Le quotidien dans la presse de 1916
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L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1 janvier 1916 :
Coupe nationale de Lorraine de Football-Association 1915-1916
..Résultat du dimanche 26 décembre 1915.
..Groupe A. - Union sportive Pompéienne bat Groupe Sportif Pompéien par forfait. Arbitre : M. René Hirn.
..Vu le rapport de l'arbitre indiquant que le G.S.P. a quitté le terrain au cours de la partie sans autorisation :
..Le Comité déclare le G.S.P. forfait et donne le match gagné à l'U.S.P.
..Football-Club Nancéien et Union Sportive Lorraine font match nul, 1 but à 1. Arbitre : M. René Louis.
..Vu la réclamation du F.C.N. contre la durée du matche, le rapport du matche, qui ne mentionne aucune réserve ni réclamation ; la lettre d'un témoin qui n'apporte aucune précision ; les explications de l'arbitre, lequel affirme sur l'honneur que la durée du match a été légale, soit 90 minutes :
..Le Comité homologue purement et simplement la rencontre F.C.N. contre U.S.L.
..Groupe B. - Club Sportif Nouveau-Nancy bat Abeille Sportive La Madeleine par 2 buts à 0. Arbitre : M. Louis Hallouy.
..Union Sportive Lunéville bat Club Athlétique de Saint-Max (7 joueurs ) par 13 buts à 0. Arbitre : M. Paul Sibrat.
..Ces deux rencontres sont homologuées.
..Matches du dimanche 2 janvier 1916.
Groupe A. - Union Sportive Pompéienne contre Union Sportive Lorraine, à Pompey, terrain de l'U.S.P. Arbitre : M. René Louis.
..Groupe Sportif Pompéien contre Football-Club Nancéien, à Pompey, terrain du G.S.P. Arbitre : M. Louis Hallouy.
..Groupe B. - Club Sportif Nouveau-Nancy contre Club Athlétique Saint-Max, à Nancy, terrain du C.S.N.N. Arbitre : M. Alfred Frocard.
..Abeille Sportive La Madeleine contre Union Sportive Lunéville, à La Madeleine. Arbitre : M. René Hirn.
..........................................................................................Le président par intérim :
................................................................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 2 janvier 1916 :
Union sportive lorraine
..Dimanche prochain aura lieu Central-Bar (Point-Central), une réunion où l'U.S.L. y convie tous ses membres. Prière d'être à la réunion à 9 heures et demie précises et d'y apporter sa cotisation mensuelle.
Samedi 1er janvier, sur le terrain de la Pépinière, se disputera un match amical entre la première équipe de C.S.N.N. et celle de l'U.S.L. Le match commencera à 2 heures et demie.
..Dimanche 2, l'équipe de championnat de l'U.S.L. se rendra à Pompey pour se rencontrer avec l'U.S.P. Réunion place Carnot, à midi moins un quart. La deuxième équipe de l'U.S.L. se réunira Point-Central, à 1 heure et demie.
.........................................................................................Le secrétaire de l'U.S.L.
...............................................................................................Camille FINANCE.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 3 janvier 1916 :
Combats de patrouilles canonnades et mines
......................________
........QUELQUES OBUS sur NANCY
1er COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Paris, le 1er janvier, 15 heures
..En Artois, au cours de la nuit, plusieurs patrouilles allemandes ont été dispersées par notre feu, au sud de Vailly.
..Canonnade intermittente entre la Somme et l'Oise et en Woëvre, dans le secteur de Flirey.
..Aucun événement à signaler sur le reste du front.
.............................................Paris, 2 janvier, 0 h. 28.2e COMMUNIQUÉ OFFICIEL
.......................Voici le communiqué officiel du 1er janvier, 23 heures :
..Entre l'Avre et l'Oise, notre artillerie a réduit au silence les batteries ennemies dans la région d'Amy, au sud de Roye.
..Entre Soisson et Reims, lutte de mines. Nous avons fait jouer avec succès deux camouflets dans la région de Troyon et un troisième vers Pompelle, au sud-est de Reims.
..Dans la matinée du 1er janvier, une pièce ennemie à longue portée a lancé une dizaine de projectiles sur Nancy et les environs.
..Deux habitants ont été tués et sept légèrement blessés. Les dégâts matériels sont peu importants.
..La pièce qui tirait a été immédiatement contre-battue.
NANCY
Bombardement
..Une note officielle paraissant en première page à propos des obus tombés sur Nancy au jour de l'An, nous nous croyons autorisés à ne pas dissimuler plus longtemps aux Nancéiens qu'ils ont été bombardés par une pièce à longue portée. Les Nancéiens s'en doutent bien, mais ils aiment qu'on leur confirme leurs impressions.
..La question de savoir si on peut ou si on ne peut pas bombarder Nancy, ardemment contrebersée et dont la documentation tous les jours s'augmentait de quelques arguments nouveaux, est ainsi définitivement réglée. Oui, on peut bombarder Nancy.
..Du moins on le pouvait dans la nuit du 9 au 10 septembre 1914 et le samedi premier jour de l'an 1916.
..Il n'est cependant pas interdit aux amateurs de piles de soucoupes de recommencer leurs discussions à ce sujet, le commerce de la bière ayant besoin, pour prospérer, de conversations animées et soutenues.
..Quel que soit aujourd'hui et que doivent être demain, voici le fait d'hier :
..Le samedi 1er janvier 1916, de 9 h. 1/2 à 11 h. 25 du matin, une dizaine d'obus ont été lancés sur Nancy par un canon à longue portée. Quelques maisons ont été éventrées, une fillette et un homme de 55 ans ont été tués, et huit personnes blessées.
..Toute la journée la foule a parcouru la ville pour contempler les effets du retour à la sauvagerie de la race allemande.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 11 janvier 1916 :
POMPEY
..Femme renversée par un cycliste. - Mme Victoire Ninck, 53 ans, se rendait à Marbache, quand, arrivée aux dernières maisons de Pompey, à un tournant de la route, elle fut renversée par un cycliste.
..Elle eut heureusement plus de peur que de mal.
..Vandalisme. - Des inconnus ont brisé la fermeture de la citerne communale situé au Fond de Lavaud, écart de Pompey. Le préjudice est évalué à 15 fr.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 17 janvier 1916 :
..Pour les tramways. - Nous recevons la lettre suivante :
..............Monsieur le Directeur,
..Voudriez-vous m'offrir l'hospitalité dans les colones de votre journal pour signaler un abus ou tout au moins une anomalie criante qu'il importe de faire cesser dans l'intérêt du public. Voici les faits :
..Sur la ligne de Nancy à Frouard (pont de la Moselle) le service des tramways est assuré de la façon suivante :
..1° Entre Nancy et Champigneulles, par des départs dans les deux sens toutes les vingt minutes ;
..2° Entre Nancy et Frouard (pont de la Moselle) par un départ seulement dans les deux sens toutes les heures, dont le dernier quitte Nancy le soir à six heures, tandis qu'il y a trois départs entre Nancy et Champigneulles.
..Or, on laisse monter indistinctement dans le tramway qui part de Nancy pour Frouard à six heures les voyageurs pour Champigneulles, de telle sorte que ceux pour au delà - comme c'est le tramway le plus chargé de la journée - manquent de place et sont, paraît-il, obligés fréquemment de recourir au train de la compagnie de l'Est qui quitte la gare de Nancy à 9 h. 14 du soir, soit avec un retard de plus de trois heures et un supplément de dépenses à Nancy sur lequel ils ne comptaient pas.
..Etant donné le bon esprit qui anime la direction des tramways de la ville de Nancy, je suis persuadé qu'il suffira de lui signaler une anomalie qu'elle ignore bien certainement pour qu'elle prenne des mesures pour y remédier immédiatement.
..Nous soumettons à la compagnie, qui a, dans des circonstances difficiles déjà tant fait, cette observation.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 21 janvier 1916 :
POMPEY
..Une brute. - Un ouvrier d'usine, Charles Viriot, âgé de 55 ans, étant sous l'influence de la boisson, est entré chez Mme Mentré, rue Haute, en proférant des menaces, disant notamment qu'il avait de quoi tuer celle qu'il cherchait.
..Les enfants de Mme Mentré, apeurés, se serrèrent contre leur mère en poussant des cris. Ce triste individu, rendu furieux, se saisit de la fillette, âgée de trois ans, et la tira par les cheveux. Ce n'est qu'à l'arrivée des voisins que l'ivrogne quitta la maison
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 23 janvier 1916 :
Coupe nationale de Lorraine de Football-Association 1915-16
..........................Résultats du 16 janvier 1916
..Première série. - Union Sportive de Lunéville bat Union Sportive Lorraine par forfait. Arbitre : M. Paul Kahn.
..L'Union Sportive Lorraine ne s'étant pas présentée sur le terrain à l'heure indiquée, le comité, en application de l'article 147 des R.G., déclare l'U.S.L.N. battue au bénéfice de l'U.S.L.
..Toutefois, à la suite des explications fournies par l'U.S.L.N., desquelles il résulte que le forfait est survenu à la suite d'un malentendu entre le capitaine et le secrétaire de l'U.S.L.N., le comité décide de demander à l'U.S.L. de vouloir bien disputer ce match le dimanche 6 février 1916, à Lunéville, et d'accepter que les résultats du dit match comptent pour le classement.
..Club Sportif du Nouveau-Nancy bat Union Sportive Pompéienne par 2 buts à 0. Arbitre : M. Louis Hallouy.
