Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1918

 

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 4 janvier 1918 :

FROUARD

..La gelée. - Dans la matinée du 31 décembre, des accidents dûs à la glace sont survenus à deux femmes de Frouard et à un habitant de Pompey.
..Mme veuve Jantzen, âgée de 58 ans, allant aux commissions, a glissé si malheureusement qu'elle n'a pu se relever seule. Des passants l'ont aidée et conduite à son domicile. Elle se plaint de douleurs au côté droit des reins. Mme Nicolas a été fortement contusionnée en tombant.
..M. Royer Eugène, qui approche de la soixantaine, glissa au moment où il allait atteindre les dernières marches d'un escalier en pierre et roula au fond. Des passants s'empressèrent autour de lui. On le conduisit chez lui et on fit prévenir un docteur. On croit qu'il a quelques côtes enfoncées.
..La traction animale était des plus pénibles, aussi les autorités locales et militaires de ces deux agglomérations ont fait répandre dans les principales artères, et notamment aux passages les plus difficiles, du Mâche-fer qui a beaucoup facilité la marche des chevaux et piétons.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 5 janvier 1918 :

Tribunal Correctionnel

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..Coups. - Louis Molin, 18 ans, ouvrier d'usine à Pompey, et deux jeunes camarades ont frappé des ouvriers marocains. - Molin et un de ses camarades, huit jours de prison avec sursis ; l'autre jeune homme, qui a déjà été condamné, un mois de prison.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 8 janvier 1918 :

La réquisition des vins

..Des modifications sont apportées dans les méthodes de réquisition des vins. L'ensemble des déclarations a permis de réquisitionner à partir de 20 hectolitres, sur les bases suivantes : sur les récoltes de 21 hectolitres, 1 hectolitre sera prélevé ; sur 22 hectolitres, 2 hectolitres ; sur 23 hectolitres, 3 hectolitres, et ainsi jusqu'à 0 hectolitres, à partir duquel, un prélèvement du tiers sera appliqué intégralement. - Havas.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 9 janvier 1918 :

POMPEY

..Tué par un train. - Dans la nuit du 4 au 5 janvier courant, un accident mortel s'est produit en gare de Pompey au moment de l'arrivée d'un train. L'ouvrier d'usine Grosse Claude, 68 ans, domicilié à Marbache, n'a pas vu arriver ledit train et a été tamponné.
..L'infortuné Grosse a survécu encore quelques heures à la terrible secousse, mais une hémorragie interne a amené la mort.
..Le lendemain, les constatations médico-légales ont été faites en présence d'un de ses fils mobilisé, puis le défunt a été conduit à Marbache, où a eu lieu l'inhumation.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 10 janvier 1918 :

JARVILLE

..Générosité américaine. - Jarville, comme Champigneulles, Pompey, Frouard et Pont-à-Mousson, bénéficie, depuis deux mois et demi, de la générosité de nos amis américains.
..Des consultations gratuites sont données à l'infirmerie de l'usine par Mme Barlow-Brown, docteur en médecine, assistée de ses infirmières, Mme Hélène Delébecque et de miss Van Acken. Mme Délébecque est de plus une admirable interprète, connaissant toutes les finesses de notre langue.
..Les consultations sont nombreuses et suivies par une majorité de femmes et d'enfants. Il n'est pas rare que dans une seule séance, Mme Brown ne soigne jusqu'à 80 personnes.
..Les médicaments sont distribués gratuitement. Une seule condition est demandée pour recevoir des soins : être propre.
..- Cela va mieux ? demandait la doctoresse à une enfant de dix ans.
..- Oui , madame.
..- Oui, dit Mme Brown, avec un sourire, sauf que tu as oublié de laver ta figure et tes mains au savon.
..L'école maternelle de Jarville, très pauvre en mobilier et matériel scolaires, a reçu un jour la visite de Mme Brown. Dans une visite d'un quart d'heure, doctoresse avait vu tous les défauts de l'établissement et comme la qualité primordiale des Américains est de << réaliser >>, en quelques semaines l'école a été magnifiquement réorganisée. Grâce à la libéralités de Mme Brown, on a pu acheter des tables, des chaises, un grand linoléum et un matériel important. Un piano a été installé dans la salle de jeu.
..A Noël, une distribution de jouets fut faite aux enfants, dans une grande salle de l'école maternelle et ce fut une joie peu ordinaire pour les petits Jarvillois qui n'avaient jamais été à pareille fête.
..Aussi toute la population de Jarville envoie à nos amies américaines ses remerciements les plus chaleureux et l'expression de toute sa reconnaissance.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 janvier 1918 :

POMPEY

..La classe 1919. - Les conscrits de cette classe sont priés de vouloir bien se rendre à une réunion qui aura lieu le jeudi 17 courant, à sept heures du soir, dans la salle de M. François Dolweck, café du Bon-Coin, à Pompey, à l'effet d'élire un président, un trésorier et traiter des questions diverses.
..Le présent avis tient lieu de bulletin de convocation.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 18 janvier 1918 :

POMPEY

..Propos diffamatoires. Ces jours derniers, M. K..., propriétaire, occupant une haute situation dans la vie civile, actuellement lieutenant aux armées où il a été mobilisé au début de la guerre, apprennait qu'un habitant de Pompey avait tenu des propos malveillants et calomnieux sur son compte.
..Invité par cet officier à faire la preuve de ce qu'il avançait, le diffamateur du se rétracter et cela en résence de plusieurs personnes. L'officier diffamé exigea, en outre, que la rétractation fût proclamée à son de caisse, afin d'être portée à la connaissance de la population. Ce qui fut fait.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 23 janvier 1918 :

POMPEY

..Crêpage de chignons. Mlle Chesnot, ouvrière d'usine, demeurant à Nancy, a porté plainte à la gendarmerie contre Mlle Vitruve Marie, également ouvrière d'usine, domiciliée chez ses parents à Pompey, réfugiés du canton de Nomeny. Il s'agit d'un crêpage de chigons à propos d'un jeune poilu de la classe 18.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 24 janvier 1918 :

Dessin humouristique sur la crise du tabac

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 25 janvier 1918 :

POMPEY

..Mort accidentelle. Dans la soirée, le jeune Emile Journet, âgé de 11 ans, travaillant aux usines, en traversant une voie a été serré entre les tampons de deux wagons. Transporté à l'infirmerie, il est mort peu après.
..Rixe. - Le jeune Henri Hanesse, à la sortie de l'usine, fit la rencontre d'un camarade d'atelier, Denis Toillier, qui, après lui avoir cherché querelle, lui a porté plusieurs coups de poing. Il a fallu l'intervention de deux militaires pour faire cesser l'agresseur. Procès-verbal a été dressé contre Toillier, qui était porteur d'un couteau à cran d'arrêt.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 26 jnvier 1918 :

POMPEY

..Sauvetage d'un enfant. - L'autre jour, un militaire du 154e régiment d'infanterie passait dans la rue Gambetta, qui longe la Moselle. Plusieurs enfants au bord de la rivière criaient et gesticulaient. Pressentant un accident, le brave poilu se dirigea vers le groupe des bambins. Il aperçut l'un deux, - le jeune Escalier, 6 ans, - qui avait glissé dans l'eau assez profonde en cet endroit.
..N'écoutant que son courage, le soldat entra résolument tout habillé dans la rivière et put en retirer l'imprudent qui aurait infailliblement été entraîné par le courant.
..Cet enfant a été aussitôt conduit chez ses parents qui lui donnèrent tous les soins nécessaires réclamés par son état. - Nos félicitations au courageux sauveteur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 janvier 1918 :

FROUARD

..Générosité. - M. Munier, ingénieur, constructeur à Frouard, a fait don à la Mairie de 350 francs pour frais de chauffage aux indigents, et M. Fould, maître de forge à Paris, a versé 150 francs pour le même usage. M. Puech, administrateur des usines à cylindres, a versé 300 francs.
..La Municipalité de Frouard ne peut que remercier ces généreux donateurs qui, chaque année jusqu'alors, ont montré tout l'intérêt qu'ils portent à la classe des déshérités qui est l'objet de toute leur sollicitude.
...................................................Le maire de Frouard : ROLLIN.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 31 janvier 1918 :

POMPEY

..Obsèques émouvantes. - Dimanche 27, à 11 heures du matin, ont eu lieu à Pompey les obsèques des victimes du dernier bombardement, au milieu d'une nombreuse assistance très émue, venue de tous les environs. Les corps des victimes de la barbarie allemande avaient été déposés à l'hospice de Lassalle. C'est là que l'imposant cortège est venu les prendre pour les conduire à l'église de la ville où un service a eu lieu à leur intension. L'église était trop petite pour contenir cette foule émue et recueillie. Les cercueils étaient recouverts de magnifiques couronnes.
..L'orgue s'est fait entendre avec accompagnement de violon.
..Après le service funèbre les corps des victimes ont été conduits au cimetière communal. On s'arrêta à la porte d'entrée où des discours émouvants ont été prononcés, par un délégué du Syndicat des métallurgistes, par M. le Représentant de M. le Préfet, et par M. Fould, maître de forge de Pompey, qui a promis de secourir les familles des malheureuses victimes. Après l'inhumation, la foule, très impressionnée, s'est écoulée lentement.
..La famille Dumonteau, qui disparaît dans cette catastrophe, laisse un enfant à peine âgé de quelques mois pour lequel la plus grande partie des ouvriers s'est cotisée et a ramassé une certaine somme qui sera versée à la caisse d'épargne pour le pauvre petit orphelin. Le chef de service du père de cet enfant a versé la somme de 100 francs. Cet acte de solidarité honore le chef et tous ses subordonnés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 3 février 1919 :

POMPEY

..Voleur surpris. - Procès-verbal a été dressé contre Ernest Delacroix, ouvrier en bâtiment, qui a été surpris au moment où il enlevait des tuiles sur une maison abandonnée, appartenant à Mme veuve Vanacker, de Bouxières-aux-Dames.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 février 1918 :

POMPEY

..Obsèques. - Hier, ont eu lieu les obsèques d'un indigène de l'Afrique du Nord, qui faisait partie de notre armée coloniale.
..Le malheureux a été trouvé dans la forêt de Pompey par des camarades qui l'ont ramené au campement. Il résulte d'un examen fait immédiatement que le malheureux aurait reçu quelques coups de couteau qui ont déterminé la mort.
..Une enquête est ouverte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 février 1918 :

POMPEY

..Vol d'une bicyclette. - M. Jules Samuel, mécanicien, en rentrant de son travail, avait déposé sa bicyclette dans le couloir de sa maison, sans prendre la précaution de fermer la porte à clef. Le lendemain, il eut la douloureuse surprise de constater que sa machine avait été dérobée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 19 février 1918 :

Taisez-vous ! Méfiez-vous !

..Par ordre du général commandant en chef, la population civile est prévenue que toute indiscrétion par conversation ou par lettre constitue un danger pour la sécurité nationale, et que l'Autorité militaire n'hésitera pas à punir les délinquants, soit en prenant contre eux une mesure immédiate d'évacuation à l'intérieur, soit en les poursuivant devant les conseils de guerre, par application de l'article 2 de la loi du 18 avril 1886.
..Même dans le cas où aucune mesure ( poursuite ou évacuation ) ne devrait intervenir toute correspondance renfermant un renseignement d'ordre militaire quel qu'il soit, ne sera pas acheminée à destination.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 22 février 1918 :

POMPEY

..Coup de couteau mortel. - Après la paie de dernière quinzaine, un groupe de jeunes gens, la plupart de la classe 1919, étant attablés dans un café, eurent une légère discussion avec un jeune homme de la classe 16 qui, réformé, travaillait à l'usine comme aide maçon. Cette querelle paraissait terminée et, à la fermeture du café, le malheureux aide maçon recevait un coup de couteau à la poitrine te tombait sur le trottoir. Ses camarades le déposèrent sur un brancard et le conduisirent à l'ambulance de Pompey, où il succombait des suites de sa terrible blessure.
..L'auteur de ce meurtre est connu et arrêté. Il appartient à une famille d'ouvriers demeurant à Pompey.
..Violents. Cinq jeunes ouvriers d'usine, sans aucun motif, entrèrent dans le dortoirs, où ils causèrent du scandale. Invités à sortir par plusieurs ouvriers qui étaient présents, ils répondirent en les frappant. Procès-verbal a été dressé contre eux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 26 février 1918 :

Hommage au personnel de nos usines de guerre

..Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite du personnel des usines ci-après:
..1° Société alsacienne de constructions mécaniques, à Belfort ;
..2° Personnel militaire et civil du détachement du service des forges de Belfort ;
..3° Personnel dirigeant et ouvrier de la Société des aciéries de Pompey, à Pompey ;
..4° Personnel dirigeant et ouvrier de l'usine de Neuves-Maisons (hauts fourneaux et aciéries).
..Aucun éloge, aucun témoignage officiel d'admiration et de reconnaissance nationnale ne pouvait souligner avec plus d'éloquente simplicité la belle conduite des travailleurs de Pompey et de Neuves-Maisons.
..C'est une citation qui trouve naturellement sa place à la suite des communiqués annonçant les raids aériens des Boches sur notre région.
..L'héroïsme de Belfort, la ville aux Trois-Sièges, élève à sa hauteur les cités métallurgiques de Lorraine dont la vaillance ennoblit le travail et le patriotisme.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 1er mars 1918 :

Les cartes-vues

..Au sujet de l'envoi à l'étranger des cartes-vues ou cartes postales illustrées de la zone des armées. Interdiction. - Afin d'éviter de fournir à l'ennemi des renseignements précieux pour ses incursions aériennes, M. le général en chef interdit désormais aux populations civiles d'envoyer en pays étranger aucune carte-vue ou carte postale illustrée de la zone des armées, en dehors des cartes représentant des tableaux sujets allégoriques ou fantaisistes.
..Toutes les cartes expédiées contrairement à cette interdiction devront être saisies par les commissions de contrôle postal, qui enverront au G.Q.G. (bureau des services spéciaux) celles dont l'envoi leur paraîtrait suspect.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 6 mars 1918 :

 

Les restrictions

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(Journal officiel du 14 février 1918)

