Le quotidien dans la presse de 1909

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 janvier 1909 :

Pompey

..Un homme âgé de 40 à 45 ans, étant venu trouver M. Landolphe, garde champêtres à Pompey, pour avoir un gîte, fut conduit au violon municipal avec M. Vanlabac, serrurier à Nancy, qui, revenant à pied de Pont-à-Mousson, ne pouvait plus continuer sa route en raison de la fatigue.
..Le garde ne ferma que la porte extérieure, laissant celles des deux geôles ouvertes.
..Le lendemain matin, M. Landolphe, en se rendant au violon, trouva étendu sur le sol du couloir le premier des deux hommes qui ne donnait plus signe devie. Il portait une plaie assez longue à la gorge
qu'il s'était faite avec un rasoir qui fut trouvé à ses côtés ; le malheureux, trouvant que la mort ne venait pas assez vite s'était pendu avec sa ceinture-turban à la porte de la geôle où il était enfermé.
..La ceinture s'était rompue après lamaf et le corps était tombé contre la porte du local où était Vanlaoeck, de telle sorte que celui-ci ne pouvait sortir, et il fallut que le garde déplaçât le suicidé.
..D'après l'enquête ouverte par la gendarmerie, le défunt serait un nommé Emile Dupré, terrassier, ayant des parents à Toul.
..Lorsqu'il fut mis au violon, il avait prononcé quelques paroles indiquant qu'il voulait en finir avec la vie.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 10 janvier 1909 :

............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 9 janvier

Vol d'une voiture et d'un cheval à Pompey

..Les nommés Charles Wendling, 33 ans, ajusteur à Haguenau et Jean Schira, 57 ans, mineur à Maxéville, dérobère à la gare de Pompey une voiture et un cheval, appartenant à M. Dolveck, cafetier dans cette commune.
..Ils allèrent jusqu'à Pont-àMousson, et s'arrêtèrent devant un café.
..Après avoir pris une consommation, ils voulurent vendre le cheval et la voiture au cafetier, mais ce dernier ayant des soupçons et voyant passer un gendarme, lui raconte l'offre qui venait de lui être faite.
..Le gendarme arrêta aussitôt Wendling et Schira - Wendling, 13 mois de prison ; Shira, 4 mois de prison.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 12 janvier 1909 :

Frouard

..Procès-verbal a été dressé contre Lucien Richier, manoeuvre à Frouard, Paul Klein et Jules Desgeorges, manoeuvre à Pompey, qui ont dérobé une certaine quantité de coke à l'usine de Montataire.

 

Petites correspondances

..En raison de l'abondance de plus en plus grande des « Petites Correspondances » et du temps de plus en plus considérable, par conséquent, qu'exigent les recherches pour y répondre, nous ne répondrons plus, désormais, dans notre numéro du lundi, qu'aux lettres qui nous seront parvenues au plus tard, le jeudi soir. Les autres devront attendre la semaine suivante.

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..Rappelons encore que nous répondons dans les colonnes du journal, et JAMAIS directement.
..En effet, le service des petites correspondances n'est pas un BUREAU D'AFFAIRES, mais un bureau de RENSEIGNEMENTS GRATUITS, — renseignements dont profitent tous nos lecteurs.

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... /...
D.— Avons-nous droit à une carte d'abonnement de Laître-sous-Amance à Pompey ?
R.— Il nous semble que rien ne s'y oppose ; adressez-vous à la gare de Pompey, qui vous donnera tous les renseignements.
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 13 janvier 1909 :

.......Médailles d'honneur du travail

Décernées à l'occasion du 1^er janvier 1909

..........MEURTHE-ET-MOSELLE

..... /... ; Louis-Claude Collignon, machiniste à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; Charles Crefcœur, chauffeur à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Auguste Dumouteau, ouvrier maçon à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 janvier 1909 :

.......ETAT CIVIL DE NANCY

..Décès.
... / ... - Arnold Wagenheim, 35 ans, ouvrier d'usine à pompey. - ... /...

 

 

La porte monumentale de l'exposition de Nancy 1909

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..Nous empruntons, à la revue l' Exposition de Nancy, 1909, le cliché de la porte monumentale qui constituera l'entrée principale de l'Exposition de Nancy sur la rue Jeanne-d'Arc.
..Elle sera construite entièrement par la Société des Forges et Aciéries de Pompey. C'est dire qu'elle synthétisera complètement le travail du métal, en partant du minerai, pour passer aux fontes, et aux produits finis.
..Un arc de 11 mètres de largeur, et de 12 mètres de hauteur, sera formé par des tôles, tampons, rails, profilés de toutes sortes. Il sera élevé sur un soubassement en minerai provenant des exploitations de la Société de Pompey.
..La profondeur ou épaisseur de cette construction sera de 0 m. 80-1 mètre.
..Deux pylônes, de chacun 21 mètres de hauteur, se détacheront de chaque côlé et supporteront des lampes à arc.
..Les armoiries de Nancy couronneront le tout.
..L'ensemble présente un caractère sobre et sérieux, mais d'un heureux ensemble décoratif.

 

.......Médailles d'honneur du travail

..........MEURTHE-ET-MOSELLE

.....................(suite)

... /... ; MM. Paul Havette, employé à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Georges Krautkraëmer, contremaître à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Pierre Magis, surveillant à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Séraphin Pastant, contremaître à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Jean Petitjean, ouvrier à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; Louis Petitjean, manœuvre à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Sigisbert Raison, manoeuvre à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; François Renaudin, surveillant à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /... ; Auguste Vaillant, frappeur à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey ; ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 25 janvier 1909 :

............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

..Vol. - ... /...
..— Jules Desgeorges, 17 ans ; Jean Klein, 20 ans, manoeuvre à Pompey, et André Richier, 21 ans, manoeuvre à Frouard, entrèrent dans les chantiers de l'usine de Montataire et dérobèrent 60 kilos de coke. — Klein, un mois de prison ; Richier et Desgeorges, chacun un mois de prison avec : sursis.
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 26 janvier 1909 :

.......ETAT CIVIL DE NANCY

..Décès.
... / ... - Martin Feger, 42 ans, ouvrier d'usine à pompey (Meurthe-et-Moselle). - ... /...

 

La Cérémonie de Fontenoy-sur-Moselle

........(De notre correspondant de Toul)

..« Dimanche, par un temps à souhait, le petit village de Fontenoy-sur-Moselle était en fête.
..Il avait tenu, comme les années précédentes, à célébrer dignement son anniversaire patriotique et cette fête du Souvenir, rappelant aux jeunes générations qu'on ne doit oublier ni les braves francs-tireurs du camp de la Délivrance, qui, en plein pays envahi avaient tenté le hardi coup de main du 22 janvier 1871, ni les malheureuses victimes innocentes livrées à la brutalité de l'envahisseur.
..Aussi chaque habitant avait-il tenu à décorer et pavoiser sa maison, rivalisant de goût avec les édifices municipaux et l'église.
..Toute la matinée, des différents trains, venant des directions de Nancy et Toul, les Vétérans, sociétaires et curieux descendent en foule et refont le même pèlerinage patriotique déjà fait l'année précédente : Visites au pont, au chemin creux et à la bosse qui découvre Velaine-en-Haye.
..A onze heures, sur la place de la gare, la municipalité reçoit les invités, et après la sonnerie : « Au drapeau », le cortège se forme.
..Nous remarquons M. Herrgott, sous-préfet, en grande tenue, qui préside, le général Dupommier, gouverneur de Toul, M. A. Denis, maire de Toul, le général Le Coat de Saint-Haouen, MM. Arnould, président de la 192° section des Vétérans et de la société des médaillés toulois, Maljean, maire de Neufchâteau, et président de la Fédération vosgienne des Vétérans ; Saint-Etienne, lieutenant-colonel au 156^e, et auteur d'une brochure sur le coup de main de Fontenoy, docteur Collin, vice-président de la section de Frouard, Marc, de Nancy, Daumy, président de la section des Vétérans de Bouxières-aux-Dames, Mienville, vice-président de la section des Vétérans de Nancy, Marchal, de la société de tir de Velaine-en-Haye, Gentel, président des engagés volontaires de 1870-1871, puis MM. Panigot, Tuana, Barbas, Poulet, Wagner, tous anciens francs-tireurs.
..De nombreuses sociétés ont envoyé des délégations ; les curieux étrangers sont aussi très nombreux.
..La « Lyre touloise », sous l'habile direction de M. Leprovost, joue une marche entraînante tandis que « l'Eclair », de Dommartin, encadre le cortège, qui se rend tout d'abord à la mairie, où la municipalité offre à ses invités un vin d'honneur.
..Les présentations sont rapidement faites, et dans le même ordre, on se rend à l'église, où l'abbé Petitjean célèbre la messe anniversaire.
..L'intérieur de l'édifice disparaît totalement sous les trophées de drapeaux disposés avec beaucoup de goût et les drapeaux des sociétés forment la haie dans le choeur.
..L'abbé Petitjean, en peu de mots, remercie toutes les personnes présentes d'être accourues en foule à cette cérémonie patriotique et rappelle la mémoire des braves morts en combattant pour la Patrie.
..La « Lyre touloise » fait entendre plusieurs morceaux de circonstance et la quête est faite par deux charmantes jeunes filles de la localité.
..C'est, comme de coutume, au pied du monument que les discours ont été prononcés. M. Morlot, maire, a parlé le premier, puis M. Herrgott, sous-préfet de Toul, et M. Panigot, un des braves survivants de l'audacieux coup de main du 22 janvier 1871, ont prononcé de patriotiques paroles.

*
*..*

..Comme de coutume, un banquet a été servi après la cérémonie au restaurant Brice.
..Une grande partie des membres du « Souvenir fiançais », de Frouard, qui n'avaient pu trouver place dans les salles trop exiguës du café où avait lieu le banquet officiel, se réunissaient dans un autre établissement et au cours d'un repas fort animé, évoquaient les souvenirs si précieux des diverses cérémonies patriotiques de l'année 1908, auxquelles participa le comité de Frouard.
..Au dessert, M. le docteur Collin, vice-président du « Souvenir fronçais », de Frouard, présente les excuses de M. le docteur Baseil, président, qui, obligé de s'absenter, n'a pu accompagner la délégation.
..Il lève son verre à la santé de M. Niessen, le vaillant secrétaire général du « Souvenir français », qu'un empêchement grave a retenu au dernier moment à Paris, et à la prospérité de l'Association.
..M. Leguay de Pompey, prononce ensuite un discours fort applaudi.
..Ainsi se passa cette belle cérémonie de Fontenoy, toute d'union dans de douloureux souvenirs patriotiques. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 janvier 1909 :

Pompey

..Depuis environ trois mois, plusieurs coussinets et modèles en bronze, pesant près de 150 kilogrammes, ont été dérobés dans la fonderie des forges de Pompey. Les auteurs de ces vols sont inconnus.

— Procès-verbal a été dressé contre Emile Huthe, aide-marteleur, demeurant à Frouard, qui, étant pris de boisson, a brisé un carreau et a commis des déprédations, au bureau de M. Nicolas Martin, contremaître à la fabrication des tampons à l'usine de Pompey.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 31 janvier 1909 :

Paris, 31 janvier, 4 h. 50 matin.
MÉRITE AGRICOLE

..Sont nommés chevaliers dans l'ordre du Mérite agricole :
... /...
..Boulangé, pharmacien à Pompey ;
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 février 1909 :

Frouard

..— M. Edouard François, cisailleur, pendant son travail à l'usine de Pompey, passa près de son frère Léon, qui lui porta un coup de poing.
..Edouard riposta par des coups de même nature.
..Le motif de cette querelle est que Edouard s'oppose au mariage de son frère.

Pompey..

..La gendarmerie a arrêté Charles Laucuss, âgé de 65 ans, chauffeur, sans domicile, qui a été surpris à l'usine de Pompey fouillant les sacs des ouvriers, pour y chercher de la nourriture.
..Ce vieillard a reconnu le fait, disant qu'étant sans travail depuis le 15 décembre, il avait vécu d'aumônes et que poussé par la faim, il avait pris un morceau de pain.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 13 février 1909 :

............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

... /...
..Un marteleur qui martèle. — Le 26 janvier, Emile Huth, 21 ans, marteleur à Frouard, ayant une réclamation à faire, alla trouver M. Martin, son contremaître, à l'usine de Pompey. M. Martin étant absent, Huth ne trouva rien de mieux, pour marquer sa visite, que de casser les carreaux et briser la porte du bureau. — 50 francs d'amende.— E. C.
... /...

 

Pompey..

..Des inconnus ont brisé le panneau de la porte d'entrée du laboratoire dépendant de la cimenterie des hauts-fourneaux.
..Le préjudice est évalué à 10 fr.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 février 1909 :

Ludres

..Dans la nuit de jeudi à vendredi, les habitants de la commune furent réveillés par une douzaine de coups de revolver dont une des balles traversa une fenêtre, située au premier étage, faisant partie du logement d'un garde particulier de la mine de Pompey.
..La gendarmerie ayant ouvert une enquête, apprit qu'un ouvrier mineur, Joseph Thomas, avait tiré plusieurs coups de feu et que lui-même avait eu la main gauche traversée par un projectile.
..Thomas, interrogé, déclara que passant dans les rues, il avait été assailli à coups de revolver et que c'était une balle qui l'avait atteint, mais il ne put désigner aucun agresseur. Des renseignements recueillis, il semble que Thomas, qui était pris de boisson, se serait blessé lui-même en maniant imprudemment son revolver.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 23 février 1909 :

Frouard

..Dimanche soir, M. Vautrin, de Frouard, ouvrier aux forges de Pompey, était occupé à faire des signaux au mécanicien d'une locomotive de l'usine, conduisant une rame de wagonnets.
..Il était debout, pour cela, sur le marche-pied d'un des wagons, lorsqu'il glissa et roula sous le convoi, qui lui broya les deux jambes, l'une à la cheville et l'autre un peu au-dessous du genou.
..Vautrin a été transports à l'hôpital de Pompey. Il est âgé d'une quarantaine d'années, marié et père de plusieurs enfants.

 

Pompey

..Un inconnu a pénétré dans la baraque réservée où les ouvriers du fourneau n° 3 placent leurs effets, et a dérobé un porte-monnaie contenant 36 fr. appartenant à M. Charles Chèvre, manoeuvre, demeurant à Nancy.

 

Custines

..La gendarmerie de Frouard vient d'être prévenue, un peu tardivement il est vrai, par une veuve Petitjean, âgée de 42 ans, qu'il y a une quinzaine de jours, exactement le 3 février — elle fut assaillie, à 5 heures du matin, près du moulin à scories de Pompey, par un cynique personnage qui lui fit subir les derniers outrages et repartit en la menaçant de mort, si elle cherchait à appeler au secours.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 février 1909 :

Frouard

..Mlle Jeanne Schmitt, employée à la fabrique de crayons électriques, demeurant à Bouxières-aux-Dames,a déclare à la gendarmerie que passant sur le pont de la Moselle avec une de ses amies, Julienne Clère, elles avaient été frappées par Léon Florentin, manoeuvre à Pompey. Celui-ci a affirmé qu'il n'avait fait que repousser Mlle Schmitt, qui l'avait égratigné au visage a la suite d'une discussion.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 25 février 1909 :

....Grave accident à Pompey

Un homme à les deux jambes broyées

..Dans la nuit de lundi à mardi, M. Charles Vautrin, âgé de 33 ans, chauffeur-mécanicien aux usines de Pompey, était occupé à accrocher des wagons, lorsqu'il glissa et tomba sur la voie. Le train continuant à avancer, les roues des wagons lui écrasèrent les jambes à hauteur des genoux.
..Des ouvriers de l'usine le transportèrent aussitôt à l'infirmerie de l'usine, puis à l'hôpital de Pompey, où M. le docteur Kuntzler amputa les deux jambes du blessé.
..M. Charles Vautrin est marié et père de quatre enfants.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 février 1909 :

Essey-et-Maizerais

..Le presbytère d'Essey-et-Maizerais a été vendu à M. Masson de Pompey, pour la somme de 18,500 fr.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 2 mars 1909 :

Grave accident à Pompey

..On a trouvé inanimés, dans une dépendance des usines de Pompey, où ils s'étaient couchés, deux hommes qui s'étaient présentés comme manoeuvres. Les soins qui leur furent prodigués ne les ayant pas ranimés, on les transporta à l'hospice, où M. le docteur Kuntzler fut appelé à leur donner ses soins. L'un des deux hommes, âgé d'environ 45 ans, n'a pu être rappelé à la vie. Il expirait peu après avoir été admis à l'hospice.
..L'autre, un homme d'une trentaine d'années, est maintenant hors de danger.
..La victime de cet accident porte des traces de brûlures sur le corps, mais il ne semble pas que ce soient ces brûlures qui aient occasionné la mort ; on pense plutôt que ces deux hommes auront été surpris dans leur sommeil par des émanations de gaz qui les auront asphyxiés.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 mars 1909 :

Pompey

..Désespéré de la mort de sa fille arrivée récemment, le nommé Marchal, âgé de 52 ans, habitant à Pompey, rue des Jardins-Fleuris, tué d'un coup de revolver dans la tête.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 mars 1909 :

Frouard

..Mme veuve Colin, propriétaire, ayant constaté que divers objets, estimés 100 fr., avaient été dérobés dans son grenier, alla avertir la gendarmerie, désignant son ancien locataire, Léon Remy, ouvrier d'usine, demeurant à Pompey, comme l'auteur de cette soustraction.
..Une perquisition faite chez Remy, a amené la découverte de tous les objets, qui ont été rendus à Mme Colin.

