Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Blason de Pompey permettant le retour à la page d'accueil Le quotidien dans la presse de 1920

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 1er janvier 1920 :

CUSTINES

..Les dégâts des inondations. - En 1910, une brêche fut faite par les inondations, au barrage de Custines, à la pointe en triangle où est située la maison du barragiste Girsch. Cette brêche fut bouchée en maçonnerie, mais le débordement du 25 décembre l'a de nouveau ouverte, et il en a ouvert une autre à quelques mètres plus loin.
..Ces deux brèches sont assez profondes pour que la rivière communique aisément avec le canal sans passer par la porte massive qui a résisté au choc violent. Cependant, à une cinquantaine de mètres en avant, le parapet qui sépare la route de la rivière ayant été démoli sur une grande longueur par des bombardements, les eaux ont profité de cette ouverture pour envahir la route qui est ravinée aux trois quarts de sa largeur au point que toute circulation est devenue impossible. Une équipe d'ouvriers est en train de combler ce trou béant pour rétablir la circulation des voitures. Sans une rangées de gros arbres qui bordent la clôture de l'usine, la route aurait été beaucoup plus endommagée.
..Le canal en cet endroit est tellement rempli de décombres et de démolitions qu'il est au niveau de la route.
..La maison du barragiste est coupée en deux dans toute sa hauteur : elle se trouve jute entre les deux énormes brêches. Tout ce qu'elle renfermait a été emporté par les eaux. Un hangar chargé de fourrages est couché sur le flanc, prêt à tomber dans la brêche.
..La famille Girsch, composée du père, de la femme et de deux enfants est logée dans une dépendance des usines Fould, à proximité du lieu du sinistre.
..D'autre part, le pont de bois établi par le génie durant la guerre, au passage à niveau entre Pompey et Marbache, qui relie la route nationale à celle de Custines à Millery, a été emporté en partie par un bateau qui était coulé dans la Moselle canalisée, que le courant a jeté contre le pont.
..Le pont en bois qui remplaçait celui en pierres à Millery n'existe plus.
..La circulation, qui avait repris entre Custines et Pompey, est de nouveau interrompue.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 7 janvier 1920 :

POMPEY

..Suicide. - M. Pierre Biche, ouvrier aux usines de Pompey, en se rendant dans une baraque, située derrière le dortoir, a aperçu un homme pendu à une poutrelle. Le défunt, François-Nicolas Coinchot, âgé de 37 ans, demeurant à Belleville, s'adonnait à la boisson et, à diverses reprises, il avait manifesté l'intention de se donner la mort.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 9 janvier 1920 :

POMPEY

..Vols. - M. Pierre Herbert, chef de district, en revenant de Marbache, a constaté qu'une lanterne avait été dérobée au damier situé au kilomètre 3.7.250.
..- M. Maurice Lecrevisse, qui couche au dortoir des usines, a constaté à son réveil qu'une somme de 70 francs lui avait été dérobée dans son veston.
..Les recherches faites n'ont pu faire découvrir le voleur.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 10 janvier 1920 :

Au sujet des inondations

.......................Monsieur le Préfet,
..J'ai l'honneur d'appeler votre attention sur les points suivants :
..Trois barrages principaux en coupant transversalement la vallée, retiennent actuellement les eaux de la Meurthe en aval de Nancy :
..a) La ligne de chemin de fer de Nancy à Château-Salins ;
..b) Le remblai de la ligne Montataire ;
..c) La ligne de chemin de fer de Pompey à Nomeny.
..Les crues de la Meurthe ont atteint et endommagé ces barrages artificiels et des réparations sont en voie d'exécution. Il apparaît qu'on doive profiter du moment pour apporter des améliorations à l'écoulement des crues de la Meurthe.
..A) En ce qui concerne la ligne de Nancy à Moncel, il conviendrait de pratiquer sous la voie ferrée de petites arches de ponts au moyen de gros tuyaux en ciment qui, sans diminuer la solidité de la voie faciliterait l'écoulement des eaux.
..B) Pour le remblai Montataire, une seule percée permet aux eaux de s'engouffrer au lieu dit <<les Embanies>>. C'est insuffisant et il serait utile d'engager la compagnie Montataire à en pratiquer plusieurs autres.
..C) Quant à la ligne de Pompey à Nomeny, elle devrait, comme celle de Moncel, être percée de nombreux aqueducs, car avec les crasses que les hauts-fourneaux de Pompey entassent dans la prairie de Custines, il est à craindre que le pont de Custines ne suffise pas à l'évacuation des eaux. De ce fait, les habitations de cette commune sont destinées à être envahies par les eaux, ainsi que cela s'est produit le 25 décembre, et il faut craindre que la ligne de chemin de fer soit rendue encore impraticable dans l'avenir.
..Ces améliorations sont possibles actuellement ; si nous laissons passer l'heure, il sera bien difficile de les réaliser plus tard. Il nous faut profiter des leçons de la dernière crue qui peut se reproduire.
..Aussi j'espère que vous voudrez bien agir auprès des services intéressés pour faire exécuter des travaux qui s'imposent dans l'intérêt des villages situés sur le cours de la Meurthe. Il y en a d'autres dont j'aurai l'honneur de vous entretenir quand je les aurai étudiés avec soin, après avoir consulté les intéressés.
..Veuillez agréer, Monsieur le préfet, l'assurance de mes sentiments très respectueux.
.........................................................................Le conseiller général.
........................................................................................V. DIDELON.

 

Circulation rétablie

..La circulation sera rétablie, à partir du dimanche 11 janvier courant, sur la ligne Pompey à Nomeny, suivant les horaires prévus à l'affiche du service des trains.
..Les communications entre Champigneulles et la direction de Château-Salins restent interrompues.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 12 janvier 1920 :

Tribunal Correctionnel

... /...
..- Hurt, Catherine, femme Bouré, 41 ans, ménagère à Pompey, a soustrait une couverture en laine piquée et différents autres objets mobiliers au préjudice de M. Dolweck. Elle prétend qu'une partie de ces objets lui a été donnée par Mme Dolweck avant de quitter Pompey. - 50 fr. d'amende.
... /...
..- Mater, Auguste, 24 ans, monteur à Pompey, et Lalevée, Ferdinand, 31 ans, ouvrier d'usine à Maxéville, ayant eu une discussion avec M. Grison, de Pompey, lui ont donné quelques gifles. Pour clôturer la discussion, Lalevée tira en l'air plusieurs coups de revolver. - Mater, 50 fr. d'amende ; Lalevée, un mois avec sursis, et 50 fr. d'amende.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 14 janvier 1920 :

Le danger de s'endormir

..Un ouvrier métallurgiste, M. Paul Michel de Pompey, étant venu à Nancy, fréquentait les cabarets le soir venu en flageollant sur ses jambes. Il allait s'asseoir sous le pérystile de l'ancien théatre, où il ne tardait pas à s'en dormir. Quelques heures après, il se réveillait et s'apercevait alors que d'adroits voleurs lui avaient enlevé son gilet et son veston dans lequel se trouvait une somme de 20 fr.

 

 

Avis de décès de Gaston Gare

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 18 janvier 1920 :

Tribunal Correctionnel

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..Police des chemins de fer. - Charles Lipp, 13 ans, serrurier, sans domicile fixe, a voyagé de Pompey à Nancy, sans billet de chemin de fer. - 50 fr. d'amende.
... /...

 

Vente d'une maison à Pompey

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 30 janvier 1920 :

Tribunal Correctionnel

..Les vols. - ... /...
..- Jean Friot. 35 ans, ouvrier d'usine, a dérobé 163 fr. dans le portefeuille d'un autre ouvrier de Pompey. Le prévenu fait défaut. - Trois mois.
... /...

 

FROUARD

..Vol. - M. Isidore Fleury, chauffeur à l'usine de Pompey, en rentrant dans sa chambre, place Nationale, a constaté que pendant son absence un individu y avait pénétré et avait dérobé une somme de 500 fr., un vêtement complet, un pardessus, un pantalon et d'autres effets.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 1er février 1920 :

Tribunal Correctionnel

... /...
..Déclaration d'étranger. - Laré Salvator, 31 ans, machiniste à Pompey, n'a pas fait sa déclaration d'étranger.
..Le même délit est reproché à Collinet Ernest, 31 ans, manoeuvre à Frouard ; Panici Jacques, 44 ans, ouvrier d'usine à Pagny-sur-Moselle. - Chacun 25 francs d'amende.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 6 février 1920 :

Gendarmerie

..Ont été inscrits au tableau d'avancement :
..Pour chefs de brigade de 2e classe :
..MM. Rouyer, Courtot, chef de 3e classe à Nancy.
..Pour chef de brigade de 3e classe :
..MM. Herbelet, chef de 4e classe à Pompey ; Bourquin, chef de 4e classe à Nancy (secrétaire de M. l'inspecteur général) ; Comte, chef de 4e classe à Foug.
..Pour chefs de brigade de 4e classe, les gendarmes :
..Sénescal et Philippe, de Gerbéviller ; Bastien, de Vézelise ; Fombaron, de Haroué ; Ortet, de Dombasle ; Dupont, de Blainville ; Patureau, de Dombasle.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 14 février 1920 :

POMPEY

..Rixe. - Dans la soirée, à la sortie des établissements publics, une rixe d'une certaine gravité a éclaté entre des ouvriers français et italiens. Ceux-ci s'étant armés de couteaux blessèrent plusieurs de leurs adversaires, qui ripostèrent à coup de revolver. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi18 février 1920 :

POMPEY

..Accident manqué. - L'autre jour, Mme C... se promenant avec ses deux fillettes sur l'avenue Gambetta, qui longe la rivière, fut soudain prise de vertige et s'affaissa. Elle aurait glissé fatalement à l'eau sans l'intervention rapide d'un passant, M. Lucien Robert, qui la retint.
..Nos félicitations à M. Lucien Robert, comptable aux usines de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 20 février 1920 :

Club Alpin français

..Excursion du dimanche 22 février 1920
..Rendez-vous place Thiers, à 7 h. 55, pour prendre le train de Pompey à 8 heures.
..A pied de Pompey à Morey par Custines et le bois du Chapitre. Déjeuner tiré des sacs à Morey.
..L'après-midi, à pied, à l'ancien moulin, à la falaise et à Dieulouard.
..Départ de Dieulouard en chemin de fer : 18 h. 37.
..Arrivée à Nancy à 19 h. 18.
..Trajet approximatif : 16 kilomètres.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 28 février 1920 :

Etude de Me Maurice BAUDOT, notaire
à Nancy, rue Gambetta, 46.
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CONSTITUTION DE SOCIETE
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SOCIETE ANONYME
D'HABITATIONS..............
...............A BON MARCHE
DE POMPEY

(Meurthe-et-Moselle)
(Aprobation ministérielle du 2 février 1920)
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..Ie Aux termes d'un acte sous signatures privées en date à Pompey du 26 janvier 1920, dont l'un des originaux a été déposé au rang des minutes de Me BAUDOT, notaire à Nancy, suivant acte reçu par ledit notaire, le 28 janvier 1920 :
..1° MM. DECORPS Théodore-Jean-François, directeur d'usine, demeurant à Pompey, chalet Navarre ; 2° MATER Adolphe, commerçant, demeurant à Pompey, rue de Metz ; 3° d'ARBOIS DE JUBAINVILLE Marie-Joseph-Gaston, chef d'escadron d'artillerie en retraite, demeurant à Nancy, rue de la Croix-de-Bourgogne, n° 20.
..Ont établi les statuts d'une Société anonyme d'habitations à bon marché, desquels status il a été extrait littéralement ce qui suit :
..Il est formé entre les souscripteurs des actions ci-après créées une Société anonyme qui sera régie par les présents statuts et par les lois en vigueur tant sur les Sociétés que sur les habitations à bon marché et la petite propriété.

...........................................................ARTICLE 2.
..La société a pour objet :
..1° De réaliser dans les conditions et pour l'appilcation de la législation sur les habitations à bon marché soit l'acquisition la construction la vente ou la location d'habitation salubres et à bon marché, ainsi que de leurs dépendances ou annexes, telles que jardins, bains et lavoirs, soit l'amélioration et l'assainissement d'habitations existantes, et la vente ou la location de jardins formant dépendances des habitations , soit l'achat d'immeubles destinés à ces usages ;
..2° De réaliser le cas échéant, la création et l'exploitation de bains-douches, la création, la vente et la location de jardins ouvriers ou l'application de l'article premier de la loi du 10 avril 1908.
..Elle peut, à cet effet, acquérir, construire, aliéner, prendre et donner en location.
..Elle peut dans le même but, faire des prêts en vue soit de la construction ou de l'achat d'immeuble destinés à des habitations à bon marché, soit de l'acquisition de champs ou jardins, et à cet effet, contracter des emprunts et négocier toutes garanties qu'elle aurait elle-même reçues de ses emprunteurs.
..Ses opérations seront limitées aux immeubles situés dans les départements de Meurthe-et-Moselle, Eure et Ardennes.
..La dénomination de la Société est «SOCIETE ANONYME DES HABITATIONS A BON MARCHE DE POMPEY»

...........................................................ARTICLE 4.
..La Société a son siège à Pompey (Meurthe-et-Moselle)
..Il pourra être transféré dans une autre ville par décision du conseil d'administration.
..La durée de la Société est fixée à soixante-quinze années.

...........................................................ARTICLE 6.
..Le fond social est fixé à cinquante mille francs.
..Il est divisé en actions de cinq cents francs chacune.

...........................................................ARTICLE 7.
..Le quart au moins sera versé en espèces sur chaque action préalablement à la constitution de la Société...Le surplus sera appelé en totalité ou par versements successifs suivant décision du conseil d'administration, dans le mois de la notification de cette décision. Tout versement appelé sur les actions portera intérêt de plein droit, au profit de la Société, à raison de quatre pour cent l'an et à compter de son exigibilité.

...........................................................ARTICLE 8.
..Les actions sont nominatives. Elles sont représentées par un certificat détaché d'un registre à souche numéroté, revêtu de la signature de deux administrateur et frappé du timbre de la Société.
..Elle sont indivisibles vis-à-vis de la Société, qui ne reconnaît qu'un seul propriétaire pour une action. Si une même action a plusieurs propriétaires, ceux-ci sont tenus de se faire représenter auprès de la Société par une seule et même personne.
..La cession des actions ne peut avoir lieu que par une déclaration de transfert inscrite sur les registres de la Société et signée du cédant et du cessionnaire ou de leurs mandataires, avec le visa de l'administrateur.

...........................................................ARTICLE 10.
..La Société est administrée par un conseil composé de six membres qui se renouvelle tous les ans par tiers.
..Pour les trois premières années, ce renouvellement aura lieu par tirage au sort. Le renouvellement une fois établi, le renouvellement a lieu par ancienneté.
..Les membres sortants sont toujours rééligibles.

