Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1919

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 1er janvier 1919 :

 

..Moselle canalisée. - On s'occupe de la remise en état des ouvrages détruits. - La navigation a été interrompu en amont de Toul et en aval de Frouard, les 29 et 30 novembre, par suite d'une crue de la rivière.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 5 janvier 1919 :

POMPEY

..La marche des trains. - Pour ne parler que de la ligne de Pompey à Nomeny, les trains ne vont que jusqu'à Faulx pour l'instant, soit 10 ou 11 kilomètres de parcours.
..Les nombreux ouvriers et ouvrières des stations qu'il dessert pour se rendre à Pompey ne s'en plaignent pas trop, mais il n'en est point de même pour le départ du soir. Ce train quitte la gare de Pompey à 17 heures 57 pour arriver à la station terminus actuelle de Faulx à 22 heures au plus tôt et à 4 heures du matin au plus tard.
..De quoi vous plaignez-vous, nous disait un pince-sans-rire, il pourrait ne pas arriver du tout !
..Les tramways. - Pour la plus grande satisfaction de tous, le tram qui vient au point terminus d'avant-guerre, a commencé le 30 décembre 1918.
..Un point à la Compagnie.
..Coup de révolver. - La nuit du 31 décembre au 1er janvier, dans un café, des militaires français et alliés, ainsi que des jeunes filles dansaient, lorsque soudain, du milieu de la foule, un coup de révolver partit, atteignant un chinois à l'arcade sourcilière. La mort fut rapide. D'autres personnes furent blessées mais peu sérieusement.
..Une enquête est ouverte par la gendarmerie.

MARBACHE

..Vol. - Un inconnu a dérobé les lampes se trouvant dans le disque avancé de Pompey, et au poteau de protection de la gare de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 janvier 1919 :

Attention à l'eau de Moselle

..Suivant l'analyse du 26 décembre 1918, les eaux de sources sont bonnes.
..L'eau de la Moselle est mauvaise. Elle est devenue très microbienne en raison de la crue de la rivière. Il est formellement recommandé de n'en consommer qu'après l'avoir fait bouillir dix minutes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 janvier 1919 :

Tribunal Correctionnel

..Un voleur. - Marcel Voiriot, 20 ans, garçon boulanger, est réformé n°1. Ayant perdu un oeil, la médaille militaire et la croix de guerre lui ont été décernées. Etant à Pompey, il pénétrait, la nuit, dans la chambre d'un ouvrier et lui dérobait 62 francs.
..Il est également inculpé d'un vol de 1.000 francs commis au préjudice de son ancien patron, à Bouxières-aux-Dames.
..Pour le premier fait, il est condamné à deux mois de prison et, pour le second, à dix mois. Le tribunal ordonne la confusion des peines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 13 janvier 1919 :

POMPEY et FROUARD

..Tramway. - La compagnie des tramways met en marche un tram partant de la gare de Nancy, à 5 heures du matin, pour arriver à Pompey-terminus à 5 heures 56. Ce tram repartira à 6 heures pour Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 14 janvier 1919 :

FROUARD

..Acte de probité. - M. Brocard, contremaître aux usine Fould, à Pompey, a trouvé un portefeuille renfermant divers papiers et une certaine somme d'argent, qu'il tient à la disposition de son légitime propriétaire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 janvier 1919 :

Circulation en automobile

..Un décret du 24 décembre dernier, publié au Journal officiel du 29, a rétabli la liberté du commerce de l'essence et du pétrole. En conséquence, il n'est plus délivré actuellement de bon d'essence ou de pétrole.
..Ce même décret a réglementé la circulation en automobile.
..Dorénavant, les demandes de sauf-conduit pour la circulation en automobile devront être adressées au Préfet. Les demandes devront porter les renseignements suivants :
..Nom, prénoms, profession, date et lieu de naissance, domicile et adresse du demandeur, numéro de la voiture ou de la motocyclette. Indication du parcours sollicité. Signalement et joindre une photographie 0 m. 05 x 0 m. 03.
..Pour les personnes de la famille susceptibles d'accompagner le propriétaire de la voiture, indiquer les nom, prénoms, date et lieu de naissance et joindre une photographie 0 m. 05 x 0 m. 03.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 19 janvier 1919 :

Avis de décès de Auguste MASSAUX, mort au champ d'honneur

 

 

 

BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

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BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

_______

..POMPEY. - Cette société n'est pas mieux partagée que ses pairs.
..Le stock des produits laminés est d'environ 2.000 tonnes. L'aciérie Thomas vient d'être arrêtée, faute de chaux.
..Les hauts fourneaux n'ont plus que quelques jours de magnésie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 23 janvier 1919 :

..Vol. - Un individu qui travaillait depuis quelques jours aux usines, a pris la fuite, après avoir dérobé des vêtements et des chaussures estimés 230 fr., à MM. Jean Lemarq, ouvrier d'usine, et François Gaillard, livreur qui logeaient dans la même maison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 26 janvier 1919 :

FROUARD

..Victime de son dévouement. - Un train stationnait entre les deux gares de Pompey et de Frouard pour attendre le passage d'autres trains. Entre temps, deux jeunes enfants glanaient de l'escarbille sur la voie. Soudain survient un train d'une direction opposée. Le mécanicien, d'origine boche, du train stationnaire, voyant les enfants sur le point d'être écrasés, vola à leur secours et réussit à les sauver d'une mort certaine, mais lui, le sauveteur fut happé par la machine et tout le convoi lui passa sur le dos. Son corps fut coupé en trois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 27 janvier 1919 :

La démobilisation à Nancy

..Et la démobilisation continue sans cesse dans notre Nancy ; sans cesse, jour et nuit, des troupes montent vers la caserne Molitor ou descendent à la caserne Thiry. Spectacle infiniment pittoresque !
..Les troupiers sont toujours abondamment chargés. On sait combien les soldats tiennent à leur «fourbi».
..N'en avons-nous point vu qui portaient sur l'épaule tout un lot de cannes à pêche !
..Le quartier Blandan est en rumeur, mais il est encore bien vide de commerçants. Aussi ceux qui sont restés sont-ils rapidement dévalisés moyennant argent comptant.
..Telle épicerie à peine reçu un tonneau de « pinard » l'écoule en une heure.
..La question « nourriture » se pose d'une façon instante. Comme les restaurants sont plutôt rares, les démobilisés sollicitent les particuliers. Et mon Dieu, on arrive à s'arranger.
..Les hôtes de passage achètent du veau, des sardines, pèlent les pommes de terre, tournent la salade.
Et après le repas, conformément à la tradition française, on chante. Il y a encore bien par ci par là un piano quelque peu automatique, mais susceptible de rendre de loyaux services.
..Le répertoire est infini ; on « ténorise », on « barytonne ». La vieille gaieté nationale reparaît et ensuite les braves RAT prennent un repos légitime sur les canapés transformés rapidement en lits fort convenables.
..Et, malgré les déplacements pénibles, les démélés avec tous les « messieurs Lebureau », il y a parmi nos camarades une grande humeur.
..C'est la joie du petit peuple de France d'aller retrouver son coin de terre où « si les allouettes ne tombent pas toutes rôties » il y a cependant de beaux jours à passer sous le doux ciel de la patrie.

*
*.*

..Et les hommes démobilisés ne s'arrêtent pas devant des complications, des différences étonnantes. Pourquoi à Nancy certains corps vivant côte à côte et faisant sensiblement le même service font-ils, partie, les uns des armées, les autres de la région, d'où des différences sensible dans la date du renvoi !
..Mon dieu, lorsqu'on a instauré la zone de combat il y avait des différences semblables.
..Sous Verdun, sur la route de Froméville, les occupants d'une ferme à droite de la route y avait droit tandis que les habitants de la ferme de gauche ne devaient point la toucher.
..Dans ces conditions, la nuit venue, ces derniers faisaient une chose bien simple, ils allaient coucher dans la maison d'en face et « Monsieur Lebureau » était content et « Monsieur Lebureau » payait.

 

La neige

..Les vilains papillons blancs d'hiver on commencé à faire leur apparition, dimanche, vers dix-huit heures, à Nancy. La chute de neige est, d'ailleurs, générale. On la signalait ces jours-ci dans les montagnes d'Auvergne ; hier, à Paris elle est tombée à flocons.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 28 janvier 1919 :

BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

_______

SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

_______

BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

_______

..Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - Assemblée annuelle tenue le 21 décembre dernier.
..Le bilan au 30 juin, déduction faite des amortissements et des charges financières fait apparaître un bénéfice de fr. 1.208.464, en augmentation de francs 16.733 sur le précédent.
..L'assemblée a voté la répartition suivante :

Réserve légale.................Fr.
60.423
Aux actionnaires .................
726.000
Au Conseil .........................
44.000
Fonds de prévoyance ...........
110.000
Parts de fondateurs .............
110.000
Report à nouveau ................
158.041

..Comme nous l'avons annoncé, le dividende a été fixé à 33 fr. par action et 110 fr. pour chaque part de fondateur.
..Nous empruntons au rapport du Conseil les renseignements suivants sur la marche industrielle de la Société :
..« Malgré les bombardements fréquents des usines, et les dommages occasionnés, les arrêts de travail furent réduits au minimum. Les travaux de transformation ont été activement poursuivis.
..Une nouvelle aciérie Martin et un nouveau haut-fourneau vont être mis en marche au cours de l'exercice actuel.
..Les dépenses de travaux neufs pendant l'exercice se sont élevées à fr. 4 797.195. »
..Nos bien sincères félicitations aux dirigeants de cette Société, qui ont su maintenir constamment leurs usines en activité sous le feu de l'ennemi.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 29 janvier 1919 :

POMPEY

..Accident d'auto. - Le fils de M. Lapaille, âgé de sept ans, demeurant en face de la gare, passant sur la route nationale, fut renversé par une automobile.
..Des passants s'empressèrent autour de l'enfant qui fut relevé avec une fracture de la jambe. Conduit au domicile des parents, M. le docteur Kuntzler, prévenu, lui donna ses soins.

 

SOCIÉTÉ ANONYME

des

Hauts-Fourneaux, Forges & Aciéries

DE POMPEY

____

CAPITAL 11 MILLIONS

____

..MM. les obligataires sont informés que les obligations dont les numéros suivent sont remboursables à partir du 1er février 1919.

Emission 1898

176 OBLIGATIONS REMBOURSABLES A RAISON DE 499 fr. 25 (impôt déduit) :
176 OBLIGATIONS remboursables à partir du 1 er février 1919 :

53
77
165
231
285
294
436
511
544
572
578
630
752
888
907
914
963
1126
1250
1268
1334
1337
1400
1433
1435
1697
1763
1935
1992
2002
2112
2139
2153
2270
2318
2435
2446
2495
2520
2547
2692
2707
2768
2778
2784
2788
2791
2810
2934
3021
3145
3166
3223
3355
3380
3503
3513
3595
3644
3714
3737
3771
3870
4110
4161
4231
4249
4278
4305
4395
4483
4512
4545
4633
4876
4858
5034
5129
5149
5243
5274
5320
5348
5375
5421
5488
5587
5716
5721
5744
5831
5859
5934
5972
6161
6282
6304
6348
6389
6393
6425
6474
6497
6526
6641
6740
6769
6793
6802
6920
6935
6939
6962
7043
7108
7118
7230
7235
7297
7318
7335
7345
7455
7624
7690
7735
7836
7961
8175
8197
8235
8328
8434
8448
8540
8783
8846
8852
9157
9178
9182
9257
9307
9374
9559
9664
9744
9769
9799
9864
9853
10071
10100
10130
10182
10290
10338
10536
10806
10852
11033
11047
11048
11268
11312
11370
11321
11433
11442
11488
11499
11551
11509
11614
11883
11968

..Le coupon n°42 sera payable à partir du 1er février 1919, à raison de :
..8.83 pour le coupon au porteur, impôts déduits. - 9.50 pour le coupon au nominatif, iimpôts déduits.

Emission 1911

..71 OBLIGATIONS REMBOURSABLES A RAISON DE 498 fr. 87 (impôts déduits) :
..71 OBLIGATIONS remboursables à partir du 1er février 1919 :

12015 12047 12149 12168 12363 12440 12655
12734 12865 12875 12884 12965 13062 13312
13435 13383 13687 13927 14125 14292 14559
14589 14631 14652 14931 15173 15178 15191
15209 15277 15637 15674 15702 16100 16120
16175 16307 16455 16466 16495 16724 16850
16929 16965 17001 17206 17255 17374 17454
17579 17650 17648 17759 17855 17887 17908
17952 18054 18248 13265 18393 18656 18690
18838 18976 19109 19346 19352 19402 19413
19463            

..Le coupon n° 16 sera payable également à partir du 1er février 1919, à raison de :
..8.82 pour le coupon au porteur, impôts déduits. - 9.50 pour le coupon au nominatif, impôts déduits.
..Ces paiements seront faits dans les Banques ci-après :

A PARIS

..Au Crédit Algérien, 10, place Vendôme ;
..A la Banque Transatlantique, 10, rue de Mogador.

A NANCY

..A la société ...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 4 février 1919 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Violences et port d'arme prohibée. - Bou Nedine Ould Miloud Cheikh, 26 ans, travailleur marocain à Pompey, qui se trouvait à Nancy le 22 décembre 1918, sur le car d'un tramway, exerça des violences sur le conducteur et les voyageurs de cette voiture en tirant plusieurs coups de revolver. - Le tribunal le condamne à trois mois de prison.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 5 février 1919 :

Légion d'honneur

..Sont nommés chevaliers de la Légion d'honneur : MM. Amos, industriel à Laneuveville-les-Raon ; Fould, administrateur des Aciéries de Pompey ; Leutz, industriel à Etival ; Marchal, industriel à Saint-Dié ; Masset, directeur des Forges de Neuves-Maisons ; Puech, directeur général des Aciéries de Frouard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 10 février 1918 :

La D.C.A.

..La défense contre avions nous quitte. Elle va s'installer un peu plus loin, puisque l'armistice nous rend les nuits tranquilles, et que la lune n'est plus complice de nos ennemis.
..Avant de partir, le lieutenant Guilbaux, qui commandait la D.C.A., a voulu charger M. Victor Georges de remercier la population de tout ce qu'elle a fait pour les canonniers contre avions.
..Nous sommes heureux d'offrir aux généreux Nancéiens le témoignage de cette reconnaissance, et nous souhaitons bonne chance à nos anciens défenseurs qui remplissaient de bruit les nuits claires..

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 13 février 1919 :

POMPEY

..Meurtre d'un Chinois. - Dans la soirée, un travailleur chinois Yang-Tet, âgé de 35 ans, appartenant au groupe de Pompey, allait trouver un de ses compatriotes Tuongg-Foc ; il lui demandait à emprunter une somme de 40 francs. Ce dernier, après une assez longue discussion, refusa d'avancer cette somme. Furieux de cette déconvenue, Yang-Tet sortait un revolver de sa poche et tirait sur Tuongg-Foc qui se trouvait à quelques pas. Le malheureux, atteint à la poitrine, tombait sur le sol où il expirait aussitôt.
..Le meurtrier fut arrêté immédiatement et remis à la gendarmerie. Par l'entremise d'un interprète, il a avoué le fait, déclarant qu'il avait acheté il y a quelques jours son arme à un étranger.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 14 février 1919 :

FROUARD

..Sur la ligne. - Depuis quelque temps, la Compagnie de l'Est fait construire un petit tronçon de ligne à double voie, qui prend depuis le pont de fer qui relie la gare de Pompey à celle de Frouard, pour aller se raccorder avec celle de Nancy à Paris. Lorsque ce tronçon sera terminé, les trains venant de Paris pour Metz et vice-versa ne passeront plus par la gare de Frouard.
..Ce sera du temps gagné.
..Une centaine de prisonniers boches sont occupés aux travaux de la nouvelle petite ligne, sous la direction d'une équipe du génie.
..Asphyxie. L'ouvrier Cunis Joseph ayant eu la malheureuse idée de s'endormir près d'un appareil d'où s'échappait de gaz a été asphyxié.
..Il a été trouvé quelque temps après sa mort par des camarades qui le cherchaient.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 février 1919 :

POMPEY

..Clapier dévalisé. - L'autre nuit, les époux X..., demeurant rue des Jardins Fleuris, furent victimes d'un vol assez important. Leur clapier, situé entre leur maison et la rue, dans un jardinet coquettement tenu, avait reçu la visite des voleurs. Douze superbes lapins, dont une mère prête à faire des jeunes, avaient été enlevés. Les époux X... n'ont entendu aucun bruit. Ils ont porté plainte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 18 février 1919 :

Sanglante bataille entre Marocains et Chinois

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On compte sept morts et de nombreux blessés

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..Dans la soirée de dimanche, une véritable bataille rangée a eu lieu à Pompey entre des travailleurs chinois et marocains occupés aux usines.
..Vers 5 heures et demie du soir, deux Chinois se dirigeaient vers les baraquements où sont logés les Marocains, à proximité du moulin à scorie. Les Asiatiques faisaient la rencontre de deux Africains près du pont qui franchit le canal et leur offraient en vente divers objets.
..Que se passa-t-il à ce moment ? La lumière sera difficile à établir sur ce point.
..Toujours est-il qu'une discussion s'éleva entre les quatre hommes. Les Chinois, qui étaient armés de browning, en tirèrent plusieurs coups sur les deux Marocains, dont l'un d'eux fut tué net.
..L'autre, blessé grièvement, s'en alla vers son campement où il rencontra de ses compatriotes qu'il mit au courant de l'affaire et il expira peu après.
..C'est alors que les Marocains se rendirent à leur tour près du campement chinois et rencontrant des deux meurtriers, ils en tuèrent un à coup de masse ; l'autre, pris de peur, voulut s'enfuir, mais il tomba dans le canal où il se noya.
..Les travailleurs africains de retour à leur campement firent le récit de ce qui s'était passé. Leurs camarades, au nombre de plus de trois cents, s'armant de pelles, de pioches, de barres de fer, etc., quittèrent les baraquements à 21 h. 30.
..La bande ainsi formée arriva devant le campement des Jaunes et une terrible bataille s'engagea. Les Chinois ripostèrent à coups de revolver et de carabine. Ce fut, dans la nuit noire, pendant près d'une heure, une fusillade crépitante qui fit plus de bruit que de mal, car il n'y eut que quelques hommes blessés légèrement.
..Les munitions s'épuisant, la bataille se termina d'elle-même et les combattants rentrèrent chacun dans leur camp.
..La nuit s'acheva sans autre incident. Mais la lutte devait reprendre lundi, au petit jour.
..A 5 heures, quarante-trois Chinois armés de revolvers se dirigèrent vers les baraquements des Marocains.
..Leur présence ayant été signalée, les « Sidis » sortirent d'un élan unanime et chargeant avec leurs outils de travail, malgré les balles, ils tuèrent trois Asiatiques.
..L'effervescence était des plus grandes et on avait peine à calmer les Marocains qui toutefois finirent par rentrer dans leur baraques.
..L'affaire semblait terminée, mais à sept heures et quart, deux Chinois ayant été aperçus par des Marocains furent à nouveau assaillis et tués à coups de bâton.
..Comme la force armée était présente, on put refouler les combattants qui furent gardés à vue pendant toute la journée.
..La gendarmerie a ouvert une enquête. Naturellement il est difficile d'obtenir le moindre renseignement, aussi bien des Marocains que des Chinois, tous faisant la même réponse qu'ils ne savent pas ce qui s'est passé ou qu'ils n'ont rien vu.
..Cette tragique affaire a causé une profonde et légitime émotion parmi la population ouvrière de Pompey et de Frouard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 20 février 1919 :