Pompey

..L'accord ne règne pas dans le ménage des époux Albert Grimont, dont le mari est ouvrier peintre. Celui-ci, voulant retourner chez sa mère, s'en alla avec le garde-champêtre chez son épouse pour reprendre ses effets. La femme, furieuse, le gifla, le mordit au pouce gauche et, saisissant un rasoir, l'en menaça ; le mari, alors, prit son fusil non chargé et en menaça sa femme. Le garde intervint, saisit rasoir et fusil. Mais Grimont, en se débattant, brisa deux lames d'une persienne de sa belle-mère, chez laquelle il logeait.
— Un incendie s'est déclaré dans une plantation de sapins, située à l' « Avant-Garde », appartenant à MM. Louis Jacques, de Pompey, et Paulin, négociant à Frouard.
..Les pertes sont évaluées au total à 40 francs ; l'on ignore dans quelles circonstances le feu a pris naissance.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 mars 1909 :

Ligue nationale aérienne

.............ET LIGUE DE L'EST

(Siège social provisoire, 40, rue Gambetta, à la Société industriel de l'Est)

..Nous avons reçu, dans nos bureaux, les nouvelles souscriptions suivantes :
....Membres à vie (cent francs une fois versés) : ... /...
....Membres adhérents (cotisation annuelle 5 fr.) :
.. ... /...
..Mater Henri, à Pompey.
.. ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 13 mars 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 mars 1909 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

............DE NANCY

..Audience du 18 mars 1909.

... /...
..Violation de domicile. — Jules Navez, âgé de 39 ans, manœuvr à Pompey, s'était séparé pendant quelque temps de sa femme. Cette dernière alla habiter chez les époux Bauni. Au bout de quelques jours les époux Navez se réconcillièrent et Mme Navez quitta Navez quitta le ménage Bauni, mais y laissa une bicyclette. Navez alla chercher la bicyclette chez M. Bauni, mais la femme Bauni remarqua qu'on était venu chez elle ; elle courut à la gendarmerie, qui dressa procès-verbal à Navez. - 5 francs d'amende.
... /...
..Bris de glace. - Charles Leloup, âgé de 18 ans, ouvrier d'usine à Pompey, jeta, le 23 février, une pierre dans un globe électrique et le brisa. Le globe valait 10 francs. - 25 francs d'amende.
..Un voleur. - Charles Remy, 29 ans, ouvrier d'usine à Pompey entra, le 28 février, dans un grenier de la maison Collin et déroba une chaise, des tabeaux, une glace, une valise, etc...
..Le prévenu a reconnu les faits. - Un mois de prison par défaut.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 mars 1909 :

Conseil de révision

..Vendredi, ont eu lieu à la préfecture les opérations du conseil de revision pour le canton Nord de Nancy.
..Trois cent trente-cinq jeunes gens de la classe 1908 et vingt-cinq ajournés des classes précédentes ont été examinés par le conseil.
..On a remarqué l'entrain des conscrits de Pompey, qui sont venus à Nancy drapeau en tête, précédés de clairons et tambours ; ils se sont rendus en un joyeux cortège à la préfecture.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 22 mars 1909 :

............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

... /...
..Coups de sabre. — François Mengin, 33 ans, épicier à Pompey, à la suite d'une discussion avec un ouvrier qui déchargeait du bois pour lui, prit une planche et lui en asséna un coup sur la tête. Il le frappa aussi à coups de poing. — Mengin, 16 fr. d'amende.
... /...
..Jet de pierres. — Le jeune Marcel Esseling, 12 ans, sans profession à Pompey a cassé un globe électrique en s'amusant à jeter des pierres. — Le tribunal l'acquitte comme ayant agi sans discernement.
... /...

 

Accident d'automobile à Pompey

..Le jeune Jules Houin, dont le père, aiguilleur au service de la Compagnie de l'Est, est conseiller municipal de la commune, a été renversé dimanche par une automobile piloiée par un chauffeur de
Nancy.
..L'enfant, quoique sérieusement contusionné, sortira indemne de cet accident : il eon sera quitte pour 15 au 20 jours de repos.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 mars 1909 :

Ligue nationale aérienne

.............ET LIGUE DE L'EST

Le secrétariat général a reçu les adhésions suivantes, qu'il nous communique :

.. ... /...
Flandre Etienne, à Pompey.
Mme Flandre, à Pompey..
.. ... /...

 

Pompey

..Vendredi, à 10 heures du soir, une machine en manœuvre a déraillé en gare de Pompey.
..Après une demi-heure de travail, la machine a été remise sur les rails.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 mars 1909 :

Pompey

..Jean Peiffer, manoeuvre, logeait dans la même chambre que M. Henri Schmitt, manoeuvre.
..Profitant que celui-ci, qui est sourd-muet, était endormi, il s'empara de son pantalon contenant 95 fr., puis il prit la fuite.
..— M. Jules Nicaise, manoeuvre, se trouvait à son travail aux usines de Pompey, lorsque, sans aucune provocation, Paul Raiss, lui porta un coup de poing à la figure.

 

Etat civil de Neuves-Maisons:

..... /...
..Publications de mariages. - Paul-Alfred Langlard, mécanicien, demeurant à Pompey, et Berthe-Julie-Adèle Legrand, couturière. - ... /...
..... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 1er avril 1909 :

L'état des travaux de l'Exposition

..L'approche de l'ouverture officielle de l'Exposition — fixée au 1^er mai — fait activer le zèle de tous les artistes et entrepreneurs du parc Sainte-Marie et du terrain Blandan.
..Rue Jeanne-d'Arc, on monte, à l'entrée de l'avenue principale, la grande porte monumentale en fer forgé, offerte par les forges et aciéries de Pompey. Cette porte, que l'on va richement décorer, sera l'entrée principale de l'Exposition ; mais trois autres petites portes avec guichets seront établies aux entrées de la rue de Graffigny et de la rue du Sergent-Blandan.
..Le village alsacien, qui a déjà recueilli plus de 49,000 fr., s'élève comme par enchantement, le long de l'avenue, avec sa maison authentique, entièrement reconstruite, ses jolies boutiques et son magnifique panorama vosgien.
..Le parc Sainte-Marie est entièrement transformé. Les massifs d'arbres sont toujours là, se préparant à reverdir pour l'ornement de l'ensemble ; mais les pelouses ont presque entièrement disparu, remplacées par des palais, des pavillons, des jardins anglais, des allées se coupant et se recoupant en tous les sens.
..Voici, achevés et en partie meublés, les pavillons de la Presse et des pompiers, le premier déjà habité et organisé pour le service du secrétariat de la presse. Plus loin, se décorent les pavillons des chambres de commerce, des villes d'eaux, du gaz, des forêts, la maison moderne, l'aquarium, etc., pendant que l'on active la construction des diverses attractions anglaises : huit-volant, cake-walk, water-chute, grand cinématographe, etc., etc..
..Le pavillon colonial se prépare à recevoir de nombreux produits de Tunisie et d'Algérie.
..Le restaurant du consortium des brasseurs de l'Est est prêt à être livré au gérant et à ses nombreux cuisiniers et marmitons ; le pavage en porphyrolite va terminer les travaux du gros oeuvre.
..Au terrain Blandan, c'est chaque jour un changement à vue... les extérieures des palais seront mis au
point pour la fin d'avril, ainsi que les longues bandes électriques qui répendront les soirs, des torrents de lumière.
..On hâte les agrandissements — rendus nécessaires par le nombre d'exposants - des palais de l'Alimentation, du Génie civil, des Transports, de la Ferme lorraine et surtout de la Métallurgie et des Mines.
..Ce dernier palais, long de cent mètres avec sa façade si originale, a un aspect très imposant. Déjà de grosses machines sont en place... on a mis en route, il y a deux semaines, un pont roulant électrique de la Station centrale, construit par la société de constructions et de location d'appareils de levage de Paris. Ce pont roulant a été utilisé le même jour pour le déchargement des grosses pièces de la machine à vapeur de 500 chevaux de la maison Berger-André et Cie, de Thann.
..Les installations électriques se poursuivent rapidement dans toute l'Exposition et jusqu'au faîte du dôme du Palais des fêtes.
..L'équipe nombreuse des terrassiers et jardiniers de la ville de Nancy prépare les chemins, les jardins, les terrasses, plates-bandes et massifs qui — le soleil aidant — devront se transformer en gazons et jardins fleuris.
..Bientôt les exposants vont arriver... le lotissement des divers palais est très avancé ; les tentures se posent le long des 15 parois des divers palais et l'on va commencer l'installation des nombreux stands
et vitrines dans les divers groupements.
..Il n'y a, du reste, plus de temps à perdre... puisque quelques semaines seulement, nous séparent de l'inauguration solennelle de cette grande manifestation si impatiemment attendue.

L'ouverture de l'Exposition

..Afin de mettre en garde les artistes, entrepreneurs, décorateurs, ouvriers, exposants et public contre les informations erronées ou tendancieuses, le comité permanent de l'Exposition de Nancy rappelle
que l'Exposition s'ouvrira à la date toujours fixée du 1^er mai 1909.
..Tous les corps de métiers ont été invités à activer le plus possible leurs travaux. L'inspection du travail s'est déclarée disposée à accorder les dérogations et dispenses nécessaires.
..Les belles journées vont venir, on est certain d'être prêt pour la date fixée.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 4 avril 1909 :

Pompey

..Mme Renaudin, débitante, après une courte absence de son domicile, constata la disparition de son porte-monnaie, contenant 19 fr., qu'elle avait laissé sur le buffet de la cuisine attenante au débit.

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 8 avril 1909 :

Chemins de fer de l'Est

..M. Croizier, employé aux écritures à la gare de Pompey, est nommé facteur enregistrant à la gare de Lunéville. M. Torraille, employé en régie à la gare Saint-Georges, à Nancy, est nommé employé aux écritures à Pompey.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 10 avril 1909 :

Marbache

..M. Joseph Sentaire, propriétaire à Saizerais, revenait de Nancy avec sa voiture. Vers dix heures du soir, en arrivant à Marbache, il fit la rencontre d'un individu avec lequel il but deux chopines de vin et
qui continua son chemin avec lui. Arrivé à environ dix-huit cents mètres de la commune, M. Gentaire fut brusquement assailli par deux individus, auxquels se joignit l'homme qui était avec lui. Après avoir
été frappé de plusieurs coups de couteau à la tête, M. Gentaire fut dépouillé d'une somme de 23 fr, qu'il portait sur lui et fut obligé d'aller se faire panser à l'hospice de Pompey.
..La gendarmerie a ouvert une enquête pour découvrir les auteurs de cette agression.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 18 avril 1909 :

Liverdun

..Dorchain Emile, ouvrier à l'usine Fould, à Pompey, a été surpris par la gendarmerie de Liverdun en flagrant-délit de pêche dans la Moselle dans le lot de M. Betting. Dorchain se servait d'un épervier.

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 20 avril 1909 :

Baptême de Romanichel à Pompey

..On nous écrit :
..« Lundi, sur le coup de onze heures, le rôti brûlait et la soupe s'écumait seule. Pensez donc ! Il y avait un baptême d'un enfant de la Bohême, de ceux que l'on appelle des « Romanichels », et toutes ou presque toutes les femmes de Pompey avaient abandonné la cuisine pour « aller voir ça ».
..« Vêtus de leur costume national, paré de tous leurs bijoux, hommes, femmes et enfants de la tribu ont parcouru les rues dans plusieurs voitures, précédés de musiciens jouant des airs entraînants.
..« Arrivés devant l'église, ils se sont mis à danser un petit rigodon qui n'était pas, comme on dit, dans une musette !
..« A l'issue de la cérémonie, les cloches se sont mises à carillonner à toute volée, pendant que les dragées contenues dans des cornets pleuvaient drû sur la foule. Et ce n'était pas, je vous prie de le croire, des dragées à douze sous la livre.
..« Le soir, grand banquet, puis bal gratuit pour tout le monde.
..« Eh ! Eh ! pas si romanichels que cela, les « Romanichels ». On dirait de gros proprios qui voudraient épater la galerie, parce qu'ils ont été capables de progéniture ! — E. R. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 avril 1909 :

.............

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 27 avril 1909 :

RÉGIONALE
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..............La dynamite à Ludres.

Vengeance ou action directe ?... Maison d'un directeur dynamitée

..Un attentat à la dynamite vient d'être commis aux mines dites « des Baraques de Ludres ».
..Dans la nuit de dimanche à lundi, une formidable explosion a retenti, vers deux heures, réveillant en sursaut tous les habitants, qui crurent à quelque catastrophe.
..On apprit peu après qu'une cartouche de dynamite avait éclaté sous les fenêtres de M. Romestan, directeur des mines dites « aux Baraques de Ludres », appartenant à M. Fould.
..La dépêche annonçant au parquet de Nancy cet attentat ajoutait que les dégâts n'étaient heureusement que purement matériels.
..Un de nos collaborateurs s'est aussitôt transporté sur les lieux et voici son récit :

Détails complets

La force de l'explosion. — La panique dans la nuit. — Pas d'accidents, mais d'important dégâts. — Quel est le mobile ? — Arrestation imminente.
(De notre envoyé spécial)

..« C'est à deux heures du matin exactement qu'une cartouche de dynamite a fait explosion sous les fenêtres de l'habitation que M. François-Régis Romestan, 64 ans, directeur des mines, occupe aux Baraques de Ludres.
..La force de l'explosion fut telle que les ouvriers de la cité voisine, et le reste de la population, furent réveillés en sursaut.
..En toute hâte, on se portait au secours de M. Romestan. Fort heureusement, le criminel attentat n'avait causé que des dégâts matériels.
..Au rez-de-chaussée, où sont situés la salle à manger et le salon, on remarquait sous la fenêtre de cette dernière pièce, un trou profond ; le sol était creusé, et un violent arrachement des volets et de la toiture avait jonché de débris une surface de plusieurs mètres.
..En proie à une légitime émotion. M. et Mme Romestan pénétrèrent dans le salon. Plus de vitres ; la glace d'un buffet avait volé en éclats ; les tableaux étaient tous déplacés, la table, les fauteuils, les meubles étaient couverts d'une couche épaisse de poussière rougeâtre et de débris de verre.
..A neuf heures du malin, la gendarmerie de Neuves-Maisons, avisée de cette affaire commençait son enquête. Les soupçons se portent sur quelques individus qui auraient été congédiés des mines.
..Il est clair que le mobile de l'attentat ne peut être imputé qu'à la vengeance, car M. Romestan jouit, auprès de son personnel, d'une estime et sympathie sincères :
..— Seulement, nous dit un voisin de l'honorable directeur, il y a toujours, chez les ouvriers, un ou deux individus capables de concevoir et d'exécuter les plus abominables projets. Les ouvriers répudient le contact de pareils coquins et il était aisé de voir, ce matin, qu'ils réprouvaient avec indignation un aussi odieux attentat contre la propriété et contre la vie humaine. »
..En l'absence de son mari parti pour Nancy, nous causons quelques minutes avec Mme Romestan :
..« — Notre chambre est au premier étage, juste au-dessus de la fenêtre sous laquelle fut déposé l'engin criminel... Un fracas de vitres suivit l'explosion. La maison entière fut secouée. On nous a dit qu'à Messein, les habitants ont entendu le bruit et qu'ils ont cru à une catastrophe... »
..Les gendarmes ont ramassé quelques bouts de mèche, des morceaux de tuile noircis ; ils ont recommandé, pour la précision de l'enquête judiciaire, que rien ne fût touché dans le salon, où règne un désordre affreux.
..L'opinion générale est que l'auteur de cette vengeance a employé la dynamite et non la poudre ordinaire.
..Pendant toute la journée, les ouvriers ont défilé, aux Baraques-de-Ludres, devant l'immeuble de M. Romestan, en commentant vivement le dramatique événement de la nuit précédente.
..Le parquet de Nancy a reçu le procès-verbal de la gendarmerie.
.. Depuis les grèves de Neuves-Maisons, c'est, dans la région, le premier attentat qui soit commis ; la population est troublée par une vive et légitime émotion.
..M. Romestan est revenu de Nancy, à une heure après-midi. Nous avons pu nous entretenir avec lui :
« — Voici, nous dit-il,vingt neuf ans que je suis dans le pays et que j'exerce mon autorité dans les mines, sans que jamais un seul ouvrier ait proféré contre moi des menaces de mort. »
.. M. Romestan s'est rendu dans la matinée à la préfecture et au Palais de justice.
..Une arrestation est imminente. — A. L. »

