à près de 200 kilogrammes.
..Procès-verbal a été dressé contre Klein et Toussaint qui nient énergiquement avoir tendu les filets. Mais ils ont été aperçus par plusieurs personnes, barrant complètement la rivière. D'autres témoins viennent affirmer avoir vu les filets séchant derrière le domicile de Klein, et les avoir vus charger plus de 100 kilogrammes de poissons sur une voiture qui se trouvait devant le domicile de Klein. - Le tribunal acquitte Toussaint qui n'a pas été vu par le garde, et condamne Klein à 150 fr., fixant la contrainte par corps à trois mois de prison.
..Souvenir de pension. - Albert Rolland, manoeuvre à Pompey, a pris la fuite en emportant des effets d'habillement et une pelle appartenant à sa maîtresse de pension. - Trois mois de prison par défaut.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 8 octobre 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
.......Audience du vendredi 7 octobre

..Folle jeunesse. - Le 20 septembre dernier, un groupe de jeune gens de Pompey, avait copieusement caressé chopes et bouteilles. Le soir venu, lorsque les cafés doivent mettre à la porte les consommateurs, trois de ces lascars, Jean Veyland, Prosper Stromkowsky et Adolphe Noirot, commencèrent dans la rue un infernal tapage. C'était à qui crierait le plus fort, on eut dit qu'il y avait cette nuit-là, à Pompey, un concours pour g...osiers d'ivrogne. Jean voulait crier plus fort que Posper ; Prosper ne voulait pas se laisser démonter par Adolphe, et réciproquement.
..A la fin, M. Gayer, garde de la commune, accourut.
..- Va-t-on bientôt se taire ? command-t-il avec tout l'accent de l'autorité.
..Veyland se contenta de répondre que c'était à lui, garde, à leur f...iche la paix.
..Comme le garde, selon ses propres termes ; refusa d'obtempérer, Veyland lui ferma la bouche avec son poing.
..Or, M. Gayer n'est pas manchot. Il empoigna donc Veyland et, plus vite que ça, le précipita du côté du violon municipal.
..Mais il avait compté sans Stromkowsky. Celui-ci prit le parti de son camarade et essaya de lui faire rendre la liberté.
..Le garde dut lâcher son prisonnier pour se défendre avec sa canne, battant prudemment en retraite jusqu'au café Thirion, harcelé par les menaces de Stromkowsky et de Veyland, tandis que Noirot lui décochait ses plus salées épithètes.
..La colère du trio s'en prit enfin contre les fenêtres du café où le garde avait du chercher un abri. - Veyland est condamné à un mois de prison ; Stromkowsky à deux mois, et Noirot, à 20 jours ; ce dernier avec sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 14 octobre 1904 :

Pompey

..M. Mater, de Pompey, apris mardi dans la Moselle, au lieudit « le Quai de Terreaux », un brochet de 3 kilogr. 500 ; deux heures auparavant, il avait déjà capturé un brochet de 1,500 grammes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 20 octobre 1904 :

Pompey

..Pendant une courte absence de Mme Rumpler, demeurant au quartier Jeuyeté, un malfaiteur s'est introduit chez elle et a tout bouleversé dans le logement, dans l'espoir, évidemment, de découvrir quelque argent.
..Mais il en a été pour ses frais, car Mme Rumpler a la précaution de mettre son argent à un endroit dont elle seule et son mari connaissent le secret.
..Mme Rumpler avait été récemment victime d'un vol de linge.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 21 octobre 1904 :

Pompey

..M. Ernest Grandjean, ouvrier d'usine, a remis à la gendarmerie une fausse pièce de 5 fr. qui lui avait été donnée, dit-il, dans un débit lorsqu'il y changea un billet de 50 fr. Malgré les recherches faites, la gendarmerie n'a pu découvrir la provenance de cette pièce.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 23 octobre 1904 :

Pompey

..On nous écrit : « Il n'est cependant pas d'usage de se baigner dans les auges des fontaines publiques ; c'est cependant ce qui vient d'arriver à Pompey.
..Oyez plutôt :
..Dimanche dernier, à la nuitée, certain jeune homme de Frouard, féru d'amour, était venu roucouler de douces choses, sous les fenêtres d'une jeune fille de notre village.
..En extase, les yeux perdus dans l'azur, il n'entendit pas un groupe de jeunes gens venir vers lui.
..A qui en veut-il donc, c'lui-là ? dit l'un d'eux. Eh ! l'ami, est-ce que t'parles à la lune ?
..Le mot de Cambronne fut la réponse de l'amoureux jeune homme.
..- Ah ! c'est comme ça, dit un autre, eh ben, mon colon, t'vas voir, on va t' neyer !!
..Fuir était le plus simple, mais il était trop tard.
..Il fut saisi par plusieurs paires de bras vigoureux et ... flac ... dans l'auge de la fontaine.
.. Tiens, mon gros, c'est t'y la planche ou la brasse que t' veux faire. Tiens, décambronnise toi !!
..Trempé jusqu'aux os, le coeur malade, il s'enfuit et, oncques, ne le revit plus jamais.
.............................................................................................L.R. »

