Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1906

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 8 janvier 1906 :

Pompey

..M. Pierre Schoumacker, forgeron, était entré en compagnie de deux camarades au café Mater ; s'étant endormi sur la table il constata à son réveil qu'une somme de 14 fr. qu'il avait dans la poche gauche de son veston lui avait été dérobé pendant son sommeil. Un ouvrier qui s'est engagé à rembourser Schoumacker est soupçonné de ce vol.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 janvier 1906 :

Accidents à Pompey

..M. Lallemand, 38 ans, garde-frein, marié, père d'un enfant, demeurant rue Jeanne-d'Arc, à Nancy, était occupé, à Pompey, à placer des signaux à l'arrière du train qu'il conduisait, lorsqu'une rame de wagons qui était refoulée vint tamponner le fourgon devant lequel il se trouvait.
..Le choc fut violent et le garde-frein, atteint à hauteur de la poitrine, roula entre les rails.
..Relevé par des employés de la gare, on constata qu'il avait reçu une forte blessure à la partie supérieure de la tête.
..Transporté à l'hôpital, il y reçut les premiers soins. On redoute des lésions internes.
..- M. André, employé aux usines de Pompey, était occupé, avec d'autres ouvriers, à transporter un moule avec l'aide de la grue, lorsque ce moule s'étant échappé de l'attache, la pièce tomba sur les jambes de M. André, qui furent fracturées. Le blessé a été transporté à l'hôpital.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 janvier 1906 :

Pompey

..Le jeune Jules Desgeorges, âgé de 14 ans, en passant devant le café Molitor, fit la rencontre du soldat Charles Wagenheim, du 153e d'infanterie, au fort de Frouard, qui, sans aucune provocation, lui porta un coup de pied et le renversa à terre.
..Desgeorges, ayant appelé « au secours », son frère Camille, soldat au 153e, accourut, mais Wagenheim le saisit par le cou et le terrassa sur un tas de fumier.
..Ce n'est qu'à l'arrivée du troisième frère Desgeorges, que l'auteur de cette agression lâcha prise et s'enfuit en proférant des menaces.
..- Sur la plainte de la femme Simon, la gendarmerie a ouvert une enquête sur des violences dont elle a été victime de la part de son mari, Eugène Simon, domestique à la ferme de Brichambeau, à Vandoeuvre.
..La femme Simon vit depuis quelque temps en concubinage, à Pompey, avec Léon Suppin, forgeron. Celui-ci a été également frappé par le mari, qui a agi sous l'empire de la jalousie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 janvier 1906 :

Pompey

..M. Armile Godart, ouvrier d'usine, en sortant, vers dix heures du soir, d'un café, a été brusquement assailli par trois inconnus qui le frappèrent de nombreux coups de pied et de poing.
..Aux appels de M. Godart, qui était tombé sur le sol, ses trois agresseurs prirent la fuite. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 10 février 1906 :

Pompey

..L'autre jour, Mme Périn, débitante à Pompey, invitait trois de ses pensionnaires, Gentils, Dehaye et Blondin, à se procurer une autre pension.
..Ce congé ne fit sans doute pas plaisir aux trois ouvriers, qui allèrent passer la soirée dans divers débits de Pompey et de Frouard.
..Lorsque la soirée fut bien avancée, les trois pensionnaires revinrent chez Mme Périn, où ils firent un « chahut » épouvantable. Pendant que l'un deux s'armait de deux vases intimes, qu'il brisait en les frappant l'un contre l'autre, tout comme si ce fut des cymbales, l'autre renversait les lits pendant que le troisième s'armait d'un arrosoir d'eau et les aspergeait copieusement.
..Mme Périn, mécontente de cette fumisterie nocturne, a déposé une plainte à la gendarmerie, qui a verbalisé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 23 février 1906 :

L'inventaire du mobilier
.....DES EGLISES

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A NANCY

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A POMPEY

..L'inventaire du mobilier de l'église de Pompey a été fait mercredi, à deux heures de l'après-midi, par M. le percepteur de la commune, délégué à cet effet par la préfecture.
..M. le curé a lu une protestaion et a laissé ensuite le fonctionnaire opérer pendant que les fidèles assemblés récitaient des prières et chantaient des cantiques.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 28 février 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a eu lieu entre Pierre Decker et Arsène Martin, travaillant tous deux aux forges de Pompey. Des coups sans gravité ont été porté de part et d'autre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 3 mars 1906 :

Pompey

..Procès-verbal a été dressé contre Charles Molitor, cafetier, pour avoir outragé les gardes champêtres qui venaient faire fermer le bal qu'il tenait dans sa salle, malgré le refus que lui avait adressé l'administration préfectorale.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 15 mars 1906 :

L'inventaire ecclésiastique
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............A nancy

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...........A Frouard

..L'inventaire de l'église de Frouard a eu lieu mercredi matin, à neuf heures. Un peu avant l'heure fixée, une compagnie du 153e d'infanterie, du fort de Frouard, occupait les abords de l'édifice et empêchait le public d'approcher. Lorsque M. Gabillet, commissaire de police, se présenta à la porte de l'église il n'y avait d'ailleurs que peu de monde derrière les soldats.
..Après les sommations qui restèrent sans résultat, M. Gabillet se rendit à une porte latérale donnant directement sur la sacristie. La serrure fut facilement ouverte à l'aide d'un crochet, mais comme une poutre formant arc-boutant se trouvait à l'intérieur, un sapeur donna un coup avec le talon de sa hache et la porte céda, la poutre étant tombée à terre.

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..MM. Gabillet et Barnonin, agent des domaines, et Thirion, adjoint au maire, entrèrent aussitôt dans la sacristie où se trouvaient M. l'abbé Robinet, curé de la paroisse, son vicaire et un jeune homme.
..M. le curé fit une protestation à l'agent des domaines, qui put de suite commencer son inventaire, lequel se fit avec la plus grande facilité, la porte de la sacristie étant ouverte et les clefs étant restées sur les armoires.
..A dix heures un quart, tout était terminé. Pendant l'inventaire, quelques protestations se sont fait entendre, auxquelles il fut répondu par des cris contraires.