Notre enquête

..Un autre de nos collaborateurs s'est également rendu à Ludres, où il a pu glaner d'intéressants détails :
..« Dans les cafés des environs de la gare de Ludres — écrit-il — des ouvriers occupés à la seconde galerie d'amenée des eaux de Moselle ont dû, en raison de la pluie, quitter les chantiers. Ils sont attablés dans les cafés et causent de l'explosion de la nuit dernière.
.. Tous sont unanimes à critiquer cet acte de violence, car, disent-ils, si l'on en veut à quelqu'un, ce n'est pas une raison pour faire sauter une maison où des innocents, des femmes et des enfants peuvent être blessés et même tués par l'explosion.
..— Et l'on ne soupçonne pas les raisons d'un pareil attentat ? demandons-nous à un groupe de ces ouvriers.
..— Je crois, nous répond l'un d'eux, qu'on ne peut faire que des suppositions.
..— N'existerait-il pas de sujets de mécontentement de la part des ouvriers mineurs ?
..— Sans doute ! Mais ce n'est pas là une raison pour dynamiter les maisons. Et cet ouvrier ajoute : — Je peux bien vous dire, toutefois, que, depuis quelque temps, d'anciens mineurs travaillant maintenant à la galerie d'amenée racontaient qu'une certaine agitation régnait parmi leurs anciens compagnons, en raison des renvois d'ouvriers opérés ces temps derniers, et si fréquents, qu'on eût dit que l'on voulait faire « maison neuve » et n'avoir que des ouvriers nouveaux.
..— Et il n'y a pas d'autres motifs de plainte ?
..— Oh ! certains mineurs se plaignent bien aussi, à la sortie de la mine, lorsque pèse leurs wagonnets chargés de minerai, qu'on diminue le poids, sous le prétexte qu'ils ont mis trop de « marne » avec le minerai. Ils prétendent, au contraire, qu'ils font particulièrement attention au démêlage et que, dans les wagonnets, ils ne mettent que du minerai pur.
..Nous notons ces renseignements à titre purement documentaire, car,.M. Romestan, que nous avons vu aussi, nous a affirmé que depuis longtemps aucun renvoi d'ouvrier n'avait été fait.

La maison dynamitée

..La maison de M. Romestan se compose d'un rez-de-chaussée très bas et d'un premier étage. Elle est située à gauche de la route nationale, en allant du côté de Flavigny.
..La cartouche de dynamite a été placée juste au-dessous de la dernière fenêtre du rez-de-chaussée, éclairant le salon. Elle a été posée à même sur le pavé de pierres de roches, devant le bâtiment et contre le mur.
..L'explosion, en se produisant, souleva les lourds pavés sur un espace d'un mètre carré et une profondeur de trente centimètres. Le pied du mur fut creusé sur une petite surface et sur une profondeur de dix centimètres. Les pierres sont débitées, presque réduites en poussière ; sur les angles vifs, l'on voit encore les traces de fumée noirâtre cerclée de bleu, telles qu'en produit la déflagration de la dynamite.
..Par suite de l'explosion, l'enduit a été enlevé sur toute la partie basse du mur et sur une longueur de deux mètres. Une longue lézarde s'est produite de la base du mur. Elle a contourné la fenêtre du rez-de-chaussée pour aller finir à celle du premier étage.
..La colonne d'air a fait sauter aussi les tuiles de l'avance du toit sur une longueur d'environ cinq mètres, et la toiture a été fortement endommagée.
..Dans la cité ouvrière située de l'autre côté de la route, appartenant aux hauts-fourneaux de Pompey et où sont logés de nombreux mineurs, soixante-dix carreaux des fenêtres ont été brisés par l'explosion.

L'émotion

..Cet acte d'anarchie a causé d'autant plus d'émotion dans la commune de Ludres, que, depuis quelque temps, divers actes de malveillance avient été commis à la mine Fould et l'on se rappelle les actes criminels qui se sont accomplis ces dernières années au cours des grèves du Val-de-Fer et à Messein, où, le 1^er mai 1907, la poudrière de la mine de la « Fontaine-des-Roches » sautait en occasionnant maints dégâts aux bâtiments de la mine. — Ch. L. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 28 avril 1909 :

Pompey

..Un incendie, dont les causes sont encore inconnues, s'est déclaré dans un café tenu à Pompey par M. Renaudin.
..En un clin d'oeil, les pompiers furent sur pied. Le tocsin qui, à Frouard, avait donné l'alarme en même temps qu'à Pompey, attira les pompiers de Frouard, qui joignirent leurs efforts à ceux de leurs camarades de Pompey, et à 10 heures on était maître du feu.
..Les pertes, couvertes par l'assurance, sont évaluées à environ 3,000 fr. Il n'y a eu aucun accident de personnes.

L'attentat de Ludres (suite)

..Lundi soir, un service de surveillance a été organisé par la gendarmerie de Neuves-Maisons ; deux gendarmes de cette brigade assurent à tour de rôle la sécurité au hameau des Baraques.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er mai 1909 :

LA JOURNÉE A NANCY

..Samedi 1^er mai. — 121° jour de l'année.
..Aujourd'hui : saints Philippe et Jacques.
— Demain : saint Athanase.
..Ephémérides lorraines : En 1756, traité de paix entre Louis XV et Marie-Thérèse d'Autriche, commémoré à Nancy par la jolie fontaine d'Alliance.
..A dix heures. — Ouverture de l'Exposition de Nancy.
..A deux heures. — Parc Sainte-Marie : Visite semi-officielle de l'Exposition de Nancy.
..A trois heures. — Concert de l'Harmonie des Usines de Pompey au parc Sainte-Marie.
..A trois heures. — Maison du Peuple : Conférence de l'Union des syndicats.
..A huit heures et demie. — Maison du Peuple : Grande fête ouvrière.
..A neuf heures. — Chambre de commerce : Audition Yvonne Vagner.

 

Pompey

..M. Théodore Gobert, mineur à Frouard, se trouvait au débit Poirot, à Pompey, où se trouvaient cinq jeunes gens.
..Vers dix heures du soir, comme il quittait le débit, il fut assailli par un individu qui, après lui avoir demandé une cigarette lui porta un coup de poing au visage. Puis aussitôt plusieurs individus accoururent sur un signal de l'assaillant, frappèrent M. Gobert, et lui dérobèrent sa montre en acier. Les jeunes gens qui se trouvaient au débit ont été interrogés ; ils ont nié être les agresseurs.

— Pendant la nuit, on a fracturé la porte d'une baraque en planches située dans l'usine métallurgique et on a dérobé deux brouettes, estimées 40 francs, appartenant à M. Laumet, entrepreneur.

— Des inconnus ont brisé à coups de pierre quinze vitres des fenêtres d'un bâtiment des hauts-fourneaux. Le préjudice causé est de 40 fr.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 2 mai 1909 :

Notre photographie a été prise, pendant qu'il neigeait de l'intérieur même de l'exposition, au moment où arrive le cortège officiel. Le portique des Aciérie de Pompey est pavoisé. - Au fond, la palissade et la rue Jeanne-d'Arc.

 

Avant l'Ouverture

L'hiver a repris son manteau de froidure et de pluye. - Sous les averses. - Ce qu'on dit aux abords du parc Saint-Marie. - Le sondage. - Carnets de tickets.

............Samedi, onze heures matin.

..On ouvre...
..Malgré les trahisons d'un avril qui nous accabla de giboulées, l'Exposition a hâté ses derniers préparatifs ; elle profitait d'une courte risette du soleil entre deux averses ; elle excitait le zèle des ouvriers, grondait ses peintres, tarabustait ses terrassiers, avec la fièvre d'une jolie fille qui s'attife pour le bal :
..— Vite... vite... ou je ne serai jamais prête ! »
..De fait, elle eut beau, en moins d'une semaine, déblayer les allées, arranger ses parterres, promener le rouleau du cylindrage dans tous les coins du parc Sainte-Marie, l'Exposition arrive en retard : les violons officiels sont accordés ; la fête ne demande qu'à battre son plein ; mais la jolie fille est encore aux mains de ceux qui parent sa beauté .
..Cette hâte a causé quelques surprise, désagréables, paraît-il. On nous raconte qu'à la section des Mines, plusieurs pièces mécaniques jouent à l'exposant un bien vilain tour ; on n'en peut opérer le déballage, en raison de l'exiguïté du stand ; mais comme, d'autre part, elles furent apportées avant l'achèvement du palais, on s'aperçoit aujourd'hui que les portes sont trop étroites pour livrer passage au trop volumineux colis qu'on ne peut non plus déballer extérieurement, dans les jardins.
..C'est l'aventure du musicien qui construisit pour sa fanfare une grosse caisse, si grosse que l'instrument ne pouvait sortir par la porte, ni par les fenêtres.
..Le même incident se reproduisit quand il fut question de placer un projecteur électrique sur le campanile coiffant la coupole du palais des fêtes.
..On s'évertua à placer l'appareil ; mais de guerre lasse, on renonça au campanile et il fallut dresser une chèvre sur les toits pour hisser le projecteur.L'opération amusa beaucoup les curieux.
..On ouvre...
..Les petites misères sont oubliées ; personne n'a le cœur aux critiques. Une molle indulgence passe son éponge sur les menus défauts de l'organisation. On conspuerait les trouble-fête. L'admiration est de rigueur Les monuments se pavoisent de drapeaux et les visages sont tenus d'arborer un sourire tout neuf.
..Mais :
..Pourquoi diable montrer si peu de galanterie envers les dames dont l'administration exige l'âge, avant de leur décerner une carte d'entrée ?
..Quelques dames commettront un doux mensonge en se rajeunissant ; d'autres jugeront inutile de remplir cette formalité dont l'utilité nous échappe. La photographie suffisait ; l'extrait de naissance est vexatoire ; on en viendra à imposer le certificat de vaccine, le casier judiciaire, le livret militaire et vingt autres pièces d'identité. Et l'on ose prétendre que les Français sont un peuple difficile à gouverner !

Le coup du plateau

..Installez un guichet devant les citoyens épris d'indépendance ; vous verrez qu'ils s'arrêteront pour y verser l'argent qu'il n'est pas même nécessaire de leur réclamer. Mettez un tronc sur les comptoirs et, d'instinct, les mêmes citoyens y introduiront un pourboire...
..C'est en spéculant sur ce travers ingénu qu'à la source du sondage Planchin, une brave femme ramasse au long de chaque journée, bon nombre de pièces blanches ; elle offre aux curieux un verre d'eau... minérale, puis elle leur tend un plateau où sont dispersées à dessein les pièces de vingt sous et de quarante sous.
..Le coup du plateau réussit toujours!
..Quand vous assistez à un concert de bienfaisance, d'élégantes quêteuses sollicitent, entre deux actes,votre générosité. Est-ce pour les colonies scolaires de Tomblaine, pour les inondés du Hohneck ou pour le recul des sciences ? La muette injonction du plateau chargé de monnaie dénoue les cordons des bourses récalcitrantes et vous payez en songeant au mot profond du philosophe : « Je casque, donc, je suis ! »
..A qui sont versées les pièces blanches que la préposée à la dégustation encaisse sans un remerciement, comme un tribut, comme une rançon ? Nous avions cru qu'il s'agissait de pourboires — c'est le mot juste — en faveur des ouvriers.
..S'il en était ainsi, passe encore. Mais non ! Cette exploitation rapporte à la personne qui vous offre « gratuitement » un verre d'eau, une vingtaine de francs par jour dont il n'est pas même distrait un centime pour les travailleurs de l'entreprise. Et nous tenons de « source » à peu près certaine, que cette personne est étrangère à Nancy...
..Au lieu de pratiquer le coup du plateau, pourquoi n'a-t-on pas placé un tronc pour les indigents ou pourquoi n'a-t-on pas réservé à un de nos concitoyens un emploi qui, pendant l'Exposition, rapportera en moyenne 40 ou 50 francs par jour.
..Pour s'assurer des rentes, pas besoin de se livrer à l'élevage des lapins en Australie ; contentez-vous d'offrir une gorgée d'eau. Si ça ne fait pas de bien aux buveurs, ça ne leur fera pas de mal — et vous n'aurez qu'à vous louer de l'aubaine !

Les carnets de tickets

On ouvre...
..Par intervalles, des autos trépidantes se rangent devant l'Exposition ; puis c'est une file de fiacres. Des messieurs chics s'engouffrent dans les bureaux, où règne une cohue, un tumulte au milieu duquel les employés ne savent à quel client se vouer.
..Le spectacle vaut la peine qu'on en jouisse à l'aise. Nous nous abritons contre les bourrasques dans un petit restaurant où les conversations filent leur train.
..A ma table s'est assis un brave employé. Il aurait souhaité, mon voisin, que l'Exposition mît à la disposition du public les carnets de 25, 50 ou 100 tickets édités par d'autres expositions,qui y trouvèrent beaucoup de profit :
..— Supposons qu'un patron, m'explique-t-il, désire récompenser ses meilleurs ouvriers en leur offrant une promenade à l'Exposition, il aurait à portée de la main les tickets qu'il détacherait d'un carnet à souche. Il pourrait bénéficier de la réduction généralement accordée à tout abonnement, et s'il payait 50 ou 60 fr. ses cent tickets. Il s'en montrerait plus aisément prodigue ! »
..Mon voisin dit que les cadeaux sous cette forme plairaient aux patrons qui hésitent à accorder une gratification de deux ou trois francs, craignant qu'elle ne soit dépensée au cabaret :
— Mais d'autres tickets pourraient être vendus aux Nancéiens qui recevront, par interminables kyrielles, les visites des cousins de Pentecôte, ajouta mon voisin... Ça leur coûterait moins cher... Et puis, s'il est délicat de verser aux guichets, en présence d'amis qu'on invite, le prix de leurs entrées, on épargnerait à ces amis un ennuyeux débat, en leur remettant les tickets.
..« Au cas où ces tickets, d'une couleur spéciale, seraient, par carnets de 50 ou de 100, frappés d'une réduction, l'administration de l'Exposition se réserverait la faculté dans certaines circonstances, de dire qu'il faudra deux de ces tickets ou trois pour assister aux fêtes, aux représentations de gala organisées dans le parc Sainte-Marie. »
..L'observation est fort judicieuse — et nous la soumettons à l'examen de M. Laffitte et de ses collaborateurs, avec une autre proposition dont nous fûmes saisi hier :
..« Ne pourrait-on émettre des tickets, valables pour une journée entière ? Un coin du ticket serait déchiré le matin aux guichets — si l'on s'y présentait avant neuf heures ; un timbre à date y serait appliqué et l'on jouirait de la faculté d'utiliser une deuxième fois ce ticket avant la fin de la journée... »
..Cette proposition serait accueillie joyeusement par les Nancéiens, à qui les cousins de Pentecôte — dont nous signalions plus haut les visites — imposeront parfois deux visites quotidiennes à l'Exposition pendant leur séjour dans notre ville.

Grêle et neige

....................................1 heure soir.