Changement de l'heure

..Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 mars prochain, à onze heures du soir, toutes les horloges publiques (horloges des chemins de fer, des bureaux de poste, de tous les établissements relevant de l'Etat, des départements et des communes, etc...) seront avancées d'une heure. Leur aiguille passera brusquement de onze heures à minuit.
..L'heure ainsi modifiée règlera jusqu'au 5 octobre tous les usages ordinaires de la vie ; en particulier les règlements de police concernant l'ouverture et la fermeture des établissements ouverts au public seront appliqués sans modification, en se conformant à l'heure nouvelle.
..La préfecture prie le public de vouloir bien avancer toutes les pendules et montres d'une heure dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 mars.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 27 février 1919 :

POMPEY

..Nos braves lorrains. - Nous sommes heureux d'apprendre que M. Encel Alfred-Marius, sergent au 170e régiment d'infanterie, 2e compagnie, originaire de Golbey, près d'Epinal (Vosges), a été l'objet de cinq citations flatteuses, avec croix de guerre, six étoiles, une palme et la Médaille militaire.
..Voici la teneur des citations :
..1° Ordre de la 48e division. - « Faisant volontairement une patrouille jusqu'aux réseaux de fils de fer allemands, a fait preuve des plus belles qualités de courage et de sang-froid et fourni des renseignements précis sur l'état des défenses accessoires de l'ennemi. »
..2° Ordre de la 167e division. - « Modèle de sang-froid et de courage. Pris sous un feu violent de mitrailleuses, a continué à lancer des grenades sur l'objectif assigné. Volontaire pour toutes les missions dangereuses. »
..3° Ordre de la 95e brigade. - « Le gros de sa compagnie ayant été arrêté par un groupe nombreux de mitrailleuses, a poussé son unité en avant pour déborder l'ennemi. Avec quelques hommes, s'est accroché au terrain conquis jusqu'à la nuit, malgré le feu violent des mitrailleuses. »
..4° Cité à l'ordre de la brigade. - « Sous-officier d'un grand courage. Déjà cité trois fois pour l'entrain et l'énergie montrés aux nombreuses attaques auxquelles il a pris part. A prouvé une fois de plus qu'il était un gradé exemplaire, en contribuant à arrêter une contre-attaque ennemie. »
..5° Cité à l'ordre de la division. - « Sous-officier courageux et énergique. Au régiment depuis le début de la campagne. Parti en reconnaissance dans la nuit du 17 au 18 octobre, a pu, en faisant acte d'initiative, rapporter des renseignements précis sur les défenses ennemies. »
..- Le maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, a conféré la Médaille militaire à Ancel Alfred-Marius, matricule 4,654, sergent de réserve à la 2e compagnie :
..« Sous-officier d'élite, dont la calme bravoure et la vision claire dans les moments les plus tourmentés de la bataille, en font un auxiliaire précieux pour ses chefs. A conduit, le 3 novembre 1918, une périlleuse patrouille de liaison dont il a rapporté les renseignements les plus précieux. Le mêm jour, a essuyé seul en se dressant debout volontairement le feu de plusieurs mitrailleuses qu'il avait pour mission de faire se dévoiler. Le 6 novembre 1918, est parti spontanément à la tête de quelques grenadiers sur les avants-postes ennemis, et, par sa manoeuvre hardie, les a contraints à la retraite, permettant ainsi à nos bataillons d'avancer. A été blessé au cours de l'action. Cinq citations. »
..En outre, la citation ci-dessus comporte la croix de guerre avec palme.
..Nos braves. - La médaille militaire a été conféré au sous-aide-major Paillier, de la 4e compagnie de mitrailleuses du 370e régiment d'infanterie : « Médecin du plus beau courage et d'un sang froid remarquable. A cours des opérations sur la Lys et sur l'Escaut, s'est imposé à tous par l'exemple qu'il n'a cessé de donner en allant lui-même relever et panser les blessés aux points les plus avancés de la ligne de feu. Le 10 novembre 1918, a pénétré dans le village de Boucle-Saint-Denis, derrière les patrouilles d'avant-garde. Blessé par balle en secourant un soldat qui venait de tomber ; a refusé de se laisser évacuer. Une blessure antérieure. Deux citations. » (pour prendre rang du 10 novembre 1918).
..La présente nomination comporte attribution de la croix de guerre avec palme.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 6 mars 1919 :

POMPEY

..Accidents. - L'autre jour, Mlle Muck, de Pompey, traversait la rue de Metz au moment où arrivait un tramway et une voiture attelée de deux chevaux. De plus deux camions automobiles venaient également en sens inverse. Mlle Muck voulant éviter l'un se jeta dans l'autre. Elle fut projetée sur la chaussée par une des autos. Bien que fortement contusionnée, Mlle Muck s'en est tirée à assez bon compte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 11 mars 1919 :

POMPEY

..Une bonne mesure. - M. le maire de Pompey a pris l'arrêté suivant :
..Vu la nécessité d'assurer le bon ordre, la santé et la salubrité publique, de prendre les mesures nécessaires pour pourvoir à l'alimentation en lait des enfants âgés de moins de 5 ans, des vieillards âgés de plus de 70 ans et des malades,
..........................Arrête :
..Tout laitier vendant sur le territoire de la commune ; tout détenteur de vaches en location seront tenus de délivrer aux personnes ci-dessus désignées par priorité le lait nécessaire à leur alimentation.
..Cette fourniture s'opèrera en ce qui concerne les laitiers, soit prise à domicile, soit sur leur route de passage normal. En ce qui concerne les propriétaires de vaches en lactation, elle s'opérera aux parcs et aux heures de traite.
..Pour obtenir cette fourniture, il sera nécessaire de produire : 1° pour les enfants de moins de 5 ans, un certificat de la mairie mentionnant l'âge et la quantité de lait nécessaire à chaque enfant.
..2° Pour les vieillards et les malades, un certificat médical constatant la nécessité et indiquant la quantité maxima de lait à laquelle le bénéficiaire aura droit et la durée qui ne saurait en aucun cas dépasser trois mois, sauf établissement de nouveau certificat par la suite.
..Toute infraction au présent arrêté devra immédiatement être signalée par écrit au maire qui en fera dresser procès-verbal. Ce procès-verbal fera l'objet de poursuites devant le tribunal de simple police, et l'infraction sera signalée à l'autorité compétente en vue de la réquisition immédiate de toute la production laitière du contrevenant.
...........................................................................Le maire de Pompey,
.................................................................................signé : KUNTZLER.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 13 mars 1919 :

POMPEY

..Un violent. - Un jeune ouvrier des forges, Achille Sauvage, ayant été invité à sortir d'un bureau par l'employé Maurice Sandaucourt, l'attendit. Celui-ci étant sorti, Sauvage le frappait à l'aide d'un câble. Les gendarmes présents lui dressèrent procès-verbal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 14 mars 1919 :

NOS OBUS NOUS ONT COUTÉ 26 MILLIARDS DE FRANCS

..PARIS. - La Commission sénatoriale de l'armée s'est réunie sous la présidence de M. Boudenoot ; elle a entendu une communication de M. Lucien hubert sur la situation des matériels d'artillerie et des munitions, à la date de l'armistice, ainsi que sur les dépenses occasionnées pour la fabrication de ces matériels et munitions. La dépense totale pour les projectiles s'élève en chiffres ronds à 26 milliards et pour les matériels à 1 milliard et demi.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 mars 1919 :

POMPEY

..Noyé. - On a retiré de la Moselle canalisée le corps d'un chinois.
..C'est une des victimes de la fameuse bataille dont Pompey fut le théatre il y a quelque temps.
..Vol. - Mme veuve Toillier a déclaré à la gendarmerie que, en revenant de Marbache, elle avait été accostée par deux militaires étrangers, dont l'un lui avait dérobé son porte-monnaie contenant 560 francs qu'elle avait dans la poche de son manteau.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 19 mars 1919 :

Appareils photographiques

..Une nouvelle instruction du 7 mars 1919 du maréchal commandant en chef les armées françaises de l'Est autorise le port et l'usage des appareils photographiques sans qu'une demande soit adressée préalablement à l'autorité militaire.
..Il est cependant prohibé de prendre et de reproduire toute vue représentant le matériel militaire, les établissements, ouvrages et positions intéressant la défense nationale et de caractère purement militaire.
..La formalité de visa de censure est toujours rigoureusement exigée préalablement à la publication des vues de cette catégorie.
..Avant d'être livrées au commerce, les cartes postales ou autres vues arrêtées antérieurement, devront être soumises au visa de la censure.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 20 mars 1919 :

POMPEY

..En réclamant son pécule. - Un travailleur colonial avait réalisé un petit pécule. Par précaution il le déposa chez une personne de confiance. Sur le point de rentrer dans son pays, il se rendait dimanche dans la soirée chez cette personne pour lui réclamer son argent. La femme de la maison était en compagnie de trois individus. A la demande qui lui était faite, elle opposa un refus absolu, disant qu'elle ne devait rien. L'étranger insista.
..Furieuse, l'infidèle dépositaire frappa le réclamant. A leur tour les trois hommes qui étaient avec elle crurent devoir intervenir et le pauvre bougre de colonial fut mis en piteux état. Plainte a été portée à la gendarmerie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 25 mars 1919 :

 

BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

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BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

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..Pompey. - Cette société, qui possède déjà des concessions et participations de mines de fer dans les bassins de Nancy et de Briey, se met sur les rangs pour l'obtention d'une nouvelle concession de 750 hectares dans la région de Velaine-en-Haye (Meurthe-et-Moselle).

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 28 mars 1919 :

POMPEY

..Vol. - M. Paul Montemont, directeur de la coopérative La Ruche, a constaté que des individus avaient pénétré la nuit dans le magasin, en fracturant la porte de la cave et y avaient dérobé une bande de lard, pesant environ quinze kilos, des oeufs, quatre chandails, deux vestes et de la monnaie. Le préjudice est évaluée à 250 francs.
..Accident. - Au cours de son travail aux usines de Pompey, M. Joseph Bircken, âgé de 45 ans, a eu la jambe gauche broyée par un bloc de crasse.
..Il a été transporté à l'hôpital de Nancy où il a été admis.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 29 mars 1919 :

Groupes et Sociétés

..Association générale des employés et de la Solidarité. - Les comités de l'A.G. et de la Solidarité, sections de Nancy, Pompey, et Saint-Nicolas-du-Port, sont priés d'assister à la réunion qui aura leiu le dimanche 30 mars, à deux heures précises, siège social, brasserie de la Poste, rue des Dominicains.
..Présence très urgente.
..Amicale Didion-Saint-Sébastien. - .../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 30 mars 1919 :

INTERDICTIONS ABROGÉES

..Paris. - L'«Officiel» publie un décret abrogeant les dispositions interdisant la fabrication et la vente de la pâtisserie fraîche, ainsi que l'utilisation des farines panifiables pour la biscuiterie et la pâtisserie.
..Un décret de M. Boret rend la liberté au transit commercial portant sur les céréales secondaires: maïs, sarrazin, millet, etc.

POMPEY

..Réunion syndicale ouvrière. - Une grande réunion a eu lieu dimanche, à cinq heures du soir, dans une des salles de la mairie.
..Trois conférenciers ont pris la parole et ont exposé les désirata des ouvriers métallurgistes.
..Ils ont donné les raisons pour lesquelles la classe ouvrière proteste contre l'impôt sur le salaire de l'ouvrier, et ont demandé la journée de huit heures et l'incorporation de l'indemnité " vie chère dans le salaire de l'ouvrier.
..Les tramways. - La compagnie, pour contenter le public, amis à sa disposition deux remorques aux deux convois qui ramènent les ouvriers à la sortie des usines. Ces deux convois partent à environ vingt minutes d'intervale l'un de l'autre.
..Cette mesure est très appréciée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 31 mars 1919 :

POMPEY

..Les jeunes braconniers. - Les gendarmes en tournée dans la forêt de l'Avant-Garde entendaient tirer plusieurs coups de fusil. Ils se dirigèrent de ce côté et aperçurent deux jeunes gens qui tiraient sur des oiseaux (geais, merles et corbeaux).
..Les gendarmes s'étant approchés, saisir sur l'un des chasseurs, le jeune Charles Bernard, 16 ans, manoeuvre, un fusil américain et sur lui six chargeurs qu'il prétend avoir trouvés. Son compagnon, Henri Pierlot, 18 ans, a réconnu avoir tiré des coups de fusil pour tuer des oiseaux.
..L'arme et les cartouches ont été saisies et procès-verbal a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 6 avril 1919 :

POMPEY

..Les travailleurs coloniaux. - Les Marocains abandonnent les usines par groupes de 50 à 100, et ils vont être dirigés dans des usines d'autres contrées. Plusieurs d'entre eux ayant fini leur contrat, sont dirigés dans leur pays.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 12 avril 1919 :

Tribunal Correctionnel

.../...
..Vols. - Max Kuhn, 37 ans, manoeuvre, sans domicile, fut arrêté à la cantine de la gare de Nancy au moment où il venait de dérober un bidon et une paire de jambière à un soldat. Peu de jours auparavant il avait volé une malle dans un dortoir à l'usine de Pompey. Deux mois de prison.
.../...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 avril 1919 :

FROUARD

..Un triste individu. - Un nommé L'hote, menuisier, habitant Nancy et occupé aux usines de Pompey, a été arrêté pour avoir abusé de trois fillettes d'une dizaine d'années.
..Ce triste personnage attirait ses victimes dans une maison isolée, en partie démolie par les bombardements et avec quelques friandises abusait ainsi des jeunes fillettes. Cela durait depuis quelque temps lorsqu'un beau jour les enfants se plaignirent à leurs parents.
..Cet individu a déjà encouru une peine à six mois d'emprisonnement pour faits semblables.

POMPEY

..Vol avec effraction. L'ouvrier d'usine Amard, venu de Neufmaison la première année de la guerre, a été embauché à l'usine de Pompey. Il a loué un garni dans la maison des époux Legille, commerçants, rue de Metz. Amard, non content de n'avoir point déboursé un seul centime pour son garni, a vendu encore une partie du mobilier. Il fut condamné à quatre mois de prison.
..Amard a pris son compte à l'usine où il travaillait et, dans la nuit du 8 au 9 courant, il pénétra par effraction dans le garni qu'il avait abandonné, en brisant porte, serrure et objet mobiliers que le garni contenait encore.
Plainte a été portée.

MARBACHE

..Les pêcheurs à la grenade. - Le brigadier de gendarmerie Herbelet, de Pompey, et un gendarme se rendaient à Marbache, lorsqu'ils entendirent l'explosion d'une grenade qui venait d'être jetée dans la Moselle. Ils se dirigèrent vers la rivière et aperçurent deux militaires en barque, dont l'un jetait des grenades dans l'eau, pendant que l'autre recueillait le poisson tué à l'aide d'une épuisette.
..Sur l'ordre des gendarmes, les soldats accostèrent à la rive et déclarèrent se nommer Simon Milhabé et François Duplan, canonniers au 232e d'artillerie, cantonné à Dieulouard. Procès-verbal leur a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 17 avril 1919 :

Publicité dans le journal l'Est Républicain du jeudi 17 avril 1919 pour le café KUNTZ à Pompey

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 19 avril 1919 :

 

REPUBLIQUE FRANÇAISE

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PREFECTURE DU DEPARTEMENT DE MEURTHE-ET-MOSELLE

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Demande en Concession

DE MINES

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AVIS

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..Par une pétition en date du 25 janvier 1919, M. Charles Fould, Administrateur délégué de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey, dont le siège social est à Pompey (M.-et-M.), agissant au nom et pour le compte de ladite Siciété, sollicite une concession de mine de fer sur le territoire des communes de Velaine-en-Haye, Champigneulles et Laxou, arrondissement de Nancy ; Liverdun, arrondissement de Toul, département de Meurthe-et-Moselle.
..Cette concession serait limitée ainsi qu'il suit :
..Au Nord-Ouest, par une ligne droite A B, joignant le point A, borne tribanale des communes de Liverdun, Champigneulles et Frouard (la droite A B formant la limite sud de la concession de Croisette-Liverdun, instituée par décret du 21 juillet 1866) ;
..Au Nord-Est, par la parte B C de la ligne droite B F, joignant le point B, ci-dessus défini, au point F, situé à l'extrémité sud-est de l'ancienne digue établie en amont de l'étang du Pont des Vaches, le point C étant situé à une distance de 1.500 mètres du point B, mesurée sur cette ligne B F à partir dudit point B (la droite B C formant partie de la limite sud-ouest de la concession de Belle-Fontaine, instituée par décret du 17 mai 1875) ;
..A l'Est, par une ligne droite CD, joignant le point C, ci-dessus défini, au point D, situé sur la droite E G, joignant le point E, intersection du bord occidental de la route de Frouard avec le bord septentrional de la route de Toul à Nancy, au point G, borne forestière posée à l'origine du chemin de Clairlieu, près des baraques du pont de Toul, ledit point D se trouvant à une distance de 1.350 mètres du point E mesurée sur cette ligne E G, à partir dudit point E ;
..Au Sud, par la partie D E de la ligne droite G E, joignant les points G et E ci-dessus définis,
..A l'Ouest, par une ligne droite E A, joignant le point E, ci-dessus défini, au point A de départ (la droite E A formant partie de la limite est de la concession de Liverdun, institué par décret du 20 mars 1900).
..Lesdites limites renfermant une étendue superficielle de sept kilomètres carrés quarante-quatre hectares (744 ha).
..La première demande fait partiellement concurrence à celle demandée les 4 et 23 novembre 1910 par la Société Française de Recherches et d'Exploitation de mines de fer, et concurrence totale à celle déposée, le 22 juillet 1918, par la Société Anonyme des Forges et Fonderies de Montataire.
..La Société pétitionnaire possède déjà les concessions de mines de fer suivantes, toutes situées dans le département de Meurthe-et-Moselle :
..Concession de Lay-Saint-Christophe, de 223 hectares, instituée par décret du 21 décembre 1867, sur le territoire de la commune de Lay-Saint-Christophe, arrondissement de Nancy ;
..Concession du Montet, de 366 hectares, instituée par décret du 4 août 1869, sur le territoire des communes de Villers-lès-Nancy, Vandoeuvre et Chavigny, arrondissement de Nancy ;
..Concession de Ludres, de 416 hectares, instituée par décret du 20 septembre 1873, sur le territoire des communes de Houdemont, Ludres, Chavigny et Messein, arrondissement de Nancy ;
..Concession de Faulx, de 634 hectares, instituée par décret du 19 avril 1883, sur le territoire des communes de Faulx, Montenoy, Bouxières-aux-Chènes, Eulmont et Lay-Saint-Christophe, arrondissement de Nancy ;
..Concession de Fleury de 808 hectares, instituée par décrets des 18 juin 1886 et 20 mars 1900, sur le territoire des communes de Jouaville, Giraumont, Moineville, Batilly, Boncourt et Saint-Marcel, arrondissement de Briey.
..La Société pétitionnaire demande la réunion des cinq concessions possédées à celle qui fait l'objet de la présente pétition.
..La Société pétitionnaire offre aux propriétaires des compris dans la concession demandée une redevance tréfoncière de trois francs par hectare, une fois payée.
..A la demande est annexé un plan en triple expédition et sur une échelle de dix millimètres pour cent mètres de la concession sollicitée.
..Le préfet de Meurthe-et-Moselle, chevalier de la Légion d'honneur,
..Vu la loi du 21 avril 1810, modifiée par la loi du 27 juillet 1880 ;
........................ARRETE :
..Le présent avis sera affiché pendant deux mois, du 5 mars 1919 au 5 mai 1919, à Nancy, Toul, Velaine-en-Haye, Champigneulles, Laxou, Liverdun et Pompey.
..Il sera, pendant la durée de l'enquête légale, inséré deux fois, et à un mois d'intervalle, dans les journeaux du département et dans le « Journal Officiel ».
..Il sera publié dans les communes ci-dessus désignées, devant la porte de la maison commune et des églises, à la diligence des maires, au moins une fois par mois, pendant la durée des affiches.
..La pétition et les plans sont déposés à la préfecture où le public pourra en prendre connaissance pendant la durée de l'enquête, en vue des oppositions et des demandes en concurrence auxquelles la demande actuelle pourrait donner lieu.
......................................................................A Nancy, le 20 février 1919.
.............................................................................Le Préfet :..................................................
..................................................................................Paul SECOND.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 20 avril 1919 :

POMPEY

..Voie de fait. - Dans la nuit du 15 au 16 des Italiens ont mis à mal un ouvrier d'usine pour des motifs futiles. Plainte a été portée. La police les recherche.
..Arrestation. - Dans la matinée de mercredi la gendarmerie a mis en état d'arrestation deux jeunes peupateticiennes de Nancy comme indésirables à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 23 avril 1919 :

POMPEY

..Un serviteur indélicat. - Un serviteur des hauts-fourneaux depuis de longues années jouissant d'une certaine estime, quittait son emploi. Comme il déménageait un employé de l'usine fit l'inspection des colis qu'il emmenait et y découvrit divers objets mobiliers appartenant à la société des hauts-fourneaux. Le tout fut immédiatement saisi.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 24 avril 1919 :

Groupes et Sociétés

..Association des mutilés et anciens combattants (région de l'Est). - Réunion le 27 courant, à Pompey, à la mairie, à 9 h. 1/2 du matin.
..L'A.M.C. invite tous ses membres et les anciens combattants à y assister.