..Vu le rapport de l'arbitre, qui indique que le joueur Lucien Streff a participé au match C.S.N.N.-U.S.P., épreuve pour laquelle il n'était pas qualifié ;
..Les renseignements fournis par le C.S.N.N., desquels il résulte que ce Club a agi de bonne foi en admettant le joueur Lucien Streff dans son équipe ;
..Le comité estimant qu'une infraction aux réglements généraux a été commise par le C.S.N.N. et que la présence de Lucien Streff dans l'équipe du C.S.N.N. a pu fausser les résultats de la rencontre, annule, en application du l'article 138 des R.G., le match C.S.N.N. et U.S.P. du 16 janvier et décide qu'il se rejouera, à Pompey, le 6 février 1916, sur le terrain de l'U.S.P.
..Le joueur Lucien Streff ayant participé à la C.N.L., sous les couleurs du Club Sportif de Maxéville, ne peut prendre part à la dite coupe sous les couleurs d'un second Club, (Art. 120 des R.G.)
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Rencontre du dimanche 23 janvier 1916.
..Première série. - Club Sportif du Nouveau-Nancy contre Union Sportive Lorraine, à Nancy, terrain de C.S.N.N. Arbitre : M. Louis Hallouy.
..Union Sportive Pompéienne contre Union Sportive de Lunéville, à Jarville, terrain de F.C.N. Arbitre M. René Louis.
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..Licences. - Les secrétaires de Clubs sont informés que les demandes de licences doivent parvenir au secrétariat général pour le vendredi matin, au plus tard. Passé ce délai, elles seront reportées à la semaine suivante sans autre avis.
..Tout joueur se présentant sur le terrain sans licence sera passible d'une amende de 2 francs.
...............................................................................Le président par intérim,
.................................................................................EUGÈNE SCHAEFFER.
FROUARD
..Jambe brisée. - Un pénible accident est survenu au pont de Pompey-Frouard, point terminus du tramway venant de Nancy. A l'arrivée d'un car, auquel était attelée une remorque, après que les voyageurs furent tous descendus, les employés ramenèrent les deux véhicules à un croisement en arrière, à environ 150 mètres du point terminus, afin de remettre la remorque à l'arrière pour le retour à Nancy.
..Pendant cette manoeuvre, qu'un des employés, le receveur Narcisse X..., fils d'une famille de réfugiés demeurant à Nancy, rue du Mont-Désert, a eu la jambe brisée entre les deux voitures. On s'empressa autour du jeune blessé, à peine âgé de 17 ans et demi. On le conduisit au restaurant de M. Graff, le sympathique président de la section des vétérans de Pompey-Frouard, où il reçut les premiers soins. M. Graff fit venir un major qui donna ses soins au jeune blessé. Entre temps, on prévint Nancy et bientôt une auto-ambulance conduisait l'employé blessé à l'hôpital de Nancy où il fut admis d'urgence.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 25 janvier 1916 :
POMPEY
..Vol. - M. Pierron Jules, 58 ans, maçon, demeurant à Custines, est allé à Pompey pour s'approvisionner en chauffage. Il avait avec lui une brouette qui, après avoir été chargée, fut remisée par son propriétaire, qui se livra à d'autres occupations. Lorsque M. Pierron revient à sa brouette, celle-ci avait déménagé. Dans quelle direction? On l'ignore.
..C'est une perte d'environ 25 fr.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 28 janvier 1916 :
POMPEY
..Mauvais commissionnaire. - Un habitant de Champigneulles, M. M..., que ses occupations obligent de venir souvent à Pompey et à Frouard, n'avait pu trouver de tabac.
..Un quidam, M. T..., intervint et offrit de lui trouver la marchandise qu'il désirait.
..- Donnez-moi l'argent nécessaire, dit-il, je suis très bien avec nos débitants et j'aurai sans doute ce qu'ils n'ont pas pu ou voulu vous fournir.
..M. M... satisfait de voir que la chose marcherait à son gré, donna l'argent et attendit. Il attend encore.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 30 janvier 1916 :
Avis aux hommes de l'auxiliaire
..Le ministre de la Guerre a décidé d'autoriser, jusqu'au 15 février 1916 :
..a) Les hommes du service auxiliaire de toutes classes, non encore convoqués,
..b) Les pères de six enfants du service armé de toutes classes,
..c) Les hommes du services armé, des classes 1888 et 1887, ayant exercé, pendant un an au moins, l'une des professions énumérées ci-après :
..Ajusteurs, affûteurs, aléseurs, armuriers, burineurs, charrons, chaudronniers en cuivre, chaudronniers en fer, chauffeurs, chauffeurs de fours, chefs d'ateliers, chimistes, contremaîtres, couleurs, décolleteurs, dessinateurs, opticiens, outilleurs, dresseurs, ébardeurs, électriciens, estampeurs, ferblantiers, fondeurs, forgerons, fraiseurs, frappeurs, ingénieurs A. M., lamineurs, limeurs, marteleurs, mécaniciens, mouleurs, modeleurs, meuleurs, noyauteurs, perceurs, pilonniers, puddleurs, raboteurs, rectifieurs, riveurs, scieurs, , soudeurs autogène, tailleur de limes, tailleurs de pignons, tourneur, traceurs, tréfileurs, trempeurs, usineurs,
à demander à être appelés avant les hommes de leur catégorie, pour être employés, sauf circonstances exceptionnelles, jusqu'à la fin des hostilités, dans les établissements travaillant pour la défense nationale.
..Les intéressés devront adresser leur demande au bureau de recrutement dont ils dépendent, en spécifiant :
..a) Le temps durant lequel ils ont exercer leur profession.
..b) Les établissements, usines et exploitations où ils l'ont exercé,
..c) L'établissement, usine ou exploitation où ils travaillent.
..Ces demandes, centralisées, permettront à l'autorité militaire de convoquer les candidats, au fur et à mesure des besoins, en suivant, pour chaque profession, d'inscription.
..Les commandants des bureaux de recrutement ont mission de fournir aux intéressés les explications complémentaires et de leur faciliter l'accomplissement des démarches nécessaires.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 31 janvier 1916 :
Coupe nationale de Lorraine de Football-Association 1915-16
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..Union Sportive Pompéienne bat Union Sportive de Lunéville par 3 buts à 1. Arbitre M. Maitzner.
..Après avoir pris connaissance du rapport de l'arbitre et de la réclamation de l'USL, le comité ajourne l'homologation du match pour enquête.
..Rencontres du 30 janvier 1916 :
..Première série - Union Sportive Pompéienne contre Union Sportive Lorraine Nancy à Pompey, terrain de l'USP. Arbitre M. René Louis.
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.........................................................................Le président par interim,
.............................................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 2 février 1916 :
FROUARD
..En panne. - Hier, dans la matinée, un car électrique de la ligne Nancy-Pompey, auquel était attelée une remorque, est resté en panne au pont de Pompey-Frouard, point terminus actuel.
..Toutes les tentatives pour la mise en marche de cette voiture ont été vaines. Elle a été remorquée à son dépôt pour réparation du moteur.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 février 1916 :
Coupe nationale de Lorraine de Football-Association 1915-16
........Résultats du 30 janvier 1916
Première série. - Club sportif du Nouveau-Nancy (1) bat Union Sportive de Lunéville par forfait. Homologué.
..Union sportive Pompéienne bat Union Sportive Lorraine (Nancy) par forfait. Homologué.
..Le comité inflige une amende de 2 fr. à l'U.S.L.N. pour son forfait sans avis préalable.
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..Rencontre du dimanche 6 février 1916 :
..Première série. - Union Sportive Pompéienne (1) contre Club Sportif du Nouveau -Nancy, à Pompey, terrain de l'U.S.P.; arbitre, M. René Louis.
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..Matches en suspens. - Union Sportive de Lunéville et Union Sportive Pompéienne du 23 janvier. Sur la réclamation de l'U.S.L. et l'acceptation de l'U.S.P., le comité annule ce match et décide qu'il se rejouera à Jarville le 5 mars prochain.
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.........................................................................Le président par interim,
.............................................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 7 février 1916 :
POMPEY
..Incendie. - Mercredi dernier, au crépuscule, la forêt de l'Avant-Garde s'illuminait d'une étrange lueur.
..C'était un violent feu de cheminée qui venait de se déclarer au café de la ferme du Haras, tenu par Mme Hesse, dont le mari est mobilisé.
..On se rendit assez vite maître de ce commencement d'incendie.
..Il y aurait 500 francs de dégâts environ, couvert par une assurance.
..Toutes nos félicitations aux vaillants sauveteurs.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 8 février 1916 :
..Femme mordue par un chien. - Mme Boyer, dont le mari est mobilisé, demeurant au village de Pompey, s'étant trop approchée de la voiture d'un marchand ambulant, fut mordue par un chien attaché sous la voiture.
..Le patron de l'animal s'offrit à la réparation du mal, mais la cliente jugea la chose insignifiante.
..Bain forcé. - Des gamins jouant aux chiques sur les bords de la rivière, malgré les avertissements des parents de s'en éloigner, persistèrent à y demeurer. Leurs petites boules ayant glissé à l'au, l'un des gamins voulut les rattraper et glissa dans le liquide.
..Il n'a pas pu avoir ses chiques, mais il a eu un bain froid et gratuit.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 12 février 1916 :
POMPEY
..Epaule démise. - L'ouvrier d'usine Degeorges, en sortant un soir de sa chambre située au premier étage de sa maison manqua la rampe de l'escalier qui conduit au rez-de-chaussée et roula au bas des marches.
..Dans sa chute, Degeorges se démit l'épaule droite. Tout d'abord, il ne fit aucune attention à son accident, mais le lendemain il fallut déchanter. Il dût avoir recours au médecin.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 février 1916 :
La neige
..Cet hiver, les blancs flocons qui ne s'étaient montrés que très rarement dans notre région ont fait leur apparition jeudi. Dès le matin, on pouvait voir les toits garnis d'un blanc linceul, tandis que sur les côtes voisines la neige couvrait les jeunes feuilles que la température clémente avait fait pousser avant l'heure. Toute la journée le ciel fut couvert et le temps froid et humide.