..Il est une heures
..Dans la palissade qui enclôt l'Exposition, rue Jeanne-d'Arc, est ménagé un passage avec tourniquets, comme si l'on s'attendait à une considérable affluence de visiteurs.
..Une volée de grêle dégringole. On dirait des grains d'anis qui crépitent, roulent, bondissent. Les employés ont rabattu frileusement les capuchons de leurs pèlerines ; des charpentiers, tant bien que mal blottis sous la voûte de la porte monumentale, achèvent leur déjeuner :
..— Bon sang de bon sang ! s'exclame l'un d'eux, c'est-y un temps ! »
..La note mélancolique se répercute, avec des variantes, parmi les promeneurs qui stationnent devant l'Exposition. Le moutonnement sombre des parapluies s'éclaire par endroit d'une jupe aux couleurs printanières dont nous admirons l'audace.
..Les tramways, pavoisés de petits drapeaux, n'amènent que de rares voyageurs, qui pataugent, barbotent lamentablement.
..Il faut, en vérité, que l'attrait d'une cérémonie officielle soit bien puissant pour arracher les gens au coin de leur feu.
..Le programme de cette journée justifie à peine un empressement que devrait contrarier la persistance des averses. On sait en quoi consiste l'échange des aménités, des shake-hand, des souhaits, des harangues coulées en quelque sorte dans le creuset d'une formule protocolaire, que l'on n'a jamais pris la peine de renouveler ou de modifier.
..Cela ressemble aux phrases foutes faites aux bavardages sur la pluie et le beau temps, le cours de la Bourse, les caprices de la mode, les potins du jour, les scandales politiques par lesquels se défraie la monotone réception des salons où l'on s'ennuie.
..L'inauguration présentera sans nul doute plus d'intérêt ; mais, telle qu'elle est, en dépit de la neige dont les flocons,, maintenant, voltigent sous la menace des nuages bas et lourds, l'ouverture de l'Exposition a attiré une centaine de curieux obstinés, dans la rue Jeanne d'Arc.

« L'Ouverture »

..Une trentaine de parapluies bravent l'ondée. Nous reconnaissons tous les hôtes de marque auxquels M. le maire de Nancy a envoyé des invitations pour la cérémonie.
..Les trois députés de Nancy sont présents.
..M. le préfet de Meurthe-et-Moselle, son chef de cabinet, le secrétaire général, les autres membres de la municipalité et du conseil municipal ; les généraux, les magistrats, les membres des comités de l'Exposition, les membres de la Chambre de commerce, l'industrie, toutes les notabilités locales arrivent peu à peu, sous l'averse qui ruisselle, — et après avoir montré carte blanche à la porte, gardée par deux spahis sénégalais. — Disons, à ce propos, et sans incriminer nullement ces braves et exotiques militaires que, d'une façon générale, on se plaint de la rigueur, parfois incompréhensible, de certaines consignes.
..On goûte, aussi, de moins en moins, la forme de la casquette des gardiens. Casquette de chauffeur, soit, Mais, pour Nancy, on eut préféré une coiffure rappelant moins la casquette allemande.

 

A la maison alsacienne

..... A deux heures et quart, M. Beanchet arrive devant la maison alsacienne. Toutes les mains se tendent vers lui.
..M. le maire, entouré du conseil municipal au grand complet, est reçu, au seuil de la maison alsacienne, par M. Stoffel, qui prononce quelques paroles pour remercier le premier magistrat de la ville, de l'honneur qu'il veut bien lui faire en visitant la maison modeste où l'attend une hospitalité digne de la séculaire réputation de l'Alsace.
..M. Beanchet répond en termes des plus heureux. Il dit quelle excellente impression il retire de cette visite ; il rappelle l'accueil qu'ont toujours reçu les Alsaciens dans la Lorraine :
..« Aujourd'hui, souligne-t-il avec finesse, les rôles sont intervertis ; mais je ne puis que me réjouir d'être au foyer de fidèles amis. »
..M. Stoffel répond alors :
..« Au nom des Alsaciens-Lorrains, je vous remercie, Monsieur le maire, des paroles de cordiale sympathie que vous venez de prononcer. »

On visite la maison

..M. Roth, gardien, fait les honneurs auprès de lui, ses deux charmantes filles, en costume national, et leurs maris, se répandent en protestations d'amitié.
..On remarque avec émotion que chacun des trois hommes, porte, sur son costume alsacien, une médaille militaire française.
..La restitution de ce home alsacien est absolument parfaite ; la haute cheminée ; le berceau de noyer rehaussé de filets rouges ; le lit modestement dissimulé dans l'obscure profondeur de l'alcôve ; le rouet avec la quenouille où le chanvre se noue d'une écharpe verte.
..Autour de nous, les visiteurs ne s'expriment qu'en langue alsacienne ; tous les patois, ceux de Colmar et ceux de Strasbourg se mêlent dans une explosion d'allégresse.
..Les visiteurs se succèdent sans interruption ; on ne se lasse point d'admirer l'heureuse disposition du mobilier, les vieux ..portraits de famille dans leurs cadres, les porcelaines, les souvenirs pieux des premières communions.
..— C'est gentil, vraiment gentil, est-on unanime à déclarer.

..M. Stoffel présentant aux visiteurs la maison alsacienne. — Nos lecteurs ment dans le groupe ci-dessus M. Bonnet, préfet ; M. Beauchet, maire ; M. Laffitte et diverses autres notabilités de notre ville invitées à l'ouverture officielle de l'Exposition.

 

Au Palais de la Métallurgie

Un long cortège se déroule à travers les allées du Parc Sainte-Marie.Un coup d'oeil aux palais principaux s'impese. Tout d'abord, c'est à celui de la Métallurgie que l'on s'arrête.
Les merveilleux progrès de la mécanique sont attestés par le pont roulant, les formidables appareils, les machines, telles que le moteur de la maison Berger-André, dont le mouvement s'applique à la mise en action de trois dynamos cyclopéennes.:
Les établissements de Pont-à-Mousson, de Thann voisinent avec la Compagnie générale électrique de Nancy, qui expose des appareils magnifiques, impressionnants par leur force. Partout les avertissements ; préviennent le public que la moindre imprudence coûterait la vie aux curieux.
Nous le croyons sans peine : l'homme se sent à la fois agrandi et singulièrement diminué en face des oeuvres qu'il crée !

 

A travers les Palais

....................................2 h 1/2 soir.
..Il pleut, il pleut toujours... moins fort toutefois.
..Les drapeaux pendent, flasques, gonflés d'eau ; les mares s'élargissent au milieu des chemins, forment des étangs ; les employés ont beau répandre du sable, du silex, on enfonce dans une boue épaisse et grasse. C'est un morne défilé de riflards qui se disperse sous les arbres aux feuilles luisantes, comme vernissées par l'orage.
..Chacun, au gré de ses préférences, se dirige vers le hall somptueux des Fêtes, où la Société musicale de Pompey est déjà rangée en cercle autour de son chef, M. Richert, ou vers le palais des Textiles ou vers les galeries du Génie civil.
..Comme à la Métallurgie, les ouvriers, en bourgeron neuf, font la haie au passage des notabilités civiles et militaires.
..Le spectacle n'est pas moins digne de retenir l'attention dans tous les stands ; mais, hélas, l'amour de la vérité oblige à répéter que, pour jouir enfin d'une Exposition entièrement terminée, il faudra attendre environ trois ou quatre semaines.
..Bien peu d'exposants sont prêts. A signaler, entre autres rares exceptions,celle de la Végétaline.
..Son représentant à Nancy, M. Fousnaquer, se tient, avec une fierté légitime, devant le coquet pavillon, en feuilles de palmier, de ce palmier qui produit les succulentes noix de coco dont le beurre n'est autre que la Végétaline.

....................................Trois heures soir.
..Pour l'instant, au milieu de l'ondée, les petits kiosques ont un air morne, piteux, malgré le cadre de verdure qui devrait leur prêter un charme pittoresque et qui, dans cet où la neige s'éparpille comme les pétales d'un lilas blanc, fait paraître plus triste encore leur squelette de poutres et de planches.
..Une note en passant...
..Dans les cérémonies officielles, la presse trouve à la portée des nécessités de son service d'informations, une organisation télégraphique ou téléphonique qui établit rapidement les relations entre les journaux et leurs collaborateurs.
..Rien de pareil pour l'ouverture du marécage où nous errions, crottés comme des barbets : il y a bien, au parc Sainte-Marie, un superbe chalet pour les P.T.T....
Mais les bureaux étaient fermés à double tour.
..L'administration avait sans doute établi en quelque endroit un poste de télégraphie sans fil pour les besoins de la presse ; mais d'où vient qu'elle ne nous en avertît point ?
..Force nous fut de recourir pour le transport de notre copie, à un bicycliste qui écopera probablement une bronchite.
..Les promeneurs cherchent un refuge dans l'établissement du Syndicat des Brasseries. Ils échangent leurs impressions, tout en secouant leurs guêtres et en essuyant leurs pantalons maculés de glaise :
..— On a eu tort de plaisanter l'Exposition ; elle vaut bien celles de Bordeaux et de Marseille... telle est l'opinion générale. »
..Et c'est vrai. L'ensemble est très satisfaisant. Lorsque le soleil brillera sur ces verdures, encadrant tant de palais et de kiosques aux couleurs chatoyantes, l'effet sera certainement des plus agréables.

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....................................3 heures 45 soir.
..Dans l'établissement du consortium des brasseurs, décoré de plantes vertes, MM. les brasseurs offrent un « bock » d'honneur.
..M. Tourtel boit au succès de l'Exposition et remercie les organisateurs de leurs efforts.
..La musique des Aciéries de Pompey joue la Marseillaise, que l'assistance écoute tête nue, puis elle exécute divers autres morceaux de son répertoire.

....................................4 h 1/4 soir.
..Il est quatre heures, quand, par petits groupes, les visiteurs se dirigent vers le portique des aciéries de Pompey — en quête d'un taxi, d'un fiacre ou d'un tramway pour regagner la ville.
..O miracle, il ne pleut plus. Mais il n'y a pas longtemps !
..Pour une Exposition copieusement arrosée, on peut jurer que — sans parler du bock d'honneur — l'ouverture de l'Exposition aura été copieusement arrosée !
..............................................................................................Achille LIÉGEOIS.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 5 mai 1909 :

Accident mortel à Pompey

..Un ouvrier de l'usine des hauts-fourneaux de Pompey, nommé Deutsch, âgé de 26 ans, était occupé à la section de la fabrication des blooms et se trouvait dans une benne suspendue à un câble en fer.
..Soudain, pour une cause inconnue jusqu'alors, le câble se brisa et le malheureux Deutsch fut précipité dans les sous-sols de l'usine hauteur de 6 mètres environ. La benne vint se briser sur son corps en lui fracassant le crâne. Transporté en toute hâte à l'hôpital de Pompey, le malheureux ouvrier rendit le dernier soupir en arrivant. Il laisse une jeune veuve et un enfant de 8 mois.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 9 mai 1909 :

Dombasle

..... /...
..— Mlle Vannon, institutrice adjointe, auparavant à Pompey, vient d'être nommée même qualité à Dombasle.
..Mlles Ratmond et Lavignon sont également nommées à Dombasle (nouveaux postes).
..... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 11 mai 1909 :

Pompey

..Un inconnu a pénétré la nuit dans l'écurie de Mme Mehl, ménagère, rue de Liverdun et a dérobé deux lapins estimés 6 francs.

Disparition à Pompey

..Le 4 mai vers cinq heures du matin, M. Simon Balufin quittait son domicile pour se rendre à l'usine métallurgique, où il travaillait. Mais il s'arrêta dans les cabarets en compagnie de deux autres ouvriers ; il fut aperçu à neuf heures du soir en état complet d'ivresse. Vers onze heures, Mme Rolin, habitant rue La salle et passant sur le quai des Terreaux, vit Balufin qui dormait au pied d'un arbre, au bord du talus donnant sur la Moselle.
..Le lendemain matin, Mme Démange, se rendant à la rivière, aperçut la casquette deL Balufin, mais celui-ci avait disparu.
..Tout fait supposer qu'il est tombé à l'eau et qu'il se sera noyé.
..M Balufin est âgé de 49 ans ; il était vêtu d'un complet en drap gris-noir, d'une chemise à rayures roses.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 13 mai 1909 :

La grève de Ludres

..Mercredi matin, six gendarmes des brigades de Nancy sont partis pour Ludres, afin d'assurer le service d'ordre. Le capitaine Henquin, commandant l'arrondissement, est allé installer ses gendarmes.

*
*..*

..M. Fould a répondu à ses ouvriers qu'ayant cessé le travail sans avis préalable, ils avaient rompu le contrat de travail et que, en conséquence, ils pouvaient se considérer comme ne faisant plus partie de son personnel. Quant aux trente mineurs congédiés, il s'est engagé à les occuper pendant huit jours, délai du préavis.
..Les cent trente mineurs qui ont quitté le travail mardi se sont fait régler mercredi matin. Cette opération s'est faite dans le plus grand calme et il n'y a eu aucun incident.

*
*..*

..Devant le calme qui régnait dans la commune, le capitaine Henquin et M. Peney, commissaire spécial, qui s'était rendu également à Ludres, sont rentrés à Nancy par le train de midi.
..Des gendarmes continuent à garder les abords de la mine et le plan incliné amenant le minerai sur la voie ferrée de Nancy à Mirecourt.
..Il est probable que de la troupe sera envoyée à Ludres pour aider au tervice d'ordre.
..La concession des usines de Pompey occupe au total deux cent trois ouvriers, mineurs ou manoeuvres, qui travaillent dans deux mines bien distinctes. L'une située immédiatement au-dessus du plan incliné, l'autre au-dessus du village de Ludres, reliée au plan incliné par une voie ferrée. C'est dans mette dernière mine que le travail a cessé complètement ; il ne reste plus donc que quatre-vingt-treize mineurs ou manoeuvres travaillant à la première mine.
..Il est fort probable que la cessation du travail ne s'étendra pas et que même d'ici peu les ouvriers qui se seront fait régler mercredi demanderont à se faire embaucher de nouveau, en raison des intérêts qu'ils ont dans le pays.

 

Pompey

..Pendant leur travail aux usines métallurgiques, Claude Hammentien et Henri Petitjean se sont querellés et se sont portés réciproquement des coups.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 mai 1909 :

Pompey

..Un chien caniche, appartenant aux époux Klepper, demeurant rue des Jardins-Fleuris, a été écrasé par une automobile se dirigeant vers Pont-à-Mousson.

La grève de Ludres terminée

..Vendredi, une quarantaine d'ouvriers , ayant quitté le travail aux usines de Pompey ont été réembauchés. D'autres s'étaient présentés pour reprendre le travail, mais M. Romestan, le directeur, étant absent, satisfaction n'a pu leur être donnée.
..On peut donc considérer la grève comme à peu près terminée et d'ici peu les troupes et les gendarmes chargés de la surveillance seront rappelés à Nancy.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 16 mai 1909 :

Pompey

..Nous avons signalé la disparition de M. Balufin de Pompey.
..Comme on le prévoyait, le malheureux était tombé à l'eau. Son corps a été retrouvé samedi matin en face les casernes, cités du bas, glissant au fil de l'eau.
..Il a été transporté à son domicile.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 18 mai 1909 :

Pompey

..La grève de Ludres étant terminée, les soldats et les gendarmes qui assuraient le service de garde près de la mine des usines de Pompey sont rentrés à Nancy.
..Cependant, il reste encore un poste de deux gendarmes aux « Baraques de Ludres », où a eu lieu un attentat contre la maison de M. Romestan, directeur de la mine. Ce poste semble, d'ailleurs, bien inutile car M. Romestan habite actuellement Nancy.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 23 mai 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 24 mai 1909 :

............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

... /...
..Outrages..— Jean Klein, 21 ans, manœuvre à Pompey. — 6 jours de prison.
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 27 mai 1909 :

Vétérans de Frouard-Pompey

..Les Vétérans des armées de terre et de mer, les camarades de la 655^e section de Frouard-Pompey, qui désirent assister au banquet qui aura lieu à l'occasion de la fête patriotique du 20 juin, sont priés de se faire inscrire de suite, à Frouard, chez le camarade Wald, et à Pompey, chez le camarade Masson.
..Prix du banquet : 5 francs (y compris a l'entrée à l'Exposition).