 

POMPEY

..La main qui file. - Les époux Gousselot, qui tiennent le café du Commerce, près le pont de la Moselle, ont été victimes d'un vol peu banal. Mme Gousselot avait placé sur le pas de sa porte une superbe toile cirée.
..Une passante s'en emaprait vivement et s'enfuyait. Son geste fut aperçu par une fille qui avertit M. Gousselot du vol dont il venait d'être victime.
..Celui-ci connaît la personne qui lui a soustrait la toile et ne voudrait point porter plainte contre elle, à condition qu'elle restitue l'objet volé.
..Coups. - Le sergent Tran-Quant-Cû, du 7e génie, se trouvant dans la rue, a déclaré à la gendarmerie qu'il avait été frappé d'un violent coup de poing à la figure par un soldat qu'il n'avait nullement provoqué.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 26 avril 1919 :

POMPEY

..Association des mutilés et anciens combattants. - L'association des mutilés et anciens combattants rappelle à ses membres actifs et aux anciens combattants démobilisés qu'une réunion aura lieu à Pompey, le dimanche 27 courant, à 9 h. 1/2 du matin, dans la salle de la mairie.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 avril 1919 :

.................ARRETÉ

relatif aux photographie, peintures, dessins, etc.
..Le général commandant le 20e corps d'armée à la 20e région :
..Article premier. - La prise en plein air des photographies, peintures et dessins et la circulation avec des appareils de photographie ou de matériel de dessin ou peinture sont désormais libres.
..Article 2. - Toutefois, le reproduction de vues représentant du matériel militaire, des établissements et ouvrages intéressant la défense nationale et de caractère purement militaire, bateaux de guerre en construction, par exemple, demeure rigoureusement interdite.
..Article 3. - En cas d'infraction à l'article 2 ci-dessus, les appareils ou matériel seront saisis sans préjudice de toute contravention ou autres sanctions, s'il y a lieu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 30 avril 1919 :

POMPEY

..Un serviteur indélicat. - Nous recevons la lettre suivante :
....................« Custines, le 25 avril 1919.
..« L'article paru dans votre journal du 23 courant, sous le titre « Un serviteur indélicat », tel qu'il est présenté n'est pas exacte. Les divers objets mobiliers appartenant à l'usine qui avaient été en partie brisés lors des bombardements et jugés inutilisables, avaient été donnés par ordre au serviteur qui, les ayant réparés, s'en est servi pendant le temps qu'il est demeuré à l'usine. Ce n'est qu'un seul de ces objets que le représentant de l'usine a découvert tout en haut de la voiture découverte, bien en évidence et non masqué, comme on l'a fait entendre à tort. On s'en est emparé, bien qu'ayant été donné . D'autres objets de couchage, tels que couverture qui a servie de descente de lit, et quelques vieilles paillasses ayant servies à protéger des glaces et des cadres en verre. Deux ampoules électriques de seize bougies qui m'avaient été fournies par un chef de service sur bon régulier, despuis plus de seize mois, et qui sont, elles aussi, inutilisables ou brûlées.
..Tous ces objets sont du reste restés à l'usine. Rien donc n'a été emporté par le serviteur soi-disant indélicat.
..Au cours de ses recherches, cet employé a fait saisir deux objets de menuiserie qui valent 40 francs. Ces objets m'appartiennent et je les revendique formellement.
..De cette perquisition qui a été en partie faite en mon absence et pour des objets m'appartenant, je me propose d'en informer qui de droit. Je ne vous parlerai pas des dégradations faites par cette perquisition à mon mobilier que je ne saurai faire valoir en temps voulu. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 2 mai 1919 :

 

LES MANIFESTATIONS DU PREMIER MAI

A NANCY

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Pluie, Calme et bonne humeur

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Pas de tramway

..Jeudi, six heures du matin. - Les Nancéiens attendent vainement le son de cloche familier de leurs tramways. Leurs employés ont décidé, en effet, de chômer le 1er mai. Seul, dans notre rue, un vieux balayeur mélancolique nettoie les rails. Nous lui demandons pourquoi il n'a pas suivi le «mouvement» et il nous confie que demain matin, son travail étant effectué aujourd'hui, il pourra faire la grasse matinée. Le temps est beau ; il y a du soleil. Nous entrons dans le mois de mai dont le nom évoque tant de choses charmantes.
..Dans la maison il y a une alerte. Les ménagères trouvent que l'épicerie d'en face tarde à ouvrir. Ferait-elle grève ? et elles n'ont point leurs provisions ! Mais les volets de fer se lèvent bientôt. Le commis et la patronne étaient simplement au marché du jeudi.
..SEPT HEURES. - Des gens attendent le tramway avec une obstination touchante : beaucoup ont du mal à comprendre qu'il ne fonctionnera pas jusqu'à demain matin. Enfin de guerre lasse, ils s'en vont «pedibus cum jambis» à l'exemple de Tartarin de Tarascon.

Rue de Metz

..HUIT HEURES. - La rue Saint-Jean, la rue Saint-Georges offrent leur aspect accoutumé.
..Nous nous dirigeons vers la rue de Metz par le cours Léopold. M. Vendler, l'entrepreneur de menuiserie bien connu, fait les cent pas devant sa demeure et savoure le plaisir de vivre ; ses chantiers ne travaillent pas. Nous croisons des travailleurs se rendant au lieu de rassemblement fixé, on le sait, à l'extrémité de la rue de Metz, près de l'octroi ; ils portent l'églantine syndicale à la boutonnière.
..La rue de Metz s'anime peu à peu ; les manifestants se groupent autour des pancartes de leurs corporations respectives ; ils paraissent d'excellente humeur et des plaisanteries, des lazzis s'entrecroisent.
..Voici les employés de tramway qui forment une phalange imposante ; les employés de chemin de fer ; les postiers ; les métallurgistes ; les typographes. Des commissaires s'activent, s'empressent, rangent tout ce monde, mineurs, groupes de l'Alimentations, sous-agents et ouvriers des lignes des P.T.T., carriers de Maxéville, chausure, habillement, etc...

L'arrivée de « Frouard et Pompey »

..NEUF HEURES. - A neuf heures précises, les ouvriers de Frouard et Pompey qui ont pris en passant ceux de Champigneulles, arrivent ; ils sont précédés d'une très bonne musique et d'une remarquable «clique» à la tête de laquelle nous croyons reconnaître un ancien caporal clairon du 42e R.I.T. D'ailleurs le cortège est organisé de façon toute militaire ; les rangs sont bien alignés ; les groupes nous allions dire les sections, gardent étroitement leurs distances.
..Et les commissaires aux brassards rouges remplissent merveilleusement l'office de serre-files.
..Le cortège s'arrête à la hauteur de la rue du Ruisseau. Derrière la musique sont les mutilés, puis les femmes. Deux bannières syndicales dressent leurs couleurs rouges. Des pancartes portent des inscriptions : «Les huit heures» ; «Démobilisation totale» ; «Pas d'expédition en Russie», etc., etc.
..Un mutilé qui semble le commissaire général, appelle les chefs de groupes au rapport, puis il donne le signal du départ.

En route

..NEUF HEURES VINGT. - Et comme un régiment, cycliste en tête, l'immense cortège qui comprend bien dix mille personnes, d'ébranle. Malheureusement la pluie a recommencé à tomber, une vilaine pluie froide qui glace jusqu'aux os. Tous les habitants de la paisible rue de Metz sont aux fenêtres ; il y a de vieilles dames à anglaises et des bébés tenus par leurs bonnes.
..Les fenêtres ouvertes laissent voir des intérieurs cossus.
..Devant l'église Saint-Vincent-Saint-Fiacre, une premier groupe commence à entonner l'«Internationale», mais les jeunes gens qui le composent ne connaissent pas par coeur l'hymne révolutionnaire de Pottier et ils doivent le lire sur des feuilles trempées par la bourrasque.
..On chante encore le «Drapeau rouge» :

Osez, osez le défier
Notre superbe drapeau rouge,
Rougi du sang de l'ouvrier.

..De toutes mignonnes ouvrières affectionnent la «Carmagnole» :

Dansons la Carmagnole,
Vive le son, Vive le son,
Vive le son du canon.

..Des poilus estiment qu'il paraît un peu exagéré de réclamer encore ce «son du canon» qu'ils ont tant entendu pendant près de cinq ans, mais on n'y regarde pas de si près.
..Et d'autres refrains populaires accompagnent :

La Démobilisation, tontaine,
La Démobilisation, ton ton.

..Le cortège va assez lentement en raison des malheureux mutilés. Parfois les champs s'éteignent ; de temps en temps on réclame les «huit heures» sur l'air des «Lampions».
..On passe par le cours Léopold, la place Carnot, la rue Mazagran, la rue Saint-Jean.
..Sur la place Stanislas, devant l'hôtel de ville et la préfecture, nouvelle chanson.
..C'est huit heures (ter) qu'il nous faut !
..Toujours sous la persistance de l'averse que semble défier l'allégresse entraînante des cuivres, on se dirige vers Bonsecours.
..Le cortège n'a d'ailleurs rien d'un farouche cortège de haine sociale ; il est gai et bon enfant. On dirait que Frouard, Pompey et Champigneulles ont voulu faire simplement une bonne ballade en musique à Nancy.
..Et, de fait, dans les rangs marchent des employés de bureau en melon et en pardessus, voire même des représentants de professions libérales.

La dislocation

..ONZE HEURES. - Le cortège arrive quelques minutes après dix heures devant l'ancien grand séminaire. Les portes-drapeaux et les principaux commissaires du cortège montent sur les marches de l'ancienne église Saint-Pierre, sur le portail de laquelle on voit une pancarte portant : «Centre d'éducation militaire, Mess des officiers».
..La musique, clairons et tambours exécute un défilé des plus antraînants pendant que se groupent les porteurs de pancartes et les groupes des diverses corporations.
..Comme dans toute belle cérémonie militaire, la musique joue le «Salut aux drapeaux». Ceux-ci s'inclinent.
..M. Roger, à la barbe parfaitement soignée (il est président du Syndicat des garçons coiffeurs), en quelques paroles remercie les manifestants d'être venus si nombreux, du calme qu'ils ont montré et les engage à se rendre au meeting qui aura lieu à quinze heures à la maison du peuple.
..Dans la foule, quelques cris demandent «l'Internationale», ceux-ci restent sans écho. Les drapeaux sont alors roulés autour des hampes, les pancartes sont remises à des collecteurs et le cortège se dissout sans incident. Il est exactement dix heures quarante.

A la gare

..A dix heures moins le quart, les employés des divers bureaux se sont réunis dans la salle des Pas-Perdus.
..M. David, président du Syndicat des cheminots de Nancy, a prononcé quelques paroles. Il a exhorté les employés au calme et les a invités à s'abstenir de fréquenter les cafés.
..A dix heures les employés avaient repris leur poste.

Au Marché

..Jeudi matin très peu de maraîchers sur le marché de Nancy, une demi-douzaine seulement.
..Le marché n'était approvisionné dans ces conditions que par les négociants en gros.

L'après-midi

..14 HEURES - Il pleut de plus belle, il pleut lamentablement. De nombreux magasins sont fermés ou ont leurs volets à moitié tirés. Exemple : «Les Magasins Réunis».
..Renolleau est fermé ; les vénérables bouquins de la maison Sidot ont été eux aussi laissés tranquilles.
..Rencontré devant l'Hôtel de Ville le distingué peintre-décorateur de notre théatre, M. Bordeau, devant lequel les bureaux de la mairie ont dressé visage de bois car ils ont fermé à leur tour. Et l'agent de police de service devant le palais nous confie que, dans l'espace de quelques minutes, plus d'une centaine de personnes ont subi le sort du sympathique artiste.

Devant la Maison du Peuple

..14 HEURES ET DEMIE. - Les abords de la Maison du Peuple, dans l'étroite rue de Drouin, voient naturellement passer quantité de monde se rendant au meeting.
..Il pleut toujours et le petit café accoté à la porte Saint-Georges fait des affaires d'or. Devant l'entrée de la Maison du Peuple on vend des journeaux socialistes et quarante centimes le Marchons à la Bataille, de Jacques Turbin.
..Jacques Turbin, Charles Keller ! que de souvenirs s'attachent au nom du «bon géant» que les Nancéiens, même ceux ne partageant pas ses idées, ont toujours entouré de respect et d'estime.
..Il fut un des fondateurs de la Maison du Peuple. Son Marchons à la Bataille a été composé pour le 1er mai 1908 :

Depuis le temps qu'on crève
De faim, de froid, de tout,
Autant vaut faire grève,
Autant crever debout !

Marchons à la bataille,
Fronts hauts et poings serrés,
La terre au loin tressaille
Sous nos souliers ferrés.

Pour faire la conquête
D'un monde radieux,
Plus rien ne nous arrête !
Soyons nos propres dieux !

..M. Charles Keller, ingénieur civil, était d'ailleurs le plus doux des hommes, on le sait.

Ce que dit un syndicaliste

..Et, sur la pluie persistante, nous rencontrons un «camarade» qui a joué un certain rôle dans le mouvement ouvrier de Meurthe-et-Moselle.
..Il nous parle de Collongy, de Sellenet, dit «Boudoux» et il se félicite de la réussite de la manifestation de ce jour.
..« Ah, nous dit-il, la police a été parfaite de discrétion et de courtoisie ; vous souvenez-vous du temps où, ici-même, il y eut lutte pour la possession du drapeau rouge. Les ouvriers tiraient d'un côté, les agents de l'autre ».
..Notre interlocuteur n'a d'ailleurs plus son ardeur combative de jadis ; il voit les hommes et les choses avec une philosophie apaisée.

Le camarade Sourdot

..Que de figures nancéiennes rappelle encore ce premier mai !
..Le camarade «Sourdot», ouvrier cantonnier «de père en fils» y tint jadis une réunion ce jour-là, dans la galerie Nord de la Salle Poirel.
..On y mit des vers de Sébastien Colin, le poète ébéniste ; un punch démocratique fut servi et, au-dessus de la table, on avait placé les outils qui furent les «chefs d'oeuvre» des ancêtres de l'organisateur.
..15 HEURES. - La salle de la Maison du Peuple est pleine, archi-pleine.
..Ouvriers, ouvrières, bourgeois, simples curieux sont fraternellement serrés.
..Divers orateurs exposent les revendications du prolétariat qui sont applaudies avec enthousiasme.
..16 HEURES. - Le meating est terminé ; une accalmie dans la température s'est produite et par la rue Saint-Georges, la foule s'écoule lentement. De nombreux ouvriers regagnent Frouard et Pompey où, comme tout finit en France par des chansons et par des bals, on a joyeusement dansé le soir.
..20 HEURES. - Tout est calme dans Nancy. De quelques cafés partent de vagues rumeurs d'«internationale».

...................Groupons-nous et demain ...

..Mais comme «demain» il faut reprendre la dure tache quotidienne, on s'en est allé rapidement coucher, afin de trouver le repos nécessaire dans un sommeil réparateur.

..Telle fut cette journée du 1er mai à Nancy. On avait fait confiance à la sagesse des travailleurs organisés et on a eu grandement raison.
..M. Gustave Simon, maire de notre ville, avait tenu à s'assurer par lui-même des mesures d'ordre qui n'ont pas eu heureusement à être appliquées.
..Aujourd'hui le travail recommence partout. Les employés de tramway tiennent de nouveau leurs manettes et les receveuses réservent à leurs clients le gracieux sourire qui leur est coutumier. Dans les vastes halls, hauts comme des basiliques, les lamineurs, les puddleurs, domptent la matière rebelle.
..Pensons aussi à nos frères, si éprouvés si meurtris, aux terriens de la Woëvre, du Rupt-de-Mad, du pays haut, qui ont entrepris le plus pénible labeur sur le sol de leurs ancêtres désolés par l'abominable guerre.
..Ah oui, notre Lorraine, la Lorraine des paysans, la Lorraine des ouvriers, la Lorraine des artistes, veut vivre !
..Et, comme nous souhaitons de grand coeur que le 1er mai prochain puisse marquer une nouvelle et heureuse étape dans l'avenir de paix et d'union sociale qui doit s'ouvrir devant son magnifique effort !
..................................................................................LÉON PIREYRE.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 8 mai 1919 :

LES AFFAIRES
de Meurthe-et-Moselle
AUX ASSISES DE LA Hte-SAONE
_______

..Vesoul, 7 mai - Sur dix affaires inscrites au rôle, six affaires concernet le département de Meurthe-et-Moselle.

