Le quotidien dans la presse de 1907

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 1er et mercredi 2 janvier 1907 :

..Un inconnu a pénétré la nuit dans la cour de la maison des époux Masson, située quai des Terreaux et a dérobé six lapins, estimés 17 fr., qui se trouvaient dans une caisse.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 janvier 1907 :

..M. Paul Wéber, ouvrier d'usine, a déclaré à la gendarmerie que, se trouvant dans un débit, il avait été frappé d'un coup de pied à la figure par Léon Lemaire, qu'il n'avait nullement provoqué. Procès-verbal a été dressé.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 22 janvier 1907 :

..M. Gaston Lourd, surveillant à l'usine de Pompey, a porté plainte à la gendarmerie contre les frères Alexandre et Jean Reindstadler, qui l'ont frappé de plusieurs coups de poing, parce qu'il les expulsait de l'usine, en raison de leur état d'ivresse.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 24 janvier 1907 :

..M. François Mangin, épicier, était arrêté avec une voiture de pain devant chez un client où il allait faire une livraison, lorsque survint un individu en état d'ivresse qui brandissant un couteau, l'en menaça. Le garde Demange étant présent, saisit l'individu et le conduisit au violon municipal où, lorsqu'il fut dégrisé, il fut interrogé par la gendarmerie. C'est un nommé Jean Kessler, âgé de 22 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Leyr.
..- Procès-verbal a été dressé contre Jules Degeorge, ouvrier d'usine, qui a été surpris lançant trois bouteilles sur la chaussée de la rue Gambetta, où elles se sont brisées.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 janvier 1907 :

..M. Jules Melchior, chef de service à l'usine de Pompey, a porté plainte conte Achille Petitjean, Achille Lambert, Paul Richier, Jules Grux qui, à la suite d'une amende qui leur avait été infligée, se sont livrés sur lui à des violences légères.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 29 janvier 1907 :

..L'officiel du 26 janvier publie les médailles d'honneur dite du travail, accordées à l'occasion du Nouvel-An aux ouvriers et employés comptant plus de 30 années de services consécutifs dans le même établissement industriel ou commercial.- Voici celles intéressant nos trois départements lorrains :

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..M. Cavin Jean Baptiste, manoeuvre à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
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..M. Gradoux Mathias, manoeuvre à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
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..M. Hemmer Nicolas, ouvrier maçon à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
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..M. Jacques Jean, ancien ouvrier de la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
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..M. Kremer Pierre, ancien chauffeur à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Custines.
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..M. Malglaive Philippe, ouvrier tourneur à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
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..M. Mater Auguste, ouvrier à la Société des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
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..M. Meyer Eugène-Jérôme, représentant de la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Nancy.
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..M. Paul André, ouvrier chaudronnier à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey.
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..M. Soleil Hector, employé à la société des forges fonderies et aciéries de Pompey, à Frouard.
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L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 16 février 1907 :

..Vendredi matin, un accident mortel s'est produit à la mine de Ludres. Un ouvrier, employé dans une galerie, a été écrasé par un bloc de minerai qui s'était détaché de la voûte.
..Il a fallu une demi-heure pour le dégager. Le malheureux habitait Pont Saint-Vincent, il est marié et sa femme est dans une situation intéressante.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 17 février 1907 :

..M. Pierre Gadol, garçon boulanger chez M. Dosser, rue de Metz à Pompey, en montant dans sa chambre, constata qu'on lui avait dérobé deux montres en argent et une paire de bottines, le tout d'une valeur de 50 fr.
..La gendarmerie, prévenue, a ouvert une enquête pour découvrir l'auteur de ce vol qui est inconnu.

..Le malheureux qui a été tué vendredi matin dans une galerie de la mine Fould, à Ludres, est M. Jean Paul, demeurant à Pont Saint-Vincent, où le corps a été ramené.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 19 février 1907 :

..Le jeune Somny, demeurant chez ses parents, à Pompey, trouvait, ces jours derniers, à cinquante mètres de l'église, dans une haie bordant la route, deux épées-baïonnettes avec leurs ceinturons.
..Ces baïonnettes portent les numéros 42,240 et 13,785 F.L, et les ceinturons les numéros 10,917 et 10,186.
..Ces armes, qui appartiennent à deux soldats du 26^e régiment d'infanterie, ont été renvoyées au corps.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 février 1907 :

..M. Jean-Baptiste Morel, 47 ans, demeurant à Frouard, ouvrier aux usines de Pompey a été serré à l'abdomen entre deux tampons de petits wagonnets.
..Le blessé qui est marié, père de trois enfants, a été évacué sur l'hôpital civil de Nancy où il a été admis d'urgence.

..Un ennemi des melons. - M. Naumann, forgeron à Pompey, qui certainement n'attachait pas beaucoup d'importance à la forme des chapeaux, vient d'apprendre au contraire que certaines coiffures sont susceptibles d'attirer bien des désagréments à ceux qui en sont porteurs.
..C'est ainsi que, pour s'être coiffé d'un chapeau « melon », il a failli essuyer plusieurs coups de revolver.
..La scène s'est déroulée au café Sins, à Pompey, dans les circonstances suivantes : M. Nauman, qui venait d'entrer, donnait une poignée de main à la patronne de l'établissement, lorsque le nommé Victor Bédonnel, âgé de 19 ans, attablé en compagnie de Charles François et de Auguste Brim, cria à Mme Sins : « Vous êtes bien polie avec les personnes qui portent des melons et des cravates de 39 sous ».
..Puis Débonnet, qui nourrit une profonde aversion pour les « melons » se mit à critiquer vivement la forme du chapeau de M. Nauman.
..Cependant l'exaspération de Bédonnet, loin de se calmer, allait toujours en augmentant, et bientôt, ne pouvant plus supporter la vue du malencontreux « melon », il tira de sa poche un revolver chargé de deux balles et le braqua sur la poitrine de M. Nauman.
..M. François, qui se trouvait avec Bédonnet, voulut intervenir et essaya de montrer à ce dernier que la coiffure de M. Nauman n'avait rien d'offensant pour lui
..Mais l'irascible Bédonnet ne voulut rien savoir et d'une poussée il envoya M. François dans la porte vitrée du débit, où il cassa un carreau d'une valeur de 4 fr. et en plus quatre verres qui se trouvaient sur une table.
..M. Nauman profita de cet instant de répit pour se dérober lui et son melon à la fureur de Bédonnet.
..A peine remis de son émotion, il alla conter son affaire à la gendarmerie, qui a ouvert une enquête.
..On dit que M. Nauman, à la suite de cette aventure, a juré que jamais plus on ne le verrait coiffé d'un melon.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 26 février 1907 :