...........................................................ARTICLE 11.
..Les membres du conseil d'administration doivent être propriétaires, en leur nom personnel, pendant toute la durée de leurs fonctions, chacun de cinq actions affectés à la garantie des actes de gestion.
..Leurs fonctions sont gratuites, même pour celui d'entre eux qui serait chargé de la direction de la Société.
..Le conseil d'administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour la gestion et l'administration de la Société.
..Il fait ou autorise tous les actes rentrant dans l'objet de la Société : il peut notamment :
..Acheter, vendre, échanger, toucher et recevoir, faire et accepter tous baux et locations, avec ou sans promesse de vente, convertir au porteur et aliéner toutes valeurs quelconques.
..Consentir, même sans paiement, tout désistement de privilège, hypothèque, action résolutoire et autres droits réels, faire main-levée de toutes inscriptions, saisies, oppositions et autres empêchements quelconques, le tout même sans paiement, consentir toutes antériorités et toutes subrogations avec ou sans xxxxxx, traiter, transiger, compromettre.
..Contracter tous emprunts jusqu'à concurrence du montant du capital social, et en cas de en contracter de nouveaux dans la même limite, en conférant hypothèque sur les immeubles sociaux, émettre tous titres en représentation des emprunts, fixer le mode et les conditions du droit de contrôle qui peut être consenti aux prêteurs.
..Déléguer une ou plusieurs personnes pour l'exécution des actes délibérés par le conseil.
..Tous les actes concernant la Société doivent être signés par deux administrateurs, dont un membre du bureau, à moins d'un mandat spécial donné par le conseil d'administration.
..L'assemblée générale régulièrement constituée représente et oblige l'universalité des actionnaires.
..Tout actionnaire a le droit d'assister à l'assemblée générale. Nul ne peut s'y faire représenter que par un actionnaire fondé de pouvoirs.
..Les femmes mariées et les mineurs peuvent être représentés par leurs maris ou tuteurs.

...........................................................ARTICLE 17.
..L'assemblée générale se réunit de droit chaque année, dans le premier trimestre qui suit la clôture de l'inventaire. Elle se réunit en outre extraordinairement toutes les fois que le conseil en reconnaît l'utilité ou encore sur la réquisition écrite d'actionnaires représentant au moins le quart du capital social.
..Les délibérations sont prises à la majorité des voix.
..La propriété d'une action donne droit à une voix. Les actions en sus donnent droit à autant de voix qu'elles représentent de fois un capital de cinq cents francs, sans que chaque actionnaire puisse, soit par lui-même, soit comme fondé de pouvoirs, posséder plus de dix voix.
..En cas de partage, la voix du président est prépondérante.

...........................................................ARTICLE 23.
..L'année sociale commence le premier janvier et finit le trente et un décembre. Le premier exercice comprend le temps écoulé entre la date de la constitution définitive et le trente et un décembre de l'année suivante.

...........................................................ARTICLE 24.
..Il sera dressé, chaque semestre, un état sommaire de la situation active et passive de la Société, et, au 31 décembre de chaque année, un inventaire général de l'actif et du passif.
..Dans les trois mois qui suivent la clôture de l'exercice le compte rendu de l'assemblée générale et le bilan sont adressés au ministre du travail et de la prévoyance sociale, par l'intermédiaire du préfet.

...........................................................ARTICLE 25.
..Après l'acquittement des charges de toute nature, il est opéré sur les bénéfices :
..1° Un prélèvement de cinq pour cent pour former le fonds dit de réserve légale, lequel devient facultatif lorsque ce fond de réserve a atteint le dixième du capital social.
..2° Une répartition de dividende qui ne peut excéder quatre pour cent par an du capital non remboursé.
..Le surplus, s'il en existe, forme une réserve spéciale destinée à assurer le développement de l'oeuvre, à parer aux éventualités et, en cas d'insuffisance dans le produit net, à permettre la majoration des dividendes jusqu'à concurence du maximum de quatre pour cent du capital non remboursé.

...........................................................ARTICLE 26.
..En cas de perte de la moitié du fond social, la dissolution de la Société a lieu de plein droit.

...........................................................ARTICLE 27.
..Lors de l'expiration de la Société ou en cas de dissolution anticipée, l'assemblée générale appelée à statuer sur la liquidation ne pourra, après paiement du passif et remboursement du capital versé, attribuer la portion d'actif qui excéderait la moitié du capital social versé qu'à une ou plusieurs autres sociétés régies par la loi du 12 avril 1906, sous réserve de l'approbation du ministre du travail après avis du conseil supérieur des habitations à bon marché.
..II° Suivant acte reçu par Me BAUDOT, notaire à Nancy, le 23 janvier 1920, les fondateurs de la Société ont déclaré : 1° que le capital en numéraire de la Société anonyme fondée par eux sous la dénomination de « SOCIETE ANONYME D'HABITATIONS A BON MARCHE A POMPEY » et s'élevant à cinquante mille francs, représenté par cen actions de cinq cents francs chacune, qui était à émettre en espèces a été entièrement souscrit par divers ; 2° et qu'il a été versé par chaque souscripteurs une somme égale au quart du montant des actions par lui souscrites, soit au total, la somme de douze mille cinq cents francs, déposée à la Société générale, Agence de Nancy.
..Et ils ont représenté à l'appui de cette déclaration un état contenant les noms, prénoms, qualités et demeures des souscripteurs, le nombre d'actions souscrites et le montant des versements effectués par chacun d'eux. Cette pièce certifiée véritable est demeurée annexée audit acte notarié.
..III° Suivant délibération prise le 4 février 1920 par l'assemblée générale des actionnaires dont une copie certifiée a été déposée pour minute à Me BAUDOT, notaire à Nancy, par acte du 6 février 1020 l'assemblée générale, après vérification, a reconnu sincère et véritable la déclaration de souscription et de versements faites par les fondateurs aux termes de l'acte susénoncé du 28 janvier 1920.
..Puis l'assemblée a nommé comme premiers administrateurs dans les termes de l'article 21 des statuts :
..1° M. DECORPS Théodore-Jean-François, directeur d'usine à Pompey ; 2° M. MATHAREL Maurice-Auguste, ingénieur, demeurant à Pompey rue de Metz ; 3° M. ENDERLIN Camille, chef de service aux usines de Pompey, y demeurant, rue de Metz ; 4° M. MATER Adolphe, commerçant à Pompey, rue de Metz ; 5° M. D'ARBOIS DE JUBAINILLE Marie-Joseph-Gaston, chef d'escadron d'artillerie en retraite, demeurant à Nancy, rue de la Croix-de-Bourgogne, n° 20.
..L'assemblée a ensuite nommé M. le docteur ZIVRE, demeurant à Pompey, rue de Metz, et M. CORNIBE Louis, comptable à Pompey, cités Saint-Euchaire, n° 22, commissaires pour faire un rapport à l'assemblée générale sur les comptes du premier exercice social et sur la situation de la Société.
..Les administrateurs et les commissaires tous présents à l'assemblée ont accepté lesdites fonctions.
..L'assemblée a ensuite approuvé les statuts et a déclaré ladite Société définitivement constituée.
..IV. - 1° Un exemplaire de l'acte sous seings privés contenant les statuts de la Société ; 2° une expédition de l'acte de déclaration de souscription et de versement et de la liste y annexée ; 3° une expédition de l'acte de dépôt et de la délibération constitutive y annexée, ont été déposés, le 21 février 1920, à chacun des greffes du tribunal de commerce de Nancy et de la justice de paix du canton Nord de Nancy.
...............................................................................Pour extrait et mention
........................................................................................BAUDOT.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 mars 1920 :

POMPEY

..Entre voisines. - Mme Ney, ménagère, rue Lasalle, revenant de laver à la Moselle, faisait la rencontre de sa voisine, Louise Diller, qui se rendait à l'usine pour travailler. Comme elles vivent en mauvaise intelligence, elles s'adressèrent d'abord des invectives, puis se frappèrent réciproquement. De quoi, la gendarmerie a dressé procès-verbal.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 mars 1920 :

CUSTINES

..Les grands travaux. - Outre ceux annoncés déjà, que l'usine de Pompey se proposerait de faire exécuter entre l'usine et le pont sur la Moselle, il est fort question d'entreprendre, et cela à bref délai, les travaux de reconstruction du grand pont, en pierre, de Millery, que l'on fit sauter, un peu prématurément, au début de la grande guerre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 10 mars 1920 :

UNE ARRESTATION MOUVEMENTEE A FROUARD
.............Comme au Cinéma

..Frouard. - Le brigadier de gendarmerie Klein et le gendarme Lalliat, recherchant Joseph Schweitzer, âgé de 31 ans, en vertu d'un mandat d'arrêt du parquet de Toul, l'apercevaient faubourg de Nancy. Cet individu prenait aussitôt la fuite.
..Après avoir suivi le chemin de halage du canal, il traversait la voie ferrée et se jetait dans la Moselle qu'il traversait à la nage. Les gendarmes sautaient dans une barque, traversaient la rivière et rejoignaient Schweitzer qui était arrêté.
..En traversant la Moselle, Schweitzer abandonnait un paquet que les gendarmes repêchaient. Il contenait deux canards qu'il a reconnu avoir dérobés à Mme veuve Clément.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 14 mars 1920 :

Tribunal Correctionnel

..Déclaration d'étrangers. - Emilio Cappelini, 38 ans ; Pietro Fadini, 34 ans, manoeuvres à Pompey ; Pierre Schadeck, 18 ans, et Louis Schadeck, 25 ans, manoeuvres à Pont-à-Mousson, ont omis de faire leur déclaration d'étrangers dans le délai prescrit par la loi. - 50 francs d'amende, par défaut.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 mars 1920 :

REVUE DES VALEURS REGIONALES

DE LA

BANQUE RENAULD

NANCY

STE ANYME. CAPITAL : 40 millions

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Bureaux à PARIS, 7, rue Scribe (IX°) - Téléphone : Louvre 12.31

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... /...

..Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - Assemblée extraordinaire convoquée pour le 20 courant, à Paris, 87, rue Saint-Lazare.
..Les actionnaires auront à vérifier et à reconnaître la sincérité de la déclaration de souscription de la récente augmentation du capital et à apporter les modifications statutaires qui en sont la conséquence.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 9 mars 1920 :

Tribunal Correctionnel

... /...
..- René Groussin, 19 ans, manoeuvre à Bouxières-aux-Dames, a été surpris par un garde de l'usine de Pompey au moment où il fracturait une armoire. Précédemment, il avait dérobé des fournitures de bureau. - Deux mois de prison.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 23 mars 1920 :

POMPEY

..Voleurs surpris. - Vers cinq heures du matin, les gendarmes ont surpris les frères Adolphe et François Lebrun, demeurant rue des Jardins-Fleuris, transportant chacun un sac, contenant environ quarante kilogrammes de coke, qu'ils ont reconnu avoir dérobé sur le chantier des usines des cylindres à Frouard.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 mars 1920 :

POMPEY

..Accroché par une auto. - Un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences est survenu à L. Blachaire, ouvrier aux usines de Pompey. M. Blachaire arrivait au milieu du pont sur la Moselle qui relie Frouard à Pompey, lorsqu'il fut accroché par un auto-camion et blessé au bras droit. L'auto continua son chemin sans s'inquiéter du reste.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 25 mars 1920 :

POMPEY

..Tournée de propagande antialcoolique. - M. Cauvin, délégué général de la Ligue Anti-alcoolique, est venu à Pompey, salle du Casino, faire deux conférences contre le fléau national. La première eut lieu à 14 h. 30, pour les enfants des écoles, sous la présidence du directeur. Tous les enfants y assistaient, accompagnés de leurs maîtres et maîtresses .
..M. Cauvin leur montra les dangers et les ravages que causait l'alcool parmi les classes ouvrière et bourgeoise.
..Le soir, à 20 heures, grande réunion, présidée par le docteur Kuntzler, maire de Pompey, assisté des membres du bureau du syndicat métallurgiste de Pompey-Frouard.
..La salle, qui contient environ quinze cents personnes, fut beaucoup trop petite pour que tous les habitants puissent entendre le conférencier.
..M. le docteur Kuntzler prit le premier la parole. En sa qualité de docteur, il put donner des notions précises sur les maladies et la mortalité que cause chaque année dans les hopitaux, le poison redoutable. Ensuite, M. Cauvin fut écouté avec une scrupuleuse attention.
..La séance se termina par une représentation cinématographique.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 mars 1920 :

REVUE DES VALEURS REGIONALES

DE LA

BANQUE RENAULD

NANCY

STE ANYME. CAPITAL : 40 millions

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Bureaux à PARIS, 7, rue Scribe (IX°) - Téléphone : Louvre 12.31

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Métallurgie

... /...
..Forges et Aciéries de Pompey. - L'assemblée du 20 courant a reconnu la sincérité des déclarations de souscription relatives à l'augmentation de 11 à 15 millions, votée par l'assemblée du 20 décembre dernier.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 27 mars 1920 :

Noyé dans le canal

..Le malheureux qui a été retiré du canal, vendredi matin, est un ouvrier de Pompey du nom de Flury Isidore, âgé de 40 ans.
..Le défunt avait bu dans la soirée de jeudi dans un débit de la rue de la Hache, en compagnie d'un homme et d'une femme, qu'il avait quittés vers dix heures du soir. On suppose qu'il est tombé accidentellement à l'eau. Une somme de 30 fr. a été retrouvée sur lui, ce qui fait écarter toute idée de crime.

POMPEY

..Mort subite. - M. Emile Guerbert, menuisier, en visitant un bâtiment appartenant à l'usine à découvert le corps d'un homme couché dans une mansarde. Un livret d'ouvrier au nom de Pierre Merkès, âgé de 64 ans, domicilié à Rumelange (Luxembourg), a été trouvé dans une poche du vêtement. La mort est attribuée à une congestion.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 31 mars 1920 :

ACCIDENT MORTEL

..Pompey, 29 mars. - Le 27 mars, vers 6 heures du soir, le jeune Harting Florent, âgé de 17 ans, ouvrier aux usines de Pompey, accrocheur aux petits coucous, a été victime d'un accident qui lui a coûté la vie. Descendu de la machine en marche pour changer l'aiguille de direction, il fut renversé et écrasé par un wagonnet qui avait déraillé.
..Relevé aussitôt par ses camarades de travail, le jeune Harding avait cessé de vivre.

 

....IMPORTANTES AMELIORATIONS
..........DES VOIES FERREES
................DANS L'EST
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La ligne de ceinture de Nancy doublée

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..Le Sénat a voté ces jours derniers, on le sait, les crédits pour les raccordements de Saint-Dié à Saales et de Saint-Maurice à Wesserling, destinés à développer nos communications ferrées avec les départements reconquis.
..On dispose déjà d'une voie quadruple entre Vitry-le-François et Nançois. A partir de cette station, la ligne sera quadruplée jusqu'à Lérouville ; les postes du block-système seront resserrés entre Frouard et Toul ; à Frouard, on construira un nouveau raccordement direct permettant aux trains d'aller sans rebroussement de Paris à Metz et inversement ; on quadruplera la section Frouard-Pagny et on doublera la ligne de ceinture de Nancy. Voilà pour les améliorations.
..Quant aux lignes à créer, l'on a envisagé les solutions suivantes :
... /...
..2° Construction d'une ligne à double voie reliant la ligne Nancy-Frouard à la ligne de Metz à Benstroff. Elle aura 34 kilomètres de long et ramènera de 152 à 133 kilomètres la distance de Paris à Sarrebruck ;
... /...
..Toutes ces nouvelles lignes, dit le Temps, sont en construction ou à l'étude.

 

POMPEY

..Voleurs arrêtés. - Le matin, M. Ernest Storhaye, cordonnier, en commençant son travail constatait que pendant la nuit on avait pénétré dans son atelier où on lui avait dérobé quatre paires de chaussures.
..La gendarmerie procédait immédiatement à une enquête ; elle apprenait qu'un individu avait été vu changeant de chaussures dans la rue. Après quelques recherches, les gendarmes savaient que l'homme habitait Frouard, ils s'y rendirent et après une heure d'attente ils pouvaient arrêter le voleur, Joseph Touly, âgé de 24 ans, monteur, qui avouait le fait et indiquait qu'il avait caché les autres souliers volés chez sa maîtresse, Florentine Bentz, 26 ans, qui peu après était arrêtée à Pompey au moment où elle apportait à la gendarmerie les autres chaussures volées.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 2 avril 1920 :

COUP DE FEU SUR UN TRAIN

..Pompey, 1er avril. - Dans l'après-midi de mercredi, au moment où le train de Longuyon passait entre les gares de Frouard et de Pompey, deux coups de feu ont été tirés sur un wagon de 1re classe. Les glaces d'un compartiment ont été brisées. Le voyageur qui se trouvait dans le wagon, un employé principal de la Compagnie de l'Est, n'a pas été blessé.
..Une enquête est ouverte pour découvrir l'auteur des coups de feu.