Le Meurtre d'un chinois à Pompey

..La première affaire appelée à l'audience de mardi matin concerne un travailleur chinois, nommé Yung Têt, âgé de 36 ans environ.
..Durant la journée du 10 février 1919, Yung Têt et Tuong Foc, travailleurs à la 52e compagnie chinoise à Pompey, n'avait pas travaillé et avaient passé leur temps à boire, en compagnie d'un camarade nommé Chang Koing, dans un café de Pompey, au rez-de-chaussée de la maison où ils avaient leur chambre. Dans cet établissement, Yung Têt avait demandé à Tuong Foc de lui prêter 40 francs, et celui-ci avait refusé ce service.
..Le soir venu, vers 9 heures, les trois Chinois remontèrent dans leur chambre où Yung Têt renouvela sa demande à son compatriote. Sur un nouveau refus, Yung Têt sortit de sa poche un revolver et en tira un coup à bout portant, sur Tuong Foc qui, atteint à la poitrine, tomba foudroyé. Le meurtrier sortit immédiatement et alla cacher son arme dans le jardin, puis, après avoir erré quelques instants dans le village, il revint s'asseoir dans la chambre, à côté du corps de sa victime. C'est là que ses chefs avertis par Chang Koing, qui avait assisté à la scène, le trouvèrent. Il ne fit aucune résistance pour se laisser conduire par eux, leur avoua son crime et les conduisit à l'endroit où il avait caché son revolver.
..Yung Têt déclare avoir agi sous l'empire de l'ivresse et pour se venger du refus qu'il avait essuyé.
..Aucun renseignement n'a pu être recueilli sur sa conduite et ses antécédents judiciaires.
..L'accusé est condamné à sept ans de réclusion.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 12 mai 1919 :

POMPEY

..Le bon pinard. - Dans la nuit du 7 au 8 mai, des wagons réservoirs qui stationnaient en gare de Pompey, ont reçu la visite de nombreux clients qui ont largement satisfait à leur soif et ont, en outre, dû approvisionner leurs caves. On estime à dix hectolitres la quantité de liquide qui s'est absenté de ces réservoirs.
..Ce bon pinard était destiné à la Société coopérative des usines de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 13 mai 1919 :

FROUARD

..Les grands travaux. - Les travaux entrepris par le génie militaire où sont occupés des prisonniers boches et une équipe de Chinois pour la déviation de la route nationale de Nancy à Metz, au passage à niveau qui sera supprimé, avancent un peu lentement. A 100 mètres plus loin on va établir un pont au-dessus de la double voie. Or, pour adoucir la rampe de chaque côté du nouveau pont, un immense remplai est nécessaire. Des rames de wagons déversent des quantité de sable que des wagonnets conduisent ensuite à l'endroit de la nouvelle route.
..On parle également de la suppression prochaine des gares de Pompey et de Frouard pour être fusionnée en une seule, qui serait établie entre ces deux agglomérations.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 14 mai 1919 :

Le coût de la Vie à Nancy
________
1914 - 1918 - 1919 , Un Tableau suggestif

________

..Tout le monde peut constater les prix exagérés des denrées alimentaires, vêtements et meubles, mais personne ne peut dire dans quelles proportions exactes ils ont augmenté, car tout le monde a oublié les cours de 1914. Peu de nos compagnes, en effet, tiennent une comptabilité pour les achats du ménage, ou bien elles omettent d'en marquer les prix de revient.
..Nous devons à l'obligeance d'un ami, qui a bien voulu nous communiquer les cours de certaines denrées en 1914, ce tableau suggestif :

LES ALIMENTS

 
1914
1918
1919
Lait, le litre .......................
0 20 à 0 30
0 65 à 0 70
0 70 à >> >>
Oeufs, la douzaine ..............
1 >> à 1 20
5 >> à 6 >>
4 50 à 5 50
Saindoux, le kilo .................
2 20 à >>>>
8 >> à 8 50
7 50 à 8 50
Graisse de boeuf ................
1 80 à 2 >>
4 >> à 5 >>
4 >> à 5 >>
Beurre...............................
3 40 à 4 >>
10 >> à 10 60
15 >> à 19 >>
Pommes de terre, le kilo ......
0 10 à 0 20
0 60 à 0 80
0 45 à 0 55
Lentilles, le kilo ..................
0 60 à 0 80
3 >> à 3 20
1 90 à 2 20
Pois ..................................
0 60 à 0 80
3 80 à 4 >>
3 >> à 4 >>
Haricots ............................
0 60 à 0 80
2 20 à 2 40
2 20 à 2 40
Flageolets .........................
0 80 à 1 >>
2 30 à 2 40
4 60 à 5 >>
Riz ...................................
0 30 à 1 >>
4 >> à 4 50
1 75 à 2 40
Pâtes ................................
0 60 à 0 90
6 >> à >> >>
2 25 à >> >>
Confitures ..........................
1 20 à 1 40
8 >> à >> >>
8>> à >> >>
Sucre ................................
0 70 à 0 90
2 >> à 2 20
2 >> à 2 20
Lard salé ...........................
2 >> à 2 40
7 50 à 8 >>
7 50 à 8 >>
Boeuf ................................
1 60 à 2 20
5 60 à 6 60
3 40 à 6 >>
Veau .................................
2 20 à 3 >>
5 40 à 6 40
8 >> à 10 >>
Mouton ..............................
2 40 à 3 40
5 40 à 6 40
10 >> à 12 >>
Porc frais ...........................
2 40 à 2 80
8 60 à 9 >>
9 40 à 10 >>
Lapin ................................
2 20 à 2 40
6 50 à 7 >>
8 40 à 9 >>
Fromage de porc .................
2 >> à 2 40
6 80 à 7 >>
8 40 à 9 >>
Jambon .............................
2 20 à 4 50
14 >> à 15 >>
12 >> à 15 >>
Saucisson ..........................
3 >> à 4 >>
9 >> à 10 >>
11 >> à 12 >>
Fromage de Colmar .............
1 80 à >> >>
6 >> à 7 >>
10 >> à >> >>
Fromage de gruyère ............
3 >> à >> >>
8 80 à 9 50
12 >> à >> >>
Savon ...............................
1 80 à >> >>
4 50 à >> >>
3 50 à 3 80
Bougies .............................
3 60 à 4 80
8 >> à >> >>
9 50 à >> >>
Huile ................................
1 20 à 2 90
6 50 à >> >>
5 80 à 6 >>
Vinaigre, le litre .................
0 30 à 0 40
1 20 à >> >>
1 20 à >> >>
Vin, le litre ........................
0 40 à 0 60
1 60 à 1 70
1 80 à 2 10
Bière, la bouteille ...............
0 30 à 0 35
0 75 à >> >>
0 80 à 2 10
Pétrole, le litre ...................
0 35 à >> >>
0 75 à >> >>
0 70 à 2 10
Essence, le litre ..................
0 50 à >> >>
1 20 à >> >>
1 10 à 1 20

 

________

 

LES VETEMENTS

..Voici maintenant, les prix comparatifs des vêtements pour homme :

 
1914
1918
1919
Chapeaux de feutre ...........
6 >> à 12 >>
7 >> à 16 >>
9 >> à 20 >>
Casquette ........................
1 50 à 5 >>
6 >> à 12 >>
7 50 à 12 >>
Complet drap ordinaire ......
45 >> à 60 >>
60 >> à 100 >>
90 >> à 180 >>
Chaussettes de laine .........
2 50 à >> >>
6 >> à >> >>
7 >> à 10 >>
Chaussette de coton .........
0 80 à 1 45
2 25 à >> >>
2 25 à >> >>
Mouchoirs, la douzaine ......
3 50 à 6 >>
10 50 à 14 >>
13 >> à 25 >>
Chemise, zéphir ................
3 25 à 5 >>
8 >> à 10 >>
12 >> à 16 >>
Chemise flanelle-coton ......
2 25 à 5 >>
8 >> à 12 >>
12 >> à 16 >>
Chemise Flanelle-laine ......
16 >> à 20 >>
20 >> à 30 >>
25 >> à 35 >>
Caleçons coton .................
2 50 à 3 75
5 >> à 7 50
7 >> à 9 >>
Caleçon d'hivers ...............
3 >> à 5 >>
7 50 à 12 >>
7 >> à 10 >>
Gilets de laine ..................
4 >> à 12 >>
12 >> à 25 >>
12 >> à 25 >>
Gilets de flanelle-laine ......
2 45 à 5 >>
12 >> à 15 >>
13 >> à 18 >>
Maillots ...........................
1 45 à 2 50
4 50 à 6 >>
4 50 à 6 >>
Chandails de laine ............
5 >> à 20 >>
10 >> à 35 >>
18 >> à 40 >>

Pèlerines .........................

19 >> à 22 >>
50 >> à 75 >>
60 >> à 80 >>
Pantalons de velours .........
10 >> à 17 >>
32 >> à 45 >>
40 >> à 55 >>
Pantalons de coutil ...........
3 75 à 7 >>
9 >> à 15 >>
12 >> à 20 >>
Cotes de travail ................
2 95 à 4 75
12 >> à 15 >>
13 >> à 18 >>
Vestes de travail ..............
2 75 à 6 >>
11 50 à 15 >>
13 >> à 18 >>
Chaussures ......................
16 >> à 18 >>
35 >> à 40 >>
35 >> à 60 >>
Chaussures nationales .......
33 50 à >> >>
>> >> à >> >>
>> >> à >> >>
Brodequins ......................
12 >> à 15 >>
35 >> à 40 >>
26 >> à 45 >>

________

..Maintenant, si on veut meubler une modeste chambre à coucher, voici approximativement les prix actuels :
..Lit en bois, 290 francs ; sommier, 160 francs ; matelas laine, 230 francs ; traversin crin, 40 francs ; deux oreillers plumes, 46 francs ; couverture piquée, 100 francs ; édredon plumes, 80 francs ; une descente de lit, 35 francs ; une armoire à glace, 450 francs ; une table, 60 francs ; une chaise, 18 francs ; une toilette dessus marbre, 60 francs ; sans compter la garniture, un store et les deux brise-bise, 40 francs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 15 mai 1919 :

POMPEY

..Bâtiment écroulé. - Un des bâtiments qui composent le logement et la remise du matériel au barrage de Custines s'est écroulé sous la charge d'un poids trop lourd qui y était déposé.
..Point d'accident de personne, mais dégâts importants.
..Mordu par un chien. - Dimanche après-midi un gamin, âgé de 4 à 5 ans, s'amusant, rue des Jardins-Fleuris, a été mordu à la cuisse par un chien de passage.
..La blessure n'est pas dangereuse, paraît-il.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 8 juin 1919 :

POMPEY

..Pied écrasé. - Un ouvrier des forges, M. Félix Serrurier, manoeuvrait une lourde pièce de fer ; celle-ci ayant fait bascule lui tombait sur le pied droit, lui écrasant trois doigts. Il a été dirigé sur l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 15 juin 1919 :

Police des cafés et débits

..Le général commandant le 20e corps a pris l'arrêté suivant :
..Dans tout le territoire de la 20e région, les cafés, restaurants et débits de boissons sont autorisés à rester ouverts jusqu'à 22 heures 30.
..Dans tout le territoire de la 20e région, les heures auxquelles les militaires de tous grades auront accès dans les cafés restaurants et débits, sont les suivantes :
..En semaine : De 6 heures à 8 heures 30 ; de 10 heures à 13 heures 30, et de 17 heures 30 à 22 heures.
..Les dimanches et jours fériés, de 6 heures à 22 heures 30.
..Les militaires titulaires d'une permission ou en mission peuvent entrer à toute heure dans les établissements, à la condition d'être porteurs de leur titre de permission ou de mission.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 16 juin 1919 :

FROUARD-POMPEY

..A propos de la prime de démobilisation.
- On nous écrit :
..Le 22 mai dernier, notre mandat de prime fixe de démobilisation fut établi à Toul et nous l'avons reçu le 8 juin. Par deux fois déjà, nous nous sommes présentés à la perception pour toucher ; il nous fut répondu que les talons n'étaient pas encore là. N'enlevons pas à M. le percepteur l'amabilité avec laquelle il nous reçoit, car lui-même n'y comprend rien, mais, tout de même, nous avons peut-être bien le droit de récriminer un peu, car pendant que nous allons passer une journée pour attendre ces talons de mandat qui n'arrivent pas, nous perdons du temps qui pour des ouvriers est bien cher.
..Nous avons pu voir encore des mandats provenant de dépôts beaucoup plus lointains et qui étaient payés avant les nôtres.
..Peut-être pourrions-nous demander à M. Lebureau, si toutefois on est obligé de retourner une ou deux fois à Nancy, à quel taux on compte nous payer notre journée et nos frais de déplacements.
..Recevez, etc....
.............................................UN GROUPE DE DÉMOBILISÉS.

POMPEY

..La main-d'oeuvre étrangère. - Quelques usines de la banlieue ont commencé d'employer la main-d'oeuvre étrangère. On voit aux usines de Pompey plusieurs centaines d'ouvriers italiens et même quelques sujets espagnols. Les uns et les autres sont logés dans des baraquements autrefois occupés par des marocains. Tous vivent très bien avec les habitants.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 juin 1919 :

POMPEY

..Accident mortel. - Dans l'après-midi de lundi, M. Louis Tuillier âgé de 18 ans, mécanicien à Pompey, où il est domicilié, se trouvait sur le toit d'un wagon du train se dirigeant vers Nancy. Dans le trajet, sa tête frappa le tablier du pont, occasionnant une fracture du crâne. A son arrivée à Nancy, il fut transporté, par la voiture d'ambulance des sapeurs-pompiers, à l'hôpital, où il expirait quelques minutes après.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 18 juin 1919 :

POMPEY

..Les suites d'une ivresse. - Albert Delmaire, manoeuvre à Frouard, s'étant enivré, se présentait au débit tenu par M. Graff. Comme on lui refusait à boire, il fit scandale et brisa plusieurs vitres de la devanture. Les gendarmes, appelés, l'appréhendèrent, le conduisirent au violon et lorsqu'il eut recouvré la raison lui adressèrent procès-verbal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 21 juin 1919 :

POMPEY

..Une motocyclette dans le canal. - Le motocycliste Cornisier, de Custines, passait sur la route ; arrivé devant le barrage, entre l'usine et le canal, sa machine fit soudain une embardée et tomba dans le canal. Le conducteur n'eut que le temps de sauter. M. Girsch, barragiste, et des ouvriers qui avaient assisté à l'accident, aidèrent le motocycliste à sortir sa machine du canal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 26 juin 1919 :

POMPEY

..Vol d'une bicyclette. - M. Adrien Voirin, machiniste à Marbache, pendant la nuit avait déposé sa bicyclette dans un local fermant à clé à l'intérieur des usines de Pompey. Après son travail, il constatait que sa machine avait été dérobée. Cette bicyclette, marque Griffon, a quatre rayons manquants à sa roue arrière.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 27 juin 1919 :

Les photographies de l'espion

..A Saint-Max, les habitants d'une maison nettoyant le grenier ont découvert de nombreux clichés photographiques représentant des vue du plateau de Malzéville, diverses usines de la région, des gares des environs, etc.
..Chaque cliché portait la date à laquelle il avait été pris, indiquant que le tout avait été photographié en janvier 1914.
..Parmi les clichés se trouvaient également plusieurs photographies d'officiers allemands. Ceux qui avait fait cette singulière trouvaille cherchèrent. Ils apprirent que dans la maison avait habité un individu d'origine allemande ne se livrant à aucun travail, et qui, subitement disparu de Saint-Max dans les derniers jours de juillet 1914.
..Nul doute que cet individu devait être un de ces agents soudoyés par l'Allemagne pour pratiquer l'espionnage en France.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 30 juin 1919 :

Chronique sportive
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LA COUPE CYCLISTE DE LORRAINE
13 et 14 juillet
_____
NANCY-METZ-JOEUF et retour
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Tracé de la course "Coupe cycliste de Lorraine"

...........LE REGLEMENT

..ARTICLE PREMIER. - La fédération Cycliste Lorraine fera disputer les 13 et 14 juillet 1919 une course régionale sur la route en deux étapes, dont elle confie l'organisation aux journeaux l'«Est républicain» pour Nancy et le «Courrier» pour Metz, avec le concours des municipalités de Nancy, Metz, Joeuf, sous les règlements de l'Union Vélocipédique de France.
..L'épreuve reçoit le nom de Coupe cycliste de Lorraine.
..ART. 2. - La course sera ouverte à tous les jeunes gens appartenant ou non aux Sociétés affiliées à la F.C.L., sous la réserve qu'ils résideront dans les départements de la Meuse, des Vosges, de Meurthe-et-Moselle ou dans les districts de la Lorraine désannexée.
..ART. 3. - Les engagements seront reçus jusqu'au 10 juillet, moyennant un droit de 1 franc pour les licenciés de l'U.V.F. et de 3 francs pour les autres coureurs, leur donnant droit à une licence valable pendant l'année 1919. Ils devront parvenir avant cette date soit au siège de la F.C.L., Café Foy, place Stanislas, à Nancy, soit dans les bureaux des journeaux l'«Est républicain» et le «Courrier».
..ART.4 . - L'épreuve se disputera sans entraîneurs, ni soigneurs, ni suiveur. Tout changement de machine est formellement interdit. Les bicyclettes seront plombées avant le départ le samedi soir, 12 juillet, de 16 h. à 19 heures, au café Foy.
..ART. 5. - La Coupe cycliste de Lorraine empruntera, à l'aller l'itinéraire suivant : Maxéville, Champigneulles, Frouard, Pompey, Marbache, Belleville, Dieulouard, Blénod, Pont-à-Mousson, Vandières, Pagny-sur-Moselle, Arnaville, Novéant, Ars-sur-Moselle, Moulins, Longeville, Metz, Woippy, Maizières, Hagondange, Rombas, Rosselange, Moyeuvre-la--Grande, Joeuf-Homécourt, soit un total de 90 kilomètres.
..L'itinéraire au retour sera le même entre Joeuf et Metz où deux contrôles fonctionneront pour la neutralisation ; il passera ensuite sur la rive droite de la Moselle, Montigny, Jouy-aux-Arches, Corny, Champey, Pont-à-Mousson, Atton, Loisy, Autreville, Millery, Custines, Bouxières-aux-Dames, Champigneulles, Maxéville, soit un total de 90 kilomètres.
..Deux contrôles volants seront établis à Pont-à-Mousson et à

Hagondange. Les contrôles fixes seront établis à Metz.
..ART. 6. - Le départ pour la première étape sera donné à 11 heures du matin, le dimanche 13 juillet, à Nancy, porte Désilles.
..L'arrivée aura lieu à Joeuf sur la place de l'Hôtel-de-Ville.
..Le départ pour la deuxième étape sera donné à Joeuf le lundi 14 juillet à 9 heures du matin.
..Un arrêt neutralisation aura lieu à Metz. Les coureurs repartiront pour Nancy dans l'ordre de leur arrivée, après un délai de quatre heures.
..L'arrivée réelle à Nancy aura lieu sur le cours Léopold.
..Une dernière signature sera donnée à Nancy-Thermal.
..ART. 7. - Les prix en espèces, outre les primes qui pourront être ultérieurement ajoutées, comprennent :
..Pour la 1re étape : 1° 100 francs ; 2¨50 fr. ; 3° 30 fr. ; 4° 25 fr. ; 5° 15 fr. ; trois prix de 10 francs.
..Pour la 2e étape (classement général) ; 1° 200 francs ; 2° 100 francs ; 3° et 4° 50 francs chacun ; 5° et 6° 30 francs chacun ; 7° et 8° 20 francs chacun ; 9°, 10° 11°, 12° et 13°, 10 francs chacun, soit au total : 800 francs de prix en espèces.
..Le classement se fera par addition de points et, en cas d'égalité, entre deux ou plusieurs courreurs, par addition de leur temps.
..ART. 8. - Les organisateurs déclinent toute responsablilté relativement aux accidents qui pourraient se produire au cours de l'épreuve, soit aux coureurs, soit à des tiers.
..ART. 9. - Les réclamations devront être adressées au commissaire général, M. Bastien, maire de Joeuf, dans le délai de huit jours. Pour être valables, elles devront être accompagnées du versement d'une somme de 5 francs qui restera acquise si la réclamation est rejetée.
..ART. 10. - La signature au départ, à l'arrivée réelle et dans les contrôles fixes de Metz sera rigoureusement exigée.
..ART. 11.- La distribution des prix aura lieu le dimanche 20 juillet, si aucune réclamation n'est formulée, le dimanche 27 juillet en cas de réclamation ou contestation.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 4 juillet 1919 :

ACCIDENT MORTEL

..LEYR, 3 juillet. - M. Emile Muller, âgé de 38 ans, poseur de voies, domicilié à Moivrons, était occupé à la réparation de la barrière à bascule du passage à niveau, près de Leyr. L'ouvrier qui l'aidait dans son travail ayant laissé tomber la barrière qu'il maintenait levée, celle-ci atteignait M. Muller qui eut la colonne vertébrale brisée, il fut transporté à l'hospital de Pompey où il est mort quelques heures après son arrivée.

 

Tribunal Correctionnel

..... /...
..Blessures involontaires. - Delacroix Nicolas, 56 ans, laitier à Pompey, était le gardien d'une chienne de M. Durand, qui a mordu un de ses voisins. - 16 francs d'amende.
..Vol. - Derappe Jules, 18 ans, manoeuvre à Pompey, à dérobé une bicyclette, qu'il a rendue, dans la suite, à son propriétaire. - 2 mois avec sursis.
..... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 9 juillet 1919 :

POMPEY

..Exploits de cambrioleurs. - Dans la nuit du dimanche au lundi 7 juillet, en l'absence de la tenancière, des malfaiteurs se sont introduits au Café de la Poste, situé à l'angle de la rue de Metz et de l'avenue Gambetta, et l'ont cambriolé de fond en comble.
..Ils ont brisé lampes à gaz, électricité, bouteilles, verres, table en marbre et à rallonge, etc.
..Une enquête est ouverte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 10 juillet 1919 :

POMPEY

..Accident du travail. - Le jeune Roger Feck, âgé de 11 ans, demeurant chez son père aux cités Sain-Euchaire, étant à l'intérieur de l'usine est tombé d'un premier étage. Dans sa chute, il s'est fracturé la cuisse droite. Il a été conduit à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 11 juillet 1919 :

Tribunal Correctionnel

..- Sandrini, Louis-Paul, 18 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a lancé, le 23 mai dernier, un morceau de houille à Victor Grosjean, qui fut blessé à l'oeil. - 50 fr. d'amende.
..- Mohammed ben Djali, 25 ans, ouvrier d'usine à Pompey, ayant eu une discussion avec un autre ouvrier marocain, discussion qui se termina par des coups, fit usage de son revolver. Il blessa ainsi sérieusement son adversaire qui a dû subir l'opération du trépan. - 3 mois de prison.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 13 juillet 1919 :

Les vacances scolaires dureront deux mois

..En raison du travail supplémentaire qu'ont à fournir les instituteurs et institutrices pour les oeuvres de guerre, M. le Ministre a décidé de fixer à deux mois, comme en 1918, la durée des grandes vacances dans les écoles primaires.
..Le personnel des écoles maternelles bénéficiera d'un congé d'égale durée.
..En conséquence, toutes les classes se termineront le 31 juillet et la rentrée aura lieu le 1er octobre.