..On nous prie de faire remarquer que la scène de violence, à propos d'un chapeau melon, que nous avons racontée dans un récent numéro, s'est déroulé au café Sins, faubourg de Nancy, à Frouard, et non à Pompey.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 mars 1907 :

..... /...

..Opposition. - Paul-Amédé Richier, 25 ans, ouvrier d'usine à Pompey, s'était présenté, au commencement du mois de janvier, en retard à son travail.
..M. Melchior, surveillant, lui fit une observation, que Richier reçut fort mal. Il tomba à bras raccourci sur le chef de service.
..Poursuivi pour ce fait, le tribunal le condamna à un mois de prison par défaut. Le prévenu fait aujourd'hui opposition à ce jugement.
..A l'audience, il dit pour sa défense que les faits qui lui sont reprochés ont été considérablement exagérés. Il a quitté l'usine depuis la scène. - La peine est réduite en une amende de 30 fr.

..Une histoire ... grasse. - On nous écrit :

..« Pompey n'est pas encore doté du « tout à l'égout », c'est pourquoi, lorsqu'il s'agit de faire certain travail on a recours à un homme de bonne volonté, qui, moyennant un salaire honnête, consent à se boucher le nez et à vous débarrasser de ... de ... enfin de çà !
..Ce spécialiste, qui habite au village, se mit donc à l'oeuvre, un soir de cette semaine. Remplissant consciencieusement son tendelin et allant le déverser dans un champ voisin ..., tout allait bien, lorsqu'en grimpant une ruelle, en face, rue de Lorraine, il se sentit soudain allégé de son fardeau en même temps que sa face arrière, à partir de la ceinture jusque et y compris ses mollets, étaient inondés par le contenu liquide et solide du tendelin.
..Ah diable ! ronchonna-t-il, comment, la crue de la Moselle monte jusqu'ici ! C'est drôle, je n'ai pas encore vu monter si haut, et puis mince que l'eau est boueuse ! Puis enlevant le tendelin de son dos :
..Mais non, c'est c'bougre de tendelin qui a perdu son fond. Ben, c'qu'il a dû en transporter du vin du Midi extra-surnaturel à l'acide sulfurique pour crever ainsi !
..Bon, mon vieux Manat, te v'la propre ainsi !!
......................................................................................................E.R. »

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 8 mars 1907 :

..M. Steeff, âgé de 54 ans, ancien militaire, est nommé garde champêtre à Pompey, en remplacement de M. Schivert, décédé.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 mars 1907 :

..On nous écrit :

..« Voici une amusante scêne de la rue :
- La v'là ... la v'là ... oui, c'est elle !! (Roulement de voitures, claquement de fouets, cris des gosses) ... En effet, la voilà.

...........Le couple s'avance
.........Faisons chacun silence
.........Dieu, quelle élégance !
.........Chantons en cadence,
.........Oh ! mes amis :
.........Une, deux, trois !
.........Vive monsieur le marié !
.........Vive madame la mariée !
.........Salut, honneur aux mariés !
.........Salut, honneur aux mariés !
.........Honneur, honneur, aux mariés !

..C'est pour cette aubade que 3 à 400 personnes - principalement du sexe joli - étaient réunis samedi, à une heure, au coin de la rue des Jardins-Fleuris et de la route de Metz, afin d'assister à l'arrivée solennelle d'une jeune fille qui venait de convoler en juste noces. Même que la pauvre petite mariée en était toute honteuse de voir tant de monde rassemblé et baissait modestement les yeux !
..Dieu, que les gens sont b ... onnasses !!
- E. R. »

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 16 mars 1907 :

..Un malfaiteur s'est introduit dans la nuit de jeudi à vendredi dans le magasin d'épicerie de M. Mater, situé route de Metz, à l'entrée du chemin conduisant à la gare, et y a dérobé pour une centaine de francs de marchandises diverses.
..Pour s'introduire dans le magasin, le cambrioleur passa par une fenêtre donnant sur le derrière de la maison, et cela malgré la proximité de la gare et des usines, où constamment vont et viennent de nombreux ouvriers et employés.
..Vendredi, la gendarmerie de Frouard a procédé à une enquête.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 19 mars 1907 :

..On sait que M. Adolphe Mater, négociant, en descendant à son magasin, constata l'autre matin que pendant la nuit un individu y avait pénétré et avait dérobé divers effets d'habillement et d'autres marchandises, estimés 42 fr.
..Pour commettre son vol, le malfaiteur avait adossé une échelle contre une fenêtre donnant sur la cour, et élevée de trois mètres au dessus du sol, puis il avait coupé avec un diamant une vitre et avait fait jouer l'espagnolette de la fenêtre par laquelle il est entré dans le magasin.
..Des employés du chemin de fer, en service sur la voie, ont aperçu le voleur, mais comme ils ne pouvaient quitter leur poste, ils ne purent se déranger pour se mettre à sa recherche.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 mars 1907 :