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 28 mai 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 30 mai 1909 :

Obsèques à Pompey

..On nous écrit :
..« Samedi, à dix heures, ont eu lieu les obsèques de M. Edouard Gasser, voyageur et associé de la manufacture de vêtements Gasser et Michel, adjoint au maire de Pompey.
..Très sympathique à la population de la commune, d'une grande affabilité et aimant à rendre service, M.Gasser ne comptait que des amis.
..Remarqué dans le cortège M. Kuntzler, maire de Pompey, entouré de tous les membres du conseil municipal ; M. Rollin, maire de Frouard, et les conseillers municipaux de cette commune ; la subdivision de sapeurs-pompiers de Pompey ; le personnel de la maison Gasser, Julien et Michel, et de nombreux amis des familles Gasser et Mater.
..De fort jolies couronnes avaient été offertes, à remarquer celle des employés, ouvriers et ouvrières de la fabrique, qui perdent, en M. Gasser, un chef juste et bienveillant. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 juin 1909 :

Cortège historique
9e liste de souscriptions

..... /... — Gasser, Jullien et Michel, à Pompey, 20 fr. — ... /...

 

Pompey

..Procès-verbal a été dressé contre le jeune Emile Pastant, manoeuvre, qui, sans provocation, a porté un coup de poing à M. Raymond Moreau, ouvrier d'usine, qui a eu l'œil gauche tuméfié.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 9 juin 1909 :

Pompey

..Sur la plainte de M. Jean Lebrun, ouvrier d'usine, la gendarmerie a dressé procès-verbal pour outrages publics à la pudeur contre Jean Gédard, terrassier, qui lui a uriné sur la figure alors qu'il était couché à terre, et contre Gabriel Desgeorges, qui lui a porté un coup de poing à la poitrine.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 10 juin 1909 :

Le festival permanent

.................de l'Exposition

..........--------

Liste complète des Sociétés chorales et musicales qui y prendront part. - Plus de 80 sont déjà inscrites. - Les primes en espèces. - Les récompenses.

..Nos lecteurs savent qu'un grand nombre de sociétés musicales de la région sont inscrites pour donner des concerts pendant l'Exposition, au kiosque du parc Sainte-Marie. Nous avons déjà énuméré les sociétés qui viendront dimanche 13 juin ; voici la liste de celles appelées à jouer les dimanches suivants :
.................DIMANCHE 20 JUIN
..Lyre spinalienne, Epinal.
..Harmonie des forges de Pompey.
..Harmonie Alsace-Lorraine, Saint-Dié.
..Société musicale de Cornimont (Vosges).
..Musique municipale de Thaon.

.................DIMANCHE 27 JUIN
..... /...

.................DIMANCHE 15 AOUT
..Fanfare municipale des sapeurs-pompiers de Hautvillers (Marne).
..Harmonie des forges de Pompey.
..Chorale Union dramatique de Luxembourg.
..Harmonie d'Haraucourt (Ardennes).
..Fanfare de Maizières-les-Metz.

.................DIMANCHE 22 AOUT
..... /...

.................DIMANCHE 5 SEPTEMBRE
..Chorale l'Espérance, de Fesches-le-Châtel (Doubs).
..Harmonie des forges de Pompey.
..Fanfare de la Société lorraine, de Lunéville.
..Harmonie de la Société cotonnière de Mirecourt (Vosges).

.................DIMANCHE 12 SEPTEMBRE
..... /...

*
*..*

..Les sociétés chorales ou musicales de Nancy ne participeront pas au festival.
..Le festival est donc ouvert les dimanches du mois de juin au 10 octobre 1909.
..L'exécution de chaque société prendra une heure, y compris les intervalles, qui ne pourront dépasser cinq minutes.
..Le programme comportera cinq morceaux au maximum.
..Les concerts se feront au parc Sainte-Marie, c'est-à-dire à l'Exposition même.
..Ils commenceront à 2 heures de l'après-midi, ou à 10 heures du matin quand il y aura beaucoup de sociétés.
..Chaque société chorale ou musique sera pilotée en ville par un délégué ou un commissaire, qui sera chargé de pourvoir au logement et à la nourriture.
..Il y a environ 50 commissaires, dont une grande partie a été prise parmi les membres de la Chorale de l'Est de Nancy.
..Il sera attribué par voie de tirage au sort des primes en espèces comme il suit :
..................PREMIER GROUPE
Division d'excellence et division supérieure
Une prime de 800 francs.
Une prime de 500 francs.
Une prime de 400 francs.
Deux primes de 300 francs.
..................DEUXIÈME GROUPE
.........Première et deuxième divisions
Une prime de 400 francs
Une prime de 300 francs
Deux primes de 200 francs.
Trois primes de 100 francs.
..................TROISIÈME GROUPE
........Troisième division
Une prine de 300 francs.
Une prime de 200 francs.
Trois primes de 100 francs.
Six primes de 50 francs.

..Les sociétés qui auront pris part au festival recevront en outre de ces primes en espèces des palmes ou médailles commémoratives qui seront distribuées par les soins de la direction.
Les sociétés bénéficieront du demi-tarif des chemins de fer, en plus il sera attribué une indemnité de 1 cent. par kilomètre à chaque sociétaire, pour les sociétés qui auront au moins 30 kilomètres à parcourir. L'indemnité sera portée à deux centimes à partir de 300 kilomètres.
..Les sociétés qui auront gagné une prime de 800, 500 et 400 francs ne participeront pas à ces indemnités, ainsi que les sociétés qui ne posséderaient pas au moins 30 exécutants.
..La distribution des primes se fera par les soins du comité des fêtes, dans la grande salle de l'Exposition, le dimanche 31 octobre. La liste de ces prix sera publiée.
..Nous publierons chaque semaine le programme des divers morceaux qui seront joués ou chantés par les sociétés dans l'enceinte de l'Exposition.
..Comme on le voit, tous les dimanches il y aura festival à l'Exposition.
..Inutile de dire que les musiques joueront leurs plus beaux pas redoublés dans les rues de notre ville, semant ainsi sur leur passage la gaieté.
..Maintenant, il est à souhaiter que le beau temps se mette de la partie et tous les dimanches l'on se portera en foule à l'Exposition pour y entendre les nombreuses et excellentes sociétés qui prendront part au festival. — E. C.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 juin 1909 :

Adjudication

..Samedi, dans l'après-midi, a eu lieu, à la préfecture, l'adjudication des travaux ci-après :
..Commune de Neuves-Maisons. — Construction d'une mairie. — Montant des travaux, 21.580 fr. ; adjudicataire : M. Gayet, de Neuves-Maisons, rabais de 6 p. 100.
..Commune de Pompey. — Construction d'un nouveau pavillon pour l'agrandissement de l'hospice de Lasalle :
..1^er lot. — Terrassement et maçonnerie. — Montant, 3.600 fr. ; adjudicataire : M. Mattigny, rabais de 4 p. 100.
..2^e lot. — Béton et ciment armé. — Montant, 12.500 fr. ; pas adjugé.
..3^e lot.— Charpente et menuiserie : Montant, 10,000 fr. ; adj., M. Wendler, de Nancy, rab. de 20 pour 100.
..4^e lot. — Couverture et plomberie : Montant, 2,200 fr. ; adj., M. Collinet, rab. de 20 pour 100.
..5^e lot. — Plâtrerie : Montant, 1,900 fr. ; adj., M. Gérardin, rab. de 1 pour 100.
..6^e lot. — Serrurerie : Montant, 2,000 fr. ; adj., M. Graffe, rab. de 6 pour 100.
..7^e lot. — Peinture et vitrerie : Montant, 2,800 fr. ; adj., M. Roppeneck, rab. de 41 pour 100.
..8^e lot. — Installation du chauffage du bâtiment : Montant, 3,800 fr. ; adj., M. Laurence, rab. de 19 pour 100.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 juin 1909 :

Les voleurs

..... /...
..Procès verbal a été dressé contre les jeunes Marie Belguisé, 17 ans, ouvrière en chaussures, demeurant à Pompey, et Anna Collin, 15 ans, même profession, demeurant à Pont-à-Mousson, pour vol de fleurs au cimetière de Préville.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 juin 1909 :

Pompey

..Bête dangereuse. — Lundi matin, vers onze heures, le chien (un molosse danois) de M. Cadet, épicier-fruitier, rue de Metz, sauta à la gorge d'un ouvrier et le mordit cruellement à la figure. Cet ouvrier fut transporté dans la voiture de M. Cadet à l'infirmerie des usines et soigné par M. le docteur Kuntzler.
..Calmez vos nerfs ! — Une demi-heure plus tard, un industriel forain, installé rue de Metz, se promenait tout doucettement à bicyclette, lorsqu'il renversa la petite fille de M. Mengin, épicier-boulanger, rue de Metz. Descendre de machine et relever la gamine qui n'avait aucun mal, fut l'affaire d'un instant.
..Le père, furieux, sortit de chez lui et frappa violemment le malheureux forain, qui ne riposta même pas.
..Les témoins de la scène donnent tort à M. Mengin, qui fera bien de calmer ses nerfs.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 17 juin 1909 :

..Cortège historique
8^e LISTE DE SOUSCRIPTION

... /... — Gasser Julien et Michel, à Pompey, 20 fr. — ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 18 juin 1909 :

..Pompey

..M. Charles Joseph, marchand forain, suivait à bicyclette la rue de Metz, lorsque, prêt à descendre de sa machine pour éviter un rassemblement, la jeune Marie Mangin, âgée de cinq ans, vint se jeter dans la machine et tomba à terre. Comme M. Hoseph se disposait à relever l'enfant, M. Mangin arriva. Il lui porta plusieurs coups de poing.
..Peu après, M. Joseph repassant devant le magasin de M. Mangin, adressa des injures à ce dernier.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 18 juin 1909 :

... /...

..Pompey. — On dit que cette Société vient de recevoir une grosse commande de 125.000 tampons pour le P.-L.-M. à répartir sur trois années. C'est ce que l'on peut appeler une belle affaire.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 20 juin 1909 :

..LA JOURNÉE A NANCY

... /...

..A trois heures. — Concert à la Pépinière par l'Harmonie de Pompey

... /...

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 21 juin 1909 :

L'Inauguration officielle

.............DE L'EXPOSITION

(Ndlr : après sa visite à Dombasle-sur-Meurthe, le ministre Barthou et l'invité d'honneur à l'Inauguration officielle de l'Exposition de l'Est de la France, à Nancy)

... /.....
.....la visite des palais commence. — Il est 3 h. 45.
..La cérémonie aura duré, exactement, cinquante minutes.
..Au cours de sa visite, M. Barthou s'est arrêté devant les principaux stands.
..Au palais de l'Economie sociale, notamment, le ministre s'est arrêté devant le tableau du « Syndicat des voyageurs et représentants de commerce de l'Est » et, sur la demande de M. Rousselot, le président, a apposé sa signature sur le livre du syndicat.
..A la métallurgie, le ministre a été reçu par M. Fould, directeur des aciéries de Pompey, qui lui a adressé une allocution.
..Aux oeuvres sociales les honneurs lui ont été faits par M. Jambois, conseiller général, et M. de Saint-Scène a présenté la remarquable exposition de la ferme lorraine où M. Barthou a pris un verre de vin gris du terroir.
... /...

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L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 22 juin 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 19 juin

..... /...
..Sans billets. - Eugène Crouvizier, 41 ans, manoeuvre à Pompey, a voyagé sans billet de Frouard à Nancy. - 50 fr. d'amende.
..... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 23 juin 1909 :

..Elections municipales à Pompey

..Des élections municipales complémentaires viennent d'avoir lieu à Pompey. Deux listes étaient en présence : une républicaine indépendante et l'autre présentée par la Fédération.
..la première qui a été élue : M. Adolphe Fauvé a été élu par 313 voix et M. Emile Thiry, par 294.
..Viennent ensuite les candidats de la Fédération : MM. Louis Cornibé, avec 241 voix, et Jean-Baptiste Waller, avec 222 voix.

..Liverdun

..Hentzel Fernand, ouvrier à Pompey, qui se trouvait en état d'ivresse et causait du scandale dans les rues de Liverdun, s'est vu dresser procès-verbal.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 26 juin 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 24 juin 1909

... /...
..Rébellion. — Joseph Famier, 21 ans, typographe à Nancy, vendait des brochures injurieuses sur le passage du ministre. Place de la Gare, les agents de la sûreté l'arrêtèrent. Famier fit rébellion. — Trois jours de prison (sursis).
..— Camille Desgeorges, 25 ans, manoeuvre à Pompey. — Quinze jours de prison.
..Vol dans les cimetières. — Anna Collin, 16 ans, ouvrière en chaussures à Pont-à-Mousson, et Marie-Joséphine Belguise, 17 ans, ouvrière en chaussures' à Pompey, ont dérobé des fleurs sur les tombes, au cimetière de Préville. — Chacune 10 fr. d'amende.
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 juin 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 29 juin 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 26 juin 1909

... /...
..Coups. — Jean-Pol Klein, 21 ans, manœuvre à Pompey, se prit de querelle dans un débit de Frouard avec des consommateurs, puis, avisant M. Arnoud, qui buvait tranquillement, il lui porta sans aucune provocation, des coups de pied et des coups de poing. Un marinier, M. Karambaner, qui se trouvait également dans le café, fut giflé. — 10 jours de prison, par défaut.
... /...
..Pour son fils. — Paul Fèvre, 38 ans, manœuvre à Pompey, était en état d'ivresse. Il se prit de querelle avec son fils et lui administra une correction. — 16 fr. d'amende.
... /...

Liverdun

..La gendarmerie de Liverdun, en tournée sur le chemin de Pompey, remarqua deux individus qui cherchaient à se dissimuler derrière un buisson.
..Les gendarmes allèrent à eux et les voyant porteurs d'un sac et d'un ballot, ils
..Dans le sac se trouvaient 3 kilogs d'échalotes et d'oignons, que les deux hommes avouèrent avoir pris dans un jardin situé lieudit : « Les Grandes Terres », appartenant à Mme Ulysse Claire, de Pompey.
..Les deux voleurs furent arrêtés et mis à la disposition du parquet de Toul.
..Ce sont les deux frères Diche Célestin et Augute, terrassiers, originaires des Vosges.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 4 juillet 1909 :

Brigade de gendarmerie

..La brigade de gendarmerie de Frouard, actuellement de sept hommes dont le maréchal des logis, sera réduite de deux unités. La circonscription de la brigade de Frouard sera formée des communes de Frouard, Champigneulles et Bouxières-aux-Dames.
..— Il sera créé à Pompey une brigade de gendarmerie à pied de quatre hommes y compris le brigadier. La circonscription de cette brigade comprendra les communes de Pompey, Millery, Marbache, Belleville, Malleloy, Custines et Autreville.

Pompey

..M. Mulot a été élu adjoint au maire, en remplacement, de M. Gasser, décédé, par 8 voix contre 7 accordées à M. Adolphe Matir.

*
*..*

..Depuis quelque temps, une certaine quantité de pièces de bronze, coussinets, modèles, etc., ont été dérobés dans la fonderie des hauts-fourneaux. Le préjudice : causé est évalué à environ 600 francs. Les soupçons se portent sur un ouvrier qui a nié les faits.
..— M. Jean-Louis Lartillerie, mineur, a déclaré à la gendarmerie que, à la suite d'une discussion, il avait été frappé de plusieurs coups de poing au visage par M. Edmond Muller.
.. — A la suite d'une discussion survenue pendant le travail à l'usine de Pompey, le jeune Gustave Soudier a été frappé d'un coup de pelle à la tête par Edouard Schmitt.
..Le coup fut porté avec une telle violence que le chapeau de feutre fut coupé et une forte hémorragie s'est déclarée.
.. — Le jeune Henri Despas, mécanicien-dentiste à Custines, à la sortie de Pompey fut accosté par Emile Belguise et René Rim qui, après lui avoir adressé quelques paroles, le frappèrent à coups de poing. M. Despas aurait même évité un coup de couteau porté par Belguise, couteau dont la pointe a coupé la manche gauche de son veston.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 11 juillet 1909 :

Accident mortel à Fontenoy

..Un père de neuf enfants tué par l'express

..Depuis vendredi, les hommes de la réserve de l'armée territoriale des classes 1884 et 1885, affectés à la garde des voies de communication, effectuaient une période d'exercices de deux jours, qui s'était terminée samedi matin à la satisfaction de tous, ces vétérans ayant accompli les divers services avec le meilleur entrain et les gradés chefs de poste avaient reçu les félicitations des officiers, à qui samedi, à onze heures du matin ils avaient rendu les armes.
..Malheureusement, un très regrettable accident a marqué la fin de ces manoeuvres.
..A l'écluse 28, sur le canal de la Marne au Rhin, à Fontenoy, avait été établi un poste auquel appartenait M. Carré, manoeuvre à Pompey, père de neuf enfants.
..M. Carré fut désarmé comme ses camarades et avait regagné la gare de Fontenoy pour rejoindre Pompey, où il était impatiemment attendu par sa famille.
..Peu avant, le passage de l'express d'une heure, M. Carré se rendit aux water-closets. A sa sortie, voulant rejoindre ses camarades qui se disposaient à prendre l'omnibus, il traversa la voie.
..A ce moment arrivait en bolide l'express qui tamponna le malheureux territorial, et passa sur son corps, qui fut horriblement mutilé.
..Cet accident terrible a causé la plus profonde émotion dans la station d'ordinaire si paisible de Fontenoy-sur-Moselle.