..Futurs soldats. - Vendredi, deux jeunes bambins de 6 et 8 ans, dont les parents habitent Pompey, entendant la musique d'un régiment d'infanterie revenant des manoeuvres, suivirent les soldats, si loin, si loin, qu'ils arrivèrent à Nancy.
..Ne retrouvant pas leur chemin, ils enfilèrent la première rue qui se trouvait devant eux, et arrivèrent à... Seichamps.
..Ramenés chez leurs parents, dont on devine l'inquiétude, ils repondirent à leurs reproches : « Eh ben, nous avons suivi la musique et puis on nous a donné du chocolat. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 31 octobre 1904 :

Pompey

..On nous écrit :
..............« La barbe !
..............La ba... a... arbe !!!
..Eh bien oui, la barbe ! On ne rencontre dans les rues de notre village que des hommes hirsutes avec des moustaches de Gaulois.
..Craignent-ils donc le froid ? Ont-ils peur des maux de dents ? - Pas du tout ! - C'est que trois cafetiers vont s'adjoindre chacun un garçon coiffeur et l'on pourra, après s'être fait rafraichir la tête, se rafraichir le gosier. Les hommes attendent donc afin de voir qui les rasera le mieux.
..C'est égal, trois coiffeurs pour le village seul, peut être est-ce un peu exagéré.
..A moins que... A moins que les femmes qui portent déjà la culotte, dans leur ménage, ne portent aussi la barbe !! - E.R. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 1 et mercredi 2 novembre 1904 :

Rupture d'essieu

..Mardi 1er novembre, à 7 heures du matin, une voiture de déménagement, appartenant à M. Bonnefoux, rue Saint-Dizier, chargée d'un mobilier venant de Pompey, appartenant à l'instituteur nommé à Saint-Max-Pont-d'Essey, suivait la voie du trolley.
..A proximité du passage à niveau près de l'église Saint-Georges, l'essieu de derrière de la voiture se rompit, de là encombrement de la voie, transbordement des voyageurs du tramway, jusque la réparation de cette voiture.
..Certainement, des objets mobiliers auront souffert du choc.

 

Champigneulles

..- Mlle Marie Grey, âgée de 18 ans, domiciliée à Pompey, a déclaré que pendant son travail à la briqueterie de Champigneulles, elle s'était prise de querelle avec la femme Quoy, journalière, qui l'aurait frappée à coup de bâton.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 3 novembre 1904 :

La Toussaint à Frouard

..La manifestation annuelle au monument élevé à la mémoire des enfants de Frouard morts pour la patrie, a eu lieu mardi, à onze heures du matin.
..Les deux classes de 1903 et 1904 de conscrits, avec leurs drapeaux ; les sapeurs-pompiers, sous les ordres de leur nouveau lieutenant, M. Joseph Graff, xxxx des vétérans de Frouard-Pompey, avec leur bannière, et une grande partie de la municipalité se sont réunis à l'hôtel de ville et se sont rendus directement au cimetière, où des palmes et couronnes ont été déposées sur le monument.
..La fanfare Munier et un groupe de clairons amateurs prêtaient leur concours toujours appréciés. M. Graff père, au nom des Vétérans, et M. Arthur Lacroix, président de l'Amicale des conscrits de 1904, ont prononcé deux discours chaleureusement applaudis.
..A l'issue de cette cérémonie, qui avait attiré une foule considérable dans la nécropole, la compagnie de sapeurs-pompiers est allée déposer une couronne sur la tombe du regretté lieutenant Bussière.