...........A Pompey

..L'inventaire à l'église de Pompey a eu lieu mercredi à deux heures de l'après-midi. L'abbé Henry, curé de la paroisse, ayant été prévenu que celle opération avait eu lieu à Frouard, avait pris quelques dispositions et avait fait prévenir des paroissiens.
..Un trentaine de femmes s'étaient rendues, dès midi, à l'église où elles s'enfermèrent avec le curé, son vicaire et les fabriciens.
..A une heure, la compagnie du 153e, venue de Frouard, et quatre gendarmes arrivaient devant l'édifice. Les soldats formaient des barrages. Aussitôt les cloches se faisaient entendre et environ une centaine de personnes accouraient.
..Après des sommations infructueuses, M. Gabillet donnait l'ordre d'ouvrir la grande porte.
..Le serrurier Collot et deux soldats du génie durent enfoncer un panneau d'un des battants pour pouvoir entrer et faire tomber deux bancs qui étaient placés derrière la porte.
..MM. Gabillet et Lhuillier, receveur des domaines, entrèrent dans l'intérieur de l'église.
..M. le curé lut une protestation et l'inventaire put commencer.
..Les portes de la sacristie durent être ouverte par les soldats du génie, mais les clefs étaient restées dans les serrures des armoires.
..M. le curé Henry ayant déclaré que le coffre-fort était vide, celui-ci ne fut pas ouvert. Le prêtre dit encore qu'il était prêt à donner l'énumération des titres de la fabrique et qui se trouvaient au presbytère.

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..Une porte latérale donnant sur la sacristie avait été solidement barricadée, car le curé pouvait supposer que c'était par cette ouverture que l'agent des domaines entrerait dans l'édifice.

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..Quelques grévistes de Frouard étaient venus à Pompey.
..Pendant l'opération, ils chantaient l'Internationale ou criaient : « Vive Briands ! » « A bas la calotte ! ». Par contre, des cris de : « Vive M. le curé ! » étaient poussés par les habitants de la commune, qui étaient groupés derrière les soldats.
..A trois heures moins dix, l'inventaire de l'église était terminé et le receveur se rendait au presbytère pour inventorier les titres de la fabrique.
..Peu après, la compagnie d'infanterie regagnait le fort de Frouard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 mars 1906 :

Pompey

..M. Jean Jaladon, maçon, a déclaré à la gendarmerie que sa domestique avait pris la fuite en emportant divers effets d'habillement et après avoir vendu un lapin. Il estime à 65 fr. le préjudice qui lui a été causé.
..- Un inconnu a dérobé une vareuse, d'une valeur de 17 fr., au préjudice de M. Albert Maufray, demeurant à Frouard et travaillant aux forges de Pompey. Ce vol a été commis dans le vestiaire des ouvriers des forges.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 29 mars 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal à Louis Steier, ouvrier d'usine, demeurant à Frouard, qui, étant à son travail, à l'usine de Pompey, et à la suite d'une discussion, a tiré un couteau à cran d'arrêt de sa poche et en a menacé un contremaître.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 30 mars 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur des coups qui ont été portés à M. Pierre Favre, garde à l'usine, par Gabriel Laour et Emile Raguet, travaillant à l'usine, et qu'il avait voulu faire sortir des chantiers.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 2 avril 1906 :

Tribunal Correctionnel

..Outrage à la pudeur. - Otto-Oswald Tall, 39 ans, ouvrier d'usine à Pompey, s'est présenté d'une façon indécente devant deux femmes qui passaient dans la rue. - Quinze jours de prison avec sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 7 avril 1906 :

Pompey

..Les 25 jeunes gens de Pompey, faisant partie de la classe 1905 et qui ont passé le conseil de révision lundi dernier, ont été reconnus, tous, bons pour le service. - Un bon point aux solides gars de Pompey !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 avril 1906 :

Incendie à Pompey

..Samedi, vers neuf heures du matin, une partie de la population était mise en émoi par les appels du clairon.
..Le feu venait de se déclarer à la fabrique de vêtements de MM. Julien, Casser et Cie, située rue des Jardins-Fleuris.
..Les secours, promptement organisés, permirent de circonscrire le feu qui avait éclaté près du moteur à gaz.
..En somme, les dégâts sont peu importants, mais l'alerte fut chaude, car la fabrique est contiguë aux chais de M. Sautier, marchand de vins en gros, renfermant de grandes quantités d'alcool.
..Les pompiers de Frouard sont venus avec la pompe aider leurs camarades de Pompey. - E. R.
 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 11 avril 1906 :

Tentative de suicide à Pompey
.........Par désespoir d'amour

..Lundi, dans la soirée, un pensionnaire de M. Schmit, plâtrier et débitant, route de Metz, à Pompey, a tenté de se suicider en se tirant un coup de revolver.
..Transporté à l'hospice de Pompey, son état a été jugé très grave et l'on craint une issue fatale.
..Cet acte de désespoir est attribué à un désespoir d'amour. - E. R.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 12 avril 1906 :

INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES

Ont encore été nommés :
A Jarville, M. Larbier, de Pompey. - A Pompey, M. Cropsal, de Laneuveville-devant-nancy. - A Laneuveville-devant-nancy, M. Bary, d'Arracourt. - ... /...

