Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1914

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 3 janvier 1914 :

Pompey

..Coups. - Sur la plainte de M. Emile Grandhurin, ouvrier d'usine, la gendarmerie a ouvert une enquête sur des violences exercées à son égard par Charles Schumacker, qui, pendant le travail, lui a jeté un morceau de minerai, qui l'a blessé à la figure.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 4 janvier 1914 :

Pompey

..Au bal de fin d'année. - Pour clôturer joyeusement l'année, M. Neyhouser a donné, mercredi soir, un bal dans sa vaste salle attenante à son établissement. Toute la jeunesse de Pompey s'y était donné rendez-vous. En tête marchaient les jeunes conscrits de la classe 1914. Tout se passait assez bien, lorsqu'arriva un ancien ouvrier des usines de Pompey, contre lequel un garde de l'usine avait dû sévir pour inobservation des règlements. Cet ouvrier, entouré du reste de plusieurs de ses pareils, se livra à des voies de fait sur le garde, qui se trouvait au bal par invitation.
..Devant le nombre, le garde dut encaisser quelques horions bien appliqués, sinon la quittance eû tété donnée séance tenante.
..Le lendemain, un groupe de conscrits, au nombre d'une quinzaine, était formé devant le Bar Franco-Espagnol. Soudain, une discussion s'élève entre deux conscrits et à un moment donné l'un d'eux envoyait en pleine figure à son adversaire un coup de poing qui le fit rouler contre un tas de boue gelé sur le bord du trottoir et lui occasionna une blessure d'où le sang coula.
..Ses camarades le transportèrent dans le bar, où la blessure fut lavée puis pansée.
..Puis, réunis autour d'une vaste table garnie de flacons divers, tous trinquèrent à l'année nouvelle.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 8 janvier 1914 :

Pompey

..Violences. - Pendant que M. Charles Schumacker, était à son travail aux usines métallurgiques, un autre ouvrier dissimulé derrière un wagonnet, lui lança une pierre qui lui fit une blessure à la tête.
..Malgré l'enquête faite par la gendarmerie, l'auteur de cet acte de violence n'a pu être découvert.
..Une lettre. - On nous écrit :
..« Permettez-moi de venir protester, au nom des jeunes gens de Pompey, contre les termes de l'article inséré dans votre journal du 4 courant relativement au bal de société organisé par eux le 31 décembre lesquels sont dénués de tout fondement.
..En effet, je n'exagérerai pas en disant que jamais pareille fête n'a eu autant d'éclat, tant par l'entrain de toute la jeunesse que par la bonne camaraderie qui n'a cessé de régner entre elle et nous ne voudrions pas que de fausses allégations viennent nous enlever le bon souvenir que nous avons conservé de cette belle soirée, qui était plutôt susceptible d'admiration que de critiques si peu loyales.
..Ce qui précède ne veut pas dire qu'aucune querelle n'a eu lieu ce jour-là à Pompey, mais je tiens à faire remarquer qu'elle s'est produite en dehors de notre société et qu'aucun de nos membres n'y a pris une part, si minime soit-elle.
..J'espère que vous ferez droit à ma juste demande en insérant cette lettre dans votre prochaine édition.
..Avec tous nos remerciements, veuillez croire, etc.
.......................................................................................G. KARMANN,
...........................................................................Président du bal de société
............................................................................des jeunes gens de Pompey.»

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 10 janvier 1914:

Pompey

..Une aubade. - L'autre soir, les habitants du faubourg de Pompey ont été agréablement charmés par l'Harmonie des usines de Pompey, qui donnait une aubade à son président, M. Julien, ancien maire de Pompey, ancien conseiller d'arrondissement, à l'occasion de sa fête, Saint-Julien.
..Bien que ce concert ait été de courte durée, il a pleinement réussi. Il a charmé son président, ainsi que le public venu en nombre pour entendre la musique et surtout pour l'habileté déployée par le nouveau chef de l'Harmonie, M. Desportes, qui ne ménage ni son temps ni son talent pour relever la musique.
..La famille de M. Julien a été très sensible de cette marque de déférence à son égard de la part de l'Harmonie d'abord et du nombreux public qui lui avait marqué à cette occasion ses sympathies.
..Jeune voleur. - Le jeune Albert Thiaffez, âgé de 12 ans, se présenta chez Mme Van Lerberghe, où il se fit passer pour le fils d'un honorable négociant de la ville. Sans défiance Mme Van Leberghe lui remit deux francs, paiement d'une facture. Peu après le départ de l'enfant cette dame s'apperçut du vol de son porte-monnaie contenant 3 francs.
..Le jeune garnement a avoué les faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 11 janvier 1914 :

annonce de vente d'un hôtel-restaurant à Pompey

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 13 janvier 1914 :

L'évêque de Nancy proscrit le tango

..De la « Semaine religieuse » :
..L'évêque de Nancy interdit absolument la danse du « Tango » aux fidèles de son diocèse. Il n'est pas admissible que cette danse, interdite par plusieurs évêques et même dans plusieurs cours royales, soit acceptée par les familles catholiques dans une ville telle que Nancy et dans ce diocèse.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 14 janvier 1914 :

Pompey

..Trop confiant. - Le père T..., bon vieillard de 70 ans environ, voulut essayer hier si ses jambes étaient encore aussi agiles qu'il y a 20 ans. Il sortit de chez lui pour aller faire une petit course, en sabots privés de clous, mais il glissa et tomba sur les reins. Sans les passants, qui l'aidèrent, il ne pouvait plus se relever.
..La crue des eaux et la glace. - Un laitier de Custines venait de quitter le pont de fer de la ligne Pompey-Nomeny, et arrivait au bas de la route qui traverse la prairie, et que les eaux inondaient en partie. Le cheval glissa et s'abattit dans le fossé. Il en fut retiré avec beaucoup de mal, car l'eau lui arrivait au poitrail. Enfin, il s'en tira, et la pauvre bête, pour se réchauffer, partit bon train et put continuer comme les autres jours son service.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 20 janvier 1914 :

Pompey

..Pied broyé. - M. Michel Istenski, âgé de 24 ans, manoeuvre, pendant son travail aux usines métallurgiques, a eu le pied gauche broyé par un wagonnet. Il a été conduit à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 21 janvier 1914 :

Belleville

..Contraventions. Les gendarmes de Pompey faisaient dimanche soir une tournée à Belleville. Ayant remarqué que M. Lagranche Désiré, débitant avait encore son café ouvert à 22 heures 30, ils le gratifièrent d'une contravention.
..Neuf consommateurs encore attablés à cette heure tardive subirent le même sort.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 23 janvier 1914 :

Main brûlée

..Jeudi, vers deux heures du matin, M. Félicien Herbaque, âgé de 30 ans, manoeuvre aux usines de Pompey, saisit par mégarde un câble électrique.
..M. Herbaque a eu la main gauche brûlée à tel point que les doigts se détachèrent et tombèrent sur le sol.
..M. Herbaque a été transporté à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 24 janvier 1914 :

Pompey

..Accident. - L'ouvrier d'usine Herbaque Félicien, 32 ans, marié, avec enfants, demeurant à Pompey, s'est fait prendre la main droite dans un engrenage et a eu deux doigts sectionnés et les autres affreusement mutilés. Lui aussi, après avoir reçu les soins dévoués et éclairés du docteur de l'usine, a été envoyé à l'hôpital civil de Nancy.
..Syndicat des locataires de Nancy. - Le syndicat des locataires de Nancy invite tous les camarades syndiqués ou non à assister à l'assemblée générale qui aura lieu le dimanche 25 janvier, à 9 heures du matin, à la salle Chenel, 7, rue des Quatre-Eglises.
..Ordre du jour. - Election du nouveau comité ; cotisation du mois de janvier, causerie syndicale, etc.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 janvier 1914 :

Pompey

..Les mauvaises farces. - Aux usines de Pompey une bande de jeunes ouvriers de quinze à dix-huit ans, pendant leurs heures de repos, n'ont trouvé rien de mieux que de jouer une bonne farce à un groupe de paisibles ouvriers ayant dépassé, eux, la cinquantaine. Ils firent fonctionner une pompe et en dirigèrent le jet sur le groupe des « anciens » qui causaient tranquillement. Or, comme les douches sont peu de saison, les vieux se mirent en devoir de poursuivre les farceurs dont l'un d'eux fut rejoint. Il reçut une sérieuse râclée.
..Ce n'était pas fini.
..Le lendemain le même manège recommence et où l'on voit que ces farceurs étaient bien décidés à imposer leur suplice aux autres, c'est qu'ils s'étaient munis de barres de fer pour se défendre. Cette précaution ne servit qu'à exciter, au contraire la colère des ouvriers, qui firent voler en l'air les barres de fer puis réussirent à se saisir de l'un des fuyards qui reçut une correction de première classe.
..Cependant l'un des justiciers fut blessé à la joue. La bataille prit fin sur l'intervention d'un employé énergique de l'usine.
..Aucune plainte n'a été portée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 31 janvier 1914 :

REVUE DES VALEURS RÉGIONALES

DE LA

BANQUE RENAULD

NANCY

S ANYME CAPITAL : 40 Millions

___________

..La production de minerai de fer de Meurthe-et-Moselle pour 1913 frise les 20 millions de tonnes, avec 19.813.572 t.
..En voici le détail par bassin, avec le rappel des chiffres de 1912 :

 

1913
1912
 
TONNES
TONNES

Bassin de Nancy......
Bassin de Briey.......
Bassin de Longwy....
Minières.................

1.911.889
15.147.371
2.439.906
314.406

1.968.363
12.717.127
2.304.918
244.721

..Le bassin de Nancy, qui avait atteint l'apogée en 1910 avec 2.097.64 t., est sur la branche descendante de la courbe.
..Quant à celui de Briey, la crise métallurgique entraînera un ralentissement de son essor. On en profitera pour « asseoir » un peu la main-d'oeuvre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 3 février 1914 :

Pompey

..Une chance. - L'ouvrier X..., occupé dans une importante usine, était à son travail. Tout à coup, l'homme fut-il distrait ou manqua-t-il le pied ? Toujours est-il qu'il tomba dans la cage d'un monte-charge, d'une hauteur de quinze mètres. Il ne se fit pas une seule égratignure. Il fut un moment comme abasourdi par le choc et son émotion fut grande quand il mesura de l'oeil la distance parcourue sans aucun mal.
..Il peut se dire qu'il l'a échappé belle.
..Outrage aux gendarmes. - Eugène Mougenot, âgé de 37 ans, ouvrier d'usine, étant ivre, faisait du tapage ; les gendarmes ayant voulu l'arrêter, il les outragea et fit rébellion.
..Il a été conduit à Nancy à la maison d'arrêt.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 4 février 1914 :

Pompey

..Triste sire.- Dimanche, vers 4 heures du soir, un individu pouvant avoir 35 à 38 ans, mal vêtu, barbe et cheveux négligés complètement, stationnait dans la salle d'attente du tramway où une veuve tient un dépôt de journeaux. Ce jour-là, c'était la fillette de cette veuve qui remplaçait sa mère. Or le triste individu en profita pour faire des propositions malhonnêtes à la fillette âgée à peine de 12 à 14 ans. Il la poursuivait dans les deux pièces dans une tenue que la morale réprouve.
..La fillette sortit en pleurant et s'adressa à l'agent de ville qui passait elle lui fit part de l'incident. L'agent entra aussitôt et vit l'homme blotti dans un coin, faisant semblant de dormir.
..A chaque demande que l'agent lui fit, il répondait : « J'attends le tram ». Il fut sévèrement réprimandé et chassé.
..Le triste sire a pris le tram pour Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 6 février 1914 :

Millery

..Fermeture tardive. - La gendarmerie de Pompey, en tournée, a dressé procès-verbal contre M. Geiglé Alphonse, cafetier, qui avait conservé son établissement ouvert après l'heure réglementaire. Six clients qui étaient attablés dans le débit subirent le même sort.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 février 1914 :

Pompey

..Violence. - M. David Erajer, ajusteur, a déclaré à la gendarmerie qu'à la sortie d'un magasin, il avait été accosté par un ouvrier qui, sans provocation, lui avait porté un coup de poing à la figure. L'homme désigné par le plaignant nie le fait.
..Au lavoir. - Mmes Jeanne Lacquemer et Marie Simon, ménagères, se trouvaient au lavoir de la route de Marbache, lorsque survint Antoine Laval, ouvrier d'usine, qui adressa des reproches à Mme Simon sur des cancans qu'elle avait faits.
..Des injures furent échangées puis Laval emporté par la colère, gifla Mme Simon.
..M. Lacquemer intervenant, reçut quelques horions.
..Plainte fut portée à la gendarmerie, qui a ouvert une enquête.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 février 1914 :

Pompey

..Enfant mordu par un chien. - L'enfant des époux Lapaille, âgé d'environ cinq ans, a été mordu par un chien à la face. Les blessures faites ainsi ne paraissent pas graves et des soins immédiats furnt donnés à l'enfant, qui avait été conduit auprès d'un médecin.
..Les époux Lapaille, dont le mari est employé aux usines de Pompey, ont porté plainte à la police locale, qui enquête sur ces faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 10 février 1914 :

Frouard

..Blessé pendant son travail. - Dans la nuit, l'ambulance des usines de Pompey a amené l'ouvrier Louis François, dit Chaillot, blessé au pied pendant son travail. Il a eu la première phalange du gros orteil droit sectionné. Il fut conduit par ses camarades à l'infirmerie où des soins lui furent donnés, puis conduit chez lui par la voiture d'ambulance.
..Il en résulte une incapacité de travail de plusieurs semaines. François est marié et père de famille.