..M. Charles Leclerc, forgeron, a déclaré à la gendarmerie que se trouvant à sa pension, il avait été frappé par Eugène Journeux et Léon Bannerot.
..- Procès-verbal a été dressé contre Charles Kaique, ouvrier d'usine, pour avoir exercé des violences légères sur la personne de M. Lucien Julien, maire.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 28 mars 1907 :

..On vient de conduire à l'hôpital civil de Nancy Lucien Perrotin, 19 ans, ouvrier aux forges de Pompey, qui avait eu le tibia de la jambe droite fracturé par la chute d'une poutrelle de fer.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 avril 1907 :

..- Charles-Hyacinthe Kaique, 31 ans, forgeron à Pompey, faisait, la nuit, un tapage scandaleux, à proximité de la demeure du maire. Ce dernier, M. Julien, étant intervenu pour faire cesser ce vacarne, il l'injuria de la pire manière, puis il lui serra le bras droit.
..Kaique regrette la scène. De bons renseignements sont fournis sur lui. - 16 fr. pour le délit, 11 fr. pour la contravention de tapage.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 avril 1907 :

..Sur la plainte de M. Victor Fleurant, ajusteur, la gendarmerie a ouvert une enquête sur des violences dont il a été victime de la part des jeunes Louis Richard et Henri Petitjean, ouvriers d'usine.

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 12 avril 1907 :

..M. Louis Briot, manoeuvre, travaillant aux forges de Pompey, est tombé accidentellement dans un trou d'une profondeur de deux mètres.
..Dans sa chute, il s'est fracturé la jambe droite. Il a dû être conduit à l'hôpital de Nancy.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 avril 1907 :

..Il y a quelques jours, un manoeuvre, habitant la commune, se présentait, dans la soirée, chez M. Bagard, receveur-buraliste, et demandait dix centimes de tabac ; il donnait en paiement une pièce que la servante prit pour 10 fr. Elle lui rendit la monnaie sur cette somme.
..Peu de temps après, M. Bagard, en faisant sa caisse, constata qu'on lui avait donné un pfennig pour 10 fr. Il se mit à la recherche de l'individu, mais celui-ci nia le fait.
..Depuis, il a été interrogé par la gendarmerie, à laquelle il a fourni des explications embarrassées.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 avril 1907 :

..Coups. - Aimé Chalouatte, 20 ans, ouvrier d'usine à Pompey.
..Le 2 avril, étant ivre, il se trouvait dans un café. Les gendarmes l'ayant aperçu, le questionnèrent, puis, après l'avoir fouillé, il trouvèrent sur lui un couteau à cran d'arrêt. - Huit jours pour le délit et 5 fr. pour l'ivresse.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 25 avril 1907 :

..Les gendarmes étant de service dans la commune, ont déposé à la chambre de sûreté Pierre Dartenel, âgé de 29 ans, forgeron, qui était en état d'ivresse. Fouillé, Dartenel fut trouvé porteur d'un couteau à cran d'arrêt, arme prohibée.
..Procès-verbal a été dressé contre lui.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 avril 1907 :

..Des individus, à qui probablement M. Backer, cafetier à pompey, avait refusé de donner à boire à crédit, se sont vengés en arrachant et jetant à la Moselle le banc du jeu de quilles, appartenant à ce débitant.
..Comme ces amateurs de bancs sont connus, ils pourraient bien aller rendre visite à celui de la correctionnelle.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 avril 1907 :

..Mme veuve Charles Finance, propriétaire à Pompey, créatrice de l'ouvroir de filles de cette commune, vient de donner une nouvelle preuve de l'intérêt qu'elle porte aux enfants de la localité en versant une somme de cent francs à la caisse des écoles, récemment instituée.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 avril 1907 :

..Un commencement d'incendie s'est déclaré dans une chambre du premier étage du logement de M. Neihouser, débitant. Le feu qui avait pris naissance dans un lit, a pu être rapidemment éteint par les habitants de la maison. Les dégâts, évalués à 60 fr., sont couverts par l'assurance.
..- M. Sylvain, débitant, a déclaré à la gendarmerie que, vers trois heures du matin, cinq individus étaient venus frapper à sa porte pour se faire ouvrir. S'étant refusé à les laisser entrer, les individus portèrent de nombreux coups de pied à la porte, dont ils brisèrent un carreau.

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 10 mai 1907 :

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur le vol d'une montre en argent d'une valeur de 30 fr., et d'une somme de 17 fr., commis au préjudice de M. Auguste Brun, ouvrier d'usine, et sur un autre vol d'une somme de 24 fr., au préjudice de Mme Wagner, logeuse. Ces deux larcins ont été commis au mois d'avril, le jour de la fête de Pompey.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 mai 1907 :

..On nous écrit que, vendredi soir, alors que le train de voyageurs qui part de Nancy à 5 heures 40 arrivait en gare de Pompey, des terrassiers, employés aux travaux qui s'oppérent en ce moment sur la voie ferrée entre Frouard et Pompey, se précipitèrent dans un wagon en bousculant les voyageurs.
..Puis, ces individus qui se ressentaient de trop nombreuses libations, tinrent des propos inconvenants et brutalisèrent une jeune étudiante qui se trouvait dans leur compartiment, dont elle descendit d'ailleurs presque aussitôt.
..Au moment où le train s'ébranlait de la gare de Pompey, ils se mirent à danser frénétiquement ... sur les pieds des infortunés voyageurs qui se trouvaient en leur peu désirable société.
..Ensuite, tout en hurlant des chansons révolutionnaires, ils sautèrent sur les banquettes et brisèrent le globe de verre d'une lampe dont les morceaux tombèrent sur la tête des voyageurs.
..Ceux-ci, intimidés par les allures peu rassurantes de ces forcenés, s'empressèrent de changer de wagon à Marbache.
..Jusqu'à la station de Vandières, où ils descendirent, ces ivrognes continuèrent à pousser des hurlements qui n'avaient rien d'humain et à se livrer à des sauts désordonnés.
..Espérons que des mesures seront prises pour éviter le retour de pareilles scènes peu rassurantes pour les voyageurs paisibles.
..D'ailleurs, n'y a-t-il pas un article du règlement des chemins de fer qui interdit l'entrée des voitures aux personnes qui se trouvent en état d'ivresse ?