Coupe nationale de Lorraine de Football-Association 1915-16
...........Résultat du 6 février 1916.
..Première série. - Club Sportif du Nouveau-Nancy (1) bat Union Sportive Pompéienne (1) par 3 buts à 0 ; arbitre M. René Louis. Homologué.
..Deuxième série. - Club Sportif du Nouveau-Nancy (2) bat Club Athlétique de St-Max par 3 buts à 2 ; arbitre : M. Jean Civel. Homologué.
...........Résultat du 13 février 1916.
..Première série. - Club Sportif du Nouveau-Nancy (1) contre Union Sportive Pompéienne (1) à Nancy, terrain de la Pépinière ; arbitre : M. René Louis.
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..Forfait général. - Le comité enregistre le forfait général de l'Union Sportive Lorraine. En conséquence, les matches gagnés ou perdus contre l'U.S.L.N. sont annulés et les rencontres prévues avec le dit club au calendrier sont supprimées.
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.........................................................................Le président par interim,
.............................................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 février 1916 :
POMPEY
..Vol. - Mme Leichner, habitant rue des Jardins-Fleuris avait placé son tablier près de la fenêtre, laissant dans la poche son porte-monnaie, contenant 4 francs. Quelques heures après, en voulant prendre de l'argent, elle constatait que son porte-monnaie avait été dérobé.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 février 1916 :
FROUARD
..Arrestation. - La gendarmerie a opéré l'arrestation d'un nommé Nolain, 17 ans, demeurant chez ses parents, à Pompey, lequel, à la suite d'une violente discussion pour des raisons futiles avec un jeune homme de Pont-à-Mousson, dont la famille est réfugiée à Frouard, à porté à ce dernier des coups d'une extrême violence qui ont motivé de la part des parents une plainte à la gendarmerie.
..Cette affaire aura son dénouement devant le tribunal correctionnel de Nancy.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 18 février 1916 :
POMPEY
..Imprudence d'enfant. - Le jeune Vebert, 7 ans et demi, dont les parents habitent rue des Jardins-Fleuris, à Pompey, le père travaille à l'usine, revenant de l'école à 4 heures du soir, était monté sur une porte cochère en fer. Soudain la porte sortit de sa rainure et dégringola avec l'enfant qui resta dessous.
..Le gamin fut retiré avec une jambe cassée et reconduit chez ses parents.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 19 février 1916 :
POMPEY
..Accident mortel. - Plusieurs ouvriers travaillant aux concasseurs de laitiers aux usines étaient occupés à pousser des wagonnets. Par suite d'un tamponnement, un des wagonnets ayant déraillé, tomba et renversa M. Charles Rupp, âgé de 58 ans, qui fut pris sous la caisse. Lorsque l'on put dégager, le malheureux, on constata qu'il avait succombé. Le crâne avait été défoncé.
Coupe nationale de Lorraine de Football-Association 1915-16
........Résultats du dimanche 1 février.
..Première série. - Club Sportif du Nouveau-Nancy (1) bat Union Sportive Pompéienne (1) par 3 buts à 2 ; arbitre, M. René Louis (homologué).
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........Rencontre du dimanche 20 février.
..Première série. - Union Sportive Pompéienne (1) contre Union Sportive de Lunéville, à Jarville ; arbitre, M. René Louis.
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.........................................................................Le président par interim,
.............................................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 28 février 1916 :
POMPEY
..Cambriolage. - Pendant la nuit, des inconnus ont pénétré, à l'aide d'effraction, dans le bureau de M. Brocard, contremaître aux usines, où ils ont dérobé une grande quantité d'outils, évalués à 240 fr.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 1er mars 1916 :
POMPEY
..Un vrai poilu. - Henry Désiron est un enfant de Pompey, d'une honnête famille de travailleurs. Il avait encore six mois de service militaire à faire lorsqu'éclata la guerre. Il va sans dire qu'avec son régiment il fut un des premiers dans la terrible mêlée.
..Désiron commença la campagne comme clairon et resta une année dans les tranchées sans avoir été indisposé. Dans ces tranchées il fut un de ceux qui se firent remarquer par sa bravoure et le mépris du danger. Aussi, Désiron y gagna vite les galons de caporal, puis ceux de sergent et enfin ceux aussi d'adjudant-chef. En cette qualité il conduisit à plus d'une reprise sa section à l'assaut des tranchées boches et l'on remarquait sa bonne humeur et son entrain.
..Pour ces faits, notre poilu a été l'objet de quatre citations.
..Ce qu'il gagna malheureusement, ce fut un éclat d'obus qui lui brisa la cuisse. La croix de guerre et la médaille militaire brillent sur la poitrine du glorieux mutilé.
..Notre poilu jouit en ce moment d'un congé de convalescence de trois mois qu'il passe dans sa famille, au milieu des amis et connaissances. A la fin de ce temps, l'autorité militaire aura à statuer sur son cas.
..Désiron n'a pas encore vingt-cinq ans.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 4 mars 1916 :
FROUARD
..Accident mortel. - Dans la journée de mardi, vers midi, le tram qui vient de Nancy descendait la côte des Pâquis, au lieu dit Le Moulin-Rouge. Devant lui, il y avait un passant, M. Jacquemin Michel, 80 ans, atteint de surdité, qui n'a pas entendu les appels répétés du wattman et fut tamponné et renversé. Il a fallu un instrument spécial pour soulever la lourde voiture pour dégager le malheureux Jacquemin, qui fut relevé avec une cuisse fracassée et de nombreuses plaies aux mains et à la face.
..Il a été conduit dans un café à quelques mètres de là, où un médecin est aussitôt venu lui prodiguer les soins réclamés par son état. Entre-temps, on prévenait les parents, à Pompey. De leur côté, les employés du tram firent diligence sur Nancy, d'où un auto-ambulance devait prendre le blessé pour le conduire dans un hôpital de cette ville.
..Malheureusement, M. Jacquemin, cordonnier et propriétaire à Pompey, rendait le dernier soupir à trois heures et demie, en présence de sa fille.
..On prévint aussitôt les autorités de la ville.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 6 mars 1916 :
Coupe Nationale de Lorraine de Football-Association 1915-16
..RÉSULTATS DU DIMANCHE 5 MARS 1916
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..Première série. - Union Sportive Pompéienne contre Union Sportive de Lunéville, à Jarville. Arbitre : M. Haillouy.
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.........................................................................Le président par interim,
.............................................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 mars 1916 :
La neige
..Une véritable tempête de neige s'est abattue sur Nancy et la région, lundi vers quatre heures de l'après-midi.
..Le ciel était lourd, depuis midi, de grosses nuées et, un peu avant que la chute de la neige commençât, l'obscurité était devenue si grande que beaucoup de magasins durent allumer.
..En quelques instants, le sol fut couvert d'une couche blanche de plusieurs centimètres, car les flocons avaient trouvé un matelas propice sur le sol légèrement durci par la gelée.
..Et les arbres, poudrés à frimas, donnaient au paysage, aux portes mêmes du printemps, un aspect inattendu de l'hiver.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 mars 1916 :
La neige
..Sommes-nous en plein quartier d'hiver, ou bien n'est-ce qu'une boutade avant qu'il cède officiellement la place au printemps ?
..La neige, qui n'était pas encore entièrement partie, s'est augmentée d'une nouvelle couche, jeudi. Les blancs flocons sont, en effet, tombés toute la journée. Ils n'y ont pas mis, il est vrai, un grand entrain, mais qui veut aller loin ménage sa monture.
..Une longue période de neige et de gelée ne serait pas, en 1916, un caprice inédit des éléments. Il y a 21 ans, en mars 1895, les Nancéiens pouvaient traverser la Meurthe sur la glace et c'est en avril seulement que des soldats du génie firent sauter à la dynamite un bloc de glace énorme, qui s'était formé le long de la vanne de la Californie et qu'on avait baptisé << la banquise de Jarville >>.
..On doit rappeler aussi, comme consolation, que la chaleur arriva brusquement, que le reste du printemps fut merveilleux, et qu'un été, torride, accapara la moitié de l'automne.
..Cette neige anormale nous fait espérer l'éclatant soleil de la victoire ! - J. M.
POMPEY
..Encore un beau geste. - M. J..., négociant et propriétaire de notre ville, a versé une somme dépassant 150 francs pour être affectée moitié aux blessés et l'autre moitié aux prisonniers militaires français.
..Cette somme lui était due tous les trimestres régulièrement comme propriétaire d'un très beau appartement dont l'occupant a été mobilisé dès la première heure comme officier.
..Les dons de ce genre et en nature faits par M. J... sont nombreux, et ils sont faits d'autant plus volontiers que M. J... est lui même père de deux jeunes et vigoureux poilus.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 14 mars 1916 :
POMPEY
..Un brave poilu. - Lamouche Joseph avait 48 ans bien sonnés lorsqu'éclata la guerre de 1914. Il résolut de s'engager pour aller faire son devoir en défendant la patrie menacée. Il fut incorporé dans un régiment d'infanterie avec lequel il se rendit sur le front.
..Partout où il se trouva aux prises avec les Boches il se fit remarquer par son ardeur et le mépris du danger. Lamouche n'est point un apprenti, c'est un vrai et courageux soldat et il le fit voir au cours de cette campagne. On ne s'en étonnera pas, du rets, lorsqu'on saura que le vieux poilu avait servi dans les troupes coloniales durant une quinzaine d'années.