 

FROUARD

..Déraillement. - Le 10 juillet, à six heures et demie du matin, le tramway qui fait le service de Nancy à Pompey, a déraillé en face le dépôt de Champigneulles, à un endroit où, par suite d'une légère courbe des accidents sont déjà arrivés. La voiture motrice remorquait deux baladeuses chargées de voyageurs.
..Grâce aux efforts d'un personnel toujours dévoué et au matériel nécessaire du dépôt, l'accident a été vite réparé.
..Les voyageurs en furent quittes pour se rendre dans le tram qui venait de Pompey, retournant sur ses pas avec sa cargaison humaine.

 

13-14 JUILLET ============= LA ============= 13-14 JUILLET
COUPE CYCLISTE
================== DE LORRAINE ===================
Sous les règlements de l'Union Vélocipédique de France
-------------
COURS RÉGIONALE SUR ROUTE
Organisée par la FÉDÉRATION CYCLISTE LORRAINE
Avec le concours de l'Est Républicain, du Courrier de Metz et de la Lorraine Sportive
-------------
NANCY-Metz-Joeuf et Retour
DEUX ETAPES - 180 KILOMÈTRES
Sous le haut patronnage de M. léon Mirman, commissaire de la République à Metz ;
du général de Maud'huy, commandant supérieur du territoire de Metz ; de M. V. Prével, maire
de Metz ; des municipalités de Nancy, Metz, Joeuf et Pont-à-Mousson

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La coupe de la Victoire

..Hélas ! on s'aperçoit que la guerre a décimé notre jeunesse. Où sont les belles manifestations d'antan, les Trophées de de France avec Peugeot, les Circuits d'Alcryon, les Coupes d'encouragement Clément, les Brevets du pneu Wolber, les randonnées de Paris-Nancy, du Tour de Lorraine ?
..Les jeunes gens n'ont eu ni le temps ni les moyens de s'entraîner ; les routes leur étaient interdites ; les bicyclettes manquaient ou bien elles atteignaient un prix de plus en plus inaccessible, - de sorte que l'objet de nécessité est devenu un article de luxe.
..Ajoutez la pénurie des pneumatiques, la disparition presque totale en ces derniers temps des boyaux ou tubes de route et vous vous expliquerze sans peine les difficultés que rencontre aujourd'hui la préparation des grandes épreuves telles que le Circuit des Champs de bataille, du Petit Journal, le Tour de France, de l'Auto, etc...
..La crise s'est agravée par la suppression des concurrences commerciales qui alignaient leurs meilleures équipes, leurs grimpeurs, leurs sprinteurs, une élite chargée de défendre la réputation des marques. C'est là une forme d'encouragement dont les champions sont actuellement privés. Il faut demander aux coureurs aussi bien qu'aux organisateurs un désintéressement qui, reconnaissons-le en toute sincérité, est souvent plus rare que les pneumatiques !
..Le mérite de la Fédération cycliste Lorraine a consisté à négliger les obstacles dressés devant elle ; elle a rallié autour de son initiative les énergies, les bonnes volontés qu'anime l'«esprit sportif». Même si elle ne rassemble point le nombreux peloton que lui donnait le droit d'espérer la quantité et la qualité des prix, le F.C.L. aura sonné le réveil pour les sociétés de notre région.
..Quand on songe que le Tour de France recueillit 120 engagements, qu'il lança sur la route de sa première étape 70 coureurs, qu'il en reste une quinzaine tout juste, on se rend compte des efforts qu'il s'agit d'accomplir.
..Beaucoup plus modestes, l'oeuvre de la F.C.L. a rencontré des concours et des collaborations qui sooutiennent ses débuts dans une période aussi critique ; plus de 1,500 francs de prix et primes en espèces seront distribués aux gagnants de la Coupe de Lorraine, pour deux étapes représentant une distance totale d'à peine 180 kilomètres.
..Avant le départ, nous sommes heureux de remercier ceux qui ont répondu à notre apple et qui se sont associés à notre désir de ressusciter en Lorraine une des formes les plus populaires des sports athlétiques.
...................................................................................ACHILLE LIÉGEOIS.

Les engagements
(Numéros des dossarts)

1. Charles MIRGUET, Joeuf.
2. Charles KIPPERT (J.C.N.), Nancy.
3. Adrien PARDIEU (J.C.N.), Nancy.
4. Albert LOEWERT (J.C.N.), Nancy.
5. André WERMUTH (J.C.N.), Nancy.
6. BARBA (J.C.N.), Nancy.
7.CHABAN (J.C.N.), Nancy.
8. KUNEGEL (J.C.N.), Nancy.
9. GUENSER (J.C.N.), Nancy.
10. HERBETTE (P.N.), Nancy.
11. LONGA (P.N.), Nancy.
12. SERRIÈRE (P.N.), Nancy.
13. BIGEARD (C.C.T.N.), Nancy.
14. FORT (C.C.C;T.N.), Nancy.
15. P. ALEXANDRE (A.C.N.), Nancy.
16. MARCADET (A.C.N.), Nancy.
17. Frédéric GOUIN, Vandoeuvre.
18. LANOIS Fernand, Piennes.
19. TRAPPENIERS Pierre, Piennes.
20. Julien VITSE, Docelles (Vosges).
21. Maurice CODET, Montigny-les-Metz.
22. Henri MOURAUX, Metz.
23. ERPELDING, Metz.
24. Paul MERCIER, Thiaville.
25. STOQUERT, Pédale Nancéienne, Nancy.
26. MICHELETTI, Joeuf.
27. Marcel WEISS, Metz.
28. René DELACROIX, Pompey.
CATEGORIE B (Militaires)
31. Léon FAIVRE, 63e R. A. P., Dombasle-sur-Meurthe.
32. Alfred LEMELLE, Autos, Toul.
33. FUSIER, Metz.
34.BERGOEND, 114e Artillerie lourde, Metz.
35. ENJALRAU, 76e brigade, Briey.
36. Louis MAGGIO, Parc d'essence, Lunéville.
37. Joseph MAILLARD, 63e artillerie, Epinal.

Les souscriptions messines

..... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 15 juillet 1919 :

La Coupe Cycliste de Lorraine

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ELLE A OBTENU UN SUCCÈS ÉCLATANT

A NANCY, A METZ, A JOEUF

ET SUR TOUT LE PARCOURS

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UNE DOUBLE VICTOIRE

1° Catégorie A (Régionaux) HERBETTE
2° Catégorie B (Militaires) FUSIER

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..Le soleil a souri. Le succès a récompensé les efforts des coureurs. Une foule énorme a prouvé aux organisateurs que leur oeuvre portait ses fruits. Aucun incident n'a troublé l'éclat de la fête. Pas de chute sérieuse ; pas même de crevaison ayant pour effet de boulverser les pronostics. Telles furent les deux journées qui ont attribué sans conteste la victoire aux meilleurs.
..On sait qu'après avoir décidé de réserver la Coupe aux seuls champion de notre région, la F.C.L. acceptait sur l'invitation qui lui en fut faite par nos amis messins, de créer pour les militaires des garnisons lorraines, sans distinction d'origine, une catégorie spéciale.
..Il y eu peut d'engagements ; mais c'est le cas ou jamais de le dire qu'à défaut de la quantité on eut du moins la qualité : Herbette et Fusier nous ont offert le spectacle émouvant d'une lutte où les deux champions apportèrent une science égale. Pour quoi faut-il qu'à dix kilomètres du but Herbette ait été victime du développement de sa machine ? Son redoutable adversaire prit d'assaut une courte rampe, un raidillon de cent mètres à l'entrée d'Autreville et Fusier disparut bientôt avec une avance de plus en plus considérable.
..La Coupe nous a valu une révélation dans Bigeard qui « pousse » avec une remarquable aisance, en gardant le sourire des athlètes sûrs de leur force. Il ne pouvait triompher de ceux qui lui enlevèrent brillamment, la première place : mais comme tous « les jeunes », il a devant lui un avenir plein de promesses.

La première étape

..En raison des circonstances qui nous obligent aujourd'hui a restreindre les comptes rendus de l'épreuve, nous résumerons les notes et impressions en cours de route et dans les contrôles.
..Le départ de Nancy pour Joeuf fut donné dimanche matin, place Désilles, à 11 h. 07. Vingt-un maillots en ligne. Cinq autos arborent les fanions de l'U.F.V., de la F.C.L., de l'«Est républicain», du «Courrier de Metz» et de la marque Peugeot, naturellement à la place d'honneur dans le cortège.
..Le train est mené rondement. Herbette et Fusier foncent sur le but... lointain avec la fougue des champions sur piste qui emballent au dernier virage. Pour eux, la «ligne droite» mesurera 90 km.
..Longa et Bigeard tombent ensemble. Rien de grave. Bigeard remonte en selle. Longa a des écorchures aux genoux ; n'importe ! il continue. Plus loin, Loewert de la J.C.N., casse sa roue. Hélas ! la course, pour lui, est finie.
..Pont-à-Mousson. Contrôle volant. Midi 05. Fusier passe le premier place Duroc. Il recueille les félicitations de M. Simon... en attendant qu'il s'adjuge la première prime (30 francs) offerte par la municipalité pour l'étape du lendemain.
..Metz. Contrôle fixe. 13 h. 12. Le ciel boude. Vent et pluie. Nos amis, MM. Cuny, du C.C.T.N.; Alexis Samain, de la «Lorraine sportive», et Labaty, du «Courrier de Metz», bravent la tempête. Bigeard, à Ars-sur-Moselle, avait rattrapé Herbette et Fusier. Ils signent ensemble.
..Sous l'averse, les bicyclettes filent. Route superbe : un vrais billard, entre Maizières et Hagondange. Une éclairciedont le peloton profite pour augmenter sa vitesse ; nous enregistrons une moyenne supérieure à 30 klm.
..Affluence énorme dans les contrôles et dans tous les villages. Rosselange a pavoisé abondamment. Moyeuvre fait tourner des manèges aux accents de la «Veuve Joyeuse». Des ornières et de la boue. On approche. Des bicyclistes viennent à la rencontre des champions, applaudissent...

Les arrivées

..Joeuf. M. Bastien, maire de la ville, attend. La musique du 154e d'infanterie n'attend qu'un signe de son chef pour accueillir le vainqueur par la «Marseillaise» les artificiers tiennent prêtes leurs méches allumées pour une salve. Les officiels entourent la table du contrôle : MM. Houillon, Pastant, Risse, Varnier, etc... Mais, avant que soient échangées les paroles de camaraderie, le clairon sonne, les bombes éclatent et l'hymne national retentit.
..Herbette, Fusier et Bigeard passent dans l'ordre, à une roue. Ils ont couvert les 90 km. en 3h. 25 minutes ! Une longue ovation acclame leur triomphe. Ils n'échappent aux témoignages de sympathie que pour échouer... sous l'objectif des photographes !
..Les arrivées se succèdent dans l'ordre suivant :
..1. Herbette, en 3 h. 25.
..2. Fusier, en 3 h. 25.
..3. Bigeard, en 3 h. 25.
..4. Longa, en 3 h. 47.
..5. Mercier, en 3 h. 47.
..6. Barba, en 3 h. 47.
..7. Kunegel, en 3h. 53.
..8. Gouin, en 3 h. 55.
..9. Landès, en 3 h. 56.
..10. Pardieu, en 3 h. 57.
..11. Micheletti.
..12. Maillard.
..13. Trappeniers.
..14. Stoquert.
..15. Codet.
..16. Fort.
..17. René Delacroix.
..Gouin et Landès se sont trompés d'itinéraire. Leur erreur a pour conséquence une pénalisation de quinze minutes qui les a rejetés tous deux en arrière de quatre places.

Le classement et les prix

..Le classement, par catégories, s'établit donc ainsi à la fin de la première étape :

CATÉGORIE A (Coureurs Lorrains)

1. Herbette gagne cent francs.
2. Bigeard, cinquante francs.
3. Longa, trente francs.
4. Mercier, vingt-cinq francs.
5. Braba, quinze francs.
6.Kunegel, dix francs.
7. Gouin, dix francs.
8. Landès, dix francs.

CATÉGORIE B (Militaires)

1. Fusier gagne cinquante francs.
2. Maillard gagne trente francs.
3. Bergoend gagne vingt-cinq francs.
..La prime du contrôle fixe de Metz (50 fr.) a été gagnée par Fusier ; les primes de Hagondange (20 fr. et 10 fr.) ont été gagnées par Herbette et Fusier ; la prime de Clouange (10 fr.) a été gagnée par Fusier ; la prime d'Amnéville (10 fr.) est gagnée par Herbette ; les primes de Moyeuvre (15 francs et 5 fr.) sont gagnées par les mêmes champions ; la prime de 20 fr. au premier coureur italien arrivant à Joeuf est enlevée par Micheletti.

La deuxième étape

..Les joviciens se couchèrent tard... ou de bonne heure, comme il vous plaira de l'entendre. De telle sorte qu'au lieu du rassemblement et de l'appel des coureurs les « officiels » étaient presque seuls. Vide la rue du Commerce, vide la place de l'Hôtel-de-Ville et vide le faubourg de Franche-pré. Pourtant, MM. Bastien, maire de Joeuf, et François de Wendel, député, voulurent serrer la main avant le départ aux petits gars pleins de vaillance.
..A 9 heures 18 exactement, le coup de pistolet tiré par M. Maxime Houillon donnait le signal. En route ! Tout de suite, fidèles à leur tactique de la veille, Herbette et Fusier essaient de se détacher. Ils réussissent. Passage en trombe à Hagondange. Arrivée en moins d'une heure à Metz, où le contrôle fonctionne près de la porte de Thionville, sous la direction de M. Alexis ?amain, président de la Lorraine Sportive.
..La foule est énorme.

AU CONTROLE DE METZ

..Voici les résultats :
..1 Fusier, à 10 h. 11 ; 2 Herbette, à 10 h. 11; 3 Bigeard, 10 h. 13 ; 4 Longa, 10 h. 13 ; 5 Mercier, 10 h. 15 ; 6 Barba, 10h. 15 ; 7 Stoquert ; 8 Landès ; 9 trappeniers ; 10 Maillard ; 11 Pardieu ; 12 Kunegel.

L'arrivée à Nancy

..Nous renonçons à décrire la physionomie que présentent les abords du contrôle sur l'Esplanade...
..Les départs pour Nancy s'échelonnent dans l'ordre des arrivées. On traverse Jouy-aux-Arches, Corny noir de monde, Pont-à-Mousson tout bleu d'uniformes, ou les primes de 30 francs et 20 francs sont lestement gagnée par Fusier et Herbette. A autreville le premier se débarrasse de son redoutable adversaire et augmente son avance jusqu'à Nancy.
..Les arrivées se succèdent ainsi devant le contrôle de la place Carnot :
..Catégorie A (régionnaux). - 1er Herbette, à 4 h. 24 ; 2e Longa, à 4 h. 25 ; 3e Bigeard, à une demi-roue ; 4e Barba, à 4 h. 35 ; 5e Landès, à 4 h. 38 ; 6e Codes, à 4 h. 39 ; 7e Trappenier, à 4 h. 49 ; 8e Stoquert, à 4 h. 49 20" ; 9e Kunégel, à 4 h. 50 ; 10e Micheletti ; 11e Pardieu ; 12e Gouin.
..Catégorie B (militaire). - 1er Fusier, à 4 h. 18 ; 2e Maillard, à 5 h. 03 ; 3e Bergoend, à 5 h. 13.
..Le classement général s'opère par addition des points ; il ne change rien à la catégorie B, telle que nous venons de la reproduire ; il donne pour régionnaux les résultats suivants:
..1er Herbette (Pédale Nacéienne), 2e Bigeard (Cyclo Club Touriste), 3e Longa (P.N.), 4e Mercier, Barba ex aequo ; 6e Landès, 7e Kunégel, 8e Codet, 9e Trappenier, 10e Pardieu, 11e Micheletti, 12e Gouin.
..A l'heure tardive où nous parviennent les résultats complémentaires, les prix et primes obtenus, nous sommes obligés de mettre sous presse et - par conséquent - de renvoyer à demain les notes intéressantes de la Fédération Cyclisme Lorraine.
..Bornons-nous à dire que ces deux journées ont été couronnées par un succés que méritaient tous ceux qui ont préparé la Coupe de la Victoire.
............................................................................................PIERRE QUI ROULE

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 19 juillet 1919 :

Société Anonyme

DES

HAUTS-FOURNEAUX

Forges et Aciéries

DE POMPEY
-----
Capital : 11 MILLIONS
______

..Messieurs les Obligataires sont informés que les obligations dont les numéros suivent sont remboursables à partir du 1er août 1919.

EMISSION 1898

..180 Obligations remboursables à raison de Frs : 499.25 (impôt déduit).
180 Obligations remboursables à partir du 1er août 1919.

31
116
134
160
208
321
400
432
446
473
524
657
677
797
807
937
961
1009
1013
1160
1300
1360
1392
1396
1469
1549
1551
1558
1733
1823
1885
2041
2132
2298
2377
2393
2442
2598
2709
2710
2780
2886
2909
2966
3070
3081
3115
3135
3139
3147
3174
3316
3431
3566
3631
3650
3754
3893
4009
4314
4359
4374
4516
4518
4656
4739
4749
4793
4808
4905
5060
5168
5235
5239
5306
5308
5373
5695
5727
5818
5853
5887
5889
5951
6241
6274
6562
6601
6632
6635
6660
6663
6671
6714
6770
6798
6811
6837
6867
6876
6882
6900
6907
6942
7031
7038
7286
7301
7305
7460
7483
7559
7736
7750
7762
7881
7976
8104
8188
8277
8322
8333
8385
8432
8452
8536
867
8690
8713
8790
903
9112
9211
9237
9245
9254
9310
9369
9507
9596
9620
9700
9781
9804
9808
9830
9852
9882
9889
9974
9977
10049
10413
10494
10576
10634
10658
10661
10773
10774
10789
10851
10867
10926
11133
11156
11173
11206
11252
11257
11295
11583
11642
11665
117732
11745
11772
11813
11846
11945

Taux de remboursement : Frs. 499.25
(Impôts déduits)

..Le coupon n° 43 sera payable à partir du 1er août 1919, à raison de 8,85 pour le coupon au porteur ; 9,50 pour le coupon nominatif.
.............(Impôts déduits)
..Ces paiements seront faits dans les Banques ci-après :

.................A PARIS :
..Au Crédit Algérien, 10, place Vendôme ;
..A la Banque Transatlantique, 10, rue de Mogador.