 

Tribunal Correctionnel

... /...
..- Touly Joseph, 24 ans, monteur en fer à Pompey, et Bentz Florentine, 26 ans, brodeuses à Frouard, sont poursuivis pour vol et complicité par recel. Touly avait dérobé plusieurs paires de chaussures à un de ses camarades de chantier. Son ami, Florentine Bentz, cacha les chaussures sous sa paillasse. - Touly, un mois ; Florentine Bentz, 15 jours avec sursis.

POMPEY

..Un recéleur. - La gendarmerie a dressé procès-verbal à Auguste Chauleur, brocanteur, qui a été trouvé détenteur d'environ quarante kilos de fil de cuivre, qu'il prétend avoir retirés du canal, et de quarante kilos de tuyaux de cuivre, d'une valeur de 200 fr., qu'il avouait avoir achetés 5 francs. Comme on lui faisait remarquer le bas prix de son achat, il répondit : << Quand on trouve à faire un bon marché on le fait. >>

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 7 avril 1920 :

POMPEY

..Vols. - Pendant la nuit, des inconnus ont pénétré dans le magasin des travaux neufs où ils ont dérobé deux paquets de pointes, trois paquets de vis, du vernis, des couleurs et des vitres, le tout d'une valeur de 200 fr.

 

CUSTINES

..Les fêtes de Pâques pluvieuses. - Le dimanche 4 et le lundi 5 avril ont été deux journée pluvieuses et froides. On avait espéré mieux. Cependant la foule ne s'est pas laissée intimider par les calendes, lesquelles entre deux éclaircies inondaient ce monde en promenade. Les parapluies et les manteaux caoutchoutés faisaient les frais. Les promeneurs en nacelle sur la Moselle étaient nombreux, les rameurs aux maillots multicolores n'avaient pas beaucoup de mal à ramer, car le courant se chargeait de la besogne. Les cafés et cabarets étaient bondés de consommateurs, malgré la hausse continuelle du prix des boissons.
..- La fête du faubourg de Pompey, malgré le temps pluvieux, a attiré une foule énorme, laquelle naturellement a pris les cafés d'assaut, principalement celui de M. Neyhouser, tenu par M. Mater, bon musicien, où un beau bal était donné à l'occasion de cette fête patronale. Cinq excellents musiciens formaient l'orchestre, qui a exécuté des danses entraînantes, et la jeunesse s'est fort bien divertie jusqu'à deux heures après minuit.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 18 avril 1920 :

PLUS DE CARTES DE SUCRE
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..Paris, 17 avril. - Les tickets de sucre seront très probablement supprimés en France à partir du mois d'octobre.

 

ACCIDENT MORTEL

..Pompey, 17 avril. - Avant-hier, un sujet russe, occupé aux usine de Pompey, a été victime, pendant son travail, d'un accident qui a entraîné la mort. Une forte tôle lui ayant pressé le bas-ventre, le malheureux tombait à la renverse. Relevé aussitôt, il était conduit à l'infirmerie où des soins immédiats et énergiques lui étaient prodigués. Mais, dans la nuit, le malheureux succombait.

 

Terrible accident de tramway

..Un terrible accident de tramway a eu lieu samedi après-midi sur la ligne de tramways de Pompey.
..Vers 15 heures 20, un car se dirigeait de Pompey vers Nancy. A l'arrêt << La Justice >>, un voyageur, M. Ducquelle, 58 ans, propriétaire à Frouard, s'absenta un court instant. Au moment où il se disposait à rejoindre la voiture, le convoi se remettait déjà en marche. M. Ducquelle le rejoignit néanmoins et se disposait à sauter dans la motrice, mais il perdit l'équilibre. Il fut tamponné par la baladeuse, dont les roues lui passèrent sur les deux jambes.
..Aux cris poussés par les voyageurs, le conducteur arrêta son convoi. On se précipita au secours du blessé qui gisait inanimé sur la voie et on le transporta dans une voiture, où on l'étendit sur une banquette.
..La victime fut ainsi ramené en toute hâte à Nancy. Place Carnot, on le transborda sur une autre voiture qui le déposa à l'hôpital civil. Pendant le transfert à l'hôpital, le blessé avait perdu connaissance.
..L'état de M. Ducquelle a été jugé grave par les médecins qui lui ont porté les premiers soins et qui ont diagnostiqué une fracture des deux membres inférieurs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 19 avril 1920 :

SOCIETE ANONYME
des
HAUTS-FOURNEAUX, FORGES
& ACIERIES DE POMPEY

(Meurthe-et-Moselle)
au capital de 15.000.000 de francs
Siège social à POMPEY
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I

..Du procès-verbal d'une délibération prise le 20 décembre 1919 par l'Assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey (Meurte-et-Moselle), il appert que ladite Assemblée a voté entre autres résolutions celles dont il a été extrait ce qui suit :

PREMIERE RESOLUTION

..L'assemblée générale décide que le capital de la Société qui est actuellement fixé à 11 millions de francs, pourra être augmenté en une ou plusieurs fois et porté à vingt-cinq millions de francs par l'émission de 28.000 actions de 500 francs chacune.
..L'assemblée confère au Conseil d'administration tous pouvoirs et autorisations à l'effet de procéder à ladite émission, soit en une fois, soit en plusieurs fractions aux époques et aux termes et conditions que le dit Conseil jugera bons.
..Conformément à l'article 7 des status, un droit de préférence à la souscription des actions nouvelles sera réservé dans chaque émission aux propriétaires des actions déjà existantes.
..Le Conseil d'administration recueillera les souscriptions des actions nouvelles, recevra les versements, fera, lui ou son délégué, la déclaration notariée de souscription et de versement et accomplira toutes les formalités nécessaires.

DEUXIEME RESOLUTION

..L'assemblée générale, en raison de l'augmentation du capital ci-dessus autorisé décide d'apporter les modifications suivantes au texte de l'article 6 des statuts, lesquelles modofications deviendront définitives par le seul fait de la réalisation ;
..1° Après la réalisation d'une première tranche de quatre millions de francs, le texte sera modifié de la façon suivante :
..« Le capital social est fixé à quinze millions de francs, il est représenté par 30.000 actions de 500 francs chacune, comprenant
« 22.000 actions formant le capital originaire ;
..« 8.000 actions formant la première fraction de l'augmentation de capital autorisé par délibération de l'Assemblée générale extraordinaire du 20 décembre 1919. »
..2° Après la réalisation des autres tranches d'augmentation le texte sera modifié de la même façon, en concordance avec le chiffre de chaque tranche réalisé.
..Les Assemblées respectives qui seront appelées à vérifier la sincérité de chaque déclaration de souscription et de versement constateront la réalisation définitive des dites modifications.
............................................................................................Pour extrait :
...............................................................................L'un des Administrateurs délégués,
..........................................................................................Charles FOULD.

II

..Du procès-verbal d'une délibération prise le 20 décembre 1919 par le Conseil d'administration de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle). Il appert que le dit Conseil a pris la résolution dont il a été extrait littéralement ce qui suit :
..Le Conseil agissant en vertu des pouvoirs qui lui ont été conférés par l'Assemblée générale extraordinaire des actionnaires de ce jour, décide que le capital social sera augmenté dès à présent de quatre millions de francs par l'émission d'une tranche de 8.000 actions chacune.
..Le montant des actions sera payable comme suit :
..Les actions libérées intégralement à la souscription.
..Les actions non libérés à concurrence de la prime et du premier quart du capital nominal, lors de la souscription ; le surplus aux époques et dans les conditions qui seront fixées ultérieurement par le Conseil d'administration, etc...
..Les actions nouvelles seront émises à 540 francs, augmenté de 15 francs pour les actions libérées et de 5 francs pour les non libérées et en conséquence elles auront droit aux résultats de l'exercice 1919-1920.
..........................................................................................Pour extrait :
...............................................................L'un des administrateurs délégués ;
..................................................................................Charles FOULD.

III

..Suivant acte reçu par Me RAFIN, notaire à Paris, le 13 mars 1920, l'un des administrateurs, régulièrement délégué à cet effet de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle), a déclaré que les 8.000 actions nouvelles de 500 francs, représentant la première fraction de quatre millions de francs décidée par le Conseil d'administration sur le chiffre d'augmentation de capital social autorisé par l'Assemblée générale extraordinaire du 20 décembre 1919 avaient été intégralement souscrites et qu'il avait été versé, lors de la souscription, savoir : par chacun des souscripteurs des 2.001 actions entièrement libérées, une somme de 555 francs par chaque action, soit la totalité du capital, de la prime et de son augmentation ; et par chacun des souscripteurs de 5.999 actions non entièrement libérées, une somme de 170 francs par chaque action comprenant le quart du capital, soit 125 francs plus une somme de 45 francs, montant de la prime et de son augmentation ; auquel acte est demeurée annexée une liste contenant les noms, prénoms, qualités et domicile des souscripteurs, le nombre des actions par eux souscrites et l'état des versements opérés par chacun d'eux.
.....................................................................................Pour extrait : RAFIN.

IV

..Du procès-verbal de la délibération prise le 20 mars 1920, par l'Assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle), il appert que ladite Assemblée a voté la résolution suivante :
..L'Assemblée générale, après vérification reconnaît la sincérité de la déclaration faite par un délégué du Conseil d'administration suivant acte reçu par Me RAFIN, notaire à Paris, le 13 mars 1920, de la souscription de 8.000 actions de 500 francs représentant l'augmentation de capital de quatre millions de francs dont l'assemblée générale du 20 décembre 1919 a décidé le principe ainsi que de la libération entière ou de versement du premier quart de chacune de ces actions.
..En conséquence, cette augmentation de capital étant définitivement réalisée, le capital social qui était de 11 millions de francs est élevé à 15 millions de francs et la modification apportée à l'article 6 des statuts par l'assemblée générale du 20 décembre 1919, sous la condition suspensive de la réalisation de cette augmentation devient définitive.
..........................................................................................Pour extrait :
...............................................................L'un des administrateurs délégués ,
..................................................................................Charles FOULD.

V

..Du procès-verbal d'une délibération prise le 20 mars 1920 par le Conseil d'administration de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle), il appert que ledit conseil a notamment décidé ce qui suit extrait littéralement :
..Le conseil décide que le siège administratif de la Société, sis actuellement à Paris, 85-87, rue Saint-Lazare, sera transféré même ville 48, rue de la Boëtie, le 10 avril 1920.
..........................................................................................Pour extrait :
...............................................................L'un des administrateurs délégués ,
..................................................................................Charles FOULD.
..Il a été déposé à chacun des greffes du tribunal de la commune de Nancy et de la justice de paix du canton Nord de la même ville, savoir :
..Le 17 janvier 1920 une copie du procès-verbal de l'Assemblée générale du 20 décembre 1919, sus-énoncée.
..Et le 17 avril 1920 une copie du procès-verbal de la délibération du Conseil d'administration du 20 décembre 1919, une expédition de la déclaration de souscription et de versement notariés et de la liste y annexée.
..Une copie du procès-verbal de l'assemblée générale du 20 mars 1920 et une copie du procès-verbal du Conseil d'administration du même jour, le tout sus-énoncé.
.................................................................................Pour insertion légale,
- 5647 -............................................................................Le Conseil d'administration

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 24 avril 1920 :

GRAVE ACCIDENT

..Frouard, 23 avril. - Vendredi, vers quatre heures du matin, des ouvriers, en traversant les voies de la gare de Frouard, ont trouvé un homme d'équipe. M. Léon Pédé, en résidence à Conflans, étendu sur la voie. Cet ouvrier avait eu le pied droit sectionné par un train.
..Le blessé a été transporté à l'hospice de Pompey.

 

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INSERTION LEGALE
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Etude de Me LAISSY, notaire à Nancy.
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Cession des droits sociaux
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Deuxième insertion
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Suivant acte reçu par Me LAISSY, notaire à Nancy le 3 avril 1920, M. HENNEQUIN (Henri), liquidateur judiciaire, demeurant à Nancy, ayant agi en qualité de liquidateur, et M. MICHEL (Adolphe-Georges-Léon), négociant, demeurant à Nancy, rue des Jardiniers, n° 36, ayant agi en qualité de co-propriétaire, ont vendu et cédé à M. JUILLIEN (François-Lucien), industriel demeurant à Pompey, propriétaire du surplus tous les droits, actions et intérêts de quelque nature qu'ils soient, appartenant à M. MICHEL (Adolphe-Georges-Léon), dans la Société en nom collectif « JUILLIEN et MICHEL », avec siège social à Pompey, résultant d'un acte passé devant Me LAISSY, notaire sus-nommé le 24 janvier 1911 et ayant pour objet l'exploitation d'une manufacture de confections pour hommes, jeunes gens et enfants.
..Dans les dix jours au plus tard après la présente insertion, tout créancier de M. MICHEL pourra former au domicile ci-après élu, opposition par simple acte extra-judiciaire au paiement du prix de la vente.
..Domicile a été élu à Nancy, place Saint-Jean, n° 2, en l'étude de Me LAISSY, notaire.
..La présente insertion est faite en renouvellement de celle parue dans le même journal du 15 avril 1920.
.................................................................................Pour deuxième insertion :
- 6248 - ........................................................................................LAISSY

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 28 avril 1920 :

LEYR

..Histoire peu vraisemblable. - Deux ouvriers d'usine, Paul Lymberger et Auguste Thouvenin, ont déclaré à la gendarmerie de Nomeny qu'ils avaient été dévalisés dans des circonstances peu vraisemblables.
..Ayant rencontré deux inconnus dans un café, ils allaient avec eux toucher leur paie au bureau des usines de Pompey. Comme ils se rendaient tous quatre à Custines, les deux individus avaient éloigné Thouvenin sous un prétexte futile. Lymberger recevait un coup violent à la tête qui le faisait tomber à terre. Les deux individus lui ayant enlevé 250 francs qu'il possédait, l'enlevaient et, selon ses dires, «le balançaient» dans la Moselle. «J'ai fait, dit-il, tout ce que j'ai pu pour ne pas tomber dans la rivière et j'ai regagné la route».
..Thouvenin, confirmant la première partie de la déclaration de Lymberger, ajoute que se trouvant à Pompey, il avait été rejoint par les deux individus qui l'ayant emmené à Frouard, lui avaient volé 200 francs. Effrayé par leurs menaces, il était venu avec eux à Nancy et avait pris le train pour Paris. Ce n'est qu'en arrivant dans cette ville qu'il avait pu s'échapper. Il s'était empressé de revenir à Nancy et de regagner Leyr où il fit sa déclaration.
..Les dires des deux plaignants, émaillés de détails dignes d'un roman-feuilleton, ont paru particulièrement suspects aux gendarmes.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 7 mai 1920 :