 

Vols à Pompey

..Un vol important a été commis ces jours derniers à Pompey, au préjudice de M. Simonin, industriel, domicilié quai Isabey, à Nancy : des courroies neuves, pour 1,200 fr., pesant de 7 à 800 kilog., un manomètre et tous les objets de cuivre et de bronze appartenant à diverses machines ont été enlevés.
..Pour commettre ce vol, les malfaiteurs ont enfoncé la porte et fait une brèche dans un mur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 novembre 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
......Audience du samedi 5 novembre

..Infraction à la police des chemins de fer. - Gabriel Dejean, mineur à Pompey, fait défaut, il a voyagé sans billet de Metz à Nancy. - 50 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 7 novembre 1904 :

Accident mortel en gare de Champigneulles

..Un terrible accident est venu jeter, samedi soir, la consternation parmi le personnel de la gare de Champigneulles.
..Le train de minerai 1204, à destination des usines de Pompey, traversait la gare à une allure très lente, lorsque le chef de train, M. Milot, voulut descendre de son fourgon en marche. Un des pans de sa tunique s'étant pris à un crochet, au moment où il sautait à terre, il pirouetta sur lui-même et tomba sous son fourgon. Les roues d'une partie du train lui passèrent sur le corps, qui fut coupé en deux dans le sens de la longueur.
..Aux cris poussés par les témoins de cet accident, le mécanicien stoppa ; mais il était déjà trop tard et l'on ne put que relever les restes informes du malheureux chef de train. Ceux-ci furent placés dans une bâche d'où, après examen du médecin de la compagnie et des chefs de service chargés de l'enquête, ils furent placés dans une bière plombée, envoyée par la gare de Nancy.
..Milot, excellent chef de train, très bien noté par ses chefs, était âgé de 47 ans. Il était marié et père de deux filles, l'une âgée de 18 ans et la seconde de 15 ans.
..Sa femme a dû depuis quelque temps être placé dans une maison de santé.
..C'est avec les plus grands ménagements que la terrible nouvelle a été apprise, samedi soir, par un inspecteur de la compagnie, aux filles de la victime.
..D'après le récit d'un témoin, Milot aurait été traîné sur un espace de 25 mètres avant de tomber sous les roues. Le malheureux cherchait, sans y parvenir, à se raccrocher au marchepied du fourgon.
..Dimanche matin, l'enquête a continué sur place.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 8 novembre 1904 :

Cambriolage à Pompey

..M. Camille Simonin, 47 ans, entrepreneur, quai Isabey, 19, à Nancy, a été victime, comme nous l'avons annoncé, d'un cambriolage des plus audacieux.
..La perte qu'il subit de ce chef est évaluée à 2,000 fr. Voici quelques détails à ce sujet : M. Simonin exploite un crassier à Pompey.
..Or, pour cette exploitation il a besoin de machines de toutes sortes, moteurs, locomobiles, etc...
..Le matériel non employé est placé par l'entrepreneur sous un vaste hangar construit tout spécialement pour cela au lieu dit au « Fond-la-Dame » et qui, pour plus de sûreté est fermé avec un tasseau de bois cloué avec de grandes pointes.
..L'autre jour M. Simonin constata que des malfaiteurs avaient décloué le tasseau et pénétré dans le local où ils avaient dégarni les machines de leurs courroies.
..L'entrepreneur put constater que neuf courroies en cuir, chacune d'une longueur de 8 à 12 mètres sur une largeur de 20 à 40 centimètres avaient disparu.
..Ces courroies pesaient ensemble 500 kilos, de plus de 100 kilos de courroies usagées avaient aussi été volées, de même qu'un manomètre, un purgeur, un niveau d'eau, etc.
..Après une plainte déposée à la gendarmerie, il fut établi que les tasseaux fermant la porte avaient été arrachés à l'aide d'un ciseau à froid et que des vitres des fenêtres de côté du hangar avaient été brisées pour donner passage aux cambrioleurs.
..L'enquête établit aussi, par trois témoins entendus, que les voleurs n'étaient autres que des mariniers ; l'un d'eux, dont le bateau était amarré en face du hangar, a été vu, par un enfant transportant un ballot de cuir du hangar à son bateau.
..Quelques jours après, deux autres témoins voyaient deux autres mariniers transporter également un ballot sur le même bateau qui était chargé de houille.
..Des recherches sont faites pour retrouver les traces des voleurs.

 

Custines

..M. Kuntz, demeurant à Custines, a déposé une plainte à la gendarmerie contre M. Honoré Jacquinet, 36 ans, ouvrier d'usine à Pompey, qui aurait blessé son enfant, âgé de 11 ans, en lui lançant une énorme pierre qui l'aurait atteint dans le dos. Le petit, ajoutait le père, serait tombé et aurait vomi le sang.
..Au cours de l'enquête, M. Jacquinet a déclaré qu'il avait vu venir sur le crassier où il travaille une bande d'enfants qui s'apprêtaient à trier la matière pour y trouver quelques escarbilles.
..M. Jacquinet, craignant un accident, chassa les enfants, qui s'enfuirent en le traitant de « Fainéant », « propre à rien ». L'ouvrier fit mine de les poursuivre ; c'est à ce moment, sans doute, que le petit Kuntz tomba à terre, où il se contusionna.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 novembre 1904 :

Pompey

..M. Ernest Hasenfratz, âgé de 26 ans, chaudronnier, a quitté son domicile le 6 novembre dernier pour aller faire une promenade à Liverdun. Depuis cette époque il n'a plus reparu à sa pension.
..Hasenfratz n'avait aucun motif de quitter le pays, car il devait toucher une certaine somme à l'usine.
..- M. Nicolas Mary, aubergiste, a porté plainte à la gendarmerie contre Justin Bronville, mineur, qui a pris la fuite en emportant divers effets d'habillement, d'une valeur de 145 fr., qui lui avaient été prêtés.