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Explosion aux usines de Pompey
.......Terribles accidents évités

Mardi, à huit heures du matin, une explosion formidable éclatait dans les usines Fould-Dupont, à Pompey. D'âpres vapeurs aveuglantes se dégageaient, qui ne se dissipèrent qu'au bout d'une dizaine de minutes. Le grand « col de cygne » d'une des conduites principales de vapeur venat de sauter, entraînant avec elle son énorme « vanne ».
..Le plafond du bâtiment des chaudières a été enlevé ; tout dans l'usine est boulversé, abîmé. Le train de 800 a été arrêté et le travail des 200 ouvriers a été suspendu.
..On a heureusement aucun accident de personne à signaler. Les ouvriers étaient allés déjeuner au moment de l'explosion.

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..D'après l'enquête ouverte par la gendarmerie, voici les causes de cet accident :
..Un morceau d'acier ne put, parce qu'il était trop gros, passer entre deux cylindres. Un arrêt forcé se produisit dans toute la machinerie.
..La vapeur n'ayant pas été arrêté, se condensa rapidement dans la conduite d'amenée, puis, ne trouvant aucune issue pour s'échapper, brisa en un point faible la tuyauterie, faisant sauter les rivets qui maintenaient deux lourdes plaques de tôle d'une longueur de cinq mètres.
..Au bruit de l'explosion, plusieurs ouvriers accoururent, la conduite de vapeur fut aussitôt fermée et tout danger fut ainsi évité.
..Des pièces de rechange étant à l'usine, la tuyauterie pourra être réparée facilement et le travail pourra reprendre, croit-on, jeudi matin.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 13 avril 1906 :

Pompey

..M. Michel Schmitt, entrepreneur de plâtrerie, café du Pont, à Pompey, nous prie de dire que ce n'est pas chez lui que s'est passée la tentative de suicide dont il a été récemment parlé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 18 avril 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté, à la suite d'une discussion de travail, entre Jules Lambert, chauffeur, Célestin Flamion, machiniste, tous deux à Frouard, et Claude Charlot, lamineur. Des coups de poing ont été portés de part et d'autre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 22 avril 1906 :

Pompey

..Mme Berger, ménagère, a porté plainte à la gendarmerie contre son pensionnaire, Théophile Probst, ouvrier d'usine, qui l'aurais menacée et insultée. Les menaces ont été entendues par des témoins.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 26 avril 1906 :

Frouard

..Au moment de la relève du matin, M. Victor Camy, âgé de 28 ans, demeurant à Frouard, a été frappé à la tête par un convertisseur et a culbuté dans le vide, d'une hauteur d'environ huit mètres.
..Par une miraculeuse chance, Camy, qui restait étendu sur des dalles métalliques, n'était pas mort. Il ne portait même qu'une ecchymose à la tête, mais se plaignait de douleurs internes.
..On l'a conduit à l'hôpital de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 30 avril 1906 :

Pompey

..M. Jules Melchior, ingénieur, se trouvait dans son bureau à l'usine, lorsqu'un ouvrier, Léon Remy, y entra précipitamment en le menaçant du poing et en l'invectivant.
..Comme M. Melchior se dirigeait vers la porte, Remy lui barra le passage et le frappa de plusieurs coups de poing au visage. Procès-verbal a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 3 mai 1906 :

Pompey

..Le comité Chamarande a fait placarder à Pompey des affiches portant : « Mardi 31 avril 1906 Salle Neihousen. Réunion publique », etc. etc.
..M. Chamarande, l'homme à la chicote et aux petits papiers, est tellement abasourdi par les douches qu'il reçoit de toutes parts, qu'il a oublié que le mois d'avril n'avait que 30 jours !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 4 mai 1906 :

Pompey

..On nous écrit :
..« La deuxième réunion Chamarande a eu lieu mardi 1er mai, à huit heures et demie du soir, salle Neyhouser.
..Président, M. Lhommé ; assesseurs, MM. Collinet et Cornibé.
..Cent cinquante personne, dont quelques dames et une trentaine de gamins (nous précisons) prennent place pour écouter le candidat. Ses paroles, apprises par coeur, ont eu le don d'émoustiller les blocards, ses amis, qui composaient l'auditoire, et avaient formé une claque organisé d'avance par les chicotards de l'endroit.
..On se sentait transporté dans le charivari (pardon, le Haut-Chari), et, comme si l'on assistait à une exécution de cinquante coups de chicote, dont seul Chamarande a le secret.
..Les partisans de l'honorable député sortant, M. Marin, s'étaient entendus entre eux pour ne pas assister à la réunion blocarde.
..M. Chamarande peut dès à présent compter les voix qu'il aura à Pompey. - Un électeur assistant à la réunion. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 5 mai 1906 :

Echos électoraux

Pompey

..Dans un numéro spécial, nous avons publié une amusante chanson sur M. Chamarande, juste réponse à celle que ses amis ont fabriquée sur M. Marin.
..Cette chanson nous vient de Pompey, où elle a obtenu un grand succès et où tout le monde fredonne son refrain écrit sur l'air célèbre de : Viens Poupoule
..- A Pompey, la commune est tous les soirs plongée dans l'obscurité, les lampes électriques s'éteignent et les arracheurs de Chamarande font leur besogne.
..On dit que le maire de Pompey, directeur d'une fabrique de confections, est sur les dents depuis quelques jours, car il voudrait fournir à son ami Chamarande sa plus belle veste du dimanche.