Pompey

..Mme Guérard, en se rendant dans son jardin, situé quai des Terreaux, constata que vingt-cinq pieds de pommes de terre avaient été arrachés et que les tubercules avaient été dérobés.
..Malgré les recherches faites, l'auteur de ce vol est inconnu.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 juillet 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 15 juillet

..Un énergumène. — Eugène Scmitt, 32 ans, manœuvre à Pompey, se prit de querelle avec Soudier, âgé de 15 ans. Il lui jeta une pelletée de houille dans le dos, puis lui porta des coups de sa pelle sur la tête. - Dix jours de prison, par défaut.
... /...

 

Pompey

..Une enquête est ouverte sur un vol de planches et de madriers, commis sur les chantiers de l'église en construction, route de Metz. M. Servat, l'entrepreneur, estime à 50 francs le préjudice qui lui est causé.

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... /...

..Pompey. — La Société vient encore d'enregistrer une grosse commande de tampons pour les chemins de fer de l'Etat.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 24 juillet 1909 :

.Conseil Municipal
........DE NANCY

Séance du vendredi 23 juillet

... /...

..Avis favorable est donné sur le prolongement jusqu'à Pompey de la ligne Maxéville-Champigneulles. La ville de Nancy percevra une redevance de un pour cent pour l'emploi du réseau urbain.

............La ligne de Champigneulles
..M. Millory. — « Il est bien regrettable qu'on ait laissé la ligne de Champigneulles empiéter sur la voie publique ».
..M. Chrétien. — « On ne comprend pas que l'autorité militaire — qui peut avoir tant besoin de la route de Champigneulles — ait laissé s'établir cette ligne comme on l'a fait. »
..M. Xardel. - « Nous n'avons aucune responsabilité dans l'établissement de la ligne de Champigneulles. »
..M. Michaut. — « Tous les membres de l'administration municipale sont systématiquement exclus des commissions d'enquête par la préfecture. »
..L'incident est clos.

 

Médailles d'honneur du travail

..La médaille d'honneur du travail a été décernée aux employés et ouvriers dont les noms suivent :

... /... — Chenal (Eugène), chauffeur à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey à Pompey. — ... /... — Fauvé (Adolphe), comptable à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey. — ... /...

Pompey

..Procès-verbal a été dressé contre Joseph Laval, ouvrier d'usine, qui, sans provocation, a lancé une pierre à M. Emile Christophe, ouvrier d'usine, qui a été blessé à la tête.

Custines

..La gendarmerie a dressé procès-verbal au jeune Eugène Brenner, ouvrier d'usine, qui a reconnu avoir brisé un jeune peuplier planté sur la route de Custines à Pompey.

 

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... /...

..Pompey. — Le stand de la Société à l'Exposition complète les enseignements de la porte monumentale quant à la grande variété des produits fabriqués aux usines de Pompey.
..Dans la métallurgie de Meurthe-et-Moselle, qui s'en tient généralement à la fabrication des produits bruts ou des demi-produits, Pompey occupe une place spéciale par sa puissance de dénaturation. Sa situation géographique constitue aussi pour Pompey un avantage considérable.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 juillet 1909 :

Médailles d'honneur du travail
...........(Suite et fin)

..... /... — Ninot (Etienne-Emile), ouvrier à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey. — ... /... — Petitjean Jean-Louis, manœuvre à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey. — ... /... — Rolin Charles, machiniste à la Société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey. — ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 26 juillet 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 24 juillet

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..Bribeurs. — Claude Gauthier, 60 ans ferblantier à a péché à la ligne dans une réserve.— 30 fr. d'amende.
..— Faivre Lucien, 15 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a péché dans la Moselle avec un grappin.— 50 fr. d'amende.
... /...
..Voyage à l'œil. — Haut Jacques, 34 ans, journalier, sans domicile fixe, a voyagé sans billet de Pompey à Nancy.— 50 fr. d'amende.
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 29 juillet 1909 :

Congrès national de navigation intérieure

..Nous avons publié, mardi dernier, le compte rendu de la séance d'ouverture qui avait eu lieu la veille, ainsi que celui des deux premières séances de travail.
..Le lendemain, dès neuf heures, les congressistes abordaient la suite de leur ordre du jour, en commençant par discuter les rapports de MM. Perier de Feral et Gérardin, sur « la meilleure utilisation du matériel de la batellerie ». Le premier concluait à demander : que les voies à créer soient faites par des chalands de 550 tonnes, que les tronçons nouveaux ou anciens, à grande section, soient reliés entre eux par des écluses du même type, que sur les voies navigables qui ne peuvent être transformées, le tirant d'eau soit au moins augmenté, et, qu'enfin, les ressources alimentairea de ces canaux soient modifiées de façon à assurer en tout temps une circulation régulière avec un enfoncement maximum. Le second de ces rapports constituait une très intéressante étude sur les délais de chargement et de déchargement, et constatait que, si les améliorations obtenues à cet égard pouvaient être complétées paur une réorganisation d'affrètement, ce serait permettre de rendre les frêts plus rémunérateurs et remplacer l'anarchie ancienne par l'ordre nécessaire dans toute bonne exploitation.
..Après une très intéressante discussion où les congressistes apportaient à l'envi les conseils que leur dictaient leur expérience des choses de la navigation et le désir de contribuer à l'améliorer, un vœu général répondant à l'ensemble de ceux proposés par les rapporteurs, était adopté a l'unanimité.
..La question de l'hypothèque fluviale, dont l'historique fut rappelé par M. Jouanny, avait fait l'objet d'un remarquable rapport de M. Tirman, maître des requêtes au Conseil d'Etat, dont, en son absence, M. Dupont, membre de la chambre de commerce de Paris, permit d'apprécier toute la science juridique. Après une courte intervention de M. Lheur, qui vint constater la mise en pratique do l'hypothèque fluviale en Belgique, un vœu est adopté tendant à ce que les principes de l'hypothèque, admis en matière maritime, soient, sous certaines conditions, étendus aux bateaux de navigation intérieure.
..Les travaux de la matinée se terminérent par la lecture d'un rapport remarquablement documenté sur « la condition du réseau lorrain » qu'avait préparé M. Tumerelle, l'ingénieur distingué attaché au service de M. Imbeaux. La commission des vœux fut chargée de résumer les desiderata de ce rapport dans un vœu ajourné pour la séance de clôture.
..Après ces trois séances de labeur, d'études techniques et doctrinales, les congressistes s'embarquaient à une heure et demie au port Saint-Sébastien sur une charmante flottille rassemblée par les soins de M. Imbeaux ; et, sur ces transports de modèles et de moteurs variés, les congressistes et leurs familles parcouraient le canal de la Marne au Rhin, en constatant l'intensité même du trafic de la région. Après avoir admiré ce beau paysage lorrain, ils débarquaient au port des usines de Pompey, où la famille Fould les accueillait avec sa bonne grâce habituelle. Le président du congrès continuant son rôle de chef d'une cohorte de touristes aussi avertis des besoins industriels, traversait à leur tête les usines métallurgiques de MM. Munier, non sans avoir remercié cordialement ses premiers hôtes et leur avoir indiqué combien, en constatant l'esprit familial unissant les chefs et leurs subordonnés, il avait senti palpiter la fibre patriotique dans cet établissement industriel transféré, il y a trente ans, d'Ars-sur-Moselle à Pompey.
..Dans la seconde usine, les congressistes recevaient un accueil non moins cordial; ils y admiraient les derniers perfectionnements de la soudure autogène, et, après s'être rembarqués, arrivaient à Liverdun où, dans le site le plus pittoresque, ils étaient conviés à un banquet offert par la Chambre de commerce de Nancy. Un train spécial les ramenait à onze heures.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vandredi 6 août 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 5 août 1909

..Coups. — Gabriel Degeorges, 27 ans, manœuvre à Pompey, se prit de querelle avec un habitant de Custines, M. Vasenaire. Au cours de la discussion, Gabriel Degeorges frappa son adversaire avec une pierre roulée dans un mouchoir.
..Les blessures ne furent pas graves. — 16 fr. d'amende.
... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 10 août 1909 :

Ojets trouvés à l'Exposition

..Voici la liste des objets trouvés à l'exposition du 26 juillet au 2 août :

..Une pièce d'or (la réclamer à M. Honny, à Pompey), ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 18 août 1909 :

Une affaire de mœurs à Pompey

..Plusieurs ouvriers de Pompey rentraient se coucher à leur pension lorsque l'un d'eux,en arrivant sur le palier du premier étage, alluma une allumette pour avoir un peu de lumière. A la faible lueur de la flamme, il aperçut un pensionnaire,François Holan, âgé de 26 ans, manoeuvre, qui était entré dans la chambre où couchent les deux fillettes du maître de pension, et pratiquait sur l'une d'elles des attouchement obscènes. Holan fut aussitôt saisi et remis à la gendarmerie de Frouard, qui l'a amené mardi matin au parquet de Nancy.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 21 août 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 20 août 1909

..L'AFFAIRE DE MŒURS A POMPEY.

..François Holan, 28 ans, manoeuvre à Pompey, demeurait dans la même maison que M. Patari. Il profita de l'absence des époux Patari pour essayer de violer la jeune Germaine, âgée de 7 ans, qui se trouvait dans une cuisine en train de rincer des verres.
..Le 15 août, il pénétra dans la chambre des enfants Patari et se livra sur eux à des attouchements que la morale réprouve.
..Huit mois de prison.

 

Pompey

..Procès-verbal a été dressé contre Mme Steiner, ménagère, qui a exercé des violences assez graves sur le jeune Henri Barisien, âgé de 6 ans, qui, en jouant, avait jeté une boulette de terre à sa fillette qui fut atteinte.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 23 août 1909 :

Chez les instituteurs

..Comme chaque année à cette époque, un important mouvement va avoir lieu parmi les instituteurs et institutrices :
..M. Jamin, instituteur intérimaire à Pompey, est nommé stagiaire-adjoint à Mont-Saint-Martin. — ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 26 août 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 août 1909 :

Un pendu à Neuves-Maisons

..Samedi, on a trouvé pendu à un saule, au lieu dit « Au Cazotte », territoire de Neuves-Maisons, le nommé Chambin Jean-Pierre, âgé de 39 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Pompey.
..On suppose que c'est la misère qui l'a déterminé à se donner la mort, mais on ne connaît pas encore les motifs du suicide.
..Le défunt était marié, père de quatre enfants et natif de Monceau-et-Echarnant (Côte-d'Or).

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 5 septembre 1909 :

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Festival permanent de musique

....JOURNÉE DU DIMANCHE 5 SEPTEMBRE

De 11 heures à midi. — Harmonie La Lyre d'Ars-sur-Moselle (Alsace-Lorraine). — 1. Souvenir du 16^ede ligne ; 2. Couronne de mariée, ouverture ; 3. Brise du soir, valse ; 4. Printanière, air varié ; 5. Les deux cousins, polka ; 6. Sambre et Meuse, p. r.
..De 2 à 3 heures. — Harmonie des Aciéries de Pompey. — 1, Allegro militaire M (Ad. Ismaux) ; 2. Aurore, ouverture de concert (J. Parés) ; 3. Soirs d'Automne, valse (Mougeot) ; 4. Pavanne écossaisie (G. Allier) ; 5. Petit lapin. (F. Popy).
..De 3 à 4 heures. - Fanfare « Entrachte » de Colmar (Alsace). — 1. L'Union fait la force, allegro (E. Mayer) ; 2. Festival, ouverture (Lortzine) ; 3. Fantaisie sur Haensel et Gretel (Humperdinck) ; 4. Divertissement sur L'or du Rhin (R.Wagner); 5. Air de ballet (Baudonck) ; 6. Liberté, allegro (Kuhne).
..De 3 à 4 heures, à l'exèdre. - ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 septembre 1909 :

Pompey

..Le jeune Léon Cornibé, âgé de 14 ans, travaillant aux hauts-fourneaux, à la suite d'une discussion fut jeté à terre par Ernest Hindermeyer.
..Le fils de se dernier intervint et gifla le jeune Cornibé.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 septembre 1909 :

Compagnie générale française de Tramways.

..— L'avant-projet du prolongement jusqu'à Pompey du Tramway de Champigneulles va être soumis à l'enquête d'utilité publique.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 16 septembre 1909 :

Les vipères à Pompey

..On nous écrit :
« Il ne s'agit pas de langues de vipères qui pullulent ici, aussi bien qu'ailleurs.
..Non. Notre garde forestier, M. Cassener, a tué une vipère qui allait être mère de sept petits vipereaux (pauvre bête, être sur le point d'avoir une si belle progéniture et mourir comme ça.
..Elle était d'une belle dimension : 57 centimètres de longueur et 25 centimètres de grosseur.
..Continuez Monsieur Cassener. — E. R. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 septembre 1909 :

Pompey

..UNE GROSSE ÉMOTION. - On nous écrit :
..« La majuscule auto à vapeur qui transporte les farines de la maison Vilgrain a heurté la minuscule voiture à bras d'une jolie boulangère de Pompey.
..Pas de dégâts, heureusement, autres que quelques pains renversés.
..Le mécanicien arrêta aussitôt et demanda :
..— Vous avez mal, mademoiselle ?
..— Oh ! non, monsieur. Je n'ai eu qu'une grosse émotion.
..— Et combien coûte-t-elle, l'émotion ? Un baiser ??
..— Oh ! monsieur !!
..Eh bien, monsieur le directeur, croyez-moi, elle n'a pas voulu se laisser embrasser.
..Cela se passait jeudi, vers midi, route de Metz, à la sortie des ouvriers, et ces mâtins-là auraient bien voulu voir le mécanicien tomber dans les bras de la jolie boulangère. — E. R. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 19 septembre 1909 :

.............ETAT CIVIL de Nancy

................du 18 septembre

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........Publications de mariages
... /... — Léon-Georges Leloup, homme d'équipe, impasse Raison, 8, et Marie-Clémentine Baumgarten, ouvrière en chaussures, rue de la Salle, 24 ter, de fait et de droit à Pompey (Meurthe-et-Moselle).

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.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 17 septembre

... /...

..Coups de pioche. — Adrien Monpeurt, âgé de 25 ans, casseur de fonte à Pompey, se prit de querelle avec un de ses camarades de chantier, M. Drapier. Monpeurt lui porta un coup de pioche qui lui brisa le bras droit. — Trois mois de prison (sursis).

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 septembre 1909 :

Fête des Vétérans à Dombasle

..Dombasle-sur-Meurthe, dont tous les habitants en général et la municipalité en particulier se dévouent et se multiplient chaque fois qu'une fête ayant un caractère patriotique doit avoir lieu dans ses murs, avait, dimanche, revêtu son air de fête. Des drapeaux flottaient à la gare, aux façades des édifices publics et au Casino des usines Solvay.
..Dès six heures du matin, une animation particulière régnait dans les rues de la coquette cité qu'est Dombasle. C'est qu'il faut, dire aussi que tout le monde faisait des préparatifs pour recevoir avec le plus d'honneur possible ceux qui, pour maintenir le culte du drapeau et l'amour de la Patrie, font drs sacrifices à tous les instants.
..C'était, en un mot, la fête des Vétérans.

Le cortège — Remise de médailles

Au cimetière

Au Casino.— Les discours

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 25 septembre 1909 :

Rixe à la fête de Pompey

..On ne sait trop exactement pourquoi une rixe a éclaté entre jeunes gens, sur le pont de la Moselle.
..De sérieux horions ont été échangés, et l'un d'eux, Emile Geoffroy, qui, passait par hasard et ne demandait rien à personne, a été le mieux « soigné ». Il porte en effet la tête enveloppée dans un pansement.
..— Une autre rixe a aussi éclaté entre des apprentis forgerons. On a « tapé » aussi ferme que possible, et plusieurs combattants ont pour quelques jours les yeux, comme on dit, au « beurre noir ».