Pompey

..Accident du travail. - Le lamineur Huot Lazard, des usines de Pompey, a été victime pendant son travail d'un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences. Sa jambe s'est trouvée prise entre deux fort morceaux de fer et fortement serrée. Ses camarades sont accourus à son secours, l'ont dégagé et conduit à l'infirmerie où il a reçu les soins réclamés par son état, puis il fut reconduit à son domicile par l'ambulance.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 11 février 1914 :

Pompey

..Jambe fracturée. - Dans l'après-midi, M. Louis Benoit, journalier, demeurant à Raucourt, pendant son travail aux forges de Pompey, faisait partie d'une équipe transportant un rail. Lorsque cette lourde pièce fut déposée à terre, il la reçut sur la jambe gauche, qui fut fracturée.
..Il a été transporté à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 13 février 1914 :

Pompey

..Vol. - Pendant l'absence de Mme veuve Lebrun, ménagère, rue de Jardins-Fleuris, un individu a pénétré dans son logement en escaladant une fenêtre dont il a fracturé un carreau et a dérobé un duvet et deux couvertuers, évalués à 55 fr.
..Arrestation d'un vagabond. - Paul Cestaiv, âgé de 18 ans, sans profession ni domicile, a été arrêté en flagrant délit de vagabondage.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 février 1914 :

Déraillement à Pompey

..Pompey, 16 février. - Lundi, vers midi et demi, un wagon de marchandises que l'on refoulait, a déraillé à une aiguille, et s'est renversé sur le sol après avoir brisé la baraque d'un poste-vigie, obstruant les deux voies principales. Par suite de cet accident, qui n'a causé que de légers retards. Un wagon de secours a été envoyé de Nancy pour remettre les voies en état. Après une heure de travail, la circulation était rétablie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 21 février 1914 :

Frouard

..Agression. - M. Albert Jeanclaude, ouvrier d'usine à Pompey, passait avenue Lasalle vers 10 heures et demie du soir se dirigeant vers son domicile, lorsqu'il fit la rencontre d'un couple. Sans dire la moindre parole, l'homme le frappait de plusieurs coups de poing au visage, le saisissait à la gorge et le terrassait. La femme s'approchait et fouillant les poches, lui dérobait des jetons de l'usine de Pompey, un carnet et un franc en monnaie de billon.
..Malgré d'actives recherches, les auteurs de cette audacieuse agression sont inconnus.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 24 février 1914 :

Millery

..Brelan de contravention. - La gendarmerie de Pompey, en tournée, a dressé des contraventions pour infraction à l'arrêté préfectoral du 29 janvier 1911 sur la fièvre aphteuse (divagation de volailles), aux personnes dont les noms suivent : MMmes Royer Maria, ménagère ; Leckner Flavie, ménagère ; Louitel Joséphine, ménagère ; MM. Clément Emile, cultivateur, et Geiglé Alphonse, cafetier.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 27 février 1914 :

Pompey

..Vol d'une Montre. - Un ouvrier d'usine, Christophe Schneider, étant entré chez Mme Mouginet, rue Francine Degone, lui demanda 2 francs à emprunter.
..Cette somme lui fut remise.
..Peu après son départ, on constata qu'il avait pris une montre en argent pendue au mur.
..Le voleur a quitté Pompey.
..Arrestation. - Grégoire Chougny, domestique de culture, a été arrêté pour purger une peine de trois mois de prison prononcée contre lui par le tribunal correctionnel de Gray pour abus de confiance.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 28 février 1914 :

Pompey

..Jeu défendu. - Un ouvrier d'usine, René Weric, se trouvant dans un débit, s'amusa à tirer un coup de révolver. Les gendarmes prévenus, pénétrèrent dans l'établissement, lui dressèrent procès-verbal et saisirent l'arme qu'il avait jetée en dehors de la salle.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 1er mars 1914 :

Pompey

..Jambe fracturée. - Un ouvrier des usines métallurgiques, M. Léon Thomas, âgé de 32 ans, a eu la jambe gauche fracturée par la chute d'une « billette » d'acier, qu'il transportait avec un autre ouvrier. Il a été conduit à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 9 mars 1914 :

Crue des eaux

..Les rivières de notre région ont continué à monter dans la journée de dimanche, ainsi qu'en témoignent les dépêches suivantes du service de navigation :
..Dimanche, à huit heures du matin, au pont de Malzéville, la Meurthe atteignait 1m90 au-dessus de l'étiage.
..A 16 heures, cette rivière avait atteint deux mètres. La hausse semblait continuer.

*
*...*

..A toul, la Moselle marquait à onze heures du matin 2m08.
..A Millery, 3m45 à l'étiage, la hausse était légère. Le maximum ne semblait pas être atteint, mais la pluie ayant cessé dans la journée, la crue est terminée.
..A Toul, la Moselle a atteint son maximum, 2m14, à quinze heures. A Millery, le maximum, 3m90, a été atteint à vingt-deux heures.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 10 mars 1914 :

Pompey

..Les effets du débordement. - Dimanche, vers 4 heures du soir, une élégante automobile recouverte, dans laquelle avaient pris place quatre jeunes dames ayant chacune un jeune poupon, et qui était conduite par le mari de l'une d'elles, revenait par la route de Custines. Arrivée entre le pont de fer de la compagnie de l'Est et le pont de pierre où la route fait un fond que la Moselle, à cause du débordement, a emprunté pour y déverser ses eaux, l'auto s'engagea imprudemment dans les eaux qui couvraient ce chemin sur une longueur d'environ cent mètres. Le chauffeur ne croyant pas les eaux si hautes en cet endroit continua sa route, mais bientôt le moteur se trouva noyé et refusa de fonctionner. La voiture resta là, en panne avec sa cagaison humaine. Il fallut appeler quelques hommes de bonne volonté pour sortir de cette fâcheuse position, et on poussa l'auto sur terrain sec. Puis le chauffeur se mit en devoir d'examiner le mécanisme, mais pendant une bonne heure il travailla en vain. A 5 heures, l'auto n'avait pas bougé d'un centimètres. Entre temps, les eaux montaient toujours et le derrière de la voiture était atteint par le débordement. De temps en temps partaient comme des coups de pistolet, mais le moteur restait rebelle à toute action. A la longue, et à force de soins, il put démarrer pour filer dans la direction de Nancy. C'est égal, ces dames ont dû éprouver un frisson en se voyant ainsi immobilisées sur une route transformée en rivière.
..Le chou perdu. - Un amateur de légumes frais avait fait l'acquisition d'un superbe chou-fleur, mais il l'avait égaré. Il n ecomptait déjà plus le revoir, lorsqu'il apprit la personne qui l'avait trouvé. Il se rendit à son domicile et réclama son bien.
..La personne qui l'avait trouvé, M. S..., débitant, s'était enquis de celle qui avait perdu le beau chou-fleur et elle fut très heureuse de pouvoir le lui restituer.
..Coups. - Une discussion ayant éclaté entre M. Eugène Leroy, ouvrier d'usine, et Philippe Birkel, cordonnier, celui-ci lui porta un violent coup de poing à la figure.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 11 mars 1914 :

Custines

..Les méfaits de l'inondation. - M. X..., cultivateur à Custines, s'était rendu à Marbache avec un chariot attelé de deux chevaux pour y chercher un chargement de bois. Au retour, M. X... eut le tort de vouloir prendre le chemin de traverse qui serpente dans les prés en ce moment inondés par la Moselle.
..Comme le chemin qu'il suivait n'était repéré par aucun arbre, ni autres objets pouvant le guider, M. X... perdit sa direction, s'engagea sur un fossé et la voiture versa. Il dut dételer ses chevaux et rentrer ainsi chez lui, laissant sa voiture dans l'eau. Il lui faut attendre que les eaux se soient retirées pour pouvoir reprendre son matériel et sa marchandise, ce qui ne paraît pas encore être pour demain, vu le temps que nous subissons.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 12 mars 1914 :

Pompey

..Vagabonds arrêtés. - La gendarmerie a arrêté Joseph Hafer, âgé de 22 ans, et Jean Krammer, âgé de 19 ans, sans profession ni domicile, qui se trouvaient en état de vagabondage.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 13 mars 1914 :

Pompey

..Vol. - Un inconnu a pénétré dans le grenier de Mme Keff, rue de Metz, et a dérobé une vareuse en drap, un pantalon de coutil, des chemise d'hommes, des mouchoirs et un tablier, le tout estimé 25 francs.
..Coups. - Henri Wagner, ouvrier d'usine, était allé vers minuit frapper à la fenêtre de Mme veuve Lebrun. Le fis de cette dernière sortit de la maison et eut une altercation avec Wagner, à qui il porta quelques coups de poing. Procè-verbal lui a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 19 mars 1914 :

Pompey

..Le bal des conscrits. - Nos futurs soldats ont montré par leur conduite, leur tact et leur bonne entente qu'ils savaient s'amuser en garçons bien élevés.
..La salle, vaste et bien aérée, de M. Neyhouser (café-brasserie, rue de Metz), était bondée de monde, où l'on remarquait de jolies et fraîches toilettes. La gaîté, l'entrain, l'accord et l'harmonie n'ont cessé de régner toute la soirée et on n'a point entendu de note discordante.
..Dans la journée de mardi, les conscrits de Frouard et de Pompey ont fusionné et se sont attablés tous autour d'une table monstre où les verres se sont choqués. Des chansons patriotiques et autres ont égayé les convives qui tous ont fait honneur aux mets bien préparés. Il y avait assez longtemps que pareille fusion ne s'était opérée. Cela est de bon augure.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 20 mars 1914 :

Pompey

..Bris d'une fenêtre. - Après vingt-six ans de vie commune, Mme veuve Lebrun dut se séparer de son concubin Henri Wagner, manoeuvre. Celui-ci a essayé à diverses reprises de renouer les relations.
..Après une nouvelle tentative et furieux d'être éconduit Wagner brisa les carreaux de la fenêtre du logement de sa maîtresse.

Médailles du travail. -

...../... ; Besançon, manoeuvre à la société des hauts-fourneaux de Pompey ; .../... ; Braünn, forgeron à la société des forges de Pompey ; .../... ; Colignon, magasinier à la société des hauts-fourneaux de Pompey

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 21 mars 1914 :

Pompey

..Un musicien voleur. - Eugène-Nicolas Ney, âgé de 30 ans, faisait partie de la musique des usines métallurgiques.
..Après s'être fait régler de son travail, il a quitté la commune en emportant un piston qui lui avait été confié par la société de musique.
..Un amant peu aimable. - Alphonse Vouriaux, âgé de 35 ans, ouvrier d'usine, vivait depuis six ans avec Maria Thiébaut. L'accord n'existait pas précisément dans ce faux ménage.
..Jeudi, une nouvelle scène survenait. Vouriaux, emporté par la colère, prit un marteau avec lequel il frappa sa maîtresse qui, la tête toute meurtrie porta plainte à la gendarmerie. Vouriaux a été arrêté.
..Concert. - Voici le programme du concert qui sera donné dimanche 22 mars 1914, à deux heures, dans le faubourg de Pompey, par l'Harmonie des Aciéries de Pompey :
..1. Les Montagnards, allegro (Jomaux). - 2. Voyage en Chine, ouverture (Bazin). - 3. Soirée d'automne, valse de concert (Mougeot). - 4. La Mascotte, grande fantaisie (Audran). - 5. Rigoletto, polka (Allier).
..........................................................................Le chef de musique:
.................................................................................P.DESPORTES,
............................................................Ex-sous-chef de musique militaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 24 mars 1914 :

Pompey

..Outrage au garde. - Procès-verbal a été dressé contre Mme Augustine Boyer, qui a adressé des paroles outrageantes envers le garde.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 25 mars 1914 :

Pompey

..Accidents mortel. - Dans la matinée, aux usines de Pompey, le chauffeur Antoine Veillerette, âgé de 17 ans, était occupé à la manoeuvre d'une rame de wagons. A un certain moment, Veillerette, qui était monté sur un wagon, sauta à terre. Il tomba, glissa et le convoi lui passa sur le corps.
..Des ouvriers se portèrent à son secours et le relevèrent. Ils constatèrent que le malheureux Veillerette avait été tué sur le coup.
..Cambriolage. - M. François Lecomte, débitant, à son reveil, constata que pendant la nuit des individus avaient pénétré dans son établissement où ils avaient soustraient une pèlerine en drap, deux vestons, cinq bouteilles de champagne, un fromage, des boîtes de sardines, un pain et une boîte de cigares ninas, le tout d'une valeur de 90 fr.
..Pour pénétrer dans la maison, les cambrioleurs ont passé par le soupirail de la cave ouvrant sur la rue.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 mars 1914 :

Frouard

..Obsèques. - Vendredi ont eu lieu les obsèques de Mme Rollin, femme du maire de notre ville. Elles ont donné lieu à une manifestation de sympathie.
..Longtemps avant l'heure fixées pour la levée du corps, la foule a défilé devant le cercueil déposé dans une chapelle ardente. La porte principale était ornée de draperie funèbre. Il était près de 10 heures et demie lorsque eut lieu la levée du corps, qui fut disposé sur un corbillard hors classe, qui disparaissait sous les couronnes, la plupart en fleurs naturelles. Le cortège se mit en marche vers l'église de Frouard.
..Immédiatement après les membres de la famille Rollin venaient le conseil municipal au complet, le commandant du fort de Frouard, et le sympathique capitaine d'artillerie M. Fouillard. Le maréchal des logis avec plusieurs gendarmes de Frouard et le brigadier de Pompey ; les instituteurs et institutrices ; les deux dévoués agents ; le nouveau bigadier forestier Laurent et diverses notabilité des pays environnants. On peut estimer à plus de trois mille le nombre des personnes qui ont tenu à témoigner par leur présence toute leur sympathie à la famille Rollin. Une très grande partie du cortège ne put pénétrer dans l'église, et il en fut de même au cimetière.
..Puisse, tous ces témoignages de sympathie adoucir la douleur de la famille.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 1er avril 1914 :

Pompey

..Rencontre de deux cyclistes. - Par ces belles journées de fin de mars, deux amateurs de bécane pédalaient avec vitesse sur la belle route de Custines. L'un des deux venait de Malleloy. L'autre allait en sens contraire, et pédalait tête baissée. Tous deux se jetèrent l'un sur l'autre et roulèrent sur la route.
..Il se relevèrent avec quelques égratignures aux mains, à la face et aux genoux. Les machines furent malmenées, mais pas assez pour ne point continuer à rouler. Celui qui venait de Frouard fit des excuses à l'autre et l'affaire en resta là.
..En cet endroit, la rivière qui coule à plein bords, profonde et rapide, rase la route, et ce fut miracle que nos deux pédaleurs ne soient pas tombés dedans.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 5 avril 1914 :