POMPEY

..Enfant écrasé. - Le jeune Roger Simon, âgé de 10 ans, traversait la chaussée devant un lourd camion automobile conduit par M. Gabriel Remout. L'enfant était à peine au milieu de la chaussée qu'il se retournait et venait se jeter contre la roue gauche du camion qui lui broyait la jambe gauche.
..Relevée aussitôt par les témoins, la petite victime était transportée à l'hôpital de Pompey, puis était conduite au domicile de ses parents où elle expirait le lendemain.
..Les témoins sont affirmatifs pour déclarer que cet accident ne peut être imputable au conducteur du camion, qui allait à une allure des plus modérées et qui n'a pu voir l'enfant se jeter contre son véhicule, qu'il put arrêter immédiatement.
..Bris de vitres. - Des inconnus ont brisé plusieurs vitres à la porte de l'école des filles et une glace à la porte de la maison de Mlle Marie Voinot.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 12 mai 1920 :

L'agitation ouvrière à Nancy

..A Nancy, la situation dans les divers établissements métallurgiques reste stationnaire ; on signale cependant quelques rentrées.
..A la suite de l'ordre de grève lancé par la C.G.T., on pouvait craindre la suspension du travail à la compagnie des tramways, au gaz et à l'électricité. Or, on ne signale aucune défection et le travail n'a été suspendu nulle part. Toutefois, à la compagnie des tramways le service a été pris avec une heure de retard.
..On signale quelques défections sur divers chantiers de contruction.
..Aux usines de Neuves-Maisons, Champigneulles, Frouard et Pompey, la majeure partie des ouvriers a quitté le travail.
..A la section des Saint-Max des R. L., le travail est également suspendu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 15 mai 1920 :

L'aiguisage des sabres

..La question a été posée au ministre de la guerre s'il y avait lieu de faire enlever aux lames de sabre et de sabre-baïonnette le tranchant qui leur a été donné à la mobilisation et pendant la guerre.
..Le ministre vient de répondre que cette question doit être, pour l'instant, résolue par la négative...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 16 mai 1920 :

Les GRÈVES

..Neuves-Maisons, 15 mai. - Rien de nouveau à Neuves-Maisons, où, nous l'avons dit, le travail a repris d'une façon partielle. Les chômeurs sont calmes. Jusqu'ici, aucune manifestation, aucun incident, aucun cri discordant.
..Ludres, 15 mai. - La grève générale des mineurs des sociétés Fould, de Pompey et du Nord-Est, qui avait été décidée au cours d'une réunion antérieure, pour aujourd'hui 15 mai, ne s'est point produite. Au contraire, on a constaté ce matin quelques rentrées.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 18 mai 1920 :

POMPEY

..Noyé inconnu. - M. Girsch, barragiste, en faisant une tournée, apercevait le corps d'un homme, à environ cinquante mètres en amont du barrage. Le corp fut retiré et déposé sur la rive, il ne portait aucune trace de violences et aucun papier n'a été trouvé sur lui.
..Le défunt, âgé d'une quarantaine d'année, est d'une taille de 1 m. 65 ; il est vêtu d'un gilet noir avec manches, d'un gilet sans manche, d'un maillot de laine bleu, d'une chemise à rayures bleues et blanches et d'un pantalon de velours gris à grosses côtes. Il paraissait avoir séjourné longtemps dans l'eau.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 19 mai 1920 :

POMPEY

..Echo de la grève. - Deux vieux ouvriers de Custines se rendaient à leur travail aux usines de Pompey. Comme ils passaient sur le pont de la Moselle, ils rencontrèrent un groupe de grévistes. L'un deux, Ernest Oster, s'avançaient vers les deux ouvriers et proférait des menaces à leur adresse. Celui-ci, qui a été interrogé, nie les faits.

 

Vente immobilière à Pompey

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 25 mai 1920 :

La Croix-Rouge Française

-- des 20e et 21e régions --

PENDANT LA GUERRE
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..La Croix-Rouge française vient de faire paraître une compte rendu très complet sur l'action des sous-comités frontière de la S.B.M. et des diverses oeuvres de la délégation des 20e et 21e régions pendant la campagne de 1914 à 1919. On y trouve des renseignements vraiment intéressants sur l'aide apportée aux combattants au cours de la guerre :
..Au 1er août 1914, l'effectif des équipes de brancardiers de la S.B.M. était de 2.700 hommes (tous volontaires).
..Pendant les batailles devant Nancy, du 16 août au 15 septembre 1914, plusieurs collaborèrent à la relève des blessé sur les champs de bataille et à leur évacuation par voie de fer et d'eau.
..Ce sont celles de : Custines, Frouard, Malzéville, Saint-Max, Laxou, Jarville, Saint-Nicolas, Varangéville, Neuves-Maisons-Chavigny, Heillecourt, Bayon, Saint-Clément, Charmes, Lay-Saint-Christophe, Blainville-la-Grande, Champigneulles. Mais il faut citer en première ligne les éqipes de : Einville, Crévic, Rosières, celle de Dombasle (qui perdit deux hommes victimes de leur dévouement) ; celle de Sommerviller, à laquelle appartenait le brave Guerbert, père de six enfants, qui fut tué au moment où il relevait un blessé.
..Les équipes de Nancy dès le 1er août 1914 organisèrent le convoi de 18 voitures, qui fut licencié le 13 août 1914 par ordre supérieur.
..Les voitures réglementaires et brancard furent réquisitionnés et dirigés sur Toul, les brancardiers collaborèrent alors activement à l'évacuation des blessés dans les divers hôpitaux de la Place de Nancy.
..On a évalué à 2.000 le nombre de blessés relevés sur les champs de bataille par ces équipes, et de 7.500 à 8.000 le nombre de blessés chargés dans les trains sanitaires et les bateaux.
..Les hôpitaux auxiliaires bénévoles qui ont fonctionné avec le plus d'intensité sont ceux de : Rosières-aux-Salines, ayant comme directeur M. le capitaine Engelmann ; Charmes, ayant comme directeurs MM. Gaillot et Dazey ; Saint-Clément, ayant comme directrice Mlle Thomas ; Blainville-la-Grande, ayant comme directeur M. Spaeth ; Laneuveville-devant-Nancy, ayant comme directrice Mme la comtesse O'Gormann ; Liverdun, ayant comme directrice Mlle Thiébaut ; Ménil-la-Tour, ayant comme directrice soeur Philomène, née Besançon ; Lay-Saint-Christophe, ayant comme directrice Mlle Thiry.
..C'est à M. Authelin, secrétaire général de la Délégation, qu'avait été confié le soin de veiller à l'organisation des Cercles du Soldat, d'assurer leur ravitaillement et l'administration générale.
..Voici les cercles qui ont fonctionné depuis 1916 : ceux du secteur de Saint-Clément, Croimare, Ménil-la-Tour, Charmes, Rosières-aux-Salines, Bouxières aux-Dames, Lay-Saint-Christophe, Lagney, Réméréville, Atton, Millery, Pompey, Hoéville, Vézelise, Fléville, Tonnoy, Einville, Laître-sous-Amance, Blénod-les-Pont-à-Mousson, Ogéville, Lucey, Houdemont, les vingt-deux centres d'instruction de la VIIe armée.
..Dans vingt de ces cercles, des gouttes de café et des distributions de boissons hygiéques furent installées, qui assurèrent la distribution de 522.636 rations de boissons de toutes sortes (café, chocolat, citronnades). Il faut citer en première ligne ceux de : Saint-Clément, 115898 rations ; Rosières-aux-Salines, 87.830 rations ; Charmes, 73.320 rations ; Champigneulles, 40.200 rations ; Lagney, 26170 ; Ménil-la-Tour, 24560 ; Lay-Saint-Christophe, 22.870 ; Bouxières-aux-Dames, 22.750 ; Maxéville, 21.440 ; Vézelize, 19.500 ; Malzéville, 18.560 ; Fléville, 9.380.
..Le fonctionnement de ces gouttes de café était assuré par des Dames bénévoles des sous-comités.
..Tel est dans son ensemble l'oeuvre de la Croix-Rouge.
..Elle a été hautement apprécié par les soldats à qui elle assura un appui matériel et moral considérable.
..La gratitude à l'égard des collaborateurs généreux et dévoués de l'admirable société est d'ailleurs toujours vivace au coeur des mobilisés.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 28 mai 1920 :

Tribunal Correctionnel

QUELQUES INCIDENTS DE GRÈVE

... /...
..- Oster Ernest-Philippe, chaudronnier monteur à Pompey, étant en grève, se trouvait le 16 mai, vers 6 heures 30 du matin, aux environs de l'usine de Pompey avec quelques camarades. Il aurait interpellé des ouvriers qui se dirigeaient vers leur chantier. Un de ceux-ci, entendu comme témoin prétend que l'accusé Oster lui aurait dit : « Si vous continuez à aller travailler, le couperet est là ... »
..A un autre, qui est très âgé, Oster déclara d'un ton menaçant :« Tu as de la chance d'être si vieux. »
..D'autres témoins, qui accompagnaient Oster, viennent déclarer que celui-ci n'a menacé personne et qu'il n'avait pas de bâton. Me Maxime Lairé présente la défense d'Oster, qui est condamné à in mois de prison et 50 fr. d'amende.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 2 juin 1920 :

POMPEY

..Vol. - M. Manuel Guerioz, travaillant à l'usine, avait accroché son veston à l'extrémité d'un wagon de minerai qu'il déchargeait. Quelque temps après, voulant regarder l'heure, il constatait que sa montre en nickel et une somme de 300 fr. placée dans une poche intérieure lui avaient été dérobées. L'auteur de ce vol est inconnu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 2 juin 1920 :

POMPEY

..Harmonie des forges et aciéries de Pompey. - Programme du concert qui sera donné dans le faubourg, le dimanche 6 juin, de 2 h. 30 à 4 h. :
..Montevideo, allegro (Trespaillé). - Ouverture fantastique (Govaërt), soliste : M. trouvin. - Le Petit Duc, fantaisie (Lecoq), solistes : MM. Hognon et Grison. - Les Pervenches, grande valse. - Berceuse de Jocelyn (B. Godard), soliste : M. Pistre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 16 juin 1920 :

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 20 juin 1920 :

Insertion légale
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Etude de Me LAISSY, notaire à Nancy,
place Saint-Jean, n°2.
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Constitution de Société
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..Suivant acte reçu par Me LAISSY (Léon), notaire à Nancy, le 8 juin 1920,
..M. JUILLIEN (François-Lucien) industriel, demeurant à Pompey, rue de Metz, n°29 ;
..M. JUILLIEN (François-Emile) employé, demeurant à Pompey, rue de Metz, n°29 ;
..Et M. GASSER (René-Charles-Jules), employé, demeurant à Pompey, rue de Metz, n°25
..Ont formé entre eux une Société en nom collectif ayant pour objet l'exploitation d'une manufacture de confections pour hommes, jeunes gens et enfants.
..La durée de cette Société est de 19 années et 7 mois, qui ont commencé à courir le 1er juin 1920 et expireront le 31 décembre 1939, avec faculté pour chacun des associés de provoquer la dissolution de la Société au 31 décembre 1929, en prévenant ses co-associés six mois à l'avance par simple lettre recommandée.
..Son siège est à Pompey, rue des Jardins-Fleuris, dans les bureaux de la fabrique.
..Sa raison et la signature sociales sont :« JUILLIEN et GASSER ».
..Chacun des associés à la signature sociale dont il peut faire usage séparément. La signature sociale engage la Société, mais elle ne peut être donnée pour des affaires étrangères à la Société à peine de nullité vis-à-vis des tiers aussi bien que de la Société elle-même, de tous engagements contractés en violation de cette clause. En conséquence, tous billets à ordre, lettres de change et généralement tous engagements exprimeront la cause pour laquelle ils auront été souscrits.
..La Société est administrée par les trois associés ensemble ou séparément. Les pouvoirs de chaque associé comprendront notamment ceux de : Recevoir les sommes dues à la Société, faire tous achats et marchés au comptant ou à terme, souscrire, endosser, accepter et acquitter tous effets de commerce, représenter la Société dans toutes expertises, suivre toutes actions judiciaire, la désister de tous droits et actions quelqconques, faire mainlevée de toutes inscriptions, saisies, oppositions et autres empêchements avant ou après paiement, traiter, transiger, compromettre. Mais les emprunts ne pourront être faits pour le compte de la Société qu'avec le concours et la signature des trois associés.
..Le fond social est fixé à la somme de quatre cent cinquante mille francs.
..En cas de décès de l'un des associés pendant le cours de la Société, cette Société ne sera pas dissoute, elle continuera d'exister entre les deux associés survivants, lesquels resteront seuls propriétaires de tout l'actif social.
..Dans le cas où, après le décès d'un premier associé, un des deux associés survivants viendrait également à décéder, l'associé restant aura la faculté, en faisant connaître son intention à cet égard dans le mois qui suivra le décès du deuxième associé, de conserver pour son compte personnel et exclusif tout l'actif social.
..Dans tous les cas de dissolution de la Société, la liquidation se fera à l'amiable et au mieux des intérêts de tous.
..Deux expéditions dudit acte de Société ont été déposées le 19 juin courant, l'une au greffe de la justice de paix du canton Nord de Nancy et l'autre au greffe du tribunal de commerce de la même ville.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 22 juin 1920 :

Analyses bactériologiques des eaux
................Du 9 juin 1920

Les eaux de source sont bonnes.
L'eau de Moselle est assez bonne.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 23 juin 1920 :

FROUARD

..La fête patronale. - La fête avait attiré dimanche après-midi une foule nombreuse que les trams débarquaient constamment. A certains moments la circulation devenait très difficile. Grand bal sur la place Nationale. peu de forains.

 

POMPEY

..Délit de pêche. - Sur la rive gauche de la Moselle, à 100 mètres en amont du barrage au moulin de Frouard, les gendarmes ont surpris Gillet Augustin, 30 ans, ouvrier d'usine à Pompey, rue du Petit-Paris, qui pêchait avec deux lignes, et Houin Camille, 47 ans, ouvrier d'usine à Pompey, place de l'Eglise, qui se servait d'une ligne dormante.

