Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1917

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 13 janvier 1917 :

POMPEY

..Le beau billet bleu. - Mme Flauder Jean, allant aux provisions chez la marchande de son quartier, a trouvé au milieu de la foule des clients, un billet de banque de 50 francs. Ne connaissant pas le propriétaire, Mme Flauder remit sa trouvaille à la marchande. Celle-ci vit arriver un moment après une cliente en pleurs demandant son billet qui lui fut restitué aussitôt.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 janvier 1917 :

FROUARD

..Société de secours aux blessés militaires. - Le sous-comité de Frouard de la Société de secours aux blessés militaires a reçu dans le courant des mois de novembre et décembre, les sommes suivantes : M. Deschaseaux, 10 fr. ; M. Jules Munier, ingénieur constructeur, en souvenir de son fils M. Maurice Munier, officier aviateur, mort au champ d'honneur, 100 fr. ; M. Mary, cinéma, 240 fr. ; M. Jacquet, négociant à Pompey, 140 fr. ; M. Bertrand, ingénieur 20 fr. ; Anonyme de Pompey, 20 fr. ; M. A., 10 fr. ; Ecole des garçons (hôtel de ville), 10 fr. ; M. R., 10 fr. ; Mlle T., 5 fr. ; M. Sexauer, 5 fr. ; Anonyme, 5 fr. ; M. Alix Prosper, 5 fr. ; M. Thorn, 5 fr. ; Mme veuve Petitjean, 2 fr. ; Mlle Jullier, directrice de l'École de filles (hôtel de ville), un lot de chaussettes.
..Le sous-comité a encore envoyé cette année, à l'occasion de Noël et du Jour de l'An, 140 mandats de 5 fr. aux braves enfants de Frouard actuellement sur le front, et malgré les envois faits toutes l'années, 82 colis de vivres d'une valeur de 656 fr. aux prisonniers de la localité. Nombreuses sont déjà les lettres de remerciements qui nous sont parvenues, témoignant de la reconnaissante de nos chers soldats envers les généreux donateurs.

POMPEY

..Une belle citation. Le lieutenant-colonel du 42e territorial cite à l'ordre du régiment :
..« Gobert Aimé-Joseph, matricule 16.551, caporal à la compagnie de mitrailleuses n°1 du 42e territorial : chef de pièce donnant toujours l'exemple du dévouement, de l'entrain et de l'énergie ; a obtenu ainsi le maximum de rendement au cours d'une violente contre-attaque, le 16 décembre 1916.
..Le lieutenant-colonel commandant :
..............................Signé : Mathieu. »
..Nos plus vives félicitations au caporal Gobert, originaire de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 15 janvier 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - La liste des braves enfants de Pompey morts sur les champs de bataille s'allonge.
..La famille Crévecoeur vient d'être avisée qu'un de ses fils, Henri, de la classe 1915, qui a combattu dans plusieurs secteurs du front et en dernier lieu sur la Somme, venait de succomber bravement, en poursuivant l'ennemi avec la section à laquelle il appartenait.
..Henri Crévecoeur fut trouvé enlisé dans un marais, où le vaillant jeune homme trouva la mort. Cette nouvelle a plongé la famille Crévecoeur dans un profond chagrin. Un autre de ses fils se trouve au front depuis le début des hostilités.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 17 janvier 1917 :

POMPEY

..Sous comité belge de bienfaisance de Pompey, Frouard et environs. - Compte rendu de l'assemblée générale du 7 janvier 1917 tenue à Pompey, salle Neyhouser. - Séance ouverte à trois heures : 1° Allocution du président à l'occasion de la nouvelle année.
..2° Après lecture du compte rendu des comptes de la société on passe à la question de la proposition d'accepter des militaires belges du front en congé à Pompey et Frouard et ce aux frais du sous-comité.
..Après délibération, les vingt-sept membres présents sont complètement d'accord et trouvent que de ce fait l'argent qu'ils récoltent par le fruit de leur épargne est justement employé, pour commencer nous prendrions sous notre initiative deux militaires par mois, en plus de ceux que certains membres désirent avoir pour leur compte personnel.
..3° Il a été décidé, à l'unanimité des membres présents, d'adresser une lettre de congratulations au gouvernement belge à l'occasion du renouvellement de l'année et dans laquelle nous nous tenons à son entière disposition pour recevoir les deux militaires que nos membres demandent par mois, ainsi que ceux demandés par les sociétaires pour leur compte personnel.
..4° Il est également entendu à l'unanimité des membres présents qu'une lettre de remerciements serait adressée à chaque membre d'honneur.
..Après le paiement des cotisations, diverses questions d'ordre secondaire ont été traitées aux mieux des intérêts des sociétaires.
..L'ordre du jour étant épuisé, la séance a été levée à 4 heures et demie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 janvier 1917 :

Tribunal correctionnel

..Un violent. - Louis Cuny, 23 ans, lamineur à Pompey, se trouvait au débit Haberatrock, à Frouard, a giflé un soldat. Explusé du cabaret, il a brisé deux careaux. - 16 francs d'amende.
..Balances inexactes. - Marie Jocquel, femme Gobert, épicière à Pompey, fait opposition au jugement qui l'a condamnée par défaut à six jours de prison, 100 francs d'amende, pour avoir placé sur sa balance deux ronds de papier, dont l'un était plus lourd que l'autre. - Le tribunal a réduit la peine à 100 francs d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 janvier 1917 :

Coupe nationale de Lorraine de foot-ball Association 1916-17

Résultats du dimanche 21 janvier 1917

MEURTHE-ET-MOSELLE

..Abeille sportive de La Madeleine bat Union sportive de Frouard-Pompey par forfait. Homologué.
..Union sportive de Lunéville bat Aile de Rosières par 4 buts à 0. Homologué.

 

Mort de froid à Pompey

..M. Jean-Baptiste Richard, âgé de 22 ans, demeurant à Custines, était venu prendre son service de mécanicien à deux heures du matin. Il se mit aussitôt en mesure d'allumer la locomotive qu'il conduisait.
..Vers quatre heures du matin, le chef de manoeuvre étonné de ne pas voir Richard, se rendit vers la machine, il l'apercevait courbé vers le foyer. Croyant qu'il était endormi, il le secouait pour le réveiller, mais il constatait qu'il était mort. Le malheureux avait été frappé d'une congestion causé par le froid.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 janvier 1917 :

POMPEY

..Le froid. - Vers neuf heures et demie du matin, un habitant de Pompey, M. Bailly, travaillant au bois, a été saisi d'une congestion. Relevé aussitôt par des compagnons de travail, il a été ramené à son domicile et un médecin a ordonné son transport à la Maison de secours, à Nancy.

CUSTINES

..Victime du froid. - M. Jules Pierron, maçon, âgé de 65 ans, est mort d'une congestion occasionnée par le froid.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 1er février 1917 :

POMPEY

..Accident mortel. - Samedi, dans la soirée, l'hospice de Pompey recevait un jeune ouvrier gravement brûlé. C'était le jeune Emile Gentzen, dont la famille habite près de là.
..Le blessé succombait peu après à ses horribles brûlures.
..On ne peut dépeindre la douleur des pauvres parents, quand ils apprirent la triste nouvelle. Leur enfant n'avait que seize ans, mais il en paraissait vingt, tant il était grand et fort.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 4 février 1917 :

Coupe nationale de Lorraine de foot-ball Association 1916-17

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Rencontres du dimanche 4 février :
..Meurthe-et-Moselle. - Union Sportive de Lunéville contre Abeille Sportive de La Madeleine à Lunéville. - Culb Sportif du Nouveau Nancy contre Union Sportive de Frouard-Pompey, à Nancy.
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.........................................................................Le président par intérim :
.................................................................................Eugène SCHAEFFER.

 

Tribunal Correctionnel

..Coups. - Mchamed ben'Ahmed, 20 ans, travaillant à Pompey, à la suite d'une observation faite par son chef de chantier, il lui portait un coup de pelle. - Six jours de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 5 février 1917 :

POMPEY

..Vol. - Mme Jost a déclaré à la gendarmerie qu'une pélerine en drap, d'une valeur de 30 francs, lui avait été dérobée à l'usine où elle travaille.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Mardi 6 février 1917 :

LA RUPTURE DIPLOMATIQUE

entre les Etats-Unis et l'Allemagne

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Washington rompt également avec Vienne

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...............................................................................Paris, 4 février, 11 h. 28.