.................A NANCY :
..A la Société Générale et dans toutes les succursales de province ;
..A la Société Nancéienne, 44, rue des Dominicains ;
..A la Banque Renauld, (Société anonyme) ;
..Au Comptoir National d'Escompte de Paris.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 20 juillet 1919 :

LES VACANCES

..Les grandes vacances commenceront en Lorraine et en Alsace, le mercredi 30 juillet, après la classe du soir, et finiront le mardi 30 septembre, à 8 heures du matin.
..Ainsi en a décidé le recteur de l'Académie, « grand maître » de l'enseignement en Alsace et Lorraine.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 22 juillet 1919 :

ENFANT ÉCRASÉ PAR UNE AUTO

..POMPEY, 21 juillet. - Dans la journée de dimanche un enfant de huit ans, dont les parents habitent près du pont de la Moselle, traversait en courant la chaussée pour s'approcher d'un groupe qui se battait. Au même moment arrivait un camion automobile, qui atteignait l'enfant et le projetait sur la chaussée. On s'empressait auprès de la victime, mais elle avait cessé de vivre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 23 juillet 1919 :

POMPEY

..En pêchant. - Dimanche 20 juillet, dans la matinée, on voyait débarquer au pont de la Moselle un monsieur bien mis et muni de tout un attirail de pèche. Il se dirigea par la route de Custines qui longe la Moselle canalisée. Il fit vivement ses préparatifs pour attaquer les habitants des eaux. Au bout d'un instant son bouchon plongeait puis il revenait à la surface et replongeait à nouveau.
..M. X... le surveilla attentivement, tout en avançant doucement. Cette surveillance lui fit oublier qu'il était trop près de la rivière, le bord venant à lui manquer, il plongea jusqu'à mi-corps dans l'eau. Alors il fut rappelé à la réalité. Tout en se dégageant il sortit de l'eau une pièce de trois livres au moins. Un peu contrarié de sa mésaventure, il fut quand même satisfait de sa bonne pêche. Il alla se sécher dans un cabaret où le vin blanc contribua pour une bonne part à lui éviter un bon rhume.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 juillet 1919 :

POMPEY

..Vandalisme. - Procès-verbal a été dressé contre Marie Belguise, ouvrière d'usine qui après avoir exercé des violences sur Mme Desoudin, a mutilé un prunier se trouvant dans un champ appartenant à cette dernière.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mecredi 30 juillet 1919 :

POMPEY

..Nos braves. - Nous sommes heureux de reproduire l'une des trois citations dont notre compatriote, M. Peiffer Marcel, a été l'objet :
..Peiffer Marcel, gradé énergique et courageux ; au front depuis novembre 1914 ; s'est particulièrement distingué comme chef d'une équipe de H. M. le 6 mai 1917, au plateau de Vauclère. Blessé trois fois. A Vendresse, en octobre 1915 ; en Argonne le 4 juillet 1916 et le 7 août 1916. N'a été évacué qu'à la troisième blessure pendant 20 jours.
..Nos félicitations.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 4 Août 1919 :

OUVRIER BRULÉ VIF

..POMPEY, 3 août. - Aux usines de Pompey, un ouvrier est tombé pendant son travail dans un foyer incandescent en présence de ses camarades de travail. Malgré la rapidité avec laquelle ceux-ci opérèrent le sauvetage de leur camarade, celui-ci avait cessé de vivre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 9 août 1919 :

Les tramways

..Le relèvement des tarifs et le traitement du personnel sur Maxéville-Pompey

..Est approuvé l'avenant intervenu les 16 mai - 5 juillet 1919 entre le préfet de Meurthe-et-Moselle, au nom du département, et la Compagnie générale française de tramways pour un nouveau relèvement des trarifs et une majoration des indemnités au personnel sur le tramway de Maxéville à Pompey.
..Les indemnités de vie chère allouées au personnel de la ligne départementale de MAxéville à Pompey ont été fixées par journée de travail effectif aux taux suivants :
........OUVRIERS DES ATELIERS ET DE LA VOIE
..A l'embauche ................... 1 fr. 75
..Après un an de service ...... 2 fr. 25
........AGENT DU MOUVEMENT
..A l'embauchage ................ 1 fr. 50
..Après trois mois de servive. 1 fr. 75
..Après un an de service ...... 2 fr. 25
..Le personnel ayant demandé la revision de ses salaires et la majoration de l'indemnité de vie chère, en raison de l'augmentation continue du prix de la vie, les parties contractantes ci-dessus désignées ont convenu ce qui suit :
..Art. 1er. - La Compagnie générale française de tramways s'engage à maintenir, jusqu'au 31 décembre de l'année qui suivra celle de la constatation, par décret, de la cessation des hostilités, les majorations de salaires antérieures, et à porter l'indemnité de vie chère, à partir du 1er avril 1919, au taux ci-après payables par journée de travail effectif ou journée de repos payée aux agents du mouvement titularisés :
..Pour les ouvriers des ateliers et
des voies ................................... 3 fr.
..Pour les agents du mouvement ... 5 fr.
..Art. 2. - Il sera perçu une surtaxe de 0 fr. 05 sur tous les tarifs de valeur inférieurs à 0 fr. 30 et une surtaxe de 0 fr. 10 sur tous les billets de valeur au moins égale à 0 fr. 30.
..Les dimanches et jours fériés, ces surtaxes seront portées respectivement à 0 fr. 10 et 0 fr. 15.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 18 août 1919 :

POMPEY

..Etat civil. - Mariages. - Entre : Aimé-Eugène Didilon, boulanger, demeurant à Leyr, et Renée-Marie Himberlin, sans profession, demeurant à Pompey. - Henri-Louis Viriot, garçon boucher, demeurant à Pompey, et Augustine-Léa Déhan, repasseuse, domiciliée à Sedan. - Charles-Aimé Drouville, vigneron, demeurant à Moivrons, et lucie-Mathilde-Hermance Parage, domiciliée à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 26 août 1919 :

POMPEY

..Accident mortel. - Au cours d'une manoeuvre d'un train Decauville, Jardin Gustave, accrocheur à l'usine de Pompey, a été renversé sur la voie.
..Six wagonnets lui passèrent sur le corps. Le malheureux eut la tête broyée.
..La mort a été instantanée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 29 août 1919 :

POMPEY

..La marche à reculons. - Mardi 26 août, de nombreux ouvriers et employés qui se rendent pour leur travail dans les régions libérées et dévastées, par le train de Nomeny, ont éprouvé une surprise désagréable. Une bonne partie se rend à Ajoncourt, jadis annexé où pas une seule maison n'est habitable. Or, le train qui doit passer à Custines, à 6 heures du matin, avait 30 minutes de retard et devait être de retour à 8 heures du matin. Après une course effrénée de... cinq kilomètres à l'heure il atteignit Moivrons. Là, était le but de sa course et l'on comprendra qu'à une pareille vitesse la machine ai consommé sa provision d'eau. Le chauffeur tourne la manivelle mais de liquide point. Les voyageurs intrigués mettent leur nez à la portière et les employés du train en profitent pour avertir ce monde que le train ne peut aller plus loin.
..De bonne grâce, les voyageurs de cette ligne, habitués à ces caprices, firent le reste à pied. La gare de Moivrons ne pouvant satisfaire la soif de la machine, force fut à cette dernière d'aller demander à la gare de Custines le liquide nécessaire à la bonne marche de ce rapide.
..La gare de Custines, ou plutôt ses dévoués employés, toujours prêts à rendre service, prêtèrent volontiers le liquide demandé, puis elle, la machine, retourna à Moivrons pour se mettre à la disposition des voyageurs dont la plupart étaient partis pour leur destination.
..Les trains sont continuellement en retard tant à l'aller qu'au retour.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 4 septembre 1919 :

Carte d'alimentation

..Le préfet de Meurthe-et-Moselle, surpris du grand nombre de réclamations dont il est encore saisi pour le renouvellement de cartes individuelles d'alimentation égarées, rappelle aux consommateurs que les instructions ministérielles interdisent de remplacer les cartes perdues.
..Il invite par conséquent les consommateurs à prendre le plus grand soin de leur carte individuelle d'alimentation.
..Les personnes qui égarent leur carte, en sont réduites à chercher dans le commerce du sucre d'importation qu'elles paient beaucoup plus cher que le sucre du Ravitaillement.

 

Annonce pour la fête de Pompey

 

Le bon temps

..- C'était le bon temps, soupira Pafanel... Nous goûtions la volupté exquise et rare de trouver toujours une place sur la plate-forme du tramélec de Maxéville... Et puis les pipes se bourraient d'un scaferlati abondant... Et puis les servantes honoraient de quelque attention les clients de la brasserie ; elles daignaient même sourire en recevant un pourboire... Ah ! tout cela a bien changé depuis l'armistice...
..- Mais les bombardements ?
..- Affaire d'habitude, proféra Pafanel... Raisonnons. Nul bonheur sur terre n'est parfait. Les alertes donnaient du prix à la vie ; les gothas en rendaient le charme plus aigu : l'avalanche des torpilles nous prouvait qu'on peut se familiariser dans une cave avec les araignées et l'odeur de moisissure.
..- A telle enseigne que tu as des regrets ?
..- Presque. Les abris réunissaient une société où s'échangeaient les opinions, les sentiments, les goûts, dans une intimité égoïste d'où l'on écartait résolument tout ce qui aurait pu la troubler. Quand, par hasard, quelqu'un mettait le nez dehors, observait le ciel et redescendait dans l'abri, on l'interrogeait avec une curiosité envieuse : « Oh ! c'est Pompey qui en prend pour son rhume... » Satisfaite du renseignement, une jeune femme piquait la tête dans son roman, une autre égrenait son chapelet, une autre achevait son tricot, tandis que les messieurs parlaient politique.
..- N'empêche que ces maisons détruites....
..- Horrible, convint Pafanel. On maudissait les Boches, les assassins, les bandits... on tendait le poing dans la direction des moteurs dont le bourdonnement emplissait la nuit... Et puis le lendemain, pfft ! on se plaignait que la neige salît le Point-Central ou que le facteur passât avec cinq minutes de retard. Les soucis vulgaires reprenaient leur place.
.....Tu exagères.
..- A peine, déclara Pafanel. Plus de loyer ; les locataire jubilaient. Plus d'éclairage ; les lycéens s'émancipaient. Plus d'octroi ; les banlieusards igoraient la « barrière ». Quand on voulait offrir à sa maîtresse un bijou, un chapeau neuf, une paire de chaussures ou un faux chignon, on n'avait qu'à ramasser ces petits cadeaux dans les rues entre deux visites d'avions boches. Ah ! oui, c'était le bon temps !
..- Les victimes...
..- Taratata... Fais ton examen de conscience... Es-tu obsédé par l'atroce cauchemare qu'à vingt kilomètres de ta chambre ornée d'un lit tiède et d'une armoire des villages entiers sont rasés, anéantis... Hé oui, parbleu ! tu t'attendris, tu prononces des paroles de pitié, tu verseras ton obole avec empressement dans une souscription... Mais les fleurs, les oiseaux, la pêche et le cinéma, tes plaisirs seraient gâtés si l'on rappelait trop souvent le martyre de Reims, la destruction de Verdun...
..Emporté par le remous de ses paradoxes, Pafanel continuait :
..- L'armée était pour nous une mère dévoué ; elle ne délivrait de sauf-conduit que si vous lui confessiez préalablement le motif de votre voyage. Elle n'autorisait par sa censure que des informations hygiéniques. Elle avait pour fournisseurs les maraîchers qui lui cédaient au prix fort, sans marchandages, les légumes avec les feuilles pourries, les racines et la terre qui les couvrait. On nous envoyait danser la « Capucine »: « Ben sûr qu'y a des choux... Mais ça n'est pas pour vous... You ! » Personne ne se fâchait. Deux vertus fleurissaient, l'indulgence et la résignation.
..- Tu bouscules un peu fort les bégonias.
....Erreur se récria Pafanel. A présent regarde ! Les pélerinages à Douaumont deviennent une forme agréable du tourisme. Des concerts ont égayé Gerbéviller l'autre dimanche. Le bistro est le premier commerçant qui rouvre sa boutique dans les ruines. Les douilles d'obus sont converties en bibelots d'étagères. Les vergers de Nomeny sont dévalisés. En présence de l'énorme catastrophe, les syndicats conscients se croisent les bras après huit heures de travail...
..Pafanel reprit haleine et, de nouveau, affirma d'un ton péremptoire :
..- C'était le bon temps !
.........................................................................ACHILLE LIEGEOIS

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 7 septembre 1919 :

Nominations ecclésiastiques

..Par décision épiscopale, ont été nommés :
... /...
..Curé de Pompey, M. l'abbé Pérignon, précédemment curé d'Eply.
... /...

CUSTINES

..Toujours les retards. - Le 3 septembre, comme d'habitude, de nombreux ouvriers étaient réunis à la gare de Custines, à six heures du matin, attendant l'heure du rapide. Leur attente fut longue, car à huit heures du matin il n'était pas encore annoncé.
..Le 4, ce même train, qui passe à 6 heures du soir, du moins il doit passer à cette heure-là et être de retour à 8 heures du soir, n'est passé qu'à 7 heures, et il n'était de retour qu'à 9 heures et 1/2. Sans commentaires.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 11 septembre 1919 :

POMPEY

..La fête patronale. - Dimanche 7, lundi 8 et mardi 9 septembre, la fête de Pompey a eu lieu. Depuis 1913, cette belle fête avait été arrêtée, tari aussi une belle ressources pour la commune. Aussi cette année les jeunes gens, la plupart des poilus revenus de la Grande Guerre, ont tenu à la fêter dignement. Une foule considérable avait envahi la ville. La journée était splendide. Le bal, bondé d'amateurs, a été très animé une grande partie de la nuit. Lundi, on a recommencé.
..Dans cette même journée, vers 10 heures, un service commémoratif a eu lieu à la mémoire des soldats morts pour le pays.
..On a remarqué peu de forains, mais ce sera mieux une autre année.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 12 septembre 1919 :

La grève des Cheminots de Metz
va s'étendre
au réseau d'Alsace-Lorraine

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Déjà les trains ne circulent plus en Lorraine

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... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 13 septembre 1919 :

FIN DE LA GRÈVE
des Cheminots de Lorraine

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LE SERVICE DES TRAINS EST RÉTABLI
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... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 septembre 1919 :

Pompey

..Port d'arme prohibée. Jean Bratti, 31 ans, maçon à Pompey, rue des Jardins-Fleuris, a été trouvé porteur d'un poing américain et s'est vu dresser procès-verbal pour ce délit.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 23 septembre 1919 :

LA GRÉVE GÉNÉRALE DES MINEURS
en Lorraine
____

..Metz, 22 septembre. - La gréve générale a été déclarée ce matin dans toutes les mines de fer de Lorraine, à l'exception de celle de Montois.
..Les ouvriers des salines de Sarralbe ont également cessé le travail.
..Les ouvriers des mines de houille étant en grève depuis quelques jours, toutes les corporations minières chôment. Les ouvriers demandent la reconnaissance des organisations syndicales, l'organisation obligatoire pour tous les ouvriers, l'étatisation des mines, le renvoi de tous les fonctionnaires et employés incapables, l'introduction d'un salaire minimum, l'amélioration des salaires pour tous les ouvriers.
..Les grévistes ont décidé d'entretenir les mines et ont désigné des équipes pour empêcher les actes de sabotage.

 

Vente aux enchères d'une maison sise à Pompey

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 26 septembre 1919 :

La fin des grèves de Lorraine

..Metz, 25 septembre. - Les grèves de Lorraine sont terminées grâce aux efforts de MM. Mirman, commissaire de la République ; Laurent, secrétaire général ; Adam, administrateur de Forbach, à l'esprit d'équité des employés, à la bonne volonté des ouvriers, l'accord s'est fait, d'abord entre le personnel des mines de houille, puis entre celui des mines de fer et les patrons.
..Mercredi matin, à Forbach, M. Mirman présidait une réunion mixte à laquelle assistaient les délégués des trois mines de houille et ceux des ouvriers . L'accord se faisait sur plusieurs points.
..L'après-midi, M. Mirman ayant dû rentrer à Metz, la discussion reprenait sous la présidence de M. Adam, administrateur de l'arrondissement de Forbach. Et, le soir, alors que la nuit était tombée depuis longtemps déjà, l'accord était réalisé.
..Restait les mines de fer. Dans l'après-midi, une réunion mixte se tenait à Metz, sous la présidence du commissaire de la République ; un grand pas était fait vers l'entente.
..Cependant quelques points ayant trait aux salaires, restaient en suspens. La séance fut suspendue vers le soir.
..Les délégués des ouvriers tinrent à la Bourse du Travail une réunion qui dura jusqu'à 4 heures du matin.
..Jeudi la discussion reprit à la préfecture entre employeurs et ouvriers, sous la présidence de M. Mirman.
..A midi, l'accord était fait sur tous les points.
..Les ouvriers obtiennent satisfaction à peu près sur toute la ligne. Dans les mines de fer, le salaire minimum sera de 17 fr. par jour ; le salaire moyen de 20 fr.
..Le travail reprendra vraisemblablement demain matin dans toutes les mines de Lorraine.

 

POMPEY

..Pêche à l'aide d'explosif. - A la suite d'une enquête, la gendarmerie a dressé procès-verbal à Pierre Degeorge, âgé de 16 ans, et à Albert Schiffer, 18 ans, ouvrier d'usine pour avoir pêché à l'aide d'explosif.
..Degeorge a reconnu avoir jeté un détonateur dans la Moselle, au lot 44 de la Société des Pêcheurs à la ligne et avoir ramassé près de cinq kilogrammes de poisson qu'il a vendus à raison de 4 francs le kilo. Il était accompagné de Schiffer avec lequel il a bu la bière payée avec l'argent provenant de la vente du poisson.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 septembre 1919 :

Tribunal Correctionnel

..Outrages. - ... /...
....- Marie Belguise, 28 ans, ouvrière d'usine, à Pompey, a menacé une ménagère de Pompey d'une hache. Voyant que cet instrument n'intimidait pas la personne, elle se rendit dans le jardin de cette dernière et coupa un prunier avec la fameuse hache. 10 jours.
....- ... /...

 

POMPEY

..Les concerts. - Ça reprend.
..Nous apprenons avec plaisir que l'Harmonie des Forges et Aciéries de Pompey reprend la série de ses concerts qui avaient été interrompus depuis la déclaration de guerre. Elle se fera entendre dimanche, 28 septembre, dans le faubourg de Pompey, de 14 h. 30 à 16h.
..Voici le programme :
..1. Le Compiégnois, allegro militaire (Leblanc) ; 2. Ouverture fantastique (Govaë...) ; 3. Marche des Midinettes (Allier) ; 4. Brise d'Automne, grande valse (Alexandrinet) ; 5. Rigolette, polka (Mougeot).
..En cas de mauvais temps, le concert aura lieu salle Mater, anciennement Neyhouser.
..Nous ne doutons pas de la réussite du concert, sous la direction du chef de l'Harmonie dont l'éloge n'est plus à faire.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 septembre 1919 :

NANCY

DIMANCHE
28 Septembre
-----
Quatrième et
dernière journée

Le Congrès
de
La Natalité

M. Paul
DESCHANEL
l'a clôturé
par un
magistral discours

... /...

La distribution des diplômes

..M. Fauvet secrétaire général du congrès, appelle les noms des mères de famille qui, l'une après l'autre, gravissent les degrés de la scène, pour recevoir leurs récompenses.
..Familles nombreuse, non pupilles, ayant mis au monde un minimum de treize enfants vivants ou morts actuellement :
..... /... ; Naudin, à Pompey ; ... /...

..Les mères de famille ayant plus de treize enfants sont l'objet de longues ovations.
... /...