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 26 septembre 1909 :

Pompey

..L'heure c'est l'heure. — On nous écrit :
..« Moi, lorsque je me suis marié — il y a longtemps de cela, hélas ! — j'étais tellement rempli d'amour et d'illusions que dès six heures du matin (l'union avait lieu à onze heures), j'avais déjà enfilé mon caleçon et à 6 heures 10 j'avais mis mon faux-col... Je trépignais en attendant l'heure tant désirée.
..Tel n'est pas le cas d'un jeune couple de Pompey. Oyez plutôt :
..La cérémonie était fixée à 11 heures moins le quart. L'officier de l'état civil était à la mairie, le Code largement ouvert devant lui, afin de lire aux jeunes époux leurs devoirs réciproques.
..« La femme doit suivre son mari partout, même au... café, etc.. »
..Onze heures, personne. — Onze heures un quart, repersonne,
..De guerre lasse, il monologua : Au dernier moment les futurs conjoints ont peut-être préféré attendre l'hiver. Et il referma le Code et s'en alla.
..Peu de temps après, voilà la noce qui arrive. Plus personne à la mairie. Comment faire ? mon Dieu ! !
..Il fallut courir à 2 kilomètres chercher un autre officier de l'état civil, que l'on trouva, heureusement, et le mariage put avoir lien.
..Mais croyez moi, jeunes gens, quand « Bébé » viendra, prévenez la femme sage qu'elle arrive à l'heure, car, lui, il n'attend pas ! — E. R. »

Custines

..Mlle Marceline Haas, âgée de 16 ans, s'en allant porter à manger à son père, travaillant à l'usine de Pompey, traversait le pont de la Moselle ; elle y fit la rencontre de Mlle, Germaine Mettavant, 17 ans, domestique, qui sans provocation la frappa de plusieurs coups de poing à la tête. Les faits sont avoués par cette jeune violente, qui allègue pour excuse les injures que lui adressait chaque jour celle qu'elle a frappée.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 septembre 1909 :

Géomètre pris pour un espion

..Par ce temps, où diverses affaires d'espionnage ont fait beaucoup de bruit, certains voient des espions partout. C'est ainsi que, dimanche, un expert géomètre très honorablement connu, M. Bardin, demeurant rue des Quatre-Églises, à Nancy, levait des plans, non loin de la gare de Pompey, pour le placement de supports de poteaux électriques destinés à l'usine électrique de Millery, quand quelqu'un le signala à un gendarme comme pouvant bien être un espion.
..M. Bardin dut alors fournir son état-civil et faire prouver son identité et son honorabilité par des amis.
..On lui fit des excuses, et il put retourner à ses plans.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 2 octobre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 1^er octobre

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..Rixe à Pompey. — René Hanus, 21 ans, ajusteur ; Louis René, 18 ans, machiniste ; Louis Pierre, 21 ans, chaudronnier ; Charles Chaussalet, 21 ans, manoeuvre, et René Jonvaux, 19 ans, ajusteur, demeurant tous à Pompey, ont frappé de coups de poing et de coups de pied les nommés Jeoffroy et Lebacan, qui passaient sur le pont de la Moselle. — Chacun dix jours de prison (sursis) et 10 fr. d'amende.

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L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 7 octobre 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 octobre 1909 :

Commission départementale

..Dans sa dernière séance, la commission départementale a

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visé le bail de M. Laurent pour la location d'une maison moyennant le prix de 1,885 fr., pour le casernement de gendarmerie de Pompey .

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visé le marché passé avec les hauts-fourneaux de Pompey pour la fourniture de 17,000 tonnes de laitier cassé, à 2 fr. 25, pour les routes départementales et les chemins vicinaux de 1910 à 1915.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 12 octobre 1909 :

Belle capture

..M. Bénéton Henri, comptable à Pompey, a capturé à la ligne, le dimanche 10 octobre lieu dit Avenue-Gambetta, à Pompey, un brochet pesant environ dix kilos.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 octobre 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 octobre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 21 octobre

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..A la fontaine. — Emile Grosjean, 31 ans, forgeron à Pompey, se rendait à la fontaine pour chercher de l'eau. Peu après arriva Mme Michel, qui voulut se servir avant M. Grosjean. — Une discussion éclata. M. Grosjean reçut une gifle. Mme Michel reçut des coups de pied. — 25 fr. d'amende.

... /...

..Casseur de vitres. — Guillaume Bœling, 25 ans, ouvrier de forges à Pompey, a outragé les gendarmes et a cassé des vitres aux fenêtres de la gendarmerie. — Dix jours de prison (sursis).

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Pompey

..M. Lambert, contremaître à la cimenterie, en venant prendre son travail, vers six heures du matin, constata que la porte du bureau était ouverte, portant de multiples traces de pesées faites, les unes à l'aide d'une pince ronde, les autres avec une pince plate.
..La serrure gisait à terre et le tiroir-caisse du directeur, M. Pinth, avait été fracturé et fouillé.
..M. Pinth a déclaré qu'une somme d'environ 5 fr. lui avait été dérobée, car chaque soir il emporte l'argent se trouvant dans le tiroir. Ses soupçons se portent sur des ouvriers travaillant à la cimenterie.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 26 octobre 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 octobre 1909 :

Le Souvenir Français et la 655^e section de Vétérans de Frouard-Pompey

..Les adhérents du Souvenir français et les Vétérans de la 655° section sont invités à se réunir, munis de leurs insignes, le 1^er novembre prochain, à onze heures et dé-nie, place de l'Eglise, à Frouard, pour de là se rendre au cimetière.
..A trois heures, rassemblement devant l'hôtel de ville de Pompey, pour aller au cimmetière de cette commune.
..Toutes les sociétés de musique, les sociétés de conscrits, sont invitées à se joindre à nous avec leurs drapeaux pour nous apporter, avec l'honneur de leur présence, l'aide précieuse de leur concours actif. Pour de pareilles circonstances, il ne doit y avoir qu'un coeur, comme il n'y a qu'une France.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 1er et mardi 2 novembre 1909 :

.............A TRAVERS L'EXPOSITION

........................DE NANCY

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..La section lorraine des Amis des arbres est, comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire, représentée d'une façon particulièrement brillante, un certain nombre de ses sections font preuve d'un labeur vraiment remarquable. Citerons-nous les tableaux de la section de Mandres-aux-Quatre-Tours avec ses échantillons d'herbier, de graines, de champignons, de bois ; celles de Marbache, Martaincourt, etc., avec les plans de leurs forêts et pépinières ; enfin une mention toute particulière nous semble due au Musée scolaire forestier de Pompey avec ses beaux échantillons de bois, de graines, de pins, mélèzes, acacias, etc..

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 3 novembre 1909 :

Une Toussaint sanglante à Frouard

Un mort. - Deux blessés.

..Les fêtes de la Toussaint ont été troublées à frouard par une série de scènes sanglantes où tour à tour le revolver et le couteau sont entrés en scène, blessant des jeunes gens dont l'un, Victor Fleurot, âgé de 20 ans, homme d'équipe à la gare de Champigneulles, habitant Frouard, Transporté à l'hospice Lasalle, à Pompey, y mourut lundi, à onze heures et demie du soir. Son poumon gauche avait été transpercé par la lame d'un couteau. Le coup lui fut porté lundi, vers cinq-heures et demie du soir, alors qu'il revenait de Champigneulles avec plusieurs de ses camarades.
..Nous allons faire le récit chronologique des faits d'après les renseignements que nous avons recueillis sur place :

Une vieille rancune. — A poing répond le revolver

..Dans la soirée de samedi, vers dix heures du soir, M. Adolphe Lemey, en compagnie de son frère Louis, se dirigeait vers la gare pour prendre le train pour Nancy où il habite
..Dans la rue de l'Hôtel-de-Ville, les deux frères firent la rencontre de cinq jeunes gens, dont l'un, Joseph Dun, se détacha du groupe et s'avança vers eux, sans provocation. Dun bouscula Adolphe Lemey et lui porta un coup de poing à la figure. Comme celui-ci avait déjà été maintes fois menacé par son agresseur, il prit son revolver et le déchargea dans sa direction.
..La balle l'atteignit à la main gauche, lui faisant une blessure fort heureusement légère.
..Dun fut interrogé par la gendarmerie ; il donna une toute autre version de la scène, racontant que c'était lui qui avait été provoqué par Lemey, qui lui aurait tiré un coup de revolver tout d'abord. Mais d'après l'enquête, son récit paraît bien peu vraisemblable.

D'un coup de couteau, un conscrit en tue un autre

..La journée de dimanche se passa dans un calme relatif ; il y eut bien quelques scènes de violences, mais sans gravité. C'est lundi, jour de la Toussaint, que la scène dramatique, au cours de laquelle le jeune Fleurot a trouvé la mort, s'est déroulé.
..Profitant de la journée de congé, une quarantaine de jeunes gens de Frouard, parmi lesquels les conscrits de la future classe, avait projeté une promenade à Champigneulles. Pour cela, des tambours et clairons s'étaient mis en tête. Les uns sonnaient, les autres battaient des marches entraînantes. L'on s'était mis en route, en chantant, bien entendu, les chansons de marche que les conscrits avaient apprises des anciens.
..A Champigneulles, l'on fit le tour de la commune, en, s'arrêtant dans divers établissements, semant partout la gaité. Vers cinq heures, comme la nuit venait, la petite troupe regagnait pédestrement Frouard.
..Les tambours et clairons provoquaient la curiosité sur leur passage, et trois jeunes filles, qui se trouvaient avec leurs amis à l'établissement Palester, sortirent pour suivre les conscrits de Frouard.
..C'est cette bénigne circonstance qui devait, hélas, entraîner la mort d'un homme.
..En effet, les amis des jeunes filles, piqués par un vif sentiment de jalousie, abandonnèrent la partie de billard qu'ils faisaient et se mirent en demeure de rejoindre la troupe des jeunes gens de Frouard.
..Pressant le pas, ils les rattrapèrent sur la route entre les tuileries et le pont du plan incliné de la mine, ils apostrophèrent d'abord les jeunes filles, leur faisant une scène de jalousie. L'un d'eux, facilement reconnaissable à son cache-col blanc, frappa l'une d'elles.
..Bien entendu, les conscrits de Frouard voulurent s'interposer pour prendre la défense de celles qui les avaient suivis.
..Cela eut pour résultat d'exaspérer davantage les jeunes gens de Champigneulles.
..Celui qui avait le cache-col blanc fut aperçu à ce moment le couteau ouvert à la main.
..Puis, tout à coup, cinq coups de revolver se firent entendre. Les jeunes gens de Frouard, ne voulant pas être mêlés à une rixe sanglante, s'empessèrent de prendre la fuite, laissant ceux Champigneulles discuter avec leurs maîtresses.
..Les trois poursuivants, voyant que l'on fuyait devant eux, entrèrent dans une colère folle ; ils se mirent en devoir de rejoindre un de ceux qui voulaient échapper à leurs coups. ..C'est Victor Fleurot qui, par une circonstance fortuite, fut leur victime. En effet, ce malheureux jeune homme, l'avant-veille, au cours d'une manœuvre, avait sauté maladroitement du marche-pied d'une locomotive et s'était fait une foulure au pied droit. Il n'avait pu travailler dimanche et lundi ; aussi est-ce en boitant légèrement qu'il avait suivi ses camarades jusqu'à Champigneulles.

Le coup de couteau mortel

..Ne pouvant se sauver comme ses amis, il fut bientôt rejoint et frappé par trois individus de Champigneulles. Tout à coup, il s'affaissa sur le sol. Le malheureux venait en effet d'être frappé d'un coup de couteau dans le milieu du dos.
..La lame, passant près de la colonne vertébrale, lui avait perforé le poumon gauche.
..Voyant leur victime tombée à terre, les trois agresseurs s'étaient empressés de rebrousser chemin et de regagner Champigneulles. En arrivant dans cette commune, celui qui avait le cache-col blanc remit à une femme déjà âgée, qui pourrait être sa mère, une arme, lui disant : « Tiens, je n'ai plus rien à faire avec cela. »
..Quelques camarades de Fleurot étaient revenus vers lui, pour lui porter secours. Par une circonstance toute providentielle, arriva M. Masson, négociant à Pompey, qui en automobile, regagnait son domicile. Il stoppa. Le blessé fut placé sur des coussins. A toute vitesse on roula vers l'hospice Lasalle.
..En passant à Frouard, on prévint M. Maréchal, maréchal des logis de gendarmerie, qui avec toute diligence, voulut entendre le blessé.
..Le blessé avec peine, répondit quelques mots disant : « On me souffle dans le dos, je sens que j'ai froid ». Il indiquait ainsi que l'air pénétrait déjà dans la cage thoracique.
..A l'hospice Lasalle, M. le docteur Kuntzler vint de suite prodiguer ses soins au blessé. Il constata que tout secours était inutile. Il prévint le brigadier de gendarmerie de Pompey, afin que celui-ci put recevoir la déposition de Fleurot.
..Le sous-officier arriva devant le lit du malheureux blessé, qui déjà était atteint de la paralysie des jambes. Par de courtes phrases, il indiqua comment il avait été frappé, mais ne put fournir aucun détail sur ses agresseurs.
..La gendarmerie de Frouard commença aussitôt son enquête. Mardi, dès la première heure, elle venait à Champigneulles.
..Bientôt elle arrivait à connaître ceux qui se trouvant au café Palester s'étaient mis à la poursuite des conscrits de Frouard.

Les arrestations

..Ceux-ci furent arrêtés. Ce sont Victor Fuhrmann, Jean Leclère et Justin Georges, tous trois âgés de 20 ans, demeurant à Champigneulles.
..Les soupçons les plus graves pesèrent aussitôt sur Fuhrmann. Celui-ci, en effet, portait un cache-col blanc ; il avait été vu s'approchant de Fleurot, après avoir frappé Mlle Aubry, de Champigneulles.
..Sur le lieu de la bagarre, il avait été entendu tenant ce propos : « Qu'ils y viennent tous, je le les crains pas ». Enfin, c'était lui qui avait remis une arme à une femme âgée en revenant de Champigneulles.
..Dans ses explications, il se troubla et fit quelques réponses contradictoires.
..Tous trois ont été amenés au parquet de Nancy dans l'après-midi de mardi.

Autre coup de Couteau

..Cette scène tragique devait entraîner une autre. Vers six heures, deux jeunes gens de Nancy, dont M. Armand Gegnen, demeurant rue Notre-Dame, revenaient à pied vers Champigneulles ; ils croisèrent les conscrits de Frouard qui revenaient vers cette commune par petits groupes. Ils furent accostés par deux des jeunes hommes qui leur diront : « Vous êtes de Champigneulles ». Sur une réponse négative de M. Gegnen, ils insistèrent de nouveau et l'un d'eux s'approchant, porta à ce jeune homme un coup de couteau dans le dos.
..Le blessé, perdant son sang qui s'échappait d'une blessure dans le dos, revint à Frouard, fit sa déposition à la gendarmerie. M. le docteur Colin fut appelé et constata que la blessure était fort heureusement sans gravité. Après avoir été pansé, il put revenir à Nancy par un train du soir.
..La gendarmerie est également sur les traces de l'auteur de ce coup de couteau.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 4 novembre 1909 :

Le drame de Frouard

Les aveux du meurtrier.

..Mercredi matin, les gendarmes de la brigade de Frouard ont amené au parquet de Nancy, Victor Fuhrmann, Jean Leclerc, et Justin Georges, tous trois forgerons à Champigneulles, arrêtés à la suite de la bagarre sanglante de lundi au cours de laquelle le jeune Fleurot, employé à la Compagnie de l'Est, frappé d'un coup de couteau dans le dos, a trouvé la mort.
..Les trois inculpés, au cours de l'enquête ouverte par la gendarmerie, avaient reconnu avoir participé à la bagarre.
..Aucun d'eux n'avait voulu avouer être l'auteur du coup qui avait entraîné la mort de la victime. Mais on sait les charges accablantes qui avaient été relevées contre l'un des inculpés, Victor Fuhrmann.
..Dès leur arrivée au palais de justice, ils furent amenés dans le cabinet de M. Pagès, juge d'instruction, qui les interrogea.
..Tous trois renouvelèrent leurs aveux relatifs à la bagarre, et lorsque Fuhrmann eut connaissance des charges qui pesaient contre lui, il comprit qu'il ne pouvait continuer son système de défense ; il avoua bientôt que cétait lui qui, ayant pris son couteau, en avait frappé Fleurot, qui était tombé aussitôt à terre. Il s'était alors empressé de revenir à Champigneulles où il remit son couteau à sa mère.
..Devant les aveux de Fuhrmann, M. Pagès délivra un mandat d'écrou contre lui, sous l'inculpation de meurtre, et contre Leclerc et Justin Georges, sous l'inculpation de coups et blessures sur divers jeunes gens de Frouard.