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..Le président de la République française ;
..Vu la loi du 10 février 1918, établissant des sanctions aux décrets et arrêtés rendus pour le ravitaillement national ;
..Sur le rapport du ministre de l'Agriculture et du ravitaillement ;
.................Décrète :

CHAPITRE 1er
Fabrication, vente et consommation du pain

..ARTICLE PREMIER. - Il est interdit :
..1° De fabriquer, vendre ou mettre en vente d'autre pain que :
..a) Le pain de consommation courante, y compris le pain brié et le bain dit : « à soupe » ;
..b) Le pain de fantaisie dit « petit pain » ayant un poids maximum de 75 grammes ;
..c) Le pain long roulé ayant un poids minimum de 700 grammes et une longueur non supérieure à 80 centimètres ;
..2° D'utiliser, pour la fabrication de ces pains, d'autres farines que la farine entière de froment et les farines de succédanés, mélangées ou non ;
..3° D'additionner ces farines d'autres substances que la levure ou le levain, l'eau, le sel ou la pomme de terre.
..En conséquence, sont interdites la fabrication, la mise en vente ou la vente de tous autres pains, notamment des biscottes fraîches ou sèches, des longuets, des gressins, des croissants, des brioches, des pains grillés ou farinés, des pains de luxe ou de fantaisie autres que le petit pain et le pain long ci-dessus autorisé.
..ART. 2. - La forme et le poids du pain de consommation courrante sont réglés d'après les usages locaux.
..La vente de ce pain, entier ou par morceaux, ne peut se faire qu'au poids ; en conséquence, le vendeur doit ou ajouter l'appoint ou n'exiger que le prix correspondant au poids livré.
..ART. 3. - La vente du petit pain et du pain long visés à l'article 1er a lieu à la pièce ; toute fois, lorsque la boulangerie n'est pas approvisionnée en pain de consommation courante, l'acheteur peut exiger que le petit pain et le pain long soient vendus au poids et au prix du pain de consommation courante.
..Dans les communes où est institué le régime des bons ou tickets pour l'obtention du pain, la vente du petit pain se fait contre remise d'un ticket de 100 grammes de pain ou de son équivalent, et celle du pain long contre remise de 8 tickets de 100 grammes de pain ou de leur équivalent, avec l'obligation pour le vendeur de le fractionner par huitième, sur demande du client.
..ART. 4. - La mise en vente ou la vente d'un pain entier ou par morceaux, additionné de viande, jambon, pâté, beurre, confiture ou tout autre aliment, est interdite.
..ART. 5. - Les seuls pains de régime autorisés sont les pains au gluten ou à la caséine. Ils ne peuvent être fabriqués que par les établissements autorisés à recevoir des farines entières destinées à cette fabrication.
..Leur vente a lieu à la pièce, sous enveloppe portant le nom du fabricant, le poids du pain, avec indication quantitative des éléments entrant dans la composition.
..ART. 6. - Dans les communes où est institué le régime des bons ou tickets sans préjudice de toutes autre infractions prévues par le Code pénal :
..1° De livrer du pain sans remise de bons ou tickets ou contre remise de bons ou tickets périmés, et de livrer une quantité supérieure à celle portée sur le bon ou ticket ou ne correspondant pas aux équivalences établies établies par l'autorité publique ;
..2° De vendre ou d'acheter de bons ou tickets ;
..3° De remettre à l'avance à un boulanger ou à tout autre vendeur de pain un nombre de tickets correspondant à une consommation supérieure à la ration de trois journées.

CHAPITRE II
Pâtisserie, biscuiterie, confiserie

..ART. 5. - Il est interdit de fabriquer, vendre ou mettre en vente, sous quelque forme que ce soit, de la pâtisserie fraîche ou sèche, des pâtés en croûte ou de la biscuiterie.
..Toutefois, les fabriques de biscuits continueront à travailler pour l'exécution des commandes passées par le ministère de l'agriculture et du ravitaillement.
..ART. 8. - Il est interdit de fabriquer, vendre ou mettre en vente :
..1° De la confiserie ou des fruits confits préparés avec du sucre ou du miel ;
..2° Des entremets ou des glaces préparés avec du lait frais ou condensé, de la crème, du sucre ou de la farine ;
..Les produits dont la fabrication, la vente et la mise en vente demeurent licites, en vertu du présent article, ne pourront être exposés aux étalages des magasins ou boutiques.
..ART. 9. - Il est interdit de fabriquer, vendre ou mette en vente d'autre chocolats que le chocolat de qualité courante en tablettes, en bâtons, en croquettes ou en poudre et ne contenant pas plus de 36% de cacao. Sont, en conséquence, interdites la fabrication, la mise en vente ou la vente des chocolats de luxe, des chocolats fondants ou au lait et de la confiserie de chocolat.
..Ne sont pas compris dans cette interdiction les cacaos en poudre ainsi que les produits en poudre contenant du chocolat ou du cacao.
..Toutefois, ces produits ne peuvent être mis en vente ou vendus que sous enveloppe portant le nom du fabricant et l'indication quantitative des éléments entrant dans la composition.
..Les prescriptions du paragraphe précédent sont applicables à la vente et à la mise en vente des produits en poudre contenant des céréales et destinés à l'alimentation des enfants et des malades.

CHAPITRE III
Hôtels, restaurants et autres établissements ouvert au public

..ART. 10. - Dans les hôtels, pensions de famille, restaurants, cafés, buffets, buvettes, crémeries, cantines, maison de thé, et dans tous autres établissements servant à la clientèle des aliments et des boissons, il est interdit de servir ou de consommer :
..1° Du beurre frais, ou conservé, autrement que dans la préparation des aliments ;
..2° Du lait caillé ou aigri ;
..3° De la crème, sous quelque forme que ce soit, et notamment la crème d'Isigny, la crème de Chantilly et le petit-suisse ;
..4° Des fromages à la crème et des fromages mous tels que demi-sel, brie, coulommiers et camembert double-crème et leurs imitations ou assimilés, lorsque ces fromages contiennent plus de 36 grammes de matière grasse pour 100 grammes de matière sèche.
..Dans ces mêmes établissements, il est interdit de servir du sucre ; mais les clients demeurent libres d'en apporter ; il est également interdit de consommer sur place les produits visés au présent article dans les magasins où ils sont mis en vente ou vendus dans leurs dépendances ou annexes.
..ART. 11. - Dans tous les établissements visés à l'article précédent, sauf dans les wagons-restaurants, les cantines et buffets des gares, il est interdit de consommer ou de servir :
..1° Du lait frais ou condensé et de la crème, purs ou mélangés avec une préparation quelconque telle que thé, café ou cacao, après neuf heures du matin.
..2° Tous les aliments solides, entre 9 heures et 11 heures et entre 14 h. 30 et 18 h. 30.
..ART. 12. - Dans ceux des établissements visés à l'article 10 où le prix du repas à la carte ou à prix fixé dépasse 6 fr., il est interdit de consommer ou servir au même client plus de deux plats garnis de légimes ou non et plus d'un seul petit pain de consommation courante.
..En dehors de ces deux plats, le client peut demander :
..1° Un potage, un hors-d'oeuvre ou des huîtres ;
..2° Un dessert (fruit, compote, confitures, marmelade, glace fabriquée sans lait ni crème ni sucre ni oeuf ni farine).
..Dans les établissements visés au présent article la consommation de tout fromage est interdite.
..ART. 13. - Les interdictions prononcées par les articles 10, 11, 12 ci-dessus s'appliquent également :
..1° Aux personnes habitant un appartement ou une chambre réservés dans un (ndlr: manque la fin de la ligne)
..2° Aux cercles, casinos, ainsi qu'en tous lieux où la consommation des boissons et des aliments n'est pas entièrement gratuite.

CHAPITRE IV
Dispositions diverses et générales

..ART. 14. - Outre l'interdiction prononcée par l'article 2 de la loi du 25 avril 1916 d'employer du froment, de la farine ou dupain pour l'alimentation du bétail et des chevaux, ânes et mulets, il est interdit d'utiliser pour l'alimentation de tous autres animaux :
..1° Le froment en grains, propre à la mouture, qu'il soit pur ou mélangé à d'autres céréales ;
..2° La farine de froment propre à la panification, ainsi que la farine des succédanés dont le mélange est autorisé pour la fabrication du pain ;
..3° Le pain propre à la consommation humaine, fabriqué avec de la farine de froment mélangée ou non avec des farines de succédanés.
..ART. 15. - Outre l'interdiction prononcée par l'article 2 de la loi du 8 avril 1917 d'employer le froment pour la distillerie, il est interdit d'utiliser pour la fabrication de l'alcool, les céréales servant à la fabrication du pain et l'avoine.
..ART. 16. - Les dispositions du présent décret entreront en application le 25 février 1918, sauf en ce qui concerne les dispositions de vente et de mise en vente prévues par les articles 5 et 9, qui seront exécutoires à partir du 1er mars 1918.
..A dater de cette mise en application, sont abrogés toutes dispositions réglementaires contraires et notamment :
..1° Les articles 7 du décret du 19 avril et 3 du décret du 3 mai 1917 ;
..2° Les articles 9 à 13 et 16 à 19 du décret du 30 novembre 1917 ;
..3° L'arrêté ministériel du 3 septembre 1917.
..ART. 17. - Le ministre de l'agriculture et du ravitaillement est chargé de l'application du présent décret.
......................................................Fait à Paris, le 12 février 1918.
............................................................................R. POINCARÉ.
........................................................Par le Président de la République :
................................................................Le ministre de l'Agriculture et du ravitaillement,
.....................................................................................Victor BORET.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 7 mars 1918 :

POMPEY

..Débit consigné. - Pour infraction aux règlements militaires, le débit de boissons tenu par les époux G..., avenue Gambetta à Pompey, a été consigné à la troupe pour une durée de 15 jours.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 13 mars 1918 :

POMPEY

..Pour nos prisonniers. - La population ouvrière de Pompey qui peine à son labeur journalier, qui est soumise parfois à de rudes épreuves lors du passage des oiseaux nocturnes dont on se rappelle encore les exploits tout récents, ne reste pas indifférente aux souffrances de nos malheureux prisonniers de guerre. En effet, elles sont nombreuse les familles qui ont un et même deux des leurs prisonniers dans les geôles allemandes.
..Certes, leur moral n'est pas abattu, car ils vivent dans cet espoir de prochaine délivrance et dans la victoire finale, mais la faim est pour eux une torture insupportable.
..Aussi pour les encourager et les aider à supporter leur pénible exil, les ouvriers se sont cotisés et ont réuni quelques centaines de francs qui serviront à l'achat de vivres qui seront expédiés par colis à nos malheureux prisonniers.
..Nous ne laisserons pas sous silence ce beau geste de nos populations ouvrières qui, en dépit de cette vie chère, pensent aux souffrances de nos vaillants poilus.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 mars 1918 :

FROUARD

..Concert. - Dimanche, 10 mars, de 4 h. à 5 heure du soir un brillant concert musical a été donné par une excellente musique militaire, sur la place de l'Hôtel-de-Ville. Profitant d'un jour de fête etd'une belle après-midi, la population de Frouard s'était rendue en foule à ce concert, qui fut un véritable régal pour les habitants de la grande agglomération. Les premières notes de la musique se répercutèrent dans la vallée de la Moselle, qui sépare Pompey de Frouard, et les échos en arrivèrent aux oreilles des habitants de Pompey, qui vinrent aussitôt devant l'Hôtel de Ville de Frouard, où avait lieu le concert.
..Les applaudissements ne furent pas ménagés. Ce brillant concert se termina à 5 heures.
..Remarqués dans l'assistance
...................le premier adjoint , M. Bidu, caissier de l'usine de Montataire; M. Abraham, directeur des écoles de garçons de Frouard, et Madame, et divers fonctionnaires de la ville.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 21 mars 1918 :

POMPEY

..Débit consigné. - Le café de la Poste, à Pompey, a été consigné à la troupe et aux ouvriers militaires pour une durée de 30 jours, à partir du 16 mars.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 mars 1918 :

POMPEY

..Une voleuse. - Procès-verbal a été dressé contre Eugénie Munier, journalière, qui a avoué avoir dérobé deux coupons d'étoffe à M. Jean-Baptiste Georges. Apprenant que celui-ci avait porté plainte, elle a brûlé un des coupons, s'étant servi de l'autre pour faire des vêtements. La voleuse a désintéressé M. Georges.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 mars 1918 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Coups. - Adolphe Weber, Fernand Maillard, Emile Schmitt, 18 ans, et Paul Colin, 19 ans, journaliers, étant entrés, à la nuit, dans le dortoir des usines de Pompey, ont frappé plusieurs ouvriers qui étaient couchés. - Chacun quinze jours de prison avec sursis.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 29 mars 1918 :

POMPEY

..Accident. - L'autre jour, Jacquemin Adolphe, 37 ans, demeurant à Pompey, était occupé à détacher un bloc de métal lorsque celui-ci se détacha soudain et lui glissa sur la jambe.
..L'ouvrier fut relevé avec une jambe brisée et conduit dans une ambulance.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 31 mars 1918 :