 

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE NANCY

..Contrebande. - Eugène Crouvezier, 37 ans, mineur à Pompey, a offert en vente des allumettes de contrebande aux gendarmes de Nomeny. - Un mois de prison, 500 fr. d'amende.
.../...
..Vols. - Aimé Thomas, 18 ans, manoeuvre, sans domicile, a dérobé un veston et une paire de brodequins à un autre ouvrier habitant Pompey. - Deux mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 10 mai 1906 :

Pompey

..Une enquête est ouverte par la gendarmerie sur une rixe qui a éclaté entre Jules Navez, ouvrier d'usine et Nicolas Barbe, épicier. Des coups sans gravité ont été portés de part et d'autre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 mai 1906 :

Pompey

..L'échec de M. Chamarande a été l'occasion à Pompey d'une quête pour l'offre d'une veste symbolique au candidat battu.
..On nous écrit à ce sujet :
..« Le faubourg avait donné la redingote de grand seigneur ; le village, plus modeste, donna à la chicote la veste démocratique.
..On la trouva, le matin, pendue aux volets clos d'une boutique de la Grande-Rue.
..Le soleil s'était mis de la fête et mettait en liesse les passants matineux qui devisaient joyeusement.
..Elle n'était pas jolie ! mais d'une robustesse à toute épreuve, et l'on devinait, en voyant son ampleur, que celui qui s'était rendu digne de la porter recevrait à son contact ce courage et cette énergie qui sont l'apanage de nos centres besogneux.
..M. Chamarande, s'il aime autant les ouvriers qu'il veut bien le dire, peut venir la chercher.
..Le comité du pouvoir blackboule lui fera à l'endroit indiqué une ovation chaleureuse. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 23 mai 1906 :

Pompey

..On vient de conduire à sa dernière demeure un jeune homme de Pompey, de la classe 1905, décédé après quelques jours de maladie (anthrax au cou), laissant une veuve et un enfant de deux ans. La mère est, en outre , dans une position intéressante.
..De nombreux ouvriers ont suivi le convoi de Joseph Jesel, que précédaient tous les conscrits de la classe, avec leur drapeau cravaté de deuil et une magnifique couronne.
..L'un d'eux a prononcé au cimetière un discours ému.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 25 mai 1906 :

Pompey

..Mme veuve Dupal, servante, en allant dans une vigne de son patron, située près de la mine, a découvert quatre lapins qui correspondaient au signalement de ceux dérobés récemment chez M. Vosgien, à Liverdun.
..- Un ouvrier des forges, Yvan Temec, sujet allemand, a pris la fuite en emportant une clarinette d'une valeur de 200 fr. qui lui avait été prêtée par le chef de musique de la société des forges.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 30 mai 1906 :

Pompey

..M. Aristide Baugrillard a déclaré à la gendarmerie que pendant son travail à la cimenterie il avait été frappé de plusieurs coups de poing par Paul Richier. Celui-ci a déclaré qu'étant pris de boisson, il n'avait aucune souvenance des faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 9 juin 1906 :

Pompey

..M. Henri Eva, ouvrier d'usine à Frouard, se trouvait à son travail aux hauts-fourneaux de Pompey, lorsque tout à coup l'un de ses camarades de chantier, Jules Pillot, lui dit : « Henri, je te tue », et au même moment il lui lançait un morceau de minerai qui l'atteignit au front, lui faisant une blessure qui occasionna une abondante hémorragie. Pillot, interrogé, a nié le propos rapporté par Eva et a déclaré que c'est par inadvertance qu'il l'avait blessé en jetant un morceau de minerai dans sa brouette.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 juin 1906 :

Pompey

..Il n'y a pas que les enfants de Nancy qui soient atteints de la manie de lancer des pierres, car ceux de Pompey ne sont pas moins partisans de ce genre de sport.
..Samedi, une quinzaine d'entre eux, accompagnés de leurs parents, avaient à répondre devant le tribunal de simple police de Nancy de contraventions écopées à ce sujet.
..Les plus jeunes avaient formé une petite bande de « francs-pierreurs » qui avait pour but «d'aquiger» les passants.
..Une pauvre vieille de 70 ans eut son ombrelle brisée en servant de cible aux gamins.
..Ceux qui n'avaient pas encore dix ans ont été acquittés.
..Les plus âgés s'en sont tirés chacun avec une amende de un franc. Puisse la leçon leur servir !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 20 juin 1906 :

..GRAVE ACCIDENT A POMPEY
Tamponné par une rame de wagons

..Un grave accident vient d'arriver aux aciéries de Pompey. La victime est M. Beck, manoeuvre, âgé de 26 ans, et demeurant avec sa mère, à Millery.
..Beck poussait une brouette chargée de briques. Il traversait une des voies intérieures de l'usine au moment même où arrivait un coucou, remorquant une rame de wagons.
..Le mécanicien de coucou, M. Cavin, avait, comme d'habitude à cet endroit, mis en garde le personnel par les coups de sifflet réglementaires ; mais d'autres machines de l'usine avait sifflé au même moment, Beck, qui, paraît-il, est un peu sourd, n'entendit pas l'avertissement du coucou. Il fut tamponné par le travers et rejeté sur les rails.
..Le malheureux eut une jambe littéralement coupée par les roues des wagons du train, qui passa complétement sur lui ; il eut en outre une partie du talon de l'autre jambe emportée.
..Transporté d'urgence à l'hospice de Lassalle, il y reçut les soins du docteur Kuntzler, médecin de l'hospice et de l'usine.
..En raison de la perte considérable de sang qu'il a éprouvée, son état est fort grave.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 juin 1906 :

Pompey

..M. Henri Desmaël a porté plainte à la gendarmerie que, sans aucun motif, un ouvrier, Jean Neyen, lui avait porté un violent coup de poing à la figure.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 29 juin 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal, pour tapage nocturne, à Léopold Laugustin, Georges Schmitt, Paul Salmon, Alfred Drideau et Edmond Blondin, ouvriers d'usine, qui, à onze heures et demie du soir, chantaient à tue-tête dans la rue.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 11 juillet 1906 :

Pompey

..M. Augustin de Jonckière, âgé de 19 ans, ouvrier d'usine, demeurant rue des Jardins-Fleuris, était occupé, à l'usine, à tirer des lingots d'acier à l'aide d'un crochet. Ayant glissé sur une plaque de fer, son pied gauche s'est trouvé pris entre les pignons de deux rouleaux, qui lui ont écrasé le pied.
..Le blessé fut transporté à l'usine de Pompey où il a subi l'amputation de quatre orteils du pied gauche.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 juillet 1906 :