..Il est titulaire des médailles du Tonkin, de Chine et du Sénégal, où il gagna en outre la médaille militaire. Ces quatres décorations brillent sur sa poitrine.
..Il a été blessé d'un coup de baïonnette boche à Neuville-Saint-Waast. Son auteur paya de sa vie la bessure faite à la main gauche du vétéran.
..Lamouche est Lorrain annexé, et quand il eut atteint l'âge d'être soldat, il ne voulut point servir dans l'armée du kaiser.
..La rage au coeur il abandonna sas parents et tout ce qui l'attachait au sol natal pour venir en France, d'où il s'engagea dans les troupes coloniales.
..Bien que libéré de ses obligations militaires, Lamouche se sentant encore capable de rendre service à son pays, il prit du service à nouveau et s'est très bien comporté.
..Evacué sur un hôpital de l'arrière, notre ami attend que la bessure faite à sa main lui permette de reprendre du service au front.
..Au cours d'une permission de quelques jours qu'il vint passer avec sa femme et ses enfants, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec lui. A part la blessure déjà citée, Lamouche jouit d'une santé robuste. Les médecins ne se sont pas encore prononcé définitivement sur son cas et il ne craint qu'une chose, c'est de ne pouvoir peut-être pas aller avec ses camarades délivrer ses frères Lorrains du joug des barbares boches.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 20 mars 1916 :
POMPEY
..Grave accident. - Un ouvrier, M. Charles Bacqueville, travaillant aux forges, était chargé de conduire deux wagonnets vides conduits par un cheval. Celui-ci s'étant emballé, il essayait de le retenir, mais il trébuchait dans un tas de briques et tombait sur la voie, où les roues des véhicules lui passèrent sur le corps.
..M. Bacqueville a eu les deux jambes broyées et le bras droit fracturé. Il a été transporté dans une clinique de Nancy.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 26 mars 1916 :
POMPEY
..Violences. - M. Pierre Meyer, manoeuvre, a déclaré à la gendarmerie que le jeune Jules Metz, âgé de 14 ans, l'ayant interpellé, l'avait frappé d'un coup de bâton à la figure. Le jeune Metz, interrogé, a nié le fait.
..- Plusieurs ouvriers se trouvant à leur pension, se disputèrent au sujet de leur pays d'origine. L'un d'eux, Charles Viriot, ayant injurié Sylvain Saloppe, celui-ci le frappa d'un coup de poing à la figure.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 29 mars 1916 :
..........APPEL PARTIEL
des hommes de la classe 1888.........RECTIFICATION
..Le gouvernement, modifiant ses intentions antérieurs, a décidé de limiter l'appel des hommes, du service armé, de la classe 1888 à ceux des catégories ci-après :
.......Célibataires,
.......Mariés, veufs et divorcés sans enfants vivant,
qui n'ont pas été mobilisés, pendant la guerre, à un titre quelconque.
..Seront considérés comme enfants vivants dans la classification à établir des pères de famille à convoquer, les fils tués à l'ennemi ou morts des suites de blessures de guerre (blessures reçues en service commandé et aux armées).
..Tous les hommes de la classe appartenant au service armé sont, en conséquence, invités à se présenter, du 25 au 30 mars courant inclus, à la mairie de leur résidence, porteurs de leur livret de famille et d'une déclaration écrite rédigée dans la forme suivante :
....« Je soussigné (nom et prénoms), classe 1888, du recrutement de (indiquer le recrutement d'origine), demeurant à ...
....déclare :
....Etre célibataire,
....Ou être marié, avec (nombre) enfants,
....Ou être veuf ou divorcé, avec (nombre) enfants.
....A ....., le .. mars 1916. »
...............................Signature
..........Certifié : le maire,
..Tout homme qui n'aurait pas répondu à la carte de correspondance visée ci-dessus sera convoqué d'office et sa situation ne sera régularisée qu'après son arrivée au corps. Ceux dont les déclarations auraient été reconnues inexactes seront convoqués, d'autre part, aussitôt après constatation de l'erreur, si la catégorie à laquelle ils appartiennent réellement est appelée sous les drapeaux, sans préjudice des sanctions éventuelles.
......................................................................Au quartier général, à Troyes,
.........................................................................le 25 mars 1916, le général
..........................................................................commandant la 20e région.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 31 mars 1916 :
Les appareils photographiques
..Arrêté concernant le port et l'usage des appareils photographiques dans la zone de l'avant et dans la zone des étapes du détachement d'armée de Lorraine :
..I. - L'attention du général en chef a été attirée sur les graves inconvénients que présentent les nombreuses photographies prises sur le front et envoyées à l'intérieur.
..II. - En conséquence, dans la zone de l'avant et la zone des étapes du D.A.L., le port et l'usage d'appareils photographiques sont interdits à toute personne, militaire ou civile, non munie d'une autorisation du général commandant le D.A.L. Cette autorisation sera temporaire et renouvelable.
..III. - L'envoi dans la correspondance de toute photographie pouvant donner des renseignements utiles à l'ennemi est interdit. Les photographies délictueuses seront saisies, sans préjudice des sanctions qui seront prises à l'égard des expéditeurs.
..IV. - Il est rigoureusement interdit aux photographes de développer les clichés ou de tirer les épreuves des clichés qui leur seraient apportés par des militaires ou des civils non munis de l'autorisation précitée.
..V. - Les infractions au présent arrêté seront punies des peines prévues pour les contraventions, sans préjudice des poursuites pour espionnage qui seront, s'il y a lieu exercées devant les conseils de guerre contre les auteurs de ces infractions.
.......................................................................Pour copie conforme :
...............................................................................Le préfet, L. MIRMAN.
...................................................................................G. Q., le 20 mars 1916.
..........................................................................Le général commandant le D.A.L.
POMPEY
..Vitres brisées. - M. Lucien Jullien, fabricant de confections, a constaté que trois grandes vitres de la toiture de son atelier avaient été brisées à coup de pierre, lancées par des enfants.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 6 avril 1916 :
POMPEY
..Coups. - Pendant la paie aux hauts-fourneaux, deux ouvriers, Louis Masson, de Nancy, et Théophile Toillier, de Custines, se sont pris de querelle pour un motif futile. Des coups sans gravité furent échangés entre les deux ouvriers.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 12 avril 1916 :
SAIZERAIS
..Jeunes vandales. - Mlle Bourbon Rose, âgée de 70 ans, a porté plainte contre deux jeunes garçons de Pompey qui, dans la soirée du 21 mars, ont cassé un carreau d'une fenêtre et ont pénétré dans sa grange en déclouant une planche de la porte d'entrée.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 avril 1916 :
POMPEY
..Les laissez-passer. - La gendarmerie a dressé procés-verbal contre un habitant de Marbache, M. X..., qui circulait entre cette dernière localité, Custines, Pompey et Frouard.
..Le laissez-passer dont il se servait pour son commerce lui était délivré par l'autorité civile de sa commune il était visé par les autorités militaires des deux premières localités.
..M. X... se demande quelles formalités il lui faudra remplir dorénavant ?
..Réponse : un franc d'amende et les frais.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 16 avril 1916 :
Tribunal Correctionnel
.../...
..Coups. - Théophile Toillier, 43 ans, ouvrier d'usine à Custines, au cours d'une discussion survenue aux forges de Pompey, où il travaille, a frappé un autre ouvrier. - 25 fr. d'amende.
.../...
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 22 avril 1916 :
POMPEY
..Les pochards. - L'autre soir, après avoir touché sa paie, Xavier T... voulut boire un coup, mais il en abusa ; il finit par faire du tapage dans la rue.
..Les gendarmes rencontrèrent notre pochard et des observations lui furent adressées, mais elles furent mal venues. Aussi, en un clin d'oeil, Xavier T... fut conduit au violon municipal, où il passa la nuit. Le lendemain, il fut relaxé après avoir résulté un procès-verbal.
..Brûlé vif. Le jeune Henri Pierson, âgé de 15 ans, accrocheur aux usines de Pompey, en attelant de la fonte en fusion a reçu sur le corps une quantité de métal brûlant. Le malheureux est mort le lendemain des suites de ces brûlures.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 24 avril 1916 :
Union des Sociétés françaises de Sports athlétiques
........( Comité régional de Lorraine )
..Journée du Poilu Sportif. - Dimanche et lundi de Pâque, 23 et 24 avril 1916, au Vélodrome du Montet, grande manifestation sportive, sous la présidence d'honneur de M. Mirman, préfet de Meurthe-et-Moselle, en l'honneur et au profit de la « Journée du Poilu Sportif ».
..Dimanche 23 avril 1916, a quatorze heures. - 1° Grand match de football-association, sélection scolaires contre sélection civils. Arbitre : M. Louis Hallouy.
..2° Grand match de football-association, Football-Club Nancéien contre Sporting-Club Nancéien. Arbitre : M. René Louis.
..3° Epreuves athlétiques.
..Lundi 24 avril avril 1916, à quatorze heures.
..1° Grand match de football-association, Nancy (sélection) contre Pompey (sélection). Arbitre : M. René Louis.
..2° Grand match de football-association, Lunéville (sélection) contre Nancy (sélection). Arbitre : M. Louis Hallouy.
..3° Epreuves athlétiques
..Nous publierons demain la composition des différentes équipes.
..Nous rappelons que la « Journée du Poilu Sportif » a lieu dans toute la France et que les bénéfices seront entièrement consacrés à l'achat d'articles de sport pour nos héroïques défenseurs.
..Pour nos braves poilus, s.v.p.