Pompey

..Jeune voleur. - En rentrant le matin de son travail, M. Louis Valin, manoeuvre, a constaté que pendant la nuit un individu avait brisé un carreau de la fenêtre de sa chambre, y avait pénétré et avait dérobé une paire de brodequins, un rasoir et deux montres.
..L'enquête ouverte par la gendarmerie a établi que l'auteur de ce vol était le jeune Henri Barisien, âgé de 11 ans, qui prétend avoir jeté le produit de son vol dans la Moselle.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 7avril 1914 :

Pompey

..La loi contre l'ivresse. - Au cours d'une tournée, les gendarmes ont aperçu Emile Chevallier, ouvrier d'usine, qui, en état d'ivresse, était attablé dans une auberge tenue par Mme veuve Tiébaut. Procès-verbal a été dressé.
..Pris dans un engrenage. - Dans la matinée de lundi, M. Claudel, pendant son travail aux usines, a eu le pied droit broyé dans un engrenage. Il a été conduit à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 10 avril 1914 :

Pompey

..Les fêtes de Pâques. - A l'occasion des fêtes de Pâques et du faubourg de Pompey, de nombreux forains sont venus s'installer rue de Metz et montent leurs baraques entre deux averses et un rayon de soleil. Ils espèrent cependant pour dimanche, lundi et mardi un temps un peu plus clément.
..Le bal public sera donné dans la vaste et magnifique salle affectée spécialement à ce sujet où l'on trouvera de bonnes consommations en même temps un orchestre nombreux et choisi.
..Pochard. - Hier, vers onze heures et demie, deux ouvriers, qui avaient fait de longues stations dans les cafés, descendaient le faubourg de la rue de Metz. Ils suivaient le trottoir de gauche, mais arrivés en face le terminus du tram, l'un deux qui avait oublié l'équilibre à la dernière station et voulant montrer au public qui les regardait qu'il n'avait pas besoin d'être soutenu, lâcha son camarade et s'allongea de tout son long entre une palissade en bordure et un poteau télégraphique. Il parvint avec peine à se mettre à genoux, puis à faire un sermon au poteau, pour le plus grand amusement des forains et des passants. Aussitôt relevé, il changeait de trottoir et s'allongeait de nouveau entre une charrette à bras et le mur.
..Il fut escorté jusqu'au pont de la Moselle par une bande d'écoliers.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 avril 1914 :

Pompey

..Coups. - L'ouvrier D..., 20 ans, devait exécuter pendant la nuit un travail pour lequel il n'était pas trop au courant. Un ancien, nommé Er..., 55 ans, devait lui montrer, et c'est ce qu'il a fait, mais le jeune D... n'en tint pas compte. De là des raisons, puis des coups. L'ancien Er... voulut peut-être agir avec sévérité à l'égard du jeune qui riposta par un coup de poing au milieu de la figure.
..Les fils de Er..., tous deux bons lurons, ont un peu trop déféndu leur père.
..Le jeune D..., qui habite Nomeny, s'est décidé à porter plainte pour les quelques ecchymoses qu'il a sur la face et au coin de l'oeil gauche.
..Réflexion faite, il a changé d'avis. En portant plainte pour coups réciproques, il y aurait condamnation réciproque, et il vaut mieux que chacun garde ce qu'il a.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 18 avril 1914 :

Pompey

..Les travaux. - La compagnie du gaz de Nancy est en train de prolonger sa canalisation pour l'amenée du gaz aux dernières maisons bâties en bordure de la route de Marbache, soit sur un parcours de deux mille mètres.
..- A Frouard, les travaux pour amener l'eau de source captée de l'autre côté de la Meurthe, ban de Bouxières-aux-Dames, sont poussés activement. Deux bassins sur le chemin du fort de Frouard d'une capacité de 150 mètres cubes chacun sont terminés et la conduite qui y aboutit aussi.
..C'est de ces deux bassins que l'eau sera distribuée dans les fontaines publiques de la ville et chez les habitants qui sont nombreux qui ont demandé l'installation chez eux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 avril 1914 :

Pompey

..La fête. - Dimanche, par une belle journée s'est continuée la fête du Faubourg de Pompey. Comme il fallait s'y attendre, une foule énorme n'a cessé de circuler dans cette principale artère de Pompey, qui présentait une animation inaccoutumée. La circulation des autos-voitures et vélos ne se faisait que difficilement. Les cafés et leurs terrasses étaient bondés.
..Le soir, la salle de bal de M. Nelhouser, était comble.
..Vers trois heures après-midi, un groupe de huit jeunes gens pédalaient en pleine fête, quand, arrivés au terminus du tram, un des jeunes coureurs s'engagea imprudemment sur les rails et tomba. Il se releva avec une plaie à la joue gauche. Il se remis en selle, mais pour retomber cinq ou six mètres plus loin. On sut plus tard que le jeune homme ne devait son accident qu'à un excès de boisson. Il remonta néanmoins sur sa bécane une troisième fois et il put enfin rattraper ses camarades.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 23 avril 1914 :

 

..Chronique Electorale
DE MEURTHE-&-MOSELLE

 

Protestation de sélecteurs républicains de Pompey

..On nous écrit :
..Les électeurs républicains de Pompey protestent contre les mensonges et les calomnies que publient les journeaux réactionnaires contre le candidat républicain de la première circonscription.
..A la suite de la première réunion qu'à donnée ce candidat à Pompey, on a cru bon de se moquer des 200 électeurs présents en les traitants de Polonais et de marchands forains. Les électeurs ont pu se rendre compte de la manière d'agir de nos adversaires, de la tactique employée par eux pour les tromper. En effet, quoi qu'on en dise, 200 électeurs républicains assistaient à cette réunion, qui fut d'excellent augure pour le candidat René Leblanc, et seulement 6 réactionnaires étaient présents, lesquels du reste, n'ont fait aucune objection au programme du candidat républicain ; nous ne savons jusqu'à quel point ils ne l'ont pas approuvé.
..Une des meilleures preuves du succès de M. René Leblanc à cette première réunion, c'est qu'il est venu en faire une seconde samedi dernier et à laquelle assistaient au minimum 400 électeurs, tous républicains, car nous ne parlons pas des cinq réactionnaires qui étaient groupés à une seule table.
..Si jamais candidat républicain eut un brillant succès, ce fut à cette réunion, car René Leblanc n'a cessé d'être approuvé et applaudi par les 400 partisans de son programme, et s'il fut interrompu dans sa causerie , ce ne fut que pour l'applaudir ; les électeurs ont compris que ce futur député ferait autre chose pour eux que Louis Marin, qui « n'a jamais rien fait du tout ». M. Marin ne s'est jamais occupé, jamais soucié d'aucun de ses électeurs, il n'est, du reste, jamais venu leur rendre visite pendant son mandat, et ce qui nous frappe le plus, c'est qu'il vienne même pas les voir pendant cette campagne, alors que René Leblanc est venu deux fois à Pompey, dans huit jours.
..M. Louis Marin, n'a peut-être pas le temps ou ne veut pas le prendre pour voir ses électeurs, cependant le maire « républicain » de Pompey, accompagné d'un étranger, le pilotant dans d'autres communes, où M. Marin fait des réunions privées par convocation.
..Néanmoins cela n'a pas empêché M. Marin de rendre des visites particulières à quelques gros de Pompey, mais les ouvriers et les autres électeurs, il les délaisse.
..Il est vrais que ses amis de Pompey ont déclaré qu'étant certain de sa victoire, il était inutile que M. Marin fasse des réunions. Mais que M. Marin et ses amis ne se trompent pas, car les électeurs commencent heureusement à voir clair et ne se font plus aucune illusion sur la sincérité des affirmations de leur élu, ainsi que celles de leurs dirigeants municipaux.
..Ce qui est risible, c'est que M. Kuntzler pilote non seulement son député, M. Marin, mais il accompagne encore M. Driant dans ses réunions, et, au cours desquelles réunions, M. le docteur Kuntzler raconte partout les mêmes histoires fantaisistes. Mais M. Kuntzler n'a aucun succès dans ses interventions, car il embête plutôt l'auditoire. Il en a été du reste de même pour son candidat Marin, qui avait convoqué les électeurs de Frouard en réunion privé et à laquelle on ne pouvait entrer sans montrer patte blanche ; mais dès que son bureau fut constitué, M. Marin a déclaré que la réunion était publique et que, dès lors tout le monde pouvait y entrer.
..Que dites-vous, messieurs les électeurs, de cette manière de procéder et de vous prendre pour des girouettes ? Il est vrai que, chez eux, les réactionnaires travaillent ainsi, et tous leurs actes sont traités de cette même façon déloyale.
..Puisque nous parlons de la réunion Marin à Frouard, disons en passant que, parmi les 130 électeurs présents, une trentaine de ses amis étaient là, le reste de l'auditoire était composé de sincères républicains.
..Aussi aucun geste d'approbation, aucune manifestation favorable aux orateurs, et lorsque M. le docteur Collin demanda enfin aux électeurs «que ceux qui veulent voter pour M. Marin lèvent la main !» ... 3 seulement exactement la levèrent.
..Par contre, nous pouvons affirmer que la réunion de M. Leblanc à Frouard a été éclatante pour le candidat, car les 400 électeurs républicains ont fréquemment applaudi son programme.
..Les amis de M. Marin à Pompey ont déclaré que si M. Leblanc avait eu tant de succès dans cette commune, c'est parce qu'il avait une g... d'apache. Nous ne savons jusqu'à quel point la g... de M. Marin est sympathique, puisque électeurs cependant , nous ne le connaissons même pas ; mais ce que nous sommes heureux de constater, c'est que les amis même de M. Marin reconnaissent et annoncent la victoire à Pompey de M. René Leblanc.
..Du reste, reportons-nous aux précédentes élections législatives, et c'est avec plaisir que nous verrons que M. Marin n'a jamais eu la majorité dans cette petite ville républicaine « quand même ».
..Le précédent adversaire de M. Marin , M. Chamarande, avait-il donc aussi une g... d'apache ? puisqu'il a eu la majorité !
..M. René Leblanc a plu aux électeurs de Frouard-Pompey ; il leur a été en effet, sympathique ; sympathique ; son succès est assuré.
.......................................................UN GROUPE D'ÉLECTEURS RÉPUBLICAINS DE POMPEY.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 27 avril 1914 :

Les Élections Législatives
.MEURTHE-et-MOSELLE
..........NANCY

Première Circonscription

Inscrits, 22.747. - Votants, 18.319

MARIN, dép. sort., prog.. ......
LEBLANC, r. g. .....................
Capitaine POIRSON, s. u. ......
MICHAUT
CAHIER
GAILLARD...........................

10.618
6.429
957
12
 
 

ELU
 
 
 
 
 

...POMPEY

............Inscrits 174 ; votants 775
.....Marin 451 ; Leblanc 270 ; Poirson 46

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 29 avril 1914 :

Pompey

..Sous un monte-charge. - Dans la soirée de lundi M. Léon Gonelly, âgé de 52 ans, demeurant à Frouard, pendant son travail, aux forges de Pompey, passait dans la cage du monte-charge au moment ou celui-ci descendait. Il ne put se retirer à temps et la lourde plate-forme allait l'écraser.
..Aux cris poussés par les ouvriers, le chef de manoeuvre arrêta la descente, M. Gonelly fut dégagé à temps, et il fut dirigé sur l'hôpital de Nancy. On craint qu'il n'ait de graves lésions internes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 1er mai 1914 :

..Le gaz. - La compagnie du gaz de Nancy fait faire en ce moment d'importants travaux à Frouard. Elle fait remplacer par des tuyaux d'un gros diamètre les anciens trop petits qui ne répondent plus aux besoins des habitants.
..Les travaux sont commencés à proximité du pont de la Moselle et se prolongent assez loin dans le faubourg qu'une équipe de terrassiers remue avec pelles et pioches.
..Une autre équipe d'ouvriers gaziers pose au fur et à mesure les nouveaux tuyaux. Les importantes et nombreuses cités Saint-Euchaire appartenant aux usines Fould seront également et bientôt dotées du gaz. Les travaux de terrassement sont déjà très avancés.
..Les ménagères s'en réjouissent d'avance.