 

Instituteurs et institutrices

..Sont nommés :
..A Saint-Max, M. Haite, de Pompey, en remplacement de M. Courtot, décédé ; à Pompey, M. Lerbier, de Villers-les-Nancy; .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 novembre 1904 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
.....Audience du samedi 12 novembre

.../...
..Outrages. - Claude Gex, 25 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a outragé le garde qu'il a saisi à la gorge. L'inculpé allègue pour sa défense qu'il était surexcité par la boisson. - 25 fr. d'amende.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 novembre 1904 :

Pompey

..On nous écrit : - « 1 h. 23 du soir. Le train venant de Nomeny file à toute vapeur. Le mécanicien, la main sur la manette, les yeux rivés au disque de verre, attentif aux signaux, est prêt à ralentir son convoi pour entrer en gare de Pompey. - La machine halète. Elle vient de parcourir 25 kilomètres environ en 49 minutes, pas une de plus, mais pas une de moins.
..Une angoisse inexprimable étreint tout à coup les coeurs des nombreux voyageurs rangés sur le quai.
..On voit, en effet, deux grands bras s'agiter désespérément hors de la portière d'un wagon de 3e classe.
..- Mon dieu ! un malheur vient d'arriver, dit l'un.
..- Peut-être un enfant est-il tombé sur la voie par une portière mal fermée, dit un autre.
..- Voyez ! Le mécanicien ralentit. On a sans doute tiré la sonnette d'alarme.
..L'émotion est à son comble. Plusieurs femmes, sur le point de s'évanouir, ont déjà dégrafé leur corset.
..Par une portière brusquement ouverte, l'on aperçoit enfin, faisant suite aux deux bras qui s'agitent toujours, un jeune homme, la boutonnière ornée d'un noeud tricolore (conscrit, sans doute, allant rejoindre son régiment) et qui hurle désespérement : « Vivent les Boers ! Vive la République politique et sociale ! J'vas en Mandchourie ! »
..Un soupir de soulagement s'échappe de toutes les poitines... ce n'était donc qu'un homme...allumé !
..Le train allant à Nancy, entre en gare.
..- Où allez-vous ? lui demande t-on.
..- J'm'arrête tonlé à Champignulles !
..Et l'on a beaucoup de peine à lui faire comprendre qu'il fallait changer, le train de Nomeny n'allant pas encore en Mandchourie.
..- Mais d'où diable vient-il donc, ce cadet-là ? demandais-je à un de mes voisins.
..- Il est monté à Jeandelaincourt.
..- Ah ! c'est ça ! Un Boer de Jeandelinco, alors !! - E.R. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Samedi 19 novembre 1904 :

Pompey

..A l'occasion de la Sainte-Cécile, l'Harmonie des forges de Pompey offrira, dimanche, à 8 heures du soir, un concert à ses membres honoraires, dans la salle Neihouser, sous la direction de son chef, M. E. Richert, professeur au Conservatoire.
..Le comité s'est assuré le concours du trio montagnard « les Pyrénéens », de M. Ducard, comique grime, et de M. Massérès.
..Mme Corteys chantera : Verse, Margot ! Juanita, Marche russe, Mandoti Mandola.
..M. Lagaronne interprétera l'Angelus de la mer et Mes moutons.
..Le Domestique pour rire, saynète, et une Revue comique (jouée par toute la troupe et les artistes de l'Harmonie) sont inscrites au programme, qui ne comporte pas moins de dix huit numéros, dont cinq sont réservés à l'Harmonie : deux fantaisies sur Miss Helyet, d'Audran, et l'Echarpe d'Iris, de Lepagnole, - plus une valse et deux allegros, oeuvres charmantes de M. E. Richert.
..La soirée promet d'obtenir un réel succès.
..Pour des raisons particulières, le bal qu'offrent les musiciens aux habitants de Pompey est remis aux premiers jours de décembre, ainsi que le tirage de la tombola, au bénéfice de laquelle les dons gracieux affluent, et dont les billets s'enlèvent à ravir.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 20 novembre 1904 :