*
*...*

..Dans la matinée, M. le docteur Pierre Parisot, s'est rendu à Pompey, où il a pratiqué l'autopsie de la victime. Il a constaté que la lame du couteau après avoir glissé sur la colonne vertébrale,avait passé entre deux côtes et qu'elle avait perforé le poumon gauche, ce qui avait entraîné la mort.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 5 novembre 1909 :

L'affaire de Frouard

Obsèques de la victime.

..Jeudi matin, à 10 heures, ont eu lieu, à Frouard, les obsèques de la malheureuse victime.
..La levée du corps a été faite par M. le curé de Frouard.
..Après la cérémonie religieuse, le cortège accompagné d'une nombreuse assistance, et précédé des tambours, clairons, et des conscrits de la commune, avec leur drapeau, s'est dirigé sur la gare de Frouard.
..Le corps, mis dans un fourgon, a été transporté au Val-d'Ajol, où habitent les parents de la victime.

Pompey

..On nous écrit : — « Comme d'habitude, qu'à l'occasion du pèlerinage au monument élevé à la mémoire des enfants de Pompey morts pour la patrie, M. Leguay a prononcé un patriotique discours.
..« Au nom du Souvenir français, et de la population de Pompey, a dit M. Leguay, nous apportons notre respectueux hommage aux fils de la France qui reposent sous ce mausolée.
..« Saluons les héros de cette année terrible, qui a vu des milliers des nôtres fauchés sur les champs de bataille, en voulant, dans une lutte épique et inégale, empêcher le flot de l'invasion qui coulait, coulait sans cesse par la brèche saignante de l'Alsace et de la Lorraine.
..« Honneur à ces soldats qui ont combattu un contre dix avec des canons qui ne portaient pas !
..« Honneur à ceux qui sont restés debout pour dire aux jeunes : « N'oubliez jamais ! »
..Après de patriotes conseils aux jeunes, il flétrit l'ahominable campagne antimilitariste et conclut en ces termes :
..« C'est servir l'intérêt commun que de contribuer à rendre notre armée plus forte et plus disciplinée.
..« C'est servir la France que de préparer dès l'adolescence nos fils à l'accomplissement de leurs devoirs militaires.
..« Vive l'armée ! Vive la France ! Vive la République ! »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 novembre 1909 :

... /...

..Pompey. — Assemblée tenue le 30 octobre.
..Les résultats qui lui ont été présentés se traduisaient par un bénéfice de 1.443.224 fr., en diminution de. 238.093. fr.
..Déduction faite des charges financières et des amortissements statutaires et y compris le report précédent, il restait un disponible de 916.943 fr. 58. Sur cette somme, il a été distribué seulement 458.000 fr. et le reste a été employé à divers amortissements.
..Le dividende, fixé à 20 fr., sera payable le 1^erdécembre prochain.
..C'est sur elle-même que l'administration de Pompey, détentrice do la presque totalité des actions, pratique cette modération dans les répartitions. Elle lui permet de faire subir aux usines une transformation complête sans faire appel à des ressources extérieures. C'est ainsi que depuis son origine, en 1898, la Société a prélevé sur ses bénéfices annuels 5.982.842 fr. pour amortissements et 4.867.021 fr. pour réserves, ensemble 10.850.403 fr., montant presque égal à son capital actions qui est de 11 millions. Les immobilisations qui ont produit le bénéfice ci-dessus ne figurent au bilan que pour 12.789.134 fr. Elles représentent pourtant tout le patrimoine social : les concessions de mines, y compris Fleury (808 ha.) dans le bassin de Briey, la belle aciérie de Pompey et l'usine d'Apremont.
..Le chiffre d'affaire de l'exercice a été de 19.242.747 fr, en diminution de 1.569.268 fr., soit près de 8 %. Cette diminution ne porte pas sur le tonnage et provient uniquement de la baisse des prix du fait surtout des ventes à l'exportation.
..Par suite de sa situation géographique, et grâce à sa vieille réputation, l'usine de Pompey exporte en effet beaucoup : 48 % de ses ventes de fonte, 20 % de celles de poutrelles, 25 % de celles de rails et 40 % de celles de blooms ont été livrées au dehors. C'est une clientèle qui redeviendra intéressante dans les temps de prospérité.
..L'administration de Pompey a d'ailleurs profité du ralentissement industriel pour exécuter un programme important de travaux qui la mettront en possession d'une usine complètement rajeunie et moderne.
..Le gros morceau de ce programme est la transformation électrique d'un grand nombre de coûteux organes à vapeur au moyen d'une centrale actionnée par les gaz des hauts-fourneaux, et qui sera composée de :
..2 machines soufflantes à gaz de 1.800 HP.
..2 groupes électrogènes à gaz de 3.600 HP.
..1 groupe électrogèno à gaz de 1.800 HP.
..Et 2 turbines à vapeur avec alternateur de 1.300 HP. pour parer à l'arrêt fortuit de hauts-fourneaux.
..Cette installation comprendra aussi une épuration très complète des gaz ; partie à 0 gr. 5 par mètre cube, partie à 0 gr. 03 par mètre cube.
..Quand cette transformation sera terminée, l'excellent minerai de la Mourière viendra, jeter sa qualité dans la balance des prix de revient. Aussi la Société est-elle fondée à espérer une progression de ses bénéfices.
..La Société de Pompey a dépensé 72.766 fr. pour l'Exposition de Nancy par suite de l'installation gracieuse de la porte monumentale. Mais elle y a triomphé en montrant que la plus ancienne des sociétés sidérurgiques de la région de l'Est n'a rien perdu de sa vitalité, et que sa fabrication si variée est restée digne de sa vieille réputation.
..Ajoutons que Pompey tire une valeur tout à fait spéciale de sa situation géographique qui met cette usine en rapport direct par eau avec Dunkerque, Anvers et Marseille pour ses expéditions, et avec le Pas-de-Calais, Sarrebruck et la Belgique pour ses approvisionnements.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 novembre 1909 :

Les récompenses de l'Exposition

..Les membres du jury supérieur de l'Exposition se sont réunis lundi matin à l'hôtel, de ville, afin de se concerter pour l'attribution des récompenses.
..Sur leur proposition, la ville de Nancy a décidé de décerner deux médailles d'or « ex-æquo » : 1° aux cristalleries de Bacarat ; 2° aux forges de Pompey.
..Le jury supérieur a examiné ensuite les propositions et les réclamations dont il a été saisi par plusieurs exposants qui exprimaient le désir de voir comprendre leurs collaborateurs dans la liste des récompenses. En conséquence, des diplômes de médailles d'or et d'argent sont accordés aux collaborateurs, ingénieurs, chefs de chantier, etc.

 

Frouard

..Il y a quelque temps, Mme veuve Jorel, entrait à l'hospice de Pompey.
..Après avoir remis à son neveu, M. Cornerat, une somme de 1.000 fr., destinée à payer ses funérailles si elle venait à mourir.
..Mais, fortement constituée, Mme Jorel sortit de l'hospice complètement guérie.
..Elle réclama alors son argent à M. Cornerat, qui refusa de lui restituer déclarant que sa tante lui devait 500 francs depuis plusieurs années.
..Les choses en sont là, et probablement la justice devra trancher cette question.

 

Pompey

..M. Gény Eugène, âgé de 25 ans, ferblantier à Frouard, passait dans une ruelle, à Pompey, lorsqu'un petit chien s'élança sur lui et lui arracha son pantalon. La gendarmerie a dressé contravention au propriétaire du chien.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 novembre 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 11 novembre 1909 :

Sans billet

..Jeudi, dans la soirée, le nommé Michel Kovenko, âgé de 21 ans, se disant étudiant, demeurant à Pompey, a été arrêté pour avoir voyagé sans billet de Pompey à Nancy.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 15 novembre 1909 :

CONCOURS
de dentelles et broderies

..Voici le palmarès de cet intéressant concours :

... /... — Mme Petermann, 15, rue de Metz, à Pompey — ... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 16 novembre 1909 :

BANLIEUE-NANCY

..— A Pompey, Mlle Félicité Humbert, 72 ans, habite la même maison que Mlle Marie Houin, 34 ans. Toutes deux se disputent à propos de la porte du couloir, l'une voulant qu'elle soit ouverte, l'autre qu'elle soit fermée. Ces jours derniers, la discussion devint plus vive et Mlle Humbert fut frappée à coups de sabot par Mlle Houin.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 16 novembre 1909 :

Le vol de Crévic
................au tribunal de Lunéville

..(Par téléphone, de notre correspondant particulier)

..................Lunéville, mercredi, 3 heures soir.
..« Aujourd'hui, le tribunal correctionnel de Lunéville a eu à juger l'auteur du vol commis le 7 novembre dernier à Crévic : un maçon de 18 ans, le nommé Barthelémy, originaire de Pompey, et habitant Nancy.
..Barthélémy avait été pensionnaire chez M. Collin, cafetier à Crévic.
..Connaissant les lieux, il passa par le toit et déroba 850 fr. dans une cassette placée dans une chambre du premier étage.
..Mais sa présence ayant été signalée a Crévic, une enquête fut ouverte et quelque temps après Barthélémy était arrêté par la police de Nancy.

Au pont de Malzéville

..On apprend à l'audience que le voleur avait caché le magot sous une pierre aux environs du pont de Malzéville.
..Chaque matin il allait le visiter et y prenait de quoi mener une assez joyeuse vie, fréquentant le Casino, jouant aux cartes, la long de la journée dans un débit, Gérôme, dont la patronne affirme lui avoir vu changer des billets bleus.
..Cette déposition accable Barthélémy, jeune homme pâle, émacié, dont le cou est entouré d'un foulard qui cache des blessures reçues sur les crassiers du Pont-Fleury.
..Aussi lorsque Barthélémy, qui niait énergiquement, se vit condamné à deux ans de prison, chercha-t-il à se précipiter sur Mme Gérôme.
..Les gendarmes intervinrent et empêchèrent Barthélémy de se livrer à des violences. »

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 26 novembre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

................Audience du 25 novembre

... /...

..Expulsion. — Nicolas Antoine, 63 ans, sans profession ni domicile fixe, s'est présenté, pour se faire arrêter, à la gendarmerie et a offert du tabac de provenance étrangère aux gendarmes. — 500 fr. d'amende et quatorze mois de prison.
..— François Kandel, 29 ans, ouvrier d'usine à Pompey. - Un mois de prison.

... /...

..Coups de poing...— Joseph Dun, 20 ans, ouvrier d'usine à Frouard, a porté des coups de poing à M. Laymet Eugène, âgé de 20 ans, employé à Pompey. Laymet tira un coup de revolver, mais Dun ne fut pas atteint. — Joseph Duin, huit jours de prison et Laymet 25 fr. d'amende.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 novembre 1909 :

Pompey

..Nous avons annoncé qu'un ouvrier de forges, Albert Joley, avait quitté la commune après avoir dérobé des vêtements à M. Dhondt et avoir touché le montant de sa paye. Joley est revenu à Pompey ; il a désintéressé M. Dhondt qui a retiré sa plainte.

Custines

..Quatre jeunes gens de Pompey étaient venus à un baptême à Custines. Dans la soirée, égayés par la boisson, ils avisèrent une charrette placée devant le magasin de M. Gobart. L'un d'eux y monta, jouant de l'accordéon. Ses camarades le ramenèrent jusqu'à Pompey.
..Ces jeunes gens ont promis de reconduire la charrette à M. Gobert.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 novembre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

... /...

..Briseurs de carreaux. — Jules Degeorges, 19 ans, et Perrin Joseph, 26 ans, tous deux manœuvres à Pompey, ont brisé 4 carreaux au débit Morel. — Chacun 1 mois de prison.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 3 décembre 1909 :

Pompey

..M. Auguste Brocard, manoeuvre, a déclaré à la gendarmerie qu'en rentrant dans sa chambre il avait constaté la disparition de son porte-monnaie contenant 83 fr. Il soupçonne un habitant de la commune.
..— La gendarmerie a dressé procès-verbal à Emile François, manoeuvre, qui, sans provocation, a porté plusieurs coups de poing à MM. Henri Duparque et Nicolas Cahez, gardes à l'usine de Pompey, qui avaient refusé l'entrée à une jeune fille qui accompagnait François.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 6 décembre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

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..Va-t-il lui rendre son billet. — Cré nom de nom qu'il fait soif ! On a le gosier sec ! dit certain jour un jeune machiniste de Pompey, M. Victor Renard, à un ancien Emile Wiss, qui se trouva précisément avoir ce qu'on appelle vulgairement la g....orge de bois !
..Or, Renard avait touché un beau billet de cent francs. Il s'en vanta aurpès de Wiss, qui lui conseilla de l'écorner. Ainsi fut fait.
..Tiens ! Prends le billet, dit Renard à son compagnon, et va nous chercher deux ou trois litres.
..Wiss ne se fit pas prier. Il courut au plus prochain cabaret, et il est à présumer qu'il s'offrit la tournée du commissionnaire, car il fut extrêment long à revenir à l'usine avec ses bouteilles.
..Aussi, quand il arriva, Renard lui exprima-t-il son mécontentement.
..— T'avais peur peut-être que je te boive ton billet ?
..— Ma foi, tu en es bien capable.
..— Répète et je te fourre dans le volant.
..— Oui, monsieur le président, explique Renard, il voulait me f... iche dans le volant, un grand volant qui m'aurait haché comme chair à pâtée !
..M. le président. —- Et c'est alors que vous lui avez flanqué des ooups de couteau ?
..Wiss, qui tient à la main le fameux couteau et la casquette an cuir qu'il portait ce jour-là, brandit ces pièces à conviction.
..M. le president à Wiss. — Vous avez répondu à Renard à coups de poing ?
..Cette question fait sur Wiss l'effet d'une douche, et les bras, avec le couteau et la casquette, lui retombent le long du corps.
..— Renard est condamné à un mois de prison, avec sursis, et 16 francs d'amende. Wiss est aussi condamné à 16 fr.

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L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 décembre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

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..injures. — J. Cléments, 28 ans, machiniste à Pompey, a brisé un carreau à une devanture d'épicerie. Il fut arrété par les gardes champêtres. Jules Clément les injuria et fit rébellion. — 15 jours de prison (sursis), et 5 francs d'amende.
..Outrages. — Joseph Gaspard, 23 ans,manœuvre à Pompey, a outragé le garde-champêtre qui, l'ayant trouvé en état d'ivresse, l'emmenait au violon. - 16 fr. d'amende pour le délit et 15 fr. d'amende pour l'ivresse.
..Coups de poing. - François Emile, manœuvre à Pompey, à la suite d'une légère discussion, a frappé de coups de poing M. Cahez Nicolas, garde à l'usine de Pompey. — 6 jours de prison.

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....METALLURGIE
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..Pompey. - Nous avons acheteur à 520.
..Les travaux de transformation sont activement poussés. On vient de mettre en marche le petit train qui est actionné électriquement.
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L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 13 décembre 1909 :

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 20 décembre 1909 :

.............TRIBUNAL CORRECTIONNEL

........................DE NANCY

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..Expulsion. — Lambré Gaspard, 22 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a enfreint un arrêté d'explusion pris contre lui. — Quinze jours de prison.

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L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 décembre 1909 :

Pompey

..Une enquête est ouverte sur une scène de coups qui a eu lieu sur la voie publique au cours de laquelle Léon Thiébaut a été frappé par Jean Broucq et Henri Soudier, tous trois ouvriers d'usine.
..— Un inconnu a dérobé une échelle d'une valeur de 28 fr. que M. Roussel, entrepreneur de maçonnerie, avait déposée sur le bord de La rue de Metz.
..— Un inconnu a pénétré à l'aide d'escalade dans le jardin de M. Auguste Frily, forgeron, et a dérobé quatre lapins estimés 25 fr.

Custines

..Le jeune René Jodin, en allant travailler à son bureau aux usines de Pompey, s'arrêta pour causer avec M. Gix, berger, qui se trouvait dans les champs, lorsque tout à coup survint un ouvrier maçon qui, sans aucun motif, les menaça d'un revolver.