La Lorraine à la Foire de Lyon
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................................................................................Lyon, mars 1918.
..La Foire de Lyon de 1918 se termine dans une apothéose de clair soleil de succès.
..Quel contraste saisissant lorsque, comme nous l'avons fait, on vient de Nancy à Lyon en passant par Paris.
..Ici tout resplendit, les rues, les places, sont brillamment éclairées, les magasins, les restaurants, les hôtels sont illuminés de mille feux, et nous, habitués que nous sommes aux ténèbres des villes du front, nous en sommes éberlués.
..Mais là se bornent nos étonnements et nous ne sommes pas, loin de là, jaloux des succès des villes de l'arrière, qui profitent largement de la situation de celles qui sont plus exposées. Lyon a vu depuis 1914 sa population augmentée de 250.000 âmes.
..Nous n'en parlerions même pas s'il ne fallait, une fois de plus, faire remarquer aux pouvoirs publics l'illogisme des prescriptions gouvernementales qui englobent toute la FRance, sans faire aucun cas des situations particulières et exceptionnelles dans lesquelles les villes du front se trouvent.
..La Foire de Lyon a réuni un groupe important de 3.176 adhérents. La progression constante du nombre de participants prouve mieux que nous ne pourrions le dire le succès de la grande foire d'échantillons française. La seule qui devrait exister pour pouvoir donner son plein rendement d'affaires et de succès.
..En 1916, lors de la première foire, il y avait 1.342 adhérents. En 1917, 2.593.
..Après le triomphal succès de la Foire de 1918, sans préjuger de l'avenir, nous pouvons assurer que le nombre des participants s'accroîtra dans de telles proportions qu'il sera difficile d'admettre toutes les demandes.
..Evidemment, il y a largement de la place à Lyon pour construire un nombre plus important de stands.
..Mais la question des logements des participants à la Foire et des visiteurs n'est pas un des moindres problèmes à résoudre, et il n'est pas superflu de dire que, s'il y a une ombre dans le splendide succès de la Foire, c'est celle des logements.
..La Lorraine a voulu, malgré les circonstances présentes, participer à la Foire de Lyon. Elle a voulu montrer au monde que, malgré ses angoisses, elle tient et qu'elle tiendra encore tant qu'il le faudra.
..Certe, la participation de nos compatriotes aurait été plus importante si nous avions eu plus de sécurité industrielle que celle sur laquelle nous pouvons tabler ; ce n'est pas le cas et bon nombre d'industries qui auraient désiré marquer leur place à la Foire de Lyon ont dû s'abstenir pour cette année.
..Les Lyonnais ne nous en veulent pas de cette abstention ; ils n'ignorent pas que nous sommes toujours de tout coeur avec eux, en attendant que des circonstances plus propices nous permettent de leur apporter un appui moins moral et plus effectif.
..Dans le groupe des arts décoratifs et des arts industriels, nous remarquons les meubles Majorelle, qui malgré tout... a voulu participer au succès de Lyon, et cela avec d'autant plus de volonté que son magasin de la rue République à Lyon peut remémorer aux visiteurs ce qu'était une partie de celui de Nancy.
..Plus loin, des vases de Daum, dont il est superflu de faire l'éloge. Les grès des frères Mougin sont comme toujours très admirés des connaisseurs, mais les non initiés ne se rendent pas compte de la somme de travail et d'art qu'il faut déployer pour cette production.
..La cristallerie de Baccarat a également dans cette section une très belle exposition qui est d'ailleurs complétée par son stand de vente dans le groupe 33.
..Il est superflu de dire que la métallurgie lorraine occupe la grande place à laquelle elle a tous les droits.
..Le stand de la Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt, avec ses divers produits, est un des plus visités.
..Plus loin, ce sont les Forges et aciéries de Pompey qui ont organisé dans la salle du Conservatoire des démonstrations cinématographiques des phases de leur fabrication.
..Voilà Pont-à-Mousson. La Société des hauts-fourneaux et fonderies de Pnt-à-Mousson tient, envers et contre tout, à prouver sa vitalité. On ne saurait trop en féliciter ses éminents directeurs.
..Nous voyons encore MM. Gouvy et Cie, de Dieulouard, le Comptoir Métallurgique de Longwy, le Consortium des Mines du bassin de Briey.
..Combien ces noms sont douloureux à nos coeurs, mais aussi quel réconfort dans la certitude que nous pourrons bientôt les avoir réellement avec nous.
..Les appareils de levage et de manutention des ateliers Diemer sont très remarqués.
..Voilà Louis Perbal avec ses mâts-grues, connus maintenant du monde entier. Il a d'autant moins le droit d'être omis qu'il n'oublie jamais sa petite patrie lorraine et il est un des plus assidus du déjeuner lorrain de Paris.
..La broderie lorraine a pour permettre d'apprécier la beauté continuelle des ses productions : la Société anonyme des dentelles et broderies lorraines (ancien atelier de broderie de la Ville de Nancy, créé par M. Antoine).
..De blainville, Mme Ferry et Mme Buisson. Nous voyons aussi Mme Laurent, rue de l'Oratoire, à Nancy.
..Deux firmes seulement représentent la chaussure, ce grand élément industriel de la prospérité nancéienne. Ce sont les maisons Claude et Paul Doerflinger. Nul ne s'étonne des progrès accomplis par la maison Doerflinger, lorsque l'on sait qu'elle est dirigée par M. Olriau.
..Parmi ceux qui tiennent le plus et ceux qui tiennent le mieux, on ne peut oublier la maison Berger-Levrault et Cie. C'est à ce titre qu'elle a obtenu à Lyon le succès auquel a droit cette vieille firme alsacienne, devenue nacéienne, et qui compte bien toujours être nôtre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 3 avril 1918 :

POMPEY

..Les grenades. - Samedi, vers 6 heures du matin, les nombreux ouvriers et ouvrières qui se rendaient à leur travail, entendirent une explosion vers l'usine et crurent un moment à un commencement de bombardement. Heureusement rien de ce côté-là, mais malheureusement cette explosion matinale était due à une grenade, manipulée par le jeune Bernard Charles, 15 ans, demeurant chez ses parents, à Pompey. L'imprudent a reçu un grand nombre de projectiles sur différentes parties du corps, dont quelques-uns lui ont occasionné de sérieuses blessures. Cependant aucune d'elles ne met sa vie en danger, sauf complications.
..Il a été admis d'urgence dans un hôpital.
..Comment ce jeune garçon s'est-il procuré cette grenade ? C'est ce que l'enquête ouverte par la gendarmerie nous fera connaître.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 avril 1918 :

POMPEY

..Concert militaire. - Lundi de Pâques, après-midi, les habitants de notre cité ouvrière ont eu l'agréable surprise d'un concert militaire. L'excellente musique d'un régiment................de passage, avait pris place en face du château de Navarre, à l'intersection des routes de Nancy à Metz, de l'avenue Gambetta et la route de Custines. Tout Pompey, Frouard sa voisine, et la foule venue des environs emplissaient les rues avoisinantes. Les différents morceaux, très bien exécutés, ont été aussi fort applaudis. Ce fut un véritable régal pour nos braves ouvriers, qui peinent toute la semaine pour la défense nationale.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 11 avril 1918 :

POMPEY

..Dimanche, à 2 heures du soir, un grand nombre d'habitants de Pompey et de Frouard s'étaient rendu dans une des salles de la mairie de Pompey, où devait avoir lieu un service commémoratif en l'honneur de M. Marc Jacquet, tué tout récemment au front, aux environs de l'inviolable citadelle de Verdun.
..Deux salles spacieuses, communiquant entre elle par une large porte étaient remplies de monde, venu là témoigner sa sympathie à la famille Jacquet.
..Un ministre protestant, placé entre les deux salles, officiait.
..Nous avons remarqué dans l'assistance des membres de l'enseignement et du conseil municipal des deux localités.
..A 3 heures, cette cérémonie simple, mais touchante prenait fin.
..Une quête fructueuse a été faite au profit des oeuvres de guerre.
..Nous adressons nos condoléances à la famille Jacquet, si douloureusement éprouvée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 12 avril 1918 :

Carte d'alimentation

..La carte d'alimentation instituée par le Gouvernement sera mise en distribution à partir du 15 avril prochain.
..Les cartes d'alimentation portent les mêmes numéros que les carnets de sucre.
..Elles seront délivrées, avec les tickets du mois de mai, en échange de ces carnets.
..Les bureaux de distribution seront ouverts, sans interruption, de 9 heures du matin à 4 heures du soir, aux endroits indiqués par les affiches placardées en ville.
..Afin d'éviter tout encombrement et toute confusion, il est spécialement recommandé aux intéressés de bien prendre note, en consultant les affiches, du jour et du local auxquels correspond le numéro du carnet de sucre du chef de famille.
..Les personnes qui se présenteraient avant ou après la date fixée ne pourraient recevoir satisfaction.
..N.-B. - Les carnets spéciaux donnant droit à un supplément de sucre pour les enfants ne sont pas annulés et leurs tickets resteront valables, ainsi que les bons délivrés aux malades et aux permissionnaires.
..Il est rappelé que toute réclamation doit être adressée, par écrit, au Service des cartes, à l'Hôtel de Ville, en indiquant le numéro de la carte du chef de famille.

 

POMPEY

..La main qui file. - Mme veuve Michel, demeurant aux Cités de la Gare, a été victime d'un vol assez important. Un sac de pomme de terre d'environ 100 kilos et une cinquantaine de bouteilles de conserves lui ont été soustraits dans sa cave.
..Par suite de circonstances particulières, cette dame n'habitait plus momentanément son logement, et les voleurs, qui connaissaient ce détail, en ont profité pour la dévaliser.
..Mme Michel a porté plainte à la gendarmerie contre inconnu, car elle n'a aucun soupçon.
..La vie est chère, mais point pour tout le monde.

 

Etat des récoltes
...Au 1er avril 1918

..Meurthe-et-Moselle. - La période de beau temps qui s'est manifestée en février s'est continuée en mars et a permis de procéder sans arrêt et dans de très bonnes conditions aux labours de préparation des terres et aux semailles de céréales de printemps. Les seigles et blés d'automne se présentent très favorablement. Les semailles de blé de printemps, peu importantes cette année, sont actuellement terminées. Celles d'avoine se poursuivent activement. Les prairies paraissent bien fournies et promettent une bonne récolte. La taille de la vigne touche à sa fin, on donne maintenant la première façon culturale. La végétation des arbres fruitiers est beaucoup plus avancée que l'an dernier, les rameaux sont chargés de boutons à fruit, qui font espérer une abondante production.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 avril 1918 :

Biscuiterie et confiserie

BISCUITERIE

..En vue de permettre l'écoulement des stocks déclarés de biscuits existant dans les fabriques et chz les détaillants, M. le ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement a décidé d'en autoriser la vente au public par les détaillants, qui pourront se réapprovisionner auprès des fabricants. Les fabricants réserveront aux oeuvres d'assistance déjà appelées à bénéficier des ces cessions 10 % du prix des biscuits cédés aux détaillants.
..En Meurthe-et-Moselle, la vente des biscuits par les détaillants pourra avoir lieu tous les jours, à l'exclusion des mardi et mercredi de chaque semaine.
..Les détaillants ne pourront se réapprovisionner chez les fabricants que jusqu'au 30 avril.
..La mise en vente des discuits par les détaillants cessera le 15 mai.
..Après cette date, la vente de ces produits sera formellement interdite.

CONFISERIE

..Est interdite dorénavant aux termes du décret du 2 avril dernier, art. 13 (modifiant l'article 8 du décret du 12 février 1918) de fabriquer, vendre ou mettre en vente :
..1° Des fruits confis et de la confiserie préparés avec les matières suivantes : sucres, cassonades et mélasses, sucres intervertis, glucoses ou sucres de fécule, miels, sucres de raisin ou de tous autres fruits, cacao et chocolat.
..2° Des entremets ou des glaces préparés avec du lait frais ou condensé, de la crème, des oeufs, de la farine ou des matières sucrées énumérées ci-dessus.
..Les produits visés ci-dessus actuellement fabriqués pourront être mis en vente tous les jours de la semaine, sauf les mardis et mercredis jusqu'au 1er mai 1918.

 

Appel aux jeune gens de la classe 20

.........Camarade,
..Le formidable assaut de nos ennemis qui, dans les plaines de la Picardie, tentent d'anéantir nos armées afin de se ruer sur Paris , Dunkerque et Calais, démontre éloquemment la gravité du péril suspendu de nouveau sur la France.
..Mais l'héroïsme, l'indéfectible dévouement de ses fils, cette fois encore, sauveront notre chère Patrie.
..Déjà l'impétueux raz de marée se voit obligé de ralentir, entravé dans son élan par la sublime résistance de nos soldats, accourrus devant la menace.
..« Le flot expire sur la grève », a dit le général Foch, l'éminent stratège à qui la France et ses Alliés viennent de confier leurs destinées ; « mes poilus le tiennent endigué ».
..Mais le boche est tenace : grisé par le facile succès que lui a valu la défection russe, il compte revenir à la charge jusqu'à ce qu'il ait mis nos armées en déroute.
..Il ne passera pas, mais avant notre victoire finale, de durs combats sont encore à prévoir.
..Nos buts de guerre ne sont pas ceux de la cruelle Germanie, la conquête des territoires, l'asservissement des peuples. Au contraire, la France, notre France immortelle, se bat pour délivrer nos frères opprimés depuis l'inique spoliation de 1870, pour libérer nos départements envahis par l'odieuse agression de 1914, pour exiger la réparation des injustices et des cruautés commises envers la Belgique, la Serbie, la Roumanie.
..Sa tâche est rude ; c'est pourquoi elle a plus que jamais besoin du concours de tous ses fils.
..Nous conscrits de la classe 19, nous allons, dans quelques jours, allègrement répondre à son appel.
..Déjà formés par nos dévoués instructeurs de l'Avant-Garde Lorraine, notre école de préparation militaire, nous sommes heureux et fiers de pouvoir donner sans tarder à notre chère Patrie une aide efficace, de contribuer à empêcher le boche de franchir la digue.
..Mais il faut que si la guerre se prolonge, nos futurs camarades de la classe 20, se trouvent aussi dans les mêmes dispositions, aient acquis la même performance.
..C'est pourquoi, avant de partir rejoindre les héroïques phalanges qui combattent pour la plus sainte des causes, nous convions nos cadets à venir reprendre notre place à l'Avant-Garde Lorraine.
..Camarades, ne l'oubliez pas : vous êtes désormais les suprêmes espoirs de la France, vous devez subordonner vos plaisirs à votre devoir patriotique.
..Si un jour, nous qui partons pour obéir à ce devoir, nous tombons face à l'ennemi, nous mourrons tranquille en songeant que l'école de patriotisme que nous avons fondée reste debout et fréquentée; que, dans la mort même, nous combattons encore pour la France...
..Cadets, donnez, en vous faisant inscrire à l'Avant-Garde Lorraine, cette suprême consolation à vos aînés, à ceux qui s'en vont là-bas pour la défense du droit et de la liberté, l'espoir que vous suivrez leur exemple et que vous êtes leurs dignes successeurs.
..Ainsi déjà vous mêlerez vos voix aux accents sublimes que font retentir nos vaillants, en repoussant, là-bas, sur les rives de la Somme, les colonnes infernales :
.................................................................................Pour le Groupe :
................................................................................................Le conscrit délégué,
...................................................................................................Albert POLLOT.