Pompey

..Mlle Marie Jacques, journalière, a porté plainte contre une voisine, la femme Clerc, qui l'a insultée et frappée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 22 juillet 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal a Louis Varin, âgé de 19 ans, ouvrier d'usine, qui a reconnu avoir porté un coup de couteau à Alphonse Dehaye, ouvrier d'usine également, qui a été blessé légèrement au poignet droit.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 23 juillet 1906 :

Suite tragique d'une plaisanterie à Pompey

..Dans la nuit du 13 au 14 juillet, plusieurs jeunes gens de Pompey s'amusaient sur la route, lorsque en voyant passer une voiture de M. Artis, négociant en primeurs à Belleville, qui se rendait à Nancy, l'un des jeunes gens, M. Victor Herbeuval, âgé de 19 ans, voulant faire une farce, se glissa sous la bâche recouvrant la voiture.
..M. Artis supposant qu'on voulait lui dérober quelques paniers de fruits, saisit son fouet par le petit bout et en porta un coup à Herbeuval, afin de le faire descendre de son véhicule.
..Le coup dut être porté avec une certaine violence, car le jeune homme, atteint à la tête, fut obligé de regagner le domicile de ses parents, où il s'alita.
..M. le docteur Kuntzler, appelé, constata qu'il avait une fracture du crâne. En compagnie de deux de ses collègues, il dut trépaner le blessé. Malgré cette opération chirurgicale, Herbeuval mourait vendredi matin.
..La gendarmerie, prévenue, ouvrit une enquête. Elle interrogea M. Artis qui reconnut avoir porté un coup à Herbeuval, mais sans l'intention de l'atteindre violemment.
..Il a manifesté de profonds regrets des suites tragiques provoquées par son acte de violence involontaire.
..D'autre part la gendarmerie a recueilli divers bruits indiquant que dans la nuit du 13 au 14 juillet, le défunt se serait pris de querelle avec des jeunes gens et que, au cours de la rixe qui en serait suivie il aurait été violemment frappé.
..A la suite de ces enquêtes, MM. Sadoul, juge d'instruction, Marchal, substitut du procureur, Pierre Parisot, docteur légiste, se sont rendus samedi dans l'après-midi à Pompey pour procéder à l'autopsie du défunt. L'enterrement ayant été fait, le corps à dû être exhumé et l'opération a eu lieu au cimetière.
..L'autopsie a indiqué que Herbeuval était mort des suites d'une fracture du crâne.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 7 août 1906 :

Pompey

..La distribution des prix aux enfants des écoles municipales de Pompey a eu lieu le dimanche 5 août, sous la présidence de M. Urion, directeur honoraire de l'école annexe à l'Ecole normale de Nancy.
..Remarqué sur l'estrade, M. le maire, MM. les adjoints, MM. les conseillers municipaux, M. le docteur Kuntzler ; M. Aubry, directeur de l'école Saint-Georges ; Mme Julien et plusieurs autres dames.
..L'éclat de la cérémonie était rehaussé par l'harmonie des forges et aciéries de Pompey. Les filles et les garçons ont successivement exécuté des chants fort applaudis.
..M. Urion a prononcé un discours très apprécié, dans lequel, après avoir remercié M. Julien, les conseillers municipaux, M. Fould, Mme Finance et les personnes qui ont participé à l'achat des prix, il rend hommage au mérite des instituteurs et des institutrices. S'adressant aux enfants, il leur dit la reconnaissance qu'ils doivent à leurs maîtres, à leurs maîtresses et au gouvernement de la République; puis il traite la question de la mutualité et de la solidarité. Dans péroraison, il salue la mutualité et entrevoit un avenir social ayant pour devise : « Tolérance, charité ».
..M. le maire remercie M. Urion de ses éloquentes paroles. La distribution terminée, le président félicite les jeunes lauréats et déclare la séance levée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 août 1906 :

Pompey

..Des inconnus ont dérobé une certaine quantité de faïence et de verrerie, qui se trouvaient dans deux harasses déposées sur un wagon ayant stationné sur les voies de garage de l'usine de Pompey.
..M. Doyen, gérant de l'économat, à qui était destiné cette marchandise, a évalué à 22 fr. le préjudice causé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 août 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur un attentat à la pudeur qui aurait été commis à l'aide de violences sur une fillette de 12 ans qui ramassait du bois dans la forêt de l'Avant-Garde, par un soldat en garnison au fort de Frouard. Ce dernier, interrogé, à nié les faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 22 août 1906 :

Frouard

..- Le soldat Hibsch, du 153e d'infanterie, en garnison au fort de Frouard, était monté sur la bicyclette d'un copain ; dans le faubourg de Pompey, il y rencontra toute une théorie de jeunes filles qui, se tenant par le bras, occupaient presque toute la chaussée.
..Comme, malgré ses appels de trompe, elles ne se dérangeaient pas, il dut, pour ne pas les rencontrer, obliquer trop brusquement, et, sa roue ripant, il fut projeté sur la route avec une telle violence qu'il se blessa grièvement à la tête et au bras droit.
..Comme il restait inanimé sur le sol, des passants le relevèrent et, l'ayant quelque peu ranimé, apprirent de lui qu'il était de Marbache. On le plaça sur une voiture qui se rendait à cette localité et on le transporta chez ses parents, où il reçut les soins nécessaires.
..- D'après des bruits persistants, circulant dans Pompey et Frouard, un soldat du fort de Frouard aurait tenté de violer une fillette de 12 ans, dans le bois de Pompey.
..Plainte a été, en effet, portée dans ce sens à la gendarmerie par la famille B..., de Pompey, contre le soldat C..., originaire de Frouard, où il s'est marié. Mais l'enquête faite tant par les gendarmes que par le capitaine commandant d'armes au fort de Frouard, a à peu près démontré que << le geste >> du soldat C... n'a pas la gravité qu'on lui attribue.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 2 septembre 1906 :