VALLÉE DE LA MOSELLE

..Le vignoble. - Les travaux du vignoble touchent à leur fin : depuis le commencement de la saison des gros ouvrages, ceux-ci ont été contrariés et retardés par la trop grande humidité. Maintenant, les travaux du fichier (ainsi que le labour des champs et terrains) sont rendus difficiles, voire impossibles, en raison de la trop grande sécheresse. A l'encontre du proverbe, des causes différentes produisent ici les mêmes effets.
..Sauf quelques parcelles que la sêcheresse empêche de piocher, les gros travaux s'avancent. La vigne pousse à vue d'oeil. Si l'accolage n'est pas encore entièrement terminé, par contre on parle déjà de pincer à bref délai. Sous la poussée de la sève, les jeunes pousses, dodues et en même temps si délicates et si tendres, montrent des grappes en quantité. Sur toutes les variétés il n'est pas rare de voir deux et même trois raisins sur le même pampre. C'est d'un bon espoir pour les vignerons, toujours enclins à l'espoir.
..On redoute, il est vrai, les effets d'une gelée printanière, et c'est pourquoi la sécheresse, qui entrave quelque peu ces travaux, est encore préférable à une période de pluie dont la persistance pourrait être fatale en raison d'un refroidissement de la température.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 2 mai 1914 :

Pompey

..Vol. - Un inconnu a dérobé dans la cave de M. Lesaint, rue Haute, 14, quatre-vingts kilogrammes de pommes de terre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 6 mai 1914 :

Pompey

..Démission. - M. le docteur Kuntzler, maire de Pompey, ayant, au cours de la dernière période électorale, tenu dans plusieurs réunions des propos diffamatoires sur le compte d'honorables Nancéiens, d'ailleurs étrangers aux luttes politiques, et parents de M. le général Parisot, ce dernier a fait parvenir à M. le préfét sa démission de conseiller municipal de Pompey.
..Jeune voleur. - Pendant la nuit, le jeune Henri Barisien, âgé de 11 ans, a pénétré dans l'intérieur d'une baraque foraine appartenant à M. Bord, et a dérobé une bicyclette et du pain d'épice.
..La machine a été trouvé entre les mains du jeune Barisien et restitué à son propriétaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 8 mai 1914 :

Pompey

..Réponse à une demande. - Plusieurs de nos amis de Pompey nous demandent si un maire peut-être à la fois médecin d'un hospice. Voici la réponse :
..Circulaire ministérielle du 15 décembre 1899. - Article 11 - Le recrutement du personnel médical et la durée de l'exercice hospitalier, questions qui n'étaient pas en effet traitées dans le réglement de 1840, font l'objet de l'article 11.
..Pour la nomination et la révocation des médecins et chirurgiens, l'article reproduit les dispositions de la loi du 7 août 1851. C'est ici le lieu de rappeler qu'il y a « incompatibilité » entre les fonctions de membre d'une commission administrative d'hôpital ou d'hospice et celles de médecin du même établissement. Cette incompatibilité a besoin d'être précisée, car on est exposé à la perdre de vue depuis que la loi du 5 avril 1884 (art. 33) et la loi du 15 juillet 1893 (art. 34), ont fait cesser l'inéligibilité aux conseils municipaux et d'arrondissement des médecins des services d'assistance à domicile. La nature des attributions des commissions hospitalières dont les membres ont la responsabilité collective de l'administration dans tous ses détails a fait craindre qu'ici le cumul présente de sérieux inconvénients...
..Complément à la circulaire ministérielle, ci-contre. - Tiré du traité de M. Dubarry, 1906, page 250. - D'après la jurisprudence constante du ministère de l'intérieur, basée sur l'article 1er du titre II de la loi du 24 Vendémiaire an III, les médecins des hospices et des bureaux de bienfaisance, se trouvant placé sous l'autorité des commissions qui les nomment et les révoquent en vertu de l'article 14 de la loi organique du 7 août 1851, ne peuvent être membres de cette commission. Cette règle « s'étend aux maires, médecins des établissements charitables. »
..Une exception n'est possible que lorsque ces magistrats se font remplacer, pendant la durée de leurs fonctions municipales, par un médecin suppléant chargé du service médical et recevant le traitement attribué au médecin titulaire. ( Cir. min. int. 15 mai 1884.)

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 mai 1914 :

Pompey

..Deux vagabons. - Joseph Kobros et Alexis Liborius, sujets étrangers, sans profession et sans domicile, qui erraient dans la commune, ont été arrêtés comme vagabonds.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 12 mai 1914 :

Pompey

..Vol. - M. Albert Renaud, ouvrier d'usine, en se rendant à son jardin, a constaté que le treillage en fil de fer servant de clôture avait été coupé et qu'une grande quantité d'échalotes avait été arrachée. Il estime à 1 fr. le préjudice qui lui a été causé par le malfaiteur, qui est inconnu.
..Rixe. - En sortant des cabarets, un groupe d'ouvriers de nationalite allemande ne se gênait pas pour insulter dans leur langue tous les français. Au moment où le dit groupe croisait un autre groupe d'ouvriers français, certains d'entre eux, qui avaient le don de comprendre la langue allemande entendirent les injures. Nos bons lurons foncèrent sur les Prussiens un peu à l'improviste et une distribution de horions et de coups de soulier bien appliqués surtout eut lieu. La mêlée devint générale, mais ne dura pas longtemps, car les Allemands s'enfuirent en débandade de tous les côtés.
..On peut être assuré que les ouvriers allemands ne porteront pas les beignes à nos gendarmes et toute idée de plainte est bel et bien étouffée.
..Amenée d'eau. - Il y a quelques temps, on a parlé d'adduction d'eau à Frouard, eau de source captée bien loin et des travaux qui étaient nécessaires pour l'amenée d'eau. Aujourd'hui , c'est chose faite et tout est terminé. Grâce à l'infatigable activité du maire, M. Rollin, secondé par des dévoué collaborateurs, tel que M. Humbert, conseiller municipal, dont la compétence en la matière n'est pas à discuter, les habitants de la ville verront non sans satisfaction de la bonne eau de source couler de leurs fontaines publiques dont le nombre sera augmenté. Les propriétaires pourront installer l'eau chez eux et en faire bénéficier leur locataires.
..Les écoles. - Frouard verra bientôt s'agrandir les écoles du faubourg devenues trop petites pour la population toujours croissante. Un pojet d'agrandissement a été élaboré. En outre, cet élégant et important bâtiment sera bientôt doté d'une horloge placée au sommet de la façade principale et les passants auront ainsi toute facilité de consulter l'heure.
..Tout le haut Frouard bénéficie de celle placée à l'hôtel de ville.
..Après tout cela, viendra le bitumage des trottoirs, et, après cela, que réclameront encore les heureux Frouardais !
..Aussi, gare à la note.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Dimanche 17 mai 1914 :

Tribunal correctionnel

..Port d'arme. - Nicolas Hass, 18 ans, ouvrier d'usine à Pompey, étant ivre, a été trouvé porteur d'un couteau à cran d'arrêt. - 25 fr. d'amende.
..Vol. - Jean Kaczow, 19 ans, manoeuvre à Pompey chez M. Stabraye, a soustrait au préjudice de M. Urbanlach un vêtement, une paire de chaussures, une montre, une chaîne et quatre chemises. - Quatre mois de prison par défaut.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 19 mai 1914 :

.Dans la Région

UN DRAME A POMPEY

Une mère se jette à l'eau avec sa fillette

..Pompey, 17 mai. - Dimanche après-midi, vers une heure et demie, Mme Janvier, âgée de 30 ans environ, dont le mari, ancien sous-officier, est instructeur pour la préparation militaire (section de Pompey) et qui est occupé aux usines de Pompey, est allé avec sa fillette se jeter dans la Moselle, à 150 mètres en avant du pont de fer de la ligne Nancy-Pagny, à l'estacade de la route de Custines.
..Mme Janvier avec son enfant s'est jetée à l'eau au moment du passage d'un ouvrier de l'usine de Pompey M. Nicot Eugène, qui ne sachant pas nager, sauta cependant résolument à l'eau et put ramener sur la berge la mère et la fille.
..Pendant que le sauveteur s'occupait de la fillette et la ramenait sur le bord de la route, la mère en profitait pour se jeter à l'eau de nouveau, mais cette fois elle s'élança bien plus loin. M. Nicot, n'écoutant que son courage, s'élança après la malheureuse, qu'il ramena sur la berge, mais malheureusement pas assez vite pour que la mort n'ait accompli son oeuvre.
..La gendarmerie, avisée, arrivait aussitôt et faisait son enquête, puis le corps de la noyée était ramené au domicile du mari, qui est fou de douleur.
..On se perd en conjectures sur les motifs qui ont poussé Mme Janvier à prendre une pareille détermination en entraînant avec elle une innocente enfant. Cette dernière est saine et sauve.
..Une foule de curieux avait envahi le théâtre de l'accident, ainsi que rue des Jardins-Fleuris , où habite M. Janvier.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 20 mai 1914 :

Pompey

..Bris de clôture. - Le nommé Lefaivre Ferdinand, âgé de 29 ans, ouvrier d'usine, était en pension chez M. Caillet, cafetier à Pompey. Un beau jour Lefaivre parti de chez son logeur en oubliant de payer sa pension. M. Caillet sachant que son pensionnaire avait laissé des effets, ferma la porte de la chambre avec un cadenas.
..Pendant la nuit, Lefaivre revint briser le cadenas, entra dans la chambre et emporta ce qui lui appartenait.
..Procès-verbal lui a été adressé pour bris de clôture.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 21 mai 1914 :

Pompey

..Vol. - M. Valentin Wozniac, ouvrier d'usine, s'était fait régler à l'usine et avait préparé son ballot d'effets qu'il déposa sur son lit. Après avoir pris son repas, il voulut reprendre ses vêtements, mais il constata qu'ils avaient été dérobés.
..L'auteur de ce vol, qui a également dérobé un paire de souliers à M. Stéphen Mazureck; n'a pu être découvert.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 mai 1914 :

Pompey

..Un garçon qui promet. - Le jeune Hanesse, 14 ans, ouvrier d'usine, demeurant chez ses parents , à Frouard, ayant sans doute besoin d'argent, car il chercha des raisons à un de ses camarades, nommé Sold, également de Frouard, ouvrier d'usine, entre les mains duquel il avait vu un porte-monnaie contenant une certaine somme d'argent.
..Après l'avoir saisi à bras le corps, Hanesse parvenait à faire rouler à terre son camarade de chantier, puis vivement il le fouillait et lui enlevait le dit porte-monnaie, objet de sa convoitise.
..Sold raconta l'affaire à son contremaître M. C..., qui fit venir Hanesse et l'obligea à restituer le porte-monnaie.
..Une bonne paire de giffles tiendra lieu de poursuites judiciaires.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 27 mai 1914 :

Pompey

..Fillette gravement brûlée. - Les époux Despérier ont été douloureusement surpris en apprenant l'accident grave arrivé à leur fillette, âgée de 12 ans, qui était restée seule à la maison. Très forte pour son âge, cette enfant s'occupait déjà très bien du ménage et ce jour-là elle repassait le linge. Elles s'approcha malheureusement trop près du foyer où chauffaitent ses fers à repasser et fut brûlée à la cuisse et aux reins.
..A ces cris, des voisins sont accourus. Ils ont averti les parents absents, ainsi que le docteur qui s'empressa de se rendre auprès de la fillette brûlée.
..Les brûlures sont graves et la guérison sera longue.
..Dans la soirée, le bruit se répandait en ville que la fillette ne passerait pas la semaine.
..Elle était la joie et la fierté de ses parents par son intelligence. On comprend leur douleur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 mai 1914 :

Pompey

..Suite mortelles d'un accident. - La fillette Disperier, dont je vous ai parlé ces jours-ci, a succombé aux brûlures graves dont elle fut atteinte en repassant du linge.
..L'enterrement a eu lieu jeudi. Une très grande partie des habitants et notamment toutes les fillettes, y assistaient.
..Elles avaient chacune un bouquet qu'elles ont déposé sur la tombe si prématurément ouverte pour cette enfant qui était la joie de ses inconsolables parents.
Puissent ces témoignages d'estime être un soulagement à leur immense douleur.
..Batailles de dames. - Deux jeunes marinières en stationnement dans le port de Frouard étaient divisées pour des questions d'intérêt, mais de peu d'importance. N'empêche que, se rencontrant sur le hallage, une prise de bec eut lieu aussitôt. De là à en venir aux mains, il n'y avait qu'un pas qui fut vite franchi. Alors les nombreux spectateurs ont assisté à une prise de corps où des coups de poing et de pied ne furent point ménagés. Et les chignons ? Il fallait voir dans quel état ils étaient.
..Aucune plainte ne fut portée.
..Elles sont néanmoins passibles d'un procès-verbal pour avoir occasionné du scandale et un rassemblement.
..Récompense bien méritée. - Au mois de février dernier, je vous signalais le bel acte de dévouement accompli par M. Sille Léon, éclusier à Frouard qui sauva d'une mort certaine deux garçonnets qui glissaient sur le canal de la Marne au Rhin, sous le pont qui relie Frouard à Pompey. Il se jeta à l'eau et il fut assez heureux pour retirer les deux enfants qui avaient disparu.
..A noter que M. Sille lorsqu'il accomplit son acte de sauvetage relevait de maladie.
..Ce bel acte de courage et de dévouement fut signalé par les chefs de l'éclusier à M. le ministre des travaux publics, qui a bien voulu accorder au courageux sauveteur une distinction honorifique avec une gratification.
..Antérieurement à cet acte de dévouement M. Sille avait à son actif un autre sauvetage de deux enfants en danger de se noyer dans le canal, qu'il a sauvés dans des conditions aussi périlleuses.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 31 mai 1914 :

Pompey

..Acte de probité. - Dernièrement, au passage de la compagnie cycliste du 2e bataillon de chasseurs de Lunéville, dans la traversée de Pompey, un des hommes laissa tomber un paquet contenant une chambre à air de vélo, toute neuve.
..Le paquet fut trouvé et ramassé par un des ouvrier des usines de Pompey, nommé Lanaux, qui s'est empressé de le remettre à la gendarmerie de Frouard, laquelle a promis de faire le nécessaire pour faire parvenir l'objet retrouvé à la compagnie cycliste de Lunéville.
..Nos félicitations pour cet acte de probité.
..Vol. - L'ouvrier Lalance et sa femme, qui s'étaient ménagés un logement dans les greniers à fourrage de M. Soudier, propriétaire au faubourg de Frouard, y avait laissé des objets leur appartenant. Pendant leur absence, un ancien pensionnaire de la cantine Farnos, sous prétexte de rendre visite à cet ami, qu'il savait absent, lui a soustrait différents objets qu'il avait remarqués autrefois. Puis il a pris la fuite.
..Lalance a porté plainte à qui de droit.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Mercredi 3 juin 1914 :

Frouard

..Accident. - Le jeune et sympathique docteur M. Aubry, qui remplace provisoirement les titulaires dans quelques usines de Frouard-Pompey, a été victime d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences graves.
..Le docteur passait en face de l'ancienne maison de gendarmerie, où est établie une voie de garage pour les tramways et pas suite du terrain mouillé par la pluie du matin, la roue de la moto qu'il montait s'engagea dans un rail et dévia du chemin.
..M. Aubry fut projeté d'un côté et la moto de l'autre. Les nombreux clients du tram qui attendaient celui-ci, accoururent, mais le jeune médecin se relevait aussitôt et constatait qu'il ne s'était fait aucune égratignure. Ses vêtements un peu maculés, voilà tout. Mais la moto devra passer à l'atelier de réparations, son réservoir est défoncé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 juin 1914 :

Pompey

..Un pochard. - Un ouvrier occupé aux usines de Pompey s'était enivré en trompant la surveillance de ses chefs.
..Dans cet état, il empêchait ses camarades de travailler. Il fut invité à se retirer, ce qui ne lui plut point.
..Un garde le saisit alors par les épaules et le conduisit devant les chefs pour faire constater son état d'ivresse.
..Il fit rébellion, mais il fut expulsé de l'usine et invité à prendre son compte.
..Le soir il se présentait quand même à l'usine aussi mal disposé que le matin.
..On lui a dressé procès-verbal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 juin 1914 :