....Washington. - Le Gouvernement américain a remis ses passeports au comte Bernstorff, ambassadeur d'Allemagne aux Etats-Unis et a Rappelé M. Gérard, ambassadeur des Etats-Unis, à Berlin.
....Madrid. - Les Etats-Unis ont rompu également avec l'Autriche-Hongrie les relations diplomatiques.
....M.M. Penfield, ambassadeur des Etats-Unis à Vienne, a reçu son ordre de rappel. Il viendra, avec M. Gérard, s'embarquer à Barcelone, à bord d'un paquebot de la Compagnie Transatlantique et se rendra à Cuba, d'où les deux ambassadeurs rejoindront directement New-York. - Havas.

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.../...

 

POMPEY

..Nos braves. - Morin Pierre a 37 ans. Le 3 août 1914, il était appelé comme tous les enfants de France à défendre sa patrie.
..Septembre 1914, dans la Marne, première blessure , une balle ennemie lui traverse la main droite. On l'évacue presque de force dans une formation de l'arrière, mais aussitôt qu'il peut de nouveau manier un fusil il rejoint son poste de combat. 24 octobre 1914, dans la Marne, il reçoit deux balles de mitrailleuses dans le corps. L'une lui traverse un poumon. A l'heure actuelle, ces deux projectiles ne sont pas encore extraits. Cette fois, il est évacué d'urgence à l'arrière, mais sa robuste constitution prend bientôt le dessus. Et il repart : cette fois, il fait partie de l'armée d'Orient.
..Un éclat d'obus lui casse le nez et lui emporte l'oeil droit. Après cette troisième et grave blessure, il est évacué dans un hôpital de Marseille où il est réformé n°2.
..Dans la terrible mêlée où il s'est trouvé, Morin a perdu tous ses papiers et son livret militaire, et il ne peut pas faire connaître trois belles citations dont il a été l'objet et qui y sont inscrites.
..Réformé n°1 depuis le 31 janvier 1916, ce glorieux mutilé attend la médaille militaire et la croix de guerre.
..Et, tranquillement, il se rend utile à sa patrie en faisant son métier de charretier dans une importante usine de la banlieue de Nancy ! Morin a bien mérité de son pays !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 8 février 1917 :

POMPEY

..Arrestation. Adrien Coinchot, âgé de 59 ans, ouvrier d'usine, au moment de prendre le train, a outragé le gendarme de service. Il a été aussitôt arrêté.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 11 février 1917 :

Tribunal Correctionnel

..Outrages. Adrien Coinchot, 59 ans, ouvrier d'usine à Belleville, a outagé un gendarme de service à la gare de Pompey. 30 francs d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 15 février 1917 :

POMPEY

..Incendie. Par suite de l'imprudence d'un ouvrier, un incendie s'est déclaré dans un logement des cités Saint-Euchaire.
..Les poutres de la toiture ont été détruites, ainsi que les meubles de M. Soudier, contremaître, locataire du logement, qui estime à 300 fr. les dégâts qui lui sont causés. Il n'est pas assuré.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 23 février 1917 :

POMPEY

..Imprudence d'enfant. - Plusieurs garçonnets s'amusaient sur les bords de la Moselle à pousser au fil de l'eau de nombreux glaçons. L'un des gamins, le jeune Oury, plus imprudent que les autres, monta sur un des glaçons, qu'il fit bientôt basculer et il tomba à l'eau, heureusement peu profonde en cet endroit.
..L'enfant en fut quitte pour un bain froid.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 février 1917 :

Tribunal Correctionnel

..Entrave à la liberté de travail. - Houhamed ben Botraffa, sujet marocain, travaillant à Pompey, a excité ses camarades à quitter le travail et a outragé un surveillant. - Quatre mois de prison.
..Vols. - Auguste Marchal, ouvrier à Pompey, condamné par défaut à un mois de prison pour vol de cuivre, obtient le sursis et 25 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 28 février 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - Preyssler François François, né à Valence-sur-Rhône, avait été incorporé au 38e régiment d'artillerie. Son congé terminé, il vint en Meurte-et-Moselle où il trouva facilement à travailler. Marié à une fille de Laxou, Preyssler est aujourd'hui des nôtres.
..Le 31 juillet 1914 il est mobilisé et rejoint le 6e bataillon d'artillerie à Toul.
..Le 5 mai 1915, première blessure par éclat d'obus dans son service de bombardier aux mortiers de 15. Ce même jour, deuxième blessure en séton au coude droit.
..Le 5 octobre, à Minaucourt (Marne), blessure par éclat d'obus ayant occasionné la perforation du tympan (côté gauche). A la suite de cette dernière blessure, Preyssler est évacué sur l'hôpital complémentaire de Toulouse, 20 décembre 1915.
..En sortant de cette dernière formation, Preyssler est reconnu inapte au service armé par la commission de réforme du Rhône, le 4 septembre 1916.
..Il faut encore noter à son actif un acte de probité accompli durant la campagne. Il remettait à son légitime propriétaire un portefeuille contenant une somme de 70 fr. qu'il avait trouvé dans une corvée qu'il exécutait.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 3 mars 1917 :

AVIS

..En vertu des ordres du général commandant l'armée, il est rappelé aux habitants de Pompey :
..1° Qu'ils doivent masquer les lumières qui se verraient trop de l'extérieur ;
..2° Qu'ils doivent signaler aux bureaux du commandant d'armes, Grande-Rue, les endroits où se trouvent des bombes non éclatées ;
..3° Qu'ils sont invités à reverser immédiatement à la mairie tous les objets appartenants à l'armée dont ils sont détenteurs.
..Pompey, etc.
....L'adjoint faisant fonctions de Maire,
.......................Signé : J. MOTEL.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 6 mars 1917 :

POMPEY

..Les projectiles non éclatés. - Un enfant de douze ans, fils des époux Lette, dont le père est ouvrier d'usine, demeurant route de Marbache, à Pompey, s'amusait au bois avec des camarades. Le jeune Lette ramassa un projectile, non éclaté, et le rapporta chez lui. En arrivant, il le mit dans l'eau. Le lendemain il dévissait la fusée, mais il la laissa échapper. Celle-ci tomba sur le plancher de la cuisine, et, en éclatant, ouvrait le ventre et brûlait les deux mains de l'enfant, qui expira dans la nuit du 1er au 2 courant, au grand désespoir des parents, dont la douleur faisait peine à voir.
..Une table de la cuisine fut coupée en deux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 12 mars 1917 :

FROUARD

..Accident de travail. - La nuit dernière, un jeune ouvrier, 15 ans à peine, demeurant à Nancy occupé dans une usine de la banlieue, a été victime d'une accident de travail.
..Un morceau de fer de plusieurs kilogrammes qu'il maniait lui tomba sur une jambe et la lui fractura. Transporté d'urgence à l'hospice de Pompey, le blessé y a reçu les soins nécessaires à son état, puis a été conduit dans un hôpital de Nancy.

POMPEY

..Petits voleurs. - Procès-verbal a été dressé contre deux enfants qui ont pénétré dans le logement inhabité de M. Jules Saunier, employé de chemin de fer, où ils ont dérobé des outils et divers objets.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 mars 1917 :

Foot-ball association

..MM. les dirigeants des clubs suivants sont instamment priés de bien vouloir se réunir le dimanche 18 courant, à onze heures, à la brasserie des Dom..., en vue des dispositions à prendre pour la propagation et l'encouragement du foot-ball association en Lorraine : Foot-Ball-Club Nancéien, Avant-Garde Nancéienne, Union Sportive de Jarville, Union Sportive de Champigneulles, Club Sportif du Nouveau-Nancy, Avenir Sportif Lorrain, Association Amicale et Sportive de Foug, Abeille Sportive de la Madeleine, Aile de Rosières-aux-Salines, Foot-Ball-Club Frouardais, Union Sportive Pompéienne.
..- Dimanche 18 courant, à deux heures, aura lieu sur le terrain de la Pépinière un match amical de foot-ball association entre les équipes de l'Union Sportive de Jarville et du Club Sportif du Nouveau-Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 22 mars 1917 :

POMPEY

..Vol. - La gendarmerie à ouvert une enquête sur un vol d'objets mobiliers commis dans la maison inhabitée, au préjudice de Mme veuve François et de M. Sommer, mouleur. La valeur des objets est évaluée à 200 francs environ.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 25 mars 1917 :