Frouard

..- M. Jules Godfrin, éclusier, en allant couper des saules, sur le bord d'une mare située au « Pont-de-Fer », aperçut à environ un mètre du bord trois rouleaux de courroies de transmission, pesant 60 kilogrammes, qui ont été dérobés dans les premiers jours de novembre au préjudice de M. Simonin, entrepreneur à Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 22 novembre 1904 :

Pompey

..M. Théodore Larché, manoeuvre, étant entré à l'auberge Ferry, à Frouard, avait laissé sa pelle et sa pioche contre la porte. Lorsqu'il voulut reprendre ses outils ils avaient disparu.
..Larché qui a porté plainte à la gendarmerie a déclaré également que près du passage à niveau à Frouard il avait été assailli par deux individus qu'il a désignés. Ceux-ci ont nié le fait.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 24 novembre 1904 :

Pompey

..M. Nestor Hampiaux, manoeuvre, travaillant à l'usine de Pompey, en voulant reprendre une paire de «snow-boots» qu'il avait déposée dans une baraque, pendant son travail, s'aperçut que ces chaussures avaient disparu. Il a porté plainte à la gendarmerie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 26 novembre 1904 :

Pompey

..M. Vion Jules, âgé de 26 ans, machiniste, a eu le pied droit atteint par une barre d'acier sortant encore toute rouge des laminoirs.
..La barre pénétrant dans le pied, y fit un trou assez grand.
..Un odeur de chair brûlée se répandit aussitôt. La plaie est horrible à voir. Pour retirer la barre d'acier, il a fallu faire machine en arrière.
..Le blessé a dû être transporté à l'hôpital de Pompey où il a reçu les soins du docteur Kuntzler. La blessure très grave sera très longue à guérir.
..- Le même jour, un autre accident se produisait dans la même usine. Un autre lamineur, Cheval, âgé de 50 ans, a eu le bras atteint par un morceau d'acier.
..Les chairs de l'avant-bras ont été arrachées.
..Le docteur Kuntzler a recousu les chairs déchirées.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 28 novembre 1904 :

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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..Pompey. - L'assemblée s'est tenue le 26 novembre.
..Nous empruntons au rapport les renseignements suivants:
..Le chiffre d'affaire de l'exercice a été de 11,940,441 fr., en diminution de 401,303 fr. sur le précédent; cette diminution s'explique exclusivement par la baisse des prix de vente.
..Au contraire, par suite de l'amélioration des prix de revient, le bénéfice s'est élevé à 1,241,494 fr. 47, en augmentation de 143,000 francs.
..Comme de coutume, de sérieuses dépenses d'amélioration ont été payées par frais généraux.
..Le montant disponible des bénéfices était de 1,006,209 fr. 14. Malgré ce résultat qui représente plus de 9 % du capital, il ne sera pas distribué de dividende, le conseil voulant effectuer à l'aide des propres ressources sociales les importants travaux entrepris.
..C'est une méthode financière que nous avons eu déjà l'occasion de signaler dans un cas analogue, c'est-à-dire où les actions sont entre les mains des dirigeants et de leur entourage. Toute les sociétés ne sauraient l'adopter.
..Voici qu'elle est l'application du bénéfice disponible :

..Réserve légale..........................
..Amortissements........................
..Réserves pour réfection et
provison pour travaux neufs..........
..Personnel.................................
..A nouveau................................

........................Total ........Fr.

37.162 20
261.164 25
.
612.166 07
33.491 94
59.374 68
___________
1.006.209 14

..Cette répartition porte à 2,260,292 fr. 46 le total des amortissements pratiqués depuis la constitution de la société, total qui représente 13 1/2 % du prix réel des immobilisations.
..L'ensemble des réserves se trouve élevé à 332,281 fr. 57 ; la provision pour travaux neufs, à 600,000 fr., et, en outre, il a été amorti des obligations pour 486,500 fr., sur un montant émis de 6 millions.
..En résumé, depuis la transformation en société, une somme de 3,679,074 fr. 03 qui n'a pas été distribuée comme dividendes, a fait retour à la société pour améliorer ses installations et contribuer ainsi à renforcer la valeur intrinsèque de l'action.
..Quant au fonds de roulement, il s'établit :
Actif réalisable et disponible....5.668.815 02
Passif exigible........................3.235.093 56
..........Différence....................2.433.721 46
..L'affaire intéresse le public seulement comme obligation. Or, il serait puéril de démontrer les garanties dont jouissent ces titres, dont le service exige une annuité de 320,008 fr. sur un bénéfice de 1,241,450 fr. 62. Ne fussent-elles couvertes que par le domaine minier de la Société, elles le seraient bien au delà du nécessaire. Ce domaine comprend quatre concessions d'ensemble 1,640 hectares dans le bassin de Nancy et les riches concessions de la Nourière et de Fleury - ensemble 1,300 hectares- dans la bonne partie du bassin de Briey. Ces dernières sont encore vierges et présentent un intérêt tout particulier pour l'avenir de la Société.
..Les membres du conseil sortants ont été réélus, et M. Charton, ingénieur, nommé commissaire, en remplacement de M. Bresson, qui a dû, pour raisons de santé, abandonner ses fonctions.