....................Pour le Comité régional de Lorraine de l'U.S.F.S.A. :
.........................................................Le président par intérim,
..............................................................Eugène SCHAEFFER.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 28 avril 1916 :
POMPEY
..Acte de probité. - Ces jours-ci, M. Ernest Storhaye, cordonnier et propriétaire, demeurant rue de Metz à Pompey, passant dans la rue, a trouvé un porte-monnaie renfermant une somme de 22 fr. 65 et divers autres objets de famille, entre autres une croix en nacre montée sur argent et un laissez-passer au nom de Mme veuve Journet, à laquelle il a été heureux de tout restituer.
..Précédemment, notre ami Ernest Storhaye trouvait un portefeuille contenant une somme de 283 francs qu'il rendit à M. Roppenneck, entrepreneur de peinture, demeurant à Frouard.
..Nos félicitations.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 29 avril 1916 :
POMPEY
..Vol d'outils. - Profitant de la nuit, des malfaiteurs ont pénétré dans les chantiers de la cimenterie. Ils ont fracturé la porte d'un magasin et dérobé une grande quantité d'outils évalués à 300 francs.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 11 mai 1916 :
POMPEY
..Billet de cinquante francs envolé. Le jeune Bischoff, âgé d'une quinzaine d'années, demeurant chez ses parents, chemin du fort, à Frouard, occupé aux usines de Pompey, revenant de la paie, a perdu un billet de 50 francs dans les rues de Pompey. Lorsqu'il s'est aperçu de cette disparition, il allait franchir le pont de la Moselle. Il fit vivement demi-tour et parcourut fiévreusement le chemin où il avait passé, mais le précieux papier resta introuvable. Il est vrais de dire que derrière le jeune Bischoff avaient circulé plus de 100 personnes.
..La mère fit immédiatement annoncer par le tambour la perte qu'elle venait de subir, promettant bonne récompense à la personne qui le rapporterait.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 12 mai :
POMPEY
..Les accidents d'autos. - Dans l'après-midi de dimanche, à Pompey, route de Marbache,une fillette de huit à neuf ans, qui voulait traverser la route nationale en face du café Gauthier, fut happée par une auto qui la fit rouler quelques mètres sur la chaussée. Elle eut heureusement beaucoup plus de peur que de mal, car tout se borne à quelques égratignure.
..-Lundi, dans la soirée, le jeune Duval, dont les parents demeurent route de Marbache à Pompey, qui s'amusait avec des garçons de son âge, traversa la route au moment du passage d'une auto et fut happé par celle-ci, qui le fit tomber et rester sous la machine.
..L'auto stoppa aussitôt et l'enfant fut transporté par les voyageurs au domicile des parents où on a constaté la fracture d'une jambe et diverses ecchymoses sur une grande partie du corps.
..Le petit blessé a été conduit par une auto-ambulance dans un hôpital de Nancy.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 15 mai 1916 :
POMPEY
..Foot-ball. - Le Foot-Club Pompéien s'est rencontré dimanche 7 mai sur le terrain de Liverdun avec le Club sportif liverdunois.
..Le F.C.P. prend l'avantage et bientôt un but.
..A la reprise, le C.S.L. fait plusieurs descentes, mais toutes sont arrêtées par nos arrières. C'est alors que Pompey se reprend et rendre 3 goals.
..La partie se termine par la victoire du F.C.P. par 4 buts à 0.
..Nos félicitations à tous ces joueurs pour leur beau jeu et leur entrain.
..Les sociétés désirant matcher contre cette équipe sont priées de s'adresser au capitaine de cette équipe, M. René Colin, 15, avenue Gambetta, Pompey.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 18 mai 1916 :
..Nécrologie. - Samedi, vers 10 heures du matin, on a conduit à sa dernière demeure M. Pierre Faure, ancien combattant de 1870-1871. Le défunt était âgé de 67 ans et était titulaire de la médaille de cette campagne, où il fut blessé et fait prisonnier.
..Revenu de captivité, il prit du service dans l'administration des douanes et y resta jusqu'à la retraite.
..Le défunt n'a qu'une fille mariée elle-même à un brigadier des douanes.
..Au moment de la mobilisation générale en 1914, le brigadier Paul, de poste à Nomeny, se mettant à la disposition de l'armée, dut abandonner sa jeune femme et son enfant qui vécurent quelques jours enfermés dans les caves pendant que les barbares envahisseurs, avant la déclaration de guerre, assassinaient, brûlaient et dévastaient ce beau chef-lieu de canton.
..La fille du défunt, Mme Paul, put entre deux éclaircies, s'échapper de cet enfer et rejoindre ses parents à l'usine de Pompey, abandonnant tout ce qu'elle avait de plus précieux à la rapacité de nos ennemis.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 mai 1916 :
POMPEY
..Répression de l'ivresse. - La gendarmerie a dressé procès-verbal à la femme Bachmuller, débitante, qui avait conservé dans son débit trois individus en état d'ivresse.
..Ceux-ci ont été également gratifiés d'une contravention.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 mai 1916 :
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 3 juin 1916 :
POMPEY
..Bris de clôture. - Procès-verbal a été dressé contre Paul Hemonet, Octave Legus et Albert Degeorges, ouvriers d'usine, qui ont brisé à coups de pierre la fenêtre du logement de M. Jacob Ritti.
Circulation des étrangers dans la zone des armées
..Les personnes de nationalité étrangère ne peuvent venir dans la zone des armées ou s'y déplacer qu'au moyen de sauf-conduits délivrés exclusivement par l'autorité militaire.
..Les demandes doivent être déposées dans les commissariats de police ou mairies qui en assurent la transmission.
..Ces dispositions seront intégralement applicables, à dater du 1er juin, aux sujets belges, sous réserve de mesures spéciales prise à leur égard, en ce qui concerne la ville du Havre et se banlieue
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 6 juin 1916 :
POMPEY
..Amusement de chiens. - Le jour de l'Ascension, Mme Eugénie Schuller, épouse Laurent, demeurant à Pompey, revenait de promenade. Rue Gambetta, elle se sentit soudain tirée par le bas de sa robe. C'était un jeune chien qui, ne pouvant arriver jusqu'au mollet de la jeune femme, lui déchirait à belles dents ses vêtements.
..Des ordres formels ont pourtant été donnés aux propriétaires de toutous pour que ces animaux soient muselés et tenus en laisse. Ils feront bien de ne pas l'oublier.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 8 juin 1916 :
POMPEY
..Les déraillements. - Au cours de la semaine écoulée, les populations de Frouard-Pompey et des environs ont vu se produire cinq déraillements sur la ligne du tram Nancy-Pompey. Ces déraillements n'ont occasionné aucun accident de personne heureusement. Seul, le matériel de la compagnie a un peu souffert. La plupart de ces déraillements doivent être attribués à la malveillance. Des pierres de grosses dimensions ont été trouvées sur les rails et aux aiguilles pour les empêcher de fonctionner, d'autres sont imputables un peu au matériel roulant. Le personnel d'élite de la compagnie ayant été mobilisé, celui actuel fait tout ce qu'il peut pour satisfaire le public.
..Et les voyageurs dans les circonstances présentes auraient un peu mauvaise grâce de trop s'en plaindre. Tout compte fait, ils n'ont perdu que peu de temps. A bien prendre, cette ligne a rendu de précieux services aux populations de la banlieue. Il faut s'en féliciter.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 14 juin 1916 :
Le Changement de l'Heure
..Le « Journal Officiel » vient de publier la loi ayant pour objet d'avancer l'heure légale, ainsi conçue :
..« Article 1er. - Dans la nuit du 14 au 15 juin, à 23 heures, l'heure légale sera avancée de soixante minutes.
..« L'heure normale sera rétablie le 1er octobre.
..« Article 2. - Les ministres intéressés sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.
..Le ministre de l'Intérieur communique d'autre part la note qu'il vient d'adresser aux préfets :
..« Dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 courant, à 11 heures du soir, toutes les horloges publiques (horloges des chemins de fer, des bureaux de poste, de tous les établissements relevant de l'Etat, des départements et des communes, etc.) seront avancées d'une heure.
..Leur aiguille passera brusquement de une heure à minuit.
..L'heure ainsi modifié règlera pendant l'été, jusqu' au premier octobre, tous les usages ordinaires de la vie. En particulier, les règlements de police concernant l'ouverture et la fermeture des établissements ouverts au public seront au public sans modification en se conformant à leur nouvelle.
..Le gouvernement prie le public de vouloir bien avancer toutes les pendules et montres d'une heure la nuit du mercredi au jeudi 15 juin.
..Le but principal de cette mesure est d'économiser chauqe jour une heure de lumière artificelle et, par conséquent, de réserver à la défense nationale une quantité considérable de charbon et de pétrole actuellement dissipés en éclairage inutile.
..Tous les français auront à coeur de se prêter à une réforme qui apportera à la France un surcroît de ressources dans la lutte décisive qu'elle soutient pour la civilisation et le droit. >>
L'heure légale et la marche des trains
..On s'est demandé comment on pourrait régler l'horaire des trains pour le conformer à l'heure légale nouvelle.
..Deux systèmes étaient possibles :
..1° Changer l'horaire en reculant d'une heure tous les départs, les passages et les arrivées. Cela simplifiait le service, mais produisait une perturbation assez considérable dans l'esprit des voyageurs et des expéditeurs. On y a renoncé.
..2° Maintenir le même horaire en gagnant l'heure que le service perdra entre le 14 et le 15 juin. C'est un peu plus compliqué, puisqu'il faut rattraper soixante minutes pendant la nuit, mais ne change rien aux habitudes du public.
..Ce dernier système à prévalu.
..A 23 heures précises. - autrefois onze heures du soir, _ on mettra 24 heures, - c'est à dire minuit, - les aiguilles de toutes les pendules des gares sur tous les réseaux, comme le feront les particuliers pour leurs montres.