POMPEY

..Agression. - Deux jeunes ouvriers, René Toussaint, 17 ans, et Lucien Perrot, 15 ans, ont attaqué et frappé un ouvrier marocain. Procès-verbal leur a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 27 mars 1917 :

POMPEY

..La distribution du sucre. - La distribution en est commencée et les ménagères commencent à s'approvisionner chez les épiciers.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 31 mars 1917 :

POMPEY

..Record de lenteur. - Deux honorables négociants en vins faisaient une commande de ce précieux pinard aux vignerons du pays du soleil, recommandant bien de faire diligence. Les détenteurs du bon liquide se hâtèrent bien, et peu de temps après, les négociants pompéyens, MM. S... et C..., étaient avisés par les expéditeurs que le vin roulait dans la directon de l'Est.
..Ceci se passait au début de novembre 1916. Au commencement de mars 1917, nos négociants étaient avisés que le chargement qu'ils attendaient était arrivé en gare de Frouard. De cette dernière localité à Pompey, il y a un peu moins de trois kilomètres, et le pinard mit « quatre jours francs » pour en franchir la distance. En arrivant à sa destination, le prix du vin avait augmenté, mais la quantité point.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 9 avril 1917 :

LA RUPTURE GERMANO-AMERICAINE

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Le président Wilson

signe la déclaration de guerre

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........................................................................................................................................Paris, 6 avril, 20 h. 10.

..Washington. - Le président Wilson a signé la résolution de guerre votée par le Congrès, hier après-midi, à 15 heures.
..Il a signé également une proclamation déclarant formellement que la guerre existe entre les Etas-Unie et l'Allemagne.
..Les Etas-Unis se rangent donc officiellement aux côtés des puissances de l'Entente dans la guerre contre l'Allemagne.
..La proclamation par laquelle le président Wilson déclare formellement que l'état de guerre existe entre les Etats-Unis et l'Allemagne, invite également les Américains à soutenir toutes les mesures que prendra le gouvernement.
..Washington. - M. Marshall, vice-président, a signé la résolution de guerre.
..Washington. - Aussitôt après avoir signé la déclaration de guerre, le président Wilson a lancé un proclamation au peuple américain, priant les citoyens américains de venir s'enrôler sous le drapeau de l'Union.
..M. Wilson y donne aux étrangers qui résident aux Etats-Unis l'assurance formelle qu'aucune atteinte ne sera portée à leur personne ou à leurs biens, tant qu'ils agiront eux-mêmes en conformité avec les lois américaines, et dans les mesures où le leur permettent leur propre sécurité et la sécurité des Etats-Unis. - Havas.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 11 avril 1917 :

FROUARD

..Cheval écrasé. - Un accident grave est arrivé entre Frouard et Champigneulles, sur la ligne du tram. Un cheval de camion appartenant à M. Rollin, entrepreneur de transport, a été écrasé par un car électrique de la ligne Nancy-Pompey. Le tram qui part de Frouard à 1 heures 20 du soir, descendant la pente, a culbuté le cheval, qui a eu les deux jambes de derrière cassées. Il a fallut l'achever. Il a été enfoui sur place.
..De ce fait, la circulation sur la ligne a été interrompue pendant une demi-heure, de 3 heures et demi à 4 heures.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 14 avril 1917 :

FROUARD - POMPEY

..Débits de boissons consignés. - Le débit de boisson de M. Clévenot, près du pont de la Moselle, à Frouard, et celui tenu par M. François Compagny, à Pompey ont été consignés pour une durée de 15 jours pour inobservation des réglements militaires.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 avril 1917 :

POMPEY

..Vol de bois. - Les femmes Jean Lartillerie et Auguste Héneké, ont été surprises transportant du bois vert qu'elles avaient coupé dans la forêt de l'Avant-Garde.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 25 avril 1917 :

POMPEY

..Ne jamais désespérer. - On annonce la prochaine arrivée à Pompey, où habitent ses parents, d'un de nos concitoyens, M. Eugène Renaudin, négociant en primeurs, bien connu ici, lequel avait été porté comme disparu depuis la terrible mêlée du Grand-Couronné de Nancy en 1914, où le grand blessé faisait son devoir de bon Lorrain et Français.
..Un avis mortuaire étant arrivé à la mairie de Pompey, sa femme et les parents des deux côtés firent célébrer un service funebre à son intention.
..Le glorieux mutilé, ramassé sérieusement blessé sur le champ de bataille, par nos ennemis, fut emmené en captivité, d'où il revient seulement avec un convoi de grands blessés.
..Cette apparition bien inattendue va causer bien des surprises.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 26 avril 1917 :

Les Ouvriers de Pompey à l'honneur

..M. le Préfet a adressé, lundi, à M. le directeur des Forges et Aciéries de Pompey le télégramme suivant :
..« J'avais récemment écrit au ministre des Munitions pour affirmer que la conduite du personnel des Aciéries de Pompey aurait dû être déjà signalée dans le bulletin des usines de guerre et pour faire connaître que ce personnel avait acquis, lors du dernier bombardement, un nouveau titre à cette citation. Je suis heureux de vous informer que cette citation si méritée paraît en tête du Bulletin du 23 avril. J'adresse à l'enssemble de votre vaillant personnel mes plus cordiales félicitations.
.......................................................................................................MIRMAN. »

..On peut lire, en effet, en tête du n° 52 du Bulletin des usines de guerre, sous le titre « Félicitations et Citations », la note suivante :
..« Le ministre de l'armement et des fabrications de guerre porte à la connaissance des usines de guerre l'attitude courageuse et le calme sang-froid conservés pendant un récent bombardement par le personnel directeur et ouvrier des Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey ....( ndl: fin de la ligne effacée )

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 28 avril 1917 :

NANCY

Grave accident

..Dans la soirée, M. Justin Goret, âgé de 32 ans, ouvrier d'usine à Pompey, était monté sur une balladeuse du tramway pour regagner son domicile. En passant cours Léopold, à la hauteur de la rue du Haut-Bourgeois, il commit l'imprudence de vouloir descendre en marche. Le malheureux fut projeté violemment sur la chaussée, ou il resta sans connaissance.
..Le blessé fut aussitôt transporté à l'hôpital, où le docteur a constaté qu'il avait une fracture du crâne. on état est considéré comme très grave.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 1er mai 1917 :

POMPEY

..Des renseignements plus précis nous permettent de démentir la nouvelle publiée dans notre numéro du 25 courant, annonçant le prochain retour à Pompey de M. Renaudin, anciennement commerçant en primeurs dans cette localité. Notre correspondant s'était fait inconsciemment l'écho d'un bruit sans fondement. Il a donné M. Renaudin comme « disparu » dans la mêlée du Grand Couronné, alors que son décès a été « constaté officiellement » le 14 septembre 1914 à Champenoux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 5 mai 1917 :

POMPEY

..Jet de pierre. - Un inconnu passant rue Lasalle a lancé une pierre dans la fenêtre de Mme Brayé, ménagère, dont un carreau a été brisé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 mai 1917 :

Tribunal Correctionnel

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..- Marie Dupuy, femme Hencké, 44 ans, ménagère à Pompey, a pris du bois dans une coupe. - 50 francs d'amende par défaut.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 mai 1917 :

POMPEY

..Les époux Lapaille tiennent un commerce d'épicerie, oeufs et beurre, et le mari travaille dans une usine de banlieue. Ces jours-ci ils logeaient une jeune dame X... avec deux enfants, réfugiés, se rendant à Nancy.
..Après avoir été logée et nourrie durant quelques jours avec ses deux enfants, la réfugiée prenait le chemin de Nancy, non sans avoir soulagé sa bienfaitrice de vêtements, linge et oeufs qu'elle emporta. Mais elle fut arrêtée au moment de prendre le train.
..A la gendarmerie, tout le butin fut étalé et la propriétaire reconnut son bien.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 mai 1917 :

POMPEY

..Vol. - Pendant la nuit, des inconnus ont pénétré à l'aide d'effraction dans le bureau de l'entreprise Midrecourt et ont dérobé divers objets, entre autres deux jumelles, et ont détérioré une machine à écrire. Les dégâts sont évalués à 950 fr.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 2 juin 1917 :