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 30 novembre 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté entre Auguste Vuillemet, Pierre Besançon, forgerons, et Adrien Guérin, Achille Petitjean, Achille Lambert, forgerons, demeurant tous à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 2 décembre 1904 :

Pompey

..Sur la plainte d'un ouvrier de forges, Camille Chrétien, la gendarmerie a ouvert une enquête sur un attentat aux moeurs qui aurait été commis sur sa femme, à l'auberge où il logeait.

 

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY
......Audience du jeudi 1er décembre

..Affaires de Frouard. - Jean-Baptiste Didier, 23 ans, Albert Vanbuhren, 19 ans, manoeuvres à Frouard, sont poursuivis pour coups et blessures.
..Voici les faits : Le 12 novembre, les deux inculpés se trouvaient dans un cabaret, où était attablé M. Larché, ouvrier de forges à Pompey. Le débitant ayant entendu Didier et Vanbuhren qui complotaient contre Larché pria celui-ci de prendre les devants, afin d'éviter de rencontrer les inculpés, mais ceux-ci sortirent du cabaret, allèrent se poster sur la route, près du passage à niveau.
..Lorsque Larché vint à passer devant eux, Didier lui porta un coup de poing sur la tête. Le malheureux tomba assommé sur le sol. - Didier, quarante jours de prison ; Vanbuheren, un mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 5 décembre 1904 :

BULLETIN FINANCIER


Revue des Valeurs régionales de la Banque RENAULD et Cie, à Nancy. Capital social : 4 millions

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Métallurgie

..France. - La compagnie de l'Est vient de donner une commande de 30,000 tonnes de rails à répartir sur 1905 et 1906 aux Aciéries de Longwy, à Micheville, à la Marine-Homécourt, à Pompey et à MM. de Wendel à Joeuf chacune pour 4,800 tonnes, et le surplus, soit 6,000 tonnes, à Châtillon-Commentry.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 9 décembre 1904 :

Pompey

..La gendarmerie a arrêté le jeune Léon Himler, âgé de 15 ans, journalier à Nancy, qui a été surpris au moment où il dérobait des barres de fer sur le crassier des forges de Pompey.
..Le jeune Himler a reconnu avoir enlevé près de cent kilogrammes de barres de fer.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 12 décembre 1904 :

Pompey

..Un chignon dans un civet. - Le tribunal de simple police de Nancy vient de liquider une affaire qui fit quelque bruit tout récemment à Pompey. C'était une histoire survenue entre voisins, qui se détestent cordialement.
..Voici ce que disait le procès-verbal de gendarmerie :
..« L'autre soir, les époux X... dinaient en famille, fort joyeusement, lorsque au pousse-café, une voisine, Mme E..., entra en coup de vent dans la salle à manger de ses voisins, gifla le maître de la maison, puis bondissant sur la belle-soeur de celui-ci, lui arracha son chignon, postiche, qu'elle lança dans les reliefs d'une gibelotte.
..Avisant ensuite une soupière encore à moitié pleine de bouillon gras, elle en coiffa un autre convive, puis alerte comme un gymnaste, elle disparut comme par enchantement, l'injure aux lèvres. »
..A l'audience, Mme E..., qui pendant la lecture du procés-verbal passe du rose tendre au rouge foncé, nie les faits et soutient que cela n'est qu' « inventions » et que « menteries » de la part de ses voisins. Elle n'est pas sortie ce soir-là de chez elle, affirme-t-elle.
..Le juge. - Cependant voilà beaucoup de témoins qui affirment ce que vous reproche le procès-verbal?
..La prévenue. - C'est pas malin. C'est l'homme, la femme, la belle-soeur, le cousin, l'amie du cousin, que sis-je, moi, qui ont déposé ainsi ? C'est tout une même tribu ! (Rires.)
..Le juge. - Eh bien, on va les citer tous comme témoins. On leur fera prêter serment et, si vous êtes condamnée, vous paierez les frais en sus.
..La prévenue. - Vous pouvez les citer. Je suis innocente.
..Le juge. - Vous les avez traités de divers noms d'animaux ?
..La prévenue baisse la tête et ne répond pas.
..Le juge. - Le tribunal, tenant compte des bons renseignements fournis sur vous, vous acquitte du chef de violences légères et vous condamne en 1 fr. d'amende pour injures simples.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 13 décembre 1904 :