 

DEUX ALGERIENS SE LIVRENT A UN DUEL MORTEL

..FROUARD, 28 septembre. - Il était deux heures du matin. La nuit était opaque, la solitude complète. Deux Algériens, Lazy Mohamed et Kak bou Djema, discutaient, dimanche, faubourg de Nancy, à Frouard. Le motif de la discussion était-il grave ? Apparemment puisqu'il dégénérait vite en querelle ardente et finalement en querelle meurtrière. On croit que les deux hommes, le couteau au poing se livrèrent à un duel en règle. Lazy Mohamed tombait bientôt, frappé mortellement, tandis que son adversaire prenait la fuite.
..Les gémissements de la victime firent accourir les voisins qui prévinrent la gendarmerie, qui fit transporter le blessé à l'hospice de Pompey où les premiers soins lui furent donnés. Les gendarmes qui procédaient à l'enquête ne purent interroger la victime en raison de son état de faiblesse. De l'hospice de Pompey le blessé était dirigé sur l'hôpital de Nancy. Entre Champigneulles et Maxéville le malheureux expirait. Aussi lorsque le conducteur arrivait devant l'hôpital, force lui fut de rebrousser chemin et de se rendre à l'institut anatomique rue Lionnois, où le corps fut déposé.
..Le docteur de l'hospice de Pompey put constater que Lazy Mohamed portait deux blessures, l'une au thorax, l'autre près du cou. L'arme, qui doit être un couteau à lame assez longue, a pénétré profondément, dans le corps et a provoqué une hémorragie interne qui a entraîné une mort rapide.
..Le meutrier Zak bou Djema ne tardait pas à tomber entre les mains des gendarmes. Enfermé à la geôle de la caserne de la gendarmerie il attend, sans impatience, avec le fatalisme de sa race, qu'on veuille bien l'interroger. Il n'attendra pas longtemps. Blessé lui aussi légèrement, il ne paraît pas trop souffrir.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 septembre 1919 :

POMPEY

..Acte de probité. - Samedi dernier Mlle Marbac, fille d'un chaudronnier des usines de Pompey, a trouvé sur la route la pye et le bulletin de paye de M. Victor Rider, ouvrier aux usines de Frouard. Elle a pu lui remettre la somme quelques minutes après.
..Nous sommes heureux de féliciter Mlle Marbac, qui a une quinzaine d'années.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 2 octobre 1919 :

POMPEY

..Cambriolage. - M. Prosper Broucq, garde aux usines de Pompey, au cours d'une ronde faite la nuit autour des bureaux, s'apercevait qu'un individu avait pénétré dans la pièce affectée à la caisse et avait soustrait deux gamelles remplies de café qu'il avait placées sur un radiateur électrique.
..Pour pénétrer dans ce local, le voleur avait passé par le vasistas d'une fenêtre qui était ouvert. Comme rien n'a été dérangé dans le bureau, on se demande si le malfaiteur a simplement voulu se rendre compte de la disposition intérieure pour y commettre plus tard un vol plus important en s'attaquant au coffre-fort.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 3 octobre 1919 :

 

BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

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BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

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..Mine de fer

..Voici, extrait du rapport de M. l'ingénieur en chef des mines, le tableau de la production des mines de fer du bassin de Nancy pendant la guerre.
..« L'extraction, suspendue depuis le mois d'aôut 1914, n'a été que très modestement reprise en 1915, les exploitants se contentant d'entretenir les travaux. Dès 1916, la remise en route des hauts-fourneaux de Neuves-Maisons et de Pompey, accompagnée du rappel de nombreux sursitaires, a fait remonter la production de 36 % du taux de 1913 ; en 1917, à 44 %. Mais les difficultés d'arrivage du coke et d'expédition des produits finis, quelques arrêts des usines causés par de fréquents bombardements par canons à longue portée ou par avions ne permirent pas de maintenir la production ; le personnel sursitaire fut, dans le courant de 1918, dirigé en grande partie sur les exploitations des Pyrénées ou dans des charbonnages du Centre et la production de 1918 n'excéda pas 27,5 % de celle de 1913.
..Au total, l'extraction réalisée depuis le début de la guerre a atteint 2.188,000 tonnes, soit la valeur de treize mois d'avant-guerre.
..Malgré les mesures prises, les stocks ont augmenté sans arrêt et atteignaient, au début de 1919, la valeur de six mois de production d'avant-guerre et de plus de deux années de consommation sur le taux de 1918. Ainsi la consommation a-t-elle à peine atteint depuis le début de la guerre la valeur d'une année normale. »

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 4 octobre 1919 :

Série d'accidents

..M. Simon Maulfry, 26 ans, ouvrier aux usines de Pompey, a eu la main gauche écrasée par une benne. Amené à l'hôpital civil de Nancy, on a dû lui faire l'amputation de la main.
..- M. Charles lagarde, 63 ans, mécanicien, place Saint-Epvre, 3, a été renversé par un tramway entre Champigneulles et Frouard. Il a été relevé avec de nombreuses contusions.
..- Le jeune Georges Jobervo, 13 ans, rue du Montet, 228, a été fortement contusionné à la jambe droite en tombant.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 7 octobre 1919 :

POMPEY

..Accident de tramway. - Le 3 octobre l'ouvrier Lafleur descendit pendant la marche du tram et manqua son coup. Sans les personnes présentes, l'imprudent passait sour le car.
..Conduit dans une pharmacie, il y reçut les soins que nécessitait une blessure à la tête. Lafleur a repris le travail.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 octobre 1919 :

CUSTINES

..Noyé dans la Moselle. - Dimanche 5 octobre, vers 16 heures 30, la mairie de Custines était avisée qu'un noyé flottait dans la Moselle aux environs du pont stratégique qui relie Pompey à Millery. Immédiatement, le garde, M. Lepage, accompagné d'un aide désigné, se rendait au lieu indiqué et apercevait flottant le corps d'un être humain, dont le sexe ne put être identifié en raison de la distance.
..Le garde n'ayant pas de barque, ne put approcher du cadavre qui, emporté par le courant, ne tardera pas à arriver au barrage de Millery où on aura toute facilité pour le retirer de l'eau.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 9 octobre 1919 :

POMPEY

..Maraudeur surpris. - Procès-verbal a été dressé à Louis Vaslin, ouvrier d'usine qui a été surpris abattant des noix dans un champ appartenant à M. Claude Péquignot.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 10 octobre 1919 :

 

BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

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BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

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....Pompey. - Si elle ne « fait pas de bruit », la Société n'en suit pas moins attentivement les événements actuels ; elle agira certainement à son heure. L'usine qui fut le berceau industriel de Pompey ne ferait-elle pas un jour retour à la filiale ?

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 octobre 1919 :

FROUARD

..Voleurs de houille. - La gendarmerie a dressé procès-verbal à Germain Adam, ouvrier d'usine à Frouard, et Emile Gérard, débardeur à Pompey, qui ont été surpris par M. Belasky, sous-chef à la gare, transportant chacun 40 kilos de houille qu'ils avaient dérobés sur un bateau en déchargement près de la gare de transbordement.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 13 octobre 1919 :

L'Etat de siège est levé
......La Censure est supprimée

..PARIS, le 12 octobre. - Un décret en date du 12 octobre lève l'état de siège, décrété dans les 86 départements français, le territoire de Belfort et les trois départements de l'Algérie.
..Un autre décret, également du 12 octobre, stipule que la loi du 5 août 1914 réprimant les indiscrétions de la presse en temps de guerre cesse d'être en vigueur à la date de la promulgation du dit décret au Journal officiel.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 14 octobre 1919 :

Goûters scolaires

..En date du 12 septembre 1919, M. le président du comité d'assistance des R.D. envisage la création de goûters scolaires dans toutes les écoles primaires de Meurthe-et-Moselle dévatée et libérée.
..M. le président a alloué à cete effet un crédit spécial à M. G. Denis, délégué du ministère du ravitaillement, directeur du comité général de ravitaillement de Meurthe-et-Moselle, permettant ainsi de fournir gratuitement, pour un certain temps, aux cantines scolaires, les debrées nécessaires à la préparation de ces gôuters.
..Ces petits repas auraient lieu dans la limite des crédits disposés à cet effet, et les sommes affectées ne devraient en aucun cas être dépassées.
..Ces crédits seraient répartis entre les communes bénéficiaires respectives en rapport à leur population écolière.
..Les collations envisagées consisteraient en une tasse de cacao (dans les communes où cette préparation peut se faire) et en une allocation journalière de 125 grammes de biscuits.
..Dans le cas où les biscuits viendraient momentanément à manquer, il serait très simple de les remplacer par du pain.
..Ces denrées seraient à consommer à l'école.
..A cet effet, il serait livré auc communes :
..2 kg. 750 de biscuits par enfant et par mois.
..10 grammes cacao, 10 grammes sucre, et 25 grammes lait condensé par enfant et par jour.
..Il serait recommandé de surveiller ce repas, afin qu'il soit bien assuré que tous les enfants en profitent. Il importerait de choisir l'heure du goûter de telle sorte qu'il constitue, de façon ordinaire, un repas supplémentaire pour ceux qui doivent en bénéficier, s'ajoutant au repas que les enfants prennent chez eux. Il est désirable que ces goûters soient servis, même le jeudi et le dimanche, ainsi que pendant les vacances ! C'est à cette condition que l'oeuvre envisagée aurait les meilleurs effets. Nos enfants ont beaucoup souffert de privations multiples pendant la guerre, il faut leur redonner des forces dans leur intérêt propre et afin de constituer une race solide pour la génération de demain.
..L'effort à réaliser sur ce point est bien peu de chose en comparaison du but à atteindre et des résultats à obtenir.
..Le comité d'assistance, qui ne reconnaît aucune distinction sociale, confessionnelle ou politique, attache un grand prix à ce que les enfants participent aux goûters qu'ils fréquentent l'école municipale ou une école privée.
..Une circulaire est envoyée aux maires intéressés, à titre consultatif.
..Chaque commune adhérante recevra aussitôt les denrées nécessaires par les soins du cmité général de ravitaillement de Bayonville, mensuellement, jusqu'à concurrence de leur crédit respectif alloué à cet effet.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 15 octobre 1919 :

CUSTINES

..Camion renversé. - Dimanche 12 octobre, dans la matinée, un camion militaire attelé de deux vigoureux chevaux, passant route de Custines, en face des usines de Pompey, et du barrage, perdait soudain une roue de derrière et se renversait sur le côté. Force fut d'arrêter l'attelage et d'aller chercher une roue de rechange.
..Les trains. - Samedi 11 octobre, le train de Pompey à Nomeny et retour ne passait à Custines qu'à 22 heures 15 minutes, alors qu'il devait y passer à 8 heures 1 minute. Les ouvriers qui reviennent de leur travail des régions dévastées ont dû stationner dans les différentes gares, où les salles d'attente sont exposées à tous les vents ou encombrées de marchandises et bagages.
..- Un wagon de vin et différentes marchandises destinés à la ville de Nomeny, est parti de la gare de Jarville, le 7 août dernier, et , n'est pas encore arrivé à sa destination à Nomeny.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 17 octobre 1919 :

Tribunal Correctionnel

..Les violents. - Boh Albert, 18 ans, ouvrier d'usine à Villers-les-Nancy, a porté un violent coup de poing à M. Pichon, avec lequel il travaille aux usines de Pompey. - 16 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 19 octobre 1919 :

avis de décès de Ferdinand Bouthillier

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 octobre 1919 :

GRAVE ACCIDENT D'AUTO

..FROUARD, 20 octobre. - Un grave accident est survenu dimanche, vers septheures du soir, entre Frouard et Pompey, à quelques mètres du passage à niveau.
..A cet endroit, où la route est des plus obscures, en raison de l'ombre provoquée par les grands arbres, un débardeur, nommé Vincent, âgé d'une trentaine d'années, a été heurté par une automobile et projeté violemment à quelques mètres sur le trottoir.
..D'après les témoins de l'accident, l'automobile dans laquelle avaient pris place un négociant de la rue de la Fayencerie et son chauffeur, était éclairée et allait à une allure modérée. Vincent, qui semblait pris de boisson, marchait au milieu de la chaussée lorsqu'il fut atteint.
..Aussitôt l'accident, le conducteur arrêtait l'automobile ; il plaçait avec précaution la victime qu'il conduisait à la pharmacie de Pompey. Mais en raison de la gravité des blessures de Vincent, qui avait perdu connaissance, il ordonnait son transport à l'hôpital.
..Le docteur constatait que l'état du blessé, qui avait des lésions internes et une fracture du crâne, était des plus graves. Lundi matin, Vincent n'avait pas encore repris ses sens ; il n'a pu être interrogé que vers la fin de l'après-midi. L'on craint pour les jours de ce malheureux.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 24 octobre 1919 :

Tribunal Correctionnel

..Abus de confiance. - Jean Leloup, 47 ans, ouvrier d'usine à Pompey, sujet blege, est accusé d'avoir surchargé un bon de paiement qui lui avait été remis par son chef de chantier. Il lui était dû une somme de 57 fr. Leloup ajouta un un devant ce chiffre et toucha plus qu'il ne devait lui revenir. - Quinze jours de prison.

FROUARD

..Vol d'effets. - M. Jean-Pierre Seyler, 28 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Frouard, a porté plainte contre deux individus, ses camarades d'atelier, pour vols d'effets.
..Dernièrement, devant aller travailler à Pompey, il avait laissé à ses deux amis un ballot d'effets, ne voulant pas s'en embarrasser. Tout récemment, il apprit que les deux compères avaient quitté Frouard et emporté le dépôt à eux confié.
..Le préjudice est estimé à 200 francs.

 

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BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

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BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

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Métallurgie

..Pompey. - Depuis le 30 octobre, les 22.000 actions de la Société, qui figuraient à la deuxième partie du « Bulletin de la Cote » sont admises à la première partie, au comptant. Derniers cours : 815.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 26 octobre 1919 :

Accident mortel

Le danger de descendre en marche et à contre-voie

..Samedi, à sept heures du soir, un voyageur qui se trouvait dans un tramway de la ligne Maxéville-Jarville, voulut descendre de la voiture, celle-ci étant en marche, sur le cours Léopold, à hauteur de la rue Saint-Michel. A ce moment venait en sens inverse un car à destination de Pompey.
..Le voyageur imprudent, qui avait sauté à contre-voie, fut happé par cette voiture et traîné sur un parcours d'une vingtaine de mètres, horriblement mutilé. Il avait en effet, les deux jambes coupées et une fracture du crâne. on le transporta d'urgence à l'hôpital civil, où il expirait à neuf heures du soir.
..L'identité de la victime n'a pu encore être établie. On n'a trouvé sur lui qu'une carte de visite au nom de Jules Stéphanie, chef maçon aux chantiers de Pompey, et au verso celui de Nidrecourt-Buerle, entrepreneur de travaux publics, 4, square Clignancourt, à Paris.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 29 octobre 1919 :

avis de décès de Bernard NEITER

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 30 octobre 1919 :

CUSTINES

..Voyageurs peu commodes. - Des jeunes gens pris de boisson, venant de la direction de Nomeny, montèrent en première classe. Comme ils faisaient du tapage, les employés eurent des doutes sur les billets qu'avaient pris ces voyageurs. A Moivrons, ils demandèrent à examiner les billets, mais ils furent insultés par les voyageurs et même menacés. De Moivrons les employés de la Compagnie passèrent une dépêche par Custines à la gendarmerie de Pompey, qui se rendit à la gare attendre le train où se trouvaient les jeunes gens. Un de ceux-ci, qui est de Custines, est bien connu, les autres sont de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 1er novembre 1919 :

POMPEY

..Coups de couteau. - Le jeune André louis, âgé de 15 ans, pendant son travail aux usines, était en butte aux taquineries d'un camarade d'atelier Georges Lachapelle. Lui ayant dit de le laisser travailler, celui-ci riposta en disant : « Tu payeras cela à la sortie. »
..Après le travail Louis était à peine hors du chantier que Lachapelle le frappait d'un coup de couteau au bras gauche, lui faisant une blessure légère.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 5 novembre 1919 :

POMPEY

..Cérémonie patriotique. - Le 2 novembre , à 3 heures, a eu lieu une cérémonie patriotique en l'honneur des enfants de la ville, morts pour la France. La jeunesse de Pompey, unie aux anciens combattants et d'accord avec la municipalité, a tenu à rendre un sincère hommage aux glorieux camarades tombés sur les divers champs de bataille. A 3 heures 15, réunions des autorités devant l'Hôtel de Ville, où une foule considérable attendait déjà. Peu après arrivait l'Harmonie des usines de M. Fould, dirigée par M. Desportes, ex-sous-chef de musique au 26e, à Nancy, avec tambours et clairons, et trois magnifiques drapeaux aux franges dorées. On remarquait aussi des superbes couronnes offertes par la ville de Pompey, par des anciens combattants, par la classe 1920 et par la Société des anciens chasseurs à pied. Le cortège a suivi le cours de la Moselle, avenue Gambetta, le faubourg, la rue de Metz et des Jardins-Fleuris, pour aboutir au cimetière communal. Sur tout le parcours, la foule se joignait au cortège. Autour du monument commémoratif, élevé aux morts de la Grande Guerre. M. le docteur Kuntzler, maire et conseiller d'arrondissement, a prononcé un discours empreint du plus pur patriotisme. Ensuite un jeune homme de Pompey, prononce, au nom des anciens combattants, un discours :
..« Nous venons déposer, dit-il, ces palmes et ces couronnes à la mémoire de nos camarades morts au champ d'honneur.
..« Notre présence si nombreuse atteste nos regrets et la reconnaissance que nous devons à leur sacrifice. 1?0 (ndlr : le chiffre des dizaines est effacé ) enfants de Pompey ont succombé à la guerre. On voit donc que notre ville a apporté sa large part au terrible tribut.
..« Mais le sacrifice de nos morts ne doit pas être inutile. Ils seront toujours présents à nos côtés pour nous enseigner et nous guider.
..« Au nom de tous les camarades de Pompey, au nom de leurs familles, nous leur adressons l'hommage de notre reconnaissance et de notre admiration. »
..Au nom des camarades de la classe 1920, un autre jeune homme de Pompey prononce quelques paroles et dépose une couronne sur le monument.
..Ces discours ont été écoutés avec un pieu recueillement par toute l'assistance fort nombreuse.
..Puis l'Harmonie des Usines de Pompey joua la « Marche funèbre » de Chopin.
..La dislocation du cortège a eu lieu au faubourg, rue de Metz.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 7 novembre 1919 :

Tribunal Correctionnel

... /...
..Vols. - P... et C..., ouvriers d'usine à Pompey, ont été surpris par un garde, le 25 septembre dernier, au moment où ils emportaient du bois volé dans une coupe. - Chacun huit jours d'emprisonnement, avec sursis.
... /...

 

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BANQUE RENAULD

Société anonyme. Capital : 40 millions

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SIÈGE SOCIAL A. NANCY

58, rue Saint-Jean

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BUREAU A PARIS

7, rue Scribe (9°). Téléphone Louvre : 12.31

_______

 

..Pompey. - La Société chassée des usines d'Ars-sur-Moselle par la guerre de 1870 vient de s'assurer le rachat de la « maison natale ».

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 9 novembre 1919 :

POMPEY

..Pêche à la grenade. - Deux jeunes ouvriers des forges, Albert Klepper et René Flégel, au cours d'une enquête faite par la gendarmerie dans la Moselle, ont reconnu avoir jeté des grenades dans la Moselle. Klepper a déclaré avoir trouvé les engins dans le port de l'usine, avoir pris environ cinq kilogrammes de poissons et en avoir donné à des ouvriers.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 12 novembre 1919 :

La neige

..Mercredi, à trois heures de l'après-midi, la neige a commencé à tomber à la suite d'une hausse sensible de la température. Les blancs flocons presque imperceptibles se montrèrent d'abord peu nombreux. Puis bientôt leur nombre et leur grosseur augmentaient. Aussi les places et les trottoirs peu fréquentés furent-ils rapidement couvert d'un blanc tapis. C'est déjà l'hiver !