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 19 mai 1907 :

..Libéralité aux écoles. - P. Pinth, directeur de la cimenterie de Pompey, a fait dont de la somme de cent francs à la caisse des écoles de cette commune.

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 29 mai 1907 :

..Si, à Laxou, il est interdit de sonner les cloches avant sept heures du matin, afin de ne point troubler les habitants... dans leur sommeil (les braves travailleurs sont à l'ouvrage depuis longtemps), ceux de la commune de Pompey n'ont rien à leur envier au point de vue de la tranquillité, car il est expressément défendu aux colporteurs de donner, avant sept heures du matin, le moindre coup de trompe, afin d'annoncer leur arrivée et de prévenir les ménagères, qui vaquent aux soins du ménage, que c'est l'heure du laitier, du boulanger, etc..., qui passent pour faire la distribution de leur marchandise .
..Cette interdiction paraît d'autant plus bizarre, dans une commune où, en raison des usines métallurgiques, les bruits le plus divers doivent se faire entendre de jour et même de nuit, qu'est donc, à côté de ce vacarme, le son d'une petite trompe.
..Exemple à l'appui : Un jeune laitier de Frouard, qui, avant l'heure réglementaire, avait annoncé son passage, vit le garde lui dresser une contravention
..L'affaire a eu son dénouement devant le tribunal de simple police, qui a condamné le laitier à 1 fr. d'amende minimum de la peine.

..Pendant la nuit, on a brisé à coup de pierre deux carreaux du bureau des expéditions de l'usine Fould. L'auteur serait un ouvrier de l'usine qui a été renvoyé de son chantier.

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 31 mai 1907 :

..Pendant la nuit, le jeune Charles Leloup, âgé de 17 ans, ouvrier d'usine, a jeté une brique dans un vitrail de l'église, qui a été brisé. Le préjudice causé est évalué à 40 francs. Dans la même nuit, un jeune marronier, planté sur le place de la Mairie, a été brisé. L'auteur en est inconnu.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er juin 1907 :

..Un inconnu a dérobé sur le quai de la gare un paquet contenant vingt sacs vides, ayant contenu du ciment et qui étaient adressés à l'usine Fould.

..vols. - Henri-Jules Bourgeois, 19 ans, ouvrier d'usine à Frouard. On lui reproche d'avoir, le 12 mai, à Marbache, volé une bicyclette qui se trouvait appuyé contre un mur.
..Après avoir enfourché la bécane, il se dirigea vers Pompey. Là, il brisa la machine et la jeta dans les hauts-fourneaux.
..Le prévenu fait défaut à l'audience. - trois mois.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 juin 1907 :

..Un inconnu a dérobé douze perches à houblon dans un terrain appartenant à M. Robert René, âgé de 41 ans, charcutier. Le préjudice causé est évalué à 25 fr.
..Procès-verbal a été dressé contre plusieurs enfants de la commune qui ont enlevé les tuiles du mur clôturant la propriété dite Châlet-de-Navarre, située près du pont de la Moselle.

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 3 juillet 1907 :

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté dans un atelier de l'usine métallurgique entre Alix Dumont et Jean-Baptiste Guervin.

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 juillet 1907 :

..M. Nicolas Gueip a déclaré à la gendarmerie que, à la suite d'une légère discussion, un de ses camarades d'atelier lui avait porté plusieurs coups de poing à la figure.

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 juillet 1907 :

..M. Dehard, employé aux chemins de fer, au Luxembourg, était venu voir ses enfants à Pompey.
..Sa fille cadette étant près du cimetière, il s'y rendit. Mais la mère de la jeune fille, Mme Savener, femme divorcée de M. Dehard, voulut empêcher ce dernier d'embrasser son enfant.
..Comme elle essayait de repousser M. Dehard, celui-ci la fit tomber.
..La femme Savener s'enfuit aussitôt, mais quelques minutes après, comme M. Dehard passait rue des Jardins-Fleuris, la femme Savener et son concubin, M. Poncin, l'abordèrent et le terrassèrent.
..Comme Dehard allait porter plainte à la gendarmerie de Frouard, il fut rejoint par Poncin, qui lui porta plusieurs coups de bâton sur la tête.
..La gendarmerie a dressé procès-verbal.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 juillet 1907 :

..M. Emile Brabe, manoeuvre, en se rendant dans la cour de sa maison, constata que pendant la nuit on avait dérobé un lapin enfermé dans une baraque..

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 juillet 1907 :

..Délits de pêche. - Paul Briand, 22 ans, est prévenu d'avoir pêché dans une réserve à Pompey.
..D. - Vous avez pris des gardons dans cette réserve?
..R. - J'ai été surpris par des gendarmes lorsque je pêchais. J'ignorais totalement que ce fût défendu, car il y a à cet endroit aucun poteau de réserve. Si j'avais que ce ne fût pas permis, je n'aurais pas pêché, je suis de bonne foi ... moi ...
..A huitaine, pour entendre le rédacteur du procès-verbal.