..Les horaires ne seront donc pas bouleversés, et si l'on n'arrive ou si l'on ne part pas le premier jour exactement à l'heure donnée par les indicateurs, du moins ce sera approximativement cette heure-là, et le lendemain tout sera normalement rétabli.
..Que tous les français, avant de se coucher, le soir du 14 juin, avancent leur montre d'une heure, et ils ne sauront pas, en s'eveillant, qu'il y a eu quelque chose de changé.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 26 juin 1916 :
POMPEY
..Collision entre moto et vélocipède. - Sur la route de Marbache à Pompey, un vélocipédiste s'est rencontré avec un motocycliste dans une courbe très prononcée en même temps qu'en pente assez rapide. Les deux voyageurs allant en sens inverse se sont pris en écharpe et sont tombés de leur machine. Le cycliste a été assez fortement contusionné. Le motocycliste, plus heureux, s'en est tiré avec quelques éraflures sans gravité. Leurs machines ont un peu souffert.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 30 juin 1916 :
POMPEY
..Débitant arrêté. - Un cafetier de la commune ayant été condamné par le tribunal de simple police à un jour de prison et 5 fr. d'amende pour fermeture tardiv (ndl : manque la suite de l'article)
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 7 juillet 1916 :
POMPEY
..Les orages. - Dimanche, dans l'après-midi, un orage d'une extrême violence s'est abattu sur notre région, accompagné d'éclairs et de tonnerre. La grêle, d'une certaine grosseur, était mélangée à la pluie. Pompey étant perché au pied d'une côte, bientôt ses rues furent transformées en véritables ruisseaux.
..Les rues de Frouard ont aussi été transformées en peu de temps en de véritables torrents, où se mêlaient des débris de toute sorte.
..De l'avis des anciens, depuis très longtemps on n'avait vu chose semblable.
..Nombreux étaient les amateurs de pêche venus de bien des directions, dans la matinée, pour se livrer à ce sport. Bon nombre n'a eu que le temps de se réfugier dans les cafés qui ont été pris d'assaut.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 10 juillet 1916 :
FROUARD
..Débit consigné. - Le débit situé près le pont de Pompey-Frouard a été consigné aux civils comme aux militaires pour une durée de quinze jours, du 3 au 17 juillet inclus.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 13 juillet 1916 :
POMPEY
..Violences. - Mme Lecomte, rentière à Saint-Nicolas, se trouvait chez Mme BENDER, une de ses locataires. Une discussion s'étant élevée entre les deux femmes, Mme Lecomte fut frappée par sa locataire. Il fallut qu'un autre habitant intervint pour dégager la propriétaire.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 18 juillet 1916 :
POMPEY
..Acte de probité. - Nous nous faisons un plaisir de signaler l'acte de probité accompli par le soldat Thouvenel qui a remis entre les mains d'un sergent-major un porte-monnaie contenant la somme de 76 fr. 30 lequel avait été perdu sur la voie publique.
..Grâce à la probité du soldat Thouvenel, la remise a pu en être faite à M. Somsy, rue de Metz.
..Nos sincères félicitations.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 19 juillet 1916 :
POMPEY
..La fête nationale. - Cette année, la fête nationale s'est passée à peu près comme l'année dernière. Point de bals ni de réjouissances, mais un pavoisement général.
..Les ouvriers qui ont chômé ce jour-là en ont profité pour respirer un air un peu plus pur.
..Malgré un temps par moment menaçant, nombreux étaient les promeneurs des deux sexes qui encombraient les principales artères.
..Nous en dirons autant pour Frouard, où les habitants ont tenu à fêter le 14 juillet en dépit des circonstances que nous traversons.
..Les tramways venant de Nancy n'ont cessé toute la journée de déverser un grand nombre de voyageurs pour rendre des visites à des parents et amis.
..Le public exprimait l'espoir que la prochaine fête sera meilleure que celle-ci. C'est aussi notre avis.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 29 juillet 1916 :
POMPEY
..Enfant écrasé. - Le jeune Victor Paquant, âgé de 15 mois, trompant la vigilance de sa mère, qui préparait le dîner, courut devant la maison sur le chemin du Fond de la Vaux. A ce moment arrivait le camion de M. Barthelemy-heren, négociant en vins à Frouard, conduit par M. Corette et dont les chevaux allaient au pas.
..Une voisine, prévoyant le danger, cria au charretier de faire attention et celui-ci arrêta aussitôt son attelage, mais le cheval de droite avait déjà atteint et renversé le bébé. Le pauvre petit fut transporté à l'hospice où il expirait deux heures après.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 31 juillet 1916 :
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 5 août 1916 :
POMPEY
..Les Luxembourgeois à Pompey. - Charles Schoumacker, âgé de 35 ans, de nationalité luxembourgeoise, marié et père de trois enfants, s'était fixé ici depuis six ans. A la mobilisation générale, en 1914, ne pouvant aller défendre son pays natal occupé par les Boches, il s'engage volontairement, au mois d'août, à la Légion étrangère venue en France.
..A peine familiarisé avec le bijou Lebel, Charles Schoumacker, faisant partie de la division marocaine, suit son régiment en Champagne, puis en Alsace. On sait comment l'admirable division s'est comportée. Revenu d'Alsace, nous le retrouvons de nouveau en Champagne, où il se distingue en plusieurs chaudes actions. C'est là que notre ami est sérieusement blessé au genou droit, au pied gauche et à l'annulaire gauche. Ces diverses blessures le rendent impropre à tout service armé, de moins quant à présent.
..Charles Schoumacker est renvoyé dans sa famille en congé de réforme n°1, en attendant. Il subit un traitement spécial dans l'hôpital de Pompey, où l'on espère avoir raison de l'ankylose du genou droit et du pied gauche. Il est à peine guéri d'une fracture du nez et de l'amputation de la deuxième phalange de l'annulaire gauche.
..Il désirerait contribuer à nouveau à chasser de son pays natal, comme de son pays adoptif, les barbares qui le souillent encore.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 8 août 1916 :
POMPEY
..Cambriolage. - Mme Viriot, négociante, rue des Jardins-Fleuris, a constaté à son réveil que la porte de sa cave avait été fracturée pendant la nuit, et que des malfaiteurs y avaient pénétré et avaient dérobé une trentaine de bouteilles de vin fin. De la cave, les cambrioleurs sont montés dans le magasin, où ils ont soustrait 30 fr. dans le tiroir-caisse. Les auteurs de ce vol sont inconnus.
..Grave accident. Le jeune Charles Vitruve, âgé de 15 ans, travaillant aux usines, était monté sur un wagonnet poussé par une locomotive. A un moment donné, il sauta sur la voie pour faire fonctionner le levier d'une aiguille, mais il tomba si malheureusement que les roues lui passèrent sur le corps, lui broyant les deux jambes.
..La jeune victime fut transportée à l'infirmerie des usines, puis à l'hôpital de Nancy.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 août 1916 :
Médailles d'honneur du travail
..L'Officiel publie la liste des médailles d'honneur du travail accordées aux ouvriers et employés occupés dans le même établissement pendant plus de trente années.
..Médailles de vermeil.-
.../...
..Médailles d'argent. -
.../...
..M. Laval, ex-chauffeur à la Société des hauts-fourneaux et aciéries de Pompey, à Pompey.
.../...
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 20 août 1916 :
POMPEY
..Belle pêche. - L'autre matin, M. Raquès était à peine levé qu'il se rendait avec ses attirails de pêche aux bord de la rivière aux eaux tranquilles mais masquées par un épais brouillard, avec l'intention de taquiner les poissons.
..A peine sa ligne, au bout de laquelle se balaçait un petit goujon, était lancée à l'eau que le bouchon filait au large. M. Baquès, non encore complètement éveillé, surpris de la soudaineté de l'attaque, se mit en devoir de ramener au bord, avec toutes les précautions possibles, un superbe brochet de six livres.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 31 août 1916 :
POMPEY
..Entre frères. - M. François Compagny, débitant, rue de Metz, ouvrait son établissement lorsque son frère Pierre, qui tient un autre débit en face du sien, s'approcha et, après l'avoir interpellé, lui porta un coup de poing à la figure. François Compagny appela à l'aide son autre frère Joseph, qui travaille avec lui, qui intervint et frappa Pierre à son tour.
..Les trois frères ont été blessé légèrement.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 4 septembre 1916 :
POMPEY
..Lâche agression. - Mercredi soir, un ouvrier nommé Léger Louis, 27 ans, détaché aux usines de Pompey, décoré de la croix de guerre pour blessure graves ayant motivé son passage dans la territoriale, à la fermeture des cafés sortait d'un de ces établissements ; arrivé près le pont de la Moselle, un groupe de cinq à six jeunes gens était là. Un de ceux-ci demanda du feu à Léger, qui accéda à son désir. Le jeune apache en profita pour lui lancer un coup de couteau à l'arcade sourcilière droite, lui occasionnant une blessure de cinq centimètres de long. Comme le blessé allait le corriger d'importance, le reste de la bande lui tomba dessus et Léger reçut encore trois coups de couteau : un au front et les deux autres au sommet de la tête.
..Tous les agresseurs sont connus et arrêtés. Le blessé a été pansé à l'hospice de Pompey. Ce matin jeudi, il a été soigné dans l'infirmerie d'une usine. Des points de suture ont été nécessaires pour la première plaie reçue.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 5 septembre 1916 :
POMPEY
..Légumes à bon compte. - La police a mis en état d'arrestation le nommé X..., qui était rencontré porteur d'une certaine quantité de légumes dont il n'a pu indiquer la provenance.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 8 septembre 1916 :
POMPEY
..Renversé par une motocyclette. - Dimanche dans la journée, M. Henri Pierson, 39 ans, demeurant à Pompey, passait avenue Gambetta, en face les bureaux de la poste, quand il fut renversé par une motocyclette allant à petite allure heureusement.