 

CUSTINES

..L'ouverture de la pêche. - Dimanche 20, aux premières lueurs du jour, des groupes nombreux de pêcheurs circulaient sur les routes menant à la Meurthe et à la Moselle. Tout le monde était muni d'un attirail de pêche et de provisons de bouche. Vers 6 heures et demie, à l'arrivée du train de Nancy à Nomeny, des flots de pêcheurs débarquaient encore. Ceux-là n'ont pu, sans doute, avoir leur place favorite, ils étaient en retard.
..Des Nancéiens voulant être là de bonne heure ont loué des chambres à Custines, où ils ont couché la veille de l'ouverture.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 27 juin 1920 :

 

DANS LA REGION
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Tragique accident
--- de chasse ---

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A l'affût aux sangliers. - Un brigadier du fort de Frouard tue son camarade. - Un sinistre cortège dans la nuit. - Les arrestations -
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..Frouard. - Une tragique affaire vient de se dérouler aux environs du fort de Frouard. Trois militaires étaient allés à l'affût dans la soirée : l'un d'eux, Alfred Laroche, âgé de 20 ans, originaire de Saint-Dizier, appartenant à la 3e batterie du 156e régiment d'artillerie à pied, a été tué par le brigadier Henri Till,âgé de 21 ans, de la 9e batterie du même régiment.
..Voici dans quelles circonstances ce drame s'est déroulé :
..Il y a une huitaine de jours, le soldat Joseph Tirard, de la 6e compagnie du 79e d'infanterie, était détaché au lieu dit « les Raillys », pour la garde des hangars Bessonneau ; il allait chaque jour au fort pour y chercher sa nourriture, et il y rencontrait les militaires du 156e R. A. P.
..Il y a quelques jours, il voyait le brigadier Thille et le canonnier Laroche, à qui il racontait que chaque nuit il était dérangé par de nombreux sangliers, à un tel point, disait-il, qu'il n'osait sortir du cantonnement.
..Au cours de cette conversation, Laroche s'écriait spontanément : « On pourrait y aller faire un tour, histoire de tuer des sangliers ».
..Le brigadier acquiesçait en disant : « Oui, un de ces soirs on pourrait y aller faire une patrouille ».
..Deux jours après, le soldat Tirard venait au fort, apportant son mousqueton et divers objets, disant qu'il ne voulait pas les laisser aux « Raillys », où il s'était aperçu que, pendant son absence, de petits larcins avaient été commis. Puis on parlait de nouveau des sangliers. Tirard, qui tenait à son idée de tuer des sangliers, disait :« Est-ce que l'on y va ce soir ? »
..Le brigadier Thill et le canonnier Laroche répondaient aussitôt : « Oui, on pourrait y faire un tour ce soir ». Le départ était donc décidé. Les trois militaires emportaient chacun leur mousqueton et des cartouches qu'ils avaient trouvées.
..Il était 10 heures 30 lorsqu'ils quittaient le fort. A petits pas, ils se dirigeaient vers les « Raillys » où ils arrivaient une heure après. Ils se mettaient en quêtent immédiatement ; ils ne tardaient pas à relever des traces de sangliers.
..Le brigadier Thill décidait aussitôt de se poster pour attendre les pachydermes ; il plaçait le soldat Tirard à quatante mètres à sa droite un peu en avant de lui ; son camarade Laroche à sa gauche, également en avant à soixante mètres environ.
..Afin d'éviter tout accident, le brigadier recommandait formellement aux deux soldats de ne pas bouger et surtout de n'avancer qu'à coup de sifflet. Une heure se passe sans que rien ne vint troubler la tranquillité de ce beau soir d'été, qui allait, pour les trois chasseurs improvisés, finir d'une façon si tragique.
..Le birgadier Thille aperçoit enfin une ombre qui saute de buisson en buisson, il est près de 2 heures ; il la laisse s'approcher ; il épaule lentement, presse sur la détente, le coup part. Il entend aussitôt un cri :« Je suis touché. »Il court vers l'endroit d'où cet appel est parti. Il trouve son camarade Laroche étendu à terre, déjà évanoui.
..Le fantassin Tirard est venu le rejoindre en courant. Il ne peut que constater la blessure de la victime.
..Tous deux restent atterrés devant la brutale réalité. Affolés, ils ne savent que faire.
..Ils se décident enfin à se rendre au fort, où ils réveillent le gardien de batterie, M. Victor Dombrot, qui aussitôt, leur donne le conseil d'atteler une voiture pour transporter le blessé à l'hôpital de Pompey afin que des secours immédiats lui soit donnés.
..Le brigadier Thille en hâte prépare la voiture, y charge avec les plus grandes précautions le malheureux Laroche, qu'il conduit à l'hôpital de Pompey. Mais lorsque le triste cortège y arrive, ils constatent avec la plus grande douleur que le blessé atteint à la partie supérieure de la cuisse droite , a succombé.
..Ils reviennent au fort de Frouard. La gendarmerie, prévenue, commence immédiatement l'enquête et procède à l'arrestation du brigadier Thill et du soldat Tirard, qui sont remis à l'autorité militaire.
..Le gardien de batterie a fourni les meilleurs renseignements sur le canonnier et le brigadier, qui étaient depuis trois mois au fort de Frouard, et qui, jamais n'avaient été la nuit à l'affût. Les cartouches dont ils étaient munis avaient été trouvées dans les dépendances du fort.
..L'autopsie de la victime a été faite par un médecin militaire ; les obsèques ont été fixées à dimanche matin.

 

POMPEY

..Vol d'une montre. - Une montre en acier a été dérobé au préjudice de M. Paul Rettel; de Nancy, pendant pendant son travail aux usines de Pompey.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 29 juin 1920 :

Un satyre est arrêté

..Pompey, 28 juin. - Dans l'après-midi de samedi, Mme A..., demeurant rue Mac-Mahon, à Nancy, étant à Pompey et se promenant vers la forêt , était la victime d'une odieuse agression. Un jeune homme, après l'avoir accostée et lui avoir fait d'étranges propositions, qu'elle rejetait avec énergie, la renversait, essayant d'abuser d'elle.
..Mme A..., se défendant vigoureusement, pouvait repousser son agresseur , qui prenait la fuite.
..La gendarmerie procédait à une enquête. Après d'actives recherches, les gendarmes apprenaient qu'un jeune machiniste de la commune avait été vu dans les parages où avait eu lieu l'agression. Il se rendirent à son domicile où ils l'arrêtèrent. C'est un nommé Albert Thiaffez, âgé de 18 ans, dont le signalement correspondait exactement à celui donné par la victime.
..Thiaffez ne put faire que des aveux.
..Une bicyclette ayant été trouvée au domicile de Thiaffez, il fut interrogé au sujet d'un attentat identique commis sur une habitante de Saizerais, dont l'auteur était à bécane. Il commençait par opposer des dénégations énergiques. Des renseignements complémentaires ayant été demandés à la gendarmerie de Liverdun, tous les doutes étaient levés. Finalement, il faisait des aveux.
..Thiaffez a été amené lundi matin au parquet de Nancy. après avoir été interrogé par M. Lecomte, juge d'instruction, il a été écroué à la maison d'arrêt en attendant sa comparution devant le tribunal correctionnel.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 4 juillet 1920 :

Fête Nationale

LUXEMBOURG - NANCY

Course cycliste régionale sur route organisée par "l'Est républicain" et "l'Indépendance luxembourgeoise"
....................--------

Un challenge présidentiel.

..Les sociétés du Grand-Duché de Luxembourg et des départements français, énumérées dans l'article 2 du règlement de Luxembourg-Nancy sont informées qu'un challenge (don de M. le président de la République) sera disputé dans les conditions suivantes :
..a) Le challenge sera mis en compétition, conformément aux dispositions prévues par les statuts de l'Union Vélocipédique de France.
..Le nombre des coureurs admis à le disputer ne sera point supérieur au quart du nombre de coureurs classés au contrôle de Nancy (arrivée) dans les délais réglementaires.
..Les points sont déterminés par la place qu'occuperont dans le classement les trois premiers coureurs de chaque club, à l'exclusion de tous les autres. A égalité de points le club ayant la meilleure place sera proclamé gagnant.
..b) Le challenge ainsi obtenu en 1920 sera conservé par le club vainqueur jusqu'à la prochaine épreuve cycliste sur route entre Luxembourg et Nancy ; il sera remis alors à l'<< Est républicain >>, qui le fera de nouveau disputer dans les mêmes conditions ; il deviendra la propriété définitive du club après trois victoires, consécutives ou non.
..Par exemple, si Luxembourg-Nancy se termine par 50 arrivées, 12 courreurs seront qualifiés pour le challenge et chaque société ne sera représentée dans le lot que par trois de ses coureurs seulement.
..Le don du chef de l'Etat récompensera donc le club ayant mis en ligne des << as >> qui méritent véritablement ce titre.
..Les sociétés lorraines laisseront-elles le challenge franchir la frontière ?

Le Tableau de Marche

..L'horaire probable du passage du peloton de tête dans les localités de l'itinéraire a été établi sur la vitesse moyenne d'environ 29 kilomètres, qui fut généralement atteinte dans les épreuves sur courte distance de cette saison :

Luxembourg ....................
0
9 heures
Hespérange ....................
4
9 h. 08
Frisange .........................
12
9 h. 24
Hettange ........................
25
9 h. 50
Thionville (C.F.) ...............
32
10 h. 05
Hayange (C.V.) ................
40
10 h. 29
Fameck ..........................
48
10 h. 36
Vitry ..............................
54
10 h. 50
Clouange .......................
56
10 h. 55
Rosselange ....................
58
11 h. 00
Moyeuvre .......................
60
11 h. 05
Joeuf (C.F.)......................
64
11 h. 12
Homécourt ......................
65
11 h. 15
Briey .............................
71
11 h. 25
Moutiers .........................
72
11 h. 30
Auboué ..........................
76
11 h. 35
Saint-Privat ....................
82
11 h. 40
Saulcy ............................
88
11 h. 55
Woippy ..........................
91
12 heures
Metz (C. F. Neutral). Arr....
93
12 h. 15
...-............-.......Départ....
14 heures
Montigny ........................
97
14 h.
Jouy-aux-Arches ..............
106
14 h. 15
Corny .............................
109
14 h. 30
La Loppe .......................
114
14 h. 40
Champey .......................
117
14 h. 45
Pont-à-Mousson (C. V.) ....
122
14 h. 55
Dieulouard .....................
129
15 h. 10
Belleville ........................
133
15 h. 20
Marbache ........................
136
15 h. 25
Pompey ..........................
139
15 h. 30
Frouard ..........................
140
15 h. 50
Champigneulles ...............
143
15 h. 55
Maxéville ........................
148
16 h. 05
Nancy (Arr. Place Carnot)..
150
16 h. 10

 

Une bicyclette en tombola

..On se rappelle que l'« Est Républicain » a décidé l'attribution d'une bicyclette de marque dans une tombola qui sera tirée à la fin de l'année sportive et dont les numéros seront exclusivement réservés à tous les coureurs régionaux ayant figuré dans le classement des courses cyclistes organisées par notre journal.
..Après le « Trophée des Vosges » (20 juin), nous donnons aux coureurs la première série de 52 numéros, que nous faisons suivre des trois numéros délivrés aux régionaux ayant paru dans Paris-Nancy (23 mai).
..1 Corini, 2 Gobillot, 3 Fumagalli, 4 Fourdin, 5 Longa, 6 Chotel, 7 Knoll, 8 Pardieu, 0 Pintini, 10 Della Via.
..11 Meyer, 12 Ulrich, 13 Servais, 14 Gruber, 15 Kunegel, 16 Petitjean, 17 Bohême, 18 Caye, 19 Riss, 20 Vigneron.
..21 Barrière, 22 Levant, 23 Weber, 24 Stoquert, 25 Lambert, 26 Mollet, 27 Hanser, 28 Codet, 29 Fulleringer, 30 Muller.
..31 Ville, 32 Jaut, 33 Peltier, 34 Bohême, 35 Seivert, 36 Simon, 37 Caumont, 38 Weiss, 39 Rolhauss, 40 Cousin.
..41 Vanoni, 42 Masson, 43 Py, 44 Defranoux, 45 Bedel, 46 Henriot, 47 Ehret, 48 Schnepp, 49 Collard, 50 Vincent.
..51 Curien, 52 Breher, 53 Vigneron, 54 Rich, 55 Fumagalli.
..Les coureurs qui se classeront le 14 juillet, dans Luxembourg-Nancy, seront compris dans une nouvelle série partant du numéro 56.

 

Tribunal Correctionnel

... /...
..Défaut d'affichage. - Enrico Urbani, 46 ans, restaurateur à Pompey, n'affiche pas le prix de ses repas et des boissons qu'il met en vente. - 30 fr., par défaut.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 7 juillet 1920 :

PAS DE CARTE DE PAIN

..Paris, 6 juillet. - un article de la loi des finances prévoit, on le sait, le rétablissement de la carte de pain, pour le 1er octobre prochain. La chambre avait réservé cette question en attendant que lle gouvernement ait donné son avis sur la nécessité de ce rétablissement.
..Cette question a été exminée par le gouvernement lundi matin après la séance du conseil.
..M. Isaac, ministre du commerce, a montré que le rétablissement de la carte de pain donnerait lieu à des difficultés et à des complications infinies, ainsi qu'à des dépenses considérables. Il a en outre exprimé l'espoir que les difficultés du ravitaillement en blé seraient presque aplanies et que, dans ces conditions, ils ne lui paraissait pas utile de rétablir la carte de pain.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 8 juillet 1920 :

L'essence et le pétrole

..En exécution du décret du 20 juin 1920, des bons de priorité facilitant les livraisons de l'essence et du pétrole pour les usages agricoles, pour les constructeurs et réparateurs d'instruments agricoles, pour les boulangers employant des pétrins mécaniques, et en faveur des médecins et vétérinaires seront délivrés par la préfecture.
..Ces bons seront valables chez les dépositaires ci-après :
..MM. Jacquot et Morawetz, épiciers en gros, 48, rue du Faubourg-Saint-Georges, à Nancy.
MM. Rousselot et Michel et Cie, épiciers en gros, 55, rue Saint-Nicolas, à Nancy.
..M. Vaudeville, épicier en gros, quai Drouas, à Toul.
..La Lorraine agricole, 5, rue Cyfflé, à Lunéville.
..M. Boiteux, épicier en gros à Piennes.
..Les ayants-droit devront adresser mensuellement leur demande au préfet (service du Ravitaillement), 4, rue Girardet, et prendre soin de limiter strictement celle-ci à leurs besoins réels d'un mois.
..Les bons de priorité seraient par la suite impitoyablement refusé à toute personne convaincue d'avoir employé à d'autres fins l'essence ou le pétrole dont elle aurait ainsi obtenu livraison.

 

LIVERDUN

..Le concours de pêche. - Le concours de dimanche s'annonce comme un grand succès. Il y aura un train spécial partant de Nancy. La Société de musique de Pompey s'associera à la fête. S'inscrire au café Ziegler, à Liverdun, se presser.
..Voici quelques lots :
..MM. François, négocient, un petit cochon ; Drouin, café, un litre Kola ; Vallée Renaud, boulanger, un baba, une brioche ; Maucourt, hôtel des Vannes, 2 litres Kola ; Bévalot, café, 30 sérieux ; Jouanny, café, 2 litres Raphaël, un litre gentianne ; Georges, Epiceries Réunis, un paquet biscuits, un litre vin blanc ; Rouvenach, boulanger, un baba, une boîte de madeleines ; Bossler, café de la Gare, un litre Kola ; Sognet, un seau à poissons ; Cavaillier Paul, un seau à poissons ; Chauvelot, boucher, un jambon, un kilo saucisson ; Ziégler, café, 3 litres apéritifs ; Veuve Royer, boucherie, un kilo saucisse ; Eugène Royer, un bon de 10 francs ; Robert, café, 2 litres kola ; Aubry, rue du Bac, 2 bouteilles champagne ; Vautrot, boulanger, une brioche ; Laurent, menuisier, tous à Liverdun, un sac copeaux ; Valleroy, buffet Frouard, 2 bouteilles champagne ; Maury, café des Carrières, Liverdun, 4 litres muscat, etc.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 juillet 1920 :

POMPEY

..Maraudage. - M. Adolphe Millot, fondeur, en se rendant dans son jardin a constaté que des inconnus avaient dérobé une grande quantité d'échalotes et aulx. Il estime à 125 fr. le préjudice qui lui est causé.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 20 juillet 1920 :

POMPEY

..Attentat à la pudeur. - La gendarmerie a arrêté Raked Mohamed, sujet algérien, qui, en présence de plusieurs jeunes filles, s'est montré dans une position indécente.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 21 juillet 1920 :

POMPEY

..Poulaillers dévalisés. - Pendant la nuit, un individu a pénétré dans la cour de M. Victor Peucherain, buraliste, est monté sur le toit du poulailler, a enlevé les tuiles pour pénétrer à l'intérieur où il a dérobé un coq et trois poules estimés 70 francs.
..- Chez un ouvrier d'usine, demeurant aux cités Saint-Heuchaire, un clapier a également été dévalisé. Ce sont peut-être les mêmes individus.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 22 juillet 1920 :

Club Alpin français

..Promenade du dimanche 25 juillet 1920.
..Rendez-vous à 8 heures et demie boulevard Godefroy-de-Bouillon. à pied à Liverdun, déjeuner tiré des sacs.
..Retour par Pompey, soit à 18 heures, soit à 20 heures.