Jeudi, dans l'après-midi, M. Gabriel Sableses âgé de 20 ans, ouvrier d'usine à Pompey, s'est présenté à l'hôpital de Nancy pour se faire extraire une balle de revolver qu'il avait reçue au cours d'une discussion dont le motif était la jalousie.
..Comme le projectile était entré peu profondément dans les chairs, Sableses reçut les premiers soins et fut invité à se présenter de nouveau à l'hôpital pour être examiné aux rayons X, afin que l'emplacement de la balle fut nettement déterminé.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 juillet 1907 :

..Nous avons reçu hier la visite de M. Gabriel Sablesses, âgé de 20 ans, ouvrier d'usine à Pompey, qui a reçu dernièrement une balle de révolver au cours d'une discussion.
..On avait d'abord dit que l'auteur du coup de feu avait tiré sur Sablesses par jalousie. D'après M. Sablesses, il n'en est rien. Sablesses revenait tranquillement d'un café, lorsqu'il fut assailli et frappé par plusieurs individus qui se réfugièrent au café Mather.
..Dès que Sablesses fut revenu à lui, il poursuivit ses agresseurs, mais ne put les rejoindre, car le café fut fermé.
..Une discussion s'engagea et quelques vitres volèrent en éclats.
..Le patron du café prenant Sablesses pour un perturbateur, tira sur lui plusieurs coups de revolver.
..Sablesses fut atteint par une balle dans la région du coeur, mais la blessure n'étant pas très profonde, il n'y a pas heureusement d'issue fatale à craindre.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 23 juillet 1907 :

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur des violences réciproques survenues entre Mme Hammentiers et son beau-père.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 25 juillet 1907 :

..Procès-verbal a été dressé contre le jeune Pierre Duval, âgé de 14 ans, qui a été surpris pêchant dans la Moselle avec une fourchette. Comme il avait déjà pris deux loches, ces poissons ont été rejetés à l'eau.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 juillet 1907 :

..On nous écrit de Pompey :
..« On s'étonne à Pompey que M. Jullien ose annoncer aux électeurs du canton de Nancy-Nord qu'il est conseiller municipal depuis 25 ans et maire depuis 12 ans.
..« M. Jullien peut-il vraiment s'enorgueillir ?
..« Qu'on en juge : A chaque élection municipale, il n'est passé qu'à la faveur d'une liste et toujours à une très faible majorité, et même une fois, M. Jullien s'en souvient, il s'est fait repêcher au scrutin de ballotage à une voix de majorité.
..« M. Jullien annonce à grand fracas que depuis 12 ans il est président et administrateur de la commission de l'hospice de Lasalle. A ce sujet, une simple remarque : Le maire de Pompey est président de droit de la commission administrative de l'hospice. Les maires qui viendront après lui auront, eux aussi, à coeur de s'occuper des vieillards et des blessés.
..« M. Jullien dit également qu'il a dépensé une partie de son temps à gérer les affaires publiques, mais ce qu'il ne dit pas et nul ne l'ignore, c'est que cette perte de temps (si perte il y a !) a été largement compensée. M. Jullien, épicier, boulanger, à son heure, pourrait-il le nier ?
..Un autre titre, et non le moindre, que M. Jullien passe sous silence, et qu'il eût pu invoquer pour se draper avec plus d'ampleur, est celui d'industriel. M. Jullien fabrique en effet des complets et des vestes.
..Est-ce par modestie ou par crainte qu'il s'est abstenu d'en parles ?
..« Si vous m'honorez de votre confiance, dit-il en terminant, mes efforts tendront à affermir la République, seul gouvernement digne de notre belle France. ».
..« Allons, M. Jullien, quittez ce lyrisme, qui vous a été soufflé en haut lieu. Dites-nous simplement que vous êtes le candidat du bloc, choisi par lui seul, et non par de nombreux amis, comme vous tendez à le faire croire.
..« Comme à tous les gens du bloc, la République actuelle vous conduit : augmentation des impôts, affaiblissement de notre armée, désorganisation et destruction de notre marine !
..« Incohérence, antimilitarisme et anarchie. Voilà l'idéal rêvé par M. Jullien pour notre belle France.
..« Electeurs, vous ferez voir à M. Jullien ce que vous pensez de lui en votant tous le 28 juillet pour M. Goëtzmann, candidat républicain, qui réclame, lui pour notre belle France, non pas la République actuelle, qui nous conduit à la ruine, mais une République franche, honnête, ouverte à tous, confondant dans le même amour, l'ouvrier, le pauvre et le riche, incarnant en un mot cette belle devise des vrais républicains : Liberté, Egalité, Fraternité pour tous.
.................................................................................................« Un groupe d'électeurs. »

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 1er août 1907 :

..M. Wéber, ajusteur, en pension à Pompey, a déclaré à la gendarmerie que des effets d'habillement estimés 34 fr. 50 lui avaient été dérobés.
..Il soupçonne comme étant l'auteur de ce vol un nommé Faack, qui a quitté furtivement la pension et n'a pa reparu depuis.

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 9 août 1907 :

..M. Nédicker, ouvrier d'usine, en pension chez Mme Schérer, a déclaré à la gendarmerie qu'il avait été brusquement assailli et frappé par trois individus au moment où il rentrait chez sa maîtresse de pension.
..Il a pu donner le signalement de ses agresseurs qui, retrouvés par les gendarmes, ont nié avoir frappé Nédicker.
..Interrogé sur l'emploi de son temps, un d'entre eux a répondu aux gendarmes que cela ne les regardait pas.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 11 août 1907 :

..Pendant la nuit, des malfaiteurs ont arraché et emporté un tuyau de zinc de 5 mètres de longueur estimé 15 fr. qui servait à la descente des eaux du toit de la maison de M. Matter.
..Un cor pendant en zinc, mesurant 1 m. 50, a été également arraché après la maison de M. Cadet.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 12 août 1907 :

..........MEURTHE-ET-MOSELLE (suite)

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M. Ney (Philippe), surveillant de machines à la Société anonyme des hauts fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Custines.

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M. Petitjean (Jules), chef de poste à la Société anonyme des hauts fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Ludres.