..La moto s'arrêta net et, descendant de machine, le voyageur s'empressa de voir s'il avait occasionné beaucoup de mal, tout en s'excusant auprès de Pierson Henri. Celui-ci se releva avec une contusion et une plaie au genou droit.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 9 septembre 1916 :
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 septembre 1916 :
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 septembre 1916 :
POMPEY
..Remerciements. - On nous prie d'être les interprètes de la population -et nous le faisons volontiers- pour remercier les docteurs Pellanda et Sautreau, et leurs dévoués infirmiers, pour le dévouement qu'ils apportent dans tous les cas où leurs services sont nécessaires et particulièrement pour ceux rendus jeudi matin aux victimes d'un très grave accident.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 septembre 1916 :
POMPEY
..Un beau geste. - Nous nous faisons un plaisir de signaler le beau geste d'un propriétaire de Pompey, M. Ernest Storhaye, vivant avec sa mère.
..M. Ernest Storhaye, qu'une infirmité des deux pieds a rendu impropre à tout services militaire, n'est pas resté indifférent aux besoins de nos braves poilus qui défendent le sol sacré de la France. Il a voulu aider et encourager ceux qui sont accourus à l'appel de la République et font leur devoir.
..Propriétaire d'une maison dont il n'occupe pas la huitième partie, la plupart des loyers qu'il a tirés des autres pièces de son immeuble, dépassant plusieurs centaines de francs, notre ami n'a point voulu en profiter.
..Il a secouru des poilus n'ayant point de famille, par conséquent personne pour les secourir, et d'autres chargés de famille.
..M. Ernest Storhaye est un bon patriote et ce n'est pas en vain que l'on s'adresse à lui. Il est toujours prêt à rendre service.
..D'autres oeuvres en faveur de nos chers blessés ont profité des revenus de sa maison. On doit féliciter un homme qui a contribué pour une bonne part à soulager et à adoucir le sort de nos soldats.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 17 septembre 1916 :
CUSTINES
..Accident. - Le jeune Maurice Dassonville, âgé de 15 ans, domestique chez M. Choublot, cultivateur, conduisait les vaches de son patron à la pâture. Au passage à niveau du chemin de fer, les barrières s'abaissèrent et une des vaches fut prise entre les deux.
..Le jeune Dassonville pénétra sur la voie pour garer la bête d'un train qui arrivait. Il fut alors pris en écharpe par la locomotive qui le traîna sur une longueur de vingt-cinq mètres environ.
..On s'empressa autour de la victime. Des soins lui furent donnés, puis il fut transporté à l'hospice de Pompey, où il a dû subir l'amputation du pied droit.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 septembre 1916 :
Le rétablissement de l'heure ancienne
..On communique la note suivante :
..« Le retour à l'heure légale devant avoir lieu dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, la journée du 30 septembre aura vingt-cinq heures et compensera ainsi celle du 14 juin, qui n'en a eu que vingt-trois.
..Une minute après 24 heures 59 de la journée du 30 septembre, les aiguilles des horloges, pendules et montres seront retardées d'une heure, c'est-à-dire mises sur 0 heure. Une étude approfondie des conditions de circulation des trains pendant la nuit de transition a permis, en effet, de constater qu'il était plus avantageux de n'effectuer le changement d'heure qu'à une heure du matin, au lieu de 23 heures 59, afin de ne pas risquer la confusion que pourraient faire certains voyageurs des derniers trains de banlieue. Quant aux trains de grandes lignes, en circulation dans la nuit de transition, ils seront, par mesure de sécurité, arrêté entre 24 heures et 25 heures dans une gare ouverte au service, où stationneront le temps nécessaire pour reprendre leur horaire normal dans le nouveau régime. Les trains dont l'arrivée à la gare terminus sera comprises entre 24 heures et 25 heures, continueront leur marche jusqu'à destination.
..Quelques trains, partant peu avant minuit pourront avoir - si la circulation sur la ligne le permet - leur départ retardé d'une heure pour éviter de les faire stationner à proximité du point de départ.
..Le public sera prévenu par des affiches des dispositions qui seront prises en ce qui concerne les trains de voyageurs.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 3 octobre 1916 :
Les tramways nancéiens
.........................Un peu d'hygiène, s. v. p.
..Dimanche dernier, 24 septembre, à midi, je prenais au Point-Central le tramway de Blandan. Il faisait un soleil presque brûlant. Dès mon entrée dans la balladeuse, je fut saisi par l'atmosphère lourde qui y régnait ; dire que cela sentait mauvais serait exagéré, mais en tout cas, cela sentait l'air vicié et chaud, le renfermé.
..Comme j'étais accompagné d'une personne qui tenait à s'asseoir, je me résignai à en faire autant. J'intérrogeai néanmoins la receveuse :
..« Comment, lui-dis-je, par cette chaleur, vous ne donnez pas d'air à votre voiture ? On ne respire pas ici. »
..« - impossible, me répondit en souriant l'aimable personne ; depuis quelques jours, on a cloué toutes les fenêtres ; quant aux portes, elles s'ouvrent si on les désire ouvertes. Voyez plutôt. »
..Et elle ouvrit une porte qui, une minute, après, s'était refermée seule.
..Je n'insistai pas, mais je me demandai, avec une certaine anxiété, quel pourra être le nombre approximatif de microbes prisonniers dans chaque voiture au printemps de 1917 ?
..Je n'ai pas encore résolu mon problème, et voici pourquoi :
..En rentrant chez moi, je me mis à table ; à peine avais-je absorbé quelques cuillerées de potage, je fus pris de frissons, de fièvre violente, en un mot des symptômes d'un accès d'influenza, et je dus m'aliter sans pouvoir faire honneur au repas succulent préparé par mon épouse, ni au petit dessert que je rapportais et que je me réjouissais de manger en famille.
......Aujourd'hui, grâce à une médication énergique, j'ai pu me lever. Je ne suis pas encore très solide ; c'est pourquoi, négligeant la solution de mon problème, qui pourrait provoquer un nouvel accès de fièvre, j'ai pris le parti d'écrire de suite ces quelques lignes pour dénoncer à tous l'existance du microbe des tramways et particulièrement à M. « qui de droit », afin qu'il puisse prendre d'urgence toutes mesures qu'il jugera convenables pour en assurer la destruction.
..........................................................................................Un Lecteur.
POMPEY
..Acte de probité. - Nous avons annoncé que M. Glattigny, facteur des postes et télégraphes pour Custines et Malleloy, en revenant de sa tournée, avait trouvé, en revenant de sa tournée, avait trouvé, en face des usines de Pompey, un calepin renfermant la jolie somme de 61 francs, plus une lettre adressée à un G.V.C. et portant le nom de ce dernier.
..Grâce à ces renseignements, le brave facteur - un vaillant mutilé de la guerre - a pu remettre au légitime propriétaire sa trouvaille en refusant toute récompense.
..Nos félicitations.
L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 6 octobre 1916 :
POMPEY
..Les morts au champ d'honneur. - A la liste déjà trop longue des enfants de Pompey morts pour la patrie, nous avons le regret d'ajouter un autre nom. C'est celui de Hippolyte Leroy, tombé frappé d'une balle allemande au coeur, en août dernier.
..Leroy, lorsque la guerre éclata, faisait partie de la classe 1914. Son ardeur patriotique le fit s'engager, avant l'appel de sa classe, dans un régiment d'infanterie, avec lequel il résista aux barbares jusqu'au mois d'août 1916, où il devait tomber au champ d'honneur, face à l'ennemi, à la fleur de l'âge, 22 ans.
..A ses parents, de braves ouvriers d'usine, nous adressons nos sincères condoléances.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 octobre 1916 :
POMPEY
..Nos braves. - Voici une belle citation : « Le général commandant la ...e division cité à l'ordre de la division le deuxième servant Hugo Hyacinthe, matricule 10.774 : « Ancien militaire de l'armée coloniale ( 15 ans de service), actuellement volontaire comme servant aux mortiers de 15. Fait preuve en toutes circonstances d'un courage et d'un entrain qui font l'admiration de tous. Blessé à son poste de combat le 24 août, pendant un tir de concentration, a continué à servir sa pièce sous le bombardement et ne s'est rendu au poste de secours qu'à la fin du tir ».
..Hugo est natif des environs de Vézelise, où ses parents habitent encore. Hugo était avant la guerre occupé aux usines de Pompey. Il est marié et père d'une grande fille.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 octobre 1916 :
FROUARD
..Obsèques. Jeudi, à quatre heures de l'après-midi, une nombreuse assistance a conduit à sa dernière demeure un ancien employé des chemins de fer, M. Simonin, originaire de Marbache. M. Simonin, en quittant la compagnie, s'était retiré, avec sa famille, à Frouard, et pris un emploi dans l'importante usine de chaudronnerie de MM. Munier et Cie, puis il entra aux usines de Pompey, où, du reste, il ne resta pas longtemps.
..Atteint d'une maladie qui ne pardonne pas, M. Simonin dut abandonner ses fonctions pour se soigner chez lui. Malgré le régime spécial auquel il fut soumis il ne tarda pas à succomber. Le défunt n'était âgé que de cinquante et quelques années. Il laisse une veuve avec quatre enfants : une fille déjà mariée, un garçon actuellement prisonnier militaire et deux autres enfants déjà élevés.