 

 

Bulletin des Réfugiés du mercredi 19 novembre 1919 :

POMPEY

..ACCIDENT. - On s'occupe depuis un certain temps, aux usines de Pompey, de refondre des bombes qui sont ramenées des dépôts de munitions et parcs d'artillerie de la région. Au cours de ce travail, un projectile non déchargé, ou ne l'étant qu'en partie, a fait explosion. Le jeune Guérard, 17 ans, demeurant Cité Sainte-Euchaire à Pompey a eu une main arrachée.
..Il a été admis à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 24 novembre :

FROUARD

..Renversée par une auto. - Mme Fortelle, revenant dans la soirée de Pompey, donnait le bras à son mari qui marchait sur le trottoir.
..Un peu avant le passage à niveau, elle était renversée par une automobile conduite par M. Groll, chauffeur de M. Fould, qui a reconnu ne pas avoir allumé ses phares, ni fait marcher son appareil avertisseur. Mme Fortelle en a été quitte pour des contusions sans gravité.

 

CUSTINES

..Voleur arrêté. - La gendarmerie a arrêté à Pompey le jeune Jules Derappe, âgé de 18 ans, qui a reconnu avoir dérobé une montre à M. Alexis Chentre, marcaire à la ferme de Clevand, où il était entré clandestinement.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 17 novembre 1919 :

Les Elections Législatives

POMPEY

..Liste d'entente, moyenne 325 ; socialiste, moyenne 250 ; radicale, moyenne 32.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 18 novembre 1919 :

POMPEY

..Outrages aux gendarmes. - Le chef de brigade de gendarmerie Herbelet, étant en service à l'intérieur des usines, entendit les mots « tue-le » poussés par un ouvrier qui se trouvait au milieu d'un groupe. Cet ouvrier, François Wolliet, ayant reconnu le fait, procès-verbal pour outrages lui a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 19 novembre 1919 :

LES ELECTIONS LEGISLATIVES

EN MEURTHE-ET-MOSELLE

..Voici les résultats totaux de toutes les communes du département. Mardi matin, la préfecture recevait seulement le procès-verbal de la commune de Lorey, ce qui permettait alors de faire le total des voix pour chaque candidat. Ces résultats seront proclamés par la commission de recensement des votes qui se réunira aujourd'hui, à neuf heures du matin, à la préfecture, salle du Conseil général :

..Inscrits : 131,979 . - Votants : 84,849. - Suffrages exprimés : 82.691

LISTE D'ENTENTE

MM. LEBRUN .............. 59.208
ELU
  MARIN ............... 58.412
ELU
  de WENDEL ........ 55.086
ELU
  FRINGANT .......... 55.384
ELU
  FERRY ............... 56.180
ELU
  MAZERAND ........ 56.381
ELU
  de WARREN ....... 55.254
ELU

LISTE DÉMOCRATIQUE

MM. COOK ............. 3.508
  GÉRARD .......... 3.711
  GINESTE ......... 3.357
  Pol SIMON ....... 4.417

LISTE SOCIALISTE

MM. DOLEY ............
18.366
  ROGER ............
17.790
  STRACK ..........
17.309
  GAERTNER ......
17.325
  PETITJEAN ......
17.106
  STRENG ..........
17.480
  DILLY .............
17.635
M. JACQUEMIN .....
7.978

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 21 novembre 1919 :

POMPEY

..Vol. - M. Henri Lafosse, travaillant à l'usine de Foug, après s'être fait régler, était venu à Pompey où il s'attablait dans un débit. Il ne tardait pas à s'endormir et constatait à son reveil que son carnet contenant 163 francs lui avait été dérobé dans la poche de son veston. Le voleur ne serait autre qu'un individu qui était venu avec Lafosse à Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 22 novembre 1919 :

Un camion-auto tamponne un tramway

Plusieurs blessés

..Vendredi, vers cinq heures et demie du soir, un grave accident est arrivé à Maxéville. Un lourd camion automobile du service des Régions libérées a tamponné un tramway de la ligne de Pompey qui se dirigeait vers Nancy ; le car a eu le tablier entièrement défoncé, les vitres de l'avant furent brisées, les éclats atteignirent les voyageurs qui se pressaient sur la plateforme. Trois d'entre eux furent particulièrement atteints, l'un d'eux est sérieusement blessé à l'avant-bras. Ils ont dû être transportés à l'hôpital de Nancy pour se faire panser.
..Le car 84, quittant Pompey vers cinq heures, était au complet. A l'arrêt de la rue Courbet, à Maxéville, le wattman avait arrêté son véhicule pour permettre la descente de plusieurs personnes. Il venait à peine de mettre en marche sa voiture qu'un lourd camion automobile venait buter en plein l'avant. Le choc fut particulièrement violent ; les voyageurs furent projetés les uns sur les autres. Le wattman stoppait de nouveau pendant que les voyageurs entouraient le conducteur de l'auto tamponneur qui forcément avait dû s'arrêter. Plusieurs témoins pouvaient constater que le chauffeur avait perdu tout son sang froid et qu'il était dans l'impossibilté de conduire sa voiture.
..Une habitante de Frouard témoignait hautement son indignation, racontant que le chauffeur avait tamponné deux autres voitures dans la journée.
..Les blessés étaient conduits jusqu'au tramway de Maxéville, qui les emmenait à l'hôpital. Le car abîmé a dû être remorqué jusqu'au dépôt.
..Ce nouvel accident démontre, une fois de plus, avec quelle inexpérience certains chauffeurs des R.L. conduisent les véhicules qui leur sont confiés, causant quotidiennement de nombreux accidents.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 24 novembre 1919 :

Chronique sportive

..Sporting-Cub Nancéien bat Groupe Sportif de Pompey par 2 buts à 1

..Le S.C.N. s'est rencontré dimanche 23 novembre avec le G.S. de Pompey, en match de championnat. La 1re mi-temps est toute à l'avantage de Sporting qui domina de bout en bout sur ouverture de Matter intergauche, Masson centre à Chambon qui shoot et marque le prmier but ( 10 minutes de jeu ).
..Peu après Gruyer inter droit descent, passe, shoot et un deuxième but va dans les filets adverses.
..La mitemps s'achève ......ement.
..La 2e: mi-temps Pompey ................erement et malgré tous les efforts .............es Klein et Définod parvient à ...............but sur un cafouillage devant les bois.
..Les avants S.C.N. essayent encore de marquer, mais tout est enrayé par la défensive de Pompey.
..La fin est sifflée avec le score de 2 buts à 1. Victoire du S.C.N.
..Félicitations à l'arbitre très impartial.
..Les équipiers du S.C.N. remercient leurs camarades de Pompey, du bon accueil qu'on leur a fait et en garderont un bon souvenir. (ndlr: les vides sont dus à l'encre effacée du papier journal)

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 26 novembre 1919 :

PONT-A-MOUSSON

..Echo de la visite présidentielle. - Sur la demande de la municipalité de Pont-à-Mousson, l'Harmonie des usines de Pompey a pris part à la cérémonie qui a eu lieu dans cette ville à l'occasion de la remise de la croix de guerre.
..Partie de Pompey à midi 45, dans des tracteurs-automobiles mis à sa disposition par le service des régions libérées, elle est arrivée à Pont-à-Mousson à 2 heures, où elle est allée prendre la place qui lui avait été indiquée, près de la tribune édifié place Duroc.
..A l'arrivée du président de la République, M. Poincaré, elle a joué la « Marseillaise », et a salué, par un entraînant allegro, la péroraison du discours patriotique de M. Gautherot, maire de Pont-à-Mousson. Ensuite, l'Harmonie des forges de Pompey s'est rendue à la Société des hauts-fourneaux et fonderies de Pont-à-Mousson, où elle a rendu les honneurs à l'arrivée du président, et a joué différents morceaux pendant sa visite à ces établissements.
..Chaleureusement félicitée, et conviée à un vin d'honneur par la municipalité, et par MM. les Administrateurs des forges de Pont-à-Mousson, elle a repris le chemin de Pompey, où elle est arrivée à 5 h. 30.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 27 novembre 1919 :

NANCY

Les cartes de sucre

..On sait qu'un arrêté préfectoral pris en date du 6 novembre dernier prescrivait à toute personne habitant le département de Meurthe-et-Moselle de faire, à la mairie de leur résidence, une déclaration sur formule spéciale nécessitée par la mise en service de nouvelles cartes de sucre.
..La date limite de ces déclarations était le 25 novembre.
..Or, rassurons les intéressés : ils peuvent continuer à faire leurs déclarations au bureau numéro 1 de la rue des Dominicains.
..Les formules à remplir sont donc distribuées à raison d'une par personne et serviront à établir les nouvelles cartes de sucre, ce qui semble indiquer que la carte d'alimentation, avec ses tickets aux multiples numéros, va avoir vécu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 30 novembre 1919 :

Accident de tramway

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...Une jeune fille broyée

..Samedi, vers six heures et demie du soir, un terrible accident est arrivé entre Champigneulles et Frouard.
..Il est dû à l'imprudence d'une jeune fille de Pompey, qui, venant de Nancy, avait pris le tram. A un moment donné, elle se pencha en arrière et tomba lourdement entre la voiture motrice et la balladeuse. Cette dernière lui passa sur le corps, lui broyant la poitrine.
..La malheureuse jeune fille, tuée sur le coup, a été ramenée à Nancy. Comme elle n'a pu être identifiée de suite, on l'a transporté au dépôt de la rue Lionnois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 1er décembre 1919 :

Accident mortel de tramway

..La jeune fille qui s'est tuée en tombant du tramway de Frouard, a été identifiée. C'est Mlle Eugénie Marmolle, âgée de 26 ans, demeurant à Eulmont et qui travaillait aux usines de Frouard. Elle avait pris comme d'habitude le tramway à sa sortie de l'usine pour se rendre à Champigneulles où elle devait prendre le train pour rentrer à Eulmont.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 4 décembre 1919 :

Les élections municipales

En Meurthe-et-Moselle

..Pompey. - Votants 630, bulletins nuls 16, majorité absolue 308.
..Candidats de la liste d'Entente : MM. le docteur Kuntzler Charles 433, Motel Joseph 416, Bonville Louis 387, Dettviller Pierre 384, Dolveck françois 352, Georges Jean-Baptiste 390, Heutzen Léon 408, Péquignot Claude 341, Thiry Emile 403, Caraux Emile 409, Cornibé louis 428, Fauvé Adolphe 420, Krautkaëmer Auguste 413, Plaigniet Adolphe 425, Lamberteaux Auguste 406, Peiffer françois 426, Pierson Marcel 424, Ancé François 441, Charles Paul 381, Collet Auguste 400, Guillaume René 377, Le Hémonet Julien 404, Viriot Ferdinand 433.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 8 décembre 1919 :

POMPEY

..Voleuse découverte. - M. Léon Dolveck, chaudronnier, s'étant aperçu qu'à diverses reprises on avait pénétré dans son domicile, où l'on avait dérobé des draps et divers objets qu'il estime 300 francs, se décidait à porter plainte à la gendarmerie.
..Celle-ci ayant pratiqué une perquisition chez une voisine, Mme Catherine Bouré, a découvert une partie des objets dérobés cachés sous un tas de coke, se trouvant dans la cave.
..Cette femme prétend que la majeure partie des objets lui ont été donnés par la femme du plaignant.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 décembre 1919 :

Deux accidents de tramway sur la ligne de Pompey

..Dimanche dans la matinée, deux accidents de tramway eurent lieu en l'espace d'une demi-heure, sur la ligne de Pompey.
..Vers dix-huit heures trente, sur un tramway se dirigeant vers Pompey, se trouvait un groupe de jeunes gens qui paraissaient fort gais. Parmi eux, un marinier, G. Decrolier, âgé de 25 ans, conducteur d'un bateau stationné à Frouard, était pris de boisson, à tel point que la receveuse éprouva des difficultés avec lui pour le réglement du voyage.
..Peu de temps après l'arrêt qui précède le Pont-Fleury, alors que la voiture se remettait en marche, Ducrolier éprouva le besoin de descendre, et, avant qu'on ait pu l'en empêcher, il sauta à terre, mais dans des conditions particulièrement malheureuses, le dos tourné au sens de la marche ; il buta contre une pile du pont , qui le renvoya sur la remorque suivante. Aux cris poussés par les voyageurs , le conducteur arrêta sa voiture, mais pas immédiatement, car à ce moment un train passait sur le pont et le bruit l'empêcha d'entendre.
..La victime fut ramenée à Nancy dans une voiture qui revenait, et transportée à l'hôpital civil où l'on constata une fracture du bras et une blessure légère à l'index de la main gauche.
..- Peu de temps après, vers 10 heures, un passant, M. Rucher, fossoyeur au cimetière du Sud, demeurant rue de la Hache, suivait la voie, entre le lieu dit la Justice et le Pont-Fleury. Le conducteur ne le vit-il pas, ou bien M. Rucher n'entendit-il pas le signal ? La voiture le tamponna au passage et il fut ramassé par le filet.
..La victime s'en est tiré avec de légères blessures à la tête et aux jambes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 décembre 1919 :

Les nouvelles lignes

..Une erreur typographique a rendu incompréhensible une passage de notre information concernant les nouvelles lignes de chemin de fer. Nous le rétablissons.
..Le projet comporte la construction d'une ligne à double voie reliant la section Nancy-Frouard-Pagny-sur-Moselle à un point de la ligne de Metz à Strasbourg, situé entre Metz et Benestroff ; la distance de Lérouville à Sarrebrück se trouverait ainsi ramenée à 152 kilomètres et serait réduite de 19 kilomètres par comparaison avec le passage par Château-Salins.

 

Tribunal Correctionnel

..L'imprudence d'un chauffeur. - Georges Groll, 40 ans, chauffeur d'auto à Nancy, revenait de Pompey dans la soirée du 9 octobre. Il renversa une dame de Frouard qu'il n'avait pas aperçue parce que son véhicule n'avait pas de phares. La victime fut assez gravement blessée et il en est résulté pour elle une impotence assez longue du bras droit. - 100 francs d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 17 décembre 1919 :

CUSTINES

..Train emballé. - Dimanche, le train allant de Pompey à Nomeny a brûlé la station de Leyr. Le mécanicien ne voyant aucune lumière à cette gare, passa outre et ne s'arrêta qu'à celle de Moivrons.
..Les quelques voyageurs qui devaient descendre à Leyr ont été obligés de retourner à pied. Au retour deux sujets Algériens qui n'avaient point pris de billets, furent signalés et obligés de payer de Nomeny à Nancy bien qu'ayant pris le train à Jeandelincourt.
..La veille, à cette dernière halte, le train venant de Nomeny à 7 heures 45 minutes, brûlait cette gare et ne s'arrêtait qu'à 300 mètres plus loin. Il fallait voir les voyageurs courir pour attraper le train. Celui-ci fit quelques mètres en arrière, puis s'arrêta ; les voyageurs arrivèrent en soufflant.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 19 décembre 1919 :

Annonce d'Avis aux obligataires

 

annonce de la vente d'un fond de commerce à Pompey

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 22 décembre 1919 :

Les Elections cantonales

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SCRUTTIN DE BALLOTAGE

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NANCY-NORD

..Laxou. - Goetzmann, 126 ; Gineste, 116.
..Maxéville. - Goetzmann, 104 ; Gineste, 149.
..Villers-les-Nancy. - Goetzmann, 48 ; Gineste, 37.
..Chaligny. - Goetzmann, 60 ; Gineste, 186.
..Frouard. - Goetzmann, 121 ; Gineste, 269.
..Marbache. - Goetzmann, 74 ; Gineste, 81.
..Maron. - Goetzmann, 62 ; Gineste, 58.
..Pompey. - Goetzmann, 121 ; Gineste, 189.
..Velaine-en-Haye. - Inscrits 97, votants 62. - Goetzmann, 37 ; Gineste, 24.

Les résultats

..Dans le Canton de Nancy-Sud, M. de ROCHE DU TELLOY, ELU par 1.178 voix, contre 445 à M. Pireyre.
..Dans le Canton de Nancy-Ouest, M. POUSSARDIN, ELU par 1.427 voix, contre 1.344 à M. Berlet.
..Dans le Canton de Nancy-Nord, M. KUNTZLER, maire de Pompey, ELU par 1.876 voix, contre 1.485 à M. Lombard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 décembre 1919 :

LES INONDATIONS EN LORRAINE

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On signale partout de ravages considérables
dans les vallées de la Meurthe et de la Moselle

En attendant que les commisions procèdent
aux enquêtes et votent les secours nécessaires,
« L'Est Républicain » ouvre une souscription.

... /...

La voie Pompey-Nomeny emportée par l'eau

..Custines, 26 décembre. ─ La Moselle a atteint une hauteur que les vieillards n'avaient pas encore vu.
..Au bas du village, à un croisement de rues, l'eau a atteint 35 centimètres au centre, et sur une longueur de 50 mètres environ. Toutes les caves des maisons bordant ces rues ont été remplies d'eau. Le magasin des Epiciers-Réunis qui fait un coin de rues ne pouvait plus ouvrir ses portes, l'eau étant sur la dernière marche. Immédiatement, un service de transbordement a été organisé par des soldats qui, avec une voiture attelée de deux chevaux, on fait la navette du croisement d'une rue à l'autre.
..Par suite de ce débordement, la ligne de Pompey-Nomeny a été coupé entre Pompey et Custines.
..Les époux Le Cerf, habitant une maisonnette en contre-bas de la voie, durent dans la nuit abandonner leur demeure.
..Ce matin, une partie des meubles avait été emportée par les eaux. Le reste est détérioré.
..Le café de la Promenade, route de Millery, au bord de la Moselle, est envahi par les eaux et la salle de débit à moitié démolie.
..Nous sommes allé nous rendre compte des dégâts.
..Entre Pompey et Custines, la ligne traverse une prairie d’un kilomètre environ, et il y a une courbe très prononcée. C’est au centre de cette courbe que le talus s’est effondré sur une longueur de 30 à 40 mètres sous la poussée violente des eaux. La voie reste suspendue dans le vide. Plus loin, la voie s’est affaissée également sur une grande longueur ; mais déjà, l’eau, sur ce point, s’est retirée.
..Une foule de curieux ne cesse de stationner sur les lieux.
..La circulation des trains entre Pompey et Nomeny sera donc interrompue pendant un temps qu’il est difficile d’évaluer.

A Pompey

..Au delà des points où les rails et leurs traverses se suspendent dans le vide comme les touches d’un harmonica, la voie franchit le canal sur un pont métallique.
..On assiste, de là, à un singulier spectacle. Au pied des crassiers, une péniche est amarrée et l’on voit, tout près, des wagons submergés presque entièrement. La baraque du barragiste a été « trempée » presque à la hauteur du plafond.
..Les ouvriers que nous rencontrons en cet endroit expriment la même stupeur.
..— La rivière, disent-ils, montait à vue d’œil... Très rapidement le quai fut envahi... Bientôt les restaurants qui sont en été des rendez-vous de pêche formaient deux îlots rattachés de loin à la terre ferme par un service d’embarcations... Nous avons craint un chômage général ; mais ce danger-là est écarté... »
..La conséquence de cette situation s’est manifestée par une interruption complète du trafic entre Nancy et Nomeny. D’autre part, les relations étaient coupées avec Château-Salins.
..Les permissionnaires de la garnison de Morhange, venus en assez grand nombre à Nancy pour y passer les vacances de Noël, ont dû téléphoner à leurs régiments pour les instruire du cas de force majeure qui les retenait loin de la caserne.
..M. Nérol, inspecteur principal de la Compagnie de l’Est, que nous interrogions ces jours derniers sur la crise du Charbon, nous disait :
..— Nous possédons tout juste assez de houille pour marcher environ deux jours... Que les approvisionnements des mines de la Sarre viennent à nous manquer et c’est l’arrêt complet... »
..Nous l’avons échappé belle !

... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 29 décembre 1919 :

POMPEY

..Vol. - Mme Thiébaut ménagère, rue des Jardins Fleuris, avait placé un portefeuille contenant deux bons de 1.000 francs de la Défense nationale et 700 francs en billets derrière la glace se trouvant dans sa chambre à coucher. En voulant prendre de l'argent elle a constaté la disparition de ce petit trésor ; elle ignore qui a pu commettre ce vol. Les bons volés portent les numéros J. 3.266.799 et J. 3.266.910.