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L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 13 août 1907 :

..Un ouvrier des usines de Pompey, le jeune Pilon, âgé de 17 ans, originaire de Leyr, travaillait aux quais de déchargement des bateaux. Il était monté sur les tampons d'un wagonnet d'un train circulant dans l'usine.
..Le dernier wagonnet, sur les tampons duquel était juché Pilon, se renversa et tomba sur l'ouvrier, qui, précipité sur le sol, n'avait pu se garer.
..Pilon eut la jambe droite broyée, le bassin fracturé et reçut de nombreuses contusions internes.
..Il fut aussitôt transporté en toute hâte à l'hospice, où il expira vers 11 h. 1/4 du soir, après avoir enduré de terribles souffrances.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 15 et vendredi 16 août 1907 :

..Pendant la nuit, des inconnus ont pénétré dans l'atelier de réparations des wagons à l'usine de Pompey et y ont dérobé des brosses à peinture, diverses marchandises et des outils, estimés 40 francs. Ce vol a été commis à l'aide d'effraction, car une fenêtre de l'atelier a été brisée.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 19 août 1907 :

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..Coups. - Auguste Blaisius, 27 ans, à Faulx, est inculpé d'avoir frappé M. Georges, comptable à l'usine de Pompey.
..Devant le tribunal, l'inculpé, qui a l'air particulièrement naïf, ne manifeste aucun regret. Il avait bu, dit-il. - Six jours avec sursis.
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L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 2 septembre 1907 :

..Il y a quelques jours, M. Charles Viriot passait, vers neuf heures du soir, devant le café Backes, lorsque, sans aucune provocation, deux individus s'avancèrent vers lui et l'un deux le frappa d'un coup de couteau au bras droit. L'auteur de cette agression est inconnu.
..- Pendant la nuit, des inconnus ont brisé et mutilé de nombreux arbres et des pieds dans des jardins, situés derrière le village, appartenant à douze propriétaires qui estiment à 146 fr. les dégâts qui ont été causés.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 3 septembre 1907 :

..Procès-verbal a été dressé contre Georges Stuhler, chauffeur, qui, à la suite d'une légère discussion, a porté une gifle à un vieillard, M. François Homrighausen, âgé de 67 ans, qui travaillait dans le même chantier.
..- Un inconnu a dérobé cinq petites glaces estimées 10 fr., dans les lanternes des signaux de la voie ferrée, situées à environ 200 mètres de la gare de Pompey.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 9 septembre 1907 :

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Les pauvres pêcheurs. - Louis Finot a pêché dans la Moselle, à Pompey, avant le lever du soleil.
..Finot croyait que la pêche était autorisée dès qu'il faisait jour. - 5 fr.
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L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 10 septembre 1907 :

..Procès-verbal a été dressé contre Adrien Caré, Charles Rambour, accrocheur ; Joseph Gille et Edouard Rolin, manoeuvres, pour avoir occasionné du tapage nocturne et pour avoir détérioré le tuyau d'une fontaine.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 15 septembre 1907 :

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..Un mauvais voisin. - Joseph Luppert, 28 ans, ouvrier d'usine à Pompey, est une vraie brute ainsi qu'on va le voir.
..L'autre soir, il roua de coup un voisin qui ne lui disait absolument rien.
..Puis non content de son exploit, il brisa encore la porte d'entrée de l'appartement de celui qu'il avait frappé.
..Au cours d'une perquisition faite chez lui on découvrit une certaine quantité de bois, près de deux stères volé par lui dans la forêt de l'Avant-Garde. - Quatre mois avec sursis.
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L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 26 septembre 1907 :

..M. Semin, 76 ans, de Frouard, occupé aux aciéries de Pompey, a été atteint par un jet de flammes provenant de l'explosion d'un pain de crasse. Ses vêtements prirent feu et la victime fut grièvement brûlée.
..C'est dans un état désespéré que M. Semin a été transporté à l'hospice de Pompey.

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 27 septembre 1907 :

..M. Semin, ouvrier aux aciéries, qui, dans les circonstances que nous avons relatées hier, avait été brûlé par suite de l'explosion d'un pain de crasse, a succombé à ses horribles blessures.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 septembre 1907 :

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..On rompt les scellés ! - Adrien Carré, 18 ans, ouvrier d'usine à Pompey, s'est amusé à desceller les tuyaux d'alimentation des fontaines.
..A l'audience, il reconnait les faits et déclare tout tranquillement qu'il voulait s'amuser. - Un mois avec sursis.
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L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 30 septembre 1907 :

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..Les prunes du voisin. - Henry Gestchwind, 30 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a récolté les prunes de son voisin.
..Le président. - Qinze jours avec sursis.
..Le prévenu. - Comment, quinze jours pour ça !...
..Le président. - Vous n'avez qu'à laisser les prunes de votre voisin.
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L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 5 octobre 1907 :

..M. Jean Backès, débitant, a porté plainte contre Aimé Chalouatte, manoeuvre, qui, étant entré brusquement dans son débit, lui a porté plusieurs coups de pied et de poing et a brisé quatre carreaux aux fenêtres, causant un préjudice de 32 fr.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 octobre 1907 :

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..Un satyre. - François Lacroix, 43 ans, manoeuvre à Pompey, a commis, sur le chemin de halage du canal, un attentat à la pudeur sur une petite fille âgée de cinq ans.
..Le prévenu est coutumier du fait. Il a déjà été condamné pour un délit analogue.
..A l'audience, le prévenu reconnaît les termes du procès-verbal. - Huit mois.
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L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 8 octobre 1907 :

..Une voiture chargée de pommes de terre venait de Pont-à-Mousson à Nancy. En passant à Pompey, le conducteur du véhicule en descendit pour prendre un verre, laissant sa femme sur la voiture.
..Mais le chaval prit peur à la suite d'un coup de sifflet d'une machine et s'emballa.
..La femme voulut sauter de la voiture, mais une roue lui passa sur le pied gauche et elle reçut encore diverses contusions.
..Heureusement un courageux sauveteur, M. Heffe, facteur à la gare de Pompey, s'élança à la tête du cheval et parvint à l'arrêter à cinq mètres de la voiture d'un laitier qu'il allait briser.
..Enfin, le marchand de pommes de terre put rentrer en possession de son équipage et il continua sa route ... sans même songer à remercier M. Heff.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 octobre 1907 :