 

Tribunal Correctionnel

.../...
..Vols. - René-Alphonse Parisot, 19 ans; René Libert, 18 ans, et Louis Gentel, 17 ans, étaient assosiés pour commettre de nombreux vols dans la commune de Champigneulles et les environs. Ils ont dérobé, notamment, des lapins à divers propriétaires, une bicyclette à Pompey, un sac d'avoine à la gare, une brouete sur le canal, etc. Puis ayant soustrait des grenades à des militaires, ils allèrent les jeter dans la rivière pour prendre du poisson.
..Les trois garnements allaient vendre le produit de leurs vols à un restaurateur, Charles Mathieu, 36 ans, chez lequel ils faisaient bombance avec l'argent qu'ils touchaient.
..Gentel, malgré son jeune âge, a déjà comparu plusieurs fois devant le tribunal.
Mathieu, malgré les affirmations de ses co-inculpés, nie les faits. Gentel est envoyé dans une maison de correction jusqu'à sa majorité. Parisot et Libert, chacun quatre mois de prison, avec sursis. Mathieu, quatre mois.
.../...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 18 avril 1918 :

CUSTINES

..Bribeurs pincés. - Les gendarmes de Pompey, en surveillance sur les bords de la Moselle, au lieudit «la Gueule d'Enfer», ont surpris quatre militaires qui venaient de jeter des grenades dans la rivière et qui ramassaient le poisson à l'aide d'épuisette.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 avril 1918 :

POMPEY

..Arrestation. - La gendarmerie a mis en état d'arrestation Boyonnie, qui, pris de boisson, jetait des pierres aux travailleurs coloniaux et les menaçait d'un couteau. Un courageux épicier sortit, d'un coup de poing bien appliqué envoya rouler sur le pavé l'homme et son couteau.
..Peu satisfait du tour qui lui arrivait, Boyonnie menaça son nouveau partenaire de le faire danser avec des grenades. M. M... prévint la police. Boyonnie qui, en effet s'était procuré trois grenades, se rendait dans le dortoir de M. Neyhouser.
..La gendarmerie l'arrêta et, le fouillant, trouva en sa possession les trois explosifs.
..Boyonnie paiera plus cher que ça ne vaut son escapade.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 avril 1918 :

Carte d'alimentation

..La carte d'alimentation devra être en usage à dater du 1er mai, il est rappelé au public que le coupon n° 1 de cette carte servira chaque mois à obtenir les feuillets de tickets de pain pour le mois suivant.
..Les boulangers ne pourront délivrer de pain que contre remise de ces tickets.
..Les hôteliers et restaurateurs devront exiger de leur clientèle les tickets de pain représentant la consommation de chaque client. Ces tickets remis au boulanger leur permettront d'obtenir le pain nécessaire à l'établissement.
..Pour la consommation des deux premiers jours du mois de mai, les hôteliers et restaurateurs devront demander à la mairie (service des cartes) des bons spéciaux qui leur permettront de se procurer du pain en attendant la remise de tickets par les clients.
..Le coupon n° 2 de la carte d'alimentation représentera 500 grammes de sucre et remplacera les tickets du carnet de sucre qui sera supprimé à partir du 1er mai.
..Ces coupons permettront d'obtenir cette quantité de sucre chez tous les épiciers qui devront eux-mêmes les détacher de la carte d'alimentation et les coller sur une feuille spéciale avant de les rendre à la mairie.
..Les coupons de la carte d'alimentation et les tickets de pain sont valables dans toute la France.
..Toute carte d'alimentation perdue ou détruite ne pouvant être remplacée par le service des cartes, les intéressés devront veiller avec le plus grand soin à la conservation de leur carte.
..Les personnes n'ayant pas encore retiré - dans les centres de distribution mentionnés aux affiches - leur carte d'alimentation ou les tickets de pain du mois de mai, sont invitées à le faire le plus promptement possible, si elles ne veulent pas s'exposer à être privées de pain à dater du 1er mai.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 avril 1918 :

Tribunal Correctionnel

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..Pêche à la grenade. - Emile Michel, entrepreneur de Pompey, a recueilli du poisson tué par une grenade jetée par un soldat, Théodore Dupart. Michel prétend qu'il était par hasard au bord du Madon lorsque le militaire jetait ses engins. - Chacun un mois de prison avec sursis et 200 fr. d'amende.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 1er mai 1918 :

Vente du sucre

..A partir du 1er mai tout commerçant ou épicier admis à la vente du sucre ne doit livrer cette denrée à qui que ce soit sans exiger en échange la remise du coupon n° 2 de la carte individuelle d'alimentation. Ce coupon doit être détaché par le négociant lui-même.
..Les coupons n° 2 des cartes catégories J. T. A. et V. valent 500 grammes.
..Les coupons n° 2 des cartes de la catégorie E. valent 750 grammes.
..Les permissionnaires ou militaires en mission temporaire ont des tickets spéciaux adhérents à leur feuille de tickets de pain. Ces tickets donnent droit à 250 grammes.
..Les cartes de sucre précédemment en usage n'ont plus aucune valeur. Toutefois resteront en vigueur les bons spéciaux (couleur rouge) délivrés aux malades et aux personnes âgées.
..Tout commerçant ou épicier qui ne se conformerait pas à ces dispositions se verrait éliminer de la répartition du sucre et s'exposerait en outre à des sanctions pénales.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 4 mai 1918 :

POMPEY

..Vol. - Pendant la nuit, des inconnnus ont pénétré, à l'aide de fausses clefs, dans le magasin de la cimenterie et ont dérobé cinq cents sacs en toile blanche, portant des inscriptions en anglais. Le préjudice est évalué à 1.000 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 5 mai 1918 :

POMPEY

..Désagréable réveil. - Une aventure bien désagréable est arrivée l'autre jour à un ouvrier mobilisé, détaché dans une usine de guerre. M. Louis Poincelot, muni d'une permission de quelques jours, avait décidé de faire une surprise à ses parents, qui habitent Baccarat, d'aller les voir sans les avertir. Après avoir fait un ballot de tous ses effets et fait l'achat de quelques provisions de bouche, M. Poincelot monte dans le train qui devait le conduire vers les siens. Il s'installe dans un compartiment aussi commodément que possible, ainsi que ses bagages, puis il déploie « Est Républicain » pour savoir les nouvelles. Un peu fatigué et balloté par le train, notre ouvrier ne tarde pas à être gagné par un doux sommeil, auquel il ne peut résister. Il se réveille à Lunéville, alors qu'il devait changer de ligne à Blainville. Grande est sa surprise, mais aussi plus grande encore est celle de constater qu'aucun des bagages qui l'accompagnaient ne se trouvaient là. Avaient-ils changé de train à Blainville ? Ces bagages, qui contenaient sa permission accordée par ses patrons et un porte-monnaie contenant une certaine somme, avaient changé de maître.
..Navré de cette désagréable aventure, M. Poincelot fait demi-tour sur Blainville. Là, un gendarme lui demande ses papiers, mais il constate que l'ouvrier n'a pas de permission pour aller voir les siens. Cette deuxième surprise tout aussi désagréable que la première, le renverse, surtout lorsque le gendarme lui fait reprendre le chemin de l'usine.
..Notre brave ouvrier a conté sa mésaventure à la gendarmerie.
..Il a juré mais un peu tard qu'il ne s'endormirait jamais plus dans les trains.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 6 mai 1918 :

Vente de confiserie

..Il est bien entendu que doivent être considérés comme confiserie les pâtes pectorales, les bonbons de réglisse, les boules de gommes, les pastilles dites de Vichy et « Nancy-Thermal ». La vente et la mise en vente en sont, par conséquent, formellement interdites dans toutes épiceries, dans tous magasins d'alimentation, buffets, tea-room, etc.
..Un certain pouvoir médicamenteux étant attribué à ces produits, la vente en demeure permises dans les seules pharmacies.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 mai 1918 :

Un orage

..Nous avons eu, mardi soir, après une journée de chaleur fatiguante, le premier orage sérieux de l'année.
..Le tonnerre a pris des résonnances de 380, comme il convient en temps de guerre, et les grêlons, dont un pluie bienfaisante amortissait heureusement le choc, n'ont pas tardé à répondre à ses appels.
..L'orage a grondé, presque sans répit, entre 19 et 20 heures, puis de copieuses averses se sont succédées toute la soirée et toute la nuit.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 10 mai 1918 :

POMPEY

..Acte de malveillance. - Des malfaiteurs n'ont rien trouvé de mieux que de couper la nuit les amarres du ponton stationné sur la Moselle canalisée aux environs des usines de Pompey. Rendu ainsi libre, le ponton, à moitié chargé, s'en alla à la dérive au gré du courant et passa par dessus le barrage de Pompey-Custines où il s'abîma en grade partie. Par la suite, il se produisit une baisse considérable dans le niveau, ce qui gêna beaucoup la batellerie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 13 mai 1918 :

POMPEY

..Escamotage râté. - Deux ouvriers d'usine consommaient au bar franco-espagnol à une table différente. L'un d'eux donna un billet en paiement de sa consommation et le patron du débit lui rendit exactement la monnaie, notamment 3 billets de 5 francs, que le client plaça dans un joli étui rouge.
..Au lieu de placer l'étui dans sa poche, l'ouvrier le laissa tomber à terre par mégarde, se leva et partit.
..L'autre ouvrier le ramassa vivement, mais son geste fut néanmoins aperçu. M. Carrellas, patron du débit lui fit remettre l'étui à son légitime propriétaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 14 mai 1918 :

MÉDAILLES DU TRAVAIL

MEURTHE-ET-MOSELLE

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..M. Mourot (Jules-Auguste), ouvrier ajusteur mécanicien à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Frouard.
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..M. Nicolas (André), manoeuvre à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Custines.
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..M. Pull (Nicolas, ouvrier chargeur à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
..M. Rassel (Pilippe), ouvrier tourneur à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Pompey.
.../...
..M. Rittgen (Pierre), machiniste à la société anonyme des hauts-fourneaux, forges et aciéries de Pompey, à Belleville.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 16 mai 1918 :

VIGNE ET MILDIOU

..Si le mois de mars a été très beau et a permis d'effectuer les principaux travaux de la vigne dans d'excellentes conditions, le mois d'avril a tenu à justifier sa mauvaise réputation et nous a gratifiés d'une humidité abontante et froide ; aussi les belles espérances que faisait naître la préparation floralé des arbres fruitiers se sont-elles déjà évanouies et les chenilles, que l'échenillage ordinaire n'a pu atteindre, s'en sont donné à coeur joie ; pourvu qu'il n'en soit pas de même pour la vigne. Le mois de mai ne veut pas être en reste avec son prédecesseur et, lui aussi, nous arrose copieusement ; la terre ne paraît plus vouloir absorber l'eau que le ciel lui distribue gratuitement et cela, hélas ! sans aucune restriction ; il n'est point besoin de carte pour en recevoir tant et plus ; aussi la vigne, sur laquelle l'humidité d'un sol saturé d'eau, a une influence considérable, se trouve-t-elle dans des conditions de réceptivité très grandes. Le sulfate de cuivre est cher, mais le vin aussi, et la vigne mérite qu'on la soigne sérieusement si on veut obtenir un résultat appréciable. Il va falloir sulfater bientôt - sitôt que les raisins se seront montrés et ne pas attendre qu'ils soient abrités par les feuilles; c'est le moyen de pouvoir les atteindre plus sûrement et de les préserver du mildiou de la grappe, si désastreux parfois.
..La bouillie la plus efficace est, sans contredit, la bouillie à la chaux, bien préparée avec de la chaux grasse ; la chaux hydraulique ne doit être utilisée que pour les poudrages, un peu avant la floraison. Nous recommandons pour cette première opération, en raison des conditions présentes d'humidité du sol la dose de :
..3 kgs sulfate de cuivre pour 1 kg 500 de chaux pure ; la quantité de chaux peut être augmentée légèrement, sans nuire à l'efficacité du sulfatage. Les bouillies basiques, c'est-à-dire celles qui renferment une proportion plus grande de chaux, sont très bonnes et ont une durée de préservation plus longue ; leur seul inconvénient est d'être un peu moins fluides ; un peu de savon gras remédie très bien à ce petit défaut.
..La chaux grasse peut être difficle à trouver en ce moment et la bouillie à la soude sera alors employée ; les doses sont les mêmes :
..3 kgs de sulfate de cuivre pour 1 kg 500 de soude à 90° ; si on employait la soude des ménages, il faudrait en mettre 2kgs 500. En ce qui concerne la soude, on ne peut point en augmenter la dose sans inconvénient, un arrêt de stupéfaction sur la vigne.
..Si on emploie d'autres préparations, il en est d'excellentes, il faut veiller à ce que la dose de sulfate de cuivre soit de 3 kgs, ce qui revient en général, à doubler et même tripler les doses marquées sur les paquets, pour avoir une dose de sulfate de cuivre équivalente à celle que nous indiquons. Le verdet gris peut être employé à la dose de 2 kgs (1 kg en temps ordinaire).
..Seul, un temps sec, survenant à bref délai pourrait modifier heureusement l'état du sol et de l'atmosphère et permettre de diminuer un peu les doses précédentes, mais nous n'oserions le conseiller ; les tissus de la vigne gonflés d'eau, sont trop sensibles aux premières attaques du mildiou et lui offrent un terrain de prédilection. On sait que le mildiou se développe très rapidement avec un degré hygrométrique de l'air de 70° à 80° et une température de 15° centigrades. Nous insistons tout particulièrement sur l'opportunité de faire convenablement et à temps le premier sulfatage, qui a une importance capitale sur les invasions à venir.
..Il y a fort peu d'oïdium, l'an dernier ; nous conseillons cependant de soufrer préventivement et de très bonne heure ; opérer dès le matin d'une journée qui promet d'être chaude.
..Les sulfatages fait par la rosée n'ont qu'un inconvénient, celui de diluer un peu la dose de sulfate de cuivre ; mais en revanche, ils permettent un revêtement plus complet des organes verts de la vigne, ce qui compense largement l'inconvénient précité.
.......................................Le président de la Société lorraine de viticulture, L. AUTHELIN.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 mai 1918 :