..M. Simonin était grandement estimé. A sa famille en deuil, nos condoléances émues.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 22 octobre 1916 :
POMPEY
..Avis au public. - Afin de venir en aide à nos malheureux prisonniers et à nos familles vivant en pays envahis, un sous-comité invite tous les belges résidant à Frouard, Pompey, Marbache, Custines et toutes les communes environnantes, à se rendre à la première réunion qui se tiendra le dimanche 22 octobre 1916, à 3 heures de l'après-midi, au café Saint-Georges, tenu par M. Peucherin, à Pompey. Nous espérons que tous Belges, avisés ou non, soucieux de si nobles intérêts, auront à coeur d'assister à cette réunion.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 octobre 1916 :
POMPEY
..La réunion des Belges habitant Pompey, Frouard, Custines et Marbache, annoncée par l'Est dans un de ses numéros de l'autre semaine, a eu lieu dimanche dernier 22, à 3 heures du soir, dans le café tenu par M. Peucherin.
..Dès l'heure indiquée, les invités arrivaient en grand nombre et bientôt la salle devenait trop petite pour contenir tout son monde. Cette réunion était présidée par M. Van-Dries, pharmacien à Pompey, qui en avait pris l'initiative. Président du comité provisoire, M. Van-Dries a rappelé en termes de circonstance la devise du vaillant peuple belge : « L'Union fait la force ».
..Le comité provisoire élu à la réunion qui s'est tenue le dimanche 22 octobre dernier à Pompey, remercie chaleureusement les nombreux compatriotes présents et ceux dont l'abstention a été motivée.
..Réunis en sous-comité de la Société belge de bienfaisance de Nancy à titre provisoire, et vu le grand nombre des adhérents, il a été décidé qu'une nouvelle réunion aurait lieu le dimanche 29 octobre au même local.
..Nous prions tous les compatriotes avertis ou non, de venir plus nombreux encore se grouper à la cause pour aider dans la mesure de leurs moyens, ceux des nôtres qui souffrent en pays envahis ou comme prisonniers de guerre.
..Cette assemblée devant élire sa commission définitive, nous espérons que tous les compatriotes auront à coeur d'y être présents.
..Réunion le dimanche 29 octobre 1916 à 3 heures de l'après-midi au café Saint-Georges, tenu par M. Peucherin, à Pompey.
..Pour le comité provisoire: A. VAN-DRIES.
L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 novembre 1916 :
..Débits de boissons consignés. - Par ordre de M. le général commandant la division, tous les débitants de boissons qui avaient rentré une certaine quantité d'alcool, suivant autorisation de la régie, sont consignés au public à partir du 4 novembre courant jusqu'à nouvel ordre.
..On croit cependant que l'interdiction sera levée lorsque ces débitants auront fait à la mairie le dépôt des alcools qu'ils ont rentrés.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 19 novembre 1916 :
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 23 novembre 1916 :
FROUARD
..Croix-Rouge. - Le sous-comité de Frouard de la Société de secours aux blessés militaires a reçu les sommes suivantes, au profit des blessés, des soldats au front et de prisonniers :
..Mme Burtaire, 4 fr. ; M. Jacquet, charcutier à Pompey, 521 fr. ; école des filles (hôtel de ville), 16 fr. ; Mme Durupt, 6 fr. 50 ; Mme Martin, Epiciers-Réunis, 5 fr. ; Mme Rouillon, 10 fr. ; M. Mary (cinéma), 560 fr. ; école des garçons (hôtel de ville), 10 fr. ; Mme veuve Petitjean, 2 fr. ; Mme Ruckert, 1 fr. ; Mme Farnoz, 1 fr. ; M. E. Collin, à Fontenoy, 20 fr. ; Mme Hamentienne, 1 fr. ; Mme Rudolphe, 2 fr. ; M. André, brancardier, 5 fr. ; M. R..., 10 fr. ; Mme Chipot, 2 fr. ; anonyme « pour nos prisonniers malheureux », 20 fr. ; Mme veuve Marange, 10 fr.
..Le sous-comité remercie sincèrement tous les généreux donateurs.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 27 novembre 1916 :
POMPEY
..Pour les orphelins de la guerre. - La quête faite dans la localité au profit des orphelins de la guerre a produit la somme de 302 fr. Ceci prouve une fois de plus que, lorsqu'il s'agit de venir en aide à des malheureux, la population de notre ville, la plupart ouvrière, ne reste jamais indifférente.
..Cette belle recette est due au dévouement des fillettes de nos écoles, lesquelles n'ont pas ménagé leurs peines. C'est grâce aussi à leurs maîtresses d'écoles qui les ont initiées que ces gentilles fillettes doivent ce beau résultat.
..Le maire de Pompey remercie bien chaleureusement ces aimables quêteuses et les généreux donateurs.
L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 novembre 1916 :
..........Au tribunal de simple police
Jugement intéressants à propos de la taxe
..Samedi, à l'audience du tribunal de simple police, M. François, juge de paix, a rendu deux jugements qui intéressent nombre de négociants vendant des produits soumis à la taxe.
..Le premier concerne un épicier de Pont-à-Mousson qui était poursuivi pour avoir contrevenu à l'arrêté préfectoral sur la vente du sucre. Ce négociant avait vendu 1 fr. 50 le kilo de sucre alors que le prix fixé par la taxe est de 1 fr. 40.
..Devant le tribunal de simple police de Pont-à-Mousson le contrevenant avait allégué pour sa défense que le sucre lui revenait à 1 fr. 40 et que en prélevant un minime bénéfice il ne croyait pas être en fraude.
..Le juge de paix M. Bernardin avait acquitté le négociant.
..L'affaire fut portée devant la cour suprême, qui cassa le jugement et ordonna un nouvel examen de l'affaire devant le tribunal de simple police de Nancy.
..M. François décide que le principe de la taxe est absolu ; que personne ne peut s'y soustraire, libre aux négociants de ne point vendre de marchandises taxées ou de s'en référer à qui de droit pour faire modifier les prix. En conséquence il condamna le contrevenant à 11 francs d'amende.
*
*.*
..Pour le second jugement c'était un épicier de Pompey qui avait vendu à des civils des marchandises de qualité supérieures, en l'espèce des pâtes alimentaires, à un prix plus élevé que celui fixé par le général commandant de la région.
..Le juge a acquitté le contrevenant en disant que la taxe ne vise que les qualités de vente courante et marchande et non les qualités de choix, et que de plus l'arrêté ne s'appliquait qu'aux militaires.
POMPEY
..Blessée par une pierre. - Mme Dupin, ménagère, lavait sur le bord de la Moselle lorsqu'elle reçut une pierre qui lui fit une blessure assez sérieuse derrière la tête. Cette pierre avait été lancée par un enfant qui passait sur le chemin.
L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 7 décembre 1916 :
POMPEY
..Porte brisée. - Des malavisés se sont amusés dans la nuit du 1er au 2 décembre à frapper à coup redoublés sur la porte du pharmacien de Pompey. Une glace de forte valeur a été brisée, mais les malfaiteurs n'ont pas réussi à pénétrer à l'intérieur du magasin. C'est vers trois heures du matin que le coup a été fait.
..Sur plainte adressée à la gendarmerie locale, celle-ci a ouvert une enquête.
L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 décembre 1916 :
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 décembre 1916 :
POMPEY
..Les morts glorieuses. - La petite cité ouvrière de Pompey voit avec un sincère regret s'ajouter à la liste des ses enfants morts pour la France le nom d'un héros de plus tombé au champ d'honneur. Il s'agit de Jean-Michel Jacquet, âgé de 21 ans à peine, qui appartenait à un bataillon de chasseurs à pied dépendant du glorieux 20e corps. Partout où son bataillon a donné, Jacquet s'est fait remarquer par sa bravoure et son entrain. Aussi était-il estimé de ses chefs et de ses camarades.
..Cette mort plonge dans le deuil une famille honorable et sympathiquement connue dans la contrée.
..Nous adresson nos condoléances émues à la famille.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 16 décembre 1916 :
POMPEY
..Débit consigné. - Pour inobservation de réglements militaires relatifs à la tenue des débits de boissons, l'autorité militaire a consigné le débit géré par MM. François Compagny frères, pour une période de quinze jours.
..Tapage. - Dans la soirée de dimanche, plusieurs jeunes gens, après avoir festoyé une partie de la journée, se sont pris de querelle dans un café, où ils ont fait un tapage infernal. Il y a eu aussi beaucoup de casse. Il s'en sont pris même à des personnes inoffensives qu'ils ont malmenées. Ils ont brisé des palissades. Des coups de révolver ont été tirés et une balle par ricochet a touché le bras d'un passant. Une enquête est ouverte.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 décembre 1916 :
POMPEY
..Services religieux. - Un service religieux protestant a été célébré dimanche après midi, dans une salle de la mairie de Pompey, pour le repos de l'âme du regretté Jean Jacquet, sympathiquement connu, et de nombreux camarades. Cette belle cérémonie s'est déroulée en présence d'un millier de personnes.
L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 25 décembre 1916 :
POMPEY
..Mauvais garnements. - Les jeunes Maillard, 16 ans, et Contal, 11 ans, ont tendu un fil de fer en travers de la porte des ateliers de M. Jullien, industriel. Un des employés, M. Voyaux, en sortant de l'usine, buta contre le fil de fer et se blessa légèrement aux genoux.
L'ECLAIR DE L'EST du lundi 25 décembre 1916 :
POMPEY
..Mauvais plaisants. - M. Félix Voyaux, 50 ans, employé, sortait de l'usine où il travaille, lorsqu'il buta dans un fil de fer, tendu au travers de la porte, et tomba. Dans sa chute, M. Voyaux se blessa au genou gauche. On recherche les mauvais plaisants.
L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 décembre 1916 :