..Samedi dans l'après-midi, M. Léon-François Heutzen, âgé de 26 ans, ouvrier forgeron, demeurant rue du Général-Fabvier [ndlr: à Nancy], 32, a mis fin à ses jours en se tirant un coup de révolver à la tempe droite.
..Heutzen travaillait aux forges de Pompey. Comme il était de service de nuit il s'était couché toute la matinée. Vers trois heures de l'après-midi, il sortait de sa chambre et se rendait dans la cour où il passait près de sa propriétaire. Sans dire un mot, il rentrait dans sa chambre. Sa propriétaire entendait presque aussitôt une forte détonnation.
..Elle se rendait chez son locataire qu'elle trouvait étendu sur le plancher, baignant dans une mare de sang.
..M. le docteur Vigneron, qui avait été appelé, constat que l'état du blessé était désespéré.
..La voiture d'ambulance des pompiers fut aussitôt requise pour transporter Heutzen à l'hôpital où il expirait à cinq heures et demie, quelques minutes après son arrivée.
..La balle, du calibre 9 millimètres, était entrée par la tempe droite dans sa boîte crânienne, d'où elle était sortie du côté gauche pour aller se loger sous la peau.
..Dans la poche du défunt, on a trouvé un couteau-poignard dont la lame était ouverte. Il n'a laissé aucun papier indiquant les motifs de cet acte désespéré.
..Heutzen est né à Pompey le 24 juillet 1881. Il appartient à une honorable famille. Le père tient encore dans cette commune le café de l'Université.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 octobre 1907 :

..Mme Sidot, ménagère, a porté plainte contre Pierre Schoumacker, ouvrier d'usine, qui l'aurait frappée sans provocation à coups de pied et de poing.
..- Lundi, à 4 heures, ont eu lieu les obsèques du forgeron Heutzen, qui s'est suicidé à Nancy, dans les circonstances que nous avons relatées.
..De nombreux amis ont tenu, par leur présence, à témoigner leur sympathie à la malheureuse famille.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 19 octobre 1907 :

..Vendredi matin, à huit heures, le dépôt de Nancy a expédié sur Pompey un wagon de secours.
..Il s'agissait de replacer sur la voie la locomotive d'un train de marchandises qui était déraillée entre Pompey et Marbache.
..Après un travail qui a duré toute la matinée, la machine a été remise sur les rails.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 22 octobre 1907 :

..Pendant la nuit, des inconnus ont pénétré sur les chantiers de l'usine de Pompey et, après avoir fracturé une armoire à l'aciérie Thomas, ils ont dérobé divers outils estimés 10 francs.
..Pendant la même nuit, un globe d'un phare électrique a été brisé aux usines de Pompey devant le bâtiment de l'aciérie.

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 26 octobre 1907 :

..Procès-verbal a été dressé contre René ... , 19 ans, ouvrier d'usine qui a porté un coup de poing à M. François Fa.., garde à l'usine, qui avait refusé de lui ouvrir la porte.

..- La gendarmerie a arrêté en flagrant délit de vol Charles Esseling, âgé de 20 ans, ouvrier d'usine qui, pendant son travail, a dérobé un porte-monnaie contenant 36 francs, dans le veston de M. François Lemoine. Esseling, qui a dépensé aussitôt une partie de l'argent, a nié les faits malgré les dénégations formelles des témoins.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 octobre 1907 :

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..- Henri Backès, 49 ans, débitant ; Charles Lhommé, 36 ans, entrepreneur, et Auguste Desgeorges, 20 ans, tous trois à Pompey, viennent, les deux premiers, expliquer au tribunal comment, le 8 octobre, ils infligèrent une correction à un nommé Chalouette.
..Le troisième prévenu est inculpé d'outrages au garde. Il est actuellement soldat à Constantine, car il s'est engagé à la suite de cette affaire.
..M. Backès explique au tribunal que Chalouette le menace depuis plus de deux ans. Maintes fois, il a eu des carreaux casssés. Alors las d'être molesté, victime de méchancetés, certain soir, lui et des amis corrigèrent Chalouette et ses copains.
..M. Lhommé raconte que Chalouette s'était flatté de faire un « fromage de cochon » avec sa tête.
..Voyez-vous, si on avait fait un fromage avec ma tête ! dit-il au tribunal (rires). Alors il a corrigé Chalouette d'importance.
..Des notables et le garde, entendus, racontent que le plaignant Chalouette est un affreux voyou qui terrosise la commune. - Les deux premiers, 5 fr., l'autre 16 fr.
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L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 novembre 1907 :

..Un ouvrier des usines de Pompey, M. Kieffer, âgé de 62 ans, a été, au cours de son travail, tamponné par une locomotive du type « coucou ».
..Le malheureux, traîné sur un parcours de plusieurs mètres, a eu la jambe droite broyée et porte de graves contusions à la tête.
..Le docteur Kuntzler a pratiqué l'amputation du membre blessé.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 7 novembre 1907 :

..M. Lucien Thirion, sous-officier retraité, a été nommé commissaire de Pompey et a prêté serment devant le tribunal.

..Mlle Marguerite Bertrand, âgée de 16 ans, travaillant à l'usine de charbons électriques, a eu la main droite écrasée par une presse hydraulique sous laquelle elle plaçait des charbons. Cette jeune fille a été conduite à l'hospice de Pompey, où M. le docteur Kuntzler a dû faire l'amputation du poignet.