POMPEY

..Cambriolage. - Mme Laneque,débitante, en ouvrant son établissement, a constaté que, pendant la nuit, on avait fracturé les volets d'une fenêtre pour pénétrer dans la maison. Ayant fait un examen rapide, elle constat qu'on lui avait dérobé quatre-vingts bouteilles de bière, vingt bouteilles de vin blanc, des verres, du tabac et des cigares.
..L'enquête ouverte par la gendarmerie n'a pu fournir aucun renseignement sur les auteurs de ce vol.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 18 mai 1918 :

POMPEY

..Brutalité. - Lundi, vers 7 heures et demie du soir, rue des Jardins-Fleuris, le nommé Bricquel, cordonnier, se mit à frapper un gamin. De nombreux habitants prirent fait et cause pour ce dernier et administrèrent au brutal une vive correction. La foule n'a point ménagé les horions.
..Entre temps, quelqu'un prévint les gendarmes qui accueillirent l'irrascible personnage et le conduisirent au violon, où il passa la nuit.
..Procès-verbal lui a été dressé pour coups, ivresse manifeste et tapage ayant occasionné un grand rassemblement.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 20 mai 1918 :

POMPEY

..Coups. - M. Léon Schwob, manoeuvre, a déclaré à la gendarmerie que, sans provocation, il avait été frappé par Philippe Bickel, cordonnier, qui a reconnu les faits.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 mai 1918 :

POMPEY

..Acte de probité. - Le facteur qui dessert Custines, dans une de ses tournées, a trouvé une montre en argent. Après avoir effectué sa tournée, notre employé, qui est un mutilé de la guerre, s'est rendu à la mairie, où il a fait la déclaration de sa trouvaille.
..Cet honnête employé a trouvé tout dernièrement une somme de 300 fr., qu'il a été très heureux de pouvoir restituer à son légitime propriétaire. Le brave facteur, par modestie, n'en souffla mot à personne.
..Dans une autre circonstance, également récente, le brave employé est sollicité par un gros commerçant de vouloir bien faire un versement de quinze cents francs. Le facteur reçoit un billet de banque de cent francs en plus. Il en fait la restitution aussitôt au dit commerçant, tout heureux.
..Comme on le voit, notre facteur remplit ces différents services très délicats et s'en acquitte à la satisfaction de la nombreuse clientèle qu'il dessert.
..Toutes nos félicitations.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 25 mai 1918 :

Tribunal Correctionnel

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..Violences. - Fernand Maillard, 19 ans, Jean Schmitt, 18 ans, ouvriers d'usine à Pompey, le jour du conseil de révision, étant un peu émus, ont frappé un surveillant des usines. - Chacun 25 fr. d'amende, par défaut. Les deux prévenus sont incorporés.
.../...

POMPEY

..Jeune homme noyé. - Mardi soir, vers six heures, au sortir des ateliers, plusieurs jeunes gens sont allés se baigner dans la Moselle, quelques mètres au-dessous du pont de chemin de fer. Parmi ces jeunes gens se trouvait le nommé Wiltz André, 17 ans, qui s'avança dans un endroit très profond. Tout à coup ses camarades le virent étendre les bras, puis il coula et on ne le revit plus.
..A-t-il été frappé de congestion ? On ne sait rien de précis, car plusieurs camarades déclarent qu'il ne savait pas nager, alors que d'autres soutiennent le contraire.
..Deux courageux militaires plongèrent à plusieurs reprises, ainsi que des travailleurs coloniaux excellents plongeurs, mais leurs efforts demeurèrent infructueux.
..Vers sept heures et demie, des hommes montés sur des barques et munis de longues perches avec crampons purent enfin ramener le noyé qui fut remis à sa mère, veuve depuis quelque temps déjà, dont la douleur fait peine à voir.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 26 mai 1918 :

POMPEY

..Incendie. - Un incendie s'est déclaré dans le café, avenue de Lassalle, tenu par M. Grafe Valentin. Le feu a pris naissance sur de la paille laissée dans les mansardes et communiqué par des tuiles en verre.
..Grâce au secours apporté par la population, les pompes automobiles de Frouard et celle de Pompey, le feu fut assez vite circonscrit. Cependant, il causé assez de dégâts.
..Cette maison fut atteinte par les premiers bombardements par pièce à longue portée, aujourd'hui c'est par l'incendie.
..M. Grafe est Alsacien-Lorrain et ancien légionnaire. Au début des hostilités, il contracta un engagement et fit son devoir. Il est réformé par suite d'infirmité contractée pendant son service dans la Légion.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 30 mai 1918 :

POMPEY

..Jeune fille noyée. - Dans la matinée, des ouvriers dragueurs sur la Moselle canalisée au barrage de Pompey-Custines ont retiré de la rivière le corps d'une jeune fille qui, hélas ! avait cessé de vivre, Mlle Martin, âgé de 18 ans, de Pompey, rue de Metz, où elle vivait avec sa soeur, de quelques années plus jeune qu'elle.
..La jeune fille atteinte de neurasthénie, avait à plusieurs reprises manifesté l'intention d'en finir avec la vie.
..Des personnes l'ont vue, lundi soir, dans une tenue et une allure anormale se promener sur les bords de la rivière. Le 28, elle fut également vue vers 6 heures se promenant aux environs du barrage où elle fut trouvée noyée.
..La gendarmerie a fait les constatations d'usage.Toute présomption de crime doit être écartée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 8 juin 1918 :

POMPEY

..Avion boche abattu. - Lundi, dans la matinée, un avion boche s'était aventuré dans nos parages et s'occupait, paraît-il, de photographie.
..Tout à coup, on entend le ronflement d'autres moteurs. En effet, on voit un avion américain foncer sur le boche, qui se trouve en dessous et cherche à s'esquiver, mais en vain. La scène devient passionnante. Les ouvriers des champs assistent à la lutte, avec le secret espoir qu'on devine.
..Soudain, on entend une forte explosion et l'on voit le boche descendre en feuille morte. L'aviateur allié lui a crevé son réservoir à essence.
..Des bravos éclatent de toutes parts. Quant à l'appareil boche, il n'a pas autrement souffert, mais ses trois occupants ont été fait prisonniers.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 9 juin 1918 :

La Saint-Médard

..Samedi, jour de la Saint-Médard, il n'est pas tombé une goutte d'eau. Si le dicton bien connu n'est pas menteur, nous avons en perspective une nouvelle et longue période de sécheresse.
..Nos champ, cependant, réclament la pluie. La terre est extrêmement desséchée. Elle laisse voir de profondes et larges crevasses. Les récoltes penchent mélancoliquement la tête, dans l'attente d'une goutte d'eau réconfortante. Les prés débarrassés en grande partie de leurs foins, recevraient avec plaisir une averse, qui ferait pousser de nouveau les herbes, pour le plus grand bpnheur du bétail.
..A la ville, la pluie elle-même serait la bien venue. N'est-elle pas nécessaire pour laver nos rues et entraîner au loin les poussières amoncelées, à peine dérangées dans la journée par les parcimonieuses gouttes d'eau tombant d'un tombereau-arroseur.
..Espérons que Saint-Barnabé - qui peut « clore le bé à Saint-Médard » - saura faire niche à son collègue dans le sens contraire, et que, dans quelques jours, il nous amènera une pluie bienfaisante.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 17 juin 1918 :

POMPEY

..Les écumeurs d'usine. - L'ouvrier mobilisé François Charles, travaillant dans une usine de guerre, a été victime d'un vol de différents objets renfermés dans ses effets et des vivres contenus dans sa musette. Obligé d'aller d'un chantier à l'autre pour son service, l'ouvrier François avait accroché ses effets dans un endroit qu'il croyait en sûreté, mais une désagréable surprise l'attendait : ses vivres, papiers, cartes de sucre et de pain, le tout avait filé sans crier gare. Ce brave ouvrier, honnête travailleur, en a fait la déclaration à qui de droit, puis il s'est rendu à la mairie pour avoir un duplicata de ses cartes de pain et sucre. L'ouvrier François a été, du reste, déjà victime d'un vol d'effets de travail et d'une paire de chaussures de 18 fr. 50. Le montant du vol dont il fut victime s'élevait à une cinquantaine de francs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 20 juin 1918 :

POMPEY

..Belle pêche. - Entre midi et une heure, un mécanicien chauffeur d'autos, M. Michel, se dirigea sur la Moselle, à deux pas de son atelier, pour taquiner le goujon. En moins d'une demie heure notre pêcheur retirait un barbeau de deux kilos environ avec une ligne d'occasion très fragile.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 24 juin 1918 :

POMPEY

..Les veinards - Nous avons signalé l'autre jour la belle capture faite par M. Michel, chauffeur, d'un barbeau de deux kilos environ avec une ligne d'occasion. Hier, à pareille place, un peu avant midi, un ami de M. Michel, après un travail qui a duré trente-cinq minutes environ, a réussi à retirer un barbeau de trois kilos au moins. La place est bonne !

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 1er juillet 1918 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..- Sous l'empire de trop copieuses libations et cherchant noise à quiconque, un ouvrier d'usine de Pompey, M. P., 17 ans, dut aller le lundi de Pâques calmer ses nerfs au violon de la gendarmerie de Liverdun. Dans les poches du jeune batailleur se trouvait un véritable arsenal d'armes prohibées : 2 couteaux à cran d'arrêt, un coup de poing américain, un casse-tête en caoutchouc. - Deux amendes de 16 et 5 fr.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 5 juillet 1918 :

POMPEY

..Les alertes. - Pendant trois nuits consecutives et à des heures différentes, Pompey et ses environs ont eu des alertes, mais de vistes points. Dans la nuit du 29 au 30 juin, les oiseaux nocturnes se sont annoncés et la région a reçu des projectiles dont quelques-uns n'ont même pas éclaté. Les autres ont brisé un arbre et abimé tant soit peu un jardin potager.
..En résumé, point de victimes et dégâts insignifiants.
..Mais dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, nous avons été bombardés par une grosse Bertha. Depuis minuit jusqu'à 16 heures, le roulement a continué ; des dégâts sont constatés, mais non en proportion du nombre des projectiles envoyés. Nous avons à déplorer la mort d'une femme. Vous croyez peut-être que tout le monde était dans les caves ou abris ? Erreur. Une foule de pêcheurs avait envahi la rivière et en ont profité pour faire une ample provision de poissons.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 juillet 1918 :

Cartes d'alimentation

..Le président de la République française,
........la loi du 10 février 1918 établissant des sanctions aux décrets et aux arrêtés rendus pour le ravitaillement national :
..Vu le décret du 30 novembre 1917 relatif à la consommation du pain, à la réquisition des céréales et à la fabrication de la farine, et l'arrêté du 1er décembre 1917 relatif à la carte de pain et aux taux des rations;
..Vu les décrets des 12 février et 3 avril 1918 réglementant la fabrication, la mise en vente et la consommation de certaines denrées alimentaires.
..Sur le rapport du ministre de l'agriculture et du ravitaillement et du ministre de l'armement et des fabrications de guerre,
.......Décrète :
..Article 1er. - Tout consommateur résident en France, quelle que soit sa nationalité est pourvue, par les soins de l'administration, d'une carte individuelle d'alimentation qui est valable sur toute l'étendue du territoire. Cette carte sert à la répartition et à l'obtention de certaines denrées au moyen des coupons qui y sont attachés ou des tickets de consommation qui sont remis en échange de ceux-ci :
..Sont réglées par décision du ministre de l'agriculture et du ravitaillement les conditions d'application de la carte d'alimentation, notamment en ce qui concerne :
..1° Les denrées soumises à ce régime ;
..2° Les catégories dans lesquelles sont classées les consommateurs et les taux de ration attribuées à chacune d'elles ;
..3° La délivrance des cartes et tickets par les autorités municipales.
..Art. 2. - Sera passible des peines édictées par la loi du 10 février 1918, sans préjudice des peines prévues par le code pénal :
..1° Quiconque délivrera indûment, se fera délivrer ou fera délivrer indûment à autrui une carte individuelle d'alimentation, des coupons ou des tickets de consommation ;
..2° Quiconque mettra en circulation ou utilisera sciemment les cartes, coupons ou tickets contrefaits, falsifiés ou non valables ;
..3° Quiconque utilisera indûment des cartes, coupons ou tickets appartenant à autrui ;
..4° Quiconque s'appropriera ou retiendra illicitement des cartes, coupons ou tickets,a lors même qu'il n'en ferait pas usage ;
..5° Quiconque trafiquera des cartes, coupons ou tickets.
..Art. 3. - Lorsqu'une denrée sera soumise au régime de la carte d'alimentation ou des tickets de consommation, sera passible des peines éditées par la loi du 10 février 1918, sans préjudice des peines prévues par le code pénal ;
..1° Quiconque livrera, se fera livrer ou fera livrer à autrui cette denrée sans remise de coupons ou de tickets valables ;
..2° Quiconque sciemment livrera, se fera livrer ou fera livrer à autrui une quantité de cette denrée supérieure à celle allouée à un consommateur en vertu de sa carte, ses coupons ou tickets, ou ne correspondant pas aux équivalences établies par l'autorité publique.
..Art. 4. - Sera passible des peines édictées par la loi du 10 février 1918, tout commerçant détaillant détenteur d'une denrée soumise au régime de la carte d'alimentation ou des tickets de consommation qui :
..1° En refusera la vente, sans motifs légitimes, à l'acheteur présentant la carte, le coupon ou le ticket valables ;
..2° En subordonnera la vente à l'acquisition d'une autre marchandise ;
..4° Livrera, sans l'assentiment de l'acheteur, une quantité inférieure à celle à lui allouée, en vertu de sa carte, ses coupons ou tickets ou ne correspondant pas aux équivalences établies par l'autorité publique.
..Art. 5. - Sera passible des peines édictées par la loi du 10 février 1918, sans préjudice des peine prévues par le code pénal et sauf le cas de dérogations accordée par l'autorité publique :
..1° Tout commerçant qui se fera délivrer pour son réapprovisionnement une denrée soumise au régime de la carte d'alimentation ou des tickets de consommation, sans remise de coupons ou de tickets valables, ou une quantité de cette denrée supérieure à celle correspondant aux coupons ou tickets valables qui lui ont été remis par sa clientèle ;
..2° Quiconque livrera ou fera livrer à un commerçant pour son réapprovisionnement cette même denrée dans les conditions ci-dessus spécifiées ;
..Art. 6. - Les dispositions du présent décret seront applicables :
..1° Aux autres cartes, coupons, tickets et à tous titres institués ou qui seraient institués soit par décret ministériel, soit par arrêté préfectoral ou municipal approuvé par le ministre compétent pour la répartition et l'obtention de denrées ou substances visées à l'article 1er de la loi du 10 février 1918 :
..2° Aux bons ou titres institués ou qui seraient institués dans les mêmes conditions pour l'approvisionnement des commerçants en ces mêmes denrées ou subsistances.
..Art. 7. - Lorsqu'une denrée ou substance visée à l'article 1er de la loi du 10 février 1918 ne peut régulièrement circuler qu'en vertu d'un permis ou de tout autre titre institué soit par décret, soit par arrêté ministériel, sera passible des peines édictées par la loi du 10 février 1918, sans préjudice des peines prévues par le code pénal, quiconque aura fait circuler cette denrée ou de substance sans le permis ou le titre valable, ou en quantité supérieure à celle portée sur le permis ou le titre valable.
..En outre, les dispositions de l'article 2 du présent décret sont applicables aux permis et titres de circulation.
..Art. 8. - Le ministre de l'agriculture et du ravitaillement et le ministre de l'armement et des fabrications de guerre sont chargés, chacun en ce qui concerne, de l'exécution du présent décret.
......................Fait à Paris, le 27 juin 1918.
...........................................R. POINCARÉ.
......................Par le président de la République et du ravitaillement,
...........................................Victor BORET.
......................Le ministre de l'armement et des fabrications de guerre,
............................................LOUCHEUR.