Pompey

..Bonne pensée. - Dernièrement un groupe d'ouvriers faisant partie de quilles dans les dépendances d'un café du faubourg de Metz, lorsque dans le nombre un camarade manifesta une idée. Il proposa aux joueurs de se cotiser en faveur de la veuve d'un compagnon décédé. Sa proposition fut acceptée et joignant le geste à la parole il versa son obole, puis les camarades le suivirent si bien qu'une somme appréciable fut réalisée et versée immédiatement entre les mains de la veuve Furon Adolphe, décédé à Pompey, laissant une femme et des enfants dans la gêne.
..Ce bel acte de solidarité honore les ouvriers. Il se sont promis de recommencer à la prochaine partie qu'ils feront ensemble.
..Il serait à souhaiter que de pareils gestes se renouvellent souvent.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 juin 1914 :

Pompey

..Nominations dans les contributions indirectes. - C'est avec un vif plaisir que nous apprenons la nomination de notre compatriote M. Liocourt Charles, adjudant en retraite, au poste de receveur-buraliste hors classe à Frouard. Ce poste est devenu vacant par la mort récente du titulaire, M. Mayer, également adjudant en retraite.
..M. Liocourt gérait depuis peu la recette de Pompey, où il s'était attiré la sympathie du public.
..Il sera remplacé à Pompey par M. Mansard, actuellement receveur à Villers-la-Montagne (arrondissement de Briey) auquel nous souhaitons la bienvenue parmi nous.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 juin 1914 :

Pompey

..Concert. - Programme du concert qui sera donné le dimanche 14 juin 1914, à 3 heures, près du pont, par l'Harmonie des forges et aciéries de Pompey :
..1. En Avant les conscrits, défilé avec tambours et clairons (Popy). - 2. La Marche des femmes, de la Veuve Joyeuse (F. Lehar). - 3. Le voyage en Chine, ouverture (Bazin). - 4. Brise d'Automne, valse de concert (Alexandrinet). - 5. La Mascotte, fantaisie sur l'opéra (Audran). - 6. Sifflez Pierrettes, polka imitative (Popy). - 7. Le Joyeux, défilé avec tambours et clairons (X.).
.....................................................Le chef de musique,
................................................................P DESPORTES,
..............................................Ex-sous-chef de musique militaire.
..Nota. - En cas de mauvais temps, le concert aura lieu dans la salle du Casino.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 16 juin 1914 :

Pompey

..Concert. - Dimanche à 3 heures du soir, au Pont de la Moselle avait lieu le concert annoncé par l'Est. L'Harmonie des Usines de Pompey, sous l'habile direction de son chef, le sympathique M. Desportes, ancien sous-chef de musique militaire, avait exécuté à la perfection les quatre premiers morceaux, quand elle dût interrompre le concert par suite d'une averse.
..Les cafés furent pris d'assaut et ceux qui ne purent entrer attendirent sous les parapluies la fin de l'averse.
..Nous avons remarqué parmi les nombreux spectateurs le président de l'Harmonie, M. Julien, ancien maire, ancien conseiller d'arrondissement, avec son fils, officier de réserve d'artillerie, M. Flauder, sous-directeur des usines, et une foule de notabilités de la ville et des Forges de Pompey.
..L'Harmonie a repris le cours de son concert, cette fois, près du casino, et le public put assister aux trois derniers morceaux.
..Les musiciens se sont véritablement surpassés. Les applaudissements ne leur ont point été ménagés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 juin 1914 :

Pompey

..L'eau après le vin. - Le lendemain de paie pour dissiper les brouillards que lui occasionnaient de nombreuses rasades, l'ouvrier X... eut l'idée d'aller respirer l'air sur les bords de la rivière.
..L'équilibre étant instable, les quelques personnes qui l'observaient le virent soudain tomber dans l'eau.
..Les spectateurs, parmi lesquels M. Masson, conseiller municipal, s'élancèrent à son secours, au risque de se noyer et réussir à le retirer.
..Les sauveteurs furent remerciés par des insultes.
..Vers le joli cerisier. - Trois jeunes gens s'en allaient en nacelle, lorsque soudain ils accostèrent à un endroit peu éloigné d'un cerisier chargé de fruits. Ils voulurent atteindre les fruits roses et, en se penchant tous du même côté, firent chavirer la barque. Ils savaient tous heureusement nager, mais une autre fois, ils ne se laisseront pas tenter par les cerises !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 juin 1914 :

MANOEUVRE DE DIRIGEABLE
................______
A l'attaque du fort de Frouard
................______

..Jeudi soir, le dirigeable « Adjudant-Vincenot », de la place de Toul, a fait une intéressante manoeuvre. Chargé d'attaquer le fort de Frouard, il quittait son hangar au commencement de la nuit pour se diriger vers cet ouvrage, dont les puissants projecteurs allumés le cherchaient dans l'espace.
..Pendant près d'une demi-heure, les faisceaux lumineux fouillèrent l'espace. Leur intensité était telle que, dans Bouxières-aux-Dames l'on pouvait se croire en plein jour.
..Les habitants de cette commune, attirés par la manoeuvre, sortirent de leurs maisons et suivirent avec le plus grand intérêt la manoeuvre.
..Tout à coup, ils virent apparaître du côté de Toul, le dirigeable qui, par une savante manoeuvre, avait pu échapper aux recherches de la garnison du fort. Il arrivait bientôt au-dessus des ouvrages avant que la défense fut effective.
..Après un signal parti du dirigeable, montrant qu'il avait rempli sa mission, il se dirigeait vers Toul.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 22 juin 1914 :

Les orages

..Nancy, 21 juin. - Vers sept heures et demie du soir, un violent orage s'est abattu sur Nancy et les environs. Une pluie diluvienne est tombée pendant plus d'une demi-heures, faisant un vide absolu dans nos rues, si animées d'habitude le dimanche à cette heure.
..L'orage a sévi avec une violence peut-être encore plus forte entre Marbache et Frouard, et, dans cette dernière localité, la pluie était mélangée de grêlons.

 

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

..- Schoettel Charles, 39 ans, domestique à Pompey, est condamné pour violences à six jours de prison par défaut.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 juin 1914 :

Pompey

..L'Harmonie des forges. - On annonce que la Société de musique l'Harmonie des forges et aciéries des usines de Pompey, sous la direction de son chef, le sympathique M. Desportes, ex-sous-chef de musique au 26e à Nancy, doit prendre part au festival de musique organisé par l'Union commerciale de Remiremont le 28 juin courant, de 3 heures 45 à 4 heures 45 du soir. Elle donnera un concert sous le kiosque de l'hôtel de ville, dont voici le programme :
..1. Viva el Toreo (Anduaga). - 2. Le voyage en Chine, ouverture (Bazin). - 3. Brise d'automne, valse de concert 'Alexandrinet). - 4 . La mascotte, grande fantaisie sur l'opérette (Audran). - 5. Les Commères, polka (X...).
.....................................Le directeur de l'Harmonie,
............................................P. Desportes.
..A qui la montre ? - Le jeune Maurice L'Hommée, aide-maçon aux usines de Pompey, passait à proximité d'un bâtiment, lorsqu'il vit à terre un objet brillant qui attira ses regards. Il se baissa et ramassa une montre de valeur toute neuve dont il fit la déclaration dans les bureaux de la direction.
..On tient la montre à la disposition de l'ouvrier ou l'employé qui l'a perdue.
..Nos félicitations à l'honnête Maurice.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 26 juin 1914 :

Le danger des armes à feu

..CUSTINES, 25 juin. - Le jeune Kremer, n'ayant pas encore 20 ans, demeurant chez ses parents à Custines, et occupé aux usines de Pompey comme électricien, a été victime d'un accident d'armes à feu qui aurait pu avoir de plus graves conséquences. Ce jeune homme s'amusait à manipuler un révolver quand, soudain un coup partit. La balle lui pénétra dans le creux de la main droite pour en sortir par le poignet. Le sang a coulé par les deux plaies et le jeune homme est allé se faire soigner par M. le docteur des usines de Pompey.
..L'incapacité de travail sera de quelques semaines.

Pompey

..Rixe. - Un pensionnaire d'un débit de la rue des Jardins-Fleuris, rentrant en état d'ivresse, chercha querelle à deux de ses camarades qu'il frappa à coups de poing. Ceux-ci répondirent de même façon, puis le débitant, M. Robin, intervint pour faire cesser la querelle. L'ivrogne, furieux, monta dans sa chambre où à trois reprises différentes il déchargea son revolver contre la cloison.
..Les gendarmes, appelés, arrêtèrent cet individu nommé Antoine Bourgon, chauffeur, contre lequel procès-verbal a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 juin 1914 :

Frouard

..Une averse d'eau de Javelle. - Hier après-midi, un camionneur de la maison Vaxelard et Drouin de Nancy, passait avec sa voiture chargée d'épicerie qu'il devait livrer dans Frouard et Pompey, quand, arrivé en face du numéro 33 du faubourg, le chargement, déséquilibré par la pente du terrain, versa et une partie s'écroula sur la chaussée.
..Parmi les nombreuses marchandises tombées, une caisse de bouteilles d'eau de Javelle étant du nombre, les bouteilles furent cassées en quantité. Le liquide détériora beaucoup d'autres denrées qui furent ainsi mises hors d'état de servir.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 2 juillet 1914 :

Frouard

..Le 26e bataillon de chasseurs. - Vers 3 heures et demie de l'après-midi, les habitants de Frouard et Pompey ont pu admirer le 26e bataillon de chasseurs à pied, venu récemment tenir garnison à Pont-à-Mousson . Fanfare en tête, le bataillon, qui rentrait d'une manoeuvre, a défilé superbement.
..Un grande partie du bataillon dû faire halte au passage à niveau pour laisser passer un train immense de marchandises. L'aimable et sympathique représentant de la Brasserie de Vézelise, M. Paul Houpert, fit généreusement distribuer un hectolitre et demi de bière aux vitriers.
..Un cafetier, M. Garo, a également offert des rafraichissements aux braves chasseurs, qui voudraient sans doute trouver partout pendant leurs manoeuvres des admirateurs aussi généreux !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 3 juillet 1914 :

Pompey

..Vol. - Vers cinq heures du soir, après la paye, l'ouvrier D... mit son argent dans un papier qu'il roula au fond de la poche intérieure de son paletot. Il accrocha ensuite son vêtement à un clou, puis il s'en fut faire un peu de toilette à une fontaine voisine. Quand il revint, une surprise bien désagréable l'attendait. Une main indélicate avait soulevé le magot.
..Toutes les recherches sont restées sans résultat.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 7 juillet 1914 :

Spectacles & Concerts

..Le concert de l'Harmonie des forges de Pompey. - Depuis le départ de la division de fer pour le camp de Mailly, les Nancéiens étaient privés de bonne musique.
..L'exellente Harmonie des Frorges et Aciéries de Pompey a eu l'heureuse idée de se faire entendre au kiosque de la Pépinière.
..Le programme, choisi avec le meilleur goût par son chef distingué, M. Deportes, ex-sous-chef de musique du 26e, comprenait les morceaux suivants :
..1° Les montagnards, allegro (Jonas) ;
..2° Le voyage en chine, ouverture (Bazin)
..3° Brise d'automne, valse de concert (Alexandrinet) ;
..4° La Mascotte, fantaisie sur l'opérette (Andran) ;
..5° Les Commères, polka (Allier).
..L'exécution en a été de tous points parfaite et des applaudissements nourris ont montré, après chaque morceau, que les nancéiens étaient sensibles à l'aimable attention des pompéiens.
..Pendant le concert, une charmante fillette est allé offir, au nom de la population de Nancy, une magnifique gerbe au chef de cette belle société.
..Nous profitons de l'occasion qui nous est offerte pour souligner d'une façon toute particulière les espérances qu'on est en droit de fonder sur cette société musicale, qui compte parmi les meilleurs de notre région et nous exprimons le souhait de la voir se produire plus souvent dans nos murs.