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 13 novembre 1907 :

..La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté la nuit sur la voie publique entre Ernest Blandin, Clodomir Parot, Jean Sogazt, Jean Welte et Jean Kirsch, tous ouvriers d'usine.
..Au cours de la bagarre, Blandin qui avait été frappé à coups de poing et terrassé, a pris son couteau dans sa poche et Parot a tiré quatre coups de revolver en l'air pour effrayer ses adversaires.
..L'arme, du calibre de 7 millimètres, a été saisie et procès-verbal a été dressé contre Parot.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 17 novembre 1907 :

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..Une arme dangereuse. - Gabriel Weittmann, 24 ans, à Pompey, a été trouvé porteur d'un câble d'une longueur de 80 centimètres.
..On sait que cette arme est extrêmement dangereuse. - Huit jours avec sursis.
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..Un ventre creux. - Arthur Frey, 25 ans, marcaire à Pompey, avait le ventre creux et pas un rouge liard en poche, lorsqu'il entra dans un débit de Frouard pour s'y faire restaurer.
..Là, il se fit servir un platureux repas.
..Lorsqu'il eu bien mangé, il fila à l'anglaise, non sans emporter toutefois, une bouteille de champagne.
..Arrêté quelque temps après, on trouva sur lui un revolver. - Un mois.

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 25 novembre 1907 :

..Un pantalon de velours a été dérobé à M. Eugène Mouriaux, ouvrier d'usine. On soupçonne un camarade de pension d'être l'auteur du larcin.

..La gendarmerie a arrêté Konrard Munzer, âgé de 36 ans, ouvrier d'usine à Pompey, qui a été surpris volant divers objets dans la maison Dominge, où il était entré pour demander l'aumône.

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..Il s'ennuyait : - Clodomir Parot, 20 ans, ouvrier d'usine à Pompey, portait en poche un petit pistolet. Comme il s'ennuyait, il l'exhiba, puis il s'amusa à en tirer quelques coups sur la voie publique. - 25 fr.
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..Poudre en l'air - Un cordonnier de Pompey, Marie-Léon-Auguste Bannerot, avait trouvé amusant de prendre un mur pour cible et de tirer des coups de revolver, pour le plus grand péril des passants. - 25 francs d'amende.
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L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 1er décembre 1907 :

..Procès-verbal a été dressé contre Léon Kiffer, ouvrier d'usine, qui, à la suite d'une légère discussion aux forges de Pompey, a porté un coup de poing à Eugène Jacques, électricien.

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 3 décembre 1907 :

..Sur la plainte de M. Camille Herwegh, ingénieur, la gendarmerie a ouvert une enquête sur des menaces qui ont été proférées à son égard par Joseph Culot, ouvrier d'usine, qui a violenté M. Louis Zinte, contremaître, qui était intervenu.

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 décembre 1907 :

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..Pompey.- L'exercice dont il était rendu compte à la dernière assemblée s'est caractérisé par deux ordres de faits :
..1° La mise en oeuvre d'un nouvel outillage, coïncidant avec des conditions favorables du marché sidérurgique pour aboutir à un bénéfice de 2,740,787 fr. contre 1,112,305 fr. précédemment.
..2° La mise en valeur de la concession de la Mourière.
..Le chiffre des ventes a été de 20 millions 773,000 fr., contre 13 millions 988,000 francs. Cette augmentation de 50 % n'est pas le fait seul de la hausse des prix, mais aussi celui de l'augmentation de la production. En outre, les bénéfices se sont accrus dans une proportion plus forte que le chiffre d'affaires, ce qui atteste bien la vertue des améliorations apportées à l'outillage.
..Fidèle à ses traditions familiales, la Société a encore employé cette année la presque totalité de ses bénéfices à amortir les installations et à constituer des réserves en vue des dépenses à venir.
..Après le service des obligations qui exige 319,618 fr. 30 et 260,239 fr. 19 d'amortissements statutaires, il restait un disponible de 2,183,176 fr.47, qui a donné lieu à la répartition suivante :

Amortissements et réserves..	1,667,382 33
Actionnaires........................	440,000 .».
Report à nouveau.................	48,367 80
Personnel............................	27,420 34
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.......................Total...........	2,183,176 47

..Analysons le bilan après cette répartition et les modifications survenues à la suite de la constitution de la Société des mines de La Mourière.
..Capital actions 11 millions ; dette obligataire ramenée de 6 millions à 5,200,000 fr. Nous avons vu quelle faible partie des bénéfices exige son service.
..Immobilisations 13,291,251 fr. Or, elles sont constituées par les usines de Pompey et d'Apremont, le domaine minier de la Société qui comprend encore la concession de Fleury (808 hectares), dans le bassin de Briey ; elles représentent une valeur bien supérieure ç la somme portée au bilan. Depuis la fondation de la Société, le montant des amortissements pratiqués et des réserves constituées est en effet de 9,761,385 fr.
..Un chapitre spécial est ouvert pour les 3,500,000 fr. d'actions La Mourière en face duquel on a constitué une réserve spéciale de 3,295,282 fr., de façon à ne pas faire entrer dès maintenant cette opération dans le compte profits et pertes.
..Excédent de l'actif réalisable et disponible sur le passif exigible, 3,148,347 fr. 82.
..Ces chiffres attestent une très large situation financière.

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 12 décembre 1907 :

..Pendant la nuit, le fil de transmission du disque avancé, voie n° 1 , côté de Frouard, a été coupé à l'aide d'une lime, par des individus jusqu'ici inconnus.
..La gendarmerie a ouvert une enquête.

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 13 décembre 1907 :

..Pendant la nuit, des inconnus ont brisé deux portes, estimées 30 fr., au bâtiment de la fonderie des hauts-fourneaux.

..- Un inconnu a dérobé quatre tabliers en cuir et divers objets, estimés 24 fr., dans la guérite de M. Louis Richard, magasinier à l'usine.