Pompey

..Une enquête est ouverte sur des menaces qui auraient été proférées contre la femme Braun, ménagère, par un ajusteur.
..Cet homme serait entré chez la mère de Mme Braun et aurait menacé sa fille d'un couteau. Interrogé, il a nié les faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 décembre 1904 :

Noyé à Custines

..Jeudi après-midi, M. Klein, pêcheur à Custines, a retiré de la Moselle, le corps d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui paraissait avoir séjourné dans l'eau depuis quelque temps.
..L'identité du noyé a pu être établie. C'est un nommé Hazenfraetz, ouvrier de forges, demeurant à Pompey, et qui était disparu de sa pension depuis environ un mois.
..On a retrouvé sur lui une montre avec sa chaîne et quelques papiers qui ont servi à établir son identité.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 23 décembre 1904 :

On s'amuse à Pompey !

..Pompey nous a fourni, jeudi, deux amusantes affaires correctionnelles:
..Pauvre mari ! - Arsène Braun, ouvrier de forges à Pompey, n'a que 23 ans, il a cependant déjà contracté mariage.
..Depuis quelque temps, Arsène Braun avait des soupçons sur la fidélité de sa femme, il la trouvait changée à son égard, elle n'avait plus ces attentions, ces tendresses des premiers jours de leur union.
..Arsène Braun chercha et trouva les causes de ce changement de caratère de sa moitié.
..Oh ! elle se trouvait simplement dans un de ses camarades nommé Pierlot. Perlot avait inspiré une vive passion à Mme Braun et le pauve mari était bien oublié.
..Pour se convaincre de son malheur, Braun usa d'un stratagème bien simple. Il ne simula pas un brusque départ suivi bientôt d'une brusque arrivée ; il ne se cacha pas derrière quelque meuble et n'apparut point au moment pathétique comme la statue du Commandeur. Braun se contenta, alors que sa femme et Perlot se trouvaient ensemble près de lui, de feindre un profond sommeil.
..Il arriva ce qui devait arriver. Les deux tourtereaux s'embrassèrent.
..Au bruit des baisers, Braun sortit de son faux-sommeil et s'écria : « Eh ! bien, ne vous gênez plus, monsieur et madame ! »
..Croyez-vous que Pierlot saisi de remords fit des excuses au mari ? Jamais de la vie. Fier comme Artaban, il sortit du logement Braun, courut chercher des pierres, et, quelques minutes après, les carreaux volaient en éclat.
..Sapristi ! Le sang de Braun ne fit qu'un tour. On venait embrasser sa femme à sa barbe et on cassait encore ses carreaux par dessus le marché ! Le mari saisit un revolver et en déchargea un coup en l'air pour effrayer Pierlot.
..Le beau-frère de Braun vint à la rescousse, et menaça lui aussi Pierlot d'un revolver. Voilà pourquoi Braun et Schmitt comparaissent aujourd'hui devant la justice de leur pays qui leur inflige à chacun 16 fr. d'amende.

..L'amour ou le couteau ! - Voici maintenant une affaire, suite de la précédente :
..Pierlot, le séducteur, après la scène racontée plus haut, se mit mal avec la femme Braun. Et le 6 décembre dernier, il serait allé la menacer d'un grand couteau au domicile de sa mère, Mme Schmitt, où elle se trouvait momentanément.
Mme Braun s'enfuit de terreur.
..Pierlot est un « type » de Don Juan de village, il avoue avec facilité à l'audience qu'il était du dernier mieux avec Mme Braun : « Certes, dit-il, elle est de celles qui soulagent l'humanité souffrante ».
..Bien entendu, le public de la correctionnelle admire fort Pierlot. Ce dernier déclare qu'il était allé trouver Mme Braun pour lui remettre sa photographie et la jette dédaigneusement au pied de son ancienne maîtresse. En fin de compte, Pierlot est condamné à 25 fr. d'amende.
..Coups. - Le 5 décembre, dans la soirée, Jules-François Jacques, 26 ans, fruitier à Pompey, a frappé, à coup de poing, Mme Chandru, qui eut une incapacité de travail de huit jours. - 25 fr. d'amende, 50 fr. de dommage-intérêts.
..Le grapillage du fer. - Léon Himber, 15 ans, et son père, Léon Himbert, 45 ans, journalier à Nancy, ont été surpris dérobant une certaine quantité de fer sur les crassiers des usines de Pompey. - Le fils Himbert un mois de prison, avec sursis, Himber père, trois mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 décembre 1904 :