Pompey

..Vol. - Après avoir touché sa paie, M. Jean Betenfeld plaça son porte-monnaie dans la poche d'un pantalon accroché dans le vestiaire.
..Lorsqu'il s'habilla pour sortir il constata qu'une pièce de 10 fr. lui avait été dérobée. Les soupcons se portent sur un ouvrier travaillant dans le même chantier. Interrogé, il a nié les faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 10 juillet 1914 :

Pompey

..Coups. - Henri Poirot, journalier, étant entré à la cantine Buchmuller, but un litre de vin appartenant à M. François François, ouvrier d'usine. Celui-ci, furieux, se mit à la recherche de Poirot et lui administra une sérieuse correction.
..Procès-verbal lui a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 juillet 1914 :

POMPEY

..Accident de bicyclette. - L'ouvrier Orner Justin descendait la rue de l'Eglise, très rapide. En voulant se garer pour éviter un groupe de personnes qui stationnait dans la rue, il obliqua un peu trop à droite et alla butter contre le trottoir. Le cycliste passa par-dessus sa machine et roula sur le trottoir, où se trouvent encore des trappes de caves de l'ancien temps qui dépassent un peu le niveau. Orner donna des reins dessus. Il se releva seul, mais avec de fortes contusions aux reins et une égratignure à la main. La machine avait son guidon légèrement faussé.
..L'ouvrier, qui avait encore peu de distance à parcourir pour arriver au but, la fit à pied en conduisant sa machine à la main.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 juillet 1914 :

POMPEY

..La fête du 14 juillet. - La patriotique population de Pompey se dispose à fêter comme il convient la fête nationale du 14 juillet.
..Voici le programme :
..Lundi 13, à trois heures du soir, représentation gratuite offerte aux enfants des écoles par la troupe artistique Robba, salle Neyhouser.
..A 9 heures du soir, grand feu d'artifice tiré sur la Moselle le long du quai des Terreaux.
..Mardi 14. - 9 heures matin : Exercice de section des brancardiers de la Croix-Rouge.
..3 heures du soir : Grand concours de véhicules de toutes natures fleuris et parés. De nombreux prix seront attribués aux concurrents. Ceux-ci sont priés de se faire inscrire à la mairie où ils recevront toutes les indications utiles.
..Le cortège se formera à la ferme Aigle, au village, pour suivre la Grande-Rue, le quai des Terreaux, la rue de Metz, la rue des Jardins-Fleuris, la rue de l'Hôtel-de-Ville, où se tiendra le jury.
..8 heures et demie soir. Illuminations du quai des Terreaux. Pendant les illuminations, la Chorale de l'équipage du vaisseau de haut bord « Ville-de-Pompey » se fera entendre.
..9 heures soir : Bals populaires.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 16 juillet 1914 :

POMPEY

..Accident. - L'autre jour un ouvrier nommé Jacquot, ayant besoin de faire une commission en ville, emprunta la bicyclette d'un camarade d'atelier. Il allait arriver près du but quand une pédale, mal réparée, se disloqua en se coupant en deux et le cycliste de tomber sur la face ; il s'est fait quelques égratignures. Ses blessures sont peu graves et la machine fut vite réparée.
..Drôle de reconnaissance. - Trois individus, deux Français et un Prussien, après avoir assisté à la fête nautique donnée sur la Moselle, le long du quai des Terreaux, étaient entrés au café et burent ensemble une bonne partie de la nuit. Les deux Français firent les frais de la soirée. En sortant, et pour un motif qu'on ne s'explique pas, le Prussien frappa les Français de plusieurs coups de couteau. L'un de ceux-ci tombait, perdant son sang en abondance, mais l'autre, quoique blessé assez sérieusement aussi, se saisissait du Prussien et lui administrait une correction dont il se souviendra longtemps. Puis il fut arrêté par la gendarmerie.
..Un médecin appelé, vint aussitôt donner ses soins éclairés au principal blessé, qui fut, par ordre de ce praticien , conduit à l'hôpital civil de Nancy, avec l'auto-ambulance des usines de Pompey, requise à ce sujet. Le second blessé a été conduit et soigné cher lui.
..Quant à l'auteur de cet acte de sauvagerie, il a été remis à la gendarmerie.
..Jeune homme noyé. - Le jeune Serge Michel, dont les parents habitent Montois-la-Montagne, revenait de faire une demi-journée aux Usines de Pompey et rentrait à sa pension, chez les époux Soudier, contremaître, demeurant aux cités Saint-Euchaire, contre la Moselle. Le jeune Serge Michel partit aussitôt se baigner et commit l'imprudence de s'avancer trop loin dans l'eau. Il arriva dans un fond de trois mètres au moins, et ne sachant pas nager il coula. Des témoins présents appelèrent au secours, mais avant que celui-ci n'arrive, il se passa un temps malheureusement trop long, et lorsque, à plusieurs reprises, les plongeurs descendirent au fond, et ramenèrent l'infortuné Serge, celui-ci n'était plus qu'un cadavre.
..La police locale et la gendarmerie vinrent faire les constatations d'usage, puis le corps du noyé fut déposé à la morgue du cimetière.
..Les parents de cet infortuné jeune homme ont été prévenus immédiatement du malheur qui les frappe.
..Le noyé était un bon ouvrier, aimé et estimé de ses camarades et de ses chefs, et ses patrons de pension en font bien des éloges.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 juillet 1914 :

POMPEY

..Commencement d'incendie. - Aux cités de la gare appartenant aux usines Fould et peuplées par des familles d'ouvriers travaillant à ces usines, une bonne maman avait acheté de beaux petits drapeaux à ses deux enfants à l'occasion de la fête nationale. Eveillés de bon matin, un des enfants réclamait aussitôt les drapeaux que la mère avait mis de côté. Ne les trouvant pas le gamin alluma une lampe portative et regarda sous le lit. Cette curiosité fut cause qu'il communiqua le feu aux rideaux du lit qui se mirent à flamber.
..L'enfant pris de peur au lieu d'appeler au secours se sauva à l'étage au-dessus et se coucha avec son frère. Dans l'intervalle le feu consumait les rideaux et se propageait.
..La mère qui heureusement n'était pas loin vit les flammes par la fenêtre, pénétra aussitôt dans son logement où elle se trouvait aussitôt à moitié suffoqué par la fumée. Néanmoins avec l'aide des voisins elle éteignit l'incendie qui aurait pu prendre de graves proportions.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 juillet 1914 :

POMPEY

..Un brutal. - Procès-verbal a été dressé contre René Olivier, ouvrier d'usine à Leyr, pour avoir porté plusieurs coups de poing à Mlle Marie Paulus, ouvrière en chaussures à Marbache, qui se trouvait à la gare de Pompey. Olivier prétend qu'il a corrigé Mlle Paulus parce que celle-ci ne répondait pas à ses assiduités.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 juillet 1914 :

POMPEY

..Des mariniers qui n'ont point de chance. - L'autre jour, un bateau chargé, venat de Pont-à-Mousson et se dirigeant sur Liverdun, avait quitté la Moselle et était entré dans le bief, qui se termine au barrage de Custines. Soudain, un des chevaux glissa et tomba dans le canal, entraînant l'autre avec lui. On organisa immédiatement des secours et on réussit à sortir les deux bêtes, qui en furent pour un bain. Du moins, en apparence, aucune blessure.
..Après un moment de répit, le bateau reprenait sa marche sur Liverdun. Arrivé dans cette dernière localité, lorsque le bateau fut engagé dans ce qu'on appelle la cuvette, avant de s'engager sous la voûte, par suite de l'exiguité du halage, sans garde-fou d'ailleurs, les chevaux tombètent à l'eau et cette fois, ils ne purent malheureusement être retirés vivants.
..Voilà, certes, un malheur suivi d'autres inconvénients non dépourvus de dépenses, car le bateau obstruant ainsi le passage, dut être refoulé au port.
..On a entendu souvent des plaintes des mariniers à ce sujet et formuler des critiques contre l'administration sur ce passage dangereux de la cuvette, mais en haut lieu on ne semble guère se préocuper de la chose et les accidents se succèdent les uns aux autres et le remède n'est pas encore trouvé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er août 1914 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

..Outrage. - Emile Riga, 37 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a outragé l'agent de police Blettner et lui a porté un coup de poing. - 25 francs d'amende.
..Police des chemins de fer. - François Raffin, 30 ans, serrurier à Pompey, a été trouvé couché sur la voie ferrée, à la gare de Nancy. - 100 francs d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 2 août 1914 :

Ordre de mobilisation générale

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 3 août 1914 :

Déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie

 

 

LES ÉTRANGERS EN FRANCE

Etrangers appartenant à des puissances ennemies

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..Par décret du président de la République,
..Les étrangers isolés de l'un et de l'autre sexe, ainsi que ceux qui sont chefs de famille s et qui appartiennent à l'une des puissances ci-après :
..Allemagne, Autriche-Hongrie, devront immédiatement se présenter à la mairie la plus proche, munis de pièces d'identité.
..Ils déclareront au maire ou son suppléant :
..A. S'ils désirent rester en France pendant la durée de la guerre ;
..B. - Ou s'ils ont l'intention de quitter la France.
..Dans l'un et l'autre cas, tous les membres de la famille devront suivre le chef de famille.
..A. - Ceux qui demandent à rester en France sont informés qu'ils ne pourront garder, ainsi que leur famille, leur résidence actuelle. Ils seront rassemblés en premier lieu au centre de regroupements de Soulosse, près de Neufchâteau, puis ils seront transportés par voie ferrée à l'intérieur de la France, où du travail leur sera donné, s'il y a lieu.
..Ils seront munis, par les soins du maire, d'un sauf-conduit (de couleur rouge). Ils devront se conformer rigoureusement aux prescriptions de ce sauf-conduit sous peine d'arrestation. Pour faire usage du chemin de fer pour rejoindre le centre de groupement, demander des instructions au maire.
..Ils devront se présenter, au plus tard, le 3e jour de la mobilisation, avant onze heures, au commandant militaire du centre de groupement.
..En attendant le moment où ils quitteront leur résidence pour rejoindre le centre de groupement, ils ne pourront sous aucun prétexte, sous peine d'arrestation, sortir de la localité qu'ils habitent.
..B. - Ceux qui veulent quitter la France devront avoir franchi la frontière avant la fin du 3e jour de la mobilisation (24e heure) faute de quoi ils seront mis en état d'arrestation. Ils ne pourront se servir du chemin de fer, ni d'automobiles, ni d'attelages soumis au régime de la réquisition, même leur appartenant. Ils ne pourront également emmener le bétail qui serait leur propriété, ce bétail étant requis pour les besoins de la défense nationale.
..Les animaux et le matériel requis seront payés immédiatement par une caisse de l'Etat ou municipale, toute les fois que cela sera possible. Dans le cas contraire, un reçu sera délivré aux propriétaires par le maire, et le paiement aura lieu à la conclusion de la paix.
..Ils recevront à la mairie un sauf-conduit (de couleur bleue) qui leur permettra de gagner la frontière sans être inquiétés. Ils devront présenter ce sauf-conduit en cours de route à toute autorité civile ou militaire qui en fera la demande et ils se conformeront rigoureusement aux ordres qui leur seront portés, sous peine d'arrestation.
..Les biens mobiliers laissés par les étrangers des deux catégories sont placés sous la sauvegarde des municipalités. Un recensement sommaire en sera fait si possible avant le départ des intéressés et dans tous les cas dans le plus bref délai.

Etrangers appartenant à une puissance neutre

..Les étrangers isolés de l'un et l'autre sexe, ainsi que les chefs de famille appartenant à d'autres puissances que celles désignées plus haut, devront également se présenter, munis de pièces d'identité, à la mairie de leur résidence, le premier jour de la mobilisation, avant dix-huit heures, pour y faire constater leur situation.
..Faute de se conformer à cet ordre, ils seront expulsés immédiatement du territoire français.
..Ceux qui déclareront vouloir continuer à séjourner dans la localité recevront de la mairie un permis de séjour. Ils seront tenus de se conformer strictement aux prescriptions portées sur ce document.
..Ceux qui voudront quitter la France devront avoir franchi la frontière avant la fin du premier jour de la mobilisation. Un sauf-conduit (de couleur bleue) leur sera délivré.
..Ceux qui demanderont à refluer vers l'intérieur de la France, devront rejoindre par leur propres moyens le centre de groupement de Soulosse (près Neufchâteau) au plus tard le quatrième jour de la mobilisation avant dix-huit heures. Un sauf-conduit rouge leur sera délivré.
..Ils se présenteront au commandant miliraire de ce centre et seront dirigés par lui sur leur destination.
..Les biens qu'ils auront laissés seront placés sous la sauvegarde des municipalités.
..Nota. - A partir du premier jour de la mobilisation, nul étranger, quelle que soit sa nationalité, ne pourra se déplacer d'une localité çà une autre sans être porteur d'un sauf-conduit délivré par le commissaire de police ou à défaut par le maire de sa résidence, et de pièces d'identité probantes. Tout contrevenant à cet ordre sera arrêté sous prévention d'espionnage (1).

Alsaciens-Lorrains

..Les Alsaciens-Lorraine non naturalisés Français devront se présenter sans délai à la mairie de leur résidence.
..Après constatation de leur identité, ils seront l'objet de mesures spéciales qui leur seront indiquées par le maire.
..Les autorités civiles et militaires de toute nature sont chargées de veiller à la stricte exécution des ordres qui précèdent.
..................................................Le ministre de la Guerre
..................................................Le ministre de l'Intérieur.

*
*...*

..A Pont-à-Mousson, de nombreuses familles d'ouvriers étrangers, ne pouvant rejoindre leur pays d'origine par chemin de fer, se sont embarquées sur des péniches, mises à leur disposition par les autorités locales.
_____________

..(1) A partir du cinquième jour de la mobilisation, le sauf-conduit sera remplacé par un laisser-passer du quartier général qui comportera obligatoirement la photographie de l'intéressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 4 août 1914 :

MESURES DE POLICES

consécutives à l'état de siège

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AVIS AUX POPULATIONS

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I. CIRCULATION (1)

....A. - A travers les frontières.
..Article premier. - La circulation, quel que soit le mode de locomotion employé, est complétement interdite à travers la frontière séparant le territoire national de pays ennemis.
..Art. 2. - La circulation est également interdite à travers la frontière franco-luxembourgeoise et les sections de frontières neutres franco-suisse et franco-belge comprises dans la zone des armées ; cette zone des armée est définie par un arrêté ministériel inséré au Journal Officiel.
..A travers les frontières neutres ou portions de frontières neutres non désignées ci-dessus, la circulation est permise seulement sur les routes munies de postes d'examen ou de douane.
..Art. 3. - Il est interdit à toute personne de nationalité étrangère de franchir une frontière neutre, soit pour se rendre en France, soit pour en sortir, et à toute personne de nationalité française de sortir du territoire sans être munie d'un passeport délivré dans les conditions prévues à l'article 4 ci-dessous.
..Art. 4. - Les passeports pour entrer en France devront être délivrés par nos agents diplomatiques à l'étranger.
..Art. 5. - Les Français liés au service ou susceptibles d'y être appelés en raison de leur âge ou de leur situation militaire ne pourront pas recevoir de passeport.

....B. - En territoire national.