Le feu à Pompey

..Samedi dans la soirée, un violent incendie s'est déclaré à Pompey à l'hospice des vieillards.
..Des secours ont été envoyés sur les lieux des communes environnantes.
..Après plusieurs heures de travail, le feu a pu être éteint.
..Les pertes sont élevées, mais couvertes par l'assurance.
..Les gendarmes de Frouard qui, dès la permière heure, s'étaient transportés sur les lieux, ont ouvert une enquête.
..Les causes de l'incendie n'ont pas encore pu être établies par eux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 3 septembre 1906 :

L'incendie de l'hospice de Pompey
...................(suite)

..Voici des détails complets sur l'incendie de Pompey, que nous avons annoncé dans notre précédente édition :
..L'hospice de Pompey, dit hospice de Lasalle, a été bâti, en 1867, à la suite d'un legs de 3 millions de M. Lasalle, décédé à Pompey. Il est affecté aux vieillards des communes de Pompey, Frouard, Liverdun et Marbache. Les blessés des usines sont également soignés à l'hospice, mais moyennant rétribution.
..L'établissement se compose d'un bâtiment central auquel son accplés, à chaque extrémité, deux autres ailes, le tout formant une sorte de H.
..Le feu se déclara vers dix heures et demie dans les combles du bâtiment central, près de l'aile gauche. Les voisins ayant aperçu les flammes donnèrent l'alarme et le tocsin se fit bientôt entendre à Pompey et à Frouard.
..Les flammes gagnèrent rapidemment toute la toiture du bâtiment central et de l'aile gauche, format bientôt un immense brasier, dont la lueur sinistre éclairait toute la vallée.
..Aussi, les habitants, réveillés par le tocsin et les appels de clairon, accoururent-ils en toute hâte pour procéder au sauvetage.
..Le docteur Kuntzler qui, dès les premiers appels, était accouru, ainsi que les soeurs hospitalières, dirigea avec le plus grand sang-froid l'évacuation des malades dans diverses maisons de la commune de Pompey. Un malheureux blessé qui avait dû subir l'amputation d'une jambe, dut êre porté avec mille précautions, afin d'éviter les heurts qui auraient pu déranger les appareils et les pansements.

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..Les gendarmes de Frouard organisèrent rapidement les chaînes qui, puisant l'eau dans la Moselle, distante d'environ cinquante mètres, alimentèrent abondamment les pompes des communes de Frouard, de Liverdun, des usines Fould, de Montataire et des établissements Munier, noyant le feu, qui gagnait déjà l'étage supérieur.
..Cependant, grâce au dévouement de tous, les flammes purent être ainsi vivement combattues et l'on put préserver l'aile gauche toute entière.
..A une heure du matin, le danger était en partie conjuré. Deux pompes seules restaient en batterie et continuaient à arroser les décombres, tandis que les flammes ne s'échappaient plus que des poutres écroulées.

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..Dès le début du sinistre M. Julien, maire de Pompey avait télégraphié à la place de Toul pour demander l'aide de la garnison du fort de Frouard.
..Avant que les ordres fussent transmis, il s'écoula un temps assez long. Ce n'est que vers deux heures un quart qu'arrivèrent quarante artilleurs puis deux sections du 153e d'infanterie. Les soldats aussitôt se mirent à l'oeuvre et remplacèrent les braves pompiers communaux qui, exténués de fatigue, allèrent remplacer leurs vêtements trempés d'eau et de sueur pour revenir presque aussitôt reprendre leur place.
..Par suite du grand nombre de personnes qui prêtèrent leur dévoué concours, une grande partie du mobilier et du linge à pu être sauvée.
..Les appareils de chirurgie ont pu être enlevés sur les indications des docteurs Baseil de Frouard et Kuntzler. Ils ont été transportés au domicile de ce dernier.

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..Les dégâts qui sont couverts par diverses assurances, sont évalués à environ 150,000 francs.
..Les causes de ce sinistre paraissent être accidentelles. La gendarmerie a ouvert une minutieuse enquête.
..Pendant toute la journée de dimanche, de nombreux promeneurs se sont rendus sur les lieux pour contempler les décombres fumants et autour desquels des pompiers montaient encore la garde.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 4 septembre 1906 :

L'incendie de l'hospice de Pompey
...............(suite)

..On nous adresse ces nouveaux détails :
..« Au plus fort de l'incendie, les vieillards (hommes) se sauvaient avec ce qu'ils pouvaient emporter, mais les femmes se cachaient sous les lits. Il fallait les en arracher de force et les sauveteurs les mettaient sur leur dos pour les porter dehors.
..« Un sauveteur nommé Fève (dit Manoit) avait même le mot pour rire :« Cramponne-toi, Gugusse », criait-il à celles qu'il portait.
..« Ces vieillards ont été hospitalisés chez plusieurs habitants du village, notamment chez Mme Chamant et dans les salles d'école.
..« Pendant que de braves ouvriers se dévouaient et se multipliaient pour trouver le plus de choses possibles, d'autres, indignes du nom d'homme, des misérables, volaient le linge des pauvres.
..De bons petits coeurs, ce sont ces individus qu'on a entendu dire : « Si seulement ça avait pris du côté de la calotte !»
..Ils voulaient désigner ainsi le côté où couchent les soeurs de l'hospice.
..« Ces concitoyens-là sont les premiers à aller mendier des secours près de la calotte, comme il disent, et lorsqu'ils sont malades, eux, leurs femmes et leurs rejetons, ils sont bien heureux de recevoir les soins des soeurs : alors là on se met à plat ventre et ce sont des « chères soeurs par ci et des bonnes soeurs par là. »
..« On trouve dans tous les rassemblements « Madame Populo ». C'est ce type de femme égoïste et bavarde, parlant à tort et à travers, sotte à faire pleurer un kanguroo et se croyant très maligne. Comme ailleurs, il y a des « dames Populo » à Pompey.
..« Le feu faisait rage, pompiers, sauveteurs se multipliaient. Les vieillards criant, gesticulant, se sauvaient à moitié nus ; qu'importe « Madame Populo »était bie tranquille, elle ! - Bah, c'est pas si beau que le feu du moulin, dit-elle. (Authentique.)
..« Par suite de la frayeur éprouvée, un malheureux infirmier est devenu fou. Il ne cesse de crier :« Le feu ! le feu ! »
..« Il a dû être gardé à vue. - E.R. »