Pompey

..Vendredi, dans la matinée, M. Tassier, facteur des postes, en revenant de tournée, est tombé frappé d'une congestion occasionnée par le froid, sur le chemin qui conduit de Malleloy à Custines. Relevé par M. Lapointe, de Malleloy, qui, fort heureusement, passait en voiture, Tassier a été conduit au café Martin à Custines, où le docteur Kunzler, prévenu en toute hâte, lui a donné les premiers soins.
..Dans l'après-midi, la voiture d'ambulance des aciéries de Pompey l'a reconduit à son domicile à Pompey.
..Un repos d'une quinzaine de jours suffira pour son complet rétablissement.
..Harmonie des forges de Pompey. - Fête de Sainte-Cécile -Audition musicale offerte aux membres honoraires le 25 décembre 1904 :
..1. De 2 à 3 heures de l'après-midi, l'Harmonie défilera en jouant à travers la ville.
..2. De 3 à 4 heures, concert devant le café de M. Neihouser Jean.
..Programme. - 1. Bocquillon, pas redoublé. - 2. Concorde, fantaisie. - 3. Montet, valse (E. Richert). - 4. Huguette, polka (E. Richert). - 5. La Frontière, pas redoublé (E. Richert).
..La tombola sera tirée après le concert, dans la salle de bal de M. Neihouser.
..A 7 h. 1/2, soirée dansante.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 28 décembre 1904 :

Champigneulles

..Le jour de Noël, vers quatre heures du soir, le nommé Auguste Lepaux, de Champigneulles, jeune soldat au 37e d'infanterie, 3e compagnie, passait sur le pont de la Moselle, entre Frouard et Pompey, quand il aperçut un individu, qui, du haut du parapet, se précipitait dans la Moselle.
..Lepaux courut sur la berge, près des ateliers Greff, et se porta, en nageant, au secours du désespéré, qu'il retira.
..A deux reprises, ce dernier voulut renouveler sa tentative ; voyant qu'il n'y parvenait pas, il s'enfui.
..Il s'agit, croit-on, d'un marinier, qui avait bu plus que de raison.

 

Pompey

..Lundi, à midi, deux chevaux attelés à une voiture de la Brasserie de Nancy, arrivaient à fond de train dans la rue de Metz. Arrivés en face de l'Economat, ils furent arrêtés par MM. Trinquart, comptable à l'usine, et Laurent Georges, tourneur à la Société générale électrique, demeurant à Nancy, qui tous deux, s'élancèrent résolument à la tête des chevaux emballés et parvinrent non sans peine à les maîtriser.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 29 décembre 1904 :

Pompey

..Trois ouvriers de la fonderie portaient une poche en fusion d'environ 100 kilos, lorsque l'un deux trébucha contre un obstacle et lâcha la manette.
..La poche se renversa et la fonte bouillante se répandit en jets multiples au contact de l'humidité du sol.
..Deux ouvriers furent atteints par le liquide en fusion. M. Neugard, de Champigneulles, a été assez gravement brûlé aux reins. M. Emile Oudin, de Frouard, l'a été plus gravement au côté gauche surtout au pied et au bras.
..Cet ouvrier, dont les vêtements avaient pris feu, s'était heureusement précipité dans une cuve pleine d'eau. Sans ce sang-froid et cette présence d'esprit, il est à craindre qu'il n'eût été brûlé vif.
..Deux autres ouvriers, MM. Louis et Arthur Collinet, qui se trouvaient près de l'endroit où l'accident s'est produit, ont reçu quelques étincelles, mais leurs blessures sont sans importance.
..Quant à Neugard, il devra subir une interruption de travail d'une quinzaine de jours et M. Oudin pourra bien rester le double de temps sans travailler.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 31 décembre 1904 :

Pompey

..Mme Wagner, demeurant à Pompey, a déclaré à la police qu'un de ses pensionnaires Jules Gouy, 28 ans, ouvrier d'usine, s'était présenté de sa part à l'épicerie Mater, où il avait acheté à son nom un chapeau et un foulard.
..Jules Gouy a quitté ensuite Pompey en négligeant de payer le prix de deux mois de pension qui s'élève à la somme respectable de 120 fr.
..- Le conseil municipal de Pompey vient de décider la suppression d'une allocution annuelles de 200fr. qui était servie au vicaire de Pompey.
..Cette suppression a été motivée, indique la décision municipale, uniquement par des raisons d'économie budgétaire.