..a) Disposition générales. - Art. 6. - Nul ne pourra voyager sur le territoire en état de siège sans un sauf-conduit délivré par le commissaire de police ou, à défaut, par le maire de la localité où le voyageur à son domicile ou sa rédisence.
..Le sauf-conduit devra être visé par le commissaire de toute localité où stationnera le détenteur.
..Il devra être présenté à toute réquisition des autorités militaires, des autorités civiles ou des postes de gardes civils chargés éventuellement de renforcer le service d'ordre dans les différentes localités du territoire.
..Des tempéraments pourront être apportés ultérieurement à ces dispositions.
..b) Dispositions spéciales réglant la circulation automobile. - Art. 7. - Aucune voiture automobile civile ne sera admise à circuler dans la zone des armées, sauf le cas où sa circulation serait justifiée par les besoins de l'armée.
..Le droit à la circulation sera constaté :
..Pour les voitures soumises au régime de la réquisition, par feuille de convocation indiquant le centre de réquisition, ainsi que le jour de présentation (feuille de retour pour celles qui ne seraient pas acceptées) ;
..Pour toutes les autres voitures automobiles et pendant toute la durée de l'état de siège, par un permis de circuler délivré par l'autorité militaire.
..Ce permis comporte :
..a) L'indication du parcours auquel le permis s'applique ainsi que la durée de l'autorisation ;
..b) La photographie du détenteur ;
..c) Le timbre de l'autorité militaire qui accorde le permis. Le permis est rigoureusement personnel : non seulement le conducteur, mais encore les passagers de la voiture doivent être munis dudit permis.
..Les autorités militaires qualifiées pour délivrer un permis de circuler aux voitures automobiles sont : le commandant du secteur de couverture, les généraux commandants de région, les généraux commandants d'armée, les directeurs des étapes et services, le général commandant en chef ou le directeur de l'arrière,suivant les trajets et leur longueur.
..Dans la zone de l'intérieur, la circulation des automobiles est libre en principe, sous réserve de l'obligation du sauf-conduit individuel prévue à l'article 6 ci-dessus.
..Toutefois, l'autorité militaire régionale pourra apporter à cette liberté les restrictions qui lui paraîtraient nécessitées par le souci de la sécurité et de l'ordre public.

II. ARMES, MUNITIONS, EXPLOSIFS

..Art. 8. - Il est interdit à toute personne non militaire ou n'appartenant pas à la police de sortir munie d'une arme quelconque apparente ou non apparente.
..Art. 9. - Les dépôts d'armes, de munitions devront être remis par la voie de l'autorité municipale à l'autorité militaire, qui en prescrira l'enlèvement ou la garde dans les conditions qu'elle jugera utiles.

 

III. RÉUNIONS

..Art. 10. - Tout attroupement est interdit.
..Art. 11. - Toute réunion de quelque nature qu'elle soit pourra être interdite et au besoin dissoute par l'autorité militaire.
..Art. 12. - Les salles de spectacle et de débit (hôtels, auberges, cafés) restent en principe ouvertes, sous la réserve qu'elles pourront être fermées par simple décision de l'autorité militaire.
..Aucune représentation, de quelque nature qu'elle soit, ne pourra être donnée sans que le programme ait été approuvé par l'autorité militaire.

IV. PUBLICATIONS

..Art. 13. - Seront interdites ou supprimées par l'autorité militaire toutes publications (livres, brochures, journeaux, etc.) reconnues dangereuses pour le maintien de l'ordre et de la discipline.
..Art. 14. - Il est interdit, dès la promulgation de l'état de siège, de publier, par l'un des moyens énoncés à l'article 23 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse des informations et des renseignements autres que ceux qui seraient communiqués par le gouvernement ou le commandement sur les points suivants :
..Opérations de la mobilisation et du transport des troupes et du matériel ;
..Effectif des hommes restés ou rentrés dans leur foyers. Mesures prises à leur égard ;
..Effectif des blessés, tués ou prisonniers ;
..Travaux de défense achevés, en cours d'exécution ou en projet ;
..Situation de l'armement, du matériel, des approvisionnements. Situation sanitaire ;
..Nominations et mutations dans le haut commandement ;
..Dispositions, emplacements et mouvements des armées, des détachements et de la flotte ;
..Et en général, toute information ou article concernant les opérations militaires, maritimes ou diplomatiques de nature à favoriser l'ennemi, ou a exercer une influence fâcheuse sur l'esprit de l'armée et des populations.
..Art. 15. - Toute infraction aux dispositions de l'article précédent commise au moyen de livre, écrits, brochures, journeaux, dessins, gravures, lithographies, photographies pourra entraîner l'interdiction immédiate de la publication, par simple décision de l'autorité militaire, et, en cas de résistance, l'application de toute mesure utile à l'exécution de ladite décision.
..Art. 16. - Ne pourront exercer dans les lieux publics et privés la profession de colporteur ou de distributeur de journaux, livres, brochures, dessins que les personnes qui en auront obtenu préalablement l'autorisation de l'autorité préfectorale, déléguée de l'autorité militaire.
..La distribution et le colportage accidentels sont interdits.
..Art. 17. - Aucune affiche ne pourra être apposée sans que son texte ait été approuvé et son affichage autorisé par l'autorité militaire ou l'autorité préfectorale déléguée.
..Art. 18. - Aucune publication non périodique ne pourra paraître qu'après expiration d'un délai de 48 heures à courrir du moment, constaté par récépissé, où ladite publication aura été l'objet du dépôt légal prévu par l'article 3 de la loi du 29 juillet 1881 et d'un dépôt simultané effectué auprès de l'autorité militaire.
..Art. 19. - Peuvent être déférés aux conseils de guerre les délits prévus aux articles ci-après de la loi du 29 juilllet 1881 :

..Art. 24. - Provocation au meurtre, pillage, incendie, crimes et délits contre la sûreté extérieure ou intérieure de l'Etat, cris ou chants séditieux proférés dans des lieux ou réunions publics.
..Art. 25. - Provocation à des militaires pour les détourner de leurs devoirs ou de l'obéissance aux chefs.
..Art. 26. - Offense au président de la République.
..Art. 30. - Diffamation envers les cours, les tribunaux, les armées de terre ou de mer, les corps constitués et les administrations publiques.
..Art. 31. - Diffamation envers les membres du ministère ou du Parlement, les fonctionnaires, les dépositaires ou agents de l'autorité publique, etc.
..Art. 33. - Injure envers les corps ou personnes désignés par les articles 30 et 31 ci-dessus.
..Art. 36. - Offense publique envers les chefs d'Etats étrangers.
..Art. 37. - Outrage public envers les ambassadeurs et ministres plénipotentiaires, envoyés, chargés d'affaires ou autres agents diplomatiques accrédités.

..Art. 20. - Les autorités civiles et militaires sont invitées à donner, par tous les moyens possibles, la plus grande publicité aux dispositions qui précèdent.

..L'état de siège ne peut être ordonné que par une loi, mais en raison des circonstances critiques, M. le Président de la République a pris un décret immédiat, d'accord avec le conseil des ministres.
..Dans deux jours les Chambres se réuniront de plein droit pour ratifier l'état de siège.

_________

..(1) Des dispositions spéciales règlent les obligations des étrangers en ce qui concerne leurs déplacements tant en territoire nationale qu'à travers les frontières.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 4 août 1914 :

Ce qu'il faut emporter en campagne

..« Excelsior » donne aux mobilisés les excellents conseils que voici :
..Il faut bien tout prévoir et chacun fera bien de se précautionner dès le temps de paix en se minussant d'avance de tous les objets indispensables. Etant donné le strict minimum qui est imosé à chacun, un choix judicieux s'impose. Procédons avec ordre et d'après les différents grades.
..Hommes de troupe. - Le sous-officier et le soldat portant sur eux tout leur bagage, il n'est guère possible d'ajouter rien au complet réglementaire. Nous leur conseillons toutefois de se conformer à la dernière circulaire ministérielle et d'arriver au régiment avec une bonne paire de chaussures leur appartenant. Se munir de quelques objets de toilette. Ne pas hésiter à emporter une ceinture de flanelle.
..Adjudants. - Les adjudants ont droit à une cantine pour deux. C'est peu de chose. Cette tolérance leur permet cependant de compter sur une tunique de rechange, un bonnet de police et du linge de corps. En serrant bien, on peut aussi mettre une paire de chaussures de rechange. Le port de la sacoche est permis aux adjudants, ils pourront y mettre du linge, des objets de toilette, etc.
..Officiers. - Tous les officiers sont déjà bien au courant de leurs obligations et sont rompus à la confection des cantines. Toutefois, il est certaines choses qu'ils oublient et qu'ils ne trouveront pas facilement en campagne : tire-bouchons, lacets de souliers, papier à lettre, ceinture de flanelle ; pour les nuits à passer au bicouac, rien ne vaut la longue chemise de flanelle, qui peut doubler la chemise du jour. Emporter toujours deux culottes. Le pantalons peut se remplacer, la culotte jamais, et nous ne sommes plus au temps des sans-culottes, surtout lorsqu'il faut compter sur de très longs parcours à cheval.
........................JEAN VILLARS.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 5 août 1914 :

Déclaration de guerre dans l'Est républicain

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 8 août 1914 :

Aux Femmes Françaises
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..Le gouvernement vient d'adresser aux femmes françaises la proclamation suivante, contresignée par le président du conseil :
..La guerre a été déchaînée par l'Allemagne malgré les efforts de la France, de la Russie et de l'Angleterre pour maintenir la paix.
..A l'appel de la Patrie, vos pères, vos fils et vos maris se sont levés et demain ils auront relevé le défi.
..Le départ pour l'armée de tous ceux qui peuvent porter les armes laisse les travaux des champs interrompus.
..La moisson est inachevée, le temps des vendanges est proche.
..Au nom du gouvernement de la République ; au nom de la nation toute entière groupée derrière lui, je fais appel à votre vaillance, à celle des enfants que leur âge seul et non leur courage dérobe au combat, je vous demande de maintenir l'activité des campagnes, de préparer celles de l'année prochaine.
..Vous ne pouvez pas rendre à la patrie un plus grand service. Ce n'est pour vous, c'est pour elle que je m'adresse à votre coeur. Il faut sauvegarder notre subsistance, l'approvisionnement des populations urbaines et surtout l'approvisionnement de ceux qui défendent à la frontière avec l'indépendance du pays, la Civilisation et le Droit.
..Debout donc, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la Patrie ! Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur les champs de bataille !
..Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés. Il n'y a pas dans ces heures graves de labeur infime..

Tout est grand à qui sert le pays !
Debout, à l'action, au labeur !
Il y aura demain de la gloire pour tout le monde !
Vive la République !
Vive la France !

Pour le gouvernement de la République :
............Le président du conseil,
.................RENÉ VIVIANI.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 16 août 1914 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

..Les suites de l'ivresse. - Dans la nuit du 13 juillet , Alphonse Traber, 32 ans, ouvrier d'usine à Pompey, était surexcité par la boisson. Il monta dans la chambre où il logeait avec d'autres ouvriers et, sans motif, il frappa Joseph Kuhn de deux coups de couteau à la poitrine, qui nécessitèrent son transport à l'hôpital de Nancy. Un autre ouvrier fut également blessé par Traber qui a des antécédents peu recommandables. - Un an de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 18 août 1914 :

Etat de siège
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Arrestation de journaliste
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..........................................................................................Nancy, 17 août.
..Sur l'ordre du général commandant l'armée, l'auteur d'une note parue le 16 août dans un journal nancéien vient d'être arrêté. L'auteur de cette note avait contrevenu à l'article 1er de la loi de 1886 sur l'espionnage en signalant le passage d'un corps d'armée à Nancy et en donnant le numéro de ce corps d'armée.
..Il est rappelé à la presse qu'une surveillance très étroite sera exercée sur les nouvelles publiées chaque jour et que tous les délits commis par les journeaux en violation des prescriptions de l'état de siège seront réprimés aussitôt avec une extrême rigueur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 28 août 1914 :

 

" L'Est Républicain " ne paraîtra pas ce soir
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..Nous recevons la lettre suivante :

Le préfet de Meurte-et-Moselle à Monsieur Mercier, directeur du journal « l'Est Républicain ».

..J'ai l'honneur de vous faire connaître que M. le général commandant d'armes vient, en vertu des pouvoirs que lui confèrent les articles 13, 14 et 15 de l'état de siège, de prononcer à l'égard du journal « l'Est Républicain » l'interdiction de paraître pendant 12 heures, soit du 28 août à midi au 28 août à minuit.
..Cette interdiction est motivée par une note intitulée « Une erreur », parue dans le numéro du 25 courant.
..Je m'empresse de vous notifier la décision qui vient d'être prise par l'autorité militaire, en vous priant de vouloir bien vous y conformer.
...............................Le Préfet de Meurthe-et-Moselle,
.................................................MIRMAN.

..L'Est Républicain ne paraîtra donc pas ce soir.
..Nous prions nos lecteurs, atteints directement par cette mesure, de l'accepter allègrement comme une nécessité de l'état de siège.
..Pour
l'Est Républicain, il est disposé à tous les sacrifices et de tout ordre. Il ne fait d'ailleurs que cela depuis près d'un mois.
.........................................................................LA DIRECTION...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 2 septembre 1914 :

Le canon

..Le canon a tonné une grande partie de la nuit et le matin encore. Mais on s'habitue à cette musique qui n'émeut plus personne.
..On se contente de se demander de quel côté vient le bruit, et on fait des hypothèses. C'est tout ce qu'on peut faire pour l'instant.