 

 

POMPEY

..Bombardements. - Dans la nuit du 3 au 4 juillet, une pièce à longue portée a de nouveau lancé des obus dans notre région, sans causer ni victimes ni dégâts. Le premier obus est tombé à 10 h. 15 mn. du soir, bientôt suivi d'autres à des intervalles de douze à quinze minutes. Entre temps on entendait une vive canonnade dans la même direction d'où partait la pièce boche. Sans doute, celle-ci était contrebattue par les nôtres.
..A 2 h. 15 du matin, trois autres obus ont été lancés dans notre direction. A ce moment également une canonnade a sans doute réduit au silence la pièce boche, car, depuis ce moment on n'a plus rien entendu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 8 juillet 1918 :

FROUARD

..La fête nationale américaine. - Pompey et Frouard ont pavoisé aux couleurs françaises, anglaises, italiennes, belges et américaines. C'était plaisir de voir les couleurs de ces grandes puissances entrelacées sur les bâtiments publics et sur les usines. Certains drapeaux ont même été placés dans certaines usines à des hauteurs de 50 mètres environ, afin qu'on pût les apercevoir de loin.
..Les dispensaires américains de ces deux localités étaient pavoisés.
..Le personnel des bureaux des usines n'a fait qu'une courte apparition, dans la matinée, dans le service, et la plupart des ouvriers ont eu congé l'après-midi. Ceux qui étaient retenus par des cas de force majeure ont été lâchés bien avant l'heure fixée pour le départ, afin de pouvoir manifester en faveur de cette belle fête de nos amis et alliés américains.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 juillet 1918 :

POMPEY

..La Fête nationale. - La population ouvrière de notre ville, comme aussi celle de Frouard, a tenu à fêter cette belle journée et a pavoisé comme aux années d'avant guerre. On admirait fort aux côtés de nos trois couleurs, les drapeaux américains, anglais, belges et italiens. Le public de ces contrées si durement éprouvées par la barbarie allemande, avait le coeur rempli de joie. Une grande confiance régne dans la pensée de ces populations de la frontière en voyant nos alliés fraterniser avec les nôtres.
..Les établissements publics et maisons particulières étaient garnis de drapreaux français et des alliés. Frouard avait fait comme à l'habitude des frais pour pavoiser et fêter comme il convient en pareil jour l'anniversaire de l'émancipation française.
..Un va-et-vient continuel régnait sur le pont de la Moselle, qui relie les deux importantes agglomération de Pompey et Frouard.
..Tous nos braves défenseurs des libertés et du droit choquaient les verres ensemble. Les tramways ont transportés beaucoup de monde à Nancy, où il y avait d'autres attractions.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 21 juillet 1918 :

SOCIÉTÉ ANONYME
des

HAUTS-FOURNEAUX, FORGES ET ACIÉRIES

de Pompey

_____

CAPITAL : ONZE MILLIONS

_____

..MM; les Obligataires sont informés que les obligations donts les numéros suivent sont remboursables à partir du 1er août 1918 :

EMISSION 1898

..174 obligations remboursables à raison de 499 fr. 25 (impôt déduit ) :

10
1235
2562
4020
5053
6171
7845
8992
11369
18
1453
2363
4082
5123
6192
7886
9184
11387
159
1649
2648
4146
5222
6300
7924
9225
11403
183
1671
2660
4209
4310
6405
7977
9336
11416
204
1727
2798
4230
5324
6428
808
9384
11505
252
1829
2908
4241
5430
6459
8118
9420
11517
263
1886
2981
4343
5566
6476
8145
9520
11527
342
1894
3105
4421
5642
6520
8192
9680
11713
388
1922
3171
4425
5644
6567
8230
9791
11728
416
2022
3226
4438
5645
6646
8255
9379
11752
427
2151
3229
4524
5686
6662
8360
10107
11798
602
2193
3238
4582
5787
6670
8399
10161
11808
638
2245
3276
4664
5826
6677
8428
10406
11849
718
2252
3341
4685
5850
6766
8601
10434
11916
735
2404
3469
4836
5910
6778
8674
10720
948
2436
3574
4914
5920
6804
8812
10887
1048
2466
3663
4930
5960
6996
8850
11035
1171
2486
3778
4967
5966
7207
8929
11160
1201
2524
3792
4989
6025
7472
8964
11168
1233
2549
3903
5043
6044
7565
8988
11210

..Taux de remboursement : 499 fr. 25 (impôts déduits).
..Le coupon n°41 payable à partir du 1er août 1918, à raison de
..8,83 pour le coupon au porteur (impôts déduits) ;
..9,50 pour le coupon au nominatif (impôts déduits).

EMISSIONS 1911

..69 obligations remboursables à raison de 498 fr. 87 (impôts déduits) :

12115
13469
14339
15568
16244
17092
18000
19229
12123
13534
14438
15639
16259
17150
18004
19317
12251
13814
14503
15792
16521
17207
18209
19385
12533
13854
14721
15800
16781
17213
18540
19386
12802
14024
14776
15850
16991
17327
18553
19401
13111
14085
14870
15998
16993
17357
18677
19406
13144
14194
14982
16097
17031
17713
18748
13215
14297
15114
16116
17032
17900
18997
13339
1413
15231
16156
17091
17968
19046

..Taux ce remboursement : 498 fr. 87 (impôts déduits).
..Le coupon n° 15 sera payable également àpartir du 1er août 1918, à raison de :
..8,82 pour le coupon au poteur (impôts déduits) ;
..9,50 pour le coupon au nominatif (impôts déduits).
..Ces paiements seront faits dans les Banques ci-après :
...............................A PARIS
..Au Crédit Algérien, 10, place Vendôme.
..A la Banque Transatlantique, 10,rue de Mogador.
...............................A NANCY
..A la Société Générale et dans toutes les succursales de Province.
..A la Société Nancéienne, 44, rue des Dominicains.
..A la Banque Renauld (Société Anonyme).
..Au Comptoir National d'Escompte de Paris.
..Au Crédit Lyonnais.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 juillet 1918 :

POMPEY

..Les pirates des airs. - Depuis plusieurs jours consécutifs, les pirates de l'air excursionnent dans nos parages sans nous occasionner de mal. Seul, le dérangement d'aller aux abris. La dernière nuit du 24 au 25 courant, ils ont jeté quelques bombes aux environs du paisible village de Faulx, ainsi que dans la région de Pompey. Toutefois, il n'y a ni victimes ni dégâts. La population est habituée à ces sortes de visites et n'y prête plus guère d'attention.
..Appel de la classe 1920. - Les jeunes gens faisant partie de la classe 1920 sont priés d'assister à une réunion qui se tiendra chez M. Mougeot, café du Centre, le lundi 29 juillet 1918, à 7 heures du soir, pour élire un comité.

 

BANQUE RENAULD

..Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - 174 obligations 4 % de l'émission 1890 et 69 obligations 4 % émission 1911 sont sorties au tirage et remboursables à partir du 1er août prochain.
..La Banque Renauld se tient à la disposition des porteurs pour la vérification et le remboursement des numéros sortis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 juillet 1918 :

FROUARD

..Sauvetage émouvant. - Ces temps derniers, pendant un bombardement de nuit, M. Clévenot Albert, chef d'entreprise au Banc-la-Dame, en face les usines de Pompey, étant avec quelques-uns de ses ouvriers, entendit des appels au secours. Il était onze heures du soir. Il se dirigea du côté d'où partaient ces appels. C'était le marinier Sigloire, patron du bateau « Volonté-de-Dieu ». Un éclat avait produit dans le bateau une ouverture par laquelle l'eau s'engouffrait très fort. Le bateau coulait en Moselle canalisée. Les deux chevaux à l'écurie avaient de l'eau jusqu'au cou. M. Clévenot n'écoutant que son courage, sauta à l'eau, gagna le bateau et aidé des camarades Willelm, Trabbant et Dumont Jean, militaire permissionnaire, improvisa une passerelle, fit sortir avec beaucoup de difficultés les chevaux qui allaient être noyés, puis ces courageux sauveteurs aidèrent la famille Sigloire à sauver le meilleur de leur ménage.
..Ce sauvetage est d'autant plus émouvant qu'il a été opéré par une obscurité complète accompagné d'un bombardement violent.
..M. Sigloire, par un déplacement d'air, fut projeté à plus de huit mètres. Il se releva cependant sans mal.
..Le courageux M. Clévenot, marié et père de famille n'en est pas à sa première action de dévouement. Il a déjà, depuis moins d'un an opéré d'autres sauvetages.
..Nos meilleures félicitations aux courageux sauveteurs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 1er août 1918 :

POMPEY

..Maraudage. - Profitant de que le garde, M. Bleitner, est malade et absent de Pompey, des maraudeurs se sont livrés à un véritable pillage des jardins en arrachant des pommes de terre dans les propriétés de MM. Lemoine, David et Schouleurs. Dans le jardin du premier des trois propriétaires, les malfaiteurs ont ainsi dévalisé deux ares de terrain plantés en pommes de terre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 3 août 1918 :

POMPEY

..Un enfant de Pompey, l'as Gasser. - Les journeaux de Paris ont annoncé la disparition, au cours de la dernière bataille, de notre concitoyen, l'aviateur Marcel Gasser. Nous sommes heureusement en mesure de démentir cette nouvelle et d'annoncer que l'adjudant Gasser, atteint d'une cruelle blessure, est en ce moment en traitement dans un hôpital de Besançon.
..Nouveau venu à l'aviation, Gasser avait pour ses coups d'essai réussi des coups de maître, et sa carrière est certainement l'une des plus brillantes de ces temps cependant si féconds en actions d'éclat.
..Il abattait son premier boche le 7 mars 1918 et lorsqu'il a été blessé le 15 juillet il comptait onze victoires effectives (10 avions et un drachen) dont huit homologuées.
..Les galons d'adjudant et la médaille militaire étaient venus récompenser tout dernièrement ce jeune héros de la classe 17. Une grave blessure est venue malheureusement mettre fin à cette carrière si brève et si glorieuse.
..L'adjudant Gasser vient d'être proposé pour la Légion d'honneur. Nous lui adressons nos voeux les plus chaleureux de prompte guérison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 5 août 1918 :

POMPEY

..Nos braves. - La médaille militaire et la croix de guerre avec palme ont été confédérées à un de nos compatriotes M. L'huillier Eugène, mat. 13702 (active), du e régi. d'inf. compagnie de mitrailleuses.
..Voici la citation qui accompagne ces deux décorations : « Excellent soldat qui a toujours été pour ses camarades un modèle de courage et de dévouement. Grièvement blessé le 16 avril 1917, au moment où il se portait avec sa pièce en avant des positions conquises. Enucléation de l'oeil gauche. »
..Le jeune poilu est natif de Pompey où habitent encore ses parents. Son père est un ancien sergent-major d'infanterie.
..Le frère aîné de ce brave a été aussi l'objet d'une citation.
..Nos félicitations à ces deux vaillants lorrains ainsi qu'aux parents.
..Violences. - M. Antoine Oberlinder, charretier, a porté plainte contre un de ses collègues, Charles Renfert, qui après l'avoir traité de « boche » lui a porté un coup de poing à la figure.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 7 août 1918 :

Tribunal Correctionnel

..Outrage à la pudeur. - Lahem ben Houin, travailleur marocain à Pompey, a été surpris commettant un acte contraire aux bonnes moeurs, en compagnie d'un jeune ouvrier. - Trois mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 10 août 1918 :