 

Nouvel incendie à Pompey

..A vingt-quatre heures d'intervalle, Pompey a eu un second incendie.
..Le feu s'est en effet déclaré dimanche rue des jardins-Fleuris, dans un immeuble construit en bois, presque à l'angle de la rue de Metz.
..Cette maison appartient à M. Husson, actuellement au régiment. Elle est occupée par M. Demange, agent de police de la commune.
..Lorsque les flammes furent aperçues par les voisins, la famille Demange était absente et les portes étaient fermées.
..Des parents pénétrèrent au rez-de-chaussée déjà menacé, et malgré le péril évacuèrent ce qu'ils purent des objets mobiliers et lâchèrent quatre porcs enfermés dans l'écurie.
..On ignore les causes du sinistre, et les dégâts, couverts par l'assurance, sont approximativement de 3 à 4.000 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 5 septembre 1906 :

Incendie à Frouard

..Vers trois heures de l'après-midi, le feu s'est déclaré dans un grenier à fourrages attenant au café de la Poste, à proximité de la gare de chemin de fer.
..M. le chef de gare et le personnel disponible de la compagnie de l'Est, les ouvriers de l'usine de Montataire, ceux des établissements de M. Munier, et M. Triste, porteur de journeaux, ont porté les premiers secours, en attendant l'arrivée des pompiers de Frouard et de Pompey, qui ont réussi à préserver le café et la maison d'habitation, dont le mobilier avait été déménagé.
..A quatre heures, tout danger était confiné, et les pompiers n'avaient plus qu'à arroser les décombres du grenier à fourrages.
..Les dégâts, qui ont une certaine importance, n'ont pu encore être évalués exactement.

 

Pompey

..Dans sa réunion du 3 septembre courant, la commission administrative de l'hospice de Lasalle de Pompey a voté, à l'unanimité, des félicitations à M. Jullien, maire de Pompey, ordonnateur de l'hospice, pour l'organisation rapide des secours contre l'incendie du 1er septembre, qui a détruit les deux tiers de l'établissement.

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..On nous écrit : - Un gaillard qui s'amuse en ce moment à Pompey, c'est celui qui, à la suite des incendies de ces derniers jours, adresse des lettres anonymes à différentes personnes de la commune, les menaçant de mettre le feu à leurs maisons.
..Mais, mon bonhomme, ouvre l'oeil. Il fait bien chaud en ce moment, et il arrive que l'on boit un petit coup, un petit coup de trop : cela délie la langue et alors l'on s'épanche dans le sein d'un ami ou d'une amie !!!
..- T'sais pas, hein ! Non, qué qu' t'as fait ?
..- Eh ben, c'est moi qu' j'ai envoyé les lettres, faut pas l'dire, t'sais !
..L'ami ou l'amie ne le dit peut-être pas tout de suite, mais finalement cela devient le secret de polichinelle, et alors... alors... la gendarmerie n'est pas loin. - E. R. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 7 septembre 1906 :

Pompey

..M. Gustave Bailly, machiniste, a porté plainte à la gendarmerie contre Ernest Burg, électricien, qui, à la suite d'une légère discussion, lui a porté un coup de bouteille à la tête, lui faisant une blessure qui a occasionné une hémorragie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 9 septembre 1906 :

Pompey

..La gendarmerie a dressé procès-verbal contre Edouard Lurion, ouvrier d'usine, qui, sans provocation, a porté deux violents coups de poing à M. Jules Yvonnet, surveillant à l'usine, et à M. Camille Herwegh, ingénieur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 septembre 1906 :

Pompey

..M. Justin Mougeot, machiniste, a déclaré à la gendarmerie que pendant son travail il avait été frappé à coups de poing par Adrien Nowack. Procès-verbal a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 11 octobre 1906 :

Pompey

..On signale la disparition, de Pompey, depuis le commencement du mois d'octobre, de M. Georges Rapin, 60 ans en pension chez M. Jacques Karmann.
..On craint que, trompé par le brouillard M. Rapin, qui aimait à se promener le long du canal, ne soit tombé à l'eau.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 15 octobre 1906 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Vols. - Marie Wongaflaest, 33 ans, femme Darennes, à Pompey, a volé des « pesseaux » dans une vigne.
..Ces « pesseaux » étaient destinés à servir de chauffage. - 16 fr.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 octobre 1906 :

Tribunal correctionnel de Nancy

..Vols. - Auguste Vaugeot, 27 ans, à Pompey, a sur le quai de la gare des voyageurs, volé une valise qui devait être placée dans le fourgon d'un train en partance pour Dijon. - Deux mois avec sursis.
.../...
..- Auguste Nicolas, 33 ans, pensionnaire chez Poinchot, à Pompey, s'est présenté chez une personne de Pompey à qui du foin avait vendu pour en réclamer le montant. - Quinze jours.
.../...
..Délits de pêche. - Jean Backès, 44 ans, cabaretier à Pompey, est poursuivi pour avoir pêché à la «raclote» dans une réserve de la Moselle.
..Le prévenu nie formellement avoir pêché à la «raclotte» dans une réserve. Il dit avoir pêché sur la limite de la réserve, mais avec une ligne dont les ameçons étaient amorcés avec des croûtons.
..Le procès-verbal du garde était appuyé par les dépositions de deux cantonniers.
..D'autre part, quatre témoins à décharge ont donné raison à M. Backès.
..Les meilleurs renseignements sont fournis sur le compte de ce dernier. - Acquitté.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 octobre 1906 :