 

 

Société Anonyme des
Hauts-Fourneaux, Forges & Aciéries
DE POMPEY

48, rue La Boétie, PARIS
------
Capital : Quinze Millions
------

..MM. les Obligataires sont informés que les obligations dont les numéros suivent sont remboursables à partir du 1er août 1920.

ÉMISSION 1898

188 Obligations remboursables à raison de 498.50 (impôts déduits) :

83
179
389
437
509
552
874
949
999
1044
1175
1187
1397
1528
1614
1621
1632
1802
1857
2071
2121
2145
2158
2169
2207
2447
2456
2511
2600
2640
2789
2830
2916
3002
3063
3088
3108
3250
3334
3409
3412
3537
3667
3683
3685
3775
3868
3901
3974
3991
4063
4133
4162
4213
4554
4396
4447
4461
4488
4520
4604
4692
4779
4868
4874
5036
5045
5078
5095
5135
5249
5250
5316
5328
5419
5451
5534
5536
5556
5693
5733
5769
5808
5825
5876
6015
6074
6108
6116
6169
6180
6196
6337
6347
6407
6438
6442
6502
6624
6634
6657
6704
6755
6818
6833
6866
7035
7084
7094
7115
7182
7237
7387
7486
7492
7601
7606
7618
7645
7733
7737
7794
7863
7939
7944
7952
8015
8064
8209
8265
8320
8401
8451
8528
8643
8691
8696
8725
8849
8857
8862
8877
8898
8927
8990
9136
9212
9253
9325
9485
9524
9631
9685
9789
9862
9878
10072
10128
10137
10297
10423
10454
10573
10645
10807
10809
10823
10834
10843
10865
10927
10966
10968
10984
10998
11165
11185
11203
11282
11302
11338
11343
11388
11402
11480
11516
11785
11896

..Le coupon n°45 sera payable à partir du 1er août 1920, à raison de 8 fr. 30 pour le coupon au porteur, 9 fr. pour le coupon au nominatif (impôts déduits).

ÉMISSION DE 1911

..74 Obligations remboursables à raison de 497 fr. 75 (impôts déduits).

12009
12059
12076
12558
12595
12750
12766
13171
13235
13408
13413
13546
13592
13619
13686
1369
13852
14053
14119
14144
14153
14221
14308
14585
14590
14701
14714
14795
14879
15225
15283
15319
15403
15425
15446
15470
15574
15604
15636
15724
16039
16265
16296
16749
16802
15812
16952
17034
17340
17354
17463
17519
17848
17854
17892
17980
18034
18101
18175
18177
18220
18306
18511
18561
18711
18719
18747
18844
18881
18919
19043
19140
19191
19299

..Le coupon n° 19 sera payable à partir du 1er août 1920 à raison de : 8 fr. 30 pour le coupon au porteur, 9 fr. pour le coupon au nominatif (impôts déduits).

ÉMISSION 1920

..Le coupon n° 1 sera payable à partir du 1er août 1920, à raison de : 15 fr. pour le coupon au porteur, 15 fr. pour le coupon nominatif (exempt d'impôts).
..Ces paiements seront faits dans les banques ci-après :
......A PARIS :
..Crédit Algérien, 10, place Vendôme ;
..Banque Transatlantique, 10, rue de Mogador ;
..Banque de Mulhouse, 4, rue de la Paix.
......A NANCY :
..Société Générale (et dans toutes les succursales de province);
..Société Nancéienne, 44, rue des Dominicains ;
..Banque Renauld (Société Anonyme) ;
Comptoir National d'Escompte de Paris ;
Crédit Lyonnais.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 23 juillet 1920 :

POMPEY

..Vol d'une nacelle. - Pendant la nuit, des inconnus se sont emparés d'une jolie nacelle qui se trouvait amarée dans la Moselle, appartenant à M. Mougel, tenancier du café voisin du bureau des Postes. Une enquête est ouverte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 28 juillet 1920 :

POMPEY-FROUARD

..Ligue des Poilus. - Une conférence sera faite par le délégué du comité central, M. Groussot, fondateur de la Ligue, le jeudi 28 juillet, à 16 heures 30, salle du Casino de Pompey.
..Les mobilisés, réformés, veuves, orphelins, ascendants, victimes de la guerre, qui ignorent leurs droits, ont intérêt à assister à cette conférence.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 30 juillet 1920 :

Tribunal Correctionnel

..... /...
..Violences. - Albert Thiaffert, 18 ans, machiniste à Pompey, poursuivait de ses assiduités la dame Antoine, qui ne voulait rien entendre. Thiaffert usait cependant de tous les stratagèmes pour s'attirer les faveurs de la sémillante personne. Il allait jusqu'à se rendre dans la forêt profonde, y jouait du piston, pour conquérir l'objet de ses rêves.
..La dame Antoine croisa ces jours derniers, dans un sentier, le musiciens amoureux. Pas plus qu'à l'ordinaire, elle ne répondit à ses avances. Thiaffert, las d'une aussi longue attente, suivit la dame Antoine et, lorsq'elle fut arrivée à son domicile, le jeune soupirant lui emboîta. Il chercha à la violenter dans le corridor, mais il dût lâcher prise, car les cris de << Au secours ! >> avaient attiré des voisins.
..Thiaffert chercha a fuir, mais il fut appréhendé.
..A l'audience, il nie les faits.
..Après une substantielle et savoureuse plaidoirie de Me Lairé, le tribunal condamne le prévenu à un an de prison et à 200 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 1er août 1920 :

Tibunal Correctionnel

..Les vols. - Christophe Freilinger, 23 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a été surpris emportant des mirabelles qu'il venait de cueillir dans le verger d'autruit. Il voulait faire des confitures à bon marché. - Quarante-huit heures de prison.
...../...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 7 août 1920 :

POMPEY

..Eboulement. - Ces jours derniers, un énorme bloc de crasse s'est détaché du grand crassier des usines de Pompey, et est venu rouler sur les chantiers des agglomérés, risquant de faire sauter le mur de clôture et rouler sur la route qui borde la Moselle. On peut évaluer son poids à 12 ou 15 tonnes. On le fait sauter à la dynamite pour pouvoir dégager les chantiers.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 août 1920 :

POMPEY

..Pêche à l'aide d'explosifs. - Les gendarmes se trouvant aux environs du pont de Custines entendirent une détonation du côté de la Moselle. Ils se dirigèrent vers la rivière et aperçurent deux individus qui ramassaient le poisson mort.
..Il interpellèrent les deux hommes qui déclarèrent se nommer : Antonnio Da Pie et Carlo Braida, ouvrier d'usine. Ils venaient de jeter deux bouteilles remplies de carbure dans la rivière où elles explosèrent. Procès-verbal a été dressé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 17 août 1920 :

CUSTINES

..Démolition d'un pont. - Le pont sur la Meurthe, entre Frouard et Bouxières-aux-Dames, construit pendant la guerre par le génie militaire et qui avait créé tant de relations entre habitants de Bouxières, Frouard et Custines a été démoli, par ordre supérieur. On se demande quel avantage on tirera de la suppression d'un ouvrage qui rendait tant de services aux populations ? On n'a plus qu'à s'incliner devant le fait accompli.
..Enquête. - La Société des Hauts-Fourneaux Forges et Aciéries de Pompey a sollicité une autorisation d'installer un dépôt de dynamite de 100 kilogrammes à proximité de notre commune ; une enquête de «commodo» aura lieu pendant une huitaine à la mairie de Custines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 29 août 1920 :

POMPEY

..Harmonie des forges. - Concert du dimanche 29 août 1920, faubourg de Pompey, de 2 heures 30 à 4 heures :
..Programme. - « Vieux camarades, célèbre marche de Teike. - Ouverture de concert (Govaërt). - « Les saltimbanques », fantaisie (Ganne) ;« Nice-Station », valse (Tellem).« Berceuse de Jocelyn », pour trombone ténor (B. Godard). Soliste, M. Pistre.
.................................................................................Le chef de musique, DESPORTES.
..Nota. - En cas de mauvais temps, le concert aura lieu dalle des Fêtes Mater (anciennement Neyhouser).

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 1er septembre 1920 :

POMPEY

..Voleur de bicyclette. - Procès-verbal a été dressé contre le jeune René Vaillant, 17 ans, demeurant à Montenoy, qui, spontanément, a déclaré aux gendarmes que, pris de remords, il reconnaissait avoir dérobé une bicyclette le 2 août, devant les bureaux de l'usine de Pompey, où elle avait été déposée par M. Neyhouser. Il ajoutait que la machine avait été rendue à son propriétaire.
..Un beau concert. - Conformément au programme annoncé, l'Harmonie des usines Fould à Pompey, s'est fait entendre dimanche 22, vers 14 heures, dans un des quartiers les plus populeux et les plus fréquentés de la ville. Sous l'habile direction de son chef, M. Desportes, ex-sous-chef de musique au 26e d'infanterie, à Nancy, les exécutants ont été supérieurs.
..La foule, très nombreuse, ne leur a pas ménagé ses applaudissements.

 

L'ECLAIR DE L'EST du jeudi 2 septembre 1920 :

POMPEY

..Voleur arrêté. - Les gendarmes de Pompey ont arrêté le jeune René Vaillant, 17 ans, sans profession, à Montenoy, pour vol debicyclette.
..On se souvient que, le 2 août dernier, une bicyclette avait été volée devant les bureaux de l'usine de Pompey.
..Le voleur n'était autre que René Vaillant. Il déclara qu'à ce moment il n'avait pas l'intention de voler, mais seulement d'aller faire un tour. Le lendemain, apprenant qu'une plainte avait été portée, il n'osa plus remettre la bicyclette en place.

REPUBLIQUE FRANCAISE

..Le préfet de Meurthe-et-Moselle,
..Vu la pétition, en date du 13 mars 1920, présentée par la SOCIÉTÉ ANONYME DES HAUTS-FOURNEAUX, FORGES ET ACIÉRIES DE POMPEY, à l'effet d'obtenir l'autorisation d'installer dans ses usines de Pompey des réservoirs à huile lourde (mazout) d'une capacité totale de 270 mètres cubes, pour l'alimentation des chaudières et machines ;
..Vu le plan des lieux ;
..Vu l'arrêté préfectoral d'une enquête sur la demande ci-dessus ;
..Vu les certificats constatant la publicité ordonnée à ladite enquête ;
..Vu le procès-verbal de l'enquête faite du 1er avril au 30 avril 1920, à Pompey, Custines et Frouard ;
..Vu l'avis du commissaire-enquêteur ;
..Vu l'avis du conseil municipal de Pompey ;
..Vu l'avis de la 2e Commission sanitaire de l'arrondissement de Nancy ;
..Vu l'avis du Conseil d'hygiène départemental ;
..Vu l'avis de M. l'Inspecteur divisionnaire du travail ;
..Vu l'avis de M. l'Inspecteur des établissements classés ;
..Vu la loi du 19 décembre 1917 et le décret du 17 décembre 1918 ;
..Vu le décret du 24 décembre 1919, qui range ce genre d'industrie dans la première classe des établissements insalubres, dangereux ou incommodes ;
..Considèrant que les dispositions matérielles prévues en vue de l'utilisation de ce combustible liquide ne sont pas contraires aux prescriptions édictées par les lois et décrets sur l'hygiène et la sécurité des travailleurs ;
..Considérant qu'aucune opposition ni réclamation n'a été formulée aux cours de l'enquête et que les avis émis sont favorables.

Arrête :

ARTICLES PREMIER

..La SOCIÉTÉ ANONYME DES HAUTS-FOURNEAUX, FORGES et ACIÉRIES DE POMPEY est autorisée aux fins de sa demande susvisée, sous la condition suivante :
..Un mur épais et étanche, d'un mètre de hauteur, entourera les réservoirs, et des dispositions seront prises pour canaliser le mazout, en cas de rupture de réservoirs, vers un puits à sable, situé en un point peu dangereux de l'usine et éloigné de la rivière ;

ARTICLE 2

..Aucune mesure spéciale concernant l'hygiène et la sécurité des travailleurs n'est à imposer à la Société en raison en raison de l'installation des réservoirs, ceux-ci faisant partie d'un établissement industriel en activité déjà soumis au contrôle de l'inspection du travail.

ARTICLE 3

..Avant de mettre l'établissement en activité, la Société pétitionnaire sera tenue de justifier, à M. le maire de Pompey, de l'accomplissement préalable des conditions susmentionnées.

ARTICLE 4

..L'établissement demeurera d'ailleurs soumis à la surveillance de la police locale, ainsi qu'à l'exécution de toutes mesures ultérieures que l'administration jugerait nécessaire d'ordonner, dans l'intérêt de la sûreté et de la salubrité publiques.

ARTICLE 5

..En cas de contraventions dûment constatées aux dispositions qui précèdent, la présente autoristaion pourra être retirée indépendamment des condamnations à prononcer par les tribunaux compétents.
..Elle pourra également être retirée s'il s'écoulait un délai de deux années avant la mise en activité de l'établissement, ou bien encore si son exploitation était interrompue pendant le même laps de temps, sauf le cas de force majeure.

ARTICLE 6

..Les droits des tiers sont et demeurent expressément réservés, afin de faire valoirs, devant les tribunaux compétents, toute demande en indemnité, en raison du dommage qu'ils prétendraient leur être occasionné par l'établissement autorisé.

ARTICLE 7

..M. l'Inspecteur des établissements classés, dans la circonscription duquel se trouve l'établissement autorisé, est chargé d'assurer l'exécution du présent arrêté, dont une ampliation avec le plan des lieux y annexé devra demeurer dans les archives de la Mairie de Pompey pour être communiqué, sans déplacement, à toute personne qui en fera la demande. Une copie au présent arrêté sera délivrée, sur papier timbré, par les soins de M. le maire de Pompey, à la Société permissionnaire, aux frais de cette dernière.
................Nancy, le 24 août 1920.
......................Pour le Préfet :
.............Le scrétaire général délégué,
.....................Signé : MARTIN
........Pour ampliation :
Le Conseiller de préfecture délégué,
........Signature illisible.
..Pour copie conforme délivrée à Pompey, le trente et un août mil neuf cent vingt.
...................Le Maire de Pompey,
........................KUNTZLER.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 4 septembre 1920 :

Tribunal Correctionnel

..Vols. - ... /...
..- Antoine Mater, 70 ans, propriétaire à pompey, est allé dans un champ qui ne lui appartient pas et a coupé environ 5 kilos de luzerne pour ses lapins qu'il voulait nourrir à non compte. - 16 fr. d'amende.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 12 septembre 1920 :

MARBACHE

..Voiture tamponnée par un train. - Le 8 septembre dernier, M. Thouvenin, cultivateur à Francheville, revenait de Pompey avec une voiture à quatre chevaux, chargée de 3.500 kilos de scories. Au passage à niveau de Marbache, une des roues du véhicule heurta le poteau d'arrêt de la barrière et fut brisée. La lourde voiture se renversa sur la voie. Au même moment, un train était signalé, le sémaphoriste se porta au-devant pour placer les pétards d'arrêt, mais il était trop tard pour éviter une collision et la voiture fut entièrement brisée par le choc.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 15 septembre 1920 :

POMPEY

..Agression. - Ali Mohammed ben Sali, 26 ans, sujet algérien, ouvrier d'usine à Pompey, est venu déclarer à la gendarmerie que, le 11 septembre dernier, cinq individus l'avaient frappé à coups de poing. Une enquête est ouverte.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 16 septembre 1920 :

POMPEY

..Fête patronale. - Dimanche 12, lundi 13, et suivant, la fête patronale de Pompey a été célébrée pour la première fois depuis la guerre avec un éclat particulier. Bal brillant, orchestre de premier ordre, attractions multiples. La foule qui s'y est rendue pendant la première journée surtout fut considérable. Les tramways avaient deux baladeuses, et toutes les vingt minutes arrivaient bondés de monde.
..La recette a dû être fructueuse au bal à en juger par le nombre des amateurs de danse. Celles des cafetiers ont dû être excellentes.
..Le bal des concrits de Frouard a été aussi très animé et bien réussi. Beaucoup d'amusements dans ces deux localités.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 18 septembre 1920 :

Tribunal Correctionnel

... /...
..- M. C..., ouvrier d'usine à Pompey, a arraché quelques kilos de pommes de terre dans un champs qui ne lui appartenait pas : quinze jours de prison, avec sursis, et 25 francs d'amende.
... /...