POMPEY

..Nos braves. - A la liste des poilus lorrains ayant fait vaillamment leur devoir, nous sommes heureux de joindre aujourd'hui le jeune Muck Joseph-Marcel, un enfant de Pompey où il est né le 29 août 1895. A la déclaration de guerre, Muck n'a que 18 ans et 6 mois. Animé d'un ardent patriotisme il n'attend pas qu'on appelle sa classe. Il s'engage dans un régiment d'infanterie. Partout où son régiment a donné, il s'est fait remarquer par son ardeur et sa bonne volonté. Il est bientôt nommé caporal grenadier et ne tarde pas à être l'objet des trois belles citations suivantes :
..« Ordre du régiment n° 254 du 15 mars 1916 : Engagé volontaire pour la durée de la guerre, à l'âge de 18 ans et 6 mois, insouciant du danger, s'est déjà plusieurs fois fait remarquer par son entrain dans l'exécution de missions dangereuses. 27 mars 1916, sous un bombardement très intense, a assuré toute la journée la liaison entre sa compagnie et le chef de bataillon dans des conditions particulièrement difficiles et dangereuses. »
..2e citation à l'ordre du régiment n° 319 du 9 10/10 : « Caporal grenadier a protégé une reconnaissance dans la tranchée et a ainsi participé à sa bonne réussite.
3e citation à l'ordre général n° 50.099 du 23 mai 1917 : « gradé énergique et dévoué, grièvement blessé le 17 avril 1917. Perte de l'oeil droit. »
..Notre vaillant poilu a eu les dix orteils gelés et, par suite, il en a subi l'amputation. Comme on le voit, c'est un véritable mutilé. En outre, il est atteint de deux autres infirmités : ankylose de la cuisse droite et du coude gauche.
..La médaille militaire et la croix de guerre avec palme sont donc bien à leur place sur la poitrine de ce brave Pompeyen.
..Jacob Muck, frère aîné du précédent, est prisonnier de guerre depuis le début des hostilités : 23 août 1914, avec deux blessures assez graves, une à la cuisse gauche et l'autre au côté droit.
..Raymond - Eugène, troisième frère, de la classe 17, est actuellement dans un régiment d'artillerie au front et contribue à chasser les boches.
..La mère de ces trois vaillants soldats est veuve depuis cinq ans. Elle a encore un quatrième garçon, trop jeune pour pouvoir prétendre à la défense de la Patrie.
..A ces braves défenseurs et à leur famille nos sincères félicitations.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 19 août 1918 :

POMPEY

..Une brave famille. - Voici la belle citation dont a été l'objet un jeune poilu de la classe 1915, Chassalet, Georges. Extrait de l'ordre du régiment n°595 :
..Le colonel commandant le régiment cite à l'ordre du régiment : « Chaussalet Georges, classe 1915: «A combattu très courageusement pendant les dures journées des 15, 16, 17 et 18 juillet 1918, et, par son dévouement à chaque instant, a été un bel exemple de vaillance. »
..Ce jeune poilu, qui a sa mère impotente, a en outre quatre frères, trois beaux-frères et trois neveux tous mobilisés. L'un d'eux est prisonnier de guerre.
..A cette brave famille de poilus et à leur mère nous adressons nos félicitations.
..Chaussalet Georges est titulaire de la croix de guerre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 20 août 1918 :

Avis mortuaire de Georges LAPIERRE

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 26 août 1918 :

POMPEY

..Cambriolage. - Des inconnus ont fracturé avec une pioche la porte d'une maison inhabitée momentanément et ont dérobé trois montres en argent, une chaîne et une médaille d'honneur du travail, une mandoline, deux glaces et quantité d'autres objets ; le tout estimé 200 francs.
..M. Antoine Revérend, le propriétaire, a de plus constaté que les malfaiteurs ont fracturé tous les tiroirs des meubles, lui causant des dégâts évalués à 300 francs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 30 août 1918 :

POMPEY

..Mort. - Lundi matin, de bonne heure, des passants apercevaient sur le trottoir, au point central, à Pompey, un militaire, vêtu d'une chemise et d'un caleçon seulement, couché et paraissant dormir. Ces passants s'approchèrent du soldat et constatèrent aussitôt que le malheureux avait cessé de vivre.
..Les autorités immédiatement informées, ont ouvert un enquête sur cette mort.
..Coups. - La gendarmerie a ouvert une enquête pour découvrir trois jeunes gens qui, sans aucune provocation, ont frappé avec brutalité deux ouvriers marocains qui ont été assez grièvement blessés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 1er septembre 1918 :

POMPEY-FROUARD

..La vie chère. - J'ai vu sur l'Est républicain que les oeufs se sont vendus au marché de Nancy, 5 francs la douzaine. Tout en reconnaissant que, d'après la taxe, fixée à 0 fr. 30 la pièce, vous les payez un prix exagéré, vous êtes encore des privilégiés en comparaison des populations de Pompey et Frouard. Nous payons la douzaine d'oeufs six francs, le lait écrémé 60 centimes le litre, et nous sommes menacés de le payer 70 centimes à brève échéance.
..Le chocolat, qui avait été taxé, ce nous semble, à 1 fr. 25 les 250 grammes, nous le payons 1 fr. 40, et ainsi de suite, quand nous en trouvons.
..Mais ce qui dépasse la note, c'est qu'une commerçante de Frouard a vendu aux Américains de passage deux douzaines d'oeufs, à raison de neuf francs la douzaine.

 

POMPEY

..Mort mystérieuse. - L'enquête à laquelle s'est livrée l'autorité militaire au sujet de la mort mystérieuse du soldat américain, n'a pas encore abouti.
..On ne croit pas au crime.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 3 septembre 1918 :

Tribunal Correctionnel

..Timbre oblitéré. - Eléonore Jeanmelle, 53 ans, domestique à Pompey, dont la vue est des plus faible, s'est servi d'un timbre oblitéré pour affranchir une lettre. - 5 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 5 septembre 1918 :

FROUARD

..Accident de bicyclette. - L'autre jour, le jeune Barisien Georges, 16 ans, demeurant chez ses parents à Pompey, était allé à Frouard. En revenant avec sa bécane, il descendit la côte du moulin, très rapide, pour regagner le pont de la Moselle. Soudain, le guidon de sa machine se détacha ; celle-ci n'étant plus retenue ni guidée gagna de vitesse, mais perdit la direction et en un rien de temps elle culbuta avec son cavalier. Celui-ci , étourdi par le choc, put se relever avec plusieurs égratignures aux mains.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 6 septembre 1918 :

POMPEY

..Bonne pêche. - Lundi matin, un de nos poilus G.V.C., amateur de pêche, se rendait sur les bords de la Moselle pour se livrer à son sport favori. Bientôt le panier se garnissait d'une bonne friture. Soudain, le bouchon disparaît, la ligne se tend. Notre pêcheur, avec mille précautions, réussit par retirer au clair un superbe barbeau de trois livres deux cents. Il se jugea satisfait et regagna le quartier.
..Cette belle friture, ajoutée à l'ordinaire, améliora celui-ci de façon appréciable. Quelques bons quarts de pinard arrosèrent le tout.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 12 septembre 1918 :

 

Conseil général

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SÉANCE DU 10 SEPTEMBRE

..La séance est ouverte à deux heures et demie de l'après-midi. M. Lebrun préside. M. Mirman assiste à la séance.
..M. Masson donne lecture des procès-verbaux des dernières séances, qui sont adoptés.

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Le tramway de Pompey

..La compagnie des tramways demande le relèvement des tarifs de la ligne de Pompey, soit 0,05 sur tout le tarif pendant les hostilités et un an après la paix. Le tarif restant le même pour les voitures circulant avant 8 heures et après 17 heures.
..M. Larcher, rapporteur, fait connaître que, en raison de la jurisprudence du conseil d'Etat, on ne peut que s'incliner. Il demande toutefois à M. le préfet d'instituer énergiquement auprès du directeur du réseau pour obtenir une meilleure tenue des employés de cette ligne. Le rapport est adopté.

.../...

 

POMPEY

..Coup de couteau. - Dans la soirée peu après la fermeture des cafés, des mauvais plaisants vinrent tambouriner au café de M. Justin Georges, coiffeur, qui y habite avec sa famille. La fille de ce dernier, âgée d'une vingtaine d'années, alla ouvrir la porte du débit pour voir qui se permettait un pareil vacarme. La grande obscurité empêcha la jeune fille de reconnaître les individus, mais elle reçut un coup de couteau dans le dos. La blessure n'est pas grave et ne met pas en danger la vie de la jeune personne.
..La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 15 septembre 1918 :

Tribunal Correctionnel

..Vols. - .../...
..- Emile Pariset, 57 ans, terrassier, à maintes reprises, a dérobé du cuivre aux usines de Pompey. - Six mois de prison.
..Pariset, en compagnie d'Auguste Mineur, 34 ans, marcaire, a également volé des lapins à Fléville. Mineur est un Lorrain qui a été blessé grièvement au service de la France. - Chacun deux mois de prison.
..- Mineur est également poursuivi pour vol d'une bicyclette à Dombasle, et port illégal de décoration. - Quatre mois de prison.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 16 septembre 1918 :

POMPEY

..Coup de couteau. - Mlle Camille Georges ayant entendu frapper dans la soirée à la porte du débit de ses parents, sortit pour voir ceux qui causaient ce tapage. N'ayant vu personne, elle se disposait à rentrer lorsqu'elle fut frappée d'un coup de couteau dans le dos. Malgré les recherches faites par la gendarmerie, l'auteur de ce vol est resté inconnu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 20 septembre 1918 :

POMPEY

..Vol. - Pendant l'absence des époux Charles Dupal, un individu a pénétré dans leur maison à l'aide de fausses clefs, a fouillé les meubles et a dérobé une montre en argent.
..Un étui à cigarettes a été également volé à M. Jean Branelle, locataire des époux Dupal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 28 septembre 1918 :

POMPEY

..Vol important. - Un vol d'une somme de 3.000 francs, deux montres en or et une montre en argent, a été commis au préjudice des époux Henrion, qui tiennent un débit de boisson rue des Jardins-Fleuris. ..Ces personnes ne se sont aperçues du vol dont elles sont victimes que dans la soirée.
..Une enquête est ouverte et des recherches actives sont faites pour découvrir l'audacieux voleur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 septembre 1918 :

M. Nicolas Sauce

..Encore une vieille figure lorraine qui disparaît avce M. Nicolas Sauce, ancien maire de Maxéville, ancien vice-président du Conseil Général de Meurthe et Moselle. M. Sauce était né en 1835 à Juville (Meurthe). Contre-maître à la Manufacture des tabacs, il s'était fixé dans cette charmante localité de Maxéville dont il assuma pendant de longues années les fonctions de maire avec un parfait dévouement.
..Fermement acquis aux idées démocratiques, M. Sauce fut candidat au Conseil général de Meurthe-et-Moselle, vers 1889, dans le canton de Nancy-Nord. Il avait comme adversaire M. Fould, le maître de forges de Pompey, lui aussi décédé. La lutte fut vive et nous rappelons des affiches véhémentes placardées sur les murs de la rue Grandville, où nous habitions alors.
..M. Sauce fut d'ailleurs élu. A l'Assembée départementale, il sut se faire une place des plus honorables ; on y entourait de respect ce vieillard, de haite taille, maigre, à la corte barbe blanche, d'une si parfaite dignité de vie.
..Ses collègues tinrent à lui donner une particulière marque d'estime en le portant à la vice-pésidence.
..Plus tard, M. Sauce eut comme adversaire M. Jacob, avocat de Nancy. Ses déclarations, très simples et très nettes, de vieux républicain, furent naturellement bien accueillies par ses fidèles électeurs, qui lui renouvellèrent son mandat à une forte majorité.
..Mais l'âge venait. M. Sauce ne se représenta pas au renouvellement de l'Assemblée départementale, où il eut la satisfaction de l'y voir lui succéder M. Frédéric Schertzer. Sur ces entrefaites, il avait été décoré de la Légion d'honneur.
..M. Nicolas Sauce a passé les dernières années de sa vie dans l'étude de ces questions sociales qui lui allaient au coeur ; il laisse en Meurthe-et-Moselle et particulièrement dans sa chère commune de Maxéville, pour laquelle il a tant peiné, tant travaillé, la plus noble mémoire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 30 septembre 1918 :

POMPEY

..Vol à la gare. - Pendant la nuit, des inconnus ont pénétré dans un wagon arrivé dans la journée près de la station et ont dérobé quatre-vingts kilos de jambon, quarante bouteilles de vin et trois poulets, le tout d'une valeur de 837 fr.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 3 octobre 1918 :

POMPEY

..Amateurs de citrolé. - Des malfaiteurs profitant de la nuit , se sont introduits dans la cour intérieure du bar Franco-espagnol, dans laquelle on pénètre facilement, et ont soulevé un fût de citrolé lorrain, d'une valeur de 100 fr., au préjudice du tenancier, M. Canellas. On a quelques soupçons.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 10 octobre 1918 :

POMPEY

..Les bons jambons. - Les amateurs de jambons et autres denrées volées dans un wagon fermé à la gare de Pompey, sont connus. C'est grâce à la perspicacité des inspecteurs de la police mobile qu'ils ont été découverts. Certes, on peut dire que ces gourmets se sont régalés aux dépens d'honnêtes gens, mais gare la note à payer. Espérons qu'ils recevront la leçon qu'ils méritent.
..La bonne bière. - M. Lanèque, étant ouvrier d'usine, fait gérer la brasserie de la Gare par sa femme. C'est là qu'un nommé Fleurent, de Frouard, vida un certain nombre de sérieux à 0,45 pièce. Ouvrier d'usine aussi, il se vit, l'autre jour, après la paye, aborder poliment par Lanèque, qui lui demanda son dû. Il choisit mal son moment, car Fleurent, au lieu de s'exécuter, répondit à son créancier par un coup de bâton ferré, faisant à Lanèque une sérieuse blessure derrière l'oreille.
..Ainsi réglé, M. Lanèque s'est rendu à la gendarmerie, où il a déposé plainte contre son débiteur en désignant les témoins de la scène.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 11 octobre 1918 :

POMPEY

..Voleur surpris. - Procès-verbal a été dressé contre Ernest Delacroix, manoeuvre, qui a été surpris dérobant un melon dans le jardin de M. Louis Masson.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 14 octobre 1918 :

POMPEY

..Acte de probité. - Mme veuve Lavigne, allant aux provisions, a trouvé sur son chemin un porte-monnaie contenant une somme importante, paraissant avoir appartenu à des militaires. L'honnête femme a fait immédiatement la remise de sa trouvaille à M. le major du cantonnement.
..Nos félicitations.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 octobre 1918 :