POMPEY

..Vieux serviteurs récompensés. - Un ancien ouvrier lamineur des usines Fould, M. François Robert, né le 16 décembre 1839, à Ars-sur-Moselle, vient d'être l'objet d'une distinction qui honore ses anciens états de service dans l'importante usine de Pompey.
..Cet ouvrier avait commencé sa carrière de lamineur dans l'usine Fould alors que celle-ci était encore à Ars-sur-Moselle. Survint la guerre de 1870-1871 qui annexa ce pays.
..M. Robert ne voulant point être Allemand, suivit ses patrons qui montèrent l'usine de Pompey et continua son métier ici, où il a servi pendant une période de 53 années.
..En 1914, M. Robert recevait des mains de ses patrons la médaille du travail et, ces jours derniers, il recevait la rosette d'honneur en récompense de ses longs et loyaux services.
..Cette belle cérémonie a eu lieu dans les bureaux de la direction. M. Fould, un des principaux administrateurs, entouré du haut personnel de la direction, a décoré lui-même M. Robert et deux de ses camarades, MM. Flaudeurs et Schnique. Ce dernier étant décédé depuis quelques mois, c'est son fils, M. Charles Schnique, contremaître dans la dite usine, que la récompense fut remise.
..Cette distinction honore de vieux et braves serviteurs lorrains, qui ont été félicités par de nombreuses personnes.
..Nous y joignons nos félicitations personnelles.
..M. Robert jouit, en outre, d'une pension et habite Pompey depuis 1872.
..Il avait un fils qui était chef de bureau de la correspondance et qui est mort à Paris, il y a quelques mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 juin 1917 :

Tribunal Correctionnel

..Vol. - Joséphine Denet, femme Paysan, 37 ans, vannière à Vandoeuvre, a été trouvée porteuse d'une certaine quantité de zinc, qu'elle prétend avoir trouvé à Pompey. - Quinze jours de prison défaut.
..Coups de couteau. - Hamed ben Bareck, ben Redami, ouvrier marocain, travaillant à Pompey, avait été victime d'un vol. Il accusa un de ses compatriotes, qui nia le fait. Une discussion s'ensuivit. Bareck, furieux, lui porta un coup de couteau, lui faisant une blessure assez grave à la poitrine. - Trois mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 juin 1917 :

Tribunal Correctionnel

..Vols. - Joséphine Denne, femme Paysan, 37 ans, vannière à Vandoeuvre, fait opposition à un jugement par défaut qui l'a condamnée à quinze jours de prison pour avoir soustrait du zinc à Pompey. - Jugement confirmé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 16 juin 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - Un enfant de Pompey, Lucien Buchmuller, sergent, mobilisé des le premier jour de la mobilisation et qui a fait la tranchée pendant deux ans avant d'être gravement blessé, vient d'être victime d'un accident qui a nécessité son transfert d'urgence dans un hôpital. Travaillant comme contremaître dans une usine de la banlieue de Nancy, il a été fortement serré par un matériel roulant. Cependant sa vie n'est point en danger.
..Ce vaillant sous-officier, dans maints combats livrés au bois Le Prêtre, en Champagne et ailleurs, a été un jour touché par des éclats d'obus en enlevant sa section pour la prise d'une position qu'il réussit à maintenir en dépit des efforts de l'ennemi pour la reprendre. Ce jour-là, il a reçu vingt-cinq blessures, dont une à la main, où la tête mobile de la culasse de son propre fusil a pénétré. La paume de la main fut traversée de part en part, et cette main restée d'une incapacité fonctionnelle complète, Buchmuller fut réformé n° 1. Il reçut la croix de guerre et la médaille militaire. Il a encore deux frères au front et ses parents, tous d'honnêtes et braves ouvriers, jouissent, tant à Pompey qu'à Frouard, où ils ont habité, de l'estime générale. Nous souhaitons prompte guérison à ce vaillant garçon.

 

Situation agricole au 1er juin

..Meurthe-et-Moselle. - Les allures de la saison se sont enfin améliorées en mai, et un temps très favorable à l'agriculture a fait place au froid et aux pluies glaciales des mois précédents. Les blés d'automne qui n'ont pas été retournés se remettent peu à peu ; la plupart présentent une vigueur suffisante, mais on y remarque de nombreux vides occasionnés par les gelées d'hiver. Les semailles de printemps se sont poursuivies dans d'excellentes conditions et se sont maintenant terminées : avoine, orge, pommes de terre, qui occupent cette année des surfaces plus étendues qu'en 1916, ont une levée parfaite et promettent une bonne récolte si la température continue à les favoriser. Les prairies naturelles sont de toute beauté. Par contre, les prairies artificielles, qui ont souffert du froid, sont en retard et laissent à désirer. La vigne est chargée de raisins. Les arbres fruitiers ont eu une floraison magnifique, mais un grand nombre de fleurs ont été mal fécondées et sont tombées sur le sol. Toutefois, la généralité, le cerisier notamment, porte encore une quantité de fruits suffisante.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 18 juin 1917 :

POMPEY

..Entre Marocains. - Deux ouvriers marocains travaillant aux usines, se prirent de querelle.
..L'un deux ayant giflé son compatriote, celui-ci prit son couteau et lui en porta plusieurs coups, le blessant dans le dos et dans les jambes.
..L'auteur des coups de couteau a été arrêté.
..Vol. - Des vêtements d'enfant estimés 60 fr. ont été dérobés au préjudice de Mme Thiraubois, gérante des bains-douches dans le vestibule de cet établissement. L'auteur de ce vol est resté inconnu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 21 juin 1917 :

POMPEY

..Passage d'oiseaux nocturnes. - Dans la nuit du 15 au 16 courant, des oiseaux nocturnes ont survolé nos parages.
..On peut estimer facilement à un millier de francs de dégâts de vitres.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 juin 1917 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..- Hamed-ben-Hamed, ouvrier d'usine à Pompey, a porté trois coups de couteau à un de ses compatriotes. Trois mois de prison.
.../...

POMPEY

..Vol d'une bicyclette. - Pendant la nuit un individu a pénétré dans le logement de M. Alexandre Heine, charpentier, qui était absent, et a dérobé une bicyclette d'une valeur de 190 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 25 juin 1917 :

POMPEY

..Vol d'une bécane. - Un individu a mis à profit un moment de panique causée par le passage d'oiseaux nocturnes pour soustraire une bicyclette remisée sous un hangar situé dans la cour d'une maison, rue de Metz, où habite M. Alexandre Heiss. Sur la plainte de ce dernier, une enquête est ouverte.
..Des malfaiteurs ont encore commis d'autre rapines dans la localité.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 27 juin 1917 :

FROUARD

..Les orages et les dégâts. - Dans l'après-midi de jeudi, un orage d'une rare violence s'est abattu dans nos parages, accompagné d'une pluie diluvienne. Il y a eu quelques dégâts. Entre Champigneulles et Frouard notamment de gros arbres bordant la route nationale ont été abattus par la violence du vent et couchés en travers la route et la voie du tram sur le côté de cette route.
..Une voiture du tram qui se trouvait à Frouard, éprouva de grandes difficultés pour résister à la tempête. A son retour pour Nancy, elle buta contre un arbre couché sur les rails et dut s'arrêter.
..Les voyageurs venant de Nancy ont dû descendre et faire à pied le restant du trajet.
..Des poteaux supportant les fils télégraphiques et téléphoniques ont été renversés par le vent.
..On ne signale aucun accident de personne. On se hâte pour déblayer et réparer les dégâts.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 juin 1917 :

Recensement des hommes de 16 à 60 ans non présents sous les drapeaux

..Le recensement spécial ordonné par le décret du 5 mai 1917 a pour objet de faire connaître le nombre, l'état civil et la profession des hommes nés du 1er janvier 1757 au 31 décembre 1901 qui seront présents dans chaque commune, à la date du recensement, c'est-à-dire le 8 juillet 1917.
..Il sera effectué à l'aide des déclarations souscrites par les intéressés, sur des carte individuelles qui seront distribuées par les soins des maires, dans la semaine précédente, soit du 30 juin au 7 juillet 1917.
..Ces cartes, dûment remplies, devront être rapportées, au plus tard, le 13 juillet, à la mairie ou aux locaux désignés à cet effet, soit par les déclarants eux-mêmes, soit par d'autres personnes envoyées par eux : il leur sera remis un récépissé.
..La déclaration est obligatoire pour tous les hommes nés du 1er janvier 1857 au 31 décembre 1901 et non présents sous les drapeaux.
..Les hommes appartenant à l'une des classes mobilisées ou mobilisables, en sursis d'appel ou affectés aux exploitations travaillant, soit pour la défense nationale, soit pour les besoins d'intérêt général quelconques, sont tenus de remplir une carte individuelle.
..Les hommes visés ci-dessus qui n'auraient pas reçu de carte individuelle devront se présenter à la mairie de leur domicile du 8 au 13 juillet pour y faire la déclaration qui leur incombe.
..Les chefs de ménage veilleront à l'exactitude des déclarations que doivent souscrire les hommes qui font partie de leur ménage ; ils établiront les déclarations de ceux de ces hommes qui seraient empêchés, spécialement les déclaratons que doivent souscrire les mineurs de plus de seize ans et dont ils sont responsables.
..Le récépissé délivré par le maire, en échange de la carte individuelle dûment remplie, devra être conservé par l'intéressé. Il lui permettra de prouver qu'il a satisfait à l'obligation imposée par le décret du 5 mai 1917.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 juillet 1917 :