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 24 septembre 1920 :

ACCIDENT MORTEL

..Pompey, 23 septembre. - Dans la nuit de mercredi à jeudi, M. Emile Pilant, âgé de 24 ans, domicilié à Leyr, était occupé, sur le sommet de la butte de minerai, à charger un wagon. Par suite d'une excavation un éboulement se produisait. Pilant roulait au bas du tas où il était enseveli sous vingt à vingt-cinq tonnes de minerai.
..Les ouvriers témoins de l'accident se portaient au secours de leur camarade qu'ils pouvaient dégager après une demi-heure d'un dur travail, mais tous les secours étaient inutiles car il avait succombé. M. le docteur Zivré a déclaré que la mort était due à une fracture du crâne et à un défoncement du thorax.

 

POMPEY

..Vol. M. Eugène Kisner, ouvrier d'usine, en rentrant dans sa chambre, s'est aperçu qu'un tiroir de sa commode avait été fracturé et qu'une somme de 250 fr. avait été dérobée. La gendarmerie a ouvert une enquête pour découvrir l'auteur de ce vol.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 25 septembre 1920 :

Tribunal Correctionnel

... /...
..Délits de pêche. - Martin Théophile, 32 ans, manoeuvre à Frouard, a pêché à la grenade dans la Moselle, le 29 juillet, vers 21 heures.
..3mois de prison et 100 francs d'amende.
..- Bilon Julien, 33 ans, forgeron à Pompey, a pêché dans la Moselle à l'aide d'une nasse, qui est un engin prohibé.
..30 fr. d'amende.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 29 septembre 1920 :

Un ouvrier tué par un Marocain
.................________

..Pompey, 28 septembre. - Une bagarre sanglante s'est déroulée lundi soir à Pompey. Elle s'est terminée malheureusement par la mort d'un passant, M. Etienne Richaland, âgé de 50 ans, ouvrier maçon, qui, atteint à l'abdomen par une balle de revolver tirée par un Marocain, Oubab Mohamed Ben Borgema, âgé de 27 ans, expirait à l'hospice où il avait été transporté.
..Voici quelques détails sur cette tragique affaire :
..Dans la soirée de lundi, vers dix huit heures et demie, plusieurs travailleurs marocains étaient attablés au café Leconte, rue de Metz. A la suite d'une discussion, un Marocain, nommé Roschma Ali Ben Ali, prenait un revolver dans sa poche, le braquait dans la direction d'un consommateur. Ayant pressé la détente, le coup partait, le projectile allait se loger dans le mur du débit.
..Les consommateurs présents entouraient Roschma Ben Ali qui, malgré son énergique résistance, pouvait être désarmé par un jeune homme, Alphonse Pierre, âgé de 18 ans. Celui-ci lui administra une sévère et juste correction. Le débitant expulsa les Marocains qui se groupaient à quelque distance du débit sur la voie publique. Les autres consommateurs sortirent à leur tour de l'établissement. Bientôt une nouvelle bagarre s'engagea.
..C'est alors que Oubab Mohamed Ben Borgema se servit à son tour d'un revolver.
..Le projectile alla atteindre un passant, M. Etienne Richaland, qui tombait sur le sol en poussant des cris de douleur. La balle s'était logée dans l'abdomen.
..Les témoins du drame s'empressèrent autour du blessé et transportèrent à l'hospice Lasalle où M. le docteur Kuntzler pratiquait aussitôt une délicate opération. Mais malgré tous les soins, la victime expira dans la nuit.
..Les gendarmes, que l'on avait prévenus, ouvrirent immédiatement une enquête. Ils arrêtèrent Roschma Ali et Oubab Mohamed, qui furent conduits mardi l'après-midi devant M. Philippe, juge d'instruction. Le magistrat, après les avoir entendus, les a fait écrouer à la maison d'arrêt.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 1er octobre 1920 :

CUSTINES

..Une belle fête. - Dimanche, lundi et mardi Custines a célébré sa fête patronale avec un admirable entrain. Elle a été favorisée par un temps splendide, aussi une foule considérable avait envahi ses rues. Le bal, établi place des Vieilles-Halles, décoré et éclairé, avait un excellent orchestre que dirigeait M. Gustave Grison, sous-chef de l'Harmonie des usines Fould, avait attiré pendant les trois journées de fête, bon nombre de danseuses et danseurs.
..Mardi, la danse du coq a beaucoup diverti les amateurs. Une foule considérable a circulé dans les principales rues, portant un coq au bout d'une perche et dansant. Des hommes et des femmes aux cheveux blancs suivaient le cortège, aussi guillerets que des jeunes gens. Les deux premiers jours le bal s'est terminé vers 3 heures du matin.
..Dimanche prochain 3 octobre, le bal reprendra de plus belle à la grande joie de la jeunesse et de nombreux amateurs.
..Suite d'un accident. - Contrairement à ce qui a été annoncé, Nicolas Roussel, qui a été tamponné par un train au passage à niveau de Frouard, au moment où il gagnait Pompey, et considéré comme mort, a eu les deux jambes brisées et se trouve dans un hôpital où on espère le sauver.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 8 octobre 1920 :

POMPEY

..Arrestation. - La gendarmerie, agissant en vertu d'un mandat d'amener de M. le juge d'instruction, a arrêté Jacques-Marcel Foos, âgé de 19 ans, ouvrier d'usine, qui a reconnu avoir porté deux coups de couteau à un Algérien au cours d'une bataille qui a eu lieu dans la soirée rue de Metz.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 9 octobre 1920 :

Assemblées de la Société Coopérative LA RUCHE

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 10 octobre 1920 :

Annonce de vente d'une propriété à Pompey

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 11 octobre 1920 :

LES CRUES ET LES INONDATIONS
.................---------

..Les ingénieurs en chef du service de la navigation, M. Imbeaux à Nancy, et M. Roth à Epinal, ainsi que M. l'ingénieur en chef du service ordinaire, M. Canel, agent voyer en chef de Meurthe-et-Moselle, d'accord avec les directeurs des postes et télégraphes de Meurthe-et-Moselle et des Vosges, MM. Brandstetter et Carena, viennent d'établir un nouveau règlement pour l'annonce des crues et inondations dans le département de Meurthe-et-Moselle, qui annule et remplace celui de 21 juin 1911.
..Les rivières dont les crues doivent être annoncées sont : la Moselle, la Meurthe, la Vezouze, et leurs affluents principaux : l'Orne, le Madon, la Mortagne et la Blette, et la Chiers.
..Dès que les cours d'eaux atteindront les cotes de crue, l'agent des postes avertisseur fera une observation qotidienne à huit heures et en informera par téléphone ou télégraphe les ingénieurs et les agents du service correspondant. Si la cote d'inondation n'est pas atteinte, l'agent préviendra en indiquant le maximum des eaux en mentionnant << Dernier avis >>.
..Les cotes d'inondation étant atteintes, les observations seront faites deux fois par jour à huit heures et à seize heures. Les ingénieurs et les maires des communes indiquées dans le règlement seront avertis.
..L'heure et la hauteur du maximum seront également téléphonés.
..Si le maximum a lieu dans la nuit, il ne serait annoncé que le lendemain matin, à moins que le caractère de la crue n'exige son envoi immédiat.
..L'ingénieur de la navigation à Lunéville, doit téléphoner au sous-préfet et au maire de cette ville, les prévisions qu'il peut formuler sur la marche de la crue et le maximum d'après les observations reçues des stations d'amont.
..Pour la Vezouze, les observations devront se faire une demi-heure aveant les heures réglementaires.
..Les maires, aussitôt les avis reçus, rempliront une feuille d'annonce qu'ils afficheront à la porte de la mairie, ils la feront publier à son de caisse et préviendront les riverains, notamment les industriels.
..Le règlement prévoit que la priorité doit être donnée pour les communications téléphoniques.

*
*.*

..Un tableau, annexe à ce réglement, indique les cotes à l'échelle auxquelles doivent être faites les communications par les postes avertisseurs aux ingénieurs, préfet, sous-préfets et maires, en cas de crues et d'inondations.
..En consultant ce tableau, on constate que pour la Meurthe, à Saint-Dié, la cote de la crue est de 0 m. 45.
..Les cotes maxima observées, celles du 10 novembre 1910 et Noël 1919 ont été de 1 m. 08 et de 2 m. 53 à l'échelle du pont de la route nationale n° 59, à Saint-Dié.
..Les cotes maxima pour la même rivière sont : à Baccarat, 1 m. 70 et 2 m. 70, à l'échelle du pont de la route départementales n° 13 ; 2 m. 80 à Lunéville, au pont de Viller, 2 m. 45 et 3 m. 35. Dans cette dernière ville, la cote d'inondation est indiquée à 2 mètres.
..Pour la Moselle, à Epinal, la cote d'inondation est à 1 m. 50, les grandes crues ont atteint 2 m. 90 et 4 m. 02, aux dates indiquées ci-dessus. A Toul, cote d'inondation, 1 m. 80, cotes maxima, 3 m. 56 et 6 m. 75. A Millery, cote d'inondation 3 mètres, maxima 5 et 5 m. 25.
..A Nancy, à l'échelle du pont de Malzéville, la cote de crue est de 1 m 30, celle d'inondation commencement de débordement général, 2 m. 10. Les crues observées, 10 novembre 1910 : 3 m. 90 et Noël 1919 : 4 m. 40.
..Par suite des sages dispositions prescrites dans ce réglement, il est à prévoir que, en cas d'inondations, les riverains pourront être prévenus à temps et prendre toutes les dispositions utiles pour préserver, dans la mesure du possible, leurs immeubles et leur matériel.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 14 octobre 1920 :

UN OUVRIER ATTAQUÉ A POMPEY

..Pompey, 13 octobre. - Dans la soirée de lundi, M. Jules Laporte, âgé de 43 ans, domicilié à Champigneulles, ayant touché sa paie aux usines de Pompey où il travaille, se trouvait dans la rue Haute de cette commune. Il était dix heures moins un quart lorsqu'il fut brusquement assailli par plusieurs individus qui lui tirèrent plusieurs coups de revolver.
..M. Laporte, atteint de deux balles à la tête tomba sur le sol. Ses agresseurs le fouillèrent aussitôt et lui dérobèrent son portefeuille contenant sa paie s'élevant à 95 fr.
..Quelques minutes après, quatres jeunes gens passant rue Haute, apercevaient la victime de cette sauvage agression. Ils la relevaient et la transportait au débit Ancé, situé à une courte distance du lieu de l'attaque.
..On s'apercevait alors que le malheureux perdait le sang par deux blessures, l'une au-essous de l'oeil droit, l'autre derrière la tête. Un cordial ayant été donné à M. Laporte, il put, par phrases entrecoupées, faire le récit de l'agression dont il avait été la victime. Mais il lui fut impossible de donner aucun signalement de ses agresseurs en raison de l'obscurité.
..M. Laporte fut transporté à l'hospice Lasalle où M. le docteur Kuntzler venait immédiatement lui donner des soins.
..Mardi matin, il pouvait être entendu sommairement par la gendarmerie. Il raconta dans quelles circonstances il avait été attaqué. Les gendarmes ont commencé immédiatement leur enquête et ont entendu plusieurs témoins. Aucun d'eux n'a pu fournir de renseignements précis susceptibles d'apporter un peu de lumière sur cette affaire.
..Il faut espérer, toutefois, que ces dangereux individus qui doivent avoir participé aux nombreuses agressions qui ont été commises dans la région, pourront être bientôt arrêtés.

*
*.*

Mercredi dans la matinée, l'état de M. Laporte s'était amélioré, aussi M. le docteur Kuntzler a pu pratiquer l'extraction d'une balle. Toute issue fatale est actuellement écartée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du jeudi 21 octobre 1920 :

FERMETURE DES CAFÉS ET DÉBITS

..A partir du 24 octobre 1920 et jusqu'à nouvel ordre, les cafés, cabarets et débits de boissons, cafés-concerts, salles de danse, ainsi que tous les établissements ouverts au public, ne pourront être ouvert qu'après le lever du jour et devront être fermés aux heures ci-après, savoir :
..1° A minuit à Nancy ;
..2° A vingt-trois heures dans les villes de Briey, Lunéville, Toul, Homécourt, Joeuf, Longuyon, Longwy, Villerupt, Baccarat, Pont-à-Mousson, Dombasle et Saint-Nicolas ;
..3° A vingt-trois heures dans les autres communes, les samedis et dimanches et à vingt-deux heures les autres jours de la semaine.
..Dans toutes les communes du département , à minuit et demi les jours de fêtes patronales et nationales, de la révision, du 1er janvier et des fêtes nationales.
..L'heure de fermeture des théâtres et cinémas est fixée à vingt-trois heures dans toutes les communes du département, à l'exception de la ville de Nancy, où cette heure est reportée à minuit.
..Les heures de fermetures pourront être avancées par des arrêtés municipaux réglementaires quand les circonstances locales nécessiteront cette mesure.
..Ces arrêtés devront être adressés aussitôt au sous-préfet et au préfet dans l'arrondissement chef-lieu, conformément à l'article 95 de la loi du 5 avril 1884.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 22 octobre 1920 :

POMPEY

..Vol. - M. Benjamin Brom, sujet polonais, pendant son travail aux aciéries avait accroché sa chemise après un mur.
..Lorsqu'il la reprenait, il s'apercevait qu'une somme de 570 fr. en billets français et 200 mk, placée dans la poche, avait été dérobée. Les soupçons se portent sur un autre Polonais. Celui-ci, interrogé a nié le fait.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 23 octobre 1920 :

Changement de l'heure
....AVIS IMPORTANT

..Aux termes du décret du 7 février 1920, les dispositions qui avaient avancé l'heure légale cessent d'avoir leur effet le 24 octobre 1920. En conséquence, la journée du 24 octobre aura 25 heures et compensera ainsi celle du 15 février qui n'en avait que 23.
..Le retour à l'heure ancienne s'effectuera dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 octobre de la manière suivante :
..Toutes les horloges publiques (horloges des chemins de fer, des bureaux de poste, de tous les établissements relevant de l'Etat, des départements et des communes, etc...), seront, à l'expiration de la 25e heures, retardées d'une heure et, en conséquence, ramenées sur 0 heure (minuit).
..Le préfet de Meurthe-et-Moselle prie le public de vouloir bien retarder dans les conditions dont il s'agit toutes les pendules et montres d'une heure pendant la nuit du 23 au 24 octobre.