FROUARD

..Incendie. - Dans la nuit , un incendie d'une certaine violence s'est déclaré dans une dépendance de la ferme de Frouard appartenant à MM. Fould. Cette ferme était gérée par M. Grandjean, lequel exploitait également une autre ferme à Champigneulles, alors que ses fils étaient avec lui.
..Le bâtiment où le feu a pris contenait plusieurs chevaux et une grande quantité de fourrage. Huit chevaux n'ont pu être sauvés et ont été carbonisés. Du bâtiment il ne reste que quelques pans de mur.
..C'est grâce à la rapidité des secours que le sinistre n'a pas pris une plus grande extension. Les autres bâtiments n'ont pas souffert grâce à l'immense cour qui les sépare. Des maisons voisines appartenant à des particuliers, ainsi qu'une succursale des Epiciers-Réunis ont été préservées du feu.
..La gendarmerie locale comme toujours en pareil cas était sur les lieux du sinistre. Un domestique de la ferme a été mis à la disposition de la gendarmerie, qui a ouvert une enquête.
..Le personnel de la ferme a fourni les renseignements utiles. On ne signale aucun accident de personnes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 18 octobre 1918 :

FROUARD

..Au sujet de l'incendie. - Dans l'après-midi du jour où l'incendie de la ferme de Frouard eut lieu, des ouvriers étaient occupés au déblaiement des décombres. Soudain, un pan de mur s'écroula, ensevelissant un des ouvriers. Ses camarades organisèrent très rapidement un travail de secours.
..Mais, malgré la rapidité avec laquelle fut menée la manoeuvre, lorsque l'infortuné ouvrier fut dégagé, il avait cessé de vivre.
..C'est un poilu de la classe 17, qui avait déjà bien travaillé contre les boches.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 26 octobre 1918 :

Tribunal correctionnel

..Vols. - Deux jeunes ouvriers de Pompey, Félix Joly, 19 ans, et Edouard Deutsch, 17 ans, franchissaient la clôture de la gare, fracturaient la porte d'un wagon, où ils dérobaient quinze jambons, cinquante bouteilles de vin, des boîtes de conserve et autres marchandises, le tout d'une valeur de plus de 800 fr., qu'ils transportèrent chez leurs parents, Edmond Joly, 51 ans, charpentier, et la femme Deutsch, née Hortense Jacques, âgée de 59 ans, qui les gardèrent. - Chacun six mois de prison, la femme Deutsch et son fils obtiennent le sursis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 octobre 1918 :

POMPEY

..Acte de probité. - Nous sommes heureux de signaler le bel acte de probité accompli par Mme Varnot, née Peuchrin, occupée au débit de tabac. Un client, sans doute distrait en faisant ses achats, oubliait par mégarde un portefeuille contenant plus de cinquante francs. Le propriétaire du précieux objet ne se souvenait plus s'il l'avait perdu. Il était dans l'embarras lorsque le portefeuille lui fut remis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 30 octobre 1918 :

 

L'AUTRICHE CAPITULE

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ELLE DEMANDE AUX ALLIÉS

UN ARMISTICE IMMÉDIAT

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L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 1er novembre 1918 :

 

Capitulation de la Turquie

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ELLE NOUS LIVRE LE PASSAGE DES DÉTROITS

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NOUS OCCUPERONS LE BOSPHORE ET LES DARDANELLES

Les prisonniers de guerre seront libérés

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L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 2 novembre 1918 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Excitation de mineure à la débauche. - Marie Lemaire, veuve Furon, 37 ans, ménagère à Pompey, a reçu chez elle une jeune fille dont elle a favorisé la débauche. - Un mois de prison.

.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 4 novembre 1918 :

POMPEY

..Accident. - Le 1er novembre, dans la matinée, une demoiselle Mater, âgée de 16 ans, employée aux bureaux de la « Ruche », a été victime d'un grave accident. Voulant couper du bois pour alimenter son fourneau, elle eut recours à une scie mécanique actionnée par un moteur électrique et se fit prendre plusieurs doigts de la main.
..Elle fut immédiatement conduite chez un médecin, puis la jeune blessée a été admise dans une clinique de Nancy.
..Les avions. - Depuis plusieurs jours, les oiseaux nocturnes excursionnent dans nos parages.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 6 novembre 1918 :

Des avions boches sur Nancy

..Tous les journeaux de Paris racontent que dans la soirée de jeudi, entre 18 et 19 heures, des avions allemands ont attaqué Nancy.
..La censure locale ne nous a pas permis d'en dire un mot.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 9 novembre 1918 :

Tribunal correctionnel

.../...

..Recel. - Joséphine Laurent, femme Delacroix, 50 ans ; Nicolas Delacroix, 55 ans, laitier à Pompey, ont été trouvés en possession de nombreux objets militaires. - Chacun 25 francs d'amende.
..Outrages. - Joseph V..., 49 ans, maraîcher à Pompey, était de passage à Maxéville, a outragé l'agent de police. - 25 fr. d'amende.

.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 12 novembre 1918 :

 

La Victoire des Alliés. --- L'Allemagne capitule

LES CONDITIONS DE L'ARMISTICE

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L'ennemi évacue l'Alsace-lorraine

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Nous occuperons la rive gauche du Rhin

MAYENCE - COBLENTZ - COLOGNE

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UN IMMENSE MATÉRIEL

NOUS SERA ABANDONNÉ

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Rapatriement de tous les Prisonniers

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L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 novembre 1918 :

POMPEY

..Pavoisement général. - Dès que la bonne nouvelle que les Allemands avaient accepté l'armistice, se fut répandue, la joie se propagea. Hommes, femmes, vieillards et enfants se livraient à l'allégresse et les cafés furent pris d'assaut. Les militaires chantaient de joyeux refrains.
..Dès que cette bonne nouvelle fut parvenue aux bureaux de la direction des usines, l'avis suivant a été aussitôt affiché :
..« Au personnel de l'usine : Les conditions de l'armistice viennent d'être acceptées par l'Allemagne vaincue.
..Le personnel de l'usine a fait preuve, pendant la guerre, dans les circonstances les plus difficiles, du plus bel esprit patriotique et peut revendiquer hautement sa part du succès.
..« Pour célébrer cette glorieuse victoire l'usine sera arrêtée aujourd'hui à midi, jusqu'à mercredi matin à l'heure habituelle, à l'exception des services absolument indispensables et qui seront indiqués par la direction.
..« La demi-journée de lundi 11 et la journée entière du mardi 12 novembre seront payées en entier au taux moyen.
..« Le personnel tiendra à l'honneur de conserver dans sa joie patriotique la même dignité qu'il a montrée pendant les jours difficiles.
..« Vive la France ! - L'administrateur, FOULD. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 26 novembre 1918 :

POMPEY

..La question du tramway. - On nous écrit : « Les habitants de Pompey comme ceux des environs verraient avec plaisir les voitures du tram pousser, comme à certains moments pendant la guerre, jusqu'au pont de la Moselle, côté de Frouard.
..Les trams ne peuvent passer le dit pont parce que le Génie militaire a fait, au début des hostilités, à l'autre bout, côté de Pompey, quelques travaux de défense qui ont nécessité l'enlèvement de quelques mètres de rails.
..Cette question ne peut être tranchée que par l'autorité militaire. On a l'espoir que si le tram ne peut aller, quant à présent, jusqu'au centre de Pompey, il ira au moins jusqu'à l'entrée de la Moselle.
..La compagnie aura à coeur, nous en sommes convaincus, de donner satisfaction aux populations de Pompey et des environs. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 30 novembre 1918 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Recel. - Joséphine K..., 45 ans ; Emile K..., à Pompey, ont été trouvé en possession de vêtements militaires. - Chacun 8 jours de prison avec sursis.
..- Louise C..., à Pompey, gardait des conserves militaires, deux kilos de café et des vêtements provenant des soldats dans son logement. - Huit jours de prison avec sursis.
..- Hortense R... ; Auguste R..., à Pompey, ont recelé des conserves et des vêtements militaires. - Chacun huit jours de prison avec sursis.
..- Cécile K..., ménagère à Pompey, détenait des objets militaires. - Huit jours de prison avec sursis.
..- Augustine L..., à Pompey. - Huit jours de prison avec sursis pour le même délit.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du Dimanche 1er décembre 1918 :

Rétablissement du téléphone à Nancy

..Le président de la Chambre de commerce de Nancy a le plaisir d'informer ses ressortissants et le public en général, qu'il a pu obtenir de M. le maréchal Pétain le rétablissement de la liberté des communications téléphoniques urbaines dans la ville de Nancy, et dans les diverses localité de Meurthe-et-Moselle.
..Les abonnés doivent, individuellement, adresser une demande à M. Ravillon, directeur des P.T.T de Meurthe-et-Moselle, à Nancy, qui la transmettra à l'autorité militaire chargée de statuer.
..Ces rétablissements seront assurés progressivement.
..Les communications interurbaines demeurent soumises aux conditions actuelles sans changement jusqu'à nouvel ordre.

 

FROUARD

..Noyée dans le canal. - M. Louis, boucher à Pompey, passant aux environs de Liverdun, apercevait le corps flottant, d'une femme. Il reconnut qu'il s'agissait de Mme Léon Soudier, épicière près le transporteur aérien au faubourg de Frouard.
..Cette malheureuse avait été voir sa soeur à Liverdun. Elle avait emmené avec elle un enfant de 7 ans, qui a été noyé également. L'enfant n'a pu être retrouvé.

 

POMPEY

..Acte de probité. - M. Bacchetta Jean, ouvrier aux usines de Pompey et demeurant à Marbache, se rendant à son travail un de ces jours derniers, a trouvé en cours de route, entre sa résidence et Pompey, un réticule contenant une somme assez importante et divers papiers de famille permettant de connaître le nom du propriétaire. L'honnête ouvrier s'empressa d'en faire immédiatement la remise.
..M. Bacchetta Jean est le frère de Bacchetta Auguste, qui trouva ces temps derniers dans le train un portefeuille oublié qui contenait une somme de 1.150 francs, qui furent restitués à leur propriétaire.
..Nos félicitations à ces deux honnêtes ouvriers.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 7 décembre 1918 :

Tribunal Correctionnel

..Vols. - Victor Godard, 49 ans, manoeuvre, sans domicile, avait travaillé quelques jours à l'usine de Pompey.
..Un beau soir, il pénétrait dans le bureau du contre-maître et lui dérobait un porte-monnaie contenant 10 francs. - 15 jours de prison.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 décembre 1918 :

 

BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A NANCY

58, rue Saint-Jean

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..Hauts-fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - Les actionnaires sont priés d'assister à l'assemblée générale ordinaire du 21décembre prochain, qui se tiendra à Paris, 87, rue Saint-Lazare, à 15 heures.
..Dépôt des titres à nos caisses avant le 12 décembre.
..A l'issue de l'assemblée il sera procédé au tirage de 356 obligations, emprunt 1898, remboursables en 1919, et de 143 obligations, emprunt 1911, également remboursables en 1919.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 14 décembre 1918 :

POMPEY

..Vol au cimetière. - Un bouquet de fleurs artificielles posé sur la tombe d'une fillette, décédée au début de novembre dernier et inhumée au cimetière de la commune, a été enlevé peu de temps après.
..C'est une chose, à proprement parler, abominable.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 décembre 1918 :

POMPEY

..Nos braves. - A la liste déjà si longue des braves tombés face à l'ennemi, il nous faut ajouter le nom de Masseaux Auguste, originaire de Bouxières-aux-Chênes. Il avait gagné les galons de sergent pendant les premiers mois de la guerre, puis il reçut, à la suite d'héroïques faits d'armes, la croix de guerre, la médaille militaire et le grade d'adjudant. Détaché ensuite comme spécialiste dans une usine de guerre, il fut rappelé, comme beaucoup d'ouvriers métallurgistes, au moment critique de l'offensive allemande. Il fit encore une fois son devoir avec une magnifique bravoure et tomba mortellement frappé pendant notre marche victorieuse. A sa jeune veuve, mère d'un bébé, nous présentons nos condoléances.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 25 décembre 1918 :

POMPEY

..Recel. - Au cours d'une perquisition, la gendarmerie a découvert des chemises, des chaussures, et divers autres objets militaires, au domicile de M. Prosper Nirsez, ouvrier d'usine, qui a reconnu les avoir achetés à des soldats.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 décembre 1918 :

POMPEY

..Camarade indélicat. - L'ouvrier X..., habite Nancy. Réformé militaire, il travaillait à l'usine et partageait une chambre avec un camarade, ouvrier comme lui, et chez lequel il avait reçu l'hospitalité.
..Un jour, profitant du sommeil de son obligeant camarade, X... lui enleva son portefeuille contenant une soixantaine de francs, divers papiers de famille ainsi que des jetons et tickets de chemin de fer. On recherche l'indélicat personnage.

 

 

..........BANQUE RENAULD

.........Société anonyme. Capital : 40 millions

.........................._______

.................SIÈGE SOCIAL A NANCY

.....................58, rue Saint-Jean

.........................._______

..Hauts-fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - Le coupon n° 11 des actions et le coupon n° 5 des parts de fondateur sont payables depuis le 26 courant, à raison de
..........31.35 action nominative ;
..........29.85 action au porteur ;
..........104.20 part de fondateur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 31 décembre 1918 :

Crue des eaux

..Les pluies abondantes de samedi et dimanche ont fait grossir rapidement les rivières. La Meurthe coulait déjà à pleins bords lundi matin, le canal de déversement était entièrement rempli.
..A onze heures, les eaux montaient avec rapidité et les prairies riveraines commençaient à être inondées.
..A midi, l'étiage du port de Malzéville marquait 1 m. 80, la cote de 2 m. 10, où commencent les forts débordements, a été atteinte dans la soirée.
..Le service de la police a fait prendre les mesures d'usage pour parer aux dangers. Le tambour de ville s'est rendu dans les bas quartiers de la ville pour avertir les habitants de la crue rapide des eaux.

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..La Moselle a également grossi et l'on signale des inondations de divers côtés.