POMPEY

..Omelette Kolossale. - Une voiture à bras dans laquelle une grande caisse contenant un milier d'oeufs était garée le long de la route nationale de Nancy à Metz, en face de la gare, a été renversée par un lourd camion au moment où le marchand d'oeufs était absent. Les oeufs furent tous ou presque tous brisés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 14 juillet 1917 :

FROUARD

..Juste correction. - Dimanche, assez tard dans la soirée, un jeune ivrogne, après s'être grisé en compagnie de quelques camarades de Pompey, se rendait à Frouard. Sur le pont du canal, près du passage à niveau, il fit la rencontre d'un paisible poilu mobilisé dans une usine, auquel il chercha querelle.
..Le poilu lui administra une correction méritée.

POMPEY

..Solidarité enfantine. - Un jeune enfant des époux Durant, le mari ouvrier d'usine, victime des bombardements, a été inhumé ces jours-ci au cimetière communal. A ce service assistaient de nombreux petits camarades de la victime qui témoignaient ainsi de leur sincère amitié. C'était simple mais combien touchant !
..Ces enfants ont ouvert entre eux une souscription et ont recueilli une certaine somme qu'ils ont remise aux parents.
..Ce n'est jamais en vain que l'on s'adresse aux laborieuses populations, comme aussi aux personnes qui se sont réfugiées dans notre ville, souvent exposée aux périls que l'on connaît...Merci !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 15 juillet 1917 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Vols. - Joséphine G..., 23 ans, sans profession à Pompey, a dérobé une certaine quantité de bois dans une coupe. - Huit jours de prison avec sursis, 25 fr. d'amende.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 juillet 1917 :

NANCY

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AVIS

à la population lorraine

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..La population civile a déjà été avisée des dangers auxquels elle s'expose en demeurant dans les rues et sur les places publiques lorsque des avions ennemis survolent les villes, soit de jour, soit de nuit.
..Trop de personnes négligent encore d'observer les consignes prévues à cet égard. Leur imprudence n'est nullement un acte de courage, mais simplement le fait d'une inutile curiosité pour un spectacle devenu banal, elles riquent d'être victimes non seulement des bombes de l'ennemi, mais encore des éclats de nos propres obus qui, en retombant vers le sol avec une grande vitesse, peuvent causer de graves blessures.
..Le général commandant l'armée fait donc appel une fois de plus à la sagesse et au bon sens de la population lorraine : lorsqu'on est averti de l'approche des avions ennemis, soit par les avertisseurs (sirènes, cloches, etc.), soit par l'éclatement des projectiles de nos batteries antiaériennes, qui doivent tirer au-dessus des lieux habités pour assurer efficacement leur protection, tout le monde sans exception doit quitter les rues pour se mettre rapidement à l'abri dans les maisons et si possible dans les caves les plus rapprochées.
................................................................Q.G.A., Le 15 juillet 1917

..................................................................LE GÉNÉRAL COMMANDANT L'ARMÉE.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 20 juillet 1917 :

POMPEY

..Incendie. - Dans la nuit du 15 au 16 courant, un incendie s'est déclaré dans une maison située au faubourg de Metz, appartenant à M. Julien, ancien conseiller d'arrondissement et ancien maire de Pompey. Elle était occupée par deux locataires, M. Gross Pierre, employé aux usines de Pompey, au 2e étage, et, par M. Cattin, retraité des douanes, établi horloger-bijoutier au rez-de-chaussée.
..Le feu ayant pris naissance au second étage, M. Gross ne put rien sauver de son ménage.
..Le locataire du rez-de-chaussée, plus heureux, a pu sauver une bonne partie de son ménage.
..La maison est entièrement détruite.
..Les agents de police, la gendarmerie et quelques poilus organisèrent et menèrent à bien leur besogne. Le locataire Gross se trouve sans ménage et sans abri.
..On ne signale aucun accident de personnes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 24 juillet 1917 :

POMPEY

..Vol. - Deux couvertures de lit d'une valeur de 60 francs ont été dérobées par un inconnu à M. Jean-Baptiste Didelot, propriétaire.
..A propos d'un incendie. - On nous prie de dire que la maison qui a été incendiée à Pompey, dans la nuit du 15 au 16, n'appartient pas à M. Julien, ancien maire, mais à Mme veuve A. Sautier.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 30 juillet 1917 :

POMPEY

..Désagréable surprise. - Pendant le passage d'oiseaux sinistres de ces jours derniers, une curieuse aventure advint à Mme X... Au moment de la pluie des pruneaux, elle descendit à la cave comme ses voisines. Quand elle jugea que c'était fini, elle remonta dans sa chambre, décidée à se recoucher. Cependant des voisines lui conseillèrent de n'en rien faire, car leurs pressentiments leur disaient qu'il ne fallait pas se fier à ce calme. Mme X... avec beaucoup de mauvaise humeur, suivit ces voisines à la cave.
..Quand, enfin on jugea que tout était bien fini, Mme X... remonta dans sa chambre. Un 75, non éclaté, gisait au beau milieu du lit où elle espérait se reposer.
..Elle a juré de toujours écouter les bons conseils des voisines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 31 juillet 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - M. Hyacinthe Hugo, canonnier premier servant dans une batterie du 6e bataillon d'artillerie à pied, a gagné la croix de guerre et deux citations et, en avril dernier, il a reçu la médaille militaire, avec cette mention : « Soldat courageux et dévoué, toujours prêt à marcher à l'ennemi, peut servir d'exemple de dévouement à ses camarades. Une blessure. »
..Il est en outre titulaire de deux médailles coloniales qu'il a gagnées en servant dans cette arme pendant une quinzaine d'années.
..Hugo a été mobilisé le 31 juillet 1914, et depuis cette époque il est dans les tranchées. Son moral est excellent et il a la ferme conviction dans la victoire finale.
..Vol. - M. Adrien Froment, mécanicien, avait accroché son veston dans le chantier où il travaille. Lorsqu'il le reprit, il constata qu'une somme de 51 fr. lui avait été dérobée. Les soupçons se portent sur un ouvrier qui a quitté le chantier.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 2 août 1917 :

POMPEY

..Trouvaille. - Le jeune Marcel Bernard, âgé de dix ans, demeurant avec ses parents, rue des Jardins-Fleuris, à Pompey, étant aux commissions avec un de ses frères à Frouard, a trouvé un livret de caisse d'épargne au nom de M. Jeandel Jean-Nicolas, dont on ne connaît point l'adresse.
..Le jeune Bernard s'est empressé de faire la déclaration de sa trouvaille à la mairie de sa commune. Le livret est à la disposition de la personne qui l'a perdu. S'adresser à Mme Bernard, rue des Jardins-Fleuris, à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 3 août 1917 :

 

La carte de Pain

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............................................................................................................Paris, 1er août, 19 h. 16.

..Le Journal Officiel publiera, samedi, un décret réglementant la consommation du pain.
..Un carnet de famille accordera aux adultes 500 grammes de pain par jour et 300 grammes par enfant.
..La ration sera augmentée de 400 grammes sur une demande motivée. - Havas

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Dimanche 5 août 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - Marin (Louis), caporal, à la 2e compagnie du ..e régiment d'infanterie, a été cité à l'ordre de la division :
..« Le 6 mai 1917, a fait preuve de la plus grande initiative en prenant spontanément le commandement de sa section privée de chef, en l'entraînant en avant et en assurant ensuite par lui-même la liaison avec une unité voisine, malgré les difficultés de toute nature ».
..Le caporal Marin est le fils de M. Marin, garde domanial des Eaux et Forêts, à Mamey, actuellement évacué à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 août 1917 :

POMPEY

..Rixe. - Dans la rue de Metz, près de la gare, un fort rassemblement s'était formé autour du jeune Eugène Deutsch et de Lucienne Jacquemin, travaillant tous deux à l'usine, qui se portaient réciproquement des coups. Un gendarme intervint et dressa procès-verbal aux combattants, qui ont refusé de faire connaître les motifs de leur querelle.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 13 août 1917 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Vols. - Ali ben Mohamed ben Sabou, ouvrier marocain à Pompey a soustrait 135 fr. à un camarade qu'il avait emmené dans une chambre. - Trois mois de prison, par défaut.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 août 1917 :

POMPEY

..Légion d'honneur. - Nous apprenons avec plaisir la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur de notre compatriote le lieutenant Charles Viriot, du 408e d'infanterie, originaire de Pompey. C'est là une magnifique mais juste récompense qui fait suite à la médaille militaire et à la croix de guerre déjà obtenues par ce vaillant enfant de Lorraine sur les champs de bataille.
..Militaire noyé. - Dans la nuit de samedi à dimanche, M. Thévenet, sergent au 13e bataillon du génie, originaire de l'Yonne, mais habitant depuis très longtemps la ville de Pont-à-Mousson, où il était entrepreneur de maçonnerie, s'est noyé accidentellement dans l'écluse de Frouard. Le militaire suivait le canal pour rejoindre son secteur et, dans la nuit noire, trompé par l'obscurité, il est tombé à l'eau et s'est noyé. L'éclusier, M. Sille, toujours en éveil, n'a entendu aucun appel d'alarme. A la pointe du jour, en inspectant son matériel, il aperçut un képi de sous-officier qui surnageait. Il se muni d'un croc, sonda les environs et ramena le corps du malheureux sergent. Un moment après, il ramenait sa bécane. Le dévoué éclusier avertit aussitôt les autorités de la découverte macabre qu'il venait de faire.
..Depuis la guerre, M. Sille a déjà porté secours à plusieurs personnes, notamment à des militaires de passage en cet endroit dangereux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 20 août 1917 :

POMPEY

..Accident mortel. - Le jeune Roger Jean Chiles, 14 ans, domicilié à Custines, travaillant aux forges, suivait plusieurs wagonnets traînés par un cheval. Il voulut passer entre ces wagons et le parapet des docks et l'un des wagonnets bascula au passage d'une aiguille et écrasa le jeune Chiles contre le parapet. Le malheureux eut le crâne fracturé et la mort fut instantanée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 août 1917 :

POMPEY

..Accident mortel. - M. Léon-Gaston Larcher, âgé de 35 ans, originaire de Rouen, travaillant comme cimentier à l'entreprise Vidrecourt et Buerle, se trouvait sur une plate-forme en ciment. En voulant aller prendre son veston il passa sur une planche jetée au-dessus d'une trappe. Celle-ci ayant basculé, il tomba d'une hauteur de huit mètres sur le sol bitumé et se fractura le crâne.
..La mort fut instantanée.
..Une collecte a été faite sur les chantiers de l'entreprise Midrecourt et Buerle ; elle a produit un millier de francs qui seront versés à la veuve. M. X.. a versé 200 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er septembre 1917 :

A dater d'aujourd'hui

1er septembre

tous les journaux

à DIX CENTIMES

______

L'EST REPUBLICAIN

..considérant que la diffusion de la presse française est indispensable au maintien de l'esprit démocratique et patriotique ;
..estimant que l'augmentation du prix des journaux arrête cette diffusion ;
..jugeant en outre que la fixation par décret d'un tarif minimum de vente est un principe dangereux et plein de menaces pour la liberté économique ;
..proteste énergiquement contre l'élévation à dix centime du prix des journaux quotidiens à cinq centimes, mesure antidémocratique qu'il déplore.

..Cependant, respectueux des décisions des pouvoirs publics, et désireux d'affirmer sa solidarité avec l'ensemble de la presse française, il est obligé de se soumettre à l'arrêté ministériel du 11 août 1917 avec le regret qu'on n'ait pas trouvé de mesure meilleure pour assurer l'existence de la presse française.
..L'EST REPUBLICAIN se réserve de reprendre sa liberté d'action si l'arrêté n'est pas unanimement respecté.

______

En conséquence

L'EST REPUBLICAIN

est vendu

DIX CENTIMES

à partir d'aujourd'hui

1er SEPTEMBRE

 

POMPEY

..Agression. - L'autre soir, un ouvrier mobilisé dans une usine de guerre, M. Ferrort, sortant à la nuit d'un café, a été assailli par deux individus qui lui ont porté des coups à la tête et lui ont fait plusieurs blessures à la face. C'est un nommé Bique, cordonnier, et un de ses camarades, tous deux habitant Pompey, qui sont les auteurs de cette agression. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 5 septembre 1917 :

POMPEY

..Basse-cour dévalisée. - Des inconnus ayant fracturé, la nuit, la porte du poulailler de Mme Charles Laurent, débitante, ont dérobé trois oies, trois canards et dix poules, le tout estimé 140 francs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 6 septembre 1917 :

POMPEY

..Vol d'une bicyclette. - M. Jules Toussaint, ouvrier d'usine, étant entré dans un café, avait déposé sa bicyclette contre le mur. A sa sortie, il constatait qu'elle avait été dérobée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 7 septembre 1917 :

POMPEY

..Clapier dévalisé. - Des malfaiteurs se sont introduits, la nuit, dans le clapier et dans le poulailler des époux Laurent, propriétaires du « Café de la Forêt » route de Marbache à Pompey. Ils ont enlevé des lapins et de la volaille pour une somme de 150 francs environ.
..On serait sur la trace des voleurs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 22 septembre 1917 :

Accident mortel

..Mme T..., âgée d'une quarantaine d'années, se trouvait près du pont de Champigneulles, lorsqu'elle fut renversée par un automobile de Pompey.
..Mme T.. fut dirigée sur l'hôpital de notre ville (ndl: Nancy), mais en cours de route elle rendit le dernier soupir.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 27 septembre 1917 :

POMPEY

..Les ouvriers en métaux. - Dimanche dernier, à 3 heures, la commission de l'Union syndicale des ouvriers sur métaux s'est réunie, salle du Casino, à Pompey. La commission a rendu compte de son mandat en présence de quatre cents ouvriers. Ceux-ci ont dû sans doute trouver les explications de la commission en accord complet avec leurs opinions, car un grand nombre ont adhéré à l'Union. De plus, une section de cette Union s'est formée à Pompey ; elle a pour président M. Lucien Becker.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 29 septembre 1917 :

POMPEY

..Vol. - Une paire de grands ciseaux de tailleur a été dérobée au préjudice de M. Julien, industriel à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 3 octobre 1917 :

POMPEY

..Vol. - M. André Nimersgern, ouvrier d'usine, a déclaré que son chandail en laine, d'une valeur de 20 fr., lui avait été dérobé dans sa chambre. L'auteur du vol serait un individu ayant travaillé sous un faux nom et qui a pris la fuite.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 5 octobre 1917 :

POMPEY

..Acte de probité. - Deux militaires, qui passaient à bicyclette sur la route de Custines à Frouard, trouvèrent une certaine somme en billets et des papiers de valeur et d'identité. Ces papiers appartenaient M. Streff, laitier à Custines, qui se rendait à Frouard pour son commerce.
..Les deux honnêtes militaires, qui ont refusé de se faire connaître, ont été heureux de rendre leur trouvaille à son propriétaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 octobre 1917 :

POMPEY

..Accident du travail. - Dans l'après-midi du 3 octobre, vers 4 heures, l'ouvrier Pernaud Henry, de l'entreprise de MM. Nidrecourt et Buerle, dont les bureaux de la société sont à Paris, a reçu dans le reins un coup d'une forte pince qui l'a terrassé.
..Relevé par ses camarades, Pernaud a été soigné sur place d'abord puis dirigé sur un hôpital où il été admis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 8 octobre 1917 :

POMPEY

..Vin méchant. - La gendarmerie a mis en état d'arrestation un ouvrier d'usine nommé Antoine Bodelenaire, de Custines, qui, étant de tournée de nuit, sur le chantier, s'est pris de querelle avec d'autres ouvriers. Furieux de n'avoir point le dessus, il sortit son couteau et frappa une ouvrière, Mlle Kallembrum, au défaut de l'épaule.
..Antoni Boldelenaire se réfugia ensuite dans un café de Pompey. C'est là que les gendarmes l'ont découvert.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 octobre 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - Nous sommes heureux de pouvoir faire connaître la citation suivante dont un enfant de Pompey, M. Auguste Mater est l'objet :
..9e Régiment de marche de tirailleurs algériens. - Est cité à l'ordre du régiment :
..Mater Auguste, caporal pionnier : « Energique et courageux. Chargé du ravitaillement en munitions, a toujours accompli sa mission avec entrain, notamment pendant les journées des 21 et 26 mai 1917, sous un violent bombardement. »
..Auguste Mater était en activité de service au moment où la guerre éclata. Il fit campagne et continue encore. Partout où son régiment a donné, il fut un des braves et ne marchanda jamais ni son dévouement ni son énergie. Au cours ds dernières opérations militaires où il se trouva mêlé, il fut atteint de contusions du globe de l'oeil droit par éboulement. Quelque temps après, il est ateint de traumatisme et soigné à Beauvais. Ses parents sont de braves gens connus et estimés ici. Auguste Mater s'est marié récemment, et sa jeune femme est occupée dans une maison de confiance.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 octobre 1917 :

POMPEY

..Coups de revolver. - Dans la soirée, peu après la fermeture des cafés, plusieurs coups de feu étaient tirés dans la rue des Jardins-Fleuris. La gendarmerie ayant ouvert une enquête a pu établir que l'auteur des coups de feu était un jeune ouvrier, qui était rentré aussitôt les détonnations au dortoir de l'usine.

BANQUE RENAULD

..Pompey (Forges et Aciéries). - Ces aciéries installent une grande fonderie dans la région de l'Ouest, à Pont-de-l'Arche ( Eure).

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Samedi 20 octobre 1917 :

POMPEY

..Le porte-monnaie. - Une après-midi, deux dames, l'une cliente à la Société coopérative des usines de Pompey, l'autre ouvrière à la même usine, ont été soulagées de leur porte-monnaie. Le premier contenait 70 francs et divers papiers de famille, le second contenait une somme dépassant la centaine.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 octobre 1917 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Outrage. - Denis Toilier, 18 ans, manoeuvre à Pompey, étant ivre, a outragé les gendarmes. - Un mois de prison avec sursis 5 fr. d'amende.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 octobre 1917 :

POMPEY

..Une série de procès-verbaux. - Quatorze commerçant de notre ville ont été l'objet d'un procès-verbal pour n'avoir point, la nuit tombée, baissé les stores des devantures de leur établissement.
..Les commerçants ont fait valoir qu'ils n'avaient point été prévenus que, d'autre part, au moment où les clients sortaient des usines et qu'ils affluaient dans leur magasin, qu'on obligeait ces négociants à masquer les lumières, etc... Rien n'y fit. Les gendarmes restèrent inflexibles.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 26 octobre 1917 :

POMPEY

..Deux militaires qui suivaient la route de Custines en bécane, trompés par l'obscurité, ont heurté des piles du viaduc du chemin de fer Nancy-Metz et se sont blessés assez grièvement. Cependant ces deux poilus ont continué les deux kilomètres qui leur restaient encore à faire, puis ils ont été pansés. Les deux machines sont pour le moment inutilisables.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 7 novembre 1917 :

FROUARD

..Mort accidentelle. - M. Eugène Brantz, âgé de 55 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Nancy, travaillant à Pompey, en voulant monter dans une voiture remorque du tramway, qui était en marche, est tombé sur la chaussée, et une voiture lui a passé sur le corps ; la mort a été instantanée.

POMPEY

..Les enfants imprudents. - Deux enfants, Louis Lurion, 11 ans, et Louis Lulin, 8 ans, s'amusaient avec un détonateur qu'ils avaient trouvé sur un terrain de manoeuvres. Lurion, après avoir enlevé le plomb s'y trouvant avec un couteau, approcha une allumette enflammée. L'engin fit explosion, enlevant trois doigts de la main droite de Lurion, et blessant légèrement Lulin à la main et à la jambe gauche.
..Perte ou vol ? - Après la paye de ces derniers jours, en rentrant chez lui, l'ouvrier métallurgiste M. Muck Joseph s'apercevait qu'il n'avait plus son portefeuille qui renfermait environ trois cents francs, plus divers papiers de famille et d'identité. Il fit immédiatement des recherches, qui restèrent vaines.
..Père de famille, M. Muck a besoin de son argent, et la personne qui l'a trouvé accomplirait, en le rapportant, une excellente action qui ne resterait pas sans récompense.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 14 novembre 1917 :

NANCY

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La carte de pétrole

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..Nous, préfet de Meurthe-et-Moselle,
..Vu le décret du 16 avril 1917 relatif au régime de l'essence de pétrole ;
..Vu les lois du 28 Pluviôse an VIII et 9 août 1849 ;
..Considérant qu'il importe, dans l'intérêt public, de contrôler la répartition équitable de l'essence et du pétrole dont la rareté se fait chaque jour sentir ;

..................Arrêtons :

..La vente du pétrole et de l'essence est soumise en Meurthe-et-Moselle aux dispositions suivantes :
..Article premier. - Tout détenteur de pétrole au titre de négociant en gros, d'entrepositaire ou de dépositaire, est tenu de déclarer le 1er de chaque mois à la préfecture ( service du ravitaillement) la quantité de pétrole qu'il détient ; la même obligation est imposée à ces mêmes négociants en ce qui concerne l'essence qu'ils auront reçue des raffineries pour la consommation familiale.
..Art. 2. - A partir du 20 novembre, tout négociant en gros, entrepositaire ou dépositaire de pétrole ou d'essence pour consommation familiale, ne pourra délivrer une quantité quelconque de ces marchandises aux négociants détaillants sans exiger de ceux-ci la remise d'un bon d'approvisionnement.
..Les négociants en gros, entrepositaires ou dépositaires, doivent faire face, jusqu'à épuisemenet de leur stock, aux bons qui leur sont présentés par n'inporte quel détaillant.
..Art. 3. - La réexpédition du pétrole et de l'essence hors du département est interdite, sauf dérogation spéciale accordée par la préfecture.
..Art. 4. - Il est interdit aux commerçant détaillants de vendre le pétrole par quantités supérieures à un litre et l'essence par quantité supérieures à un quart de litre.
..Art. 5. - Tout négociant en gros entrepositaire ou dépositaire ou tout détaillant qui manquera d'essence pour consommation familiale ou de pétrole est tenu d'apposer sur la porte principale de son établissement une pancarte ainsi libellée : Pétrole manque. Essence manque.
..Art. 6. - L'approvisionnement des détaillants sera assuré au moyen de bons d'approvisionnement délivrée par la préfecture. Ces bons seront adressés, par le préfet, au maire de chaque commune. Le maire en assurera la répartition équitable entre les commerçants détaillants. Ceux-ci remettront leurs bons aux négociants en gros ou entrepositaires de leur choix, mais il est bien que les bons ne constituent pour le titulaire qu'une possibilité d'achat que les circonstances peuvent rendre plus ou moins aléatoire.
..Art. 7. - Dans toutes les communes, soumises au régime de la carte de sucre, tout chef de famille pourra obtenir une carte de pétrole et une carte d'essence s'il en fait la demande à la mairie de sa commune avant le 20 novembre prochain.
..La carte de pétrole n'est délivrée qu'aux chefs de famille qui ne sont abonnés ni au gaz ni à l'électricité.
..La carte de pétrole permet l'achat de deux litres par mois.
..La carte d'essence permet l'achat d'un quart de litre par mois.
..Toutefois il est spécifié que ces cartes ne constituent pour leur titulaire qu'une simple possibilité d'achat que les circonstances peuvent rendre plus ou moins aléatoire.
..Les tickets ne sont valables que pendant le pois pour lequel ils ont été délivrés.
..Les détaillants doivent déposer en mairie les tickets reçus de leurs clients, le plus tard le 4 de chaque mois. En échange de ces tickets, le maire leur remettra un ou plusieurs des bons d'approvisonnement délivrés par le préfet.
..Art. 8. - Dans les communes où le régime de la carte de sucre n'a pas été institué, le maire dressera le rôle des chefs de famille avec en regard du nom de chacun d'eux celui de l'épicier détaillant chez lequel ils ont déclaré s'approvisionner.
..Un extrait de ce rôle devar être adressé à chaque détaillant. Celui-ci indiquera en regard de chaque nom les quantités de pétrole et d'essence qu'il aura délivrées dans le mois sans que celles-ci puissent excéder deux litres pour le pétrole et un quart de litre pour l'essence.
..Chaque détaillant renverra cet état après l'avoir envoyé à la mairie au plus tard le 4 de chaque mois et le maire délivrera en échange un ou plusieurs bons d'approvisionnement, comme il vient d'être dit à l'article précédent.
..Art. 9. - Toute infraction aux articles 1, 2, 3, 4 et 5 entraînera, outre les poursuites pénales, la suppression de toute attribution de pétrole et d'essence pendant un délai à déterminer.
..Art. 10. - MM. les sous-préfets, maires, commandants de gendarmerie, commissaires de police, tous agents de la force publique et la commission du réseau de l'Est, sont chargés de l'exécution du présent arrêté.

..Nancy, le 10 novembre 1917,
...........................Le préfet : L. MIRMAN.
..Pour ampliation, le conseiller
....de préfecture délégué aux
....services du ravitaillement :
...................DURNOUF.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 18 novembre 1917 :

BANQUE RENAULD

..Pompey (Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries) - L'assemblée ordinaire est convoquée pour le samedi 15 décembre, à trois heures, au siège administratif, à Paris.
..Après l'assemblée générale, il sera procédé à un tirage de 343 obligations emprunt 1898, remboursables en 1918 et de 138 obligations emprunt 1911, également remboursables en 1918.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 22 novembre 1917 :

POMPEY

..Concert en plein air. - Dimanche, de trois à quatre heures du soir, sur la place de l'Eglise, de Pompey, l'excellente musique d'un régiment d'infanterie, de passage ici, a donné un magnifique concert.
..Le public était radieux et n'a pas ménagé ses applaudissement aux bons et braves musiciens.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 26 novembre 1917 :

POMPEY

..Les lumières non masquées. - Procés-verbal a été dressé contre les époux Lanèque, qui avaient négligé de masquer la lumière à une fenêtre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 30 novembre 1917 :

POMPEY

..Double accident mortel. - Une explosion s'étant produite aux usine métallurgiques, cinq clapets des conduites de gaz sautèrent. Un surveillant, M. Paul Trachet, âgé de 39 ans, montait sur les conduites pour fermer les clapets. Un alimenteur de chaudières, M. Fenestre, étonné de ne point le voir redescendre, voulut se rendre compte de ce qu'il faisait.
Le malheureux était étendu sans connaissance près d'un clapet non fermé.
..M. Fenestre appelait à l'aide un autre surveillant, M. Théophile Toilier, qui arrivait avec plusieurs ouvriers.
..M. Trachet était transporté à l'infirmerie, mais il expirait peu après.
..Trois quarts d'heure après, M. Toilier montait à son tour pour fermer les clapets. Comme il s'abaissait vers l'un d'eux, il tombait à son tour asphyxié. Lorsqu'on le relevait, il était mort. Ce dernier était âgé de 44 ans. Il habitait Custines, était marié et père de six enfants.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er décembre 1917 :

POMPEY

..Nos braves. - M. Peiffer Henri, 111e régiment d'artillerie lourd, 21e batterie, a été l'objet de la citation que voici, le 14 novembre :
..« Téléphoniste nouvellement arrivé à la batterie, s'est vite imposé à l'admiration de tous par l'entrain avec lequel il a exécuté jusqu'au premières lignes les réparations téléphoniques. A confirmé sa bravoure et son mépris du danger au cours de l'attaque du 23 octobre. »
..Henri Peiffer est le cadet d'une magnifique famille de dix enfants.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 2 décembre 1917 :

POMPEY

..Tamponnement. - Pendant son service de nuit, le jeune Paulus René, qui conduisait une machine à vapeur dite « coucou » arrivait au croisement d'une voie à largeur normale sur laquelle roulait une grosse machine, wagons en avant et ne voyant point le coucou le tamponna et le culbuta hors de la voie. Paulus fut projeté au loin.
..Il est légèrement contusionné à la jambe et au bras.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 3 décembre 1917 :

POMPEY

..Vols. - Pendant la nuit on a pénétré dans le jardin de Mme Marie Fischer, rue des Jardins-Fleuris, où l'on a dérobé cinq lapins, d'une valeur de 20 francs, et une bicyclette détériorée.
..Dans la même nuit une certaine quantité de linge a été volée dans le jardin de Mme Julie Lallement, rue de Metz, 29, qui estime à 50 francs le préjudice qui lui est causé.
..- Une capote militaire a été dérobée à un militaire travaillant aux usines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 5 décembre 1917 :

POMPEY

..Les lapins et la bicyclette. - Un propriétaire aisé de Pompey qui élève de nombreux lapins, en faisant l'autre matin une visite à son clapier constatait que quelqu'un l'avait précédé et lui avait enlevé la meilleure partie de ses gibelottes. Le voleur avait jugé utile, pour fuir plus vite, de s'emparer aussi de la bicyclette du patron.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 11 décembre 1917 :

FROUARD

..Sous sa voiture. - En revenant de Liverdun où il avait été conduire un chargement, passant entre Frouard et Pompey le nommé Ioscht fut écrasé par sa voiture. Les chevaux, entendant des détonations, s'emballèrent. Le charretier, en voulant les maîtriser, fut entraîné par eux et roula sous voiture.
..Il fut relevé la tête très abîmée et des côtes enfoncées. Ioscht a été aussitôt transporté chez sa soeur, qui habite Pompey où il a reçu des soins.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 12 décembre 1917 :

POMPEY

..Rixe. - A la suite d'une discussion, M. Auguste Gaucon, machiniste, a été frappé à coups de pelle à main par Hector Jacob, chauffeur, contre lequel procès-verbal a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 14 décembre 1917 :

POMPEY

..Acte de probité. - Un portefeuille contenant la somme de onze cent cinquante francs fut trouvé le 3 décembre dans le train de Belleville à Pompey par un ouvrier mobolisé des usines de Pompey, M. Jean Baretta, domicilié à Marbache.
..Ce dernier s'empressa de remettre sa trouvaille entre les mains du directeur de l'usine, qui entreprit aussitôt les démarches nécessaires pour en rechercher le propriétaire.
..L'acte de probité de M. Baretta mérite d'être signalé d'une façon toute spéciale. Cet ouvrier était seul lorsqu'il fit sa trouvaille. Il est célibataire et vit avec sa mère, dont il est le seul soutien. Son salaire est des plus modestes.
..Nous le félicitons pour son acte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 20 décembre 1917 :

BANQUE RENAULD

..Pompey (Hauts-Fourneaux). - L'assemblée du 15 courant a approuvé les comptes de l'exercice net d'un peu plus de un million, contre 956.907 fr. l'an dernier.
..Les dividendes sont fixées à :
...32,95 par action ;
..109,43 pour les parts,
contre 31,65 et 91,44 respectivement, l'an dernier.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 26 décembre 1917 :

POMPEY

..Vol. - Pendant la nuit, un inconnu a dérobé un porte-monnaie contenant 56 fr. à M. Camille Morel, ouvrier de forges, qui était couché dans le dortoir de l'usine.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 30 décembre 1917 :

NANCY

La neige

..Depuis trois jours les papillons d'hiver tourbillonnent. Pas de fausses notes dans cette symphonie en blanc majeur. Le tableau qui se déroule sous les yeux représente exactement le paysage classique d'un jardin du pôle où, la veille de Noël, des premières communiantes cueillent des lis.
..Il neige !
..Au matin, le givre met sa flore à nos vitres. Le logement sans feu attend la providentielle intervention du charbonnier. On se console - suave mari magno - aux spectacles de la rue où les hauts talons s'exercent vainement à soutenir l'équilibre des promeneuses emmitouflées dans leurs fourrures. On ne patine pas seulement à Jarville.
..Les tramways concourent pour un match de lenteur ; les attelages suent et soufflent, comme si la rue Saint-Jean était pour eux une rampe de la Yung-Frau. Quand on passe sous les arbres ils secouent leurs branches avec malice, pour se débarrasser de flocons qui nous tombent dans le cou. Les boutiquiers, devenus terrassiers, déblaient les trottoirs à grand renfort de pelles et de balais.
..Il neige !
..C'est la saison du verglas, des bronchites et des carafes frappées. Le ciel a l'air d'être en verre dépoli ; on n'y voit plus d'avions, mais des caravanes d'oiseaux inquiets des restrictions qui les privent de la carte de pain.