Les lumières la nuit

..Le Préfet de Meurthe et Moselle ;
..En vertu des pouvoirs qui lui sont délégués par l'autorité militaire ;
..Sur la demande de M. le Général de division, commandant d'armes ;
..Considérant qu'il importe de mettre un terme aux signaux lumineux qui, à diverses reprises, ont été signalés, et que la seule mesure efficace pour atteindre ce but paraît être l'interdiction absolue d'éclairer les fenêtres ; qu'une telle mesure constitura à n'en pas douter une gêne pour tous les habitants, mais que cet inconvénient sera allègrement supporté par la patriotique population nancéienne, consciente de l'intérêt public qu'il faut à tout prix sauvegarder ;
.........................Arrête :
..Article premier. - A partir du 2 septembre et jusqu'à nouvel ordre, dès la tombée de la nuit, nulle fenêtre ne pourra être éclairée.
..Article 2. - Tout agent ou représentant de la force publique aura droit de perquisition chez l'habitant, qui enfreindrait cet ordre.
..Fait à Nancy, le 1er septembre 1914.
....................................................................Le Préfet :
.................................................................Signé : L. MIRMAN.
..Pour copie conforme :
.......Le secrétaire général :
.................Signé : ABEILLE.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 4 septembre 1914 :

Contre l'espionnage

..Le préfet de Meurthe-et-Moselle porte à la connaissance des populations du département les ordres suivants du haut commandement :
..Le général commandant la 2e armée, résolu de paralyser l'espionnage par tous les moyens, prescrit les mesures suivantes dans toute la partie du département de Meurthe-et-Moselle :
..1° La circulation des bicyclettes est formellement interdite ;
..2° Les personnes à pieds ou en voiture à chevaux ne pourront circuler en dehors des agglomérations que munies d'un laissez-passer seront valables seulement de 6 heures du matin à 6 heures du soir ;
..3° La circulation des automobiles est interdite. Seul le commandant de l'armée se réserve le droit d'accorder des sauf-conduits dans certain cas strictement limités ;
..4° Tous les contrevenants aux prescriptions précédentes seront arrêtés. Les bicyclettes et automobiles confisquées.
..Il est bien entendu que la décision du général Durand relative au passage de la rive gauche de la Meurthe sur la rive droite est maintenue.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 septembre 1914 :

La circulation des bicyclettes dans la zone des armées

..Le haut commandement a déjà interdit la circulation des bicyclettes sur la rive droite de la Moselle.
..Cette interdiction vient d'être étendue à toute la partie du département située sur la rive gauche, au sud de la route de Pagny-sur-Meuse à Foug, Ecrouves et Toul.
..Il est donc défendu désormais de circuler en bicyclette entre la Moselle et la Meuse, dans la zone limitée au nord par la route de Pagny-sur-Meuse à Toul et au sud par la route de Neufchâteau à Charmes, par Mirecourt et Châtenois.
..La rive droite de la Moselle étant rigoureusemenent interdite, la bicyclette n'est plus permise que dans la partie de département située sur la rive gauche de la Moselle, du nord de la route de Pagny-sur-Meuse a Foug, Ecrouves et Toul.
..La circulation en bicyclette est permise sur cette route, mais seulement jusqu'à Toul qu'on ne peut plus dépasser que dans les directions de Domèvre ou de Liverdun.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 7 septembre 1914 :

Les classes 1914 et 1915 appelées sous les drapeaux
...........................____________

.............................................................Bordeaux, 6 septembre,
..Le journal Officiel publie un décret aux termes duquel les tableaux de recensements de la classe 1915 seront dressés sans délai et affichés au plus tard le troisième dimanche qui suivra la publication du décret à l'Officiel.
..Le délai d'un mois prévu par la loi du 21 mars 1905 est, par exception, réduit à dix jours.
..Par dérogation à la loi du 7 juin 1913, il ne sera pas constitué de commissions médicales militaires pour la revision de la classe 1915.
..Le rapport précédant ce décret dit que les hommes de la classe 1914 devant être appelés le mois prochain seront instruits dans les dépôts et qu'ils pourront être vraisemblablement mobilisés au bout de quelques mois d'instruction.
..Ils seraient remplacés dans les dépôts par les hommes de la classe 1915 qui, à leur tour, recevaient l'instruction militaire leur permettant d'entrer en campagne dans un délai aussi restreint que possible.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 septembre 1914 :

L'EST REPUBLICAIN

est suspendu

pendant trois jours
_____

..Nous recevons la décision suivante :

..Le journal « l'Est républicain » ayant, dans une édition spéciale du samedi 12 septembre, publié un document officiel adressé aux troupes par le commandant en chef des armées, mais au sujet duquel M. le préfet de Meurthe-et-Moselle avait donné aux journeaux de Nancy comme instruction formelle qu'aucun d'eux ne devait faire paraître avant qu'il lui eût été communiqué officiellement en vue de publication, M. le préfet de Meurthe-et-Moselle s'est trouvé dans l'obligation de demander à M. le général de division commandant d'armes de la place de Nancy, et celui-ci a décidé que ledit journal serait suspendu pendant trois jours pleins consécutifs, savoir : lundi 14, mardi 15, mercredi 16 septembre.

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..En conséquence, « l'Est républicain » ne paraîtra ni lundi, ni mardi, ni mercredi.

x x x

..L'«Eclair de l'Est» donne à ce sujet la note que voici :
..Nous avions reçu, samedi matin, le texte de cet ordre du jour et nous nous préparions à le publier. Mais l'autorité nous a informés que la publication en est interdite.
..Cependant cet ordre du jour avait été lu dans les ambulances et il a été depuis placardé en ville.
..L'interdiction pour les journaux est tout de même maintenue.
..Nous nous inclinons, mais nous devions cette explication à nos lecteurs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14, mardi 15, mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 septembre 1914 :

Avis aux réfugiés

..Le général commandant le 2e groupe des divisions de réserve autorise les habitants des communes situées sur la rive droite de la Meurthe à regagner les localités qu'ils avaient évacuées, à condition qu'ils soient munis d'un laissez-passer.
..Cette autorisation est valable pour les trente-neuf communes suivantes et pour celles-là seulement :
..Autreville, Ville-au-Val, Belleau, Sivry, Bratte, Villers-les-Moivrons, Montenoy, Leyr, Ecuelle, Bouxières-aux-Chênes, Champenoux, Erbéviller, Réméréville, Buissoncourt, Lenoncourt, Malzéville, Essey-les-Nancy, Tomblaine, Saulxures, Jarville, Morey, Millery, Malleloy, Custines, Faulx, Lay-Saint-Christophe, Eulmont, Agincourt, Amance, Laître-sous-Amance, Dommartin-sous-Amance, La Neuvelotte, Seichamps, Velaine-sous-Amance, Art-sur-Meurthe, Dommartemont, Saint-Max, Pulnoy, Cercueil.

 

Les jolis gestes

..M. P. Girard, jardinier à Pompey, tient trois paquets de vêtements usagés à la disposition du comité d'habillement.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 28 septembre 1914 :

Circulation des automobiles

..Par un télégramme en date du 22 septembre, le général commandant en chef des armées du Nord-Est rappelle à la stricte observation de sa circulaire n°5578, du 18 septembre dernier , et prescrit que les automobilistes circulant sans permis ou avec permis non valables pour la zone où ils seront, quelle que soit leur situation, provisoirement mis en état d'arrestation, et qu'il lui en sera rendu compte.
..Le général commandant en chef ajoute que les automobiles seront confisquées.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 16 octobre 1914 :

La comète de 1914

..L'attention des astronomes est depuis quelque temps portée sur une comète que les savants désignent généralement sous le nom de « comète de Delavan ».
..Ce corps céleste est depuis quelques nuits visible à l'oeil nu, et il est loisible à chacun de l'observer pour peu que le ciel ne soit pas trop obscurci par le brouillard d'automne. L'heure la plus propice, dit M. Baillaud, le savant directeur de l'Observatoire de Paris, est quatre heures du matin. Sa position est facilement repérée même par les personnes peu au courant de la carte céleste. L'astre chevelu voisine étroitement avec la Grande-Ourse, ou plus exactement avec les étoiles-gardes de la fameuse étoile que tout le monde sait distinguer dans le ciel. A l'examen à l'oeil nu, et mieux, à l'observation à l'aide d'une faible lunette, il est possible de se rendre compte que l'émission de la chevelure de la comète, chevelure qui est déjà assez longue, semble se faire uniformément par toute la surface.
..De nombreuse photographie ont été prises ces temps derniers par M. Le Morvan, une heure environ avant le lever du soleil.
..Sur les plaques exposées cinq minutes, l'éclat total de la comète semble peu inférieur à celui de la Grande-Ourse, qui a été enregistrée en même temps. La chevelure régulièrement sphérique emplit un cercle de 5' à 6' de diamètre. Le prolongement à l'opposé du soleil est appréciable, mais peu étendu, sans doute en raison de la présence de la lune.
..D'après les astronomes, le passage de la comète au périhélie doit avoir lieu seulement le 26 octobre.
..On peut donc s'attendre à voir la queue se développer dans les semaines qui vont suivre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 octobre 1914 :

Pompey

..Acte de probité. - Une jeune fille, Mlle Braun, demeurant chez ses parents, cités Saint-Euchaire, à Pompey, a trouvé une jolie montre en or de grande valeur.
..Mlle Braun se disposait à se rendre à la mairie pour y déposer sa trouvaille, quand elle se trouva en présence d'un soldat qui donna de la montre un signalement exact. La fillette put restituer la jolie montre au jeune militaire, qui se confondit en remerciements et voulut offrir une récompense à Mlle Braun, qui refusa.
..Nos félicitations à Mlle Braun.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 4 novembre 1914 :

Pompey

..Accident mortel. - Dans la journée de samedi, le jeune Sabot, 5 ans et demi, fils de la veuve Sabot, éclusière sur la Moselle canalisée entre Pompey et Marbache, était monté sur un wagonnet poussé par son frère âgé de 14 ans. Le wagonnet dérailla et l'enfant roula dessous. On le releva broyé. Reconduit chez sa mère, le gamin ne tardait pas à expirer dans les bras de la malheureuse mère.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 6 novembre 1914 :

Petites correspondances

.../...
..Ma cousine, habitant Pompey avec trois enfants et son beau-père impotent, son mari Lorrain annexé, engagé pour la durée de la guerre, son propriétaire a-t-il le droit de la mettre à la porte et de faire retenir les contributions sur l'allocation qu'elle touche, comme il la menace, car elle ne peut payer sa location maintenant ?
..R. - Non
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 28 novembre 1914 :

Pompey

..Un hangar brûle. - Jeudi soir, vers 8 heures et demie, un incendie s'est déclaré dans un hangar situé au milieu d'un parc à bois, à l'extrémité de l'usine.
..Alimenté par des copeaux, de la sciure, des planches et des madriers, le feu prenait vite des proportions.
..En peu de temps, tout le haut personnel de l'usine était sur les lieux du sinistre.
..La pompe de l'usine, ainsi que celle de Frouard, conduite par MM. Foos et César, attaquaient ensemble le foyer de l'incendie, sous la haute direction de deux capitaines, deux lieutenants et de nombreux soldats, tous accourus avec empressement.
..Vers 10 heures et demie, tout danger était conjuré.
..Les dégâts ne sont pas important. Il y a assurance.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 novembre 1914 :

Pompey

..Le militaire Moreau, ancien sous-officier, travaillant dans un arsenal, en allant reprendre son service, a trouvé un porte-monnaie contenant 70 fr. 75. Il s'empressa de remettre sa trouvaille à son capitaine qui l'a vivement félicité pour sa belle action.
..Des recherches furent faites ; un territorial, contrarié d'avoir perdu pareille somme se présentait bientôt à l'officier. Il rentrait ainsi en possession de son bien.
..Moreau a un frère qui combat sur le front. Ses parents habitent Pompey depuis de longues années, son père a gagné à l'usine de cette ville une médaille d'honneur du travail.
..Nous adressons volontiers nos félicitations à cet honnête militaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 7 décembre 1914 :

SOCIETE ANONYME

des Hauts-Fourneaux

Forges et Aciéries de POMPEY

(Meurte-et-Moselle)

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CAPITAL : 11 MILLIONS

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..MM. les actionnaires sont invités à assister à l'Assemblée générale ordinaire qui aura lieu, suivant l'article 31 des statuts, au siège administratif, 87, rue Saint-Lazare, à Paris, le Mardi 29 Décembre, à 4 heures de l'après-midi.
.............ORDRE DU JOUR
..Rapport du Conseil d'administration.
..Rapport des commissaires.
..Examen et approbation des comptes et du bilan.
..Autorisation à donner aux administrateurs, conformément à l'article 25 des statuts.
..Nomination d'un administrateur.
..Nomination des commissaires des comptes pour l'exercice 1914-1915 et fixation de leurs honoraires.
..Les propriétaires d'actions au porteur devront déposer leurs titres avant le 12 courant dans l'une des Banques désignées ci-après à PARIS :
..Crédit Algérien, 10, place Vendôme.
..Banque Transatlantique, 10, rue de Mogador.
..A NANCY :
..Société Générale.
..Comptoir National d'Escompte de Paris.
..Société Nancéienne, 44, rue des Dominicains.
..Banque Renauld et C°.
..Crédit Lyonnais.
..Le récépissé qui sera délivré au moment du dépôt servira de carte d'admission pour l'Assemblée.
..Après l'Assemblée, il sera procédé au tirage au sort de 364 obligations, émission 1898, remboursables en 915, conformément à l'article 28 des statuts.
..Et de 123 obligations, emprunts 1911, également remboursables en 1915.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 décembre 1914:

Gestes généreux

..M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle a reçu :
..1° Pour les réfugiés : Un don de 1 fr. de M. Grandcolas, de Chaligny, un don anonyme de 5 fr. ; un don de 800 fr. des Fils d'Emanuel Lang ; un de M. Joris Vital, de Coyviller, de 5fr. ; de 50 fr. de M. Jacquet, charcutier à Pompey ; .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du 22 décembre 1914 :

Pompey

..Pour nos blessés. - Le Comité de la Croix-Rouge remercie les habitants de Pompey de leur générosité.
..Un quête faite par Mme Lupoir, au profit de nos soldats blessés, a rapporté 80 fr.
..La vente de la carte postale par nos gentilles fillettes, 98 fr. 90.
..Parmi les donateurs généreux, nous remercions particulièrement Mlles Chapelot, institutrices à Pompey, M. Jacquet, charcutier à Pompey, M. Don, caissier des Usines et Aciéries de Pompey, Mme Rollin, négociante à Pompey.
..Cet argent, déposé chez Mlle d'Orlan de Polignac, présidente de la Croix-Rouge, est employé pour soulager le plus possible nos malheureux soldats blessés et malades.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 25 décembre 1914 :

Pompey

..Le Noël du soldat. - Pompey se devait à elle de faire quelque chose pour procurer quelques douceurs et un joyeux Noël à nos blessés et malades en traitement à l'hôpital Lasalle.
..Une somme de cinquante francs a été versée à Mme la supérieure de cet établissement par les soins de MMlles les institutrices qui, chaques jours, ramassaient les modestes oboles offertes par leurs élèves à qui s'étaient joints des coeurs généreux.
..Nous présentons nos sincères félicitations à Mlles Chapelot, qui avaient pris la direction de cette initiative, et à toutes ses charmantes élèves.
..Parmi celles-ci nous en connaissons beaucoup qui se sont privées plusieurs jours de leurs tablettes de chocolat pour offrir quelques sous au Noël du soldat.
..Quels grands coeurs dans ces petits êtres.