 

Les nouvelles voitures de tramway

..Dans l'après-midi de vendredi, la curiosité des habitants de la rue Stanislas, avoisinant la place, était attirée par l'arrivée d'une superbe et nouvelle voiture de tramway qui descendait sans bruit et sans secousse la voie qui ne sert que pour le stationnement des cars qui attendent la sortie du théâtre.
..De même dimension que les voitures actuellement en service, celle-ci semblait légèrement plus haute. Les plateformes étaient entièrement fermées, les mains courantes servant à monter ou à descendre étaient en cuivre nickelé, du plus joli effet.
..De cette voiture, sortaient MM. Aubin, adjoint, et plusieurs conseillers municipaux, ainsi que l'ingénieur du contrôle et le directeur du réseau des tramways de Nancy.
..Sur le milieu des plateformes, se trouve une barre verticale, nickelée dans sa partie supérieure, servant d'appui aux voyageurs, au lieu des mauvais et incommodes aclots de cuir suspendus à la toiture des véhicules actuels.
..Les sièges sont placés transversalement, ayant dossiers reversibles, ce qui fait que les voyageurs pourront toujours se placer dans le sens de la marche.
..La tâche du wattman est également facilitée et le frein à levier remplacé par un frein à volant, d'un maniement plus facile et beaucoup plus puissant.
..Une amélioration a également été apportée aux barres d'attelage des remorques, afin d'éviter les chocs brusques à l'arrêt.
..Ce car, qui porte le numéro 86, a été entièrement construit dans les ateliers de l'avenue de Boufflers; il est destiné au réseau de Nancy.
..Vingt-six autres voitures vont être établies pour notre ville et seront mises en service au fur et à mesure de leur construction.
..Les cars qui fonctionnent actuellement seront également transformées, leurs plateformes seront fermées, mais les bancs resteront dans le sens de la longueur.
..Il faut espérer que la Compagnie des tramways fera tous ses efforts pour hâter la construction des nouvelles voitures et la réfection des anciennes.

 

LES ACCIDENTS DU TRAVAIL

..Vendredi matin, vers neuf heures, M. Baudelet Paul, 16 ans, qui travaille à l'usine Montataire, à Frouard, était monté sur une rame de wagonnets qu'il conduisait. Par suite d'une erreur d'aiguillage, la rame qu'il conduisait vint buter violemment sur une autre rame stationnée sur un chantier. Le wagonnet sur lequel le jeune manoeuvre était monté fut renversé et celui-ci eut le tibia gauche et le pied droit fracturés. Il a été transporté à l'hôpital de Nancy.
..- On a admis également à l'hôpital civil de Nancy, M. Mougenot Charles, 48 ans, travaillant pour le compte de l'entreprise Nittelat, à Pompey, qui eut un pied écrasé par une conduite en ciment dont il effectuait la pose.
..- Un autre blessé du travail, transporté dans un état très grave à l'hôpital de Nancy, M. Kuhn, manoeuvre aux ateliers Delatte à Frouard, est mort dans l'après-midi de vendredi. Le malheureux avait une fracture de la cuisse gauche et a succombé à une hémorragie. On ignore dans quelles circonstances il a été blessé.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 24 octobre 1920 :

Vente d'une maison à Pompey

 

L'EST RÉPUBLICAIN du lundi 25 octobre 1920 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

..Respectons les Algériens. - B... Eugène, 17 ans, ouvrier d'usine ; Lebrun Adolphe, 22 ans ; Tolochinot Léon, 21 ans ; Foos jacques, 19 ans, Beaucourt emile, 19 ans, tous ouvriers à Pompey, prennent plaisir à terroriser les Algériens habitant la commune. Certains d'entre eux sont timides et craintifs. Les jeunes gens qui comparaissent aujourd'hui devant le tribunal, en profitent pour les insulter et à l'occasion les rouer de coups.
..C'est ainsi que le malheureux Ali-Mohammed ben Sali reçut d'eux une correction injustifiée et même plusieurs coups de couteau.
..B..., Lebrun, Tolochinot, Wéber, chacun deux mois ; Foos, un an et un jour ; Beaucourt, six mois.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 novembre 1920 :

FROUARD

..Grave accident. - Dans la soirée de jeudi, un ouvrier polonais travaillant aux Aciéries de Pompey, qui circulait sur la voie ferrée, a été tamponné entre Frouard et Pompey, à la bifurcation de la ligne de Metz. Le malheureux, qui a été grièvement blessé, a été transporté à l'hôpital de Nancy.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 6 novembre 1920 :

CUSTINES

..Vache écrasée. - Hier, vers 16 heures, au passage à niveau de Custines, ligne Pompey-Nomeny, le train de marchandises venant de cette dernière localité a tamponné une vache à l'extrémité du pont de la Moselle, à quelques mètres à peine du passage à niveau. La vache, d'une valeur de 2.000 francs, appartenait à M. Contal, cultivateur.
..Le pont sur la Moselle est partagé dans toute sa longueur en deux partie égales ; l'une est destinée à la voie du chemin de fer et l'autre à la route qui va de Custines à pompey. Entre les deux voies il existait une séparation en fil de fer, mais celle-ci a disparu il y a quelque temps et on ne semble pas pressé de la remettre.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 17 novembre 1920 :

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 20 novembre 1920 :

REVUE DES VALEURS REGIONALES

DE LA

BANQUE RENAULD

NANCY

STE ANYME. CAPITAL : 40 millions

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Bureaux à PARIS, 7, rue Scribe (IX°) - Téléphone : Louvre 12.31

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Métallurgie

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..Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - Assemblée générale ordinaire le 11 décembre.
..Dépôt des titres avant le 1er décembre.
..La Banque Renauld figure parmi les établissements désignés pour les recevoir.
..Le récépissé qui sera délivré au moment du dépôt servira de carte d'admission pour l'assemblée.
..Dernier cours : 851.

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L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 24 novembre 1920 :

L'évêque de Nancy
contre
le fox-trott et le tango
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..Nous avons reproduit une note de la Semaine religieuse du diocèse de nancy, signée de l'évêque lui-même, et interdisant, d'une façon formelle et solennelle, les danses modernes dont, au premier rang, fox-trott et tango.
..Cette interdiction épiscopale n'est pas sans causer un certain émoi. Tout d'abord, les professeurs de danse qui donnent leurs leçons dans un milieu pieux sont navrés. De leur côté, leurs jeunes élèves sont dans une désolation profonde.
..Les quelques phrases catégoriques de Mgr Hippolyte-Marie de la Celle étaient tout à fait inattendues.
..Jadis, quelques prélats, comme le regretté cardinal Amette, avaient bien protesté contre les danses n'ayant point un caractère suffisamment convenable à leur gré, mais rien n'avait encore été dit dans notre diocèse.
..Et voici qu'il faut maintenant se conformer aux indications épiscopales.
..On avait repris goût à la danse dans certains vieux hôtels de notre Nancy aristocratique.
..Des élèves de l'Ecole forestière y emmenaient de belles jeunes filles au son des valses.
..Ils n'ont point perdu tout espoir cependant.
..En effet, Mgr Charles-Eugène Ruch, évêque de Strasbourg, n'a point encore levé sa crosse, pas plus de Mgr Pelt, évêque de Metz.
..Dans ces conditions les danseurs nancéiens parlent de se rendre à Sarrebourg ou à Saverne.
..Il y aurait ainsi le plus joyeux des exodes.
..Mais pourvu que ni Mgr de Metz, ni Mgr de Strasbourg n'imitent Mgr de Nancy.
..Que voulez-vous, l'Eglise n'a jamais aimé la danse, depuis l'aventure de Salomé, fille d'Hérodiade. Elle sauta et elle plut. Saltavit et Placuit.
..Ayant sauté et plu, elle obtint d'Hérode, le tétrarque, la tête du Précurseur.
..Est-ce comme un reflet diabolique de Salomé que les vieux chanoines ont vu passer dans les hautes fenêtres des hôtels de la rue d'Alliance, et les élèves de l'Ecole forestière leur sont-ils apparus comme les philisophes voluptueux admirateurs de Thaïs !
..Toujours est-il que les violons se sont tus, que les pianos sont devenus muets. Il n'y a plus qu'à espérer en Mgr ruch qui, ayant connu la dangereuse valse des batailles, ne sera sans doute point offusqué par des danses, mêmes américaines.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du dimanche 28 novembre 1920 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

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..Coups, violences. - G... E., 20 ans, ouvrier d'usine à Pompey, a porté une coup de couteau à un camarade à la sortie d'un bal. Le blessé a eu une incapacité de travail de plusieurs jours.
..Six mois de prison avec sursis.

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L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 30 novembre 1920 :

GRAVE ACCIDENT DU TRAVAIL

..Pompey, 29 novembre. - L'auto-ambulance des sapeurs-pompiers de Nancy a transporté lundi après-midi, à l'hôpital civil, un ouvrier des aciéries de Pompey, M. Klein Jules, 25 ans, demeurant à Custines, qui, en accrochant des wagons en manoeuvre, a été pris entre deux tampons. Le malheureux portait de très graves blessures au thorax, il aurait même le bassin fracturé. Son état est désespéré.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 4 décembre 1920 :

Avis de décès de Louise RUFFIER

 

POMPEY

..Vol d'un portefeuille. - L'ouvrier polonais Aron Burstoyn, en sortant de la cantine à l'usine métallurgique, a constaté que son portefeuille, contenant 110 fr. et ses papiers d'identité avait été dérobé dans la poche de son veston. L'auteur du vol est resté inconnu.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mercredi 8 décembre 1920 :

CUSTINES

..L'ouvrier charpentier Weishesker, de Custines, dont l' « Est » a annoncé la chute d'une hauteur de dix mètres, pendant son travail à l'usine de Pompey qui avait été conduit d'urgence à l'hôpital de Nancy, a succombé, dans la matinée de dimanche 5 décembre, des suites de ses graves blessures.
..L'infortuné jeune homme sera ramené à Custines dans sa famille. C'est le deuxième enfant, dans la même famille, mort accidentellement en moins d'un an.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 10 décembre 1920 :

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

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..Imprudence. - Gaultier Pierre-Henri, 28 ans, chauffeur à Pont-à-Mousson, est poursuivi pour avoir, le 28 octobre, à hauteur de la gare de Pompey, renversé Mme Schmitt qui passait sur la route. Gaultier n'avait pas suffisamment corné. - Dix jours avec sursis et 100 fr. d'amende.

... /...

 

POMPEY

..La Sainte-Cécile. - Nous apprenons avec plaisir que l'Harmonie des Forges et Aciéries de Pompey organise, à l'occasion de sa fête de Saint-Cécile, un grand bal, qui promet d'être le clou des réunions d'hiver.
..Un orchestre de 20 musiciens, sous l'habile direction de M. Desportes, ex-sous-chef de musique au 26e, à Nancy, exécutera les plus belles danses du répertoire.
..Ce bal aura lieu dans la salle des fêtes de M. Mater, le samedi 18 décembre courant, à 20 heures. Nous ne doutons pas de la bonne réussite de cette soirée.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 11 décembre 1920 :

POMPEY

..Cambriolage. - Pendant l'absence des époux Auguste Jacques, demeurant rue des Jardins-Fleuris, un individu a pénétré dans leur logement et a soustrait un bracelet-montre en or et deux petites chaînes de cou, le tout d'une valeur de 800 francs, qui était placé dans une armoire fermée à clé.
..Deux corbeilles de linge ont également été bouleversées, mais rien n'y a été pris.
..Le voleur, qui doit être au courant des habitudes de la maison, a pénétré dans l'appartement à l'aide de fausses clés, aucune trace d'effraction n'ayant été relevée. Des soupçons se portent sur un individu qui aurait tenu certains propos indiquant qu'il a été au courant de ce cambriolage.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 14 décembre 1920 :

 

Etude de Me BAUDOT, notaire à Nancy.
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INSERTION LEGALE
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..I. Suivant acte reçu par Me BAUDOT, notaire à Nancy, le 1er octobre 1920, les membres composant le Conseil d'administration de la Société Anonyme Coopérative de Consommation « LA RUCHE DE POMPEY », dont le siège social est à Pompey, ont déclaré :
..Que, par suite de l'admission de nouveaux Sociétaires, conformément à l'article 7e des Statuts de ladite Société, le Conseil d'administration avait recueilli la souscription de 1.000 actions nouvelles.
..Que ces 1.000 actions de 50 francs chacune représentent une augmentation de capital de 50.000 francs ont été souscrites par cinq cent huit personnes ;
..Et qu'il a été versé en espèces par chaque souscripteur une somme égale au montant des actions par lui souscrites.
..Auquel acte est demeurée annexée une liste dûment certifiée, contenant les noms, prénoms, qualités et domiciles des souscripteurs le nombre d'actions souscrites et le montant des versements effectués par chacun d'eux.
..II. - Par une délibération en date du 14 novembre 1920, dont copie a été déposée pour minute audit Me BAUDOT, notaire, par acte du 26 novembre 1920, l'Assemblée générale de tous les Actionnaires anciens et nouveaux de la Société a :
..1° Reconnu la sincérité de la déclaration de souscription et de versement faite par le Conseil d'administration de la Société, aux termes de l'acte reçu par ledit Me BAUDOT, notaire, de 1er octobre 1920 ;
..2° Modifié l'article 3e des Statuts de la Société, par suite de la supresion du dernier alinéa dudit article qui se trouve établir ainsi qu'il suit :
..<< Article troisième. - Elle (la Société) a pour objet la fabrication, l'achat et la revente des produits alimentaires, des vêtements et toutes autres marchandises nécessaires à ses Actionnaires. >>
..Expéditions de l'acte notarié du 1er octobre 1920 et de la liste y annexée et du procès-verbal de la délibération prise par l'Assemblée générale le 14 novembre 1920 ont été déposées le 13 décembre 1920 aux Greffes du Tribunal de Commerce de Nancy et des Justices de Paix des cantons Nord et Ouest de Nancy.
..Pour extrait et mention :
5391....................................................................Signé : BAUDOT, notaire.

 

 

 

POMPEY

..La série continue. - Dans une maison où habitent un grand nombre d'ouvriers métallurgistes, un vol de bijoux a été commis au préjudice de l'un d'eux. Une enquête est ouverte.

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du samedi 18 décembre 1920 :

REVUE DES VALEURS REGIONALES

DE LA

BANQUE RENAULD

NANCY

STE ANYME. CAPITAL : 40 millions

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Bureaux à PARIS, 7, rue Scribe (IX°) - Téléphone : Louvre 12.31

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Métallurgie

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..Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de Pompey. - A partir du 20 courant, le coupon n° 13 des actions et le coupon n° 7 des parts de fondateur seront payables au prix net de : 31 fr. 50 par action nominative libérée ; 30 francs par action au porteur ; 14 fr. 62 par action non libérée ; 123 fr. 17 par part de fondateur.

... /...

 

 

L'EST RÉPUBLICAIN du mardi 21 décembre 1920 :

POMPEY

..Objet trouvé. - M. Paul Panne, cafetier, rue de Metz à Pompey, a trouvé un titre au porteur de 1.000 francs qu'il tient à la disposition de la personne qui l'a perdu.
..Clapier dévalisé. - Pendant la nuit, un inconnu a brisé le cadenas fermant la porte du clapier de M. François Lebrun, ouvrier d'usine, rue des Jardins-Fleuris, et a dérobé six lapins, estimés 120 francs.

 

L'EST RÉPUBLICAIN du vendredi 31 décembre 1920 :

Avis de décès de

 

POMPEY

..Dévalisé. - Un ouvrier d'usine, Antonio Da Silva, demeurant Frouard, était venu à Pompey pour passer gaîment la nuit. Etant entré dans un café, il liait conversation avec deux autres consommateurs. Quelques temps après ils sortaient tous les trois. L'un d'eux quittait bientôt Da Silva qui, peu après, était attaqué et dévalisé de son portefeuille, contenant 170 francs, par celui qui était resté avec lui. L'auteur de ce vol audacieux est resté, jusqu'alors, inconnu.