Pompey

..Un vieillard de 72 ans, ouvrier aux forges de Pompey, qui, à la suite d'un accident de travail avait eu une jambe fracturée a été admis d'urgence à l'hôpital civil de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 26 octobre 1906 :

Pompey

..Dans son audience du 21 septembre, le tribunal correctionnel de Nancy avait condamné à un mois de prison Edouard Lurion, ouvrier mécanicien à Pompey, qui, à la suite d'une discussion, avait porté deux coups de poing à un ingénieur de l'usine.
..Lurion est un excellent ouvrier, sur lequel de bons renseignements sont fournis. Il a fait appel. La cour de Nancy, dans son audience du 25 octobre, a réformé le jugement, réduit la peine à quinze jours de prison et lui a accordé le sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 octobre 1906 :

Pompey

..La nuit dernière, un coup de feu a été tiré par un inconnu sur le chien de garde de la propriété de Mme veuve Finance.
..M. Girard, surveillant de cette propriété, a ouvert une enquête et il serait bien à souhaiter que l'auteur de ce lâche attentat dû découvert.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 5 novembre 1906 :

Pompey

..A la suite d'une discussion qui avait lieu au café Perrin, le débitant mit les perturbateurs à la porte ; ils se rendirent ensuite dans un autre établissement, puis ils revinrent devant le café Perrin, qu'ils assiégèrent à coups de pierre, brisant les carreaux de la devanture.
..La gendarmerie, prévenue, a arrêté Emile Leloup, âgé de 23 ans, monteur : Emile Pannier, âgé de 24 ans, chauffeur, et Jean Couslaou, âgé de 23 ans, chauffeur, comme les auteurs de cette bagarre.
..- Un charretier de bateau, Louis Heissat, âgé de 56 ans, a été arrêté en flagrant délit de filouterie d'aliments.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 15 novembre 1906 :

Pompey

..Les escrocs espagnols viennent encore de perdre le coût d'un timbre, en adressant à un honorable négociant de Pompey une de ces légendaires lettres où ils promettent des monceaux d'or pour une avance de quelques billets de banque.
..Si leurs tentatives ont partout autant de succés qu'à Pompey, les escrocs au trésor caché ne doivent vraiment pas faire fortune !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 24 novembre 1906 :

Pompey

..M. Cyprien Schuller, employé de bureau, se trouvait au café Péquignot, où étaient attablés plusieurs ouvriers. L'un d'eux, France Michoux, ayant pris un petit couteaux des mains d'un de ses camarades, se vanta de percer avec le tuyau du fourneau.
..Comme il s'apprêtait à lancer le couteau vers Schuller, son camarade le gifla et le débitant le fit sortir de la salle. Furieux, Michoux brisa un carreau de la porte d'entrée et, comme Schuller s'apprêtait à sortir, il lui porta quatre coups de couteau à la tête et à la main gauche, lui faisant des blessures légères.
..Michoux a regretté les faits, qu'il a reconnus, déclarant qu'il avait agi sous l'empire de l'ivresse.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er décembre 1906 :

Pompey

..Pompey aura l'année prochaine une deuxième fête patronale. En effet, le conseil municipal vient de voter une nouvelle fête à la Saint Georges.
..Rappelons que la fête habituelle se fait à la Saint-Epvre, au mois de septembre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 4 décembre 1906 :

POMPEY

..On nous écrit :
..« M. Brégeot, receveur des douanes, 1,900 fr., à Evires route, est promu, sur place, aux appointements de 2,200 fr., à compter du 1er novembre 1906 ; M. Brégeot est le fils de l'ex-facteur enregistrant de la gare de Nancy, en retraite à Pompey, décoré des médailles militaire et coloniale. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 8 décembre 1906 :

Grave accident à Pompey

..On vient d'admettre d'urgence à l'hôpital civil de Nancy, M. Paul Labrosse, ingénieur aux usines de Pompey, victime d'un accident survenu dans les circonstances suivantes :
..Mardi, à une heure du matin, M. Labrosse était monté sur un des appareils des hauts-fourneaux, il fut atteint, à la suite de dégagement de gaz, d'une syncope.
..Il tomba à la renverse d'une hauteur de huit mètres, sur un petit mur. De là, le malheureux fut projeté dans un bac d'eau où il se serait infailliblement noyé sans le secours d'ouvriers de l'usine qui le retirèrent.
..On est certain que cet accident n'entraînera heureusement pas de suites fatales.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 13 décembre 1906 :

Pompey

..Une enquête est ouverte sur une scène de coups et d'injures qui a eu lieu entre Mme Faligny, sa fille Appoline et Mlle Augustine Clément.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 29 décembre 1906 :

Pompey

..M. Abel Patteau, forgeron à Faulx, a déclaré à la gendarmerie que pendant son travail, à l'usine de Pompey, il avait été frappé de plusieurs coups de poing par un autre ouvrier, Joseph Blaisius, demeurant également à Faulx.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 31 décembre 1906 :

Pompey

..Imprudence d'enfants. - On nous écrit :

..« Dimanche dans la matinée, des gamins glissaient sur la Moselle, gelée seulement sur les bords, en face du café Backès, lorsque l'un d'eux piqua une tête dans la rivière et coula à fond.
..Remonté à la surface, il put saisir une gaule qu'on lui tendait.
..Transporté au café Backès, on l'enveloppa dans des couvertures, après l'avoir frictionné, et il en sera quitte pour un bon rhume et une bonne correction qu'il n'aura pas